Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 27/12/2013
Et me revoilà pour un nouveau chapitre.
Longue attente depuis le dernier, j'en conviens, mais j'ai peu de temps pour écrire.
En attendant, j'espère que ce chapitre vous plaira.
Bonne lecture à tous




Chapitre 52: Infiltration à Ame



Sab buvait du thé dans sa chambre d’hôtel, une pièce assez grande pour que vingt personnes puissent s’y trouver en même temps. Il restait là sans savoir quoi faire. Ca faisait une semaine déjà qu’il avait rencontré Yugito Nii, et il attendait toujours qu’elle lui fasse signe. Il savait que dès que Némésis aurait accepté de l’aider, et il était évident à ses yeux que les jinchurikis lui apporteraient leur soutien, il n’aurait que peu de temps pour se préparer. Le départ pour le village de la pluie serait précipité. Peut-être aurait-il lieu le jour même, ou le lendemain. Ayant songé à cela, il avait préparé toutes ses affaires, son sac reposait d’ailleurs à coté de son futon, et il n’avait plus rien d’autre à faire qu’attendre. Il aurait pu sortir profiter des magasins, en laissant un clone dans sa chambre, mais il n’aimait pas s’amuser. Il se languissait des combats qu’il avait quittés en partant d’Ame, et avait hâte d’y retourner pour en découdre avec ses ennemis. Il soupira et porta sa tasse de thé à ses lèvres.

Le liquide brulant descendit le long de sa gorge, tandis qu’une sensation de chaleur se répandait dans son corps. Sab se prépara à boire une deuxième gorgée quand on frappa à sa porte. Il posa aussitôt sa tasse, et se leva. D’un pas trainant, il alla ouvrir, espérant que ce serait la porteuse du démon à deux queues. Il ne fut pas déçu car c’était elle, et elle n’était pas seule. Derrière se trouvaient plusieurs shinobis, qui devaient être d’autres possesseurs.

-Ah, vous voilà, fit en préambule Sab. Content de vous voir, je vous attendais depuis longtemps. Puisque vous avez ramené tous vos camarades, j’imagine que vous avez décidé de m’aider.

-Ravi de te rencontrer mais sois pas si pressé, fit une voix venue du couloir. Laisse-nous entrer, et sans stressé.

-Très belle rime, commenta Sab d’un ton agacé. J’espère que vous m’avez amené des combattants, et pas des poètes au rabais, Yugito.

-On discutera mieux à l’intérieur, répondit la kunoichi avec un petit sourire en coin.

Le ninja d’Ame resta coi et s’écarta pour laisser entrer toute une petite troupe. Il sortit un petit carnet et le feuilleta en regardant passer tous les membres de Némésis qui étaient venus. Ses cheveux blancs cachaient ses yeux mais ne l’empêchait pas de voir, et il put constater la disparité physique entre ses invités. La différence de taille entre Yagura et Han marquait toujours ceux qui n’y étaient pas habitués…

Il les laissa tous entrer, et les regarda s’asseoir à différents endroits de la pièce. Une fois qu’ils furent tous, les cinq qu’il avait comptés, parmi lesquels les porteurs des démons à deux, trois, cinq, huit et neuf queues, installés, il referma la porte et alla se mettre là où il avait laissé sa tasse de thé. Il en but une nouvelle gorgée, et se tourna vers Yugito.

-Alors, quelle est votre décision ? demanda-t-il.

-C’est à moi que tu dois t’adresser, fit Naruto adossé contre le mur opposé à la porte.

-Ton nom ?

-Naruto Uzumaki, je suis….

- Un déserteur de Konoha, et le jinchuriki de Kyubi, compléta Sab. Soit le porte-parole du groupe, soit le chef.

-Le chef, fit le ninja renard désarçonné par le ton direct de son interlocuteur. Tu sais pas mal de chose sur moi.

-Je sais le genre de chose que l’on trouve dans les bingos books. Peu importe, réponds à ma question.

-Hm, sachant que tu parles à notre chef, remarqua Han. Hm, peut-être devrais-tu faire preuve de respect.

-Mon village est déchiré, rappela Sab. Entre nous, j’ai plus envie de savoir si vous avez décidé de m’aider plutôt que d’entendre un pauvre type qui a laissé tomber son pays me donner de leçon de respect. Bon, Uzumaki-sama, tu me la donnes cette réponse ?

Han, qui se tenait les bras croisés, joua la carte de l’indifférence face à l’insulte, tandis que Naruto regardait avec incrédulité le shinobi de la pluie, se demandant si ce dernier faisait exprès d’être désagréable pour éprouver sa patience, ou s’il avait juste un mauvais caractère.

-Tu n’aimes pas les déserteurs ? demanda le meneur de Némésis.

-Jusqu’à quelques années, j’en avais rien à carrer, mais maintenant, j’ai une brochette d’enflure qui menace de renverser Hanzô-sama. Et toutes ces enflures sont des déserteurs.

-Ouais, bon, admettons. Je suis venu pour savoir si ça vaut vraiment la peine de vous aider.

-Dis ce que tu veux, ordonna Sab d’un ton tranchant.

-Que vos troupes se mettent à ma disposition quand je m’attaquerais aux cinq grandes nations.

Le ninja d’Ame, contrairement à ce à quoi s’attendait le ninja renard, ne se mit pas à rire, ou à le regarder d’un air cynique. Au contraire, il posa son menton contre son poing, et se mit à réfléchir. Personne ne le savait, mais ses yeux détaillaient chaque aspect du corps de Naruto, et il le jaugeait. Il reprit la parole en pointant du doigt le torse du jeune blond.

-Attaquer les cinq grandes nations, dis-tu ? Un rêve qu’a longtemps caressé Hanzô-sama et bon nombre des miens. Rendre la monnaie de leur pièce à tous les enfoirés qui ont piétiné nos terres et détruit notre pays durant les trois grandes guerres. Sois certain qu’il sera prêt à t’épauler si tel est ton objectif et que tu nous aides à vaincre l’Akatsuki.

-Alors, dans ce cas, je suis prêt à venir… J’ai juste besoin d’une garantie, ce que tu ne dois pas avoir.

-Ne parle pas sans savoir, gamin. Il s’avère que pour ton projet j’en ai une. Regarde les actes de Hanzô-sama et ils parleront d’eux-mêmes. Des décennies sur les champs de bataille à haïr et à combattre les cinq nations, sans jamais démordre de sa volonté féroce à hisser Ame au-dessus de Konoha, d’Iwa, de Suna, de Kumo et de Kiri. C’est ça, la garantie que j’ai à te donner. Est-ce que ça te suffit, Naruto Uzumaki ?

-Ca me suffira quand j’aurai réfléchi, fit le ninja renard. Tu auras ma réponse définitive demain, et je te conseille de te tenir prêt, car si elle est positive, nous partirons le jour même.

-Si elle n’est pas positive, tu regretteras de m’avoir fait patienter un jour de plus alors que mon village est à feu et à sang, menaça Sab.

-Si tu veux revoir ton village, tu ferais mieux de ne pas te tromper d’adversaire, rétorqua le ninja renard.

Sab passa une main dans ses cheveux, et en profita pour relever ceux qui cachaient ses yeux. Ses pupilles noirs luisant de méchanceté fusillèrent du regard le meneur de Némésis, qui se sentit brusquement mal à l’aise. Le ninja d’Ame dut cependant arrêter de lancer des regards noirs au ninja blond, car il sentit peser sur lui les auras et les chakras des différents jinchurikis. Par réflexe, il songea à tirer une arme, mais Yagura, qui se trouvait à sa droite, tapota de manière suffisamment discrète pour que seul Sab le remarque, son bâton, lui indiquant qu’il ne valait mieux pas tenter quoi que ce soit.

Le shinobi de la pluie pesta intérieurement. Il détestait se sentir menacé sans pouvoir éliminer ceux qui causaient ce sentiment. Il aurait bien fait ravaler ses paroles à ce gamin arrogant mais c’aurait été réduire les chances que Némésis aille à Ame. Il préféra donc se taire, et désigna la porte.

-Vous avez donc l’autorisation de disposer. J’attendrai votre réponse demain sans faute.

-Tu ne manques pas de culot de traiter des potentiels alliés comme ça, fit Naruto en se dirigeant vers la sortie. J’espère que tous les subordonnés de Hanzô ne sont pas comme toi, sinon, je le plains.

Le meneur de Némésis sortit, et fut rapidement suivi par ceux qui l’avaient accompagné. Yugito fut la dernière à partir et salua d’un signe de tête Sab. Celui-ci lui rendit son salut, et referma la porte derrière elle. Il se concentra pour sentir les chakras des individus qui venaient de le quitter, et attendit qu’ils fussent assez loin pour ne pas l’entendre. Dès que ce fut le cas, le ninja d’Ame frappa du poing sur le sol, fissurant celui-ci.

-Saleté de gosse! Tu vas regretter amèrement de t’être moqué de moi !hurla-t-il.

***

Quelques heures après la rencontre entre Sab et Naruto, la nuit tomba sur la ville d’Otoramaya. Les habitants de cette station touristique ne se doutaient pas que le lendemain, une certaine organisation partirait de leur cité. Ils ne savaient pas non plus qu’ils avaient accueillis entre leurs murs des êtres qui seraient les artisans de grands changements, et que tous ces êtres étaient pour l’heure en train de dormir du sommeil du juste dans la suite d’un des nombreux hôtels de la cité.

L’un d’eux pourtant était complètement réveillé. Il n’avait pas la moindre envie de dormir, et il était descendu de sa chambre pour aller lire dans le salon. Les pieds sur la table, se balançant sur sa chaise, et parcourant rapidement la page qu’il lisait, Thosvorn profitait pleinement de l’instant. Après une semaine de détente, Némésis allait reprendre la route, et en plus, de ce qu’avait dit Naruto, pour entrer sur un territoire en pleine guerre civile. Cela impliquait donc beaucoup d’action et peu de temps pour lire, alors il le faisait maintenant. Et c’était d’autant plus agréable qu’il était complètement seul, ce qui, depuis qu’il avait rejoint Némésis, était assez rare.

Complètement concentré dans sa lecture, il n’entendit pas le bruit de pas indiquant qu’une autre personne ne trouvait pas le sommeil, et quand celle-ci entra dans la pièce, il fut si surpris qu’il se balança trop fort et que la chaise sur laquelle il se trouvait bascula, le faisant tomber sur le sol.

-Désolé, fit Naruto en jetant un regard à son ami qui était en train de se relever. Tout va bien ?

-Non, tout va mal, grogna Thosvorn en désignant son livre fermé qui gisait sur le sol. J’ai perdu ma page, à cause de toi.

-Va mourir, j’y suis pour rien.

-Pour rien ? Te fiche pas de moi, tu ne serais pas entré dans la pièce de manière aussi furtive, je n’aurai pas perdu l’équilibre.

-Je suis rentré de manière tout à fait normal, je te signale.

Le ninja du tourbillon grommela quelque chose, dont Naruto ne perçut que les mots « mauvaise foi » et « respect des œuvres littéraires ». Le blond sourit, et se gratta la joue. Il ne portait jamais son masque pour dormir, réprimant Kyubi par le brassard qu’il portait sur le bras, et qu’il avait montré à Jiraya quand il l’avait rencontré. Le ninja renard prit un verre, et le remplit d’eau.

-Dis-moi, mon vieux Thosvorn, tu penses que j’ai raison d’aller à Ame ?

-C’est évident. C’est là-bas que se trouve Akatsuki, et il faudra tôt ou tard l’éliminer. Et il vaut mieux s’en occuper avant de t’attaquer à ton véritable projet.

-Ouais, tu dois avoir raison.

-J’ai toujours raison, tu le sais bien.

-Et, à ton avis, tu penses que mon objectif est réalisable ?

-Ca, c’est une bonne question, Naruto. Déjà, il faudrait que Némésis se débarrasse de tu-sais-quoi et qu’elle admette ce-que-tu-sais. Je pense qu’après Ame, il n’y aura plus de problème de ce coté, je pense. Ensuite… Ben, ce sera à toi de jouer.

Le ninja du tourbillon termina sa tirade en poussant une exclamation satisfaite. Il venait de retrouver sa page, et il y plaça le bout de papier qui lui servait de marque-page, avant de ranger l’ouvrage dans une des poches du vêtement qu’il portait pour dormir. Il plongea ses yeux verts brillant d’intelligence dans ceux, bleu glacial, de Naruto. Il y lut une lueur de doute, ce qui ne manqua pas de l’étonner. Le ninja renard n’avait pas pour habitude d’hésiter.

-T’inquiète pas, fit-il en lui posant une main sur l’épaule. Tu as déjà fait des miracles en créant Némésis. Tu peux en faire encore beaucoup. Et puis… Tu peux compter sur moi. Je resterai de ton côté quoi qu’il arrive, et je ferai tout pour que tu atteignes tes objectifs. Cela, je te le jure, Naruto. Depuis ce jour où l’on s’est rencontré dans ce village en ruine, j’ai la certitude que tu feras de grandes choses.

-Eh bien, merci, répondit le meneur de Némésis d’un ton ému.

-Par contre, évite de t’attaquer à des types comme l’enfant de Kusa, rajouta Thosvorn. Il t’aurait vaporisé en cinq secondes.

-Ca fait plaisir de voir que tu as confiance en moi.

-La confiance, c’est sympa, mais tu devrais essayer la lucidité, tu n’arrives pas à la cheville de ce type.

-Oui, ça, je l’ai remarqué après, mais j’te rappelle qu’il a lui-même avoué qu’on pourrait le vaincre si on s’y mettait tous.

-Exact, mais encore faudrait-il que tu réussisses à convaincre les autres de le combattre, et vu l’ambiance actuelle, c’est vraiment pas gagné. Pour ça, il faudrait que tu sois plus fort. D’ailleurs, Thosbald m’a dit de te donner ça.

Un autre Thosvorn descendit de l’escalier et apparut dans la salle à manger. Il portait un rouleau qu’il tendit à son original avant de disparaitre purement et simplement, révélant de ce fait qu’il était un double de vent. Le ninja du tourbillon ouvrit le rouleau et le lut quelques secondes avant de le refermer et de le tendre au ninja renard.

-Le secret des clones de quatrième et de cinquième niveau, expliqua-t-il. Techniquement, je pense que le cinquième niveau est au-delà du tien, mais le quatrième, ce sera déjà pas mal.

-J’apprendrai ça après qu’on ait libéré Ame, répondit le ninja renard. Dès qu’on aura éliminé Akatsuki, qu’on aura un allié de plus, et que nous pourrons enfin nous tourner vers les cinq grandes nations.

Ayant dit cela, il réprima un bâillement. Il ne pensait pas être aussi fatigué. Il salua Thosvorn, et remonta dans sa chambre. Le ninja du tourbillon le regarda partir avec un léger sourire aux lèvres. Il ressortit son livre, et l’ouvrit à la bonne page. Il lut une ligne, et eut un sourire.

-Tu feras de grandes choses, Naruto, murmura-t-il. Tu as le potentiel pour ça, mais il faut que tu remplisses une condition pour ça : rester en vie.

***

Sab se leva à l’aube. Il vérifia une dernière fois son équipement, et prit dans son sac une carte qu’il ouvrit en grand sur la table de sa chambre. C’était une carte du pays de la pluie, qui avait été maintes fois notifiées. Du doigt, il suivit une route entourée de rouge. C’était celle qu’il comptait emprunter, celle où le risque qu’il tombe dans des pièges serait négligeable. Il avait mémorisé l’emplacement de tous les endroits contrôlés par l’ennemi sur le sol du pays de la pluie, et avait programmé son itinéraire en les prenant en compte. Pour peu qu’il n’y ait pas d’unité ennemis qui patrouilleraient dans le secteur, il y avait peu de chance pour lui, voire pour Némésis si celle-ci décidait de l’aider, d’avoir à affronter qui que ce soit.

Sab rangea sa carte, et sortit de sa chambre. Il avait pris la précaution de payer son séjour à son arrivée pour avoir la liberté de partir quand il le désirerait. N’accordant pas la moindre attention au réceptionniste qui luttait contre le sommeil, il sortit de l’hôtel, et huma l’air frais du matin. Il sentit en même temps plusieurs présences hostiles, appartenant à des ninjas tapis dans l’ombre.

‘’Ils m’ont retrouvé, on dirait’’ pensa le subordonné de Hanzô. ‘’Il va falloir faire un peu de ménage’’

***

Deux heures plus tard, les ninjas de Némésis au grand complet marchaient en direction de l’hôtel du ninja d’Ame, prêt à partir dès qu’ils l’auraient rejoint. Naruto marchait en tête. Il progressait rapidement. Aujourd’hui, il savait qu’il aurait probablement à combattre, et il était assez impatient. Sa paume reposait machinalement sur la garde de son sabre, et il savait que si un ennemi devait l’attaquer, là, maintenant, il aurait été capable de le trancher en deux.

Le meneur de Némésis jeta un regard dans les airs. Le soleil du matin n’était pas encore assez élevé pour l’éblouir, et il put apercevoir l’ombre d’un oiseau qu’il connaissait bien. Son faucon, dont les apparitions quelques peu aléatoires interpelaient parfois certains membres du groupe, tournait en rond dans le ciel. Le porteur de Kyubi eut un sourire. Seuls les trois du tourbillon, et lui-même savaient ce dont était capable cet oiseau, qui paraissait pourtant si semblable à un faucon normal, et se savoir suivi par lui le rassurait. En cas de danger, il savait qu’il pourrait compter sur lui.

Au fur et à mesure que le groupe se rapprochait, l’agitation dans les rues croissait, et plusieurs personnes partaient dans une direction opposée à celle de Némésis. Naruto vit d’ailleurs quelqu’un foncer vers lui. Il se prépara à se défendre, mais il remarqua que la personne en question ne semblait pas animée d’intentions belliqueuses. Au contraire, il avait plutôt l’air horrifié, et semblait chercher à échapper à quelque chose. Naruto se posta devant lui, obligeant la personne, un jeune homme, à piler pour ne pas se cogner contre lui. Le jeune homme faillit réprimander le ninja blond, mais la présence du géant à l’armure rouge et de son terrifiant regard l’engagea plutôt à faire bonne figure.

-Ou…Oui, fit-il. Puis-je vous aider ?

-J’ai juste besoin d’un renseignement, fit le ninja renard. Pourquoi fuyez-vous, et pourquoi toute cette agitation ?

-Pourquoi ? On a découvert cinq cadavres devant l’hôtel de la rue Kichigaitaida. On sait que ce sont des ninjas mais on ne sait pas ce qui a pu leur faire de telles blessures. Faites comme moi, restez pas dans le coin.

Le jeune homme écarta Naruto et reprit sa route. Le ninja renard fronça les sourcils. Il devinait que Sab avait eu affaire à quelques problèmes. Il se mit à courir, suivi de ses camarades, et au bout de quelques minutes, arriva à destination. Les lieux étaient quasi-déserts, seuls quelques courageux curieux regardaient le spectacle avec une curiosité morbide, et le ninja renard constata qu’il avait rarement des cadavres aussi mutilés.

Les cadavres gisaient, répartis sur une dizaine de mètres, à même le sol. Ils avaient tous des ouvertures béantes au niveau du ventre. En voyant ça, Han devint pensif. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait ce genre de blessure. Il échangea un regard éloquent avec Roshi qui avait aussi fait le lien. Le meneur de Némésis ne remarqua pas ça, et s’approcha des corps. Avant qu’il ait pu s’approcher, il fut interrompu dans sa marche par Sab lui-même, qui apparut dans un nuage de fumée.

-Ah, vous voilà enfin, déclara-t-il d’un ton acerbe. Vous auriez pu attendre encore un petit peu, le temps qu’Akatsuki envoie des renforts à ces types.

D’un pouce, il désigna les cadavres.

-C’est toi qui… commença Naruto.

-Évidemment, qui d’autre ?fit Sab en baissant d’un ton, conscient qu’avouer qu’il avait tué cinq personnes à voix haute serait handicapant pour son départ. Si vous êtes là, j’imagine que votre réponse est positive.

-Exactement. Conduis-nous à Ame, Sab, et nous combattrons l’Akatsuki aux cotés de Hanzô de la Salamandre.

-Bien, dépêchons-nous. Il n’est pas impossible qu’on ait à rencontrer quelques obstacles.

-Combien de temps mettrons-nous pour arriver à destination ?

-A peine quelques heures. Je connais les chemins les plus rapides, et nous pénètrerons dans le village par un coté que nous contrôlons actuellement. Ensuite, je vous mènerai directement au seigneur Hanzô.

-Alors, partons !

Sab ne répondit pas, et se mit à courir, suivi par tous les membres de Némésis… A l’exception près de Roshi. Avant de partir, il voulait vérifier une dernière chose, sans que le ninja d’Ame ne le remarque. Il créa un clone de lave qu’il fit s’enfoncer dans le sol de telle façon qu’absolument personne ne soupçonna la moindre chose. Dès que Némésis se fut assez éloigné, le double émergea du sol, et s’approcha des cadavres.

Personne ne le dérangea quand il étudia les corps, tous les civils étant bien trop terrifiés. Roshi ne remarqua rien de significatif, à l’exception d’une chose. Aucun de ces ninjas n’avait de bandeau frontal. Certes, ils étaient au service d’un déserteur, mais tout de même, ils devaient avoir quelque chose qui s’apparentait à un moyen de reconnaissance.

Sur quatre cadavres, il ne trouva rien. Sur le cinquième, non plus, du reste, mais ce cinquième avait un signe particulier. Un minuscule dessin à la base de la nuque avait été tracé à l’aide d’un Katon, et cela très récemment. La chair sentait encore le brulé. Ce dessin était un kanji, deux barres parallèles, une grande, et une petite, traversées perpendiculairement par une troisième. Le kanji qui signifiait « Tsuchi » : le sol. Les yeux noirs de Roshi se plissèrent. Cet homme avait voulu laisser un message, et n’avait pas hésité à souffrir le martyr, en se brulant vif, pour le cacher dans un endroit suffisamment discret. Cela indiquait qu’il avait voulu cacher quelque chose d’important…

Vu qu’il avait du probablement disposé de peu de temps avant de mourir, l’homme n’avait donc pas pu faire un message bien compliqué, et en effet, la réponse vint au double du ninja de la lave après quelques secondes de réflexion. Le kanji indiquait que le ninja avait enterré quelque chose dans le sol, et l’emplacement du kanji montrait qu’il fallait chercher à l’emplacement du sol recouvert par la nuque. Le ninja de la lave poussa le corps sur le coté, et posa la main à terre

-Dotôn, expulsion terrestre !

Le jutsu était censé attirer tout objet non naturel ou être vivant qui se trouvait dans la terre. Et, effectivement, une plaque de fer attaché à un morceau de tissu jaillit de terre : un bandeau frontal. Le clone le saisit, et le regarda.

C’était un bandeau du village d’Ame dont le symbole… n’était pas barré.

***

Roshi apprit cela quand son clone se dissipa, et resta silencieux. Le groupe était sorti d’Otoramaya, et comme la station balnéaire, était à proximité de la frontière, il ne leur fallut qu’une seule heure pour l’atteindre. Comme d’habitude dans le monde shinobi, les paysages tranchaient totalement d’un pays à l’autre. Les prairies herbeuses disparurent pour laisser place à une terre dévastée, trempée par une pluie incessante.

Le pays de la pluie avait été frappé de plein fouet par la folie humaine et par les grandes guerres shinobis, si bien que tout avait été ravagé. Les petits villages avaient été détruits, obligeant tous les habitants du pays à se regrouper en six cités modernes. Hanzô de la Salamandre avait tout fait pour protéger sa patrie de l’envahisseur. Il avait lutté comme un diable, si bien que peu de shinobis qui l’avaient affrontés en étaient sortis vivants. A la fin des guerres, il avait créé une muraille administrative telle que rien de la politique intérieure ne filtrait à l’extérieur du pays. Seuls les hommes puissants et influents, tels que l’étaient Jiraya et l’enfant de Kusa, savaient dans quel état de décrépitude se trouvait le pays.

Et c’était sur ce territoire que le groupe évoluait. Il avançait très rapidement. Progresser lentement, ç’aurait été courir le risque d’être repéré, ou du moins, augmenter les chances de l’être. Le subordonné de la Salamandre guidait Némésis, et avançait sans hésitation sur le chemin à suivre. A l’allure où ils avançaient, et vu leur position actuelle, ce n’était qu’une question d’heure avant qu’ils atteignent le village de la pluie. Sab ne pensait qu’à cela et ne sembla donc pas remarquer le regard peu amène que lui lança Roshi. En revanche, cela n’échappa au porteur du démon à cinq queues.

-Hm, alors, qu’a repéré ton clone ? demanda à voix basse Han en ralentissant l’allure, se mettant ainsi au niveau de son maitre.

-Un bandeau d’Ame non barré, répondit le ninja de la lave à voix basse. Les hommes qu’a tué Sab étaient visiblement, non pas des sbires d’Akatsuki, mais ses compatriotes. Pourquoi a-t-il fait ça ?

-Hm, la première réponse qui me vient à l’esprit est qu’il n’est pas un ninja de Hanzô. Hm, ce qui laisse supposer qu’il est un membre d’Akatsuki, et qu’en le suivant, nous nous jetons dans la gueule du loup. Hm, cependant, il peut y avoir d’autres raisons.

-Hey, pourquoi parlez-vous aussi bas ? fit Eiji qui cheminait derrière eux, baissant aussi la voix, conscient que s’il voulait être mis au courant, il valait mieux qu’il ne crie pas.

Han et Roshi échangèrent un regard. Ce dont ils parlaient n’était pas vraiment un secret. Certes, si cela pouvait éviter dans les oreilles de Sab, c’était tant mieux, mais il n’y avait aucune raison particulière de le cacher au membre de Némésis aux cheveux bleus. Ce dernier hocha la tête quand il fut informé, et sortit sa pièce habituelle, en la faisant tourner dans sa main.

Comme ses yeux étaient bandés, aucun des possesseurs d’Iwa ne pouvaient espérer lire dans son regard et deviner son état d’esprit. Seuls les mouvements de sa bouche, tressaillant à deux reprises, révélaient sa réflexion. Eiji claqua soudainement de la langue, et secoua la tête.

-Le problème, c’est que dans ce genre de situation, on manque de marge de manœuvre, remarqua-t-il. Supposons que les ninjas tué par Sab soient bien des ninjas d’Akatsuki, rien ne nous dit qu’ils venaient d’arriver. S’ils le surveillaient depuis disons deux semaines, ils ont du voir qu’il était entré en contact avec nous.

-Hm, et donc, ils auraient mis en place un plan avant d’attaquer Sab pour aiguiller nos soupçons vers lui dans le cas où ils auraient perdu, fit Han, complétant la théorie d’Eiji. Hm, s’ils ont fait ça, ces types étaient complètement stupides. Hm, ils auraient mieux fait d’attendre des renforts.

-Alors que dans le cas où ces types étaient de véritables ninjas de Hanzô, vu la situation catastrophique décrite par Sab, et pas de raison qu’il ait menti là-dessus même s’il est un membre d’Akatsuki, ils ne pouvaient attendre aucun renfort, fit Roshi.

-Du coup, pile ou face, conclut Eiji. Face, on met Sab devant le fait établi, et pile, on attend de voir.

Il voulut lancer sa pièce, mais pour cela, il aurait du s’arrêter, et il ne le pouvait pas. Au vu de l’allure du groupe, c’aurait été se faire distancer à coup sur. Il poussa un grognement de frustration, et rangea sa pièce.

-Dès que Sab aura le dos tourné, on prévient Naruto, statua Roshi. Peu importe qu’il nous mène, ou non, à un piège. Quatre d’entre nous sont des jinchurikis parfaits, et peuvent se transformer en démon si besoin est. Si un village ninja avait pu aligner une telle force de frappe durant les grandes guerres, nul doute qu’il aurait dominé tous les autres.

-Vu comme ça, c’est vrai qu’on est tranquille, commenta Eiji. Mais j’aurai voulu tout de même lancer ma pièce. Ca m’aurait bien plus rassuré. Quand on est dans le doute, il faut laisser faire le hasard.

-Hm, s’en remettre au hasard ? Hm, c’est tentant, mais c’est aussi se dédouaner si le choix s’avère mauvais.

Eiji éclata de rire en entendant cela, attirant sur lui l’attention de tous. Il fit un geste de la main pour signifier que ce n’était rien d’important, avant de s’adresser de nouveau au porteur de Gobi.

-Donc, selon toi, laisser faire le hasard n’est pas une bonne chose ?

-Hm, ça peut avoir son utilité, répondit le shinobi en armure. Hm, mais j’espère que personne ne sera jamais sous tes ordres. Hm, car laisser faire le sort, c’est indigne d’un chef.

-Ha ha ha, critique recevable, nota Eiji. De toute façon, rassure-toi. Je ne serai jamais plus qu’un sous-chef dans cette vie. Pour gagner en grade, j’attendrais la prochaine.

Il força un peu l’allure, et s’éloigna un peu des deux ninjas d’Iwa. Han lui jeta un regard pensif. Que voulait-il donc dire en parlant de « prochaine vie » ? Il haussa les épaules. Si ça se trouvait, Eiji croyait en la réincarnation. Roshi, lui, savait exactement ce que voulait dire le ninja aux cheveux bleus et aux yeux bandés, et donc ce ne fut pas sur cette partie de la phrase que son attention se focalisa. Il réfléchit en repensant à ce qu’Eiji avait dit : « Je ne serai jamais plus qu’un sous-chef »… Que voulait-il dire par là ?

Le vieux guerrier mobilisa tout ce qu’il savait sur Eiji. L’effort lui fut facile. Sa discussion avec l’homme aux yeux bandés à Otoramaya l’avait amené à se méfier de lui, et à l’étudier sérieusement. Cela passait par un examen attentif de tout ce qu’il disait, mais aussi, et surtout, de tout ce qu’il avait fait. A bien y réfléchir, Roshi ne savait absolument rien de ce qui avait été la vie d’Eiji, ou quelque fut le nom qu’il avait à ce moment, avant qu’il ne rejoigne Némésis. Tout comme il ne savait pas pourquoi il était venu à leur rencontre ce jour-là. Il était juste intervenu à un moment, le ninja de la lave ne savait plus vraiment quand en vérité, et avait aidé l’organisation. De quelle manière, le vétéran l’avait oublié, mais en tout cas suffisante pour que Naruto lui propose de les rejoindre. Et là Eiji avait accepté, sans vraiment hésiter, à croire qu’il n’était venu que pour ça.

« Venu que pour ça… ». Ces quatre mots présentaient la venue d’Eiji comme un moyen d’entrer dans Némésis. Mais pour qui ? Roshi fit le compte de toutes les personnes qui auraient été susceptibles de vouloir infiltrer Némésis. L’une des nombreuses éventualités en particulier retint l’attention du ninja de la lave.

‘’Non, Eiji ne serait quand même pas…’’

***

-Pain ? répéta Naruto.

Un groupe de tête s’était constitué autour de Sab, et ce dernier expliquait plus en détail la situation du village de la pluie. Ceux qui étaient assez près, Naruto, Yugito, Bee, et la fratrie du tourbillon, l’écoutaient en intervenant quelques fois.

-Exact, confirma sombrement le subordonné de Hanzô. C’est lui le chef d’Akatsuki. Il est exceptionnellement puissant, et certains prétendent qu’il est immortel. On verra bien quand je lui enfoncerai un kunai dans la gorge à ce fumier.

-Qu’est-ce qu’il a de spécial ? Et pourquoi ce ton glacial ? demanda Bee. Tu as vraiment l’air remonté, on sent qu’tu veux le démonter.

-Par pitié, ça suffit avec ces rimes, grogna Sab. Et oui, je veux crever cette charogne, comme il l’a fait avec ma femme.

-Tu es marié ? demanda Yugito dont le ton trahissait une légère pointe de déception.

‘’Ne me dis pas que tu es attiré par ce type’’ fit Nibi dans son esprit. ‘’Il n’a vraiment pas l’air net’’

‘’C’est justement parce qu’il est comme ça qu’il est attirant’’

-J’aurais du l’être, mais Pain a fait opposition, et il a tué ma bien-aimée.

Il serra le poing en prononçant ces mots, et ses yeux noirs, que ne cachaient plus ses cheveux, écartés par le vent, luisaient non plus de méchanceté, mais de haine. Le débit du chakra qu’il injectait dans ses pieds, afin d’avancer plus vite, augmenta, si bien que là où il marchait le sol volait en éclat. Yugito entendit Nibi ricaner en elle. Le bijuu à deux queues était celui de la mort. Il s’en délectait et s’en amusait. Et rien ne le distrayait plus qu’écouter des histoires tragiques.

-De ce que m’a raconté Yagura à ton propos, tu me faisais l’effet d’un homme dur, et je vois que tu n’es qu’une mauviette qui se lamente à cause de la perte d’un être cher. Que c’est pathétique.

Sab s’arrêta net et se tourna vers Utakata qui lui jeta un regard condescendant. Le porteur de Rokubi avait entendu le dialogue qui avait eu lieu dans le groupe de tête, et n’avait pu s’empêcher d’y aller de son petit commentaire.

-Je ne me lamente pas, résidu de limace, fit d’un ton tranchant le ninja d’Ame. Je pense juste que je vais trucider le chef d’Akatsuki en le faisant bien souffrir auparavant. Si tu veux, je peux expérimenter mes tortures sur toi. J’avais justement besoin d’un pauvre abruti sans cervelle incapable de mesurer la puissance d’autrui.

-Tu sous-entends être plus fort que moi ? fit Utakata d’un ton acerbe.

-Si je n’avais pas besoin de ton groupe, ta tête ne serait déjà plus sur tes épaules.

Le porteur de Rokubi s’approcha, menaçant, prêt à se battre. Yagura apparut soudainement entre les deux hommes, et échangea un regard avec son ami. Ce dernier soupira et recula d’un pas. Il savait qu’il valait mieux ne pas désobéir aux ordres de l’ancien Mizukage, et il avait bien compris que ce dernier ne voulait pas plus de dispute. Sab ne rajouta rien, ne souhaitant pas envenimer les choses, même si l’envie ne lui manquait pas, et tourna les talons, avant de reprendre la route. Le possesseur du démon à six queues décida de garder un œil sur Sab. Il avait bien vu que Yugito s’intéressait à ce dernier. Et ça ne plaisait pas à Utakata. Certes, c’était amusant d’essayer de séduire la jinchuriki, mais il n’était pas disposé à faire plus d’effort que nécessaire pour ça. Il n’avait même pas commencé ses tentatives que déjà un obstacle apparaissait, et cela l’énervait. Il se jura de l’éliminer dès que possible.

Némésis et son guide finirent par arriver en vue d’une gigantesque cité après encore deux heures de voyage. Cette dernière avait beau être issue d’un petit pays, elle était bien plus impressionnante que certains grands villages cachés, puisqu’elle semblait entièrement constituée de gratte-ciel. Elle était aussi plus inquiétante, et cela était en partie du à la pluie qui tombait sans cesse. Les villages tels que Suna ou Konoha étaient souvent baignés par le soleil, et paraissait en comparaison plus rassurants. Ce fut pour cela que Naruto ne put réprimer un frisson en voyant la cité. Il jeta un regard dans les airs comme pour y retrouver du réconfort, et remarqua que son faucon les avait bien suivis, et qu’il s’était remis à faire des cercles au dessus d’eux. Rassuré par la présence de l’oiseau, il se calma.

Utakata, qui se trouvait derrière lui, eut un rictus méprisant en voyant le ninja renard trembler. Pour lui, peu importe le degré de peur que pouvait inspirer cette ville, elle n’arriverait jamais à la cheville de Kiri. Il fallait dire que le village de la brume était, selon la rumeur, le plus terrifiant de tous les villages. Après tout, le brouillard qui y régnait toujours dégageait une atmosphère lugubre, et la réputation sanglante du village contribuait aussi à cette atmosphère. Le porteur de Rokubi n’était donc pas plus impressionné que ça par la ville. Il ne le fut pas plus quand Sab la désigna du doigt.

-Nous y voilà, fit le subordonné de Hanzô. Le village d’Ame.

-On dit qu’il ne cesse jamais de pleuvoir ici, remarqua Yugito en levant vers les cieux. Tu confirmes ?

-Exact, on dit même que la pluie d’Ame est dû à un dieu, mais peu importe toutes ces balivernes. A partir de maintenant, nous n’avons rien à craindre. La route nous a menés vers l’entrée nord, et l’entrée nord est sous notre contrôle. Il n’y a plus une minute à perdre, allons-y.

***

Pendant ce temps, dans la plus haute tour d’Ame, un homme vêtu du manteau noir à motifs de nuages rouges caractéristiques d’Akatsuki relevait la tête. Une femme qui portait le même manteau leva la tête d’un air interrogateur.

-Tu as senti quelque chose ? demanda-t-elle.

-L’espion n’avait pas menti, fit pensivement l’homme. Tant pis pour Hanzô, l’occasion est trop belle. Rassemble les autres, Konan. Nos neuf bijuus nous attendent.

***

Comme l’avait promis Sab, Némésis n’eut absolument aucun problème pour entrer dans Ame. Les shinobis qui gardaient l’entrée reconnurent le subordonné de Hanzô. Ils l’accueillirent même à grands cris de joie. Visiblement, la situation était tellement mauvaise que tous ses hommes avaient abandonné l’espoir de voir quiconque venir à leur aide. Les gardes ne retinrent pas longtemps leurs « sauveurs » et firent tous deux un sifflement caractéristique. Aussitôt, les portes du village de la pluie s’ébranlèrent et s’ouvrirent.

Naruto s’attendait, en entrant dans ce village, à voir autant d’agitation qu’à Konoha, mais en vérité, c’était loin d’être le cas. Derrière la porte s’étendait une rue où des gens portant tous types de couvre-chefs pour se protéger. Chacune de ces personnes avait l’air sur le qui-vive, prêt à réagir si un danger, quel qu’il fut, venait à surgir.

-C’est normal, indiqua Sab quand le meneur de Némésis lui fit la remarque. Les quatre entrées du village sont des points stratégiques. Il n’y a donc que des ninjas qui y sont postés.

-Mais… Et les civils ?

-Evacués… Enfin, la plupart. Il en reste certains, qui vivent sur la rue marchande.

-Vous avez une rue marchande en pleine guerre civile ? intervint Yugito, incrédule.

-Deux, rectifia Sab. Les seuls terrains neutres du village. Même si les autres cités ont continué à faire tourner leur commerce, et attendent que l’un des camps soit vainqueur, Ame reste le point névralgique du pays. Il ne peut pas se permettre de stopper tous les échanges commerciaux. C’est là que nous allons d’ailleurs. Hanzô-sama a placé son QG dans ces environs.

Sab reprit la marche de plus belle. Bien qu’il semblât aux membres de Némésis que toutes les rues du village étaient semblables, ce ne devait pas être le cas pour le subordonné de la Salamandre qui avançait sans la moindre hésitation, et ce à un tel point qu’il marchait presque trop vite si bien que s’il avait voulu se faire perdre les différents jinchurikis dans la cité d’Ame, il aurait parfaitement réussi. Il tournait ça et là dans la cité, traversant des ruelles humides, et ombragées par les immenses immeubles.

Finalement, ce déplacement fit arriver les jinchurikis et leurs compagnons à une rue bien plus bruyante que toutes celles par lesquelles elles étaient passées. Il y avait beaucoup plus de monde, et comme l’avait dit Sab, la plupart était des marchands et des clients. Le ninja d’Ame ne fit pas attention aux civils, et se dirigea vers une taverne. Il s’arrêta devant et se retourna vers Némésis. Il attendit que tous les membres soient présents autour de lui pour désigner le troquet du pouce.

-C’est au sous-sol de ce bar qu’il y a nos réserves d’armes, renseigna-t-il. Vous pourrez en prendre autant que vous en voudrez dès que notre alliance sera entérinée. En attendant…

-Sab, fit une voix, tu es de retour.

Le subordonné d’Hanzô se retourna pour voir un ninja du village de la pluie, qui venait de sortir de la taverne, se diriger vers lui. Il le salua en lui donnant l’accolade.

-Content de te revoir, je vois que tu nous amènes de précieux alliés, fit le ninja.

-On va voir le chef pour finaliser tout ça. J’y vais maintenant.

L’homme acquiesça, mais sembla gêner. Il regarda les membres de Némésis, les comptant silencieusement, et dodelina de la tête. Son manège n’échappa à personne, et encore moins à Sab, qui l’empoigna brutalement par l’épaule, en le menaçant d’un regard. L’homme déglutit, et dit ce qu’il avait à dire.

-Eh bien, on a reçu un document important et on l’a dans le bar. Puisque tu as amené treize personnes avec toi, je me disais que tu pouvais en laisser deux ou trois ici pour qu’ils nous aident à le protéger en cas d’attaque.

-Le chef n’aimerait pas qu’on emmène des inconnus, même des alliés présumés, dans la base.

-Pas la peine de les conduire dans la base. Il suffit qu’ils se fassent passer pour des clients, le bar en est plein. En cas d’attaque, ils réagiront, mais sinon, ils n’auront qu’à rester tranquille.

-Ok, fit Sab en soupirant avant de se retourner vers Naruto. Vous acceptez ? Si ça peut vous rassurer, je ne manquerai pas de le signaler à Hanzô-sama qui appréciera le geste.

-Ca ne me dérange pas, répondit le ninja renard en haussant les épaules. Si c’est considéré comme un cadeau de confiance que Némésis fait à votre égard, ça me convient.

-Bien, alors, je pense que le type aux gourdes, le grand type en armure rouge, et le mauvais rappeur devraient suffire.

Gaarichibi, et Han s’avancèrent d’un pas, comprenant que c’était eux dont il s’agissait. Bee fut un peu plus long à sortir du rang, ne se reconnaissant pas dans l’appellation par laquelle on l’avait désigné, mais fut poussé en avant par Yugito. L’homme d’Ame, qui avait émis la requête, ne sembla pas satisfait par le choix de Sab. Il dodelina de nouveau la tête avant de la faire bouger de droite à gauche pour signifier son désaccord.

-Mauvais choix, Sab. Hanzô-sama n’appréciera pas du tout ça. Je ne suis pas assez stupide pour ne pas voir que tu as amené les possesseurs. C’est très bien joué de ta part, mais tu sais bien que le chef aimerait les rencontrer au complet. S’il faut en choisir, autant prendre les trois habillés de la même manière, et le type au masque.

-Sauf que eux, ce sont des shinobis sans nom. Si ça se trouve, ils ne sont là que pour faire nombre, n’ont pas de réelles capacités, et ne te serviraient à rien en cas d’attaque.

Sab avait déclaré cela d’un ton péremptoire. Il savait que ce qu’il venait de dire était exceptionnellement insultant, et d’ailleurs, Thosvorn fronça les sourcils, Thosbald en fit autant, tandis que Yomika fit claquer ses dents. Le visage d’Eiji étant masqué, nul ne pouvait deviner sa réaction, mais l’un de ses poings se serra, signe qu’il n’appréciait pas.

Naruto, non plus, n’apprécia pas. C’étaient ses compagnons que l’on mésestimait, et, puisqu’il était toujours le chef de Némésis, c’était à lui de réagir. Il fusilla du regard Sab qui ne broncha pas. Sa franchise était proverbiale, il ne mâchait pas ses mots, et il avait déjà manqué bien plus de respect que ça au ninja blond. Celui-ci le savait, et ce fut pour cette raison qu’il n’explosa pas de colère. Au contraire, il parla d’une voix lente et aussi froide que son regard.

-Tu es ignorant, Sab. Mes compagnons ont tous une grande valeur. Et les quatre que ton camarade à désigner te le prouveront. Ils resteront ici, pendant que les neufs possesseurs t’accompagneront. Si nous revenons, et qu’il y a eu attaque, sois certain que ce ne sera pas leurs cadavres qui nous accueilleront.

-Ouais, renchérit Thosvorn. Qu’Akatsuki vienne au grand complet que je les massacre tous.

-T’emballe pas non plus, intervint son frère en posant une main sur son épaule.

-Entendu, nous allons rester ici, Naruto, accepta Yomika, les bras croisés. Toi, défends nos intérêts.

-Ne vous inquiétez pas. On viendra vous chercher dès qu’on aura fini.

Sab haussa les épaules en voyant l’échange de parole, et reprit sa route après un bref signe de tête à son camarade. Les neuf jinchurikis lui emboitèrent le pas, tandis que la fratrie du tourbillon et Eiji les regardait partir. Le ninja au masque n’avait pipé mot, mais il aurait voulu partir avec eux. Il resta seul quelques minutes pendant que les trois frères et sœur, et l’homme rentrèrent dans la taverne. Finalement, Sab conduisait-il Némésis dans un piège ? Certes, il avait voulu séparer le groupe de trois de ses jinchurikis, mais il s’était vu contredit, et par un de ses propres alliés. Le shinobi aux cheveux bleus resta songeur, et sortit machinalement sa pièce.

Il n’était pas le seul à se poser la question. Roshi et Han se faisaient la même réflexion. Le vétéran d’Iwa était assez dubitatif… La réflexion de l’homme avait été logique. S’il ne l’avait pas faite, le possesseur de Yonbi l’aurait faite à sa place. Le fait d’avoir passé toute sa vie à côtoyer les hautes sphères d’Iwa lui avait donné un bagage diplomatique certain, même s’il ne le respectait pas toujours… Voire jamais. Il aurait juste intimé l’idée à Naruto s’il avait fallu, et n’aurait rien imposé.

-Hm, qu’en penses-tu, alors ? lui demanda Han à voix basse. Hm, finalement, le groupe a été séparé.

-Oui, mais pas de manière logique. Si on avait voulu nous tendre un piège, il aurait fallu écarter des jinchurikis, comme l’a proposé Sab de prime abord. Or, ce n’est pas le cas.

-Hm, donc, on garde pour nous l’affaire du bandeau. Hm, et on fait confiance à Sab, tout en restant sur le qui-vive, conclut Han.

-Exactement, approuva son maitre en hochant la tête en silence.

Sab continua d’avancer dans la rue principale pendant dix bonnes minutes, avant de s’arrêter devant une petite ruelle dans laquelle il s’engagea. Naruto eut une impression de déjà-vu. Il fallait dire que, de nouveau, toutes les ruelles se ressemblaient, et qu’il n’arrivait pas du tout à se repérer. Les jinchurikis continuèrent à suivre le subordonné de Hanzô jusqu’à ce que ce dernier s’arrête devant une ruelle un peu sombre que les autres.

-Il va falloir que vous attendiez un peu, fit-il. Je vais aller informer Hanzô-sama de mon arrivée. Je reviendrais vous chercher. Je vous préviens juste que ça risque de prendre un peu de temps.

Il ne reçut en réponse que des visages fermés. Ne s’en préoccupant pas, il s’enfonça dans l’ombre de la ruelle.

***

Dans le sous-sol d’un des nombreuses tours qui composaient le village se trouvait l’état-major de l’un des deux camps impliqués dans la guerre civile, celui du chef véritable d’Ame, Hanzô de la Salamandre. Celui-ci se trouvait dans une salle carrée, complètement vide, à l’exception d’une table ronde au centre, où il était attablé avec ses trois lieutenants. Ils avaient tous l’air fatigué, voire épuisé, et dans leur regard se mêlaient à la fois l’amertume et le désespoir.

Il fallait dire que cela faisait plusieurs mois que tout allait mal. Le camp de Hanzô subissait défaite sur défaite face au meneur de la guerre civile. Leur chef était d’une puissance exceptionnelle, et ses hommes le vénéraient comme un dieu. Ce fanatisme aigu rendait d’autant plus difficile la lutte. Les prisonniers, même torturés pendant des heures, ne parlaient jamais, persuadé de voir leur âme sauvée par leur dieu… Pain.

Il ne restait plus grand-chose du pouvoir véritable d’Ame entre les mains de Hanzô. Celui-ci ferma les yeux et se revit tel qu’il était, quand il n’avait encore que trente ans, c’est-à-dire, il y avait trente ans. Il se revoyait affrontant sans mal Orochimaru, Jiraya, et Tsunade. Certes, il n’avait que soixante ans, et il pouvait encore se battre férocement, néanmoins, pour la première fois depuis bien longtemps, il doutait de pouvoir vaincre son adversaire, que tous décrivaient comme invincible. Il voyait donc l’œuvre de toute sa vie lui échapper, et il ne pouvait rien faire contre cela.

-Ils ont pris la troisième tour de l’Ouest, Hanzô-sama, fit l’un de ses trois interlocuteurs.

Hanzô grimaça. L’ennemi s’approchait d’heure en heure. A ce rythme-là, il serait à son quartier général d’ici un ou deux jours.

-Tout est perdu, fit un autre. Nous ne pouvons repousser leurs forces.

-Et aucune nouvelle des shinobis que nous avons envoyé chercher de l’aide à l’extérieur. Soit ils sont morts, soit ils ont désertés, déclara le troisième.

-Il ne reste qu’une seule chose à faire, Hanzô-sama.

-Quoi donc ? répondit l’intéressé.

-D’après l’évolution de la situation, la progression de nos ennemis a ralenti pour une raison que j’ignore, et leur chef n’est pas apparu sur le champ de bataille depuis deux jours. Ils semblent attendre quelque chose, et se désintéressent momentanément de nous. Profitez-en pour fuir, Hanzô-sama.

-Pas question, répondit le chef d’Ame. Je n’abandonnerai le village d’Ame et les ninjas qui me soutiennent.

-C’est tout à votre honneur, mais vous devez impérativement rester en vie.

-Quand bien même je fuirai, où irai-je ? Si je pars, j’abandonne Ame, et les autres villages seront ravis de livrer ma tête au nouveau chef de la Pluie pour entrer dans ses grâces.

Les trois hommes se turent et se plongèrent dans un silence gêné. Effectivement, c’était le risque à courir. Et si Hanzô mourrait, que deviendrait-il de sa femme, de ses enfants et de ses subordonnés ? Eux aussi seraient éliminés. Soudain, l’un des trois interlocuteurs de l’homme de la Salamandre se redressa en claquant des doigts.

-Je sais, fit-il. Demandez l’asile politique au pays du Fer. C’est un pays neutre dont le sens de l’honneur n’est plus à prouver. Ils ne vous livreront pas.

-Malheureusement, j’ai déjà affronté, et tué, des samourais du pays du Fer, renseigna Hanzô. Ils me refuseront l’asile.

-Peut-être à Taki ou à Kusa, alors, on raconte que les jinchurikis se sont alliés et qu’ils…

-Ce n’est qu’une rumeur, et je sais assez de chose sur la haine entre les villages pour savoir qu’il est impossible que les porteurs de démons s’allient.

-Dans ce cas, le village des déserteurs…

-Je ne suis pas un déserteur et il n’est pas question que je me réfugie chez des lâches qui se targuent d’en être, tonna Hanzô. Il suffit. Je refuse de partir. Nous nous battrons et nous vaincrons nos ennemis comme nous l’avons toujours fait.

Il se leva, signant la fin de la réunion. Ses lieutenants soupirèrent. Ils savaient que ce n’était pas raisonnable, et ils auraient voulu trouver un argument qui fasse changer d’avis leur chef. Ils n’eurent pas spécialement le temps de réfléchir plus, car un ninja d’Ame apparut dans la salle, et s’agenouilla.

-Hanzô-dono, fit-il. Un des hommes que nous avons envoyé chercher de l’aide est de retour. Il demande à vous voir.

-Parfait, fit le shinobi de la Salamandre. Espérons qu’il nous a amené des alliés. Amenez-le ici.

***

Les neuf possesseurs durent attendre un bon quart d’heure avant de voir Sab revenir vers eux. Il semblait content. Il leur fit signe de le suivre, et se remit à courir jusqu’à arriver à une grande tour, dont la porte énorme dégageait une certaine aura. Il frappa trois fois dessus, et dans un grondement, la porte s’ouvrit, dévoilant l’intérieur de la tour.

-Voilà, fit Sab. C’est dedans.

Il entra dans la tour, suivis par les membres des Némésis. La configuration de la tour était très spéciale. La porte donnait sur une sorte de grande cour, suffisamment grande pour qu’une centaine de personne puisse s’y amasser, entourée par les murs du bâtiment. Ces derniers montaient sur plus d’une centaine de mètres, et, tous les dix mètres environ, il y avait un balcon sur chaque mur, assez spacieux pour accueillir dix hommes.

Les neuf possesseurs s’avancèrent jusqu’à atteindre le centre de la cour, tandis que Sabishii était un peu resté en arrière, regardant le ciel. Quelques secondes plus tard, il soupira, et émit une petite demande.

-Yugito, tu peux venir, s’il te plait ? demanda le ninja d’Ame.

Yugito imagina qu’i se tenait un peu en retrait, parce qu’il n’avait plus besoin de guider Némésis, mais elle remarqua qu’il semblait plus pâle que d’habitude. La lueur malsaine brillait plus que jamais dans ses yeux, et pourtant, la kunoichi ne se méfia pas quand elle s’approcha, contrairement à Utakata qui jeta un regard hargneux à Sab. Le porteur de Rokubi n’aimait décidément pas qu’un simple shinobi lorgne sur SA cible. La détentrice de Nibi, pour sa part, était intriguée. Elle se demandait ce que pouvait bien lui vouloir Sab à un moment pareil. Elle s’arrêta à deux pas de lui.

-Merci, fit Sab en baissant la voix. Je voulais te dire quelque chose d’important.

-Quoi donc ? demanda Yugito.

-En fait…Que je ne pensais pas que ce serait aussi facile.

Soudainement, de la paume de l’homme aux cheveux blancs jaillit une lame d’acier. L’attaque vint de façon si inattendue que la porteuse de Nibi n’eut aucune latitude pour amorcer un mouvement d’esquive. Au lieu de ça, elle sentit une sourde douleur au niveau du ventre, alors que la pointe de l’arme s’enfonçait en elle. Elle poussa un cri qui attira l’attention de tous les jinchurikis. Ceux-ci se retournèrent pour voir l’ancienne kunoichi de Kumo transpercée. Cette dernière recula en titubant et, sitôt que le métal fut extrait de son corps, elle pressa sa main sur sa blessure.

Sab, quant à lui, semblait vivre un moment de triomphe complet. Il leva un bras au ciel, comme pour solliciter l’attention de tous, et sa main sembla prendre la teinte du métal. Elle s’abattit sur le crane de Yugito, qui s’écroula assommée net. Le soi-disant subordonné de Hanzô claqua des doigts, et un grondement sourd survint. La porte que Némésis et lui avaient empruntée pour entrer dans la tour se referma violemment, en même temps qu’un sceau d’une complexité extrême se dessinait sur elle. Profitant de la surprise, et de l’incompréhension de tous les jinchurikis, Sab en profita pour prononcer des paroles lapidaires.

-Sab n’est plus, Sabishii réapparait, en ce jour glorieux où Akatsuki va faire sienne les neufs démons.

Et pendant que ces mots fatidiques tombaient, onze personnes, toutes vêtues du même manteau noir à motif de nuages rouges, sortirent de l’ombre et apparurent sur les quatre balcons qui se trouvaient à dix mètres du sol.

***

-Vous ? fit Hanzo, abasourdi, en voyant le visiteur qui venait de lui être amené.

La sentinelle qui l’avait conduite fronça les sourcils et regarda la personne qu’il avait amenée. Cette dernière semblait être un ninja d’Ame comme tous les autres. Il ne se doutait pas qu’il était sous un genjutsu et qu’il était le seul de la salle à ne pas voir l’apparence véritable de l’être. Les lieutenants de l’homme de la Salamandre ne pouvaient s’empêcher de rester immobile en regardant ledit visiteur. C’était un être nimbé de ténèbres dont seuls les yeux étaient discernables… Deux yeux entre le bleu et le violet à motifs concentriques…Deux rinnegans.

‘’Moi’’ résonna la voix de l’être dans la tête de toutes les personnes présentes. ‘’Tars’’




Et oui, Sab est un sale type.
Que va-t-il arriver à Némésis?
Que va faire Hanzô?
Qui est ce mystérieux Tars?
Tant de réponse qui viendront dans le chapitre suivant: Pris au piège à Ame.
N'hésitez pas à donner votre avis, ça fait toujours plaisir (et ne croyez pas que je ne les lis pas, j'y réponds toujours par mp^^).







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