Fiction: Un coeur aussi explosif que de l'argile (terminée)

Hiashi Hyuga meurt. Sa fille, Hinata, prend la tête du clan. Mais elle encaisse erreur sur erreur, et ses fonctions l'empêche de voir ses amis. Son incompétence lui fera perdre le peu de crédit qu'elle avait auprès de son clan. Sa détresse la mènera à la tentative de suicide, interrompue par un certain blond maniant de l'argile explosive... qui ne fera que profiter d'elle pour s'approcher de l'hôte de Kyubi. Mais... il semblerait que la jeune fille en détresse ne le laisse pas indifférent...
Classé: -12D | Romance / Tragédie | Mots: 27449 | Comments: 65 | Favs: 53
Version imprimable
Aller au
Rahjenaimar (Féminin), le 11/03/2010
J'ai eu envie de faire cette fiction après avoir lu "Quand une fleur s'entiche d'une marionnette". Et puis j'adooooore les couples qui sortent de l'ordinaire. Attention, je ne dis pas que le vieux Naru/Hina est un mauvais couple, hein !



Chapitre 5: Prise d'otage



Enfermé au fond de sa prison, Deidara attendait que l'on vienne le chercher. Il savait d'avance que les hauts placés de Konoha projetaient pour lui une séance de torture. Mais cela ne lui faisait pas peur. Après avoir eu le bras broyé et l'autre arraché, il voyait mal comment on aurait pu le faire souffrir d'avantage.
D'ailleurs, il aurait très bien pu ne pas se faire enfermer ici s'il l'avait voulu. Il lui aurait suffit de neutraliser cette brunette et de s'enfuir à dos d'oiseau. Mais quelque chose l'avait poussé à se laisser attraper. La réaction de la gamine aux cheveux chewing-gum lorsqu'il avait parlé d'Hinata lui avait mis la puce à l'oreille. Elle semblait parler d'elle comme si elle était toujours en vie...
Et bien qu'il ne pensait pas que ce soit possible, il gardait espoir de la revoir un jour et de lui dire la vérité.

La porte de la cellule grinça et Tsunade en personne pénétra dans la petite pièce sombre. Elle le domina de toute sa hauteur mais le blond ne parut nullement impressionné. Il se contenta de lui sourire poliment. En réponse à cette provocation, la Hokage saisit le garçon par le col de son manteau et le souleva du sol. Il pouvait à peine respirer.
Ses yeux lançant des éclairs, Tsunade gifla le jeune homme ce qui eut pour effet de faire trembler les murs. Deidara, bien qu'un peu sonné, ne broncha pas.

- De la part d'Hinata Hyuuga, déclara-t-elle. Tu as bien profité d'elle, enfoiré.

Vu de l'extérieur, le garçon d'Akatsuki pouvait sembler parfaitement serein. Mais dans sa caboche, il lui semblait qu'un feu d'artifice explosait à l'intérieur de sa matière grise.
Encore une fois on parlait d'Hinata. Mais était-elle en vie ? Il n'en savait toujours fichtrement rien.

Godaime siffla et un homme entra dans la cellule. Il arracha à moitié le bras du blond lorsqu'il le lui tordit dans le dos. Le garçon n'eut même pas la moindre réaction et se laissa conduire jusque dans la salle d'interrogatoire.

*****

- Hinata. Hinata. Hinata, réveille-toi. On a besoin de te parler.

Une voix masculine chatouillait l'esprit de l'ex-chef des Hyuugas. Ex-chef car, après son profil de dépressive révélé, on avait décidé de placer le clan sous la tutelle d'un précepteur jusqu'à ce qu'elle soit en âge de gouverner aussi.
La lumière filtrait entre les cils de la jeune fille. Le cerveau ralentit par son inconscience et l'incompréhension d'être toujours en vie, Hinata acheva péniblement d'ouvrir les yeux.

Deux petits ronds noirs se détachaient sur le brouillard flou qu'elle percevait, ainsi que deux traces rouge foncé en forme de canines.
La Hyuuga sourit, heureuse de voir enfin devant elle les deux personnes auxquelles elle attachait le plus d'importance.
Elle sentit un doigt lui caresser la joue et un autre lui chatouiller l'oreille.

- Enfin de retour parmi les vivants, princesse Hinata, dit joyeusement Kiba.
- C'est vrai que cela fait plaisir de te voir, renchérit Shino.
- Ne t'inquiète pas pour le salaud qui a profité de toi, tenta de la rassurer le maître-chien. Il a été arrêté et est en ce moment interrogé par Ibiki Morino en personne. Tu sais, le type effrayant qui nous avait fait passer la première épreuve de l'examen des chuunins.

La pauvre manqua de s'étouffer en entendant ces paroles. Deidara avait été attrapé ! Un souvenir lui revint en mémoire :

- Les Kyojin Kuma... Où sont-ils ?
- Tu as dormi longtemps, Hinata, répondit Shino. Nous avons demandé à quelque de haut placé des Hyuugas le moyen de les maîtriser. Ils n'ont pas été très jovials mais c'est le résultat qui compte.
- Mais... dit Hinata. Seuls ceux qui sont élus gouverneurs des Hyuugas savent comment on...

Elle comprit soudain. Elle avait été remplacée. Elle n'avait pas été à la hauteur. Elle imaginait déjà le regard réprobateur que son père aurait quand elle le rejoindrait là-haut. Ses yeux s'emplirent de larmes et elle ne put d'empêcher d'éclater en sanglots.

*****

Dans la salle d'interrogatoire, attaché sur une chaise et le visage enflé, Deidara ne pipait mot. Ibiki Morino, après avoir tenté la torture psychologique - qui n'eut absolument aucun effet - avait opté pour la façon ''musclée''. Mais rien à faire. Il refusait de dire quoi que ce soit. Et le plus rageant était qu'il ne semblait même pas attacher d'importance à la situation.

Dépité, le spécialiste de la torture sortit de la petite salle et alla rencontrer Tsunade qui attendait, un café à la main, en compagnie de Kakashi.
Ibiki fit son rapport non sans une note de honte dans la voix. Il faut dire que c'était la première fois qu'un détenu lui résistait autant.

- J'ignore ce qui peut bien le faire craquer, avoua-t-il. Je l'ai menacé de toutes les manières possibles, mais rien. Ou ce mec a un moral d'acier ou c'est simplement un crétin.
- Ce n'est pas un crétin, intervint le ninja copieur. Il est même plutôt malin. Il a déjoué un des mes pièges sans aucun problème. Mais je crois connaître un point sur lequel il est sensible...

*****

Peu convaincu par la révélation de Kakashi, Ibiki résolut quand même d'essayer cette tactique. Qui ne tente rien n'a rien, pas vrai ? Il rentra dans la pièce où son ''patient'' conservait toujours un air détaché. Mine de rein, le chef de la section des interrogatoires lança :

- Sincèrement, je pense que c'est une véritable connerie, l'art.

Aussitôt, le blond se raidit et laissa tomber son sourire aimable. Enhardi par sa réaction, Ibiki continua sur sa lancée :

- Surtout l'art éphémère. C'est d'une stupidité...

Il vit du coin de l'œil que Deidara se mettait à trembler de rage. Il sourit de satisfaction et tira une chaise dans sa direction. Il s'installa à califourchon dessus, les coudes appuyés sur le dossier. Il reprit d'une voix plus douce :

- Je crois savoir que tu es un amoureux d'art. Si jeune et déjà tellement dans la caboche... Tu dois avoir de sacrées connaissances sur le sujet... Et tu ne dois pas apprécier que l'on s'en moque ouvertement. Alors... Si tu veux que je me la boucle, toi tu l'ouvres et tu me dis ce que tu as fait pour rentrer dans le village.

Le blond lâcha une phrase, une seule et unique, avec tout le mépris dont il était capable :

- Demandez donc à Hinata Hyuuga pourquoi elle m'était redevable. Vous allez voir si c'est uniquement de ma faute si elle s'est retrouvée à faire des choses allant à l'encontre de vos lois.

Ces mots eurent pour effet de réduire Ibiki au silence. Il réfléchit un instant puis :

- Tu étais au courant pour son tempérament dépressif ?
- Et même si c'était le cas ? cracha le blond.
- Dans ce cas ça pourrait dire que...

Une lueur de compréhension s'alluma au fond des yeux ternes de Mr Morino. Sans un mot il se leva de sa chaise et sortit de la petite pièce, laissant Deidara, le nez en sang, seul.

*****

- Comment ?! Tu penses que ce serait Hinata qui aurait demandé à Deidara de... ?
- Oui, Tsunade-sama. Ce serait tout à fait plausible. Selon les différents témoignage des Hyuugas, Hinata était à bout ces derniers jours. Elle aurait pu décidé d'en finir et alors il serait intervenu.
- Mais dans ce cas... Cela expliquerait pourquoi elle l'a aidé à rentrer dans le village et donc elle a des circonstances atténuantes importantes... Elle pourrait plaider la maladie et cela lui éviterait la prison.
- Et ce type, là, Deidara, on en fait quoi ?
- Lui fait partie de l'Akatsuki. Même s'il a empêché une kunoichi de Konoha d'en finir bêtement, il a fait ça uniquement par intérêt. Il veut Kyubi, rien de plus. Et il est trop dangereux pour le laisser partir. Maintenant, il faut s'assurer qu'il ne reverra jamais la jeune Hyuga.

*****

Ino allait voir sa petite patiente à la cheville et au bras brisés. L'opération de la poitrine d'Hinata avait très bien marché et désormais elle pouvait respirer sans appareil ; et en plus son bras droit n'avait pas été touché si bien qu'elle pourrait dès le lendemain marcher à l'aide d'un béquille.
La Yamanaka poussa la porte de la chambre avec son dossier médical à la main. Elle s'apprêtait à ouvrir le fenêtre pour aérer un peu et se stoppa net. Elle tourna lentement la tête vers le lit.
Vide. Et depuis un moment déjà.

- HINATAAAA ! MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS, ENCORE ?! hurla-t-elle.

Et elle s'élança à la recherche de la brune.

*****

Il flottait une atmosphère hypnotique dans la salle d'interrogatoire. Somnolent, les yeux à demi clos sous la lumière blanche, Deidara songeait à la manière de s'échapper. Il avait eu la preuve de la survie d'Hinata lorsque son interrogateur lui avait demandé s'il était au courant pour son attitude dépressive. Deidara avait alors eu envie de la hurler "Évidemment crétin ! C'est moi qui l'ai empêché de se suicider ! Et après on dit que c'est de ma faute ?!"

Bon, bien sûr il fallait effacer l'attaque sur le village, la tentative d'enlèvement de Kyubi, la peine causée à la brunette lorsqu'elle avait appris la vérité sur ses intentions, le fait qu'il l'aie embrassée deux fois et une fois à demi, et aussi les blessés accumulés : son cousin et le chien de son meilleur ami, ainsi qu'elle-même.
Mais tout ça c'est rien que des détails ! Tout ce qu'il voulait c'était qu'elle soit en vie et capturer le réceptacle du démon-renard tranquillement.

Une clef tourna dans la serrure, ramena du même coup le jeune homme à la réalité. Il ne sut quel expression adopter en voyant à l'entrée de la pièce la jeune fille brune...
... qui l'avait empêcher de s'emparer de l'hôte.

- Je viens vous chercher, monsieur Deidara, dit-elle avec un dégoût non dissimulé. Je vais vous aider à sortir du village. Je ne fais pas ça pour vous puisque je préférerais vous arracher les yeux mais j'ai promis. Je rends service.
- C'est gentil. Mais...
- La ferme ! Je fais pas ça pour vous, je vous dis. Alors bouclez-la et si jamais vous faites quoi que ce soit pour allez vous en prendre à Naruto, je vous coupe les jambes et vous broie la colonne vertébrale.

Deidara songea "Quelle fille aimable..." mais ne dit rien. La jeune fille aux chignons s'approcha de lui et défit les liens le maintenant à la chaise.
Désormais libre du mouvement de ses jambes, le blond se leva mais une douleur aigüe lui transperça le tibia là où Ibiki l'avait frappé une heure plus tôt et il s'écroula aux pieds de Tenten qui ne put retenir une exclamation.
Elle se pencha en avant et demanda :

- Vous pouvez pas marcher ?
- je pensais que ça se voyait assez pour qu'on ne me pose pas la question.
- Oui, bon... Appuyez-vous sur moi.

Elle le souleva non sans peine et trancha ses dernières entraves pour lui permettre de s'appuyer sur elle.
Malgré elle, la brune pensa :

"Peut-on vraiment être quelqu'un de mauvais lorsque l'on montre tant de sensibilité ?"

De son côté, Deidara rayonnait intérieurement. Il avait déjà amadoué la furie qui l'aidait à sortir du village. Dommage que son tibia soit HS pour un moment, sinon il se serait déjà enfui sous son nez.

*****

Shizune ne s'en sortait plus. Entre les blessés à soigner, la fuite d'Hinata, et maintenant celle du membre de l'Akatsuki, elle ne savait plus où donner de la tête.
Finalement elle décida qu'un peu d'air frais et de calme lui ferait du bien et, après avoir déposé discrètement sa demande de congé sur le bureau de Tsunade (qui dormait dessus), elle sortit du village et alla se recueillir un moment au milieu de la grande forêt entourant Konoha.

Si Shizune avait un esprit vif et est très perspicace, elle mit du temps à comprendre que les deux fugitifs de la journée se trouvaient non loin de la grande porte du village du feu (à environ cent cinquante mètres au nord), en face d'elle. Donc... Ils avaient trouvé le moyen de sortir de l'enceinte du village sans être vus... Seule, l'assistante de Tsunade n'avait aucune chance contre une Hyûga bien entraînée, même blessée, et un membre de l'Akatsuki.
Elle décida prudemment de se cacher dans les feuillages et d'effacer sa présence pour écouter tranquillement la discussion des deux fuyards :

- J'ai demandé à Tenten de te raccompagner jusqu'à chez moi et de te laisser tranquille après. Simplement... si jamais tu te fais reprendre... ne la dénonce pas...
- Je ne t'ai rien demandé, je crois...

Hinata marqua un temps avant de reprendre :

- Ne me demande pourquoi je t'ai aidé, je n'en sais rien.
- Moi je sais.

Deuxième silence, plus lourd.

- Et... pourquoi ?
- Parce que tu... m'aime.

Là, le jeune femme perchée dans l'arbre eu du mal à rester sur sa branche. Comment ce type osait-il ?! Après tout le mal qu'il lui avait fait ?!

- Je crois que... tu as raison... souffla Hinata (Encore un étouffement de cri pour Shizune). Mais... je ne veux plus jamais en entendre parler. Disparais, je t'en prie.
- Hinata.
- Oui ?
- Tu avais le même visage quand on s'est rencontrés, sur la falaise l'autre nuit. Un visage triste et ravagé par la solitude et la honte.
- Et... et alors ?
- Souris-moi. Je veux te voir sourire au moins une dernière fois.

Shizune ne vit pas les deux jeunes gens masqués par le feuillage touffu et ceux-ci s'embrassèrent. Un baiser chargé de regrets, de tristesse et d'impuissance face aux événements.

Mais Dieu que l'amour est triste
Oh que l'amour est triste
Depuis que le monde existe
Je dis que l'amour est triste
Oh que l'amour est triste
Oh oh...

Malgré elle, l'apprentie de la sanin légendaire s'était mise à pleurer devant l'injustice du monde. Ces deux-là n'avaient pas le droit de s'aimer...
Mais comme cette fiction n'est pas seulement un fanfic mièvre et triste...
... l'amertume de ses larmes furent vite remplacées par la colère...
... car sous ses yeux...
... le blond avait assommé sa compagne brune et invoquait un oiseau d'argile. Il murmura quelque chose à l'oreille de la jeune fille et dit plus fort :

- Je sais que vous nous regardez depuis tout à l'heure. Dites, s'il vous plait, à l'hôte de Kyubi que je l'emporte avec moi. Elle sera mon otage pour un moment. Et qu'il vienne la chercher seul. Merci de votre attention.

Sur ce, il sauta sur le dos blanc de son volatile non sans une grimace à cause de son tibia cassé et s'envola sans un regard en arrière.

Stupéfaite, la brune se laissa glisser le long du tronc et le regarda partir.
Elle se mit à courir en direction du village, troublée. Elle avait entendu les murmures de Deidara à l'oreille d'Hinata. Il était sincère quand il lui avait dit qu'il l'aimait et qu'il s'excusait.
Il n'avait pas le choix.

Perdue dans ses pensées, elle ne fit pas attention et heurta un homme grand et musclé de plein fouet. Un juunin, très sexy. Du moins à son avis.
Il demanda :

- Je peux savoir où tu cours comme ça ?



Et voilà ! Qui est ce mystérieux juunin ?
Enfin je ne suis pas trop satisfaite de ce chapitre. Trop mou, à mon avis. Deidara est rarement aussi romantique... quoique ça le rend craquant, vous trouvez pas, les filles ?
Au fait la chanson "Dieu que l'amour est triste" est de Balavoine, un de mes chanteurs préférés ^^




Chapitres: 1 2 3 4 [ 5 ] 6 7 8 9 10 11 12 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: