Fiction: Pas comme ça... (terminée)

Mourir... Cette idée lui avait souvent frôlé l'esprit... Mais jamais, non jamais, il n'avait imaginé terminer ses jours de cette façon.
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Liosalfar (Féminin), le 04/12/2006
Hmm, voilà, je me suis souvent demandée comment finirait Kabuto... Avec son pouvoir, ben j'ai rien trouvé de mieux que ça... C'est pas très original, vous avouerez...
'Fin, enjoy quand même ?




Chapitre 1: Accident



“Hgn... Mes paupières... sont lourdes...”
Kabuto entrouvrit légèrement les yeux, pour les refermer aussitôt : la plus petite parcelle de lumière lui brûlait la rétine.
“Oww... Ma tête !”
Le sang battait à ses tempes, dans son crâne, brouillant son jugement habituellement simple, concis et efficace, et la douleur sournoise avait colonisé chaque méandre de son cerveau...
“J'ai... mal...”, songea-t-il. “Il faut que je me soigne...”
Son corps s'en était chargé bien avant qu'il n'y pense : doucement certes, mais sûrement, son mal de crâne s'estompait, victime de ses extraordinaires capacités de régénération.
“Guh...”
Un gémissement lui échappa, alors qu'il tentait à nouveau d'ouvrir les yeux : la lumière était forte et cruelle, et ses lunettes avaient disparu... Où ?
Soulevant légèrement la tête, tentant de percevoir son environnement, il les distingua enfin, une trentaine de centimètres devant lui.
Un soupir lui échappa, alors qu'il reposait le visage au sol : il ne se le serait jamais avoué, mais il se sentait mal. Tendre la main pour attraper ses lunettes lui semblait la tâche la plus ardue qu'il pouvait avoir à faire...
“Tant pis.”, songea-t-il. “Plus tard.”
Ses yeux retrouvant la douceur de l'obscurité, il tenta de se remémorer ce qui lui était arrivé...

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“Orochimaru-sama.”, s'annonça le Médic en entrant dans la chambre du Sanin, qui lui répondit par un léger hochement de tête, comme à son habitude.
“Je vais devoir quitter la cache quelques jours.”
Orochimaru se tourna vers son bras droit, et sourit étrangement :
“Tu commences à manquer de matière première, c'est cela ?”
Kabuto hocha simplement la tête : les filtres qu'il préparait à longueur de temps étaient tous à base de diverses plantes... dont les réserves s'amenuisaient de jour en jour.
“Combien de temps ?
-Une semaine au maximum, le temps de trouver tout ce dont j'ai besoin et l'amasser en quantité suffisante pour ne pas avoir à ressortir d'ici deux mois.”, estima-t-il d'un haussement d'épaules. “C'est la pleine saison, je ne devrais pas avoir à trop chercher.”
Le Sanin acquiesça, et tourna le dos au Médic, marquant la fin de la discussion. Sans s'en formaliser, Kabuto quitta la pièce, et s'éloigna : il n'avait pas besoin de l'autorisation du Sanin pour quitter la cache, mais ce qu'Orochimaru pouvait être agaçant quand il n'était pas mis au courant...

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Il se souvenait, maintenant...
Cela faisait bien six jours qu'il était parti de la cache, parcourant les forêts et les prairies à la recherche des herbes qui lui seraient utiles, et deux qu'il se dirigeait vers la montagne la plus proche du Quartier Général du fondateur du pays du Son. En altitude, il savait qu'il trouverait d'autres plantes, plus rares et plus efficaces pour soigner et chasser la fatigue. Son dernier souvenir remontait à sa marche mesurée, suivant un large sentier, le regard perdu dans la contemplation de la vallée qui s'étendait à ses pieds.
Et maintenant... Et maintenant, que faisait-il allongé au sol ? Que lui était-il arrivé ?
S'était-il fait surprendre par un animal, un shinobi solitaire, une équipe en patrouille ? Pire, par l'un des membres de l'Akatsuki ?
Non... Il aurait tout de même senti leur présence...
Il décida que, pour résoudre ce mystère, la meilleure solution constituait à se lever... Etrangement, il sentait ses forces diminuer doucement, comme s'il effectuait perpétuellement une tâche lourde et difficile...
Soudain, une violente douleur emplit tout son corps, brisant ses os, écrasant tous ses muscles et ses nerfs, lui arrachant un long et pénible hurlement de souffrance.
Sa vision se brouilla alors que, pour la première fois depuis des années, des larmes franchissaient le passage de ses paupières.
Pendant plusieurs éternelles minutes, son calvaire continua, immuable, violent... Et il comprit.
“Je me suis fait capturer...”, pensa-t-il en serrant la mâchoire et tentant de ravaler les sanglots de douleur qu'il sentait monter.
Pourtant... Il savait qu'il était seul juste avant que ses souvenirs ne l'abandonnent... Il n'avait senti aucune présence, rien, personne ! Il percevait même le châkra des membres de l'Akatsuki, pourtant de puissants shinobis... Alors... Quoi ? Un châkra auquel il était tellement habitué qu'il ne le sentait plus ?
“O... Orochimaru-sama ?”, s'interrogea-t-il.
Non. Le Sanin accordait sa pleine et entière confiance au Médic. Impossible qu'il lui ait tendu ce piège...
“Sasuke, alors...”
Non plus. Le protégé d'Orochimaru le méprisait ouvertement. Il était tellement sûr de sa prétendue supériorité qu'il ne s'abaisserait jamais à l'attaquer de dos... Quand aux shinobis d'Oto, inutile de songer un seul instant à eux : ils étaient bien trop faibles pour le surprendre.
“Uhhh...”
La douleur diminuait doucement, alors que les capacités régénératives de son corps entraient lentement en action, ressoudant les os, reconstituant les muscles, et, à son grand dam, les nerfs broyés. Il percevait alors de plus en plus nettement ses zones détruites, ressentait leur reconstitution... Douloureuse expérience. Pire que les essais qu'Orochimaru effectuait sur lui.
“Qu'est-ce qui m'est arrivé...”, continua-t-il à s'interroger, s'habituant à la douleur résiduelle.
Un gémissement franchit à nouveau ses lèvres, se muant en cri alors qu'il sentait les os de sa jambe se briser à nouveau, les éclats d'os se fichant dans les nerfs.
“Mais qu'est-ce que...”
C'est alors que, tournant légèrement la tête, sa joue toujours posée contre le sol, sa respiration hachée et bruyante, il comprit ce qui lui était arrivé.
“Un éboulement...”, murmura-t-il.
Il était coincé jusqu'aux bras sous plusieurs tonnes de rochers. Un simple éboulement. Tout à la contemplation du paysage, il n'avait sans doute pas prêté attention au reste de son environnement... Et la corniche surplombant le sentier qu'il parcourait avait dû s'effondrer. Sous l'érosion, l'influence d'un jutsu, là n'était pas son problème : il s'était laissé surprendre comme un débutant.
“Hhhh... Crétin... Ca... n'arrivera plus...”, songea-t-il en tentant de dégager son second bras.
Mais le membre resta obstinément coincé sous la roche.
En effet, il ne reproduirait plus son erreur...
Car il allait mourir ici.

“Non... Non, pas comme ça... PAS COMME CA !”, hurla-t-il intérieurement en essayant de se dégager plus violemment.
Hélas pour lui, la roche était bien trop lourde. Il était coincé ici, définitivement.
Ses épaules s'affaissèrent, alors qu'il se laissait gagner par le découragement. Inutile de se battre contre un rocher qui faisait visiblement plus de quinze tonnes.
Soupirant, le Médic essaya de trouver une position moins douloureuse. Il ne parvint qu'à se blesser plus encore. Son visage se crispa, et le se mordit les lèvres pour ne pas hurler de douleur.
Sa souffrance se calma, alors que son corps régénérait les os de son rachis brisé, mais, l'instant suivant...
Ils étaient de nouveau en miettes.
Kabuto comprit alors comment allait se dérouler son agonie : la pierre au dessus de lui allait lentement l'écraser. Si encore ce n'était que ça... Il ne sentirait rien... Mais son corps, obéissant au principe de survie de sa famille, recréerait les organes détruits, lentement... Et la roche les briserait à nouveau. Il allait se torturer lui-même.
Il se savait résistant. Très.
“Trop...”, parvint-il à penser alors que son cerveau réagissait violemment aux influx douloureux fidèlement véhiculés par ses nerfs. “Bien trop.”
Son organisme tiendrait facilement une dizaine de jours à ce train. L'absence de nourriture et d'eau ne l'handicapait pas, il le savait pour avoir plusieurs fois voyagé sans provisions, sans problèmes notables. Pour la première fois de sa vie, il maudit ce don que sa famille lui avait fait, il maudit sa force et son endurance...
Et il maudit sa lâcheté : jamais il n'arriverait à se suicider.
“Hmm...”, ironisa-t-il. “De toutes manières... Je suis spécialisé dans la survie, non ?”
Avant qu'une nouvelle douleur ne l'assomme. Epuisé, il s'effondra, et sa joue rebondit durement sur le sol sec de la montagne.
“Le coin est trop peu fréquenté...”, murmura-t-il doucement en fermant les yeux.
Et, à la cache, personne ne s'inquièterait de son absence : il avait eu besoin d'un peu plus de temps que prévu, voilà tout. Et puis, ce n'était pas le genre de la maison de s'inquiéter pour un membre manquant... Même pour le bras droit d'Orochimaru.
“Hmm... Le problème, c'est que ce “un peu plus de temps” va être bien long...”, sourit-il en fermant les yeux.
Une première goutte tomba sur sa joue, éclatant dans un “Pling !” sonore.
Et, enfin, vainquant la douleur, il parvint à s'endormir, alors que l'averse naissante trempait le sol.

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Depuis combien de temps était-il là ? Il commençait à perdre le compte. La seule chose qui rythmait le temps, cé'tait cette lanciannte douleur qui allait et venait, fidèlement... Et ses gémissements retenus emplissaient l'air de la montagne, se mêlant à ceux du vent glacé de l'altitude.

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Un froissement de tissu, quelques graviers qui roulaient... Quelqu'un s'approchait. Cependant, affaibli, il ne songea même pas à dégager sa tête de la boue fraîche afin d'identifier le voyageur.
“Hey !”
Les pas devinrent foulées, alors qu'il devinait que l'invisible voyageur l'apercevait, et se précipitait vers lui. Pour l'aider, l'achever... Il n'en savait rien.
Il pria pour que ses intentions soient de le tuer.

Le coureur ralentit ses pas, puis laissa échapper un juron étouffé, alors qu'un bruit de verre brisé et de métal tordu parvenait aux oreilles du prisonnier. Il venait de marcher sur ses lunettes. Le silence s'installa, alors que la pluie recommençait à tomber. Kabuto entendit son visiteur s'approcher encore... Puis un nouveau froissement de tissu, alors qu'il s'agenouillait.
“Je connais cette couleur de cheveux.”
Kabuto, le visage posé contre le sol, retint un mouvement de surprise, puis un rictus.
“Et moi, je connais cette voix.”
Il leva le visage, et croisa un regard lourd d'accusations.
“Navré... de vous recevoir dans cet état, Kakashi-san...”, ironisa-t-il. “Et ne m'en veuillez pas si je ne vous serre pas la main.”



Bon, c'est simple, court, et concis... Et, comme je l'ai dit au début, pas très original. Bon, le but n'était pas de faire un chef-d'oeuvre de littérature et d'originalité, mais de me détendre avant une colle (interro) de biochimie, donc je ne me suis pas vraiment foulée... M'enfin j'aimais bien cette idée de "mon pouvoir fait que je me torture tout seul".

Hem, j'ai quand même droit aux comm's avant le chapitre 2 (toujours pas fini...) ?




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