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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 12/08/2014
Salut tout le monde.
Nous avions laissé nos chers amis de Némésis dans un endroit étrange, venant tout juste d'échapper au piège d'Akatsuki. Reste à savoir où ils ont atterri.
Mais cela, c'est au chapitre de vous le dire, et pas à moi.
Je vous souhaite donc une très bonne lecture à tous et à toutes




Chapitre 56: Fuusetsugakure, le village des tempêtes (P1)



Entourés comme ils l’étaient par des dizaines de shinobis, et épuisés par le féroce combat qu’ils avaient dû mener à Ame, les shinobis de Némésis encore conscients ne savaient absolument pas quoi faire. Les nombreux individus qui les entouraient ne savaient pas, semblait-il, eux non plus comment ils devaient agir. Enfin, pas tous. Il en était un qui le savait, ou du moins, croyait le savoir. Il s’agissait de l’un des vingt individus dont la présence dans l’ombre n’était trahie que par le scintillement vermeil de leurs pupilles et dont les membres de Némésis ne pouvaient pas détourner le regard.
C’était des Uchiwa. C’était la seule explication possible. Aucun village n’aurait pu se procurer vingt paires de sharingans, et encore moins pu les greffer avec succès sur autant de shinobis sans qu’aucune autre nation n’en ait entendu parler. Seulement, les Uchiwa étaient censés être tous morts, éliminés impitoyablement par Itachi Uchiwa il y avait de ça environ sept ou huit ans. Que deux ou trois aient réussis à lui échapper séparément et à se cacher dans un autre village, c’était une hypothèse envisageable. Qu’ils soient au moins vingt, car il pouvait y en avoir d’autres, en revanche, était pour le moins surprenant. Celui qui détenait la réponse à cette énigme était le meneur des vingt, celui-là même qui savait à peu près comment agir.
Celui-là s’avança, émergeant de l’obscurité où il se trouvait jusqu’alors, et dévoilant son visage à tous. Il était jeune, vraisemblablement âgé de tout au plus vingt-cinq ans. Ses cheveux étaient noirs, retenu par un bandeau dont le symbole n’aurait pas semblé étranger à Gaara, et son visage n’était pas désagréable à regarder, son nez légèrement épaté étant éclipsé par ses yeux. Au-delà des sharingans, ils reflétaient une intelligence profonde, et une tristesse qui l’était au moins autant. Ses cils étaient un peu plus longs que la moyenne, un signe de plus qui le caractérisait, et qui faisait qu’on n’oubliait pas son visage une fois qu’on l’avait vu une fois.
Ce fut aussi pour cela que Roshi, Yagura et Bee le reconnurent instantanément. Pas Fuu, mais elle ne l’avait jamais vu qu’en photo, dans son bingo book…. Jusqu’à il y avait sept ou huit ans, où ce ninja avait disparu de tous les livres de chasseur de primes du monde. Quant aux trois du Tourbillon, s’ils le connaissaient, ils n’en laissèrent rien paraître, et préférèrent se terrer dans le silence alors que Bee s’exclamait d’un ton incrédule, si surpris qu’il en oublia de rimer :

-Des Uchiwa vivants, c’est déjà incroyable, mais toi, c’est impossible.
-Je pensais avoir une réputation de dur à cuir, pourtant, répondit l’homme, un rien cynique. Il me semble que le petit gars à coté de toi est censé être aussi mort que moi.
-Es-tu une illusion ? demanda Roshi.
-C’est moi qui devrais demander ça. Neuf jinchurikis qui apparaissent de nulle part, ce n’est pas banal. J’aurai presque du mal à en croire mes yeux, et pourtant j’en ai de bons.
-Mais qui est cet homme ? intervint Fuu, intéressé par l’identité de cet individu faisant si grande impression sur les vétérans de Némésis.
-Le plus grand expert en Genjutsu du monde shinobi, répondit le ninja de la lave. Je te présente Shisui Uchiwa, le mirage de Konoha. Mort par suicide peu avant le massacre des Uchiwas, selon les sources officielles.

En entendant le mot massacre, le front de Shisui se plissa une seconde. Le jeune homme soupira, et leva un bras. Tous les shinobis présents se préparèrent alors à lancer quelque chose, que ce fut un kunai, un shuriken, ou un jutsu. Quand bien même les jinchurikis étaient puissants, ils savaient que sous un tel déluge, ils ne pourraient pas se protéger eux-mêmes, et encore moins ceux de leur compagnons qui avaient besoin de soin. Ce fut pour cela que Roshi leva la main en signe de reddition.

-On se calme. On n’est pas là pour se battre.
-Alors, que faites-vous ici ?
-On a été envoyé ici.
-Oh, je comprends, c’est très clair. Et pourriez-vous être un rien plus précis, Roshi Shuuso?
-Un individu de Gueryan nous a envoyé ici au moyen d’un jutsu spatio-temporel, précisa le porteur de Yonbi. Gueryan est…
-Le continent au nord-est du nôtre, compléta Shisui. Je connais. J’ai bien vu la lumière bleue, et j’imagine bien que ce doit être une quelconque technique de ce pays. Enfin, ça ne change rien au fait qu’il va falloir décider de ce qu’on va faire de vous.

S’il s’adressait à Némésis, Shisui parlait assez fort pour que la totalité des ninjas l’entende, et il était évident qu’il sollicitait ainsi l’avis de tous. Le bourdonnement de multiples chuchotements résonna, et plusieurs Uchiwa profitèrent de cet instant pour sortir à leur tour de l’ombre et entourer leur meneur. Celui-ci dardait du regard Némésis, sans pour autant s’arrêter sur quelqu’un en particulier. En vérité, ses sharingans regardaient surtout les blessés, et semblaient chercher à déterminer la gravité de leurs blessures.
Après quelques secondes de battement, les murmures s’intensifièrent à un tel point que certains mots, comme «danger » « éliminer » ou encore « saleté de jinchuriki », étaient audibles. Les membres de Némésis attendaient et écouter sans broncher les menaces, et les insultes qui augmentaient de plus en plus. Ce village n’étant pas un des cinq grands, il avait eu lui aussi sans doute à souffrir des ambitions de ces derniers lors des grandes guerres shinobis. Pas étonnant, donc, que la rancune à l’égard des armes humaines qu’étaient les porteurs de bijuus soit si vivace.
Cependant, si Roshi, Bee, Yagura, et Fuu, ne réagissaient pas, ce ne fut pas le cas de Thosvorn. Le ninja du Tourbillon quitta le groupe pour s’avancer en direction de Shisui et dégaina une de ses lames. L’un des Uchiwas sortit un sabre, et se tint prêt à intercepter un éventuel assaut de ce ninja tout de noir vêtu. Mais ce dernier s’arrêta à dix pas de Shisui, et jeta à ses pieds son épée. Ses yeux verts brillant d’intelligence se plongèrent dans les pupilles écarlates du meneur des Uchiwas, qui claqua des doigts. Aussitôt, les murmures cessèrent, et tous l’écoutèrent.

-Jeter ainsi son arme, signe de reddition, ou de défi ? demanda-t-il.
-A toi de voir, fit Thosvorn. Du moment qu’on apporte des soins à nos blessés.

Dans le groupe de Némésis, Yagura et Bee échangèrent un regard avant de jeter sur le sol recouvert de neige leurs armes respectives. Thosbald et Yomika, qui semblaient tous deux étrangement absents détachèrent leurs épées, et les firent tomber à leur tour.

-Ils sont désarmés, profitons-en, hurla un des ninjas.
-Ouais, fit un autre, éliminons ces monstres. Ils font semblant de coopérer, et dès qu’ils seront guéris, ils vont dévaster le village.
-Ils savent faire que ça, reprit le premier.
-Attendez, fit Shisui. N’allons pas trop vite en besogne.
-C’est de la prévention, fit un troisième shinobi. Y a pas de mal. D’autant que notre chef est au temple.
-Justement, aucun d’entre vous n’a l’autorité de décider d’une quelconque élimination, intervint cependant une kunoichi. De plus, je tiens à vous rappeler qu’en face, il y a le petit frère du Raikage, et le Yondaime Mizukage. Deux jinchurikis parfaits. On va y laisser des plumes si on les attaque.
-On va en laisser aussi si on les soigne, fit le deuxième qui avait parlé.
-Il faut les éliminer, reprit le premier.
-Pas question, fit la kunoichi.
-Il a raison, firent quelques shinobis d’une même voix.
-Non, elle a raison, rétorquèrent non moins de ninjas.

Les habitants n’arrivant pas à se mettre d’accord, le vacarme s’accentuait. Au bout d’encore un peu de temps, Yagura décida d’intervenir. On ne pouvait faire attendre plus longtemps les blessés. S’il fallait se montrer un peu menaçant pour que la situation évolue, cela ne le gênerait pas. Il jeta un regard aux autres membres de Némésis, qui pensaient exactement la même chose. Cependant, avant qu’il ait pu faire quoi que ce soit, un chakra exceptionnel se fit ressentir.
Instinctivement, les porteurs des démons à trois et huit queues se jetèrent sur les armes qu’ils avaient précédemment lâchées, et les brandirent en direction de l’endroit d’où venait le chakra. Pendant ce temps-là, la totalité des shinobis du village avait cessé de parler, pour se murer dans un silence respectueux. Et, à bien y regarder, ils avaient tous fermé les yeux, et grâce à ça, ils ne furent pas éblouis, quand il y eut brusquement un flash de lumière blanche.
Bee remercia ses lunettes de soleil. Deux fois en moins de vingt minutes qu’elles protégeaient ses yeux, c’était assez rare pour le signaler. Il put ainsi détailler à loisir le nouveau venu… ou plutôt la nouvelle venue. D’une taille à peu près égale à celle de Thosvorn, habillée d’une armure légère faite d’un métal noir, son heaume de même couleur dissimulait son visage. Toutefois, la visière en forme de croix laissait entrapercevoir deux yeux, d’un vert profond et luisant d’intelligence. En les croisant, Bee, par réflexe, tourna sa tête vers les trois du Tourbillon, et attendit que l’un d’eux rouvre ses yeux, éblouis qu’ils avaient été par le flash. Yomika fut la première, et le porteur de Hachibi constata que ses yeux et leur teinte caractéristique étaient exactement les mêmes que celles de l’inconnue.
Cette dernière portait également une lance accrochée dans son dos. Ses mains, même gantées de métal noire, paraissaient fines. La femme, pas préoccupée pour deux sous de l’attention dont elle faisait l’objet, car tous la regardaient en ce moment, se tourna vers Shisui.

-Eh bien ? Pourquoi tout ce bruit ? demanda-t-elle. Je croyais qu’en raison de la Fête de Jashin, vous deviez laisser les fidèles communier en paix dans le temple.
-Oui, je sais, fit Shisui en soupirant. Mais il y a eu un… imprévu.
-Un imprévu ? Quel genre d’imprévu peut survenir en plein milieu de ce village ?
-De nouveaux arrivants qui pourraient éventuellement constitués une menace, répondit l’Uchiwa comme s’il récitait une leçon.
-Je croyais que tu étais un type sérieux, Shisui. Tu vas me dire que des ennemis ont débarqué dans ce village, perdu dans les montagnes du pays du givre qui plus est, alors qu’il est constamment entouré par le blizzard, sans que personne ne les ait remarqués.
-Oui, dis comme ça, ça parait peu crédible, mais en gros, on peut résumer ça comme ça.
-Et quels sont-ils, ces ennemis ?

Pour toute réponse, Shisui pointa Némésis du doigt. La femme les regarda et s’avança vers eux, ne semblant absolument pas les craindre. Elle regarda Fuu, Bee, et avant de voir Roshi et Yagura, elle remarqua l’immense silhouette de Han allongé par terre. Ignorant alors tout le reste de Némésis, elle se dirigea vers lui, et n’hésitant pas à bousculer l’ancien Mizukage, se pencha sur le ninja à l’armure rouge. Sa main plongea, et agrippa le cou du grand jinchuriki.
Han n’avait reçu qu’un coup de Samehada et avait été précipité vers le sol d’une dizaine de mètre. Son armure l’avait en partie protégée, ce qui faisait que s’il était bien évanoui, il n’était pas autant blessé que l’avait été Yugito, Utakata, ou Naruto. Gaara, lui, était toujours paralysé, mais il était bien conscient, et attendait sans pouvoir le demander qu’on l’arrache à cette chose horriblement froide qu’on appelait de la neige. Sentant que le pouls du porteur de Gobi battait paisiblement, la femme se releva.

-J’ai vu un combat de ce type. Il était plutôt fort. Que vous-est t’il arrivé pour que…

Elle s’interrompit brusquement en apercevant les trois du Tourbillon. Elle avança jusqu’à Thosvorn, et le regarda droit dans les yeux.

-Les mêmes yeux que moi, fit le ninja du Tourbillon d’un ton léger. Vous êtes comme nous trois, n’est-ce pas ? Vous l’avez comme ancêtre, vous aussi ?

La femme acquiesça silencieusement, étant la seule à comprendre ce que Thosvorn avait voulu dire. Dodelinant la tête, elle prit le temps de détailler les autres membres de Némésis, même ceux à terre. Naruto, Utakata, Roshi qu’elle détailla un peu plus longuement que les autres semblant reconnaitre quelqu’un en lui, Bee, Yugito, Fuu, Yagura… Elle s’arrêta aussi à celui-là, et se figea soudainement. Elle s’approcha de lui, et mit une main dans les cheveux du porteur de Sanbi, et avant que celui-ci ait pu réagir, lui en arracha quelques uns. Elle les détailla une seconde, et regarda les yeux améthystes du jinchuriki.

-Ne te gêne surtout pas, commença ce dernier. Je ne vais….
-Ton père, dis-moi qui est ton père, ordonna la femme à brule-pourpoint.
-Que…Quoi ? fit Yagura, dérouté. En quoi ça te con…

Les mains gantées de la femme se posèrent sur les joues de Yagura, et elle attira son visage presque au contact de son casque, comme pour mieux le détailler. Le 4e Mizukage saisit ses poignets, et essaya de la forcer à le lâcher, mais la femme ne sembla même pas remarquer la poigne de l’ancienne ombre de l’eau, et toujours aussi silencieusement scrutait son visage comme si elle voulait le graver à jamais dans sa mémoire.
Elle le lâcha finalement, et Yagura se dégagea. Il commençait à en avoir assez. Son meilleur ami était gravement blessé. Il avait violemment pris conscience des défauts de Némésis lors de son combat contre Akatsuki. Il était assez fatigué de combattre, et par-dessus le marché, il avait froid. Il se prépara donc à vertement réprimander cette femme qui se permettait de le traiter comme le dernier des gosses, tant verbalement que physiquement.

-Ca doit être lui, pas étonnant, marmonna la femme avant de se tourner vers les Uchiwa. Hé, Shisui, prépare des chambres d’hôpital. Ils sont nos invités.
-Ok, répondit le susnommé avant de se tourner vers un des ses Uchwa. Toi, prends deux ou trois personnes avec toi, et occupe-toi de ça.
-Mais pourquoi moi ?
-Parce que je dois rester ici, pour surveiller ces types, voyons. Et puis, en tant que chef des Uchiwa, je ne peux pas me coltiner une telle corvée. Pense un peu à notre image. Donc, vas-y.

Pendant qu’ils disaient ça et que le subordonné de Shisui partait avec deux autres personnes en maudissant à voix basse son chef, les autres ninjas du village laissaient entendre leur incrédulité.

-Comment « nos invités » ? répéta en sursautant l’un d’eux. Vous êtes, vous-même, un invité. Vous ne pouvez pas décider.
-Faites-moi confiance, fit la femme. Regardez le bambin. Cheveux d’argent, yeux d’améthyste. C’est forcément un de ses descendants.
-Oui, mais…
-Ne vous inquiétez pour le danger éventuel qu’ils constituent. Au pire des cas, je m’en occuperai. Je suis tout à fait capable de les vaincre.
-Mais…
-Bon, on va lui obéir, fit Shisui qui, malgré l’air de tristesse peint dans ses yeux, semblaient trouver la situation assez amusante. Mes yeux et les capacités de notre chère invitée les empêcheront de faire trop de zèle s’ils le voulaient. Vous verrez que dans une semaine, dès la fin de la Fête de Jashin, le chef nous remerciera pour ce qu’on aura fait.

Quelques uns maugréèrent mais les ninjas rengainèrent leurs armes et partirent pour la plupart, laissant au soin à la femme, à Shisui et aux Uchiwa de s’occuper de ça. Bee mit dans un coin de son esprit le fait que pour qu’on lui fasse à ce point confiance pour les arrêter en cas de problème, alors que tous connaissaient la puissance des jinchurikis, cette femme devait être puissante, voire même très puissante.
Les Uchiwa s’étaient approchés, sharingans activés, et se mirent par groupe de deux pour porter les blessés. Sauf pour le cas de Han où ils se mirent à quatre. Les autres surveillèrent le reste du groupe, et l’escortèrent jusqu’à une énorme bâtisse, qui devait être l’hôpital. Il neigeait trop pour en être sur, et le village, qui à bien y regarder, se trouvait dans le creux d’une montagne, était plongé dans une obscurité qui n’avait rien à envier à celle de la nuit.
Une vingtaine de minute plus tard, tous les membres blessés de Némésis avaient été placés dans des chambres reliées entre elles par des portes. Chacun des membres de Némésis bien portant était resté en compagnie du blessé qu’il affectionnait le plus. Roshi auprès de Han, Bee auprès de Yugito, Fuu auprès de Gaara, Yagura auprès d’Utakata, et enfin, les trois du Tourbillon étaient au chevet de Naruto. Quelques ninjas médecins étaient bien sur présents, occupés à panser les blessures. Et dans le couloir qui conduisait aux chambres, il y avait Shisui et la mystérieuse femme qui discutaient tranquillement.

-Merci de m’avoir obéi, tout à l’heure, dit-elle. Si tu avais refusé, j’aurai eu bien plus de mal à convaincre tout le monde d’accepter de les soigner.
-A ton service, répondit l’Uchiwa. Tu sais, ces types-là, ce sont des jinchurikis, et au vu de ce qu’on raconte un peu partout, ce sont tous des déserteurs. Bref, des types rejetés par les leurs, et loin de leur patrie… Un peu comme moi, et mon clan. Je comptais leur apporter mon aide, de toute manière. Espérons juste qu’ils ne décident pas d’agir de manière inconsidérée.
-Ne vous inquiétez pas, nous ne ferons rien contre ce village, fit Roshi.

Le ninja de la lave venait de sortir de la chambre de son disciple, et fils spirituel. Les médecins lui avaient bien dit que Han n’avait besoin de rien d’autre que du repos et qu’il valait mieux le laisser seul jusqu’au lendemain matin où il devrait normalement se réveiller. Il avait entendu le bref échange entre Shisui et la femme en armure, et tenait à les rassurer d’une part quant aux intentions de Némésis, et ensuite de leur faire part de sa reconnaissance.

-Je vous remercie tous les deux pour l’aide que vous nous avez apporté, fit-il en s’inclinant légèrement. Si je peux faire la moindre chose pour vous rendre ce service.
-J’aurai bien deux-trois questions à vous poser, fit la femme. Mais ça peut attendre que votre groupe soit complètement remis. Dites-moi juste pour le moment, votre famille ne viendrait pas de Gueryan, par hasard ?
-Non, répondit Roshi. Enfin, je ne crois pas. J’ai été élevé en tant que fils du premier Tsuchikage au village d’Iwa. Ceci dit, il semblerait qu’il n’ait pas été mon vrai père. Pourquoi cette question ?
-Tout simplement parce qu’il y a un grand clan dans mon pays qui a comme vous des cheveux rouges, et des yeux noirs. Ils sont les descendants d’un des cinq Dieux de Gueryan. Et comme il y a cent cinquante ans, un adolescent de quinze ans de ce clan est parti vers votre pays, je m’étais dit que vous étiez peut-être son petit-fils. Enfin, ce n’est pas très important.
-Est-ce que je peux, moi aussi, poser une question ? Qui êtes-vous ?
-Moi ? fit la femme en se pointant du doigt. Je suis la plus puissante combattante de Blutsauger, en terre de Gueryan, si l’on excepte ma reine, Tema Sanguinem. Je m’appelle Nadia « Black dragon ».
***
Le lendemain, deux membres de Némésis parmi ceux qui étaient blessés, se réveillèrent : Han, comme cela avait été annoncé par les médecins, et Naruto, cette fois-ci à la grande surprise des medic-nin. Il fallait dire qu’était arrivé un jeune homme dont les organes internes avaient été si violemment malmenés par on-ne-savait-quelle technique qu’on n’était même pas sur qu’il s’en remette un jour, et qui, pourtant, dès le lendemain, était en pleine forme. C’était une nouvelle preuve de la remarquable efficacité du pouvoir de guérison conféré par le démon à neuf queues.
Naruto, évanoui lorsqu’il était arrivé, avait été mis au courant de la situation par la fratrie du Tourbillon. Celle-ci avait préalablement interrogé Shisui sur l’endroit où Némésis avait atterri, et ce fut ainsi que le ninja renard apprit d’une part que son organisation se trouvait dans le village des tempêtes, le village caché du pays du givre, que ledit village se trouvait au centre d’une chaine montagneuse enneigée, qui n’avait que deux entrées. L’une officielle, la grande porte du village, et l’autre officieuse, à laquelle on pouvait accéder en entrant à l’intérieur de la montagne. Mais ce qui le surprit le plus fut probablement le fait d’apprendre qu’il y avait des Uchiwa en vie.
Dès qu’il fut sur pied, il prit la décision d’aller faire part de sa gratitude à Shisui pour ce qu’il avait fait. Même si Roshi l’avait déjà fait, c’était tout de même à lui, le chef, de présenter ses remerciements pour cette aide que le meneur des Uchiwa aurait tout aussi bien pu lui refuser. Il était allongé sur son lit dans sa chambre d’hôpital, le visage complètement découvert, à cogiter sur ce qu’il allait dire, quand Thosvorn rentra subitement dans ladite chambre sans frapper et en claquant la porte derrière lui. Les yeux bleus polaires de Naruto interrogèrent tacitement le shinobi, qui semblait quelque peu gêné.

-Il y a un problème ? demanda le ninja renard.
-Eh bien, oui, je crois je n’ai pas agi de la bonne manière à propos de ce que tu sais.
-Hé, je croyais que le grand et magnifique Thosvorn n’avait aucune faille.
-Aucune, oui, mais par manque de préparation…Enfin, peu importe. Tu comptes voir l’Uchiwa ?
-Ouais, j’aimerais le remercier. Et si je peux apprendre pourquoi des Uchiwa sont encore en vie, je ne dis pas non. Tu m’accompagnes ?
-Nan, j’ai deux-trois préparatifs à faire. Par contre, je crois que Han voulait venir.

Comme pour confirmer ces dires, quelqu’un frappa trois fois à la porte, et l’ouvrit pour pénétrer dans la pièce. L’immense silhouette de Han apparut alors. Le jinchuriki paraissait d’autant plus grand dans son armure rouge sang que le plafond n’était pas très élevé, et qu’il était obligé de se baisser pour que sa jingasa ne se cogne pas au plafond.

-Hm, Naruto, j’imagine qu’en tant que meneur de Némésis, tu vas vouloir aller en personne voir Shisui Uchiwa, et cette Nadia « Black dragon ». Hm, si ça ne te dérange pas, j’aimerais t’accompagner.
-Pas de problème, répondit le jinchuriki de Kyubi.

Il se redressa sur son lit, et se leva. Il prit au passage sur la table de chevet son bandana et l’accrocha comme il en avait l’habitude pour dissimuler ses cheveux. Seulement, il laissa son masque bardé de sceau qui lui permettait de réprimer Kyubi. Il portait déjà le brassard qui avait le même effet. Il passa à coté de Thosvorn en lui tapotant amicalement l’épaule. Puis, il sortit, suivi de Han qui jeta un dernier regard au ninja du Tourbillon avant de sortir à son tour. Ce dernier, restant seul, semblait un peu perdu, mais, il finit par sortir son livre préféré et à le feuilleter.
Naruto et Han sortirent tous deux sans encombre de l’hôpital. Ils montèrent tous les deux sur le toit, et eurent ainsi une vue d’ensemble du village des tempêtes. Il était assez semblable à Konoha, à ceci près, qu’il y avait quelques bâtiments d’une envergure exceptionnelle. L’un d’eux était une sorte de porte dans la montagne, une porte ciselée qui avait tout l’air de donner sur un temple, comme le semblait l’indiquer les silhouettes agenouillées qu’on pouvait apercevoir de loin.
Un autre de ces bâtiments d’envergure était plutôt singulier, car si la majorité des habitations semblaient en pierre, le bâtiment en question semblait plutôt fait de bois. Un style qui ressemblait étrangement à celui qu’on pouvait trouver à Konoha, et quand il aperçut le drapeau représentant un éventail, Naruto comprit le pourquoi de cette similitude. Il comprit également que c’était là qu’il devait aller, et il sauta du toit, suivi par Han, pour se rapprocher au plus vite du bâtiment.
De fait, ils ne mirent que quelques minutes, pas plus de cinq, à arriver jusqu’à lui. Ils s’arrêtèrent devant la porte gardée par deux shinobis, des Uchiwa au vu du blason qu’ils portaient sur leur tenue, et détaillèrent un peu la bâtisse. C’était bien un bâtiment en bois, et qui plus est, qui semblait dégager une certaine chaleur. Le ninja renard ne chercha pas à réfléchir l’explication de cette chaleur, et s’avança vers les gardes qui se mirent instinctivement en garde.

-Je suis Naruto Uzumaki, chef de l’organisation Némésis, et possesseur de Kyubi, le démon renard à neuf queues. J’aimerai avoir une entrevue avec votre chef.
-Que lui voulez-vous ? fit l’un des deux gardes en se détendant imperceptiblement.
-Le remercier pour sa bienveillance à mon égard.
-Je comprends, il s’était attendu à ce que vous veniez. Je vais vous mener là où vous pourrez l’attendre pendant que je vais le prévenir.

Le garde ouvrit la porte en grand et invita Naruto et Han à le suivre. Les deux jinchurikis entrèrent. Ils ne s’attendaient pas à ce que ce soit aussi facile. Ils s’étaient tout deux imaginé des difficultés qui visiblement n’avaient pas lieu d’être. L’entrée était plutôt petite, et donnait sur un long corridor où s’engagea le garde. Il marcha jusqu’à atteindre une porte coulissante. Derrière cette porte se dessinait l’ombre d’un homme assis en tailleur à même le sol devant une table basse.
Le garde fit coulisser la porte et se glissa à l’intérieur de la salle, laissant les deux porteurs de bijuus patienter. Au bout de quelques minutes, le garde ressortit, et fit signe aux shinobis de Némésis d’entrer. Contrairement à ce à quoi s’attendait Naruto, ledit garde ne resta pas et repartit sur ses pas. A croire que les Uchiwa faisaient véritablement confiance aux possesseurs. C’était d’autant plus bizarre à concevoir pour Naruto que les Uchiwa étaient à la base des ninjas de Konoha, et que tout Konoha le détestait depuis sa naissance. Quoiqu’il en fut, il entra dans la salle, une grande pièce dont le sol était recouvert de tatami, et qui semblait assez vide, si on exceptait la bibliothèque qui se trouvait sur le mur de gauche, et le bureau recouvert de document, et s’apprêta à faire face à Shisui Uchiwa. Seulement, ce n’était pas lui qui était assis là.
Les possesseurs de Kyubi et de Gobi avaient en face d’eux un vieillard aux cheveux blancs, aux yeux noirs, vêtu d’un kimono, et fumant la pipe. Un homme qui devait bien avoir plus de soixante-dix ans au bas mot. Naruto jeta un regard dubitatif à Han. Peut-être ce dernier avait-il croisé cet homme sur un champ de bataille lors de la dernière shinobi et serait à même de le reconnaitre. Mais Han secoua la tête de droite à gauche pour répondre à la question tacite du déserteur de Konoha.

-Asseyez-vous, fit le vieil homme avant de reprendre une fois que Naruto et Han se furent exécutés. De ce que m’en a dit Shigo, le garde qui vous a mené ici, vous êtes là pour témoigner votre reconnaissance à Shisui.
-Exact, et c’est pour cela que je voulais le voir, lui, fit le chef de Némésis. Et pas…

Il s’interrompit brusquement en prenant conscience qu’il était peut-être un rien impoli. Mais le vieil homme ne s’en formalisa pas. Au contraire, il éclata de rire.

-Euh…Ai-je dit quelque chose d’amusant ?
-Ha ha ha, non, c’est juste que tu m’évoques de vieux souvenirs, jeune Naruto. Tu ressembles beaucoup à ton père physiquement, mais j’ai l’impression d’entendre ta mère.
-Que…Quoi ? fit le ninja renard en se levant. Vous connaissez mes parents ? Qui sont-ils ? Leur nom…Dites-moi leur nom.
-Hm, ne t’emballe pas, Naruto, intervint Han. Hm, même si tu es devenu un ninja à douze ans, tu as été surveillé de très près par les ANBU d’Iwa. Hm, et aucun d’entre eux n’a réussi à trouver qui étaient tes parents.
-Où veux-tu en venir ?
-Hm, que les informations te concernant ont sans doute été gardées secrètes par les hautes sphères de Konoha. Hm, autrement dit, il y a peu de chance que ce vieil homme sache quoi que ce soit sur tes parents.

Ledit vieil homme tira une bouffée de fumée de sa pipe, et secoua la tête, avant de lever ses yeux vers le porteur de Gobi. Son regard se porta sur le front du jinchuriki, et malgré l’ombre jetée dessus par le couvre-chef de Han, il put voir le symbole du village caché de la Terre.

-Ah, Iwa, fit-il d’un ton pensif. Je n’aime pas beaucoup ton village. Il m’a pris mon fils cadet à la bataille du pont de Kannabi. Vu ta taille, et ton armure, tu ne dois pas être Roshi Shuuso. J’en conclus que tu es le réceptacle de Gobi.
-Hm, exact.
-Tu me parais plutôt intelligent, mais tu n’es qu’un jinchuriki. En résumé, une arme de destruction massive à qui on donne rarement accès à certaines informations. Sinon, tu saurais peut-être que je fréquentais ces hautes sphères de Konoha.
-Qui êtes-vous au juste ? demanda Naruto. Donnez-nous votre nom, ça ira plus vite.
-Je m’appelle Kagami Uchiwa, fit le vieil homme. Un ami de feu Hiruzen Sarutobi, le Sandaime de Konoha. Et aussi le père de Shisui.

Naruto et Han se regardèrent. Mine de rien, ils n’étaient pas tombés sur n’importe qui. Tous deux avaient déjà entendu parler de cet homme. Naruto l’avait même déjà vu, en vérité. Il ne s’en était pas souvenu au premier abord, mais à l’entendre, il se rappela qu’il était un des rares shinobis à le regarder sans malveillance. A vrai dire, à l’époque, il avait cinq ans, et contrairement à la figure rassurante du Troisième Hokage, celle de Kagami Uchiwa lui avait semblé horriblement sévère, même s’il n’y avait pas de haine dans ses yeux. Le ninja renard ne savait pas s’il devait d’abord demander où était Shisui, ou s’il devait essayer d’en savoir un peu plus sur ses parents.
Quant à Han, il avait entendu son nom dans les récits que lui racontaient, à lui et à Sanshiryu, Sentaro et Roshi, quand il était enfant. De ce qu’il savait, Kagami était un descendant direct, le fils ou le petit-fils, il ne s’en rappelait plus, du plus illustre de tous les Uchiwa : Madara. Et même s’il n’était pas comparable au monstre de puissance qu’avait été ce dernier, Kagami avait tout de même survécu à toutes les guerres auxquelles il avait participé et en remportant des batailles majeures. Si Han se souvenait bien, il avait même vaincu une fois Sentaro, sans pouvoir l’achever, plus de trente ans auparavant.

-Et… où est Shisui ? demanda finalement Naruto après avoir pesé le pour et le contre.
-J’ai demandé à Shigo d’aller le chercher. Enfin, d’aller les chercher, car tel que je le connais, il doit encore être avec cette femme de Gueryan.
-Hm, tant mieux, nous devions la voir aussi, déclara Han.
-Bien, alors, en les attendant, reprit précipitamment Naruto. Vous disiez connaitre mes parents. Qui sont-ils ?
-C’est vrai qu’Hiruzen voulait garder le secret. Mais tu n’es plus un enfant, et en plus, tu n’es même plus à Konoha, alors autant de le dire. Ta mère s’appelait Kushina Uzumaki et venait du pays des Tourbillon. Quant à ton père… C’était Minato Namikaze.
-De quoi ?

C’était Han qui avait dit ça. Il avait subodoré une possible filiation entre Minato et Naruto du fait de leur ressemblance, mais se l’entendre confirmer était assez impressionnant. Le jinchuriki de Gobi jeta un regard à Naruto, et le détailla comme s’il le voyait pour la première fois. Après tout, le porteur de Kyubi avait fait fort en réunissant les neuf jinchurikis, et il avait un potentiel inexploité. Ce n’était pas si étonnant que son père fut un shinobi de ce calibre. Une fois remis de sa surprise, le ninja à l’armure rouge remarqua que le meneur de Némésis n’avait pas eu de réaction particulière, ayant visiblement oublié la conversation qu’il avait eu avec Jiraya à Otoramaya.

-Euh… Et qui est Minato Namikaze ? Et Kushina Uzumaki ? demanda le concerné. Je n’ai jamais entendu ces noms.
-Ce n’est pas étonnant, fit Kagami. Evoquer ces noms en ta présence aurait été contre-productif. Ta mère était la précédente jinchuriki de Kyubi. Quant à ton père, c’était le Yondaime Hokage.
-Par…don ?

Les yeux de Naruto s’arrondirent et s’écarquillèrent. Le ninja renard bougea les lèvres, essayant de dire quelque chose, mais n’arrivant pas à émettre le moindre son. Il bougea nerveusement des mains comme s’il cherchait à saisir quelque chose d’invisible. Au-delà de la simple surprise, un tourbillon d’émotion le traversa, et des larmes perlèrent à ses yeux. Pour la première fois de sa vie, il savait d’où il venait et qu’il n’avait pas été abandonné. Il n’était pas un être non désiré, il n’avait pas vécu seul car on n’avait pas voulu de lui. Non, s’il avait été seul, c’était que ses parents étaient morts. Morts face à Kyubi, sa mère, probablement quand le démon s’était échappé d’elle, et son père en le scellant en lui. C’était un sentiment ineffable que de savoir qu’on avait été désiré, et pour la première fois de sa vie, Naruto le vivait véritablement. En le voyant ainsi, Kagami ne put retenir un sourire.

-Si tu veux en savoir plus sur eux, dit-il d’un ton paisible. Il faudra que tu ailles voir le souverain de Glaronn, il est venu à Konoha durant les trois ans qui ont précédés ta naissance, et il est devenu un ami très proche de tes parents. Je pense qu’il serait ravi de parler d’eux à leur progéniture.
-Mon père… Ma mère… Bon sang, et il y a même quelqu’un qui les a connu et qui accepterait de m’en parler, fit Naruto en essuyant ses larmes. C’est… C’est…
-Hm, merveilleux ? proposa Han d’un ton chaleureux.
-Ouais, c’est ça.

Naruto ne pouvait pas s’empêcher de sourire. Il ressentait un bonheur fou qu’il n’avait jusqu’alors jamais connu. Il lui sembla qu’un grand poids avait disparu, remplacé par cette joie folle, et aussi par un soupçon de tristesse. Celle due à la certitude qu’il n’aurait jamais l’occasion de rencontrer l’un de ses parents. Mais cette tristesse n’était rien par rapport à la félicité qui était à la sienne. Il se sentit à la fois plus fort, et il eut le sentiment que tout lui était soudainement possible, à commencer par son projet, l’objectif qu’il s’était fixé et qu’il avait caché à tous.
Ce fut à ce moment que la porte coulissa et que Shisui entra dans la pièce, suivi de Nadia « Black dragon ». Le jeune Uchiwa salua son père d’un bref salut de la tête, et s’assit à ses cotés, en faisant un signe de main amicale à Naruto et Han. La guerrière de Blutsauger l’imita en silence, et s’assit à son tour, toujours sans piper mot, mais souriant sous son casque, ravie de rencontrer les deux jinchurikis. Quelques regards s’échangèrent avant que le dialogue ne reprenne.

-D’abord, je me dois de vous faire part de la reconnaissance de Némésis toute entière, commença le ninja renard reprenant le contrôle de ses sens, et réprimant un peu ce merveilleux sentiment qui traversait tout son être.
-Allons, fit Shisui en souriant. Il est naturel d’aider des gens qui en ont besoin.
-Disons que… L’empathie n’est pas vraiment un sentiment auquel on a droit quand on porte un démon, répondit Naruto.
-Oui, mais nous sommes semblables sur bien des points. Les Uchiwa aussi ont connu la souffrance d’être éliminé par ceux en qui ils avaient confiance, et la douleur de l’errance.
-Oui, alors, d’ailleurs, comment se fait-il que des Uchiwa aient survécu au massacre perpétrés par Itachi ? Je pensais que seul Sasuke en avait réchappé.
-Sasuke est vivant ? marmonna le père de Shisui. Itachi n’aura donc pas eu la force de tuer son petit frère.
-Il l’aimait trop pour ça, approuva Shisui avant de se tourner vers le meneur de Némésis. Je te raconterai ce qui nous est arrivé si je te juge digne de confiance un jour, Naruto. Mais, pour le moment…
-Je comprends, fit le ninja renard. Vous voulez garder certains de vos secrets. Entre nous, je suis trop heureux de ce que je viens d’apprendre, et de pouvoir discuter avec des ninjas de Konoha qui ne veulent pas me tuer, pour vous en tenir rigueur.
-Hm, moi, j’aimerais savoir pourquoi vous vous êtes intéressée à mon état, quand j’étais évanoui, demanda Han à Nadia.
-J’ai eu l’occasion de voir vos capacités martiales lors de votre affrontement avec cet autre combattant dans son armure de bois, fit la femme en levant devant elle sa paume ouverte.

Dans la main, le chakra commença à se concentrer, jusqu’à prendre la forme d’une boule bleu, qui vira soudainement au blanc, dégageant par là même une très forte lumière. Le jinchuriki de Gobi était stupéfait. C’était exactement la boule de lumière qu’il avait vu au pont de la terre et du ciel.

-C’était vous, ce jour-là ?

Nadia acquiesça. Elle avait été envoyée sur les terres des shinobis pour aider Fuusetsugakure dans une certaine affaire, mais comme elle avait divers moyens de se déplacer rapidement, elle était arrivé beaucoup plus tôt qu’elle ne l’avait escompté. Elle en avait profité pour visiter un peu les pays alentours, et avait été attirée par des éclats de voix et d’énergie alors qu’elle traversait le pays des Herbes. C’était ainsi qu’elle avait eu l’occasion de voir Némésis pour la première fois. Elle avait ensuite décidé de suivre ce ninja à l’armure rouge, peut-être parce qu’il était celui qui avait le plus l’air d’un combattant selon les critères de Gueryan, et elle avait pu juger de ses capacités.
Elle avait d’ailleurs été très intéressé par sa maitrise de la vapeur, dont elle n’avait jusqu’alors jamais entendu parler. C’était aussi pour cette raison qu’elle avait décidé de lui donner un léger coup de pouce en faisant apparaitre une boule de lumière. La femme qui était arrivée en suite, Kasuga Asazuna, la Godaime Kazekage avait aussi provoqué en elle un vif intérêt, d’autant que ladite Kasuga semblait maitriser le Futon pur, capacité que seul Ian « Kazeken » de Glaronn et son souverain savaient utiliser en Gueryan.

-Il est de mon devoir de préserver les personnes dont la puissance pourrait nous être utile pour affronter la menace qui va survenir d’ici trois ans, expliqua-t-elle. Et toi, tu me sembles suffisamment fort pour avoir quelque utilité quand le temps sera venu.
-Mais que va-t-il se passer, exactement ? demanda Naruto.
-Est-ce à dire que vous ne connaissez pas la légende de Gueryan ? intervint Kagami.
-Non, on a déjà croisé plusieurs types de ce continent, mais on n’a jamais eu l’occasion de l’apprendre, fit le ninja renard.
-Je peux te la raconter si c’est ce que tu veux, fit Nadia. Après quoi, vous pourrez peut-être m’aider pour l’affaire que je suis venue régler ici. J’ai vu votre groupe quelques dizaines de minutes à peine. Mais j’ai pu déceler quelques flux sacrés, ce que vous appelez chakra, exceptionnels.
-Ca me va, mais atTendôns quelques jours que tous mes compagnons soient réveillés et en forme.
-A ta guise, petit.
-Très bien, dans ce cas, nous allons prendre congé ! statua Naruto en se levant. J’ai une dernière affaire à régler dans mon groupe, et plus vite ce sera fait, mieux ce sera.

Il se leva, et jeta un regard à Han, qui l’imita. Non pas que le ninja à l’armure rouge avait véritablement envie de partir. Il trouvait même que s’éclipser d’une conversation sans attendre l’aval de l’interlocuteur était assez impoli, d’autant que l’un des interlocuteurs était bien plus âgé qu’eux. Il se tut tout de même, sachant très bien que le ninja renard prendrait très mal qu’un de ses « subordonnés » ne lui obéisse pas devant des personnes extérieures à Némésis, et que jeter de l’huile sur le feu des tensions de Némésis était bien la dernière chose à faire. Il fit un bref salut de la tête avant de sortir de la salle.





La suite arrive de suite^^.






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