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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 07/01/2013
Et un nouveau chap.



Chapitre 40: Le piège



Naruto 38 : Le piège.

La distance qui séparait le lieu où Némésis avait laissé certains de ses membres et sa destination n’était pas très élevée, et l’organisation avait atteint son but sans le moindre problème. Elle s’arrêta donc, et s’installa où elle pouvait.C’était dans les arbres qui bordaient le précipice au-dessus duquel passait le pont de la terre et du ciel que se posa le groupe des jinchurikis, à une position où il avait un angle de vue parfait, tout en étant indétectable-« La planque parfaite » avait souligné Thosvorn- et ce fut de là que le ninja d’Akatsuki, bien à l’abri dans sa création, sauta pour atterrir sur la terre, entre les buissons, libéré de toutes ses entraves. Sasori jubilait intérieurement. Même s’il avait été capturé par des morveux qui ne l’avaient même pas vaincu, même s’il avait été trainé comme un vulgaire paquetage sur des kilomètres et des kilomètres, même s’il avait enragé de ne pouvoir rien faire, il savourait pleinement ce moment de liberté retrouvé… D’autant plus qu’on lui permettait, certes pas de gaieté de cœur, de retrouver son pantin Hiruko. Le terme « permettre » était en fait erroné, puisque les membres de Némésis étaient obligés de le laisser regagner sa marionnette, sans quoi son espion se douterait de quelque chose et s’enfuirait avant de révéler quoi que ce soit…

Il avança lentement vers le pont, dans sa marionnette de bois. Il ne se hâta pas, sentant sur lui les regards des membres de Némésis, et prenant un malin plaisir à ne pas se presser pour augmenter le stress que pouvait ressentir les shinobis de l’organisation qui l’avait retenu en captivité pendant plusieurs jours. Il ne réfléchissait plus qu’à un moyen de s’enfuir rapidement… Et s’il devait sacrifier son espion pour arriver à ses fins, et s’éloigner un peu plus d’Orochimaru contre qui il avait, lui aussi, une certaine rancune, il n’aurait aucune hésitation. Cet espion, Kabuto Yakushi, l’attendait en plein milieu du pont… Bien à découvert… Le marionnettiste eut alors un doute. Pourquoi son subordonné était-il là en avance ? Ses instructions étaient claires… Son subordonné aurait du rester bien tranquillement à l’abri, et arriver en même temps que lui sur le pont.

Ce doute subsista quelques secondes, et le ninja d’Akatsuki se contentait de regarder son espion, attendant qu’il prenne la parole. Il sentit soudain un chakra qu’il connaissait bien, et sa concentration ne fut plus attirer par son subordonné, mais par la forêt derrière lui. Ce faisant, il ne vit pas le minuscule mouvement de tête de Kabuto… Ce qu’il vit en revanche, ce fut une silhouette qui jaillit de la forêt du coté d’où venait Kabuto. Le ninja d’Akatsuki fit aussitôt sortir la queue articulée d’Hiruko, à la surprise de son subordonné qui ne comprit qu’à l’instant où, derrière lui, le chakra d’Orochimaru se fit sentir. Esquivant de justesse des serpents qui s’étaient extraits du bras du ninja légendaire, le ninja médecin arriva aux cotés du shinobi marionnettiste… Ce dernier faisait battre furieusement sa queue dans les airs, contrarié au possible qu’il était par la présence d’un homme qu’il détestait. Dans les arbres où se trouvait Némésis, Naruto écarquilla quelques secondes les yeux en voyant qu’Orochimaru en personne venait d’apparaître. Le ninja renard avait à l’origine l’intention d’apprendre où se trouvait le meurtrier du Sandaime Hokage et d’aller, après avoir récupéré la totalité de ses camarades, à son repaire pour le déloger et l’éliminer, mais la présence du ninja reptilien lui faisait perdre l’initiative… et froncer les sourcils de mécontentement.

Sur le pont, Kabuto lança un regard, plein de reconnaissance à celui qui venait de le sauver, avant de bien vite déchanter. En effet, la queue d’Hiruko fit un mouvement vers lui… Un mouvement dont le seul but était visiblement de le décapiter. Là encore, l’espion de Sasori fut plus rapide que l’assaut et sauta pour atterrir sur l’une des rambardes du pont, à équidistance des deux ninjas qui se faisaient face, donc à l’endroit où il en était le plus éloigné. Cette fois-ci, ce fut un regard d’incompréhension qu’il jeta au membre d’Akatsuki.

-Maître, pourquoi m’attaquer alors que vous venez de me sauver en me prévenant de l’attaque ? demanda-t-il d’un ton altéré.

-J’ai volontairement sorti la queue d’Hiruko une seconde trop tard, révéla Sasori. Normalement, tu n’aurais pas du être capable d’esquiver l’attaque d’Orochimaru… Conclusion, tu savais qu’il était là.

-Mais…C’est faux, se défendit Kabuto. Et d’ailleurs, pourquoi avoir agit comme vous l’avez fait ? Si j’étais mort, vous n’auriez pu récupérer les informations que…

-N’oublie pas à qui tu parles, le coupa le ninja d’Akatsuki. Je peux tirer n’importe quel secret d’un cadavre.

-Ca n’explique pas pourquoi vous vouliez me tuer.

-Un espion qui se fait suivre ne mérite rien d’autre que la mort.

Le ton qu’avait employé Sasori ne souffrait aucune réplique. Le ninja d’AKatsuki savait y faire pour intimider les gens… Néanmoins, il ne s’attendait pas au revirement de Kabuto. Perdant son air alarmé, celui-ci eut un rictus en entendant ces mots, et il retourna à coté d’Orochimaru qui avait assisté au dialogue sans piper mot. Un sourire narquois aux lèvres, le shinobi aux serpents toisait son ancien coéquipier au sein de l’organisation chasseresse de jinchuriki. Le regard peu avenant de l’ancien ninja de Suna en aurait surement fait trembler plus d’un, mais il n’arrivait pas à faire autre chose qu’à élargir l’horripilant sourire qu’arborait le sannin. C’était d’ailleurs un étrange tableau pour ceux qui observaient la scène… D’un coté, une masse difforme portant le plus inquiétant des manteaux, aux motifs de nuage rouge sang. De l’autre, un homme sans âge, à la peau horriblement crayeuse, aux yeux jaunes rappelant ceux des serpents, vêtu d’une tunique de lin à manches longues et d’un pantalon de même matière, avec de longs et lugubres cheveux noirs que le vent faisait bouger, et un homme plus jeune, aux cheveux gris, et aux yeux noirs remplis d’une dévotion sans borne pour Orochimaru. Ce dernier effaça un peu son sourire et claqua des doigts.

Des broussailles dans son dos jaillirent des ninjas d’Oto, comme n’importe qui aurait pu s’y attendre. D’abord, quatre adolescents, qui ne devait pas avoir plus de trois ans de plus que Naruto, puis trois autres d’âge divers… Shogorai frémit de rage en reconnaissant l’un d’eux, et faillit quitter sa position pour se jeter sur Orochimaru, mais Yagura mit sa main devant lui pour lui intimer de rester tranquille, comprenant cependant la rage de son ami… Lui aussi avait reconnu le jeune homme, après tout ! Ce jeune homme ressemblait d’ailleurs un peu à Shogorai. Il avait des cheveux blancs, et des yeux violets, et de loin, quand on ne voyait pas très bien certains de ces détails, on aurait peut-être pu le confondre avec lui… Le ninja renard pour sa part ne reconnut pas ce shinobi, mais laissa échapper un claquement de langue en reconnaissant l’épée qu’il tenait, le sabre de Zabuza Momochi, vaincu deux ans plus tôt par son unité, et à plus forte raison, par Kakashi Hatake son ancien maître.

Arrivèrent alors un shinobi tout simplement gigantesque, géant musculeux au crane rasé et aux yeux gris, et un autre tout petit, nain agile au regard vif, et aux cheveux blonds, qui encadraient celui que Naruto attendait. Habillé d’un pantalon de toile, et d’un haut noir, ouvert, à manches courtes, les yeux d’un noir profond, les cheveux de même, avec une corde violette en guise de ceinture et portant une épée sur le manche de laquelle il laissait reposer négligemment son coude, Sasuke Uchiwa n’avait pas tellement changé depuis la dernière fois où l’avait vu le chef de Némésis. Il avait un peu grandi, mais avait surtout et sans aucun doute gagné en force… Le possesseur de Kyubi le remarqua au premier coup d’œil, alors que dans le même temps, une folle envie d’en découdre s’emparait de lui. Il trembla légèrement, posant sa main sur la garde de son épée, comme pour se calmer. La voix du serpent de Konoha le fit dégainer silencieusement.

-Te voilà bien entouré, Sasori, railla Orochimaru.

-Crois-tu pouvoir m’arrêter avec quelques gamins, reptile assermenté ? rétorqua le susnommé.

-Ne fais pas l’innocent, Sasori, fit le Sannin. Je sais que tu n’es pas venu seul.

Les ninjas de Némésis présents ne furent pas surpris d’être repérés. Ils savaient que si Orochimaru avait amené des subordonnées, il devait bien y avoir un ou deux experts en perception au-dessus de la moyenne habituelle. Ils se préparèrent donc à sortir de leur cachette quand soudainement, avant même qu’ils aient eu le temps d’amorcer le moindre mouvement, apparurent soudainement, juste devant le pont, cinq shinobis habillés de kimono noir et d’haori blanc, en bref, cinq ninjas faisant partie d’Akuma. Ces derniers, à l’origine embusqués, s’étaient décidés à apparaître. Outre eux-mêmes, il y avait en plus deux kunoichis masquées qui les accompagnaient.

Tout ce beau monde était dissimulé à quelques mètres de là pas plus tard qu’il y avait quelques minutes. Dissimulés si parfaitement qu’ils se supposaient indétectables, ils avaient attendu la venue de l’espion, et du ninja d’Akatsuki tranquillement… Ils avaient pu écouter le dialogue sans aucun problème, et, un peu plus tôt, s’étaient même permis de discuter entre eux, dialogue dont le sujet était justement leur prétendue cachette.

-Nous sommes probablement trop près, fit l’une des kunoichis masquées qui, d’après sa voix, devait avoir dans la trentaine, Ils n’auront aucun mal à nous repérer.

-Pas de scepticisme, ordonna Sanmen le meneur du groupe. Jiwarito est un expert en camouflage. Bien meilleur que vous dans ce domaine, sauf votre respect. Nous sommes absolument indétectables.

-Espérons que vous n’êtes pas juste trop optimistes, rétorqua la femme.

-Rassurez-vous, fit d’un ton enjoué le dénommé Jiwarito un grand blond aux yeux sombres, vous ne risquez pas d’être déçu.

-J’ose l’espérer, je déteste être déçue.

Un silence gêné suivit ces mots. Cette femme n’avait pas un caractère facile, et les membres d’Akuma l’aurait volontiers envoyée balader, mais ils ne pouvaient pas… D’une part, leur chef le leur avait interdit, et d’autre part, il aurait fallu qu’ils soient plus forts qu’elle, ce qui était loin d’être le cas. La seconde kunoichi masquée, elle, ne disait pas un mot, fixant seulement le pont comme si elle attendait que quelque chose se produise. Pour sa part, elle avait confiance dans le camouflage d’Akuma. Quand on savait que chacun de ses membres faisait partie de l’élite de chaque village, on accordait facilement que cette unité était efficace sur bien des domaines… Mais tout domaine de compétence à ses limites. En tout cas, ce fut ce que dit la kunoichi silencieuse en entendant les mots d’Orochimaru. La réaction de l’autre kunoichi fut un éclat de rire moqueur, tandis que Sanmen jetait un regard noir à Jiwarito qui se grattait la tête d’un air tout à fait incrédule.

-Eh bien, comment a-t-il fait pour nous trouver ? se demanda-t-il à haute voix.

-J’aimerai bien le savoir aussi, fit Sanmen en grinçant des dents. Où est passé ton refrain sur ta capacité à être indétectable ?

-Eh bien, techniquement….c’était censé fonctionner à merveille, se défendit Jiwarito.

-Peu importe, fit Hinata Hyuga. Autant y aller, non ?

Sur un hochement de tête de Sanmen, montrant que celui-ci approuvait l’idée de la kunoichi issue de Konoha, Jiwarito claqua des doigts et dissipa sa technique de dissimulation, faisant apparaître aux yeux de tous les cinq membres d’Akuma, et les deux kunoichis masquées. Orochimaru haussa un sourcil en les voyant et les détailla quelques secondes de ses yeux jaunes, en gardant son sourire narquois. Kabuto jeta un regard à Sasori, qui lui s’était mis à fixer l’une des deux kunoichis masquées, celle à la voix d’adulte. La queue articulé d’Hiruko avait cessé de battre l’air furieusement et se contentait d’osciller lentement, semblant hésiter entre la proie à frapper. Le ninja médecin concentra imperceptiblement son chakra dans sa main droite, prêt à frapper, attendant juste le bon moment pour frapper son ancien maître.

-Oh, Il y avait donc encore d’autres rats, s’exclama le ninja serpent avant de se retourner vers ses subordonnés et de s’adresser à l’une d’entre eux, une adolescente aux cheveux rouges. Dis moi, Karin, tu ne les avais pas vu, ceux-là.

-Ah ah, fit triomphalement Jiwarito. Eh bien, je vous l’avais dit que j’étais indétectable. Rien ne peut percer le genjutsu de…

-Peu importe, l’interrompit Hanzo Kozaji. On est repéré, de toute manière.

-Eh bien, oui, mais pas à cause de moi, ni de mon cher lotus.

Roshi réagit à ces mots… Il se souvint des paroles de son maître, et relia automatiquement le shinobi qui venait de parler au lotus de Kumo. Il semblait donc que c’était du village des nuages qu’il était originaire.

-Attends une petite minute, intervint Sanmen, si ce n’est pas nous qu’il a repéré, qui est-ce ?

Dans les arbres, les membres de Némésis se préparèrent à intervenir. Ils n’auraient pas pu rêver d’une meilleure situation pour entrer en scène. Ils étaient comme l’élément manquant d’une histoire, comme le rebondissement qu’il manquait pour relancer une action morne. Naruto, qui avait arrêté de sortir sa lame alors que celle-ci était encore à moitié dans son fourreau, termina son travail, et leva au-dessus de lui son sabre. Il l’abaissa d’un geste, tel un jonin ordonnant à ses troupes de lancer leurs projectiles. Alors, dans le même élan, les shinobis de Némésis sautèrent de là où ils étaient et ils jaillirent au-dessus du pont, sous le regard de toutes les autres personnes présentes. La gravité reprenant ses droits, ils auraient du tomber autour du pont dans le vide, mais Thosvorn et Han, restés en arrière, plaquèrent leur paume sur le sol, et utilisèrent tous deux un sort doton, modifiant la structure de l’endroit. Autour du pont, des plateformes apparurent sur lesquelles atterrirent les ninjas de Némésis.

Les réactions furent partagées suite à cette arrivée impromptue. Les ninjas d’Akuma restèrent stupéfaits une demi-seconde avant de se ressaisir et à se mettre en position de combat. La kunoichi masquée qui était resté silencieuse eut un sourire carnassier, que personne ne vit, en remarquant le meneur de Némésis. Celle à la voix adulte n’eut pas la moindre réaction, à l’instar de Sasori qui pour sa part savait parfaitement que le groupe des possesseurs était là. Du coté d’Orochimaru, Kabuto s’était avancé d’un pas, prêt à intervenir pour protéger le ninja serpent. Sasuke Uchiwa n’avait rien fait, pendant que ceux qui l’entouraient sortaient ceux dont ils avaient besoin pour batailler. Quant à Orochimaru lui-même, il eut un sourire encore plus éclatant, avant d’éclater de rire en passant sa longue langue sur ses lèvres. Ce rire déchira le silence de surprise qui avait suivi l’apparition de Némésis.

-Ris tant que tu peux encore le faire, murmura Roshi en sortant un kunaï.

Naruto ne fit aucun commentaire et se précipita sur Orochimaru, ignorant Sasori et Kabuto, et voulut lui donner un coup d’épée. Sa lame fut parée par celle de Sasuke qui les avait rejoints sur le pont. Les deux ninjas, jadis coéquipier, échangèrent un regard. Dans les yeux de l’un, une lueur de puissance, dans ceux de l’autre, l’éclat de la haine. Ils restèrent ainsi lame contre lame, cherchant chacun à faire ployer l’autre par la force brute, pendant quelques secondes avant que le ninja renard ne se décide à rompre le contact en faisant un bond en arrière. Le ninja serpent posa sa main sur l’épaule de l’un des derniers Uchiwa encore en vie en s’adressant au meneur de Némésis.

-Je ne sais pas qui tu es, mais fais attention, tu te frottes à l’héritier du clan…

Naruto ne le laissa pas finir sa phrase et se tourna vers Thosvorn.

-Il ne me reconnait pas. C’est vraiment Orochimaru ?

-Pourquoi te reconnaitrait-il ? fit le ninja du tourbillon. Tu ne l’as rencontré que deux ou trois fois, non ? Et puis, à l’âge qu’il a, la mémoire, ça va, ça vient.

-Je ne relèverais même pas, rétorqua le ninja de la lave qui avait cinq ans de plus que le sannin.

-On s’en fiche de ça, intervint Shogoraï exaspéré par les disputes. On est venu pour tuer Orochimaru, non ? Qu’est-ce qu’on attend pour le trancher en rondelle ?

-Oui, mais ça, c’est le travail de Roshi, fit Naruto. Moi, je m’occupe de Sasuke… et pour le reste, vous faites ce que vous voulez, sauf… Han, débarrasse-toi de Sasori, on n’en a plus besoin, et ton armure te protégera de ses attaques.

-Mais on devait le laisser en vie, intervint Thosbald. Et ton discours sur le fait que tu tiens toujours tes promesses ?

-Je ne me souviens pas avoir promis quoi que ce soit en ce qui le concerne.

-Attends que je me remémore la scène, ordonna Thosbald en réfléchissant.

Le ninja du tourbillon chercha quelques secondes dans ces souvenirs, et, constatant que son camarade n’avait en effet rien dit en ce qui concernait le ninja marionnettiste, il ouvrit la bouche pour donner son assentiment. Sasori n’attendit pas qu’il parle, et sauta dans les airs en s’éjectant du pont. Un tube de bois sortit de sa bouche pour cracher un kunai enveloppé par un parchemin explosif. Celui-ci atteignit la plateforme créée par le doton de Thosvorn et de Han et éclata, causant un trou… Par lequel le shinobi d’Akatsuki choisit de s’enfuir, en retombant dedans. Le possesseur de Gobi grogna, et fit jaillir un nuage de vapeur qui prit forme sous ses pieds, et l’emmena dans les airs. Il se dirigea vers le trou et y pénétra, afin de poursuivre l’ancien prisonnier de Némésis. Une autre personne allait prendre en chasse les deux ninjas : il s’agissait de l’une des kunoichis masquées qui suivaient Akuma. Elle marcha lentement vers le trou, mais dut s’interrompre pour arrêter le shuriken que lui avait lancé Fuu. Un mudra plus tard et un clone de la femme masquée apparut. La véritable disparut en un claquement de doigt tandis que le clone se mettait en position de combat.

-Les petites filles devraient rester à leur place, susurra-t-elle. Et c’est à leur ainé de leur apprendre où elle se trouve… Viens, gamine, je me charge de ton éducation.

-Et les vieilles carnes devraient rester en maison de retraite, murmura Fuu.

Le chakra de Shishibi jaillit d’elle comme d’une fontaine, et modela des ailes d’énergies dans son dos. Forte de cet équipement, la kunoichi de Taki s’envola littéralement pour combattre celle qui la prenait de haut. Les deux femmes se firent face sans sourciller, et se détaillèrent.
Pendant ce temps, Naruto s’avançait vers Orochimaru, et surtout vers Sasuke. Le ninja serpent commençait à comprendre de qui il s’agissait, tandis que l’héritier des Uchiwa n’en avait pas la moindre idée, au dam certain du ninja renard, et sous le regard amusé de la deuxième kunoichi masquée qui suivait Akuma. Le meneur de Némésis bougea la tête de droite à gauche, signe de son découragement.

-Arrête ta comédie, lui ordonna Thosvorn, comment veux-tu qu’ils te reconnaissent alors que tu es masqué ?

-Alors, mon vieux Sasuke, tu ne me reconnais pas ? demanda Naruto en ignorant son ami qui grommela dans sa barbe inexistante quelque chose que seuls Yomika et Thosbald comprirent et qui valut à Thosvorn un regard de reproche.

-Le devrais-je ? interrogea en réponse Sasuke.

-Ben oui, plutôt, murmura le ninja renard pour lui-même.

-C’est Naruto Uzumaki, clama Yomika. Le meneur de Némésis… Et ton ancien coéquipier.

Sasuke trembla légèrement en entendant ce nom qui le ramena deux ans en arrière, à l’époque où il était encore à Konoha et où l’équipe 7 avançait sur son petit chemin sous l’égide de Kakashi Hatake… Une époque où il avait été plutôt heureux, mais si faible. Une époque à jamais révolue aujourd’hui, puisque deux des trois membres de cette équipe avaient déserté. Sasuke savait que Naruto avait déserté, puisqu’il était parti après lui, mais il n’avait pas fait le lien avec l’individu qui se trouvait devant lui. Ce n’était pas vraiment étonnant quand on y pensait. Alors que le ninja renard qu’il avait connu était un garçon braillard petit, et vêtu d’orange, la personne qui lui faisait face était de la même taille que lui, avait dans sa voix un ton quelque peu désabusé, et surtout ne portait presque que du noir, mis à part ses bottes brunes, et sa longue écharpe blanche qui flottait au vent.

-Naruto ? Tu ne ressembles pas à celui que tu étais avant…

-Le temps est passé depuis notre dernière rencontre, remarqua le possesseur de Kyubi. Je te proposerai bien une petite conversation autour d’un bon combat, malheureusement, je vais devoir tuer Orochimaru… Et puis, je vais devoir tuer ses subordonnés… Et peut-être même devrais-je t’éliminer, toi.

-Oh, tu as pris de l’assurance, remarqua l’héritier Uchiwa. Voyons si tu es aussi fort que ça, éloignons-nous un peu.

-Bonne idée, remarqua Orochimaru, moi qui voulais justement tester ton niveau. Un jinchuriki sera un très bon test. Si tu es assez fort pour le garder en vie, je serai satisfait.

-Bien ! répondit Sasuke.

Naruto eut un sourire sous son masque. Il suivit Sasuke, passant à coté du sannin, puis de ses acolytes, tous s’écartant conformément à la volonté de l’héritier des Uchiwa qui était craint et respecté dans la troupe qu’avait constituée le ninja serpent. Les deux anciens coéquipiers s’enfoncèrent dans la forêt… Une seconde après qu’ils eurent disparus parmi les arbres, une ombre passa au milieu de tous les ninjas rassemblés là, et alla à son tour dans la forêt, sans que personne n’ait pu réagir pour l’arrêter tellement elle était rapide. C’était la seconde kunoichi qui accompagnait Akuma qui avait profité de l’occasion pour partir à la poursuite des deux ninjas. Shogoraï Hozuki, ayant dégainé préalablement ses deux lames, l’une noire, l’autre blanche, avec son habituelle troisième épée toujours accrochée dans son dos ne put contenir plus longtemps son impatience, et leva ses deux épées au ciel avant de se précipiter vers le ninja qui avait le grand sabre de Zabuza, et se planta devant lui. Le ninja en question avait les yeux écarquillés et sembla vouloir dire quelque chose, sans réussir.

-Je n’y ai pas cru quand je t’ai vu, lui dit Shogoraï. Mais c’est bien toi, Suigetsu ! Tu as tant grandi en dix ans.

Le dénommé Suigetsu eut un sourire dévoilant ses dents en pointe, et se jeta dans les bras de Shogoraï qui eut un magnifique sourire en ayant un éclat de rire. Yagura rejoignit son ami et arriva à ses cotés, en détaillant Suigetsu du regard. Il eut un sourire en reconnaissant ses traits qu’il connaissait bien.

-Il a bien grandi ton petit frère, Shogoraï, fit-il d’un ton plus chaleureux qu’il n’avait à l’habituel.

-Ya…Yagura, bégaya Suigetsu. L’ancien maître Mizukage, tu es toujours vivant ?

-Eh oui, répondit le possesseur de Sanbi.

-Et toujours aussi petit.

-Et si tu rajoutes un mot, je te tue, petit frère de Shogoraï ou pas.

-Suigetsu, fit le géant musculeux à la solde d’Orochimaru, tu connais nos ennemis. Qu’est-ce que ça signifie ?

-Je n’ai pas à me justifier, rétorqua le plus jeune des Hozuki.

-Tout doux, gamin, je te rappelle que si tu te rebiffes, on te recolle au fond de ce bocal qui…

-Qui quoi ? demanda Shogoraï. Chez nous les Hozuki, la famille est ce qu’il y a de plus sacré. Si vous avez fait quoi que ce soit à mon petit frère, je vais vous…

-On l’a juste enfermé sous sa forme liquide, minauda le nain qui avait suivi le géant. Le seigneur Orochimaru était intéressé par ses pouvoirs.

-Pff, pitoyable, soupira Yagura. Ce pauvre type essaye de s’accaparer des pouvoirs héréditaires. Comme si ça servait à quelque chose… Ca n’a sauvé aucun de leur détenteur quand ils m’ont affronté, même pas les Kaguya qui en avaient un utile. Preuve en est, j’ai éliminé le dernier d’entre eux il n’y a pas moins de deux ans. Il s’appelait comment déjà ? Kinareth ? Mimosa ? Kinamosa ?

-Kimimaro, murmura un ninja en tenue de toile aux cheveux orange et à l’air agressif.

-Exact, acquiesça le Yondaime Mizukage, c’est tout à fait cela. Kimimaro… Ses os ont trouvé plus dur qu’eux.

-Tu as tué Kimimaro, fit le ninja aux cheveux orange. Tu l’as tué… Tu l’as tué… Tu l’as tué…

Yagura fronça les sourcils en voyant une marque se propager lentement sur le corps de l’homme qui répétait une seule et même phrase. Il posa sa main sur son bâton, et se prépara à attaquer.

-Tu l’as tué… TU L’AS TUE.

La marque recouvrit la moitié du corps de l’homme. Son poing grossit, et des piques en jaillirent. En criant, il donna un coup au possesseur de Sanbi qui utilisa son bâton pour parer. Un sourire malsain se dessina sur les lèvres de Yagura.

-On va jouer un peu, fit-il en ricanant.

Il tourna le dos et se mit à s’enfuir, et, comme il l’avait prévu, celui qui avait du être un ami de Kimimaro Kaguya s’élança dans un rugissement, prêt à l’affronter.

-Juugo, reviens ici, ordonna le géant musculeux en se faisant ignorer et en sentant l’odeur du fer.

Shogoraï pointait ses lames vers lui. Il n’avait pas apprécié ce qu’il avait appris. Comment Orochimaru avait-il pu séquestrer son frère ? Comment avait-il osé s’attaquer à l’une des plus grandes lignées du village de Kiri ? Le sang de l’épéiste bouillonnait dans ses veines, la rage le prenait, et l’envie de tuer aussi… Enfin, plus que d’habitude, car Shogoraï était un tueur. Il aimait enlever la vie, et il aimait l’ineffable sensation de sentir sa lame s’enfoncer profondément dans la chair de ses adversaires, et de les voir tomber dans une mare de sang. Le géant musculeux renifla dédaigneusement, et sortit un bâton, avant de vomir un flot de sang dessus. Le liquide rougeoyant brilla avant de se rassembler à une des extrémités du bout de bois en une sorte de boule hérissé et de se transformer en une boule de fer.

-Je peux changer mon sang en fer, révéla le géant comme si ça n’avait pas paru évident. Mon nom est…

-Je m’en fous de ton nom, l’interrompit l’épéiste du brouillard. Tu vas juste crever.

Le géant abattit sa masse sur Shogoraï dont la tête, dès que le choc eut lieu, éclata comme une pastèque en une gerbe d’eau. Le ninja aqueux se reconstitua aussitôt et eut un sourire dévoila ses dents en pointe. Un nouveau coup de masse arriva sous son œil amusé, mais il n’encaissa pas une deuxième fois, et il para l’assaut avec l’une de ses épées. En entendant le bruit du métal qui s’entrechoquait, il eut un doute, et se piqua l’un des doigts avec une pique qui se trouvait sur la boule de métal. Un peu de son sang perlant, il comprit que si la boule était effectivement fait de fer, les piques, eux, étaient fait de pierre mêlé à du chakra doton… Son poing faible en d’autres mots. Ainsi, l’homme ne lui avait pas menti. Orochimaru avait effectivement étudié les techniques héréditaires des Hozuki, et cela n’arrangeait pas ses affaires.

-Barre-toi, Suigetsu, ordonna Shogoraï à son petit frère. Ils sont trop dangereux.

-J’ai grandi, rétorqua Suigetsu. Je ne suis plus le petit gamin si faible qu’il fallait protéger.

-Ce n’est pas la question. S’ils t’ont retenu prisonnier, ils doivent connaître tes points forts et tes points faibles… Tu ne représentes pas un danger pour eux et leur pouvoir héréditaire.

-Ce ne sont pas des pouvoirs héréditaires que nous avons, fit le nain, ce sont des capacités obtenues grâce à des greffes d’organismes plus réceptifs au chakra que ne l’est le corps humain.

-De quoi ? s’exclama Shogoraï soufflé par la révélation.

Le nain ricana, et joignit les mains, prêt à lancer un sort, mais un long morceau de bandelette s’entoura autour de ses bras… de bandelette faite de parchemin explosif évidemment. Grâce à une technique shunshin, donc d’exfiltration instantanée, il put se défaire de cette entrave qui explosa. Les regards se tournèrent vers la personne qui avait envoyé cette bandelette… Il s’agissait d’un des membres d’Akuma. L’unité spéciale ayant pour but d’éliminer Sasuke Uchiwa et Orochimaru, ainsi que l’ordre de ne pas s’attaquer à Némésis, pour une raison qui avait échappé à tous les membres d’Akuma, Sanmen avait ordonné à tous d’éliminer les acolytes du ninja serpent, même si cela impliquait de venir en aide avec les ninjas de Némésis.

Akuma avait sept membres. Le chef, un homme, ou une femme, dont l’identité était nimbée de mystère, et dont on ne savait rien, si ce n’est qu’il, ou elle, était un puissant shinobi dont le réseau d’informateur s’étendait partout dans les limites du monde ninja. Un ninja mystérieux qui était l’un des deux seuls à connaître l’identité de son supérieur au sein d’Akuma et qui était en ce moment en train d’accomplir une mission d’une importance capitale. Sanmen Kyou, homme d’une trentaine d’année dont les origines étaient connues uniquement par le chef d’Akuma, et qui était son bras droit. Hinata Hyuga, l’héritière du plus puissant des clans de Konoha, le village des feuilles. Hanzo Kozaji, le rejeton du troisième Kazekage, et l’héritier de sa terrible capacité de contrôler le métal, le Kinton. Jiwarito, un ninja de Kumo qui maitrisait le lotus de son village. Et enfin, le dernier, ou plutôt la dernière, qui était par ailleurs l’une des sept épéistes de Kiri, à l’instar de Shogoraï.

Cette femme portait les habits d’Akuma, l’habituel kimono noir avec le haori blanc, avec une petite différence néanmoins. Alors que pour les autres, le haori se prolongeait jusqu’au poignet, celui de la femme s’arrêtait aux coudes. Ses avant-bras étaient complètement entourés de bandelettes faites de parchemins explosifs… Cette femme avait le teint un peu hâlé, ses yeux étaient terrifiants et son regard implacable. On sentait à des kilomètres qu’elle avait marché sur un chemin fait de massacre, comme l’avait fait la plupart des épéistes. Ses cheveux noirs étaient retenus par un bandeau frontal sans signe dessus, ceci étant du au fait que les membres d’Akuma ne devaient pas prêter le symbole de leur village au front, signe de leur indépendance. Dans son dos était accroché un sabre étrange, subtil mélange entre un gros rouleau couvert de parchemins explosifs, et une lame acérée. Elle arriva près de Suigetsu, et posa sur sa tête sa main avec un regard chaleureux sans pour autant esquisser le moindre sourire, tandis qu’elle en jeta un peu amène à Shogoraï qui le lui rendit.

-Cela fait des années qu’on ne s’est pas vu, remarqua l’épéiste d’Akuma. Tu pourrais au moins avoir un air plus sympathique… Tu as su bien le faire avec Suigetsu , pourquoi pas avec moi ?

-J’en ai autant à ton service, répliqua Shogoraï. Pourquoi tu as ce regard pour mon frère et pas pour moi ?

-Parce que Suigetsu était le préféré de Zabuza, et il a récupéré son épée… Toi, tu t’es mis du coté de ce fichu gamin.

-Tu ne t’es pas décidé à pardonner à Yagura ? Il a fait amende honorable.

-Tu sais aussi bien que moi qu’il n’a rien regretté… Mais peu importe, ce n’est pas pour parler de lui que je suis là. Je suis là pour vous aider.

-J’ignorais que tu étais à Akuma. Ca date de quand ? Je croyais que tu voulais dispenser ton enseignement.

-J’y suis depuis cinq ans… Mais j’ai récemment fait une pause pour avoir des élèves. Je m’en suis trouvé six.

-Et ça a donné quoi ?

-Ils sont tous morts, répondit froidement la kunoichi. Ils n’avaient pas la moindre qualité martiale. Aucun d’eux ne méritait ma lame… Et maintenant, cesse ton stupide interrogatoire, on n’interroge pas ainsi ses ainés.

Le nain toussota et jeta un regard en biais à la femme, la détaillant du regard. La scrutant de haut en bas, sans la moindre gène, il passa sa langue sur ses lèvres.

-C’est toujours un plaisir de tuer de belles femmes, déclara-t-il

La femme épéiste ne réagit pas aux paroles du nain. Son visage resta complètement dénué d’émotion… Seuls ses yeux palpitèrent d’une lueur inquiétante alors que les bandelettes de son bras droit se mettaient à bouger, faisant soudain se demander au nain s’il n’avait pas parler un peu trop vite. Shogoraï ricana :

-Ce n’est pas la meilleure chose à faire que de la provoquer. Déjà qu’ils ont un sale caractère…

- Ils? demanda le géant musculeux.

-Oui, ‘’ils’’, les Momochi, renseigna Shogoraï. Vous devriez savoir que cette famille est légendaire pour… son goût du massacre. Enfin, le massacre, c’est un sacerdoce à Kiri.

Dans un rugissement bestial, l’épéiste fit tournoyer son épée, forçant ses ennemis à s’écarter, et se mit à coté de la kunoichi, qui ne lui accorda qu’un regard méprisant. Elle porta sa main gauche à la garde de son étonnant sabre, et tendit son bras droit vers le nain… Les bandelettes qui avaient commencé un peu plus tôt à bouger se détachèrent de son bras pour léviter autour de la femme.

-Allez-y, ordonna-t-elle.

Comme pour lui répondre, ses bandelettes se propulsèrent en direction des suppôts d’Orochimaru, suivis de Shogoraï qui agitait ses épées de manière barbare.

Pendant ce temps, la fratrie du tourbillon et Roshi faisaient face audit Orochimaru, à Kabuto, et à quatre ninjas d’Oto. Parmi ceux-là, il y avait une kunoichi aux cheveux roses avec une flûte, un shinobi qui avait l’air tout à fait quelconque, un autre qui avait l’avantage d’avoir six bras, et un autre qui avait une deuxième tête… Bref, un bon paquet de shinobi qui devait posséder des capacités spéciales. Le ninja de la lave ne regardait qu’Orochimaru. Il n’était pas intéressé par ses sous-fifres… Et visiblement le ninja serpent n’était pas intéressé par les ninjas du tourbillon, et à bien y regarder, il y a avait dans son regard une lueur d’impatience, voulant probablement assister à l’affrontement entre Sasuke et Naruto. S’il avait su ce que lui réservait le ninja de la lave, il aurait peut-être été plus concentré mais il ne savait pas… et il allait le regretter.

Thosvorn semblait hésiter. Il avait tiré de l’une de ses sacoches le troisième volume de la série du batifolage et il hésitait entre en lire la suite et se battre contre ses ennemis. Avec l’air de celui qui est complètement perdu, il jeta des regards implorants à son frère et à sa sœur, un de ces regards qui disait ‘’J’en suis au meilleur passage. Laissez-moi juste lire deux ou trois pages.’’ . Naturellement, l’amour fraternel prit le dessus chez Yomika qui arracha le livre de Thosvorn avant de le donner à Thosbald qui lut trois lignes d’un air blasé avant de ranger le soi-disant best-seller dans une de ses sacoches. Le ninja du tourbillon vêtu de noir fusilla du regard celui habillé de blanc qui haussa les épaules pour bien signifier qu’il ne faisait qu’à obéir à leur sœur. Celle-ci se tourna vers le vétéran d’Iwa.

-Roshi, nous allons nous occuper de ses cinq subordonnés, renseigna-t-elle. Concentre-toi sur le serpent.

-Déjà, ils sont six, rectifia Thosvorn assez mécontent, et rendez-moi mon livre.

-Désolé, frérot, mais entre Yomika et toi, je crains plus notre sœur, fit Thosbald en évitant la main de son frère qui tentait désespérément d’attraper sa sacoche. Mais tu as raison, ils sont six… Le gars avec deux têtes n’est pas seul.

-Bien, répondit Roshi. Bonne chance.

-C’est à nous de te dire ça, fit acerbe Thosvorn. Ce n’est pas nous qui allons combattre un psychopathe qui est doublé d’un savant fou. Et puis… Il a déjà vaincu un singe. Il peut en vaincre un deuxième.

Les yeux noirs du ninja de la lave brillèrent en entendant l’insulte. Il saisit le ninja du tourbillon au col et, bien que de taille presque similaire, le souleva aisément du sol. Thosbald leva les mains en signe d’apaisement, avant de poser l’une d’elle sur le bras de Roshi qui tenait son frère.

-Il parlait du troisième Hokage qui invoquait les singes… Ce n’est pas mal de lui être comparé. Et puis, c’est un gros… un grand singe qui vit en toi. L’appellation est donc plutôt logique.

Le ninja de la lave soupira et reposa son camarade. Le jeune et le vétéran se défièrent du regard. Thosvorn avait dans ses yeux une lueur qu’avait déjà vue quelque part le vieux ninja. Mais la situation était telle qu’ils ne pouvaient continuer à agir ainsi. Ils s’ignorèrent quand l’un prit un kunai et l’autre une épée. Le possesseur de Yonbi concentra son chakra raiton dans ses membres et fonça sur Orochimaru, et lui donna un coup de pied dans le ventre, le faisant décoller du sol, et l’éloignant du petit groupe de ses gardes. Ceux-là se firent encercler par la fratrie du tourbillon. Thosvorn soupira et pointa Kabuto de sa lame.

-Bon, voici ce que je propose. Je m’occupe de… euh … l’espion. Vous, du reste. Et dès que Thosbald et moi, on a fini, je récupère mon livre et je…

-Tu attendras que toute cette affaire soit finie, compléta Yomika. Tu n’es pas possible.

-C’est toi qui n’es pas possible, répliqua Thosvorn. Tu m’enlèves tous mes loisirs.

-Allons, calmez-vous, tenta d’intervenir Thosbald.

-Oh, toi, tu la fermes, répliquèrent ses triplés.

-Non, mais qu’est-ce que c’est que ces manières ? demanda Thosbald en fronçant les sourcils. Ce n’est pas parce que vous êtes en colère que je dois subir.

-D’accord, très bien, ok, bref, donc, calmons-nous, fit Yomika. Non, plutôt, remettons notre… discussion à après tout ce fourbi.

-Non, fit Thosvorn. Réglons ça maintenant.

-Puis-je te rappeler que nos ennemis sont juste là ? marmonna son frère en les désignant d’un geste vague de la main.

-Cassez-vous, éructa Thosvorn à l’adresse des subordonnés du sannin. Profitez de la chance que vous avez de vous en sortir. D’habitude, je ne suis pas en colère, mais là, je commence à bouillir.

Kabuto concentra davantage son chakra dans sa paume. Il n’avait pas oublié qu’il avait déjà affronté la fratrie du tourbillon deux ans plus tôt et qu’il avait dominé le combat à peu de choses près. Il n’aurait donc pas tellement de mal à les éliminer puisqu’il était en ce moment même aidé par le quartet du son. L’un des quatre, celui aux six bras, sembla mâchonner quelque chose avant de cracher une toile d’araignée vers Thosbald qui esquiva lestement… la première. Des dizaines de toiles lui furent crachées dessus, et le ninja du tourbillon n’eut d’autre choix que de se protéger avec un bouclier de chakra. Thosvorn agita les bras dans les airs.

-Wogarudo no maishoinorau, cria-t-il.

Le ninja aux six bras cessa aussitôt de lancer ces attaques, pendant que ses compagnons se mettaient en garde. La kunoichi du tourbillon se tourna alors vers son frère.

-Bien joué, fit-elle.

-Mais quelle naïveté, marmonna Thosvorn. Parce qu’il suffit de dire des mots au hasard en bougeant dans tous les sens pour faire peur aux shinobis maintenant ? C’est décevant.

-Bah, à toi, il faut bien te piquer ton livre pour déclencher ta colère, remarqua Thosbald.

-C’est une édition dédicacée, souligna Thosvorn. C’est très rare et ça vaudra un jour une fortune.

-Bon, d’accord, Thosbald, rend-lui son livre, demanda Yomika. On aura jamais la paix sinon.

Tirant l’ouvrage de sa sacoche, le ninja vêtu de blanc le tendit à son triplé qui récupéra son bien sans perdre la moindre seconde. Jetant un regard de reconnaissance complètement exagéré, ledit triplé rangea l’écrit dans une de ses sacoches, et fit tournoyer son épée dans sa main avant de la pointer vers la garde d’Orochimaru qui n’avait pas apprécié d’être ridiculisée comme elle l’avait été. Mais avant qu’elle ait pu passer à l’attaque, la fratrie fut rejointe par Eiji, accompagné de Sanmen, Hanzo, Hinata, et Jiwarito. Ce dernier semblait particulièrement impatient, et s’avança pour commencer une petite danse. Il sauta très vite d’un pied sur l’autre en gesticulant grossièrement, et en criant.

-Donnez-moi un Raikage . Donnez-moi un ours. Et vous avez la plus puissante équipe démoniaque… C’est nous, Akuma. Oh yeah.

-Quoi ? fit Hanzo qui ne comprenait rien au délire de son acolyte.

-Le Raikage actuel se nomme A, révéla Jiwarito. Et tu sais ce que c’est que l’ours (NDA : Kuma en japonais) et l’Akuma (NDA : démon en français).

-Mais c’est parfaitement ridicule, nota Hanzo.

-La ferme, rétorqua Jiwarito, je suis sur que Bee-sama aurait adoré.

Sanmen se plaqua la paume sur le front d’un air découragé, tandis qu’Hinata esquissait un sourire moqueur. Eiji, dont le bandage devant les yeux ne pouvait dévoiler son regard, resta quelques instants bouche bée, avant de se ressaisir, et de prendre son habituelle pièce, avant de la lancer en l’air, de la rattraper et de la plaquer sur son poignet.

-Pile, et je quitte cet endroit de fou, déclara-t-il avant de montrer le résultat. Face ? Bon, ben, je reste.

-Un peu que tu restes, fit Thosvorn. Tu viens nous aider ?

-Attends, je lance ma pièce, et…

-Merci pour ton aide, fit Yomika en attrapant le bout de métal qui venait d’être lancé et en la rendant à son propriétaire qui fit la moue.

-Thosvorn, dis à ta sœur qu’elle m’enlève mes loisirs.

-Elle le sait déjà, grommela Thosvorn. Bon, répartissons-nous les tâches. Je m’occupe de Kabuto et occupez-vous du reste.

-Comme bon te semble, fit Eiji. Alors, je vais m’occuper de… du gros gars.

-Je prends le type à deux têtes, fit la kunoichi de Némésis après avoir jeté un regard noir au ninja aux cheveux bleus.

-Bon, ben moi, intervint Jiwarito, comme je ne frappe pas les femmes, il ne me reste que le type à six bras.

-Et moi, qui n’ai aucun problème pour frapper les femmes, fit Sanmen, je vais m’occuper de la fille. Hinata, repère celle qui a repéré Némésis, et qui ne nous a pas détectés, et essaye de la capturer… sinon, tue-la.

-Bien, répondit l’héritière des Hyuga.

-Je t’accompagne, fit Thosbald.

Hinata porta sur lui son regard vide de pupille. Elle n’avait pas activé son byakugan et n’avait pas l’air menaçant que pouvait lui procurer les veines saillantes inhérentes à son dojutsu, mais son regard sonda le ninja du tourbillon qui attendit avec un petit sourire sympathique la fin de cet examen forcée. La voix de Sanmen l’amena à abandonner son sourire pour pouvoir répondre.

-Pourquoi nous aider ? demanda le meneur d’Akuma.

-Vous nous apporter du soutien, je vous rends la politesse, répondit Thosbald.

Sanmen ne répondit pas et fit un signe de tête à Hinata, qui activa aussitôt son byakugan. Elle se tut quelques minutes avant de partir dans une direction, suivie par le frère de Thosvorn et Yomika. Dès qu’ils furent suffisamment loin pour ne pas les entendre, le meneur d’Akuma se tourna vers Hanzo pour lui ordonner de suivre les deux ninjas et de surveiller le membre de Némésis. Malheureusement, le fils du troisième Kazekage eut une mine contrite et oscilla la tête de droite à gauche.

-Désolé, mais je suis déjà en train de suivre Han-sama, vous savez le possesseur de Gobi. Je dois l’aider.

-Pardon ? demanda Sanmen. Mais… Pourquoi ?

-Il m’a sauvé, renseigna Hanzo en explosant dans un nuage de fumée.

Sanmen jura avant de se concentrer sur l’ennemi qu’il s’était désigné.

Au centre de la cohue des affrontements qui s’organisaient, ILS se trouvaient. Les deux doyens de l’assemblée étaient là. Le premier avait frappé le second qui s’était relevé et les deux ennemis s’étaient discrètement éloignés du pont, conscient qu’ils ne pourraient libérer totalement leur potentiel. Eux aussi, à l’instar de Naruto et Sasuke, s’étaient enfoncés dans la forêt. Les deux hommes se toisaient. Le serpent de Konoha, et le ninja de la lave d’Iwa, une sacré tête d’affiche. Pendant des années, Roshi avait attendu cet instant privilégié où l’occasion lui serait donné de venger la mort de son ami Keibaro, et de son élève Kazuki, et voilà que maintenant, cet occasion était là… La dernière fois, deux ans auparavant, il n’avait pas voulu se servir d’un pouvoir qu’il avait obtenu peu de temps auparavant. Mais il avait eu le temps de le perfectionner, et enfin, il était prêt à l’utiliser.

-Tu as toujours été incapable de me vaincre, Roshi, et tu ne feras pas mieux aujourd’hui, indiqua Orochimaru. Néanmoins, maintenant que tu es là, tu vas pouvoir m’être utile. En te tuant, toi et ton bijuu, j’empêcherai définitivement Akatsuki d’arriver à ses fins.

-Je n’ai rien à dire à un homme incapable de s’élever par des moyens conventionnels, rétorqua le vétéran d’Iwa.

-Moyens conventionnels ? demanda Orochimaru. Mais aucun moyen conventionnel ne peut me permettre d’atteindre mon but. Je ne peux supporter d’être limité par quelque chose comme l’espérance de vie.

-Je ne te comprends pas, Orochimaru, fit le ninja de la lave. Quel intérêt peux-tu avoir pour ça ?

-Tu ne comprends pas ? Alors, laisse-moi te montrer la puissance que j’ai pu obtenir, et que je surpasserai encore grâce à mes propres moyens.

Orochimaru mordit son doigt et posa sa main sur le sol. Un nuage de fumée blanche gigantesque apparut, que le vent souffla, dévoilant un immense serpent violet. Il était le roi de tous les serpents, le plus puissant que l’on pouvait invoquer. Il donna un coup de queue en direction du porteur du démon à quatre queues qui n’eut d’autre choix d’éviter, l’idée de parer étant particulièrement aberrante. Le ninja de la lave savait qu’il n’affrontait pas n’importe quelle créature. Son ennemi était une bête quasiment invincible pour un ninja seul… Mais le possesseur de Yonbi n’était pas seul. Il ferma les yeux, et se souvint des paroles que son maître Korai lui avait dit bien des années auparavant. Le lotus d’Iwa avait deux aspects… L’un pour ceux qui n’étaient pas des jinchurikis et l’autre pour ceux qui appartenaient à cette caste très spécial de shinobi qu’étaient les porteurs de démon. Mais pour ces derniers, il y avait deux étapes… La seconde était un rituel spécial qui comportait de grands risques, et le ninja de la lave ne se jugeait pas encore prêt pour l’accomplir. Quant à la première étape, elle était tout aussi difficile, mais il avait réussi. Cela lui avait prit des années, et même des décennies, mais il y était, tant bien que mal parvenu à la franchir, et le pouvoir qui en avait découlé lui avait donné un second souffle, ravivant en lui une flamme qu’il pensait éteinte. Il avait réussi à cacher cela à tous ceux qui le côtoyaient grâce à un genjutsu, d’une difficulté extrême qu’il ne pouvait tenir bien longtemps mais qu’il n’avait heureusement à maintenir que durant la transe des bijuus afin que personne ne puisse voir que son démon n’était plus enchainé… Mais le masque pouvait maintenant tomber.

Le chakra de Yonbi entoura Roshi qui poussa un rugissement. Il devint vite invisible aux yeux d’Orochimaru, tandis que la chaleur augmentait. Le ninja serpent vit une fumée noire jaillir de l’endroit où se trouvait le vétéran d’Iwa et s’agglutiner avant de grandir, et de s’élever haut dans le ciel pour atteindre la hauteur du serpent.

Alors, dans un rugissement terrifiant, le Yonbi en personne jaillit de la fumée noire et fit face à Manda et à son maître.








Voilà que la valeur et l'expérience font leur preuve... Des années d'entrainement ont payé pour notre ami Roshi.

Un petit com?

Au prochain chapitre.







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