Fiction: Un coeur aussi explosif que de l'argile (terminée)

Hiashi Hyuga meurt. Sa fille, Hinata, prend la tête du clan. Mais elle encaisse erreur sur erreur, et ses fonctions l'empêche de voir ses amis. Son incompétence lui fera perdre le peu de crédit qu'elle avait auprès de son clan. Sa détresse la mènera à la tentative de suicide, interrompue par un certain blond maniant de l'argile explosive... qui ne fera que profiter d'elle pour s'approcher de l'hôte de Kyubi. Mais... il semblerait que la jeune fille en détresse ne le laisse pas indifférent...
Classé: -12D | Romance / Tragédie | Mots: 27449 | Comments: 65 | Favs: 53
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Rahjenaimar (Féminin), le 17/03/2010
Phrase écolo : Le CO2, c'est comme un pion de Monopoly. Quand ça tombe sur Caisse de communauté, ça croit pouvoir faire devenir le joueur riche et finalement c'est une allée simple pour la prison d'air pollué. Et ça s'échappe plus, jusqu'à ce qu'on utilise beaucoup d'argent (ce qui n'arrive pratiquement jamais) ou qu'on tire partie d'un bon coup de chance.

En fait cette phrase n'a aucun rapport avec cette fiction mais elle m'est venue comme ça alors je l'écris avant de l'oublier.
J'aime beaucoup ce chapitre. Surtout la fin.




Chapitre 6: N'essaye jamais de changer ton destin



Légèrement sonnée, Shizune se releva et tendit sa main à l'homme qu'elle avait renversé.

- Kakashi ! Je suis désolée, je suis pressée !
- C'est ce que je vois ! Où tu vas comme ça ?
- Voir Tsunade ! Le blond d'Akatsuki a enlevé Hinata !
- Quoi ?!

Mais déjà la jeune femme était repartie. Il la rattrapa et elle lui dit tout ce qu'elle avait vu. Le ninja copieur fronça les sourcils. Ce blond ne lâcherait pas Naruto aussi facilement... Et ce dernier allait, comme toujours, s'énerver et risquer la vie de ses équipiers en laissant un peu trop de liberté au démon-renard.
Tout en courant, il jeta un coup d'œil au joli derrière de la jeune assistante de l'Hokage...
Bah oui, juunin ou pas, il restait un homme.

Shizune dut sentir son regard car elle le regarda par dessus son épaule. Elle rougit un peu et masqua son trouble derrière une expression tourmentée.
Ils arrivèrent en nage dans le bureau de Tsunade qui hurlait au même moment sur un Shikamaru complètement blasé. Il parut bénir les cieux quand la jeune femme s'éclaircit la voix pour attirer l'attention de sa supérieur.

- Excusez-moi, Tsunade-sama, mais... il y une urgence urgente.
- Effectivement, je le vois à ton visage. Qu'y a-t-il ?
- Et bien... Ce matin j'étais dépassée par les événements et...

Pour vous évitez le récit interminable de Shizune, nous allons sauter son discours...

*****

- ... et j'ai "rencontré" Kakashi.
- ...
- Tsunade-sama ? Quelle mesure devons-nous prendre ?
- ...
- Tsunade ! finit par appeler la brune.
- QUOI ?! TU VOIS PAS QUE JE RÉFLÉCHIS ?! UNE MINUTE PAPILLON !

Épuisée, la ninja légendaire s'assit dans son grand fauteuil et posa son menton sur ses mains croisés, yeux clos, lèvres pincées. Finalement, elle demanda :

- Qu'est-ce qu'il faut faire, à votre avis ?
- Commencer par aller chercher Hinata. Mais il nous faudra un bon plan pour berner l'adversaire. Il est très intelligent.

Une lueur brilla dans les prunelles caramel de Tsunade. Elle dit :

- Il est malin... mais nous avons meilleur que lui... N'est-ce pas Shikamaru ?
- Galère...
- Bien. Vous pouvez disposer.

Les trois ninjas s'inclinèrent et laissèrent Godaime seule. Juste avant que la porte ne se referme, celle-ci lança :

- Au fait, Shikamaru ! Désormais, lorsqu'une jeune fille s'offrira à toi, tâche de ne pas la repousser aussi durement qu'aujourd'hui !

Le Nara rougit furieusement et s'éloigna d'un pas rapide, le nez enfoncé dans le col, sous les regards moqueurs de ses deux supérieurs.

*****

"Rien ne se passe jamais comme prévu. Même en ayant répété cinquante fois la même scène, les mots voulus ne sortent pas, on ose pas faire ce qu'on a toujours rêvé de faire et au final on se dit qu'on aurait jamais du essayer de modeler le destin à sa manière.
Et pourtant même quand on accepte le futur sans broncher, on est déçus, parce qu'on s'attendait à ce que quelque chose vienne tout bouleverser : on avait espoir. Mais il ne se passe rien. Et on avance toujours, même quand on a envie de revenir en arrière. Et parfois il y en a qui s'arrête en route parce qu'ils n'ont pas la force d'aller au bout de leur parcours. Et c'est sans doute ce seul geste qui peut aider à modeler son destin."

Ces paroles, Hinata les avait entendues de sa mère, alors que celle-ci préparait le repas malgré sa grossesse épuisante et inattendue. Hanabi arriverait le mois prochain et la mère de la jeune fille, même très fatiguée, assurait ses tâches ménagères et expliquait à Hinata qu'elle ne devait pas s'en faire parce que c'était le destin et qu'on ne pouvait pas lutter.
Et ce sont ces mots qui avaient poussé Hinata à grandir sans aucuns regrets, malgré ses nombreuses rechutes. Ces mots, pas Naruto. Elle avait cru que c'était Naruto qui la poussait à grandir. Mais en fait c'était juste parce que Naruto était la personne que la mère de Hinata voulait qu'elle devienne.
Justes ces quelques phrases.

Ça peut sembler stupide mais pour la jeune brune aux yeux de perle, ça avait un sens profond. Elle avait toujours couru après un garçon qu'elle croyait parfait. Parfait non pas parce qu'elle l'aimait, mais parce que grâce à lui les dernières paroles d'espoir de sa mère prenaient tout leur sens. Et ça la soulageait de savoir cela. Parce qu'en tombant amoureuse de Deidara, elle avait l'impression de bafouer l'honneur de l'Uzumaki.

La Hyuuga ouvrit les yeux. Au dessus d'elle, le ciel. En dessous, aucune idée. Sur les côtés, elle ne voulait pas le savoir.
Elle réalisa soudain ce qu'elle faisait là. Deidara assis à son côté se frottait les yeux, fatigué. Il n'avait pas remarqué son réveil.

Hinata attendit qu'il reposât ses mains pour lui parler :

- Tu m'emmènes où, comme ça ?
- J'avoue que je ne m'attendait pas à cette question, répondit-il, surpris.
- Ça ne me répond pas.
- Dans un lieu découvert où mon art prendra tout son sens. Mais d'abord, je dois me soigner.

La brune referma les yeux. Elle sentit le regard de l'homme pour qui elle avait fait des choses insensées glisser sur elle. Elle inspira profondément. Cette situation la mettait dans une gêne pas possible.
Le blond dut sentir son trouble car il détourna son regard. Sans savoir pourquoi, cette gamine le rendait fou. Jamais il n'aurait du l'empêcher de sauter du haut de cette cascade. Mais son visage... si triste et si digne...

Bordel que c'était chiant de pouvoir comprendre les sentiments humains. C'était d'ailleurs pour ce même genre de raison qu'il s'était uniquement consacré à son art depuis qu'il était adolescent.
Il ne voulait plus jamais souffrir de la perte d'un être cher et s'était muré dans un silence ponctué d'explosions.

Une ombre les recouvrit. Ils étaient rentrés dans le tunnel menant à sa planque personnelle. Il savait que les ninjas de Konoha, bien entraînés, le retrouverait rapidement. mais il n'avait pas le choix. Sa blessure ne s'arrangeait pas et il l'avait encore aggravée en sautant sur son oiseau comme un idiot.

Le volatile d'argile déboucha dans une immense grotte souterraine dont les parois étaient ponctuées de centaines d'encoches causées par ses essais d'argile.
Ils prirent un petit tunnel ascendant et se stoppèrent devant une porte fichée à même la roche. On se demandait même si elle n'avait pas juste été posée contre le mur. Deidara actionna la poignée, poussant Hinata devant lui... et la jeune fille ne vit que la roche derrière. Elle se retourna vers le blond comme pour chercher une explication mais celui-ci se contenta de hausser les épaules et de la pousser en avant. Hinata attendit un choc, mais celui-ci ne vint pas. Elle traversa la paroi rocheuse et se retrouva dans un charmant deux pièces meublé au minimum mais confortable tout de même.

- Sort d'illusion pour la porte, métamorphose pour les meubles, annonça Deidara dans son dos.

Elle ne lui prêta pas le moins du monde attention et avança au milieu du séjour. Elle enfonça son doigt dans le canapé : moelleux à souhait.

- Désolé mais ici c'est chez moi et je n'ai pas de place pour toi, continua le membre d'Akatsuki. Je vais te montrer ta chambre. Viens.

La jeune fille s'attendait à un cachot austère avec une planche de bois pour tout matelas. Au lieu de cela, la porte au fond du salon de Deidara s'ouvrit sur une petite salle avec une banquette rouge, une table basse en verre et un tas de vêtements féminins dans un coin.
Sur le droite une petit espace salle de bain et toilettes.

- Tu vas loger ici le temps que je me remettes. Je vais devoir t'enfermer. Je t'apporterais à manger dans une heure. Profites-en pour te laver et te changer.

Hinata se rendit compte alors qu'elle n'était vêtue que de sa chemise d'hôpital et d'une petite culotte. Rien d'autre. Elle rougit brusquement et fit semblant de s'intéresser aux vêtements pour que Deidara ne le remarque pas.

*****

Une heure plus tard, Deidara revint comme promis avec à la main un bol de soupe miso et un verre d'eau. Rien de bien luxueux mais bon quand même.
Le garçon s'aperçut alors que la jeune fille avait opté pour un chemisier rose pâle mettant en valeur ses yeux et un bermuda noir.

Il s'apprêtait à sortir lorsqu'il se souvint d'un détail :

- Au fait je n'ai jamais rempli ma part du marché. Je devais t'aider, tu te souviens ? Alors je me demande si tu es prête à...
- Depuis le début je veux t'en parler, l'interrompit-elle avec force. Mais tu ne m'en as jamais laissé l'occasion.

Deidara hocha la tête. Il vint s'assoir en face de la Hyuuga qui finissait de boire sn verre d'eau. Il la débarrassa du récipient et posa ses mains sur ses jambes en tailleur.

- Je t'écoute.
- Et bien...

La brune réfléchit un instant à ce qu'elle allait dire.

- J'ai toujours été trop timide et personne ne s'approchait de moi. Petite, je n'ai jamais eu d'amis et passait mon temps toute seule. Puis, à 12 ans, j'ai été placée dans l'équipe de Kiba et Shino. Je crois que ça a été le plus beau jour de ma vie... Ensuite j'ai grandi... Et plus je grandissait plus j'avais l'impression d'être seule. Mon désir d'égaler Naruto me rendait hargneuse envers tous ceux qui disaient que je m'entraînais trop. Et au final la plupart de ces personnes ont décidés de me laisser tranquille. Mais cette tranquillité m'enfermait dans une solitude noire qui se glissait sous ma peau et me donnait envie de hurler. J'envoyais des signaux à tout le monde, hurlant intérieurement pour que quelqu'un m'entende et me réponde. Mais rien. Personne n'a jamais répondu à mes appels à l'aide.

Deidara était resté silencieux durant tout le récit de sa captive. Celle-ci souffla, soulagée de s'être enfin confiée à quelqu'un. Si un jour on lui avait dit que ce serait un membre de l'Akatsuki qui ouvrirait son cœur, elle lui aurait ri au nez.
Le blond resta pensif un moment. Puis, sans prévenir, il se dressa soudainement en ne prenant pas trop appui sur sa jambe immobilisée par une attelle.

Il tendit sa main à la brune et l'invita à se lever.

- Je veux te faire écouter quelque chose. Une chanson en français, la langue d'un pays lointain.

Interloquée, la Hyuuga suivit le garçon sans un mot et le regarda insérer un truc rond et plat percé d'un trou en son centre et qui reflétait les couleurs d'un arc en ciel d'un côté dans une machine étrange avec tout plein de boutons.
Un air de musique s'éleva.
Hinata avait appris les rudiments du français autrefois (comme par hasard ^^), quand sa mère était encore en vie. Et tous ces souvenirs ressortaient à la mesure que la chanson avançait.

Comme un fou va jeter à la mer
Des bouteilles vides et puis espère
Qu'on pourra lire à travers
S.O.S. écrit avec l'air
Pour te dire que je me sens seul
Je dessine à l'encre vide un désert

Deidara s'approcha de Hinata et l'invita à danser. Elle répondit par un sourire et posa une main sur son épaule tandis qu'il l'entraînait au milieu de son salon.

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Les yeux blancs de la jeune fille se fondaient dans ceux du jeune homme et elle posa sa tête sur son épaule.

Difficile d'appeler au secours
Quand tant de drames nous oppressent
Et les larmes nouées de stress
Étouffent un peu plus les cris d'amour
De ceux qui sont dans la faiblesse
Et dans un dernier espoir
Disparaissent

Hinata se voyait plus rien. Elle sentait juste l'odeur de terre fraîchement battue imprégnée dans le manteau de Deidara. Elle comprenait pourquoi il voulait lui faire écouter cette chanson. Cette histoire, c'est comme elle.

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Deidara pressa sa joue contre les cheveux de jais de celle qui le serrait dans ses bras. Pourquoi fallait-il qu'il soit tombé amoureux d'elle ? Ils ne seraient jamais ensemble...

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l'eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d'étoile sur les rochers

Abattus par leurs propres pensées, ils se regardèrent en même temps.

Et j'ai ramassé les bouts de verre
J'ai recollé tous les morceaux
Tout était clair comme de l'eau
Contre le passé y a rien à faire
Il faudrait changer les héros
Dans un monde où le plus beau reste à faire

Ils s'approchèrent l'un de l'autre. Une bêtise de plus ne leur ferait plus rien maintenant.

Et je cours
Je me raccroche à la vie
Je me saoule avec le bruit
Des corps qui m'entourent
Comme des lianes nouées de tresses
Sans comprendre la détresse
Des mots que j'envoie

Il était l'ennemi de son village. Fiché comme celui à éliminer. Il avait prêté serment à l'Akatsuki.

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l'eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d'étoile sur les rochers

Elle était la traîtresse dépressive de son clan. Jamais elle n'accèderait à l'ancienne place de son père si elle déshonorait encore les siens.

Tous les cris les S.O.S.
Partent dans les airs
Dans l'eau laissent une trace
Dont les écumes font la beauté
Pris dans leur vaisseau de verre
Les messages luttent
Mais les vagues les ramènent
En pierres d'étoile sur les rochers

Et pourtant ils s'embrassèrent, envoyant au diable tous les serments et obligations. Cet endroit, cette vie, cette passion, ce goût d'interdit, cette folie et cet amour, c'était ce qu'ils voulaient. Rien de plus.
Deidara, dans un élan d'espoir fou, allongea Hinata sur son canapé et voulut lui prouver son amour. Lui faire voir qu'il ne l'avait pas enlevée seulement pour obtenir Kyûbi...

Mais il ne faut jamais essayer de modeler le destin car c'est lui qui décide de notre vie. On ne peut rien faire. Et cet instant de sérénité ne dura pas longtemps.
Quelqu'un se matérialisa dans la chambre et lança gaiement :

- Bonjour Deidara senpai ! Je ne vous dérange pas trop ?



Il y a longtemps que je voulais faire apparaître la chanson Tous les cris les S.O.S de Balavoine dans cette fiction. Je trouve que les paroles correspondent parfaitement à l'état d'esprit d'Hinata (dans ma fiction) ou du moins à l'image que j'en ai d'elle.
Et voilà encore un chapitre. il était un peu plus court que les deux précédents mais il fallait trouver une fin choc pour donner envie aux lecteurs de lire la suite. ^^

Je vous jure que le prochain sera plus exaltant !

Allez bisous !




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