Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
Version imprimable
Aller au
Sarhtorian (Masculin), le 15/10/2012
Et voilà un nouveau chapitre. Bonne lecture à tous^^.



Chapitre 35: Rupture des négociations



Naruto 33 : Rupture des négociations.


Yagura soupira quand il vit partir ses compagnons. Il se tourna vers les quatre gouverneurs du village des déserteurs. Ces derniers frémirent quand ils virent son air grave. Peut-être allait-il les accuser d’avoir manigancé la venue d’Akatsuki ? Comme eux-mêmes ignoraient que Némésis allait au village des déserteurs, c’était impossible mais ce type, le quatrième Mizukage allait-il donner un prétexte pour les tuer ? Non, c’était une bête fauve, il tuait pour le plaisir. Mais contrairement aux craintes des quatre, il leur demanda simplement de se réinstaller dans la salle de réunion, salle circulaire dont les murs blancs portaient quelques étoffes. Quand tous, les jinchurikis et les quatre gouverneurs, furent réunis dans cette salle de réunion, Yagura prit le rouleau que lui avait passé Naruto et le déplia. Puis il versa sur lui le flacon, dont le contenu était une substance rouge, du sang. Il apposa alors sa main là où le sang était versé en plus grande quantité. Un nuage de fumée fut le résultat et de ce nuage de fumée, on put voir se dégager un livre. Le jinchuriki de Sanbi prit le livre et le feuilleta. Alors il déclara qu’il avait besoin d’une demi-heure, seul avec les autres membres de son groupe et avec eux, il s’isola dans une salle voisine, pout palabrer pendant le temps qu’il avait demandé. Après une demi-heure, les jinchurikis restants revinrent s’asseoir à la table ronde. Yagura ouvrit le livre, et prit un papier, avec un crayon.

-Très bien. J’ai pris connaissance du contenu du livre que m’a passé Naruto. Grâce à ça, je suis en mesure vous donner les infos que vous souhaitez. Mais pour l’instant, commençons par le pacte d’alliance.

-Allons, fit Oto Bi, de quoi voulez-vous parlez ?

-Eh bien, fit Yagura, nous voulons passer un pacte d’alliance avec vous.

-Nous avions bien compris, lui répondit-on d’un ton quelque peu acide.

-Encore heureux, fit l’ancien Mizukage d’un ton sinistre. Je ne traite pas avec les imbéciles.

Les quatre gouverneurs se consultèrent du regard, et, sans parler entre eux, semblèrent se comprendre. Oto Bi, qui devait donc être le porte-parole des quatre, reprit la parole. Son regard était rieur, comme s’il avait trouvé quelque chose qui allait lui rapporter gros… Cette lueur d’amusement n’échappa à aucun des membres de Némésis présent dans la salle.

-Nous pouvons envisager une alliance, fit Oto, mais vous comprendrez que nous ne pouvons pas nous associer sans nous connaître un peu… Aussi, je vous demanderai de vous présenter po….

Ses mots s’étouffèrent dans sa gorge alors qu’une estafilade apparut soudainement sur sa joue. Une lame quasi-invisible, tant elle était transparente, venait de lui infliger cette légère blessure, et celui qui la tenait était l’homme aux yeux bandés et aux cheveux bleus du groupe qui regroupait les possesseurs.

-Eiji, à quoi joues-tu ? demanda Yugito.

-Je n’aime pas trop qu’on se fiche de moi, fit Eiji en dodelinant de la tête. Et quémander des informations alors qu’on n’a aucunement l’intention de s’associer avec son interlocuteur est d’une impolitesse qui vous a valu cette blessure, mon cher Oto bi.

-Mais, vous devez vous tromper. Fit Oto, nous ne sommes pas…

-Si je prononce quelques termes bien spécifiques comme : « Chef des sept épéistes », «Enfant de Kusa », «Maître du diable », ça vous dit quelque chose ?

Les gouverneurs eurent tous un mouvement de recul, ne s’attendant pas à que quelqu’un soit au courant de cela. L’information avait été dissimulée quand le pacte qui unissait leur village à l’enfant de Kusa avait été forgé et voilà qu’aujourd’hui, un inconnu complet était au courant, ce qui pouvait laisser présager que d’autres l’étaient aussi. Yagura, Shogorai et Utakata eurent un réflexe à l’entente de ces surnoms. Eux connaissaient mieux que personne cet homme aux multiples appellations, il avait été leur maitre et l’un des ninjas de Kiri les plus reconnus à travers le monde… Qui plus est, à l’heure actuelle, il était, sans qu’on ne puisse le nier, le plus puissant de tous les shinobis existants.

-Hey, Yugito, réceptacle du démon chat, on le connaît ce gars-là ? fit Bee.

-Selon nos informations, répondit l’interpellée, ce serait… un homme mystérieux.

-Oui, fit Kageshiro, il est réputé pour donner de lui une image quasi-divine, ne laissant sur son identité que des bribes bien insuffisantes. Il fait démonstration d’une toute puissance effrayante… Et peu de gens l’ont rencontré… Du moins, qui soient encore en vie.

-C’est bien beau de parler de ça, intervint Yomika, mais là, je vous rappelle qu’on a essayé de nous gruger.

-Et alors ? demanda Shogorai. Tu comptes faire quoi ? Si on s’attaque à eux, c’est LUI qui nous tombera dessus… A ce moment, c’est simple, on crèvera tous.

-Exact, autant dire qu’on n’aura aucune chance, acheva Utakata en commençant à pianoter de ses doigts sur la table. Donc, on est coincé, c’est exaspérant, vraiment exaspérant.

Autour du jinchuriki de Rokubi, le chakra commençait déjà à confluer. Généralement, Utakata ne se mêlait pas des affaires de Némésis. Il se contentait de suivre les instructions qu’on lui donnait et ça lui était bien suffisant. A l’instar du jinchuriki lambda, il ne supportait pas ses congénères humains, et en tant que ninja de Kiri, il avait été formé pour éliminer tous ceux qui lui tenaient tête. Il arrivait à supporter les autres possesseurs de Némésis, parce que ces derniers avaient vécu comme lui. En revanche, même s’il évitait tant que possible de le montrer, il avait énormément de mal à supporter le fait que des ninjas dépourvus de bijuu soient dans l’organisation, exception faite de Shogorai avec qui il avait grandi. Ses yeux orangés se plissèrent et croisèrent le regard d’Oto Bi qui déglutit. Ce dernier avait senti les pulsions meurtrières et s’était rendu compte que s’il avait d’abord eu peur de Yagura, il aurait du aussi se rappeler que le jinchuriki de Rokubi n’avait pas une réputation d’enfant de chœur.

Les yeux d’Utakata commençaient à changer de couleur. D’orange à l’origine, ils passaient au bleu lavande. Le chakra se faisait de plus en plus dense, et l’atmosphère devenait de plus en plus lourde. Comme Kegatsu avant lui, le ninja de Kiri savait manier le chakra gluant et étouffant du démon limace à six queues, et l’aura autour de lui se diffusait dans la pièce. Les quatre gouverneurs du village des déserteurs commençaient à suffoquer, de même façon que Kageshiro et Eiji. Shogorai n’était visiblement pas ciblé par le chakra qui l’épargnait, et les trois autres jinchurikis, tous ayant le stade de réceptacles parfaits, ne semblaient ressentir le chakra de Rokubi qu’ils dissipaient automatiquement… Mais la dernière membre de Némésis présente, Yomika, pour sa part, non seulement ne semblait pas affecter par le chakra, mais en plus arborait un sourire mélancolique, comme si elle se rappelait avec nostalgie de quelque chose. Elle sortit néanmoins de sa rêverie pour jeter un regard glacial de ses yeux verts au ninja qui portait le démon à six queues.

-C’est bon ? Tu as fini ? demanda-t-elle. Nous sommes ici pour négocier, pas pour menacer.

-Les négociations sont rompues, retoqua méchamment Utakata en réintégrant tout de même son chakra. On s’est fait avoir, tu l’as dit tout à l’heure. Ces hommes qui se permettent de nous tromper ne méritent qu’un châtiment.

-La mort ? demanda rhétoriquement la jeune fille du Tourbillon. Entre nous, nous n’aurons que des ennuis si nous les tuons.

-Vraiment ? Alors, demandons à celui à qui Naruto a laissé le soin de s’occuper de ces parlementaires. Hein, Yagura ?

L’ancien quatrième Mizukage se tenait les yeux fermés, concentré au possible, tout en conservant un faciès de quiétude. Il resta quelques secondes dans cet état, avant de dévoiler ses yeux d’une magnifique couleur améthyste. Dans son regard, un éclat de haine non dissimulé brillait, éclat qu’il adressa aux quatre interlocuteurs qu’il avait. De sa main droite, il fit deux mudras, suffisant pour que l’eau de l’atmosphère se rassemble en une lance d’eau. D’un mouvement de doigt, le possesseur de Sanbi envoya son arme aqueuse allé frapper une étoffe… Un ricanement se fit entendre, et l’eau tomba à terre.

-Sors de là, qui que tu sois. On ne me trompe pas…

-… Oui, je sais… Je t’ai formé pour que tu surpasses tous les autres, mon petit Yagura.

Cette voix grave, pas désagréable à l’oreille, mais menaçante, tranchante comme un rasoir, tel une lame qui fauche les vies, pétrifia les ninjas de Kiri. Toute l’animosité d’Utakata disparue tandis que la haine dans les yeux du jinchuriki de Sanbi partit pour laisser place à de la… Crainte. Les autres membres de Némésis frémirent, mais Yomika, dans un élan de folle témérité, sans se laisser troubler, envoya une épée chargée de chakra enflammé dans l’étoffe, qui s’embrasa avant de tomber pour finalement dévoiler… un mur.

-T’en a fait des tonnes, et y a un mur, mais personne n’a été dévoilé par ton Katon… Dur. Commença Bee… Non, le rythme est pas bien, pourtant, ça a du chien.

-Une technique de déplacement instantanée ? suggéra Kageshiro, pas très convaincu.

-Un clone serait plus probable, fit Yugito.

-Oh, rien de tout cela, mes bons amis de Némésis, répondit la voix d’un ton bien plus léger que celui qu’elle avait pris tout à l’heure. Je ne suis pas là, pour être franc… Mais quelques centaines de kilomètres ne sont pas suffisants pour m’empêcher de faire entendre ma voix. J’ai de bonnes cordes vocales.

-Maître, fit Yagura, sauf votre respect, votre intervention est inopportune… Vous faussez le jeu des négociations en nous intimidant par le biais de votre puissance… Enfin, ce qu’il restait des négociations.

-La situation actuelle m’y oblige, petit diablotin, répondit la voix. Tu dois être au courant de la situation géopolitique ninja, du moins, j’ose l’espérer, car en deux ans, tu as eu plus que le temps pour te mettre à jour… Mais ce n’est pas le plus important… En fait, c’est carrément mineur.

-Au rythme actuel, intervint Yugito, une guerre éclatera sous peu… Guerre où les cinq villages shinobis, Némésis et Akatsuki seront les antagonistes majeurs. Que jugez-vous plus important que ça, voix mystérieuse ?

-Allons, « Voix mystérieuse », ce n’est pas flatteur comme nom… Ou peut-être que si, on ne m’a jamais appelé comme ça. Enfin, bref, ce n’est pas le sujet. Connaissez-vous le continent portant le nom de Gueryan ? fit la voix.

-Gueryan ? demanda Kageshiro. C’est le nom du continent au nord-est du nôtre, non ?

-Et c’est une bonne réponse pour le ninja de Taki, répondit la voix. Ce continent va jouer un rôle important dans nos vies dans approximativement trois ans… Une menace bien plus terrible que celle d’Akatsuki va se présenter. A coté, le point du jour, ce sera de la gnognotte. Et, de ce fait, nos conflits de shinobi handicapent une préparation qui ne serait en aucun cas superflue.

-Où voulez-vous en venir, maître ? demanda Utakata.

-Je suis actuellement en train de prendre des mesures tout à fait exceptionnelles pour résoudre la situation actuelle chez nous. Mon influence à Kiri est largement supérieure à celle du Kage actuel, qui agira dans mon sens. Je bénéficie aussi de soutien important dans la plupart des hautes sphères de chaque village ninja… Dans Akatsuki, j’ai envoyé un camarade et il devrait se débrouiller… Même dans Némésis, je sais que vous trois, mes élèves, vous irez dans mon sens, car vous connaissez la justesse de mes décisions… Et vous savez que je suis capable de vous battre avec un petit doigt.

-Et qu’attendez-vous de Némésis ? Fit Killer Bee. Du bourreau vous voulez faire l’office ?

-En aucun cas, je ne cherche à vous éliminer, répondit la voix. En revanche, je sais que vous possédez de nombreux éléments d’une grande force… Et je sais que vous avez rallié à vous les villages de Kusa et de Taki. Je veux donc que nous œuvrions ensemble…

-Mais…c’est impossible, fit Yagura. Vous nous demandez d’écraser notre ressentiment pour les villages qui nous ont…

-Qui vous ont accordé votre puissance et les mauvais traitements qui vont avec, petit diablotin. Oui, je veux que vous oubliiez, du moins l’espace de quelques années, cette rancœur qui vous déchire et qui vous ronge. Vous savez parfaitement que votre vengeance vous donnera piètre satisfaction si vous devez vous faire écraser par une nouvelle menace après…. Je vous demande de réfléchir à cela.

-Qu’est-ce qui vous permet de dire ça? fit Yugito.

-Je vous juge suffisamment intelligent pour savoir que la mort n’est pas l’option la plus recommandable…Même s’il n’est pas toujours très fin, je sais le petit diablotin l’est en tout cas, et il en va de même pour Uta-kun et Shogi. Votre mouvement manque déjà de buts, et d’organisation, alors…

-Pourtant, c’est simple, nous voulons nous venger, fit Utakata. Et arrêter de nous donner ces surnoms. Nous ne sommes plus des enfants.

-Pour moi, vous êtes toujours des petites germes fragiles, fit la voix. Quant à votre projet, je l’ai bien compris… Mais premièrement, comment ? Par l’élimination totale ? Ridicule, il vous faudrait écraser par la force brute l’ensemble des cinq villages. Même neufs jinchurikis et une dizaine de villages de moindre envergure ne saurait réussir, et vous n’avez qu’un cinquième du nombre de villages requis. De plus, les survivants, surtout les enfants, vous poursuivront si vous procédez ainsi, et vous auriez encore plus d’ennemis. Quoi d’autre comme méthode ? Par un renversement du pouvoir ? Ceux qui ont ordonné la transformation en jinchurikis ne sont, pour la plupart, plus de ce monde, et le pouvoir en place est trop bien établi.
Et après ? Quand bien même vous réussirez tout cela... que feriez-vous ? Vous vivrez tranquillement dans une pseudo-paix instaurée par la terreur que vous inspirez aux peuplades ? Soyons sérieux, j’arrive à l’être ces derniers temps, une simple volonté de vengeance ne vous mènera pas loin et le pire, c’est que vous en êtes parfaitement conscient. Je vous ai observé… Sur neuf jinchurikis, les deux d’Iwa n’attaqueront pas leur village natal, tant ils sont accrochés à la volonté de préserver le travail de ceux qui sont mort pour sa gloire, et qui ont fait partie de leurs seuls amis… Celle de Taki n’a aucune raison particulière de s’en prendre à un autre village. Celui de Suna et celui de Konoha ont cette volonté de revanche, mais ils vieilliront vite quand la guerre éclatera et ils verront que leur but est illusoire. Vous deux de Kiri, vous savez que vous me trouverez sur votre chemin, et cela suffit à vous en dissuader. Et pour Kumo, je sais que Killer Bee est le frère adoré du Kage et ça m’étonnerait qu’il s’oppose à lui. D’ailleurs, vous deux, qui venez du village des nuages, avez surtout déserté pour un surplus de liberté. Donc, vos projets sont peu viables…

-Mais, le monde est contre nous, et nous lutterons jusqu’à la mort tout de même, rétorqua Yagura buté. Par ailleurs, tout ce que vous dites est bien beau… Mais il y a une grosse faille. L’humain est changeant, et ce qui est vrai aujourd’hui peut être erroné demain. Et… je viens de dire une absurdité… Le monde n’est pas ligué contre nous. Il en existe encore un certain nombre, de ces hommes qui n’attendent que des gens de notre trempe pour les mener plus haut qu’ils ne pourront jamais aller seuls.

-Oh oui, je le sais parfaitement… Et vous êtes du genre à changer le destin du monde et des gens. Peut-être que ce que je viens de dire sera inexact parce que votre volonté sera plus forte que tout cela. Mais, je tenais à vous avertir. Je pense en outre que nous nous reverrons… Enfin que nous nous verrons, bientôt et cette fois là, j’apparaitrai en personne… Mais attention, n’oubliez pas une chose très importante : je ne signerai pas d’autographe… Enfin, je veux dire que je ne serais peut-être pas votre allié. Sinon, évitez de passer par le pays du Givre… Il y fait très froid en cette saison.

La voix s’éteignit, laissant une sorte de froid dans la salle.

-Mais c’est qui ce type loufoque ? demanda Kageshiro.

-Il a toujours été comme ça, répondit Shogorai. Il a son caractère. Mais ce n’est pas le problème. Je pense que c’est fini.

-Effectivement, renchérit Utakata. Plus question d’entreprendre la moindre négociation maintenant.

-Oui, les pourparlers sont un échec, acquiesça Yagura. Et Dieu sait si je n’aime pas les échecs… A plus forte raison les miens.

Il s’interrompit avant de regarder les quatre gouverneurs.

-Je n’oublie pas que vous avez voulu nous extorquer des informations, déserteurs, reprit-il. Priez donc pour ne pas être en face de moi à l’avenir.

L’ancien Yondaime Mizukage se leva, et partit, suivi rapidement de l’ensemble des membres de Némésis… Ils avaient tous bien compris que continuer le dialogue seraient une perte de temps, compte tenu du discours sans appel que leur avait tenu la mystérieuse voix du maître de Yagura, d’Utakata et de Shogorai. Et ils ne leur restaient plus qu’à attendre le retour de leurs coéquipiers, partis affrontés de puissants adversaires, en la personne de ninjas d’Akatsuki. Ils passèrent outre la foule qui s’était massé devant le lieu où se trouvaient leurs chefs. Cette même foule se scinda en deux pour les laisser passer. L’aura meurtrière qui entourait les jinchurikis de Kiri, le sourire sinistre révélant les dents pointues de l’épéiste du brouillard, et les regards sévères des deux femmes faisaient baisser les yeux des gens, qui ne souhaitaient plus que voir s’éloigner le plus vite possible cette organisation qui s’appelait Némésis. Pour leur part, Eiji, Kageshiro et Bee ne semblaient pas en colère. Le premier car il savait que ça ne marcherait pas, étant au courant des liens qui unissaient le village des déserteurs à l’enfant de Kusa. Le deuxième car il avait d’autre pensées en tête. Le troisième, enfin, car il ne se souciait pas de ce genre de détail, préférant se concentrer sur ses rimes.

Les shinobis partirent hors du village, remontant le défilé rocheux en sens inverse. Le grondement des rumeurs des villageois commencèrent à arriver à leur oreilles, toutes entremêlées de manière trop importantes pour pouvoir déceler ne serais-ce qu’un seul mot. Ce n’était donc qu’une sorte de bourdonnement massif et dérangeant qui était audible. Néanmoins, un rugissement du possesseur de Sanbi, qui cria bien haut sa rage de telle manière qu’elle résonne dans le défilé, coupa court à ce bruit. La colère, la haine, l’envie d’arracher la vie, la volonté de dépecer la première créature vivante qui tomberait sous sa main, quelle qu’elle fut. Voilà ce qui se passait dans l’esprit et le cœur du porteur du démon à trois queues. Néanmoins, il ne dirigea pas cette colère vers ceux qui l’entouraient. Le temps où il se serait servi de ses camarades pour épancher ses pulsions était révolu et ce, définitivement.

La sortie du défilé rocheux arriva alors à portée de vue. Le jinchuriki de Rokubi avait marché un peu plus lentement que les autres pour finalement se retrouver à cinq mètres du groupe. Il se retourna pour jeter un dernier regard à ce long couloir naturel de pierre, encadré par deux montagnes gigantesque qui assombrissait un peu le corridor. Il eut un sourire avant de porter à sa bouche son appareil spécial à faire des bulles, et souffla dedans. Des bulles d’eau savonneuses en sortirent, saturées de chakra et se dirigèrent lentement vers le village des déserteurs. Utakata eut un petit ricanement. Il ne comptait pas laisser ceux qui avaient tenter de leur porter préjudice s’en tirer à si bon compte… Bien loin de là. Quand Némésis serait réunie et se serait éloignée, les bulles enfleraient et exploseraient, causant des éboulis, voire même avec un peu de chance quelques dégâts dans le village…. Ce n’était rien de bien méchant, mais ça soulagerait au moins un peu sa colère.

Le groupe arriva finalement en dehors du passage, et déboucha sur les plaines rocheuses de Tsuchi no Kuni. Là, ils s’arrêtèrent, n’ayant de toute façon pas d’autres choses à faire, et s’installèrent sur les rochers qui sortaient de terre. Leur mission avait été de parlementer, et cela avait mal tourné. Némésis avait perdu un temps précieux, car peu à peu, plus le temps passait, plus les villages shinobis se préparaient au combat. Tous savaient, à l’exception peut-être de Kumo, que les jinchurikis s’en étaient allés de leur village. Et que ces mêmes jinchurikis tenteraient tôt ou tard quelque chose. Tel était le lot des porteurs du démon. On les avait fait naître pour qu’ils vivent dans la haine et le sang… C’était donc dans la haine et le sang qu’ils allaient se venger, à n’en point douter. Mais pour cela, Némésis avait besoin de force, et d’hommes, ce dont elle manquait crucialement, et tous ses membres le savaient. De la même façon qu’ils savaient que dans quelques mois, le temps de la guerre reviendrait. Pour le moment, en tout cas, les shinobis ne pouvaient que se plaindre de ce qui s’était passé.

-Génial, fit Kageshiro, c’est un échec total.

-Attends que Naruto revienne, fit Killer Bee, il va faire des siennes.

-On a joué de malchance, fit Utakata, comment pouvait-on savoir que notre maître contrôlait ce village ? Si nous l’avions su, nous n’y aurions pas posé un pied… C’est exaspérant.

-Plus que ça, j’ai été humilié, fit l’ancien Mizukage.

-Ah oui, fit Yomika en souriant, je ne savais pas qu’on t’appelait « Petit diablotin ».

Le regard de Yagura en disait long sur ce qu’il avait envie de faire subir à la kunoichi du tourbillon.

-Elle a raison, rajouta Yugito, pour une personne aussi redoutable, tu as un surnom très affectueux.

Une veine apparut sur la tempe du jeune homme aux yeux améthyste et une aura de fureur à peine contenue sembla l’entourer. Un tentacule de Hachibi s’enroula autour de son corps paralysant ses bras, en même temps que le chakra de Rokubi, qui avait la particularité d’être excessivement gluant recouvrait tout la partie inférieure de son corps, à partir du nombril. Il ferma les yeux et inspira profondément, puis se décontracta, évacuant sa colère et un peu du stress qui s’était emparé de lui.

-Faut se calmer, ou on va te rétamer, fit Killer Bee en sortant son carnet à rime et en rajoutant pour lui-même alors qu’il écrivait : l’abeille qui pique, te paralyse, et sans un tic, t’électrolyse.

-Electrolyse ? intervint Yomika. Mais ça n’a aucun sens dans ta phrase.

-Laisse, fit Yugito comme toujours habituée aux délires rythmiques de Killer Bee, il change le sens des mots pour que ça colle à ses rimes.

-Bien, fit Yagura, mais vous pouvez me relâcher maintenant ?

Kageshiro leva un œil soupçonneux sur le Yondaime Mizukage et croisa son regard. Il trembla en voyant l’éclat de ceux-ci. L’immobilisé partit dans un rire moqueur.

-As-tu peur de moi, Kageshiro ?

-Bien sur, fit l’interpellé. Je n’oublie pas ce pourquoi tu es devenu célèbre… En plus, tu es bien plus fort que toi.

-Je sais, je sais, souffla Yagura avant de s’adresser à ses geôliers. Bon, ça vous arracherait les yeux de me libérer ?

-Ah oui, fit Utakata qui ne pensait déjà plus à cela.

Le chakra de Rokubi se dissipa, pendant que l’étreinte du tentacule d’Hachibi s’ôtait. Yagura eut un sourire et bougea les bras pour profiter de la liberté de mouvement retrouvée. Pendant ce temps, Yugito se tourna vers Eiji qui ne disait rien et s’approcha de lui.

-Et toi ? Comment savais-tu que le village des déserteurs avait déjà un pacte d’alliance avec l’enfant de Kusa ?

-Eh bien, en fait, c’est très simple, fit Eiji d’un ton monocorde. J’ai remarqué que les quatre gouverneurs semblaient un peu trop contents de notre proposition. J’ai donc supposé qu’ils avaient déjà un allié, et qu’ils pourraient obtenir ses faveurs en lui donnant des informations nous concernant… J’ai donc réagi en y allant au bluff, et ça n’a pas raté.

-Bien sur, répondit Yugito. Et bien évidemment, dans ton bluff, tu as comme par hasard deviné l’identité de leur allié.

-Disons que chacun a des choses à cacher, répliqua l’homme aux cheveux bleu. Mais dis-moi, aurais-je entendu comme une nuance de reproche dans ta voix ? Me soupçonnerais-tu de quelque chose ?

-Soupçonner…. Voyons, la confiance règne dans Némésis, répondit Yugito. Tu as du le voir, ça ne peut pas se rater.

-Ce qui a raté, ce sont les négociations, intervint Shogorai. Et ça m’énerve…. Si seulement on pouvait être attaqué maintenant, j’ai particulièrement envie de trancher quelqu’un.

Shogorai dégaina une de ses épées et fit quelques moulinets avec, fendant l’air de sa lame. Le sabre suintait de chakra et dégageait des ondes tranchantes qui lacéraient le sol férocement. Le vent devenait de plus en plus violent qu’en l’épéiste de Kiri arrêta de faire tournoyer son arme pour donner un grand coup avec dans le sol qui s’ouvrit littéralement sous le choc, le chakra futon, qu’avait ainsi éjecté Shogorai, tranchant tout sur son passage.

-De toute façon, fit Yugito en ne faisant pas attention à ce que faisait le bretteur, maintenant, il ne reste plus qu’à attendre… En espérant qu’ils ne soient pas trop longs, et qu’ils ne se soient pas fait vaincre.

-Heureusement que la confiance règne, railla Eiji, où en serait-on sans ça ?

La kunoichi porteuse de Nibi l’ignora et se tut pendant que les discussions commençaient à germer. Les ninjas de Némésis continuèrent leur dialogue pendant leur attente qui ne fut pas si longue que ça, excédant tout au plus les trois-quarts d’heure. Au bout de cette attente, ils virent arriver vers eux les deux groupes qui n’en formaient plus qu’un. Némésis fut ainsi réunie, ou presque puisqu’il manquait tout de même Sanshiryu. Les regards de Naruto et de Yagura se croisèrent, et ce dernier lut de l’incompréhension dans les yeux bleus du ninja renard. Il ferma les yeux et respira. Quand il rouvrit les yeux, le chef de Némésis se trouvait juste devant lui, et arborait les yeux rouges de Kyubi.

-Yagura, je t’avais donné l’ordre de mener des négociations. Pourquoi n’es-tu pas en train de continuer les palabres ?

-De un, pas la peine de me faire ces yeux là, ça ne m’impressionne pas le moins du monde, fit le susnommé, de deux, les pourparlers ont échoué car le village des déserteurs a essayé de nous avoir.

-Comment ça ? demanda Gaara.

-Ils étaient déjà allié à quelqu’un d’autre, renseigna Shogorai. Mais Eiji était au courant, et donc…Attends une seconde. Si tu étais au courant, pourquoi ne l’as-tu pas dit plus tôt ? Ca nous aurait épargné le chemin.

-Eh bien, si tu crois que j’ai eu le temps avec toutes les péripéties que l’on vit, répondit Eiji. Mais, c’est vrai que j’aurai du….

-Ce n’est pas important, le coupa Naruto. Même si les échanges ont échoué, même si c’est énervant, ce n’est pas grave outre-mesure. Par ailleurs, ce que nous avons obtenu de notre coté est largement plus intéressant à mes yeux. Nous avons capturé Sasori du sable rouge, le membre d’Akatsuki que je poursuivai, et il va pouvoir nous renseigner sur Orochimaru…

-Le dragon n’est plus là, fit Killer Bee. De ses gonds, il s’extirpa ?

-On peut dire ça, fit Naruto. Il ne fait plus partie de Némésis, il nous a trahis. Je dirais même plus : les trois dragons mortels ont quitté le cartel.

Killer Bee eut un sourire dévoilant ses dents. Le reste de Némésis paraissait étonné. Etonné que leur chef n’ait pas l’air inquiet devant la désertion d’un de leurs rares membres. Pourtant le danger était manifeste et Kageshiro s’avança.

-Mais…Pourquoi est-il parti ? demanda-t-il. Et surtout, n’est-ce pas un peu dangereux pour Némésis? Il sait tout ce qu’il y a savoir sur nous.

-Nous sommes d’accord, répondit le ninja renard. Et je ne suis pas spécialement content de ce départ. Mais… Peu importe. Nous n’y pouvons rien, et c’est une décision de notre doyen, n’est-ce pas, Roshi ?

-Hm, j’étais aussi d’accord, intervint Han.

-En fait, il n’y a que moi qui étais contre, ajouta Thosvorn. Mais, il est trop tard, maintenant.

-Tout à fait, acquiesça le porteur de Kyubi. Pour l’instant, il nous faut rester uni, mes amis. Ne perdons notre temps en querelle, ou sinon, nous mourrons tous.

-Quelle prédiction sinistre, fit Utakata. Enfin, tu as raison, j’imagine. C’en serait presque exaspérant.

-Bon, quel est notre prochain objectif ? demanda Yugito. Puisque nous voulons le soutien des petits villages, j’imagine que l’on va aller à Ame.

-Oui, mais pas aujourd’hui, fit Naruto. Ce n’est pas encore à l’ordre du jour. Je vais plutôt interroger Sasori. On avisera ensuite. Gaara, s’il te plait.

Le possesseur d’Ichibi opina du chef, et fit un geste. Un nuage de sable, resté à l’égard du groupe, s’approcha. Sur lui se trouvait Sasori, le shinobi marionnettiste d’Akatsuki. Ce dernier ne pouvait bouger, entravé qu’il était par le sable, mais ses yeux lançaient des éclairs qui n’inquiétèrent pas plus que ça le chef de Némésis. L’humiliation qu’il subissait ne plaisait pas du tout à l’ancien ninja de Suna.

-Gaara, Han, érigez autour de moi deux dômes. Un de vapeur et un de sable. D’abord, celui de sable, puis celui de vapeur. Thosvorn, Thosbald, Yomika, vous resterez entre les deux dômes, prêt à intervenir si je vous appelle, d’accord ?

-Pas très prudent, intervint Killer Bee. Tu vas te casser les dents.

-Pas d’inquiétude, je suis sur qu’il tient à la vie et qu’il a conscience qu’il n’en sortira pas vivant s’il devait me tuer.

-Ce n’est pas faux, fit Yagura avec un sourire sinistre.

Naruto fit un signe de tête, et s’avança avec le nuage de sable à une dizaine de mètre du groupe. Gaara leva les mains, et du sol jaillirent des trombes de sables qui formèrent un dôme qui entoura le chef de Némésis et le ninja d’Akatsuki. Puis la fratrie du tourbillon s’avança de cinq mètres vers le dôme de sable, et Han en créa un de vapeur qui les entoura complètement. Seuls restaient à l’extérieur, Shogorai, Kageshiro, Eiji ainsi que les huit jinchurikis.

-Et on fait quoi, maintenant ? demanda Kageshiro.

-On attend, répondirent d’une même voix les autres membres du groupe.

A l’intérieur du dôme du sable, Naruto s’était assis en tailleur devant Sasori. Le ninja d’Akatsuki était fermement attaché. Autour des deux shinobis, l’immense dôme de sable, dressé par le possesseur d’Ichibi, était l’assurance pour le ninja renard de sortir vivant d’ici quoi qu’il arrive. Le porteur de Kyuby avait toujours sa figure dissimulée par un assemblage de vêtements. Au dessus des yeux, un bandana noir retenait et cachait ses cheveux blonds, tandis qu’au niveau du nez, et se prolongeant jusqu’au menton, un masque de même couleur dissimulait la bouche et les marques qu’avait l’ancien ninja de Konoha sur les joues. Ses yeux étaient donc les seuls parties véritablement visibles de son visage, et, habituellement bleus, ils avaient viré au rouge sang durant l’échange de regard qui avait opposé les deux shinobis.

Naruto avait sorti son sabre, et faisait passer ses doigts gantés sur la lame blanche, manquant parfois de les trancher. Le ninja marionnettiste le regardait faire sans faire preuve d’un quelconque trouble, et il réagit à peine quand le sabre se planta dans son épaule gauche. Il ne sentit aucune douleur, ou plutôt il n’était pas en mesure d’en ressentir, et ceci même quand l’épée ressortit. Le ninja renard retira son masque, dévoilant sa bouche dont les dents brillèrent étrangement. Portant à ses lèvres la lame de sa lame, il passa sa langue dessus, comme aurait pu le faire Orochimaru, mais ce que n’aurait pas fait ce dernier, et que fit Naruto, ce fut mordre la lame à pleine dents avant de l’enlever de sa bouche et de planter le sabre de fer dans le sol.

-Ragoutant, fit ironiquement Sasori, c’est sensé me faire peur ?

-Pas de sang sur le sabre, fit Naruto sans répondre à la question. Tu es spécial, non ?

-Tu n’es pas pareil que la dernière fois.

Un sourire carnassier se dessina sur les lèvres du possesseur de Kyubi. Le ninja d’Akatsuki ne reconnaissait pas le ninja qu’il avait affronté moins de deux heures auparavant. Celui qu’il avait devant lui dégageait une bestialité à peine retenue, semblant retenir une puissance effroyable.

-Le masque que j’ai retiré est un peu…comment dire… un sceau qui bride une partie de ma puissance, et de ma personnalité réelle.

-Tu n’es donc pas qu’un simple gamin avec de trop grandes ambitions… A quel niveau es-tu ?

Un ricanement sardonique s’échappa de la bouche Naruto. Ricanement un peu rocailleux, pour l’adolescent de quinze ans qu’était le jinchuriki de Kyubi, qui s’arrêta quand les yeux de ce dernier reprirent leur couleur bleuté. Le chef de Némésis remit son masque, et jeta un regard à son interlocuteur, en croisant les bras. Il semblait bien moins enclin à la violence quand son sceau était en place, et Sasori se recommanda pour l’avenir de bien veiller à ne pas le laisser l’enlever quand ils s’affronteraient de nouveau. L’ancien ninja de Konoha étira son bras et fit craquer ses phalanges avant de se concentrer sur le ninja marionnettiste et de répondre à sa question.

-Tu n’as pas besoin de le savoir. Réponds-moi plutôt. Que peux-tu nous dire sur le lieu où se terre Orochimaru ?

-Je n’en sais rien, répondit Sasori d’un ton dénué de sentiment.

-Entendons-nous. Pour l’instant, tu es en vie parce que tu m’as dit que tu pourrais m’apporter des informations. Si tu as voulu feinter, tu vas t’en mordre les doigts.

-Dans quelques jours, je dois retrouver l’un de mes espions… Il me suffira de demander où est ce maudit reptile, si tu veux tout savoir, informa le ninja marionnettiste d’un ton morne.

-Il fallait le dire tout de suite. Tu vas nous conduire, mon groupe et moi, à ton lieu de rendez-vous. Tu n’as pas intérêt à essayer de me doubler.

-Rassure-toi, la seule chose qui me fait envie en ce moment, c’est d’éliminer le Serpent de Konoha. Si c’est votre but à vous aussi, je serais presque prêt à collaborer de bon cœur.

Naruto eut de nouveau un sourire carnassier, caché cette fois-ci par son masque, et eut un léger rire. Mais il acquiesça d’un mouvement de tête, et il s’étira un peu avant de reprendre.

-Alors, où est-ce rendez-vous avec ton espion ?

-Dans le pays de l’herbe, sur le pont du Ciel et de la Terre…

-Très bien. Je vais te faire confiance…. Mais d’abord, THOSBALD.

Le susnommé entendit la voix de son ami de l’autre coté du dôme de sable, et il perça celui-ci de son épée pour pouvoir entrer. Une fois qu’il y eut pénétré, le sable résorba le trou de l’entrée pour recréer un dôme clôt. Le ninja du Tourbillon ne s’en soucia pas et s’avança, ses yeux verts comme ceux de Thosvorn, l’un de ses triplés, brillaient d’intelligence. Il n’avait, semblait-il, aucune séquelle de la blessure que lui avait infligée la limaille de fer du Sandaime Kazekage. Aux yeux de Sasori, ce n’était pas normal, et il jeta un regard à l’endroit d’où la mort aurait du se propager dans le corps du ninja du Tourbillon. Ce dernier avait recousu ses vêtements, et avait caché le lieu de la blessure. Mais il suivit le regard du ninja marionnettiste et eut un sourire. Ce dernier s’effaça quand le ninja tout de blanc vêtu croisa le regard du possesseur de Kyubi. Ses pupilles n’avaient plus cette couleur rouge qu’elles prenaient quand le ninja renard utilisait le pouvoir de son bijuu, mais leur couleur habituelle était un bleu véritablement glacé, à un tel point que Thosbald en frissonna.

Pendant les deux ans qui avaient précédés la réunion de Némésis, il avait vécu avec son frère, sa sœur, et Naruto. Et il était un des seuls qui pouvaient mesurer l’exacte puissance que possédait l’ancien ninja de Konoha actuellement ainsi que son caractère véritable. Ce qu’il en savait lui suffisait pour deviner ce qui se serait passé si le ninja renard avait pu enlever son masque pour combattre. Mais ce n’était sans doute pas pour ça que ce dernier l’avait appelé. Il lança donc un regard interrogateur au possesseur du démon à neuf queues.

-J’ai besoin de tes compétences et de tes techniques de lecture d’esprit, fit le chef de Némésis.

-A tes ordres, fit le ninja du tourbillon en faisant un semblant de garde à vous.

-Ainsi, tu ne maîtrises pas que la forme du chakra, fit Sasori.

-Tu pourrais sans doute trouver des façons plus subtiles de découvrir mes pouvoirs, répondit Thosbald. Mais je ne suis pas un homme qui garde ses capacités secrètes. A Thosvorn, mon frère, l’art de tous les éléments. A moi, les arts ninjas où le contrôle du chakra est primordial, tel que les sceaux, la guérison ou encore mes techniques défensives. A Yomika, ma sœur, les techniques secrètes.

-Tu parles trop, Thosbald, reprocha Naruto.

-Tu crois ? demanda le ninja du tourbillon en tendant une main vers le crâne de Sasori.

Entre les deux dômes, Yomika et Thosvorn attendait. L’une lisait un parchemin où étaient noté des glyphes abscons, tandis que l’autre se plongeait dans la lecture de la ‘’Stratégie de Batifolage’’, ouvrage largement moins utile que ce que contenait le rouleau, mais néanmoins très apprécié par le ninja du tourbillon. Ce dernier parcourait les pages lentement, profitant bien de sa lecture pour bien s’imprégner de son contenu. Il s’appuyait contre le dôme de sable, et ainsi, confortablement installé, il pouvait lire sans se préoccuper de ce qui l’entourait. C’était un choix, mais une chose était certaine. S’il ne s’était pas autant intéressé à son livre, Thosvorn ne serait surement pas tombé à la renverse quand le sable dans son dos se dissipa. Quand il se releva, Naruto et Thosbald se tenait devant lui.

-Vous ne pouvez pas faire attention ? demanda-t-il.

-J’allais te dire la même chose, rétorqua Naruto avant de crier à l’intention des ninjas à l’extérieur. HAN, ENLEVE LE DOME DE VAPEUR, S’IL TE PLAIT.

Dès que ces paroles furent prononcées, ce qui entourait Naruto et la fratrie du tourbillon disparut. Les ninjas de Némésis apparurent à leur vue, et s’approchèrent. Le possesseur de Kyubi montra du doigt le dôme de sable.

-Gaara, attache Sasori. On part dès que c’est fait.

-Hm, et où va-t-on ? demanda Han.

-Et surtout, que va-t-on y faire ? compléta Fuu.

-On va s’occuper d’Orochimaru, clama Naruto d’un ton presque joyeux. Suivez-moi tous. Direction le pays de l’herbe, et le pont de la Terre et du Ciel.

***

Pendant ce temps-là, très loin de Némésis, dans le pays du feu, un homme roux se trouvait dans une auberge. Plus précisément, dans la salle à manger de cette auberge qui était à demi remplie, et qui faisait à peu près vingt mètres de long pour autant de large. Elle était parsemée de tables plus ou moins grandes autour desquelles des gens ripaillaient gaiement. Quant à l’homme, il tenait à la main une affiche sur laquelle était collée la photo d’un individu. Sous cette image, il était noté un nombre à cinq chiffres, soit la récompense offerte pour la capture du criminel. C’était un avis de recherche, et l’homme aux cheveux roux, un chasseur de prime. Il mangeait tranquillement un bol de riz en réfléchissant à la manière dont il pourrait dénicher sa cible quand il entendit une voix qu’il avait déjà entendu derrière lui.

-E s-tu bien Hanzo Kozaji ?

La bouche pleine, le rouquin se tourna vers la personne qui avait parlé. Son geste était un aveu,car s’il n’avait pas été l’homme susnommé, il n’aurait pas su que c’était à lui qu’on parlait. Il le comprit en même temps qu’il avala ce qu’il avait en bouche. Devant lui, quatre personnes, toutes vêtues de kimono noir et de haori blanc, et l’une d’elle, la personne qui avait parlé, s’avança pour se faire reconnaître. Le dénommé Hanzo écarquilla les yeux, qu’il avait vert pâle.

- Ca alors, ce n’est pas croyable. Sanmen Kyou, c’est toi ? fit Hanzo, particulièrement surpris de voir une personne qu’il pensait morte.

-Exact, camarade, répondit Sanmen. Je vois que tu as survécu après l’attaque de cette organisation à Kusa.

-Pur coup de chance, mon adversaire a accepté de m’épargner. Et toi ?

-Le mien a utilisé une technique qui m’a éjecté de la tour. Mais ce n’est pas pour parler de ça que je veux m’entretenir avec toi.

-Alors, c’est pour quoi ? Je ne suis plus qu’un simple chasseur de prime sans passé maintenant.

-Triste déchéance pour le rejeton du troisième Kazekage.

Sanmen n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait qu’il se retrouva collé contre le mur, une lame sur la gorge. Ses paroles avaient, selon toute vraisemblance, profondément déplu à Hanzo. Dans les yeux de celui-ci, la colère était visible, et son aura laissait transparaitre ses intentions de meurtre. L’arme qu’il avait entre les mains, un kunai, se modifia, devenant plus fine d’un coté et s’allongeant de l’autre. Elle atteint bientôt la peau du cou de Sanmen, qui ne broncha pas, malgré la douleur qui commençait à se faire ressentir.

-Avant que je ne te perce le cou, demanda Hanzo, dis-moi comment tu as appris pour mon ascendance. C’est un secret absolu censé être détenu par quelques hauts gradés de Suna.

-Disons que ça fait partie des avantages de faire partie…d’Akuma.

-Akuma ? demanda le rouquin qui ne dissimula pas sa surprise.Tu parles de cette organisation composé de shinobis de tous les pays ?

-Composé de la fine fleur des shinobis de tous les pays pour être précis, rectifia Sanmen. Oui, effectivement, je parle de ça… Maintenant lâche-moi et écoute ma proposition. Ou tue-moi si tu en as envie. Mais dans ce dernier cas, je ne peux pas te garantir que tu verras demain se lever.

Il se sentit reposer au sol et la lame se retira du peu de chair qu’elle avait transpercé. Sanmen eut un sourire et fit un signe. Ceux qui l’accompagnaient se placèrent à ses cotés. En l’incluant, ils étaient quatre, soit autant de personnes dont Hanzo devrait se défaire pour survivre. Car il se doutait bien que si Akuma était venu le voir c’était pour l’éliminer… Mais pourquoi ne l’avait pas déjà fait d’ailleurs ?

-Ne t’inquiète pas, reprit Sanmen, notre but n’est pas celui que tu crois. Juste une question, connais-tu le nom de Soda Teru ?

-Absolument pas. Répondit Hanzo sans hésitation. Jamais entendu parler de ce gus.

-Il faisait parti d’Akuma, et était infiltré, comme moi, dans Akatsuki. Malheureusement, il a échoué dans une mission jugée importante par ceux d’Akatsuki, et il a été exécuté par l’un d’entre eux.

-Si tu penses que c’est moi qui l’ai assassiné, je…

-Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. En fait, sa mort libère une place parmi les rangs d’Akuma, et connaissant tes pouvoirs, je me suis dit que tu ferais un candidat idéal.

-...

-Tu es sceptique ? demanda une jeune femme aux yeux vides de toute pupille, et à la longue chevelure. Tu ne sais donc pas que c’est un grand honneur qui t’est accordé ?

-Ne sois pas impatiente, Hinata, fit Sanmen, laisse-lui le temps de réfléchir.

-Pour tout avouer, pensa Hanzo en se grattant les cheveux, je ne sais pas. Autant je n’ai pas spécialement de raison qui m’empêche de faire ce job, autant j’aimerai savoir ce que j’ai à y gagner.

-C’est légitime ! Alors, donc, l’absolution de tous tes crimes passés, y compris l’affaire Kusa. Une paye plus qu’acceptable, une liberté de mouvement quasi-exhaustive, du moment que tu suis le groupe. Bien sur, nous avons toutes les autorisations pour accéder à tous les types d’archives, et pour entrer dans n’importe quel village.

-Dis donc, elle me semble un peu trop bien ta proposition. Quels sont les inconvénients ?

-Eh bien, nous devons affronter des ennemis très puissants. Akatsuki en premier lieu, bien sur, mais aussi Orochimaru. Et puis, cette mystérieuse organisation menée par ce Naruto Uzumaki qui commence à prendre de l’ampleur. En outre, si on trahit Akuma, on est exécuté sans jugement, et pour quitter l’unité, à moins d’une blessure t’empêchant de combattre sur un très long terme, il faut entamer une procédure qui doit durer à peu près quinze ans. A partir de soixante ans, tu pourras néanmoins quitter l’organisation à ta guise.

-En somme, c’est quasiment un contrat à « vie de ninja » que tu me proposes, résuma Hanzo. Tant que l’on est un shinobi, on ne peut plus sortir de l’organisation.

-En somme, c’est ça, confirma Sanmen. Nous sommes un peu pris par le temps. Peux-tu me donner ta réponse ?

-Une dernière question. Pourquoi moi ? Pourquoi te donner tant de mal pour retrouver un shinobi qui était un sous-fifre d’Akatsuki ?

-Tu es le fils du troisième Kazekage, et tu maîtrise le Kinton. En plus, tu n’es pas le toutou d’un des Kages… Tu es un candidat idéal pour nous.

-Tss, ça t’arrangerait bien que je vienne en gros. Je suis prêt à accepter. Au moins ton unité aura bien cinq membres.

-Il n’y a que sept membres dans tout Akuma d’ordinaire. Moi, toi, si tu acceptes, les trois qui m’accompagnent, et notre chef, ainsi qu’un dernier membre qui est actuellement en mission, informa Sanmen. Nous ne sommes pas vraiment nombreux, mais nous sommes d’une efficacité redoutable. On a du mal à tenir le rythme habituel, maintenant qu’on a perdu un membre, mais…

-Mais maintenant, tout va s’arranger car Akuma a trouvé un septième membre, compléta Hanzo.

Sanmen sourit. Il avait bien mené sa négociation. Akuma pouvait maintenant compter sur un nouveau membre, et pas des moindres. Ses pouvoirs étaient quasi-uniques, et il était fort, d’une force qui allait bien leur être utile dans la mission qui les attendait. Les autres membres d’Akuma qui avaient assistés au dialogue échangèrent des sourires et des poignées de mains entre eux et avec le nouveau venu… Hanzo connaissait Sanmen, et il connaissait le nom de la jeune femme qui devait, au vu de ces yeux, appartenir au clan Hyuga de Konoha, mais des deux autres, il ne savait rien. Néanmoins, il finirait bien par savoir quelque chose tôt ou tard vu qu’il allait voyager avec eux pendant un bout de temps.

Après deux bouteilles de vin écoulées, Sanmen demanda l’attention de ses hommes. Il était visiblement le meneur du groupe. Bien qu’étant en fait assez introverti de nature, il avait su devenir plus loquace et était maintenant une véritable machine à recruter des gens, ce qui lui était d’une utilité peu commune. Il avait acquis le gout du verbe et il savait séduire ceux avec qui il parlait… Et c’est pour ça que ceux sous son commandement n’hésitaient pas à suivre ses ordres. C’était une qualité importante et c’était grâce à cette dernière qu’il était le coordinateur des actions de l’unité Akuma, une unité spéciale créé il y avait une dizaine d’années par un homme tout aussi spécial.

-Alors, fit-il, d’après nos renseignements, nous savons où se trouve notre cible, Sasuke Uchiha. Vraisemblablement dans le pays des herbes, tout près de Kusa. D’après un de nos espions, Kabuto Yakushi aurait un lien avec Akatsuki et espionnerait pour son compte Orochimaru. Mais on sait aussi qu’il a l’intention de trahir le point du jour. Nous savons également où est le lieu de rendez-vous entre le membre d’Akatsuki et lui… Et nous les attendrons là pour qu’ils nous guident jusqu’à l’Uchiha. Bref, on a une voire deux longueurs d’avance, et tout devrait bien se passer. Tu penses que tu pourras aider, Hanzo ?

-Je servirai tant que je pourrai, répondit le concerné.

-C’est ce que je voulais entendre, répondit Sanmen en souriant.

-Bien, fit une voix féminine d’une table d’à coté qui discutait jusqu’alors avec une autre femme. Alors, allons-y, membres d’Akuma. Conformément à votre souhait, je ne suis pas intervenue dans votre recrutement, j’espère maintenant que nous pouvons continuer notre route.

-Oui, bien sur, répondit l’interpelé en s’inclinant légèrement. En route, donc, pour le pont de la terre et du ciel, mes amis.




Akuma et Némésis se dirigent toutes deux au même endroit. Que va-t-il se passer? Vous le saurez au prochain chapitre. ( ou l'art de faire des conclusions usées)






Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: