Fiction: Fais ton choix.

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Tous s'étaient relevés, et, tendus, se préparaient à l'assaut.
“Nousagi est prioritaire sur la fuite.”, ordonna Kemuchi d'un murmure. “N'hésitez pas à barrer la route à ceux qui tenteraient de le rattraper.”
Une jeune fille aux longs cheveux pâles acquiesça...
“Pas seulement toi.”, grinça le capitaine en devinant qu'il s'agissait du binôme du concerné. “Nous tous. Il DOIT atteindre Konoha.”
Les ninjatôs quittèrent leurs fourreaux, les mains se crispèrent sur les gardes...
“TUEZ-LES !”, hurla un Jônin en partant à l'assaut.
Il fut le premier à s'écrouler.

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Tous autant qu'ils étaient, Pluie comme Feuille, bataillaient ferme. La proximité à la fois des alliés et des adversaires interdisait l'utilisation d'une trop forte puissance en un espace aussi restreint. Aussi, les armes volaient entre les corps, s'enfonçaient dans les chairs fragiles...
Les shinobis de la Feuille bataillaient avec vaillance, mais ceux de la Pluie possédaient l'avantage du terrain et du nombre. Avantage qui se faisait de plus en plus cruellement sentir.
“Kemuchi-taïchô.”, siffla Kamakiri en repoussant de sa lame une attaque qui filait sur elle. “Nous ne pourrons pas tenir longtemps...
-D'autant que nous ne sommes pas loin d'Ame, des renforts peuvent arriver à tout moment.”, compléta Yamaarashi, enfonçant son arme dans le bras d'un shinobi adverse.
-Je sais.”, siffla le capitaine. “Où est Nousagi ?
-Il n'a pas réussi à s'enfuir.”, résuma Kamakiri en reconnaissant parmi les combattants la silhouette de l'Anbu.
Soudain, celle-ci s'effondra, terrassée...
“LE ROULEAU !”, ordonna Kemuchi en assistant à la scène.
-J'y vais !”, répondit Yamaarashi.
En quelques bonds, il fut près de l'Anbu, chassant d'un rapide jutsu d'intimidation les Jônins se trouvant près de lui.
“Couvre-moi.”, demanda-t-il à son binôme, s'agenouillant près du mort. “Pardonne-moi, Nousagi...”
D'un geste rapide, il détacha le rouleau du corps inerte, près duquel reposait le cadavre depuis longtemps terrassé de la fille aux cheveux pâles. Ses yeux ouverts semblaient luire encore de l'étonnement qui avait accompagné son trépas, et sa main était crispée sur la lame, destinée à Nousagi, dont elle l'avait protégé.
Il ne connaissait même pas son nom.

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Chassant les remords, Yamaarashi se redressa, hissant le rouleau dans son dos, et l'attachant frénétiquement.
“Yamaarashi-sempaï.”, cria son binôme. “Fuyez, plein Est !”
L'Anbu, dans un réflexe, tourna la tête dans la direction indiquée : tout le corps de Konoha s'était démené pour lui ouvrir la voie.
Tous les shinobis paraient une, voir plusieurs attaques, pour qu'il s'échappe...
“FUYEZ !”, répéta l'adolescent, lançant sur un adversaire une volée de shaken. “VOUS N'AUREZ PAS D'AUTRE CHANCE !
-YAMAARASHI, C'EST UN ORDRE !”, hurla Kemuchi.
Le reste de solidarité Konohanne qui l'avait retenu parmi les siens s'étiola : on ne désobéissait pas à un ordre. Rapidement, l'Anbu prit appui et s'élança dans les branches.
Direction plein Est.

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L'adolescent vit son Anbu partir avec une pointe de soulagement. Ils avaient réussi à lui ouvrir la voie. Restait maintenant à assurer ses arrières. En d'autres termes, batailler ici le plus longtemps possible.
“Toi !”
Le capitaine général, Kemuchi, se trouva près de lui.
“Une escouade vient d'être lancée à sa poursuite.”, siffla-t-il. “Joue ton rôle !”
Comprenant immédiatement, le Chuunin s'élança sur les traces des Jônins, laissant derrière lui les derniers membres de l'escouade.

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“Où en sommes-nous ?”, demanda rapidement Asahi, dos à son Chuunin, pendant une courte pause.
-Nousagi... e...et Na...raya... sont morts”, bégaya-t-il, pâle, serrant convulsivement son kunaï. “Je... je ne vois plus Toshirô... Mais le capitaine, Kamakiri et Kenami sont encore en vie... Akio et Yoko aussi...
-Yamaarashi et son Chuunin se sont échappés.”, termina l'Anbu. “On s'en tire plutôt bien. Tâche de ne pas te faire avoir.”, termina-t-il alors que l'assaut reprenait.
Depuis plusieurs minutes, Kamakiri bataillait ferme contre trois adversaires. La rudesse de leur premier voyage, le stress de leur inflitration, la fatigue de leur fuite précipitée, commençaient à peser sur ses bras, et rendaient ses gestes moins fluides, moins précis...
“Sempaï !”
Un claquement sec et métallique retentit dans son dos, alors qu'elle sentait un corps reculer brutalement contre elle.
“Merci, mais... Sois moins rude la prochaine fois.”, grogna-t-elle.
-Mais de rien, sempaï.”, sourit narquoisement Yoko en retirant du corps d'un assaillant une courte lame et parant un nouvel assaut. “La prochaine fois, pour ne pas vous bousculer, je vous laisserai vous en sortir seule.”
Kamakiri leva les yeux au ciel, et son masque empêcha son binôme de voir le sourire fier qui naquit sur ses lèvres : même au coeur du combat, les shinobis de Konoha trouvaient souvent le moyen de ne pas céder à la panique.
Ca, c'était du combat sans effroi. Le vrai combat, où l'on donnait toutes ses forces, toute sa hargne... Sans en laisser une miette au sentiment de peur.
Elle s'y abandonna à coeur joie.

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L'adolescent filait entre les branches, reprenant à peine appui avant de s'élancer. Des herbes couchées, quelques branches brisées, des kunaïs et shurikens abandonnés profondément plantés dans les troncs des arbres guidaient son chemin... Parfois accompagnés d'un cadavre de la Pluie.
“Je ne suis plus très loin...”, grinça-t-il en commençant à entendre devant lui les bruits d'une violente poursuite.
Accélérant une dernière fois, il se porta au secours de son supérieur, et déboucha dans la clairière où se déroulait la bataille. L’Anbu qui lui servait de binôme avait déjà occis deux de ses poursuivants, mais, fatigué, avait dû se résigner à stopper sa fuite et combattre les sept autres. Vivement, sa main couvrit son porte-shuriken à sa cuisse, et en ressortit serrant un kunaï aiguisé qui ne tarda pas à trouver une cible. Le shinobi touché se recula en grogant : un coup de couteau n'était pas suffisant pour tuer, il fallait toucher les points vitaux. Mais avec autant d'adversaires autour de soi, il était difficile de viser avec la précision nécessaire pour tuer en un coup...
Une pierre blanchâtre, couverte de mousse, attira son regard :
"Une borne… C’est la frontière Konohanne !"
Encore un effort, et ils seraient provisoirement en sûreté...

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Shikamaru savait d'avance qu'il était vainqueur, mais il avait pour principe de ne jamais considérer un combat comme acquis. Même si la partie était à son avantage, se déroulait, au milieu de l'échiquier, une féroce bataille entre les pièces adversaires... Et les forces y semblaient équilibrées. L'enfant-génie poussa un léger grognement : il n'aimait pas sacrifier des pièces, mais là, il n'avait pas franchement le choix...

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Les duels étaient sans merci, les shinobis de la Pluie n'ayant, maintenant en territoire du Feu, plus rien à perdre. L'adolescent défendait avec une force qu'il s'ignorait capable de déployer, son compatriote et son précieux fardeau. Deux autres adversaires avaient rendu l'âme, mais il était maintenant grièvement blessé. Son sang fuyait en flots continus une plaie béante à l'abdomen, et imprégnait ses vêtements, poissant son porte-shuriken et voltigeant à chacune de ses acrobaties. Tentant de faire abstraction de la douleur lancinante, il chercha un nouveau kunaï pour parer une attaque. Soudain, alors qu'il attrapait le manche de l'un de ses poignards, l'arme poisseuse de sang lui échappa et chuta au sol dans un tintement métallique. Presque aussitôt, il sentit le ninjatô de son adversaire lui percer douloureusement l'épaule et ne put retenir un cri de douleur. Avant que son opposant ne puisse l'arracher et lui trancher le bras, il empoigna l'épée courte et se l'enfonça plus encore, se mordant les lèvres pour ne pas s'évanouir de souffrance. Le shinobi de la Pluie, surpris par ce mouvement inattendu, se laissa entraîner. Mal lui en pris : l'adolescent réussit à attraper un long filin d'acier et l'enroula d'un geste habile autour du bras adverse. Et, dans un cri de douleur, le Chuunin projeta son adversaire au loin d'un magistral coup de pied. Porté par l'élan, le filin se resserra violemment, déchirant les chairs et séparant le shinobi de son épée et de son membre.
“Au moins, j'ai une arme.”, marmonna-t-il en ôtant le ninjatô de son épaule et achevant le ninja de la Pluie qui se tordait de douleur au sol.

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A quelques centaines de mètres de là à peine, les survivants Konohans s'accordaient le temps de ramasser leurs armes pour souffler. A terre gisaient nombre de cadavres de la Pluie, et quelques uns de la Feuille...
Yoko soupira de fatigue : les quelques secondes dont ils disposaient après ce rude combat, ele les avaient employées à soigner les plus graves blessures. Son châkra commençait à pâlir dangereusement, et elle doutait de rentrer vivante à Konoha, même si elle savait la frontière proche.
“Un seule Medic pour une telle mission...”, grogna Asahi après qu'elle l'eût soigné, testant la mobilité retrouvée de son bras. “Et, sans vouloir être vexant, un Chuunin, de plus.”
La jeune fille sourit pauvrement, signifiant qu'il n'y avait pas d'offense : elle connaissait les extraordinaires capacités du corps médical d'élite. Tous Anbus, et hélas, tous en mission.
Son maître compris.
“Vous avez tous soigné les blessures graves, il faut repartir !”, rappela Kemuchi. “Yamaarashi et son Chuunin sont toujours poursuivis !”
Aussitôt, tous furent sur leurs jambes et prenaient élan pour partir.
Tous, sauf un.
“Akio !”, gronda Kemuchi. “Amènes-toi !”
L'adolescent leva la main, fermant les yeux et demandant quelques secondes de silence... Puis lâcha quelques terribles mots :
“Sept autres escouades sont à notre poursuite.”
Sept escouades... Une trentaine de shinobis au minimum.
Sans plus attendre, tous se mirent à fuir.

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Quatre adversaires. Plus que quatre, et ils seraient saufs...
Mais leurs blessures se faisaient de plus en plus cruellement sentir, et ils n'étaient que deux... Et lui, avec son bras blessé, n'était pas très efficace : le mieux qu'il pouvait faire était offrir à son binôme une porte de sortie en se sacrifiant. Mais leurs adversaires ne semblaient pas vouloir lui laisser cette opportunité, et attaquaient par binômes.
Ses opposants le malmenaient violemment, et il échappait de peu à la mort. Seul l'instinct de survie permettait à l'adolescent d'éviter les attaques.
Soudain, jugeant très certainement que son binôme suffirait à achever le Chuunin, l'un des shinobis de la Pluie feinta et fila vers l'Anbu, épée brandie.
Ce dernier, absorbé par ses deux ennemis, ne remarquait rien.
“Il va le prendre à revers !”
L'adolescent tenta aussitôt de rattraper l'assaillant, mais le second shinobi de la pluie auquel il était opposé ne l'entendait pas de cette oreille : d'un mouvement vif, il s'interposa devant son compatriote et sa main chercha son chemin jusqu'à la gorge fragile. D'un mouvement qui tenait plus du réflexe que de l'entraînement, le Chuunin transperça la poitrine du shinobi de son épée, abandonnant l'arme en plein coeur pour tenter d'empêcher son binôme de succomber sous les coups de la Pluie.
Il ne s'était pas écoulé trois secondes. L'adversaire échappé n'avait pas réussi à prendre Yamaarashi à revers et s'était dissimulé, mais l'occasion ne saurait tarder à se présenter. Ce fut presque immédiatement le cas : voyant l'Anbu quasiment immobilisé par les attaques ennemies, une forme sombre s'était jetée hors des branches, épée brandie.
L'adolescent ne réfléchit pas : de sa main valide, il tira un kunaï, et le jeta de toutes ses forces en joignant du mieux qu'il le pouvait ses mains :
“Kawarimi !”
Alors que l'arme passait dans le dos de l'Anbu, il prit sa place dans un nuage de fumée. Fermant les yeux, il se résigna à parer le coup de son propre corps et mourir.

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Le contact glacial de l'acier ne lui arracha aucun cri, aucune larme. Juste un sentiment de plénitude complète, et un sourire fier, alors que, un filet de sang s'échappant de ses lèvres, sa main se gantait de toute sa réserve de châkra et pénétrait profondément dans la poitrine du shinobi, en plein coeur...

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Dans la cour des Nara, Asuma réfléchit, une mine sombre imprimée sur le visage : il avait beau tourner le problème dans tous les sens, cette pièce dressée au beau milieu de l'échiquier lui barrait la route. S'il la prenait, une véritable avenue s'ouvrait jusqu'au roi adverse, mais Shikamaru était bien meilleur stratège que ça, il y avait certainement du piège là dessous...
Mais s'il voulait passer, il n'avait pas le choix : bientôt, la pièce de Shikamaru trôna su le bod de l'échiquier.
“Pour la survie du Roi, quand aucune autre solution ne convient,”, sourit doucement Shikamaru en déplaçant une nouvelle pièce. “il faut savoir faire des sacrifices...”



Voilà, encore un chapitre, et cette fic est terminée.

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