Fiction: Un coeur aussi explosif que de l'argile (terminée)

Hiashi Hyuga meurt. Sa fille, Hinata, prend la tête du clan. Mais elle encaisse erreur sur erreur, et ses fonctions l'empêche de voir ses amis. Son incompétence lui fera perdre le peu de crédit qu'elle avait auprès de son clan. Sa détresse la mènera à la tentative de suicide, interrompue par un certain blond maniant de l'argile explosive... qui ne fera que profiter d'elle pour s'approcher de l'hôte de Kyubi. Mais... il semblerait que la jeune fille en détresse ne le laisse pas indifférent...
Classé: -12D | Romance / Tragédie | Mots: 27449 | Comments: 65 | Favs: 53
Version imprimable
Aller au
Rahjenaimar (Féminin), le 21/03/2010
Et voilà ! Chapitre number 8 ! Que d'émotion que d'émotion !
Il n'est pas bien palpitant comme je l'aurais voulu mais j'ai fait un mix d'un chapitre bien trop long et du coup il devient un peu court, enfin... GO !!




Chapitre 8: Juste un sac sur l'épaule...



Un vieil homme regardait, ébloui par leur beauté, les roses s'épanouissant à la fraîcheur de l'eau du matin. Une nuit s'était écoulée depuis le départ de Naruto et Neji au secours de la petite Hinata. Une larme de bonheur émerveillée roula sur la joue ridée du vieillard tandis que ses roses éclataient d'un rire cristallin en s'envoyant des gerbes d'eau. Cette phrase peut vous paraître bizarre mais c'est un ainsi qu'il voyait les choses, notre bon vieux...

- JIRAIYA ! tonna une voix féminine.

L'homme ce retourna et son visage se décomposa. La femme qu'il voyait devant lui était celle qu'il avait toujours le plus désiré et celle qu'il voulait le moins voir en ce moment même...

- Tsu... Tsunade ! Ce n'est p-pas ce que tu crois ! articula-t-il.
- Et qu'est-ce que je dois croire ? Que tu faisais du jardinage, peut-être ?
- Euh... c'est à peu près ça...
- 'TE FOUS PAS DE MOI ! HYAAAH !

Le pauvre Jiraiya décolla de terre avant d'avoir pu dire "ouf" et atterrit à l'extérieur des bains thermaux, affalé sur une branche d'arbre. Ses yeux formèrent des spirales le temps d'un instant. Sa position n'avait rien de très agréable mais au moins, de sa place, il fut le premier à apercevoir Sakura et Shizune ainsi que les deux corps inanimés sur des brancards. Il en fit part à grands gestes à la sanin légendaire qui était venue lui coller une deuxième beigne.
Cette dernière écarquilla les yeux pour apercevoir les deux médecins et fonça vers elles.
Jiraiya la vit prendre un des deux sacs de survie dans lequel reposait une des deux victimes. Elle fila en direction de l'hôpital, les deux jeunes femmes sur ses talons.

Il se sentait seul, à présent...

*****

Un cauchemar secoua Neji qui s'éveilla en sueur, pantelant. Il avait rêvé que sa cousine partait vivre avec ce Deidara, qu'elle se transformait sous ses yeux en démone à chignons bruns avec les vêtements de son défunt père... et qu'elle l'agressait sauvagement. Il resta prostré en avant, les mains devant les yeux, pendant plusieurs minutes. Le temps que s'efface le souvenir de l'odeur nauséabonde de ses tripes dans la bouche de Hinata, Shino avait débarqué, toujours aussi sombre derrière ses lunettes rondes. Il eut un mouvement de tête presque imperceptible en regardant le Hyuuga et tourna le regard en direction de la forêt qui les entourait. En tendant l'oreille, le garçon aux yeux blancs perçut le bruit de l'eau qui s'écoule.
Il hocha la tête en signe de remerciement et se dirigea en direction du ruisseau.

En fait du ruisseau, il y avait un grand lac, à la base d'une falaise d'où tombait dans un grand fracas une chute d'une largeur impressionnante. Une rivière y prenait sa source et partait en direction du pays de la cascade. Neji ne réfléchit pas deux fois. Il se débarrassa de ses vêtements et sauta dans la fraîcheur vivifiante de l'eau claire.
Il fut rejoint peu de temps après par un Kakashi visiblement fatigué. Le juunin effectua un plongeon spectaculaire et traversa la surface de l'eau avec tant de souplesse qu'il ne projeta autour de lui que quelques fines gouttelettes.

Neji attendit une minute, puis deux. Il s'inquiéta, voyant que le ninja copieur ne refaisait toujours pas surface. Il activa ses pupilles et sonda les profondeurs du lac. Il n'y avait pas la moindre trace de chakra actif.
Cette fois paniqué, le Hyuuga se prépara à plonger d'un coup pour aller chercher Kakashi quand quelque chose entra en contact avec son dos. Il hurla : cette chose était froide et molle et était agitée de soubresauts.
Un rire discret le fit se retourner. Le ninja aux cheveux gris était devant lui et fermait les yeux, se laissant porter par les remous léger de la surface.

- Yo, fit-il, brandissant un poisson dans le main droite qu'il relâcha.
- Kakashi sensei ! protesta Neji. Ça ne va pas de faire des coups tordus pareils ?

Le juunin ne répondit pas. C'est alors que le garçon remarqua qu'il ne portait pas son masque. Mais comme son physique est un secret absolu il n'y aura pas de description dans cette fiction.
Neji, vexé que le shinobi l'ignore à ce point, s'éloigna et fit quelques brasses vers la cascade. La chute ne semblait pas très agitée et le garçon s'en approcha encore, intrigué par l'objet brillant qu'il pouvait apercevoir au travers. Une main se posa sur son poignet. Surpris, le Hyuuga tourna la tête vers la personne qui l'empêchait d'aller plus loin.
Personne. Même pas une ombre ou un virement de l'air, rien.

Persuadé d'avoir rêvé, le jeune homme haussa les épaules et recommença sa nage lente et élégante vers la chute. Mais cette fois quelque perfora la surface de l'eau et se planta devant lui. Les réflexes du garçon le poussèrent à frapper l'ennemi avec son Jûken. Mais il n'eut pas le temps d'asséner une attaque que des essais d'insectes se posèrent sur ses bras, aspirant le chakra qu'il y avait concentré.
Dans l'incapacité d'utiliser une technique défensive, le Hyuuga utilisa son tourbillon divin et la silhouette se découpa dans l'air.

- Calme-toi, Neji, fit une voix monotone.
- Shino... souffla le garçon au Dôjutsu particulier.
- ...
- ...
- ...
- MAIS BORDEL VOUS VOULEZ QUE JE VOUS ACHÈVE OU QUOI ?!
- Pas du tout. On veux juste que tu te détendes, et aussi...
- QUOI ?!
- ... te dire que la cascade est dangereuse.

Et comme pour confirmer ses dires, il montra ses bras à son interlocuteur. Ils étaient couverts de marques rouges, enroulées autour de ses membres des poignets jusqu'aux coudes. L'Aburame désigna le fin de l'eau et les remous de la chute d'eau. Il avait été entraîné vers le fin et des algues avaient tenté de l'empêcher de remonter.
Ce lac était décidément plutôt anormal...

La voix de Kakashi interrompit ses réflexions. Même si à leur connaissance la plus proche planque d'Akatsuki était en dehors du pays du feu, ils devraient se hâter pour avoir l'espoir de le rattraper avant la frontière.
Ils s'habillèrent en vitesse, laissant la chute et son eau mortelle derrière eux.
A peine étaient-ils sortis qu'elle s'évanouit comme par enchantement. Un peu hébétés, les trois shinobis se remirent en route.

*****

- Hé ! Laisse-moi partir, ORDURE !
- La ferme, toi ! Tobi, fais quelque chose, s'il te plait !
- Tout de suite, Deidara senpai !

Tobi se pencha sur Naruto et lui plaça une boule de tissu dans la bouche. Satisfait, il retourna s'assoir auprès de son équipier. Naruto continuait de s'époumoner et de se démener sous ses nombreux liens. Il commençait à en avoir assez. Furieux, il songea à invoquer le chakra du démon renard. Il se replia en lui-même, cherchant au tréfonds de ses entrailles la présence de Kyubi. Mais il ne trouva que du vide, une ombre informe, sans puissance. Seul l'œil rouge du démon perçait encore cet espace flou. Il grogna en montrant le sceau qui trônait au dessus de lui, aspirant ses forces, le vidant de sa consistance.
Ramené à la réalité par un coup brutal dans la mâchoire, Naruto remarqua qu'on lui demandait de se lever pour marcher en direction d'une petite barque. Le blond n'esquissa pas un geste. Il reçut un deuxième coup, dans le nez cette fois. Il répandit son sang un peu partout alors que l'obscurité les engloutissaient.

L'Uzumaki renifla et manqua de s'étrangler avec son propre sang. Il cracha d'un coup la boule de tissu pleine de salive et se remit à gueuler de toutes ses forces. Si Deidara avait retenu une chose de son ancien équipier des sables rouges (Sasori pour ceux qui avaient pas compris), c'était bien son impatience. Blasé, il décida d'assommer le réceptacle d'un coup bien placé sur l'arrière du crâne, quitte à devoir le porter.
Le choc résonna le long de la grande salle semblable à une cathédrale. Les yeux du blond à épis se firent vitreux et il tomba à genoux. Deidara se pencha pour l'attraper par le col.
Tobi s'interposa entre lui et Naruto.
Un hurlement sourd provint de nulle part.
Et soudain l'hôte du démon-renard se redressa, entouré d'une couche rougeâtre de chakra maléfique.

- Deidara senpai... soupira Tobi. Vous avez frappé là où vous aviez placé le sceau temporaire et instable pour qu'il ne puisse pas utiliser Kyubi... Et le démon a retrouvé toute sa puissance. Si on ne trouve pas rapidement un moyen de le neutraliser, nous sommes des hommes morts.

Deidara ne répondit pas. Les yeux sombres, il fixait l'ex-Uchiwa et la profonde entaille qu'il avait reçue à l'épaule à sa place. Il se contenta de hocher la tête et fit un petit sourire appréciateur. Il tourna la tête vers l'hôte à quatre pattes qui les regardait avec les yeux écarquillés, fous.
Chouette après-midi...

*****


La cure de ré-hydratation avait pris deux longues heures durant lesquelles Hinata resta dans un état second. Devant ses yeux défilaient des milliers d'images, des bribes de souvenirs perdus.
Tsunade entra dans la chambre. Elle était fatiguée. Cela se voyait aux cernes qu'elle avait sous les yeux et à ses joues creusées. Chacun de ses mouvements trahissait une longue lassitude. Elle saisit un tabouret et s'assit auprès de la brune. Elle se regardèrent ainsi en silence pendant plusieurs minutes avant qu'Hinata n'ouvre la bouche pour prendre la parole :

- Maître Tsunade, je... je suis désolée...
- Non, la coupa la femme d'une voix forte. C'est à moi de m'excuser. J'ai consenti à te confier la tâche de chef de clan alors que je savais que c'était une trop lourde responsabilité. Et je n'ai rien fait pour venir t'aider alors que je savais que tu croulais sous la charge. Tout est de ma faute.

La Hyuuga contempla la visage triste de la sanin. Cette dernière semblait avoir du mal à contrôler ses émotions. Elle paraissait prise entre l'envie de gifler Hinata pour son idiotie monumentale et l'envie de pleurer pour elle.

- Vous savez, je comprendrais si vous décidiez de me punir et de m'envoyez en prison. Je le mérite. J'ai fait s'introduire un ennemi de classe S, et ceci juste pour moi.
- Je sais, dit Tsunade en un grand soupir. Mais je sais aussi que tu es victime de dépressions depuis ton enfance, ce qui justifierais un tel comportement.

Hinata cligna des yeux. Si elle lisait entre les lignes, elle pourrait tout aussi bien plaider la folie... Au début, d'accord, elle avait vraiment eu envie d'en finir, de tirer un trait sur sa vie de ratée et de partir loin de tout ça. Mais après c'est autre chose qui l'avait poussée à tant de folie...

- Non, dit-elle.
- Pardon ?
- Je disais que je ne veux pas plaider la maladie. Ce n'est pas pour ça que Deidara est entré à Konoha.
- Ah, je vois.
- Vraiment ?
- Oui, fit Tsunade d'un air sombre. Tu es victime de la maladie la plus douloureuse de toutes celles que je connaisse. Tu es amoureuse, Hinata.

Amoureuse... Ce mot était doux, chargé de tendresse. Mais en même temps saturé de jalousie, de colère, de tristesse... Oui, c'était l'une des maladies les plus douloureuses que Tsunade connaisse... mais seulement si ce sentiment n'était pas réciproque.
Et Hinata était convaincue que ce n'était pas le cas.

La Hokage secoua la tête en signe d'impuissance. Elle effleura le front de la brune comme la mère qu'elle avait perdu trop tôt. Hinata était digne de respect. Mais la Loi était la Loi, chacun devait s'y plier. Et cette jeune fille irait en prison et serait peut-être exécutée pour le crime qu'elle avait commis par amour pour un criminel. Quelles règles pourries...
Elle jeta un dernier regard à la Hyuuga avant de disparaître dans le couloir.

Hinata voulait réfléchir à ce qu'elle allait faire, à présent. Elle irait en prison, car il était hors de question qu'elle plaide la dépression. Et même si elle était vraiment sous le coup de la dépression, elle voulait recevoir le juste châtiment de ses crimes. Enfin si elle était encore à Konoha lorsque la sentence s'abattrait...

Ino interrompit le court de ses pensées. Debout devant le lit de la brune, elle se mordit la lèvre, prête à hurler tous les sentiments contenus en elle. Ses yeux bleus croisèrent les blancs, purs, décidés, de Hinata. La Yamanaka souffla puis sortit de la chambre, sans avoir dit un mot.
"Alors comme ça, même ceux qui sont mes plus chers amis n'osent pas me dire la vérité en face... Peut-être que je n'ai vraiment plus ma place dans ce village."

Ces paroles flottèrent longtemps dans son esprit. Le soleil atteignait midi. A cette heure-là tout le monde était chez soi pour manger ou bien dans la forêt du pays du feu à profiter du beau temps. Personne dans les rues écrasées par la chaleur.
La Hyuuga testa la résistance de ses jambes. Elles supportaient son poids, c'était déjà ça. Excitée par un fougue nouvelle, elle ne fit même pas attention aux personnes se retournant sur son passage dans les couloirs de l'hôpital. Elle se dirigea vers le manoir Hyuuga. Depuis le début elle avait gardé les clés dans sa poche. Elle utilisa tous les passages connus d'elle seule et du quelques autres haut placés pour traverser l'immense demeure de son clan.
Elle récupéra les documents sur le bureau et y mit le feu dans la corbeille. Ensuite elle arracha les rideaux et découpa son message d'adieu dedans. Quand elle le raccrocha, on pouvait lire ceci :
"L'amour est une vérité fatidique. On ne le décide pas, il vient tout seul. Et à côté plus rien n'a d'importance. Je quitte mon village bien aimé ; je vais devenir une paria. Je fais une erreur, je sais. Mais ma résolution est prise. S'il vous plait ne me cherchez pas."

Sa besogne terminée, Hinata se dirigea vers son appartement et saisit quelques affaires utiles.
Comme elle l'avait prédit, les rues étaient désertes. Pas un chat. En fait si : il y avait un qui s'approchait toujours quand elle sortait par la porte de derrière, la plupart du temps pour sortir les poubelles.
Kotetsu et Izumo étaient occupés à faire un rapport à Tsunade sur l'état des remparts de Konoha.

Personne ne la vit sortir, elle avec juste un sac sur l'épaule...
Personne ? Vous m'en direz tant...

*****

Jiraiya, toujours coincé sur sa branche, avait très, très chaud...



Et voilàààà ! Pas mal, non ? Hinata quitte Konoha... Pour toujours ? Mystère !
Allez on se retrouve au prochain chapitre et n'oubliez pas de lâchez vos com's !




Chapitres: 1 2 3 4 5 6 7 [ 8 ] 9 10 11 12 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: