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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 03/05/2013
Salut à tous.

Encore un nouveau chap. J'espère qu'il vous plaira^^.




Chapitre 46: L'enfant de Kusa (P1)



Tenant fermement dans son poing la lame de Kusanagi, l’inconnu se trouvait à équidistance entre le shinobi de la lave et celui des serpents. Bien que n’étant pas d’une taille hors norme, il devait être aussi grand qu’Utakata, il était entouré par une aura de force qui semblait le rendre plus grand et plus large d’épaule. Ses cheveux blancs, mi-longs, flottaient au vent, même si celui-ci ne soufflait quasiment pas. Ses yeux violets avaient un regard tellement perçant que l’on avait le sentiment qu’il pouvait transpercer quelqu’un simplement en l’observant. Un long sourire paisible fendait son visage fin, un sourire qui disait à tous que l’inconnu était sur de son pouvoir et qu’il ne craignait rien ni personne. Il portait un manteau semblable à celui d’Akatsuki, à ceci près qu’il n’y avait pas le moindre motif de nuage rouge dessus et qu’il était de couleur bleue nuit. Son pantalon de toile, tout aussi bleue que son manteau, était attaché à l’aide d’une ceinture à laquelle étaient accrochées plusieurs sacoches, ainsi que des gourdes qui devaient être remplies d’eau. Il ne semblait porter aucune arme sur lui, mais ça ne le rendait pas moins menaçant aux yeux qui se trouvaient là. A son front, un bandeau, celui de Kiri.

Roshi déglutit péniblement, et serra les dents. Bien que puissant et expérimenté, suffisamment tout du moins pour pouvoir affronter l’un des trois ninjas de la légende de Konoha sans aller vers une mort certaine, même si la situation présente semblait prétendre le contraire, il n’envisageait pas un instant un combat contre l’inconnu. C’eut été bien trop inégal…pour lui. Il n’aurait probablement pas pu tenir plus de cinq minutes. Heureusement pour lui, la déclaration du nouvel arrivant semblait signifier que celui-ci ne comptait pas l’attaquer, même si ça ne pouvait être en vérité qu’une fausse impression et qu’il soit envoyé ad patres dans moins d’une seconde.

Orochimaru, sur son serpent, cracha la garde de Kusanagi pour pouvoir la saisir, et la tirer vers lui. Peine perdue car la poigne de l’homme était très solide. Ce dernier ricana d’ailleurs en voyant l’effort inutile du ninja serpent, et lâcha volontairement l’épée. Le Sannin comprit que cela voulait dire qu’il ne craignait pas sa lame, et qu’il ne la considérait pas comme un danger… C’était d’ailleurs probablement le seul shinobi qui pouvait prétendre cela en âme et conscience, et surtout à raison, car quand, de rage, le déserteur de Konoha fit un mouvement de bras qui envoya son épée dans le torse de l’arrivant, rien ne se produisit. Une gerbe jaillit, pas de sang, mais d’eau. L’arrivant dodelina la tête de droite à gauche avec un grand sourire paternaliste, comme s’il voulait rassurer un enfant d’un échec.

-On peut dire que c’est un coup d’épée dans l’eau, déclama-t-il d’une voix grave agréable à entendre. Tu sais pourtant que m’attaquer physiquement ne sert à rien. Pour qui me prends-tu donc ?

-Pour un horrible gamin qui prend ses ainés de haut, et qui devrait apprendre le respect.

L’arrivant fronça les sourcils quelques secondes, en prenant un air pensif, comme s’il vérifiait si la réponse qu’on lui avait donnée était satisfaisante. Après ce court laps de temps, il dodelina la tête une nouvelle fois, cette fois avec un air déçu.

-L’âge est, en effet, un facteur de respect à prendre en compte, mais, il y a plus important… Largement plus important. Mais bref, ce n’est pas ce qui importe. Bien qu’en vérité, si… Mais je n’ai pas envie d’en parler avec toi.

-Est-ce le moyen de me vaincre, cette chose si importante ? fit d’un ton supérieur Orochimaru.

L’arrivant ne répondit rien, mais il se fendit dans un grand rire. Non pas un rire méchant, non pas un rire vilement moqueur, mais un de ces rires cristallins qui viennent quand on entend quelque chose d’un comique sans pareil. Sa bouche grande ouverte laissait voir ses dents taillées en pointe, preuve qu’il avait fait à un moment de sa vie fait partie de la caste des sept épéistes de Kiri. Cette hilarité, le nouveau venu la garda quelques minutes, signe que ce que lui avait dit le ninja serpent l’avait vraiment amusé. Puis, il se calma, avant de croiser le regard furibond du sannin. Le changement qui intervint sur le shinobi qui avait sauvé Roshi fut alors stupéfiant.

Ses pupilles violettes semblèrent se rétrécir de rage. Son chakra devint plus dense, à un tel point qu’on aurait pu le palper, et fit une sorte de gangue qui n’était pas sans rappeler celle des réceptacles. Le ninja de la lave avait du mal à croire ce qu’il voyait… S’il était habitué à voir des jinchurikis faire pareils exploits de concentration de chakra, il n’imaginait pas qu’il était des hommes normaux capables de réussir cette prouesse. Le déserteur de Konoha ressentit, malgré les mètres qui le séparaient de l’arrivant, toute la lourdeur de son chakra, et frissonna malgré lui.

-Il est risible, fit l’homme aux cheveux blancs et aux yeux violets, de constater que tu essaies de m’intimider, Orochimaru. Tout comme il est risible de penser qu’il me faudrait une méthode spéciale pour t’abattre. Aurais-tu oublié qui je suis ?

Le ninja à la peau de craie ne répondit pas, mais ses yeux se plissèrent tandis que ses yeux jaunes lançaient des éclairs. L’inconnu eut un sourire qui pour la première fois ne contenait rien d’autre que du dédain.

-Oh, je sais bien que tu n’as pas oublié, mais laisse-moi te rappeler tout de même que tu as en face de toi le plus puissant de tous les shinobis, le maître du diable, l’enfant de Kusa…

-Je me souviens parfaitement de tous tes surnoms, fit le ninja aux serpents.

-Sans doute, mais te souviens-tu de mon véritable nom ? N’oublie pas que je suis l’un des héritiers du village de Kiri, petit-fils de son deuxième Kage. N’oublie pas que je suis Mangetsu… Mangetsu Hozuki.

Roshi avait su dès le départ que l’homme était l’enfant de Kusa. Il ne l’avait rencontré qu’une dizaine de fois, peut-être moins, dans toute sa vie, mais il ne l’avait pas oublié. Comment aurait-il pu ? Malgré le fait qu’il n’avait que trente-cinq ans, Mangetsu était réputé dans tous le monde shinobi et même au-delà. Depuis qu’il avait acquis sa puissance, à l’âge de ses dix ans, il n’avait fait que rencontrer des succès. Durant les grandes guerres ninjas, il avait joué un rôle non négligeable… En tant que protecteur. Jamais, tant qu’il avait été dans ses rangs, une attaque organisée n’avait eu lieu contre le village des brumes. Certes, il y avait eu des missions d’espionnage, ou d’assassinat, mais jamais, au grand jamais, une armée n’avait pris le risque de pénétrer dans le pays de l’eau pour attaquer de front Kiri.

Durant la sombre période qui avait vu la fin du règne du Sandaime Mizukage, et celui du Yondaime, il avait vu d’un mauvais œil les différentes réformes, et s’était un peu éloigné. A cette époque, les autres puissances auraient pu profiter de cet éloignement, mais la simple présence de Yagura, le premier des jinchurikis à avoir atteint le contrôle parfait de son bijuu, suffisait à dissuader les différents assauts. Et quand ce dernier était tombé, l’enfant de Kusa était aussitôt revenu, mettant en garde les puissances voisines qui auraient voulu profiter de l’état de faiblesse du village du pays de l’eau. Reconnu de tous, estimé par autant, d’une puissance inégalée, Mangetsu Hozuki était quelqu’un qu’on ne pouvait qu’envier… ou redouter.

Orochimaru contrôla le tremblement qui s’était emparé de son corps. La peur s’était insinuée en lui. Une peur similaire à celle qu’il avait connu quand le Sandaime Hokage avait commencé à lui arracher son âme, à l’aide de la technique de « L’emprisonnement des morts ». C’était précisément l’idée de mourir qui répugnait et effrayait le shinobi qui voulait faire sien tout le savoir des ninjas, et l’enfant de Kusa était capable de l’éliminer, sans la moindre difficulté… Il trembla davantage encore quand il entendit les paroles de cet homme qu’il craignait tant.

-Mais tu dois te demander pourquoi j’apparais soudainement devant toi.

Effectivement, il se le demandait. Il se doutait bien que le plus puissant des shinobis n’avait pas perdu son temps à suivre Roshi pour pouvoir le sauver au moment propice. Il avait du être attiré par quelque chose qui trouvait à ses yeux quelque intérêt. Ses pupilles retrouvèrent leur taille normale, et il dodelina la tête.

-Même si peu de chose échappe à ma connaissance, j’ignorais que tu avais capturé mon petit frère, avoua-t-il, et que tu l’avais gardé emprisonné. J’étais parti rendre visite à ce cher village de Kusa, et voilà que mon envoyé, chargé de suivre Némésis, m’informe que Suigetsu est en vie. Je reconnais avoir été surpris.

Mangetsu se tut quelques secondes, avant de reprendre d’un ton haché et terriblement tranchant.

-Surpris que tu ais été assez fou pour oser toucher à ma famille.

Si l’enfant de Kusa avait semblé être en colère tout à l’heure, ce n’était rien à coté de l’instant présent. Sa voix était glaciale, tout comme l’air qui l’entourait, si froid qu’en respirant, un peu de vapeur s’échappait d’entre ses lèvres. Ses pupilles n’avaient cette fois pas rétréci, mais elles exprimaient très bien toute la fureur qui emplissait l’ainé des trois frères Hozuki, celui qu’on disait être le ninja le plus puissant du monde. Il commença à marcher, lentement, en direction du reptile sur lequel était juché le sannin.

Ledit reptile siffla dangereusement. Qui était ce petit être qui pensait pouvoir approcher vers lui avec un air si menaçant ? Pourquoi son instinct lui indiquait qu’il valait mieux fuir que d’affronter cette minuscule créature ? Il s’agita quelques secondes avant qu’Orochimaru tapa du pied sur sa tête, le faisant se calmer automatiquement. Le reptile se sentit rassuré, nul ne pouvait vaincre son maître. Il ne sentait pas que celui-ci frémissait un peu plus à chaque pas que faisait l’enfant de Kusa. Celui-ci se stoppa alors qu’il était encore à une certaine distance, juste à temps pour ne pas se faire toucher par une flèche de métal doré. Mangetsu regarda quelques instants la flèche avant de regarder dans la direction d’où elle venait. Il tendit alors un doigt vers le sannin.

-Donne-moi quelques minutes, je vais m’occuper de ton quartet.

‘’C’est cela’’ pensa le ninja légendaire ‘’Et pendant ce temps, je vais finir Roshi’’

-Mais, si tu veux s’attaquer au ninja de la lave, tu vas avoir du mal, renseigna l’enfant de Kusa qui avait parfaitement deviné à quoi songeait le maitre de Sasuke.

-Et pourquoi cela ? demanda ledit maître.

Mangetsu se contenta de hausser les épaules, pendant qu’émergeaient de la forêt quelques shinobis de Némésis. Bee, Yugito, Utakata, Gaara, ou plutôt Ichibi, Han, et Fuu, le tout accompagné de Hanzo Kozaji qui avait pris le parti de les suivre, arrivèrent, et regardèrent vers Roshi, qui était blessé. Celui-ci voulut les rassurer quant à son état de santé, mais il laissa échapper un gémissement de douleur. Sa blessure à la jambe n’était pas aussi bénigne qu’il le pensait. Il faillit tomber, mais le possesseur à l’armure rouge fut assez rapide pour lui porter assistance. Il chargea son maître sur son épaule, et fit un bond en arrière, rejoignant ses compagnons.

Orochimaru vit le groupe et serra les dents, en constatant la présence de Bee et de Yugito. Deux jinchurikis parfaits en plus, ce n’était vraiment pas de chance, d’autant qu’au moins l’un d’entre eux semblait en pleine forme. Mais le Serpent de Konoha choisit de ne pas fuir. Il avait senti que le bataillon qu’il avait mis en embuscade avait été attaqué et affaibli, mais il restait encore une vingtaine de shinobis, et parmi les meilleurs puisqu’ils avaient pu s’enfuir, qui se dirigeaient vers lui. Dans quelques minutes, ils seraient là, et la roue tournerait.

Du coté des ninjas de Némésis, tous regardaient le ninja serpent, tous sauf un. Les yeux d’Utakata ne pouvait se détacher de l’enfant de Kusa… Son maître. Ses prunelles oranges semblaient vibrer d’émotion. Au fond de lui, même si c’était une des nombreuses choses qu’il n’avouerait jamais, le possesseur de Rokubi était heureux… Heureux de retrouver son mentor, l’homme qu’il estimait le plus au monde avec son ami Yagura. Il fit quelques pas vers lui et l’interpela. Aussitôt, Mangetsu se retourna, et son visage se teinta d’une joie sincère. Le maître se rapprocha de son élève et lui donna l’accolade avant de s’écarter et de le regarder d’un œil appréciateur.

-Mon petit Uta-kun, tu as bien grandi, fit-il avec un grand sourire. Tu fais la même taille que moi. Je suis heureux que tu ais réussi à sauver Yagura… Je savais que j’avais raison de te faire confiance.

-J’ai eu de l’aide, fit Utakata en désignant d’un signe de tête les membres de Némésis. Une aide… inattendue.

-Eh oui, Uta-kun, tu as choisi de haïr les hommes en devenant jinchuriki… Il est normal que ce soit les autres porteurs de démons qui t’apportent leur soutien et même leur amitié.

- Ne confondez pas tout, ils m’ont aidé, mais ils ne sont pas mes amis. Seuls Yagura et Shogoraï ont ce titre.

A ces mots, les membres de Némésis présents ne semblèrent pas réagir, mais ils n’en pensaient pas moins, et la plupart était d’accord avec le jinchuriki de Rokubi. Mis à part entre réceptacle de même village et entre Gaara et Naruto, l’amitié n’était pas le sentiment qui régnait en maître au sein de Némésis. Tous les réceptacles avaient été forgés dans la haine et dans la guerre, et, chacun à leur façon, ils s’étaient tous façonné une personnalité plus ou moins individualiste. Mais quelque fut le degré de cet individualisme, il était trop élevé pour que des êtres comme eux puissent devenir amis. En revanche, ils savaient tous qu’ils pouvaient se servir les uns les autres pour pouvoir atteindre leurs buts respectifs, et c’était sur cela que reposait le fragile équilibre de Némésis.

Le possesseur de Rokubi fronça les sourcils en voyant le sourire de son maître. Cela l’exaspéra grandement, ce dernier savait pourtant qu’on pouvait être reconnaissant envers des gens qu’on n’appréciait pas spécialement, et c’était le cas présent d’Utakata. Mais visiblement, Mangetsu devait penser que le jinchuriki se voilait un peu la face, et avant que le porteur de démon ait eu le temps de faire une remarque acide pour ne pas laisser de quiproquo, son maître prit la parole, en s’adressant cette fois à tout le monde.

-Attendez-moi, je reviens de suite, fit Mangetsu avec un sourire dévoilant ses dents en pointe avant de s’adresser à son élève. Et dès qu’on sera un peu au calme, on parlera un peu, toi, Shogi, le petit diablotin et moi.

L’enfant de Kusa disparut alors, laissant Utakata et le reste de Némésis bouché bée, se dirigeant à une vitesse étonnante là où, un peu plus tôt, s’étaient affrontés les membres de Némésis, d’Akuma et du quartet d’Oto.

***

Dans le village d’Oto, il y avait quatre portes. Une à l’est, une à l’ouest, une au sud et une au nord. Et chacune de ces portes avait un gardien. Ces derniers constituaient la garde personnelle d’Orochimaru, et avaient tous un caractère tel que, bien qu’ils fussent parfois réunis en un quartet, jamais ils ne réussissaient à agir ensemble efficacement quand il n’était pas dirigé par le sannin. Dans les cas où le Serpent de Konoha se trouvait près d’eux, en revanche, ils œuvraient ensemble sans émettre la moindre plainte. Quand leur maître les avait convoqués pour leur dire qu’ils allaient partir en mission pour éliminer Sasori du sable rouge, de l’Akatsuki, ils avaient obtenu carte blanche quant à leur manière de combattre, et ils avaient décidé d’en profiter. Mais… leur projet avait été quelque peu contrarié.

Yomika du tourbillon, Jiwarito, Sanmen Kyou et Eiji n’avaient pas laissé leurs adversaires respectifs prendre l’initiative, et tout au long de l’affrontement, ils les avaient repoussés, jusqu’à ce que les quatre gardiens des portes soient dos à dos, réduisant de beaucoup leur champ d’action… le réduisant à presque rien pour être précis, car dans ce genre de situation, ils auraient du faire preuve de travail d’équipe. Mais…

-Bande d’incapables, rugit Tayuya en s’adressant à ses coéquipiers. Ces raclures nous ont coincés.

-Une femme ne devrait pas parler ainsi, fit Jirobo.

-Il faut dire que deux d’entre eux, au moins, sont de niveaux jonin, intervint Kidomaru. Il faut que l’on passe directement au stade deux. C’est alors que la véritable partie commencera.

-Alors, allons-y et tuons-les, conclut Sakon.

Sous les yeux des membres d’Akuma et de Némésis, les subordonnés d’Orochimaru commencèrent à subir une véritable métamorphose. Sur la peau de chacun d’eux se répandit une marque, qui différait en fonction de la personne, et en même temps, leur quantité de chakra respective augmentait. Yomika regardait la scène d’un air indéfinissable. Ses yeux verts brillants d’intelligence scrutaient la transformation de ses ennemis, et elle n’agissait pas, attendant patiemment que lesdits ennemis aient fini d’augmenter leur puissance. C’était la preuve, une de plus, qu’elle avait confiance en ses capacités. Cela dépassait même le simple stade de la confiance puisque, selon elle, il était complètement illusoire qu’elle puisse perdre.

Eiji, fidèle à ses habitudes, tirait à pile ou face la prochaine décision qu’il allait prendre. Cette fois, il s’assura que l’unique fille de la fratrie du tourbillon ne faisait pas attention à lui. Il lança la pièce, prêt à partir si le résultat était pile... Il resta en constatant que la pièce donnait face, et il soupira. Il n’avait absolument pas l’air concerné par le fait que ses adversaires gagnaient en force. Pas plus, en tout cas, que Jiwarito. L’autoproclamé détenteur du lotus de Kumo avait l’air très intéressé par l’individu aux cheveux bleus qu’il avait vu lancer une pièce en l’air. Il se demandait comment il avait pu voir le résultat du lancer puisque l’homme à l’insolite couleur de cheveux avait les yeux bandés.

Sanmen Kyou se remémorait les instructions de son chef, et il essayait de lire entre les lignes de celles-ci. Devait-il s’attaquer à Némésis après s’être occupé d’Orochimaru ? Les jinchurikis seraient-ils assez affaiblis ? Et est-ce que ses camarades seraient assez en forme ? Sinon, devrait-il retourner à la base ? Ou livrer ce message et cet objet que lui avait confié son chef ? Même si les instructions qu’il tenait de son supérieur étaient claires, il avait toujours du mal à en trouver les nombreux sens cachés, ce qui l’amenait à se prendre la tête des heures durant sur des questions parfois utiles, et parfois particulièrement vaines. Toutes ces interrogations l’avaient mené à oublier un peu le quartet d’Oto. Il fut obligé de s’intéresser à eux cependant quand ceux-ci eurent terminés leur métamorphose.

Les quatre shinobis du Son avaient physiquement bien changé. Leur peau était devenue brune, et leurs cheveux avaient poussé. Des cornes avaient poussé chez Tayuya et Sakon, tandis que des petites bosses étaient apparus sur les épaules et le crane de Jirobo. Quant à Kidomaru, son bandeau était tombé pour laisser apparaitre un troisième œil… Un œil dont la sclérotique était noir, comme tous ceux qui possédaient le niveau deux de la marque maudite. Ces apparences, rappelant quelque peu des démons, et leurs quantités de chakra, qui n’étaient plus comparable à celles d’avant, laissaient penser qu’ils étaient de redoutables adversaires.

-Jiwarito, ordonna Sanmen. Prépare ton genjutsu. Ils m’ont l’air du genre à nous foncer dessus, et à ne pas faire attention à ce genre de piège.

-N’attendons pas qu’ils viennent, fit le membre d’Akuma venu de Kumo. Allons les affronter, le chant aux lèvres.

-Ne commence pas avec tes lubies, j’ai assez de mal avec tes jeux de mots.

Jiwarito n’écouta pas son camarade, et se mit à taper du pied à terre, en balançant lentement la tête de droite à gauche, adoptant le rythme de la chanson qu’il avait choisie. Fredonnant l’air, il commença à mouvoir tout son corps comme s’il dansait. D’une de ses manches jaillit un kunai qu’il attrapa dans sa main droite, et avança vers ses ennemis, fermant à demi ses yeux verts, et semblant guider par les paroles qu’il psalmodiait dans un murmure… Un murmure qu’on pouvait entendre si l’on se concentrait assez.

Le membre de Kumo s’approcha ainsi de celui qu’il s’était attribué comme adversaire, Kidomaru. Celui-ci avait craché une étrange matière doré qui s’était durcie au contact de l’air, et l’avait modelé pour en faire un arc. Il banda son arc, quand un son de flute se fit entendre. C’était Tayuya qui avait commencé à jouer avec son instrument. La plupart de ses techniques de son répertoire était liée à ses mélodies. Elle pouvait lancer ainsi des genjutsus… Malheureusement, ces illusions atteignaient leurs victimes grâce à l’ouie, et si elles pouvaient éviter des alliés qui se trouvaient assez éloignés, elles risquaient en revanche de les toucher s’ils étaient trop près, comme c’était le cas pour les membres du quartet d’Oto.

-Arrête tout de suite ta musique, ordonna Sakon. Tu vas nous atteindre.

-Alors, éloignez-vous, rétorqua la jeune fille à la flute. Il faut bien que je me batte.

-S’éloigner ? répéta l’homme aux six bras. Et comment ? Ils nous encerclent.

-Ils sont que quatre, on peut s’enfuir, pauvre crétin.

-Tayuya, une femme ne devrait pas parler comme ça, intervint Jirobo.

-Encore cette réplique ? Mais tu me soules, gros porc.

-C’est toi qui est soulante, fit Sakon. Tu n’es qu’une gêne.

-De quoi ? Alors que je suis la plus puissante de nous tous.

-Le plus puissant, c’est moi.

Pendant que les quatre subordonnés du Serpent de Konoha se disputaient, Jiwarito avait abandonné sa chanson. Non pas que cela le dérangeait de continuer, mais son murmure était couvert par les cris, et plus personne, même pas lui, ne pouvait l’entendre, ce qui le dépitait un peu… A quoi bon avoir un sens du verbe comme le sien si c’était pour que personne ne l’entende ? Il recula et s’assit en tailleur, baissant la tête pour montrer sa déprime. Il n’aimait pas qu’on se désintéresse de lui.

Eiji passa une main dans ses cheveux bleus et eut la tentation de lancer sa pièce. Mais il savait que s’il faisait ça, il allait avoir Yomika sur le dos, et ce n’était pas ce qu’il voulait, loin de là. Il décida de la jouer neutre, et de tourner sa tête vers les combattants du son… Mieux valait se tenir prêt. C’était qu’ils avaient l’air redoutables, ces quatre-là, mais la kunoichi du tourbillon retint émit un cri d’étonnement qui retint son attention.

La jeune fille aux longs cheveux bruns, et aux yeux verts brillant d’intelligence semblait avoir ressenti quelque chose. Quelque chose qui devait être particulièrement étonnante, puisque les traits de son visage s’étaient figés dans une expression de stupeur totale. Cet état se mua vite en un faciès d’agacement et même de colère. Eiji décida de ne pas chercher à savoir ce qui lui arrivait. A tous les coups, il serait le premier à prendre des coups s’il s’y intéressait.

Yomika sentait monter en elle la colère. Thosvorn avait utilisé une certaine technique, une technique qu’il n’aurait pas du utiliser… Pourquoi fallait-il qu’il fut aussi inconséquent ? Elle soupira. Etait-il vraiment nécessaire qu’elle se fâche ainsi après tout ? C’était dans la nature de son frère d’agir ainsi, sans vraiment réfléchir, avant de parfois le regretter, comme ça devait être le cas en ce moment même. Elle secoua la tête et décida de retrouver son calme… Elle aurait tout le loisir de disputer Thosvorn plus tard.

Les quatre ninjas d’Oto cessèrent finalement de se disputer et se mirent en garde. Le combat allait pouvoir commencer. Mais seulement deux d’entre eux se lancèrent au corps à corps. La fille à la flute était restée derrière comme l’homme aux six bras. Celui-ci avait modélisé dans une sorte de matière doré bizarre un arc, et quelques flèches. Il banda son arc, et tira sur Jiwarito. Celui-ci se jeta sur le coté, et esquiva la flèche. Il se releva vite, et se rejeta sur le coté pour éviter une seconde flèche. Ce manège recommença plusieurs fois, où le ninja aux cheveux bleus continuait à s’écarter du passage des traits qui devenaient de plus en plus forts, et se perdaient de plus en plus loin. Le ninja aux six bras ne pouvait pas savoir que l’une de ses multiples flèches allait causer sa perte en se dirigeant au mauvais endroit.

Tayuya avait invoqué des sortes de géants en sifflant de sa flute, géants qu’elle avait envoyés à l’assaut de Sanmen. Celui-ci fut pris au dépourvu, et fut contraint de s’éloigner un peu pour réfléchir à un plan pour atteindre son adversaire. Il se doutait bien qu’une fois qu’elle serait vaincue, les créatures qu’elle avait invoquées disparaitraient d’elles-mêmes. Jirobo et Sakon affrontaient pour leur part Eiji et Yomika. Tandis que les deux subordonnés d’Orochimaru tentaient d’écraser leur adversaire avec la force brute, les membres de Némésis privilégiaient la souplesse, et évitaient les attaques en attendant qu’une ouverture se crée.

L’initiative était donc du coté du quartet d’Oto, puisque leurs adversaires étaient sur la défensive. L’affrontement dura ainsi pendant encore une dizaine de minutes sans que l’un des deux camps ne prenne l’avantage… Pourtant, tôt ou tard, la fatigue se ferait ressentir, et ce serait les shinobis les plus endurants qui prendraient l’ascendant. Yomika, Eiji, Sanmen, et Jiwarito étaient vigoureux, mais leurs ennemis possédaient la puissance du sceau maudit qui se répandait dans leurs veines et qui leur donnait une résistance hors du commun… Une résistance maléfique, et pas du tout naturelle qui ferait pencher à coup sur la balance de leur coté.

Pourtant, rien ne se passa selon les plans des ninjas d’Oto. Et cela, car soudainement, alors que les combattants s’étaient écartés pour souffler un peu, un homme apparut. Un homme aux cheveux blancs, et aux yeux violets qui dégageait une telle aura qu’il semblait être plus large et plus grand que ne le laissait supposer sa silhouette. C’était un homme véritablement célèbre, suffisamment en tout cas pour que les membres d’Akuma le connaissent pour pouvoir le reconnaître à tout moment… Il était aussi une connaissance de leur chef, mais cela, c’était une information annexe. Sanmen écarquilla les yeux, tandis que Jiwarito déglutissait lentement. Pour leur part, Yomika et Eiji restèrent calmes, même s’ils sentaient bien que l’individu qui venait d’arriver n’était pas n’importe qui.

-L’enfant de Kusa ! s’exclama Sanmen.

-Tout juste, San-kun, fit l’interpellé. Je prendrais bien le temps de discuter, mais je suis pressé.

-Attendez, j’ai quelque chose à vous donner, quelque chose que mon chef m’a confié, fit le membre d’Akuma en sortant une lettre, et parchemin scellé de l’une de ses poches.

Mangetsu s’avança vers lui en de grandes enjambées, son regard, brillant d’intérêt, fixé sur ce que tenait Sanmen. Quand il fut arrivé à son niveau, il prit le parchemin, et le soupesa, avant de l’accrocher à sa ceinture. Ses yeux violets pétillèrent de joie, et un sourire à mi-chemin entre la joie et le triomphe se dessina sur son visage. Il tapota l’épaule de Sanmen, et sortit une bourse de sa poche, une bourse qui devait être garnie de ryos, et il la lui plongea dans la main. Le membre d’Akuma sursauta presque.

-Je ne peux pas accepter, fit-il. Je n’ai fait que…

-Remplir ta mission. Obéir aux ordres de Sen-san. Ouais, ouais, le blabla habituel, compléta l’enfant de Kusa. Ce n’est que le prix de la course, rien d’exceptionnel, tu n’as qu’à partager avec tes coéquipiers. Si ce parchemin contient bien la technique que je veux, et comme je connais ton chef, ça doit l’être, ce n’est rien du tout. Tu lui feras parvenir mes remerciements, et lui demandera de ma part ce que je pourrai faire pour lui rendre ce service.

-Je… Euh… oui, balbutia Sanmen.

-Bien, maintenant, passons aux choses sérieuses.

Mangetsu s’avança, et défia les ninjas du quartet d’Oto du regard. Ses yeux s’attardèrent sur l’arc que portait l’un d’eux… Cet arc qui avait sans aucun doute tiré la flèche qui avait failli l’atteindre. Il dévoila ses dents en pointe et referma sa bouche. Le claquement de ses dents imitèrent sans problème le bruit de deux épées qui s’entrechoquent. Alors que Sanmen, Jiwarito, Yomika, et Eiji, assez intelligents pour comprendre qu’il ferait mieux de ne pas rester dans les parages, s’éloignaient de quelques mètres, les ninjas du son s’avancèrent. Leurs chakras étaient sombres, très sombres, symptôme évident du stade deux de la marque maudite, et réussissaient à vicier l’air autour d’eux.

Kidomaru cracha une matière dorée qui se solidifia au contact de l’air, et li fit prendre la forme d’une flèche particulièrement acérée. Il visa l’enfant de Kusa qui l’observait fixement faire sans esquisser le moindre geste de défense. Pendant quelques minutes, ils se regardèrent en chien de faïence… avant que l’homme aux six bras décoche son trait. La flèche fendit l’air et s’apprêta à toucher l’enfant de Kusa à la tête, mais celui-ci fit un simple geste de la main, et attrapa au vol la flèche, sans effort apparent. Il tata l’arme pour analyser la matière dont elle était composée, et en la serrant un peu plus fort, il la brisa en deux.

-Im...Impossible, fit Kidomaru.

-Les frontières du possible et de l’impossible sont peut-être une des choses les plus floues au monde, petit, fit Mangetsu. Si vous voulez partir, vous le pouvez. Je vous laisse trois secondes. Passé ce délai, je vous élimine.

-Tu te prends pour qui ? cria Tayuya.

-Pour ce que je suis, gamine.

Tayuya fulmina tandis que Jirobo courut jusqu’à l’enfant de Kusa, et s’apprêta à lui donner un coup de poing. Mais, même s’il avait mis toute sa force dedans, le ninja d’Oto ne put atteindre le visage qu’il visait, la paume de son adversaire ayant arrêté son assaut. Ledit adversaire disparut soudainement, ne laissant que son manteau sur place, il réapparut derrière l’imposant shinobi du son, et lui donna un coup de pied dans le dos. Aussitôt, Jirobo perdit l’équilibre, et s’écroula sur le manteau, qui se mit à émettre un étrange grésillement. Oubliant momentanément la prudence dont il aurait du faire preuve, il regarda de plus près le manteau bleu, et put voir qu’à l’intérieur se trouvait des dizaines de parchemins explosifs. Il n’eut alors que le temps d’écarquiller ses yeux d’effroi.

Une formidable explosion s’ensuivit, balayant le ninja d’Oto, brisant son corps, et dispersant ses membres, arrachés sous le choc, aux quatre vents. Le souffle de l’explosion ne toucha que Mangetsu, mais le corps aqueux de ce dernier le protégea. Le fait qu’il ait abandonné son manteau révéla à tous qu’il portait en dessous un débardeur noir et que son cou était entouré de nombreuses bandelettes, détail insignifiant, surtout pour les trois survivants du quartet d’Oto, qui dans un cri de rage se jetèrent à l’assaut de l’enfant de Kusa. Celui-ci secoua la tête de droite à gauche en arborant un air découragé. Encore de jeunes gens intrépides qui n’avaient pas la présence d’esprit de fuir face à un ennemi qui les dépassait largement. Il fit craquer ses jointures, et se prépara à l’affrontement… ou plutôt, à l’échauffement qui l’attendait. Il vit que celui qui l’avait visé tout à l’heure recommençait, mais cette fois, ce n’était plus une mais trois flèches qu’il allait tirer… Par ailleurs, ces flèches étaient reliées, semblait-il, à une sorte de ficelle. Visiblement, il comptait rediriger ses projectiles pour être sur de toucher sa cible.

Kidomaru lâcha la corde de son arc, tirant ainsi ses traits. Ceux-ci se dirigèrent vers l’ainé des Hozuki qui se mit à bouger pour les esquiver. Le ninja aux six bras eut un rictus, et insuffla du chakra à la ficelle qu’il avait attaché à ses flèches. Celles-ci devinrent à la fois plus rapide, et en plus, elles redirigèrent vers la cible. Cette dernière, constatant cela, eut un haussement d’épaule et fit un mudra. Un léger sifflement arriva jusqu’aux oreilles de Kidomaru avant que Mangetsu ne disparaisse purement et simplement. Le ninja d’Oto sursauta et regarda de tous les cotés. Il vit alors sa cible à quelques pas à peine de lui, et fut assez rapide pour rediriger encore une fois ses flèches. Celles-ci touchèrent enfin leur but, une atteignant le ventre, une autre le cou, et la troisième le cœur. L’enfant de Kusa bascula alors en arrière, mort.

Kidomaru poussa un cri de triomphe, et lança son arc en l’air avant de le rattraper. Il voulut lever les bras en signe de victoire, mais une paume, sortant de nulle part, se posa sur son front et diffusa en lui du chakra, le sortant de l’illusion dans laquelle il était jusqu’alors plongé. Kidomaru vit alors le cadavre de l’enfant de Kusa se transformer en cadavre de… Tayuya. La jeune fille, trop surprise par le fait d’être attaqué à une telle vitesse par son allié, n’avait pas eu le temps d’ordonner à ses créatures de la protéger. Le shinobi du son aux six bras prit alors conscience que le sifflement qu’il avait entendu était un Genjutsu, et qu’il avait tué sa coéquipière sans faire exprès. Le jeune homme n’avait pas l’intention de s’en vouloir, il n’aimait pas beaucoup la jeune femme, mais même s’il avait voulu s’en émouvoir, il n’en eut de toute façon pas le temps. La voix de Mangetsu Hozuki, à qui appartenait la paume, résonna alors.

-Futon, sphère de vide majeure !

Cette technique Futon était un jutsu puissant, et pouvait causer de sévères dommages quand elle était lancée à distance. A bout portant, c’était la mort assurée pour la victime…. Et, comme de juste, la tête de Kidomaru explosa comme une pastèque trop mure. Le corps de l’adolescent tomba au sol, et l’enfant de Kusa porta son regard sur le dernier du quartet d’Oto encore vivant, Sakon. Celui-ci, conscient que ses chances de victoire étaient nulles, décida de s’enfuir. Mais Mangetsu lui avait déjà donné cette opportunité tout à l’heure et il ne l’avait pas saisi. Dès lors, il était condamné. L’enfant de Kusa se trouva à ses cotés en un instant, et le saisit à la gorge le soulevant du sol d’une main. De l’autre, il fit le mudra du tigre. Aussitôt, Sakon s’embrasa littéralement en hurlant de douleur, ne odeur âcre de chair brulé se répandant dans les airs au fur et à mesure que son corps se calcinait. Quand Sakon cessa enfin de bouger, l’enfant de Kusa laissa retomber ce qui n’était maintenant plus qu’un cadavre carbonisé.

Les membres d’Akuma et de Némésis déglutirent en voyant cette démonstration de force, aussi courte que violente. L’enfant de Kusa n’avait pas montré la moindre pitié… Comme on pouvait s’y attendre de quelqu’un qui venait de Kiri. Il s’avança tranquillement vers les quatre personnes, et arriva à leur niveau en souriant.

-Il ne me reste plus qu’à attendre l’arrivée de quelques personnes, et je repars.

-L’arrivée de qui ? demanda aussitôt Sanmen.

Pour toute réponse, Mangetsu obliqua la tête. Dans la direction qu’il fixait arriva aussitôt Hinata, qui était arrivée un peu plus tôt mais s’était dissimulée, prête à intervenir si la situation l’avait exigé, ce qui n’avait pas été le cas. La jeune Hyuga avait l’air indemne mais sur son visage la stupeur était lisible. Elle semblait véritablement impressionnée par l’enfant de Kusa. Quand, tout à l’heure, elle avait vu sa capacité de chakra, elle avait été époustouflée, et maintenant qu’elle le voyait lui en chair et en os, elle l’était encore plus. Le corps de l’ainé des Hozuki irradiait de chakra, et malgré la folle quantité, il en avait un contrôle absolu. La jeune fille aux byakugans le voyait bien grâce à ses pupilles.

Elle aurait voulu dire un mot mais deux autres personnes apparurent. Deux adolescents de dix-sept ans identiques, aux cheveux bruns, et aux yeux verts brillants d’intelligence, vêtu de la même tenue, à ceci près que l’un ne portait que du noir tandis que l’autre ne portait que du blanc. Yomika du tourbillon courut vers ses deux frères qui la virent s’approcher vers eux le sourire aux lèvres, heureux qu’elle soit indemne. Le sourire de Thosvorn disparut néanmoins quand il reçut une grosse baffe qui le jeta à terre.

-Thosvorn, espèce de crétin, fit la kunoichi du tourbillon. Qu’est-ce qui t’a pris d’utiliser cette technique ?

-Moi aussi, je suis content de voir que tu vas bien, marmonna Thosvorn. Promis, la prochaine fois, j’utiliserai six ou huit techniques, mais pas sept.

-Ne joue pas sur les mots, frérot, conseilla Thosbald.

-Navré de vous interrompre, mes chers amis de Némésis, intervint Mangetsu, mais j’aurais besoin que vous m’écoutiez.

Le silence se posa. Les trois ninjas du tourbillon se turent, pendant qu’Hinata s’étonnait d’une chose. Thosbald avait dit connaître l’enfant de Kusa, et pourtant, ni l’un ni l’autre ne semblaient content de se voir… En fait, le plus puissant des shinobis ne semblait même pas connaître Thosbald. Il n’avait eu aucune réaction quand il l’avait vu apparaître comme s’il était un inconnu… Ce n’était pas vraiment logique au vu de ce qu’avait déclaré le ninja du tourbillon vêtu de blanc, mais peut-être avait-il menti. Dans ce cas, Hinata n’en voyait pas l’intérêt…

-Je vais aller rejoindre ceux de Némésis, révéla Mangetsu. Vous, ceux d’Akuma, restez ici. Je dirai aux autres membres de votre groupe de vous rejoindre.

Hinata sembla vouloir dire quelque chose, mais Sanmen lui fit signe de se taire. Dès lors que l’enfant de Kusa avait décidé quelque chose, il ne servait à rien de protester, il était suffisamment fort pour dicter sa loi à tous. Mangetsu les salua d’un signe de tête, et repartit, non pas en direction de là se trouvaient Orochimaru et les membres de l’organisation des jinchurikis, mais vers l’endroit où il pourrait retrouver ses petits frères, accompagné de Thosvorn, Thosbald, Yomika, et Eiji, qui, subjugué, n’avait même pas pensé à lancer sa pièce pour voir si oui ou non, il devait accompagner ce mystérieux, mais tout puissant, shinobi.
***

L’enfant de Kusa et ceux qui l’avaient suivis allaient donc vers le lieu d’un autre affrontement. Un affrontement qui confrontait cinq personnes, ou plutôt quatre et une qui essayait de convaincre son cher grand frère de le laisser combattre. Shogoraï refusait que Suigetsu prenne des risques. A l’instar de Mangetsu, leur ainé, il avait cru pendant de longues années que son petit frère était mort. Le fait qu’il n’ait eu aucune nouvelle de lui durant ses années de captivités, puis à sa libération l’avait conforté dans cette idée que le benjamin de la famille était trépassé.

Il avait donc été très surpris, et en même temps très heureux, de le voir en vie, et en bonne santé. Même si le village de Kiri était très dur dans ses coutumes, cela n’avait pas empêché le clan Hozuki de développer une cohésion très forte. Avant toute chose, ce qui comptait, c’était la famille. Ce mode de pensée était hérité du temps qui avait précédé la création du village des brumes… En ce temps où personne n’était à l’abri de la violence guerrière et incontrôlée des shinobis, les Hozuki avaient perdu énormément des leurs, à un tel point que l’un d’entre eux, traumatisé, avait utilisé tous ces pouvoirs pour transmettre à ses descendants la capacité du Suiton pur, à savoir la possibilité de rendre son corps aqueux. A partir de ce moment, les pertes avaient diminué, mais la peur qu’un jour l’on trouvât une parade à leurs corps aqueux, ce qui s’était effectivement produit, poussa les Hozuki a toujours protégé les leurs.

Le géant qui pouvait transformer son sang en fer, et qui avait une masse recouverte de pointe en Doton, la rendant dangereuse pour Shogorai et Suigetsu chargeait continuellement. Il semblait inépuisable, et sa force physique était sensiblement égale à celle de Shogorai. Celui-ci faisait tournoyer ses deux claymores qu’il avait chargées de chakra Raiton… Cela aurait du suffire pour trancher les pics de pierre sur l’arme du colosse qu’il affrontait, mais celui-ci était plus doué qu’il ne le pensait. Il avait en effet englobé son arme d’une sorte de bulle de Futon qui contrecarrait la foudre du cadet des Hozuki.

-Finalement, fit ce dernier, je veux bien ton nom. Tu es plus fort que je le pensais.

-Hageru Bouzu, répondit d’un ton sec son adversaire avant d’essayer de l’écraser une énième fois avec sa masse.

Shogoraï esquiva d’un pas sur le coté, et vit passer à coté de lui son petit frère. Celui-ci assena un terrible coup avec le sabre qui avait autrefois appartenu à Zabuza Momochi, mais l’épée était lourde, très lourde, trop peut-être pour être correctement manié par un adolescent. Suigetsu se laissa emporter par son élan, et sa gigantesque arme s’en retrouva plantée dans le sol. Avant qu’il ait eu le temps de la dégager, le colosse, sbire d’Orochimaru, était sur lui, prêt à le frapper. Le jeune homme ne dut sa survie qu’à l’intervention de son grand frère, qui colla son poing dans le visage du dénommé Hageru. Sous la violence du coup, ce dernier recula en titubant, et essaya de retrouver ses esprits.

-Suigetsu, laisse-moi me débrouiller, intima Shogoraï. Je t’ai déjà dit de ne pas intervenir.

-Et moi, je t’ai dit que j’allais tailler ce type en pièce. Arrête de me sous-estimer. Ca fait plus de dix ans qu’on ne s’est pas vu. Comment tu peux savoir si je ne suis pas à la hauteur ?

-Arrête un peu, tu as déjà du mal à manier l’épée de Zabuza.

-Je suis sur qu’au début, tu avais autant de mal avec tes claymores.

Shogorai eut un rictus, son petit frère n’ayant pas totalement tort.

-Vous commencez à me fatiguer à bavasser sans cesse, fit le sbire d’Orochimaru.

Celui-ci concentra davantage de chakra dans son arme. La boule de fer, et les pics de Doton qui s’y trouvaient devinrent plus gros encore qu’ils ne l’étaient, et le dénommé Hageru abattit son arme dans le sol, faisant voler en éclat la terre. Le combat avait lieu sur les bords du précipice que surplombait le pont de la terre et du ciel, et le coup fut si terrible que le pan entier de la falaise sur lequel se trouvait Shogorai, Suigetsu, et Hageru, ainsi que le nain, et l’épéiste d’Akuma qui se battaient pourtant un peu plus loin, vacilla et bascula dans le vide.

Les shinobis eurent tous le réflexe de concentrer du chakra, et se propulsèrent là où ils ne risquaient pas de tomber dans le vide. Le dénommé Hageru fut rejoint par le nain d’Oto qui l’avait accompagné, tandis que les frères Hozuki étaient rejoints par l’épéiste d’ Akuma, cette femme dont le nom de famille était Momochi. Shogorai se tourna vers elle un regard interrogateur. Il ne se demandait pas si elle était blessée, mais quelles étaient les capacités dont disposait le nain. La kunoichi répondit à cette question tacite.

-Il semble qu’il puisse régénérer ses tissus, révéla-t-elle.

-Pardon ? fit Shogorai en haussant un sourcil d’incompréhension. Tu veux dire que si on lui enlève ses vêtements, il va les reconstituer ?

-Pas du tout. Tout à l’heure, je lui ai lancé des parchemins explosifs dessus. Il a, par je ne sais quel moyen, protégé ses os, mais sa peau, et ses muscles ont été arraché lors de l’explosion. Pourtant, si tu l’observes, tu verras qu’il n’a pas l’air blessé au bras. Et pour cause…

-Dans ce cas, ça va être facile. On va faire mine de les attaquer comme avant, mais au dernier moment, on va échanger d’adversaire.

-Bonne idée, ils ne me semblent pas très forts. Dis-moi juste de quoi est capable le grand ?

-De changer son sang en fer, répondit Suigetsu.

-Oh, alors, c’est parfait, coupez tout les deux le nain en rondelle, moi, j’emmaillote le grand comme une momie, et je le fais exploser. Même si son sang peut le protéger par endroit, il ne peut pas changer toute le sang qu’il a en lui en fer, car s’il fait ça, c’est l’arrêt cardiaque assuré.

Shogorai jeta un regard à son petit frère, et put y lire une féroce détermination dans ses yeux. Si le nain utilisait le Doton, l’épéiste d’Akuma le lui aurait dit. Dès lors, il n’y avait rien à craindre de lui et Suigetsu pouvait combattre sans danger. Le membre de Némésis hocha la tête, et insuffla du Raiton dans ses deux lames. Il échangea un dernier regard avec ses deux alliés, et les trois ninjas originaires de Kiri se mirent à courir. Les sbires d’Orochimaru se préparèrent à les recevoir de pied ferme, s’attendant à garder les mêmes adversaires. Fatale erreur.

Alors qu’ils ne se trouvaient plus qu’à quelques mêtres du géant répondant au nom d’Hageru, les frères Hozuki changèrent brutalement de direction pour s’attaquer au nain. Pour sa part, l’épéiste d’Akuman obliqua vers le géant. Les ninjas du Serpent de Konoha ne mirent pas trop de temps à réagir. Le grand à la masse tenta de frapper la kunoichi qui lui faisait face, mais il rata sa cible. Celle-ci, contrairement aux frères Hozuki, n’était pas ralenti par des armes massives, et était, de ce fait, plus agile et plus véloce. Elle se trouva derrière son ennemi en quelques secondes, et lui donna un coup de poing dans le dos.

L’adversaire réagit en conséquence, et transforma une partie de son sang en fer, résistant ainsi au coup. La kunoichi d’Akuma recula et fit un mudra. Lors de son coup, une bandelette, qui entourait d’ordinaire l’un de ses bras, s’était collée au dos de l’homme, et, cette bandelette, composée de parchemins explosifs, disparut dans une violente déflagration qui souffla le géant. Même si une partie de son sang était changé en fer, il ne pouvait pas protéger tous ses organes du souffle de l’explosion.

Telle une bête furieuse, Hageru sembla avoir un regain de force malgré la douleur, et tenta de frapper la femme épéiste. Cette dernière lui donna un coup dans la cuisse, le faisant chuter à terre, et posa violemment son pied sur la gorge du sbire du Serpent déserteur de la feuille. Puis, elle enchaina quelques signes, et de nouveau les bandelettes se détachèrent de ses bras pour entourer complètement l’homme d’Orochimaru. Celui-ci, affaibli par la précédente explosion, ne réussit pas à s’en défaire et fut finalement momifié vivant par des bandelettes essentiellement constituées par des parchemins explosifs. Prouvant sa cruauté, l’épéiste laissa sa victime s’étouffer sans pouvoir rien faire pour se libérer, et quand elle eut le sentiment que l’ennemi était passé de vie à trépas, elle détruisit le cadavre en faisant exploser la bandelette.

Après quoi, la kunoichi d’Akuma se tourna vers les frères Hozuki, prête à les aider, mais elle put constater que ce n’était pas la peine. Le cadavre du nain gisait, sans bras, et sans tête, pendant que Suigetsu et Shogorai discutait, leurs épées rangées. Les deux frères avaient surpassé en force leur adversaire qui n’avait rien pu faire pour se protéger des lames raiton, et du gigantesque hachoir de Kiri, et qui avait été éliminé en quelques secondes.

-Je vais rejoindre mon unité, fit l’épéiste d’Akuma. Au plaisir de ne pas vous revoir de sitôt.

Elle salua ses pairs, et se mit à léviter, grâce à la fameuse technique inhérente aux membres de son organisation. Quand elle eut disparu de son champ de vision, Shogorai se tourna vers son petit frère pour lui demander de lui raconter ce qui lui était arrivé pendant qu’il était en prison, mais la tête que faisait Suigetsu le surprit.

-Ca va, petit frère ?




J'espère que ça vous a plu.

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