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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 23/08/2012




Chapitre 32: L’histoire d’Iwa : Les pertes d’un homme.



Dans le sang du champ de bataille, de nombreux hommes ou femmes meurent. Dans ces épanchements de rage bestiale, on dit que seuls les plus forts survivent, et pourtant, c’est une vision fausse de la chose. De puissants combattants peuvent périr en affrontant des ninjas plus puissants tandis que de faibles individus réussissent à survivre en évitant le chemin qui les mènerait au trépas. Tous les hommes n’ont pas les mêmes chances de survivre ou de mourir, mais pourtant, à la fin, le résultat est le même pour tous : la mort arrive et fauche inlassablement la vie d’un père, d’un fils, d’un mari ou d’autres membres d’une famille.

Roshi avait déjà vu des gens qu’il respectait mourir, comme par exemple Muu. Il avait aussi vu partir son maître, Korai, la première personne à qui il tenait plus que tout, ou son « frère » Muro qui avait donné sa vie il y avait plus de quinze ans pour son chef. Tant d’inconnus étaient tombés à ses cotés, et il en avait éliminé tant d’autre. Et pourtant, alors qu’il avait encore de nombreuses années à vivre, il lui restait encore des gens à perdre et durant cette guerre, la troisième, mondiale, il allait voir partir de nombreuses personnes auquel il tenait. Mais contrairement à ce qu’il avait pensé, ce n’était pas un de ses alliés qui allait mourir en premier.

Alors, âgé de trente-quatre ans, Roshi fut envoyé avec Sentaro et Keibaro en mission près de Kiri pour récupérer des plans importants. Pour une mission d’infiltration de cette difficulté, les meilleurs avaient été réunis, et pourtant la réussite n’était pas spécialement obligatoire. En effet, Kiri pouvait compter sur deux jinchurikis, le Mizukage et l’enfant de Kusa, ainsi que toute la caste des épéistes de Kiri, bref, pas vraiment de quoi s’ennuyer pour les trois élèves du Sandaime Tsuchikage.

Ils avaient traversé la mer à dos d’albatros d’argile créé par Keibaro. L’avantage de ces oiseaux étaient qu’étant à l’endroit même de leur habitat naturel leur présence n’était pas incongru et donc, cela faisait un facteur en moins pour ceux qui auraient essayé de les trouver. Ils arrivèrent rapidement en vue du brouillard qui entourait continuellement l’île où se dressait fièrement le village de Kiri. Celui-ci se trouvait à l’intérieur des terres, et était encore à une bonne distance… Mais les trois ninjas d’Iwa allaient rencontrer des ennuis bien plus tôt.

Ils atteignirent les côtes et posèrent pied à terre. Pas un ennemi, même pas un tout petit éclaireur. C’était troublant, car après tout, un pays devait vérifier qui entrait sur ses frontières, surtout en tant de guerre, alors qu’il n’y ait personne fit que les trois hommes se mirent aussitôt en garde. Ils continuèrent leur progression vers le village de la brume, en passant par les marécages humides dont l’atmosphère lourde était caractéristique du pays. Marchant sur l’eau boueuse, en direction de hautes herbes qui entouraient ces lieux, ils ne se doutaient pas que Kiri avait, à l’instar d’Iwa, mis au point un système prévu spécialement pour localiser ceux qui arrivaient clandestinement sur leur terre. L’eau du sol était saturé de chakra et permettait de repérer les gens qui marchait dessus, ou allaient dedans. Parfait donc pour voir tous les shinobis qui n’avaient rien à faire là.

Roshi comprit qu’ils avaient été repérés quand il remarqua une émanation glaciale, qu’il avait déjà ressentie auparavant. Il n’eut même pas le temps de prévenir ses coéquipiers que des bulles se dirigeaient déjà vers eux. Un instant plus tard, elles les avaient rejoints et explosèrent dans un vacarme assourdissant, obligeant les trois ninjas d’Iwa à se séparer. Ils s’écartèrent du lieu de l’explosion sans pour autant pouvoir se rejoindre après, aveuglés par des trombes d’eau qui s’étaient élevés dans les airs et qui commençaient déjà à retomber. Quand leur champ de vision se dégagea, chacun des élèves d’Oonoki avait à faire avec une forte partie.

-Je vois, fit Sentaro, c’est ça que Kiri a décidé de m’opposer. Mais franchement, ce ne sera pas suffisant.

Devant le fils de Muu se trouvait celui à l’origine de la séparation. Le jinchuriki de Rokubi, Kegatsu, ayant presque déjà atteint la cinquantaine, fixait calmement Sentaro. Les deux combattants commençaient déjà à déployer leur chakra, qui pour un simple shinobi de l’armée régulière était dantesque. Dans la tête du porteur du biju à six queues se balançaient les paroles que lui avait jadis dites Korai… Dix-neuf années s’étaient écoulées depuis que la funeste prophétie de l’ancien possesseur de Gobi avait été formulée. Etait-ce déjà le temps pour lui d’en finir avec cette vie ? Ou lui restait encore du temps ?

-Suiton, souffle aqueux !

-Jinton, râle impérial !

Les deux shinobis ouvrirent la bouche et un jet d’eau ainsi qu’un jet d’une matière qui devait être probablement de la poussière, d’après ce qu’avait dit Sentaro, s’entrechoquèrent . Une détonation plus tard, et une gerbe d’eau gicla dans l’air alors que les ninjas se jetaient l’un sur l’autre. L’un portant l’enveloppe de chakra de Rokubi, l’autre entouré de fines particules qui semblait obéir à sa simple volonté.


De son coté, Keibaro observait en silence les silhouettes qui l’entouraient. Son sourire s’élargissait au fur et à mesure qu’il reconnaissait ceux qu’ils allaient devoir affronter. Son style de combat était d’ailleurs bien fait pour affronter plusieurs personnes. Il avait beau être seul contre trois, il estimait avoir toute ses chances. D’un sourire sardonique, il plongea sa main dans une des sacoches et en sortit une boule d’argile qu’il lança vers le trio d’adversaires. La boule s’élargit soudainement comme pour envelopper ses ennemis. Mais elle fut brutalement repoussée avant d’exploser. Le sourire de Keibaro ne pouvait pas s’allonger plus que ça.

-Bien, hm. Je n’attendais pas moins de Ringo Ameyuri, de Kuriaare Kushimaru et de Jigoku , trois des épéistes de Kiri.

Il n’avait pas terminé sa phrase que les bretteurs avaient sorti leurs armes et fonçait sur lui. Dans un éclat de rire réprimé, le ninja à l’argile plaqua sa main sur le sol, faisant mordre la terre à l’une de ses bouches, et déclencha une explosion souterraine, déséquilibrant ainsi ses opposants.


-Yoton, armure magmatique !

Roshi avait transformé le chakra de Yonbi qui l’entourait en lave, ce qui lui permettait d’être revêtu d’une carapace de magma à l’épreuve de la plupart des armes shinobis. Et il se dirigeait à grande vitesse vers son adversaire qui ne cillait pas, entouré par le chakra de son biju à la dureté sans pareil. L’affrontement allait être extrêmement violent allant à un tel point que même leur premier combat ferait pâle figure à coté de celui-ci. Autour du ninja de Kiri, la température dégringolait à une vitesse folle, tandis qu’autour de Roshi, elle augmentait de manière drastique. Deux puissances opposés jusque dans l’essence, toutes deux arrivés à maturités, se faisaient face, tels deux démons venant d’une quelconque mythologie, prêts à tout pour asseoir leur domination.

-Allez, viens, Roshi, fit Horos, ce sera notre dernier affrontement.

-Et cette fois, personne n’interviendra pour nous arrêter.

La première fois que ces deux shinobis s’étaient affrontés remontaient à une vingtaine d’année. Ils avaient tous les deux vieillis, mais l’âge n’avait pas entamé leur fantastique envie d’en découdre. Bien au contraire, ils étaient devenus bien plus puissants qu’avant, et la question demeurait. Qui parmi les deux étaient le plus fort ? Dix-neuf ans auparavant, c’était Horos, mais Roshi avait survécu à tous leurs affrontements et il était en pleine force de l’âge. Quand les deux regards se croisèrent, il n’y avait plus que la volonté de tuer. Pas de haine, pas de méchanceté, juste une pure et simple envie de balayer de manière impitoyable l’adversaire.

De par son incroyable vitesse, Roshi se retrouva bien vite derrière Horos, le chaud et le froid se mêlant alors. Il donna un coup contre l’armure du chakra, qui ne broncha pas. Quelques gouttes de magma réussirent à passer outre cette concentration brute de chakra. Mais elles n’atteignirent, en l’état, jamais la peau d’Horos, car la température baissait de plus en plus au fur et à mesure que la distance qui séparait la lave du jinchuriki de Sanbi diminuait. Le magma, roche fondue par définition, se solidifia pour redevenir semblable à de la pierre, mais comme ce n’était que des gouttes qu’avait lancées Roshi, ce ne fut que deux ou trois graviers qui touchèrent le dos d’Horos, qu’il ne sentit donc pas.

Le ninja de la lave fit un mouvement de tête sur le coté. Ce fut un très bon réflexe car, le chakra qui entourait Horos s’était modelé pour faire une pointe qui aurait embroché la tête de Roshi, si ce dernier ne l’avait pas esquivé. Une entaille sanglante pouvait néanmoins se faire voir sur sa joue. Le sang qui commençait à couler fut arrêté par un passage du doigt du ninja d’Iwa, qui s’éloigna un peu.

Roshi comprit que même s’il s’était amélioré, il ne serait pas capable de gagner tant qu’il n’arriverait pas à passer cette armure quasi-indestructible dont s’était doté Horos. Ce dernier en avait aussi conscience et comptait bien profiter au maximum de l’avantage qu’il possédait. Il posa la main à terre, et s’élança vers le ninja de la lave. Celui-ci se décala avec sa vitesse habituelle, mais reçu tout de même un coup de poing en plein estomac. Se pliant en deux de douleur, Roshi faillit se faire décapiter par un coup de pied qu’il para… Mais la force du jinchuriki de Sanbi était telle qu’il envoya valser le ninja d’Iwa qui s’écrasa par terre à une dizaine de mètres de là.

Quand Horos se rapprocha, il put voir son ennemi fondre en un tas de roche liquide. Il eut un sourire, n’en attendant pas moins de cet homme qu’il avait rencontré tant d’années auparavant. Fermant les yeux, il se concentra, non pas pour rechercher le chakra de son adversaire, mais pour imiter sa façon de penser, et ainsi prévoir l’endroit où, vraisemblablement, Roshi se préparait à attaquer. La réponse vint d’elle-même comme une évidence trop bien sentie. Les points forts du jinchuriki de Yonbi étaient sa capacité à maitriser le Yoton, sa vitesse peu commune, et un dernier talent… Celui de savoir instinctivement comment réagir dans telle ou telle situation. Ce dernier point était néanmoins partagé par l’ensemble des jinchurikis qui avaient ainsi hérité de l’instinct primal des démons à queues. Et de ce fait, Horos en était lui aussi doté.

En y réfléchissant bien, Roshi allait profiter de sa vitesse, l’instinct étant inutile, tout autant le Yoton, comme l’avait prouvé le bref échange quelques instants plus tôt. Horos se prépara donc à un assaut rapide, mais il se trompait lourdement. Le ninja de la lave avait l’habitude de se reposer sur l’art du magma, et il y avait plusieurs sortes de technique dans cet art. Le sol sous le jinchuriki de Sanbi se craquela et suinta d’une étrange matière. Cette dernière était en telle quantité qu’elle recouvrit les jambes d’Horos jusqu’aux genoux en durcissant instantanément. Le réceptacle du biju à quatre queues jaillit soudainement, et apparut derrière son adversaire, kunai à la main. L’arme en question était imbibé de raiton, et Roshi tenta de percer la défense de chakra de son ennemi, pendant que celui-ci était immobile, avec. Peine perdue, au premier coup, le couteau ninja se brisa net.

-Tu sais, fit Horos, on pourrait profiter de notre combat pour parler un peu du bon vieux temps.

-Facile à dire pour toi, répondit le ninja de la lave, on s’affronte en terre de Kiri. Tes renforts peuvent arriver à n’importe quel moment.

-De toute façon, tu n’es pas capable de briser mon chakra, et je ne compte pas te laisser t’enfuir.

-Yoton…

Le poing d’Horos s’abattit encore une fois dans le ventre de Roshi, coupant le souffle de ce dernier et l’interrompant dans sa phrase et dans l’exécution de sa technique. Le jinchuriki d’Iwa tomba à genoux, et reçut un nouveau coup de poing dans la joue, ce qui cassa une dent, et l’assomma à moitié. S’il n’avait pas eu la volonté qu’il avait, il se serait probablement laissé aller à l’évanouissement, mais dans la situation actuelle, c’était se condamner à une mort certaine et rapide. Son kunai était peut-être brisé, mais même comme cela, il pouvait infliger des blessures. C’est pourquoi il se fit une entaille sur le dos de sa main. La douleur le réveilla quelque peu, et il put s’écarter un peu, haletant.

‘’Il est toujours aussi fort, songea Roshi. Il pare mes attaques physiques, et en plus, il peut contrer ma capacité d’augmentation de température avec les émanations glaciales qui jaillissent de je ne sais où… Il faut que je trouve une faille, une seule, et à ce moment, je pourrais le battre.’’

-Mon cher Roshi, railla Horos, tu devrais perdre cette habitude de te faire tabasser tout un combat durant à sens unique pour ne t’en tirer à la fin que par une pirouette.

-Je préfère me faire tabasser et survivre que ne pas recevoir une blessure et me faire tuer d’un seul coup.

-Bah… Je pense qu’aujourd’hui, tu n’auras pas autant de chance.

Le jinchuriki de Sanbi haussa les épaules, et son regard changea soudainement. Il devint bien plus sérieux, et plus grave. Le ninja de Kiri fit un bond, en joignant les mains. Une sphère d’eau se rassembla en-dessous de lui, et des traits d’eau en jaillirent aussitôt, mais le ninja d’Iwa n’eut pas besoin de les éviter, car ils ne le visaient pas. Au contraire, ils s’écrasèrent à coté de lui, le trempant complètement. Horos refit quelques mudras, et l’eau qui s’était répandue à terre se rassembla pour prendre la forme d’un dragon. Un jet de lave le transforma en vapeur avant qu’il devienne un problème pour Roshi.

Ce dernier guettait l’occasion pour frapper. Il savait qu’il n’en aurait qu’une, et que ce serait sa seule chance. Il s’était laissé mouiller exprès par la technique de son ennemi, car il avait compris ses intentions. Il n’avait qu’à attendre le petit instant où l’issu du combat se déciderait. La mort l’attendait au tournant. Tel étaient les affrontements de shinobis : des combats courts mais d’une intensité extraordinaire, où la moindre erreur pouvait tout renverser… Comme dit le dicton : un instant d’inattention et voilà que frappe la mort. Cela était la vérité nue pour les ninjas.

Roshi vit Horos arriver vers lui très vite, mais il ne fit rien pour tenter de l’éviter. Tel un parieur un peu fou, le ninja de la lave prenait un risque élevé, mais qu’il voyait comme une nécessité absolue. Le pied du jinchuriki de Sanbi le frappa… Il fut éjecté, et il entendit les mots qu’il attendait.

-Raiton, le cri divin !

Le rayon de foudre jaillit de la bouche du ninja de Kiri et frappa Roshi. Une explosion en résultat, soulevant de la poussière, bouchant la vue d’Horos, mais celui-ci n’avait pas l’intention d’attendre que son adversaire ressurgisse de lui-même. Il fonça en direction du nuage de poussière, et repéra son ennemi. Celui-ci était blessé, et ne disait rien, son visage était inexpressif et ses yeux atones, comme s’il était évanoui. Il n’était d’ailleurs pas très étonnant qu’il le fut après avoir reçu une telle technique de plein fouet.

L’attrapant à la gorge, le réceptacle du démon à trois queues le porta au-dessus de terre avant de le plaquer violemment sur le sol, sans que Roshi ne bronche. Horos leva son poing, et le chakra de Sanbi délaissa quelque peu son corps pour venir se loger dans sa paume fermé.

-J’attends ce moment depuis vingt années, fit d’un ton triomphal Horos avant d’abattre avec une extrême violence son poing sur la tête de Roshi.

Cette fois-ci, personne n’était là pour l’empêcher ni personne pour sauver le ninja de la lave. Celui-ci le savait parfaitement et pour survivre, il ne devait plus faire confiance qu’à une seul personne : lui-même. Le poing du jinchuriki de Sanbi passa au travers de ce qui semblait être le ninja d’Iwa. Sous les yeux effarés du ninja de Kiri, celui qu’il avait essayé de tuer disparut.

-Qu’est-ce que…

Mué par l’étonnement, il avait relâché un peu la pression qui solidifiait son chakra, et ce fut l’occasion que saisit Roshi pour frapper. Il réapparut derrière le jinchuriki de Sanbi, et le transperça avec un sabre fait de magma. Cela n’avait été possible que parce que le chakra qui restait l’endroit où il avait touché son adversaire n’était plus suffisant en quantité et en concentration pour permettre une protection efficace. L’adversaire du shinobi d’Iwa tomba à genoux, l’un des poumons transpercé, sentant la lave dégouliner peu à peu dans son organisme.

-Co….mment ? demanda-t-il, articulant du mieux qu’il pouvait malgré le sang qui dégoulinait à gros bouillon de sa bouche.

-Le lotus d’Iwa, l’héritage de mon maître Korai, répondit Roshi en montrant son diadème. Il brouille continuellement les sens de perceptions de mes adversaires... Dans la fumée qui a suivi ton rayon de foudre, il t’a empêché de remarquer que celui que tu as jeté à terre était un clone de chakra pur. Tu n’as fait qu’une seule erreur, mais, hélas, elle t’aura été fatale. Comme je te le disais, il vaut mieux survivre en se faisant tabasser comme moi, plutôt que mourir en ne recevant qu’une seule blessure, comme toi.

Horos eut un pauvre sourire, et d’un geste hésitant, de ses yeux déjà voilés de ténèbres, il sembla chercher quelque chose dans sa poche. Chose qu’il trouva, et qu’il sortit pour le tendre vers le ninja de la lave. Ce dernier prit cette chose qui s’avérait être un rouleau, et lança un regard interrogateur à celui qu’il venait de vaincre.

-Le… « cri divin »…. Ma technique la plus puissante, je te… la… lègue… Tu es la seule personne qui… l’a mérité…

-Je te remercie pour ce présent, fit le ninja de la lave. Je suppose qu’on ne se reverra plus, donc je te dis adieu.

-On se rever…reverra… de…de l’au…tre coté, Ros…

Il ne termina pas sa phrase et tomba face contre terre, un sourire apaisé sur ses lèvres. Ainsi mourut Horos, jinchuriki de Sanbi, jonin de Kiri, et principal adversaire de Roshi durant les grandes guerres shinobis. Le ninja de la lave retourna le corps, et lui ferma les yeux, avant de poursuivre sa route, laissant derrière lui son ennemi de toujours, non sans prononcer pour lui une oraison funèbre.

-Horos, je porterai ton souvenir, tant que je vivrai… Tu as été le premier à m’affronter, et quand viendra le temps où à mon tour j’affronterai mon dernier adversaire, je lui léguerai ce que tu m’as donné… Puisses-tu reposer en paix, camarade !

Un éloge qui aurait pu convenir à un ninja de son propre village. Mais le ninja de la lave avait probablement plus de lien avec Horos qu’avec un shinobi d’Iwa. Ils s’étaient très souvent combattus et c’était aussi une des choses nécessaires à l’établissement de liens comme le sont ceux de la rivalité et du respect mutuel… Bref, comme l’étaient ceux qu’avaient entretenus les possesseurs de Yonbi et de Sanbi durant près de vingt ans.

Ceci ayant été dit, Roshi se dirigea vers la source de chakra la plus proche. Ou plutôt les sources, il y en avait deux, mais l’une d’elles était extrêmement affaibli. Visiblement, ses compagnons étaient aussi tombés sur des adversaires. Ne restait plus qu’à savoir de qui il s’agissait. Keibaro, ou Sentaro ? A moins qu’il ne s’agisse des deux, et que l’un ne soit blessé. Que de questions qui continuaient à s’entrechoquer dans l’esprit de Roshi, à croire qu’il allait passer sa vie entière à se poser des milliers des questions dont la réponse viendrait dans un intervalle de temps réduit. C’était vain, terriblement vain, et pourtant, c’est ce qui faisait l’essence des êtres humains.

Se faufilant aussi vite qu’il pouvait dans la brume en direction des auras, il sentit de multiples présences aux alentours. Quelque chose s’approchait, constitué de nombreuses personnes. Probablement un bataillon, prévu pour épauler les ninjas qu’avait envoyé Kiri pour les intercepter. Il fallait donc se dépêcher, ou risquer d’affronter un grand nombre d’ennemi. Il entra dans des hautes herbes, et arriva à un endroit complètement dévasté. Le combat qui avait eu lieu avait du être relativement destructeur, mais cela ne renseignait pas le ninja de la lave pour autant sur l’identité de ceux qui l’avaient mené, car Sentaro tout autant que Keibaro utilisait des techniques qui ravageaient les endroits où ils se battaient.

La réponse lui vint aussitôt qu’il vit un homme debout. C’était Sentaro, il n’avait pas l’air blessé, mais assez essoufflé quand même. A terre, couvert de sang, pas encore mort mais presque dans le coma, se trouvait Kegatsu. Ce dernier, tout jinchuriki qu’il fut, n’avait pu vaincre, ni même mutilé, le rejeton du Nidaime Tsuchikage. Celui-ci remarqua que Roshi était là, et s’avança vers lui, en lui posant une main sur l’épaule.

-Il voulait te parler, c’est pour ça que je l’ai pas achevé, le renseigna Sentaro. Il a été suffisamment puissant pour que j’accepte cette volonté. Alors, vas-y vite.

Roshi ne se le fit pas dire deux fois et s’approcha de l’homme à terre. Il fut surpris en voyant Kegatsu, le jinchuriki de Rokubi… Non pas que c’était la présence du shinobi de Kiri qui l’étonnait, vu qu’elle était légitime et même logique, néanmoins, celui-ci était à terre blessé de partout alors que Sentaro n’avait reçu, semble-t-il, aucun dommage. Le ninja de la lave savait que le fils de Muu était un guerrier redoutable, mais de là à affaiblir de cette façon un réceptacle, pourtant habitué à son biju après autant d’année… Le père de Sanshiryu devait être encore plus puissant qu’il ne le pensait pour pouvoir réussir ce genre de prouesse.

Kegatsu, au prix d’un effort, qui semblait lui couter un certain nombre de ses forces, tourna la tête vers Roshi, et eut un sourire teinté de sang, en même temps qu’une larme perlait à ses yeux. Le regard inquisiteur de son semblable lui arracha un léger rire, et, regardant le ciel, en retournant de nouveau la tête, il attendit que celui avec qui il voulait parler s’avance. Celui-ci avança d’un pas lent et silencieux, comme par respect envers ce combattant jeté à terre après une âpre bataille. Le porteur du démon à six queues se mit à parler quand les yeux noirs de Roshi se plantèrent dans les siens.

-Si tu es là, ça veut dire qu’Horos est…

-Mort, compléta Roshi. Oui, c’est le cas, mais il est mort en vrai shinobi, si ça peut t’apporter un pu de réconfort.

-Mon frère est donc trépassé, résuma Kegatsu d’un ton calme où ne perçait pas l’once de chagrin à laquelle on aurait pu s’attendre. Cher ennemi, je n’ai plus qu’une chose à te demander alors… C’est de…

-T’éliminer, compléta le ninja de la lave une seconde fois. Pourquoi ça ? Sentaro t’a épargné, et tu survivras certainement si on te laisse là.

-Hun, hun, t’es bien comme Korai, toujours à compléter les phrases des autres avant qu’ils les aient finies. Ecoute, il y a bien longtemps, ton maître m’a dit que tu m’éliminerais, à ma demande, et je lui avais ris au nez. Si tu me laisses là, je survivrais à mes blessures, mais au village, mon biju me sera retiré, c’est certain, je suis trop vieux. Je ne veux pas subir cette humiliation, je ne veux pas voir le visage de celui qui devra porter ce fardeau maudit… Alors, s’il te plait, achève-moi.

Roshi resta silencieux… Devait-il accéder à cette requête ? Qu’est-ce que cela lui coutait, après tout ? Eliminer un jinchuriki adverse était toujours bien vu de la part de son Kage, et en plus, dans ce cas précis, le porteur du démon était d’accord. Au moins n’aurait-il pas de problème de culpabilité comme il aurait pu en avoir. Restait juste à espérer qu’on ne l’appellerait pas « tueur de jinchuriki », chose qui était pourtant probable pour en avoir éliminé deux dans la même journée.

Dans sa main se modelait déjà la même lame de lave qui avait servi pour éliminer le jinchuriki de Sanbi, et lui, la brandissait au-dessus du porteur de Rokubi, qui lui lançait un regard reconnaissant, chose terrible d’ailleurs, car comment un homme pouvait avoir l’air aussi heureux alors que venait sa dernière heure ? Une réponse qu’obtiendrait peut-être le ninja de la lave si, un jour, il se retrouvait dans une position similaire. Mais pour l’heure, il ne pouvait qu’être l’instrument du soulagement de cet individu avec qui il avait croisé le fer de nombreuses fois.

L’épée de lave s’en alla se loger dans le cœur de Kegatsu, qui hocha la tête comme pour dire « oui », avant que sa tête ne s’affaisse sur le coté et que ses yeux ne voient plus rien. Quelques minutes après son frère, le deuxième membre de la fratrie des réceptacles de Kiri s’en était allé… Mais les deux n’emportaient pas de regret avec eux, arborant un sourire satisfait à l’heure du trépas. Ils avaient vécus comme des ninjas et étaient mort en tant que tel…

Le ninja de la lave resta, une minute, silencieux devant ce cadavre encore chaud. Il se souvint de quelques batailles qu’il avait menées contre eux, puis s’en retourna vers Sentaro qui avait tout vu et qui l’attendait. Mais soudainement, venant d’on ne sait où, une lourdeur vint l’assaillir, sans qu’il eut pu dire d’où cela venait. Quelque chose se rapprochait, c’était une certitude que possédait le ninja de la lave quand il rejoignit le fils de Muu.

*Dom dom*

-Tu es bien gentil, Roshi, fit Sentaro.

-Il méritait bien ça pour ce qu’il a fait pour son village. Celui-ci doit quand même lui rendre un peu de ses services.

*Dom dom*

-Mouais, en tout cas, on doit aller chercher Keibaro.

-A ton avis, sur qui il est tombé ? demanda Roshi.

*Dom dom*

-J’en sais ri…

*Dom dom*

Sentaro s’interrompit, et regarda en direction du corps de Kegatsu, qui avait commencé à briller d’une lueur sombre et inquiétante. De son coté, Roshi sentait la même chose du coté du cadavre d’Horos. Les deux hommes se regardèrent. Ils avaient tous deux à peu près compris ce qui se passaient, mais d’un coté, le fils de Muu ne comprenait pas le pourquoi de cette situation et d’un autre le ninja de la lave se remémorait ce qu’il savait à ce propos, et tous les souvenirs qu’il avait de la leçon de Korai par rapport à ça n’était pas réjouissant.

Le disciple de Korai cherchait désormais là où pouvait se trouver Keibaro. Il ne tarda pas à le trouver vu qu’il se dirigeait vers eux… Peut-être avait-il gagné son combat, ou alors, il fuyait lâchement, mais quoiqu’il en soit, il volait à pleine vitesse vers eux. Pendant ce temps-là, Sentaro commençait à préparer quelques outils ninjas pour parer à la situation qui allait sans doute avoir lieu. Le fils de Muu n’était cependant pas sur du tout quant à la probabilité de son option catastrophe. Se tournant vers Roshi, comme pour trouver une réponse, sachant que si quelque chose lié aux bijus et à leur réceptacle devait arriver, c’était bien à son coéquipier qu’il fallait s’adresser.

-Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-il. Qu’est-ce que c’est que cette déferlante de chakra ?

-Eh bien, expliqua le plus calmement possible Roshi, quand un jinchuriki meurt, son biju, lui, survit, et il réapparaitra à l’endroit où repose le corps après un certain temps extrêmement variable… Le fait est que quand deux jinchurikis meurent, il y a une sorte de résonance qui s’opère, c’est ça qui cause ce surplus d’énergie dans l’atmosphère.

-Et que se passe-t-il après cette résonance ?

-Les bijus puisent alors dans cette énergie pour se matérialiser. C’est pour cela que plus deux jinchurikis meurent l’un près de l’autre à intervalle de temps réduit, plus leurs bijus reviendront vite…

*Dom dom*

-Donc, en gros, Rokubi et Sanbi vont apparaître dans quelques minutes.

*Dom dom*

-Plutôt quelques sec….

*DOM DOM*

Les lueurs autour des deux corps disparurent soudainement, comme dissipé par un enchantement quelconque. L’instant d’après, deux rugissements purent se faire entendre alors que des sceaux se faisaient voir, passant outre la brume par un éclat démoniaque. Ils tremblèrent un peu avant d’être détruit dans un grondement. Il y eut quelques secondes… Puis ce fut quelque chose qu’on pouvait aisément comparer à l’Apocalypse.

Deux créatures énormes apparurent. L’une était une pseudo-tortue à trois queues, recouverte d’une carapace dont la solidité se voyait à l’œil nu, l’autre était une sorte de limace à six queues, dont le corps gluant avec de quoi répugner plus d’un. Ils touchèrent le sol dans un grand fracas, soulevant l’eau et la terre, déracinant les arbres, faisant souffler le vent à tel point que les bourrasques tailladaient tout ce qui croisait leur chemin. Le fait était qu’en outre les deux démons étaient si près l’un de l’autre qu’ils se rentrèrent dedans, ce qui eut pour effet d’exacerber un sentiment qu’ils avaient en eux : la colère.

Concentrant du chakra dans leur bouche après l’avoir préalablement concentré, ils le recrachèrent… Les deux souffles d’énergie pur concentré se rencontrèrent, déclenchant une explosion si puissante que même les deux démons à queues furent envoyés valdinguer à plus de trente mètres l’un de l’autre. Les pauvres shinobis qui se trouvaient là se retrouvèrent écrasés par le souffle de l’explosion. Roshi et Sentaro auraient probablement été tués s’ils n’avaient pas été happés par un oiseau d’argile où se tenait Keibaro.

Le ninja explosif n’était pas plus blessé qu’avant son combat. En revanche, il affichait, à la place, de son habituel sourire, une mine inquiète. Il faisait en sorte que son oiseau aille plus vite que le souffle de la terrible explosion, et cela lui coutait une certaine quantité de chakra. Alors que la terrible déflagration s’apaisait, les trois ninjas virent passer des ninjas de Kiri juste à coté d’eux, et quels ninjas : Le troisième Mizukage, l’enfant de Kusa et quatre épéistes de Kiri, ainsi que certains jonins et anbu. Tous remarquèrent les shinobis d’Iwa, mais aucun ne prit la peine d’essayer de s’attaquer à eux. Même s’ils les avaient vaincus, option la plus probable, les guerriers de la brume auraient reçus quelques lourds dommages, et au vu de la situation actuelle, ils ne pouvaient pas se permettre cela.

Ils se contentèrent donc de leur lancer des regards noirs et furibonds avant de continuer leur course vers les bijus, qui recommençaient à s’affronter, dévastant les paysages marécageux du pays de l’eau. Keibaro jeta un regard à Sentaro qui lui fit signe de repartir vers le village d’Iwa. Roshi haussa un sourcil, jugeant étonnant que le fils de Muu, si à cheval sur l’importance des missions, laisse passer l’occasion de terminer celle-là. Il lui jeta donc un regard interrogateur, mais ce fut seulement une fois qu’ils eurent quitté la terre ferme pour s’envoler sur la mer, que l’utilisateur de Jinton s’expliqua.

-Pourquoi on n’a pas continué ? redemanda Roshi.

-Le Mizukage nous attendait, il avait le parchemin, qu’on cherchait, sur lui. Je l’ai aperçu quand il est passé à coté de nous. Et, vous, je ne sais pas, mais personnellement, pour rien au monde, je ne me serai approché de ces deux monstres. Fit Sentaro

-A ce propos, hm, fit Keibaro, comment vous avez géré la situation, hm, pour en arriver là, hm ?

-On a éliminé les deux jinchurikis de Kiri, fit le ninja de la lave… Manque de chance, il y a eu une petite réaction en chaine…

-Ouais, bon, interrompit Sentaro, on ne pouvait pas prévoir ça. Keibaro, tu es tombé sur qui ?

-Trois de ces fichus épéistes, hm, j’aurais pu éliminer l’un d’eux, hm, mais j’ai préféré venir vous sauvez, hm, comme d’hab’ hm. A se demander ce que vous feriez sans moi, hm.

Les trois ninjas d’Iwa avaient reçu un certain choc psychologique, mais fort heureusement pour eux, ils n’eurent pas à subir de brimades d’Oonoki pour l’échec de leur mission, le Tsuchikage étant trop content de l’affaiblissement de leur rival ancestral pour venir leur faire des reproches. Kiri n’avait désormais plus de jinchuriki utilisable alors qu’Iwa disposait de deux porteurs de démon. Il félicita donc les trois shinobis, en particulier Roshi, puisque c’était lui qui avait éliminé Horos et Kegatsu. Le ninja de la lave ressentait un peu de mélancolie, car c’était un peu de son passé qui disparaissait avec deux anciens ennemis.

Un peu de temps passa, durant lequel Roshi apprit que Kiri avait réussi à mater les bijus qu’il avait involontairement libérés. Ainsi était donc le destin de ces bêtes à la puissance quasi-illimitée. Se faire dominer par l’espèce humaine égoïste qui dans son illogisme détestait de tout son soul ceux qui avaient le malheur d’être les récipiendaires de la force de ces créatures… Lui ne faisait pas tellement exception à la règle, mais il était devenu si puissant que plus personne n’osait faire de remarques déplacées en face de lui.

Mais la situation n’évoluait pas, la guerre continuait sans relâche, sans que rien n’arrêta sa course sanglante. Chaque jour, des corps étaient rapatriés, des pères, des frères, des fils, des amants, des époux, et tant d’autres… Mais qu’importait à Roshi, qui lui ne perdait rien, du moins par encore, car il ne devait pas échapper à cette triste chose que le deuil.

Alors qu’il avait été lui-même envoyé en mission près de la frontière-sud, son équipe, composé de Han, le jinchuriki de Gobi, de Sanshiryu, le petit-fils du Nidaime et du Sandaime Tsuchikage, et de Kazuki Asazuna, l’héritier d’une des plus puissantes famille d’Iwa, tous trois âgé de quinze ans, avaient été allés rejoindre une division composé d’une centaine de chunin, qui n’avaient plus donné signe de vie depuis près d’une semaine. Le fait qu’elle ait été éliminé était assez illusoire en soit car aucun mouvement d’armée ennemi n’avait été remarqué dans ce coin. Cette unité était chargée de sonder le terrain afin de le préparer à une éventuelle attaque de ce coté de la frontière-nord.

Avançant dans la plaine aride du pays de la terre, les trois compagnons n’étaient nullement inquiet, ils étaient déjà parmi les élites de leur village, et envoyer trois jonins en tant de guerre au même endroit, où il n’y avait semble-t-il pas d’adversaire, était assez étrange, mais il s’agissait des ordres d’Oonoki qui avait eu un très mauvais pressentiment et qui avait pris cette décision. Ca n’avait pas dérangé les trois disciples de Roshi, qui depuis leur nomination, il y a quelques mois, n’avaient plus eu l’occasion de faire des missions ensembles. Et chacun avait l’envie de montrer à ses coéquipiers de quoi il était capable.

Quoiqu’il en soit, c’était Sanshiryu qui conduisait la mission, car il avait l’avantage de connaître parfaitement la topographie du terrain. En effet, ils quittèrent vite la plaine pour atteindre des reliefs montagneux, au sol particulièrement inégal, qui les empêchait d’avancer à pleine vitesse, chose frustrante qui commençait à énerver Han.

-Nom de dieu, pourquoi diable on a envoyé des chunins en montagne ? Aucun chef d’armée ne ferait passer ses bataillons ici.

-Hm, pas sur. Comme tu le sous-entends, il y a peu de chance que quelqu’un le fasse, donc si on le faisait, ça donnerait un effet de surprise certain.

-Bof, répondit le jinchuriki, on peut utiliser les fluctuations de la terre pour être au courant.

-Oui, approuva Sanshiryu, mais je te rappelle que c’est un secret d’Iwa. Donc, nos ennemis ne le savent pas.

-Hm, en tout cas, rajouta Kazuki, je me demande pourquoi on nous a envoyé, nous. Hm, ça ne me dérange pas, mais pourquoi ils n’ont pas mandaté des gars moins puissants ?

-Parce qu’on ne sait pas ce qui cause le silence de l’unité, renseigna Sanshiryu. Si c’est une menace importante, il faudra l’éliminer rapidement, et on sera parfait pour ça.

-Hm, à moins qu’il ne soit plus fort que nous, fit Kazuki.

Les trois shinobis se regardèrent suite à cette réplique, et éclatèrent de rire, tant cette hypothèse leur paraissait improbable. Ils ne se doutaient pas à quel point ils allaient regretter leur orgueil. Atteignant rapidement les proximités de l’endroit où la dernière position du bataillon avait été enregistrée, ils dissimulèrent leur chakra afin de ne pas se faire repérer par un quelconque ennemi qui pouvait se trouver accessoirement là. Ils progressèrent dès lors bien plus lentement, prêt à toute éventualité et parés à riposter en cas de besoin, mais ils n’eurent pas besoin de montrer leur pouvoir car aucune agression ne vint.

-Personne, fit Sanshiryu après avoir sondé le terrain à distance grâce à son chakra, je ne sens aucune présence.

-Hm, donc en gros, fit Kazuki, il y a visiblement eu désertion.

-Oui, fit Han, néanmoins… J’ai comme un horrible pressentiment, que je qualifierai de…d’instinctif. Je n’ai pas de raison spéciale d’être craintif, mais je sens qu’il y a quelque chose qui cloche.

-Tu te fais sans doute des idées pour rien. Tu verras quand on arrivera au camp. Ce sera vide, et on va devoir récupérer des traces.

Kazuki approuva d’un mouvement de tête, et rejoint en quelque pas le rocher qui leur masquait la vue, et par extension, les empêchait de voir le camp. Il jeta un regard en s’imaginant ne trouver que du sol retourné et des tentes peut-être. Mais quand il se retourna vers ses compagnons, ceux-ci virent que l’héritier de l’Asazuna était blanc comme linge. Ils le rejoignirent en quelques pas, et avant qu’ils aient pu demander quoi que ce soit, Kazuki leur montra le contenu du clan. Quand ils virent ça, Han et Sanshiryu pâlirent également et eurent un même mouvement de recul.

Devant eux se trouvaient, en effet, un spectacle terrible, difficilement supportable même pour des shinobis. La totalité du bataillon qu’ils recherchaient était là, et l’unique souci était qu’il ne restait de lui que des cadavres à un état de décomposition plus ou moins avancé. Mais le plus horrible était que ces cadavres portaient des ouvertures béantes au niveau du ventre, certains avaient les joues crevées, d’autres étaient complètement calcinés, et d’autres d’une couleur violette qui commençait même à devenir un peu trop glauque.

S’approchant du camp, Sanshiryu ordonna à Kazuki d’envoyer une demande de renfort à Iwa et de faire parvenir un message à Roshi. Celui-ci avait du finir sa mission, et il serait plus utile à leur coté que là où il était actuellement. L’héritier de l’Asazuna créa à l’aide de fil de chakra des petits animaux ailés et les envoya dans les directions correspondantes. Puis les trois ninjas d’Iwa entrèrent dans le camp, qu’on pouvait presque appeler un champ de bataille tant les traces de luttes étaient présentes. Han avait déjà commencé à déposer subrepticement de la vapeur un peu partout pour repérer l’arrivée ou la présence de personnes qui n’avaient rien à faire là.

Une heure passa ainsi pendant lesquels, en bons shinobis, ils gardèrent impitoyablement leur sang-froid et s’occupèrent à protéger le campement, ainsi qu’à regrouper les cadavres, dont l’odeur avait pourtant atteint le seuil de l’insoutenable. Ce dernier point était fait pour deux choses, d’abord à mettre un nom sur chacun d’eux afin qu’ils puissent être déclarés officiellement décédés, et que leur famille puisse rendre les derniers rythmes funéraires, ensuite pour avoir des renseignements plus solide que ceux relevés d’un seul coup d’œil. Le dialogue avait pris d’ailleurs un coté assez morbide.

-Alors, Kazuki, fit Sanshiryu, tes autopsies donnent quoi ?

-Hm, eh bien, répondit le concerné, c’est…assez troublant.

-Viens-en au fait, intervint Han. Qu’est-ce qui a causé ces blessures ?

-Hm, c’est ça qui est troublant. Hm, il y en a qui ont été transpercés par des lames, d’autres qui ont eu leurs organes enfoncés par une sorte d’onde de choc, certains ont eu le cerveau à moitié détruit… Hm, et pourtant, j’ai bien relevé la position des cadavres en fonction de leurs blessures. Hm, tout cela m’a permis de déterminer le nombre d’assaillants…

-Et ça s’élève à combien ? demanda Han. Cinquante ? Non, c’est trop… Allez mettons vingt. Je reconnais que c’est étonnant puisque un bataillon est composé de cents hommes. Mais ce doit être une troupe surentrainé.

-Oui, mon père, Keibaro-sama, ou Roshi-sensei doivent pouvoir faire ça aussi, en s’y mettant avec sept autres bons ninjas, approuva Sanshiryu… A la réflexion, ils doivent être capables d’atteindre un peu plus.

-Hm, pour être tout à fait franc, cette personne était seule… Hm, et, au vu de la position des blessures, le bas du ventre, avec une marge d’erreur de trois sur l’échelle d’Anashi, l’âge de celui qui a fait ça ne doit excéder le notre, ou alors, il s’agit d’un adulte mais vraiment pas grand.

A peine eut-il terminé sa réplique qu’une aura écrasante, lourde à la limite du palpable, se fit ressentir. Elle était chargée d’énergie négative, mais plus que la quantité, c’était le fait de la focalisation de l’énergie qui était dirigé complètement sur eux. Alors, même qu’ils se mettaient en garde, un déferlement se dirigea vers eux. Ce n’était pas une charge de chakra brut, mais une sorte de coup de vent extrêmement concentré, comme un canon à pression. Attaque aussi rapide qu’imparable, la seule solution qui s’offrait aux trois jonins d’Iwa était l’esquive, et ils ne s’en privèrent d’ailleurs pas.

Faisant tous un bond assez prodigieux, ils s’écartèrent de manière à éviter l’assaut. La technique venue de nulle part s’en alla s’écraser sous la tente où étaient entreposés les cadavres, l’emportant avec elle. Quel spectacle dégoutant que de voir tous ces organes humains s’envoler avant de s’écraser sur les rochers, laissant des traces peu ragoutantes au passage. Mais les élèves de Roshi n’avaient pas le temps de lâcher un commentaire sur cela, car, moins d’une seconde après l’impact, ils furent complètement immobilisés. Regardant instinctivement au sol tant cette technique leur rappelait quelque chose, ils purent apercevoir leurs ombres reliées entre elles et à une quatrième qui s’étendait un peu plus loin, semblant émaner d’un rocher.

De celui-ci, une silhouette se dégagea, s’extrayant directement de la roche même. Il s’avança lentement vers les trois jeunes hommes qu’il tenait en son pouvoir. Il avait des cheveux blancs qui lui tombaient complètement sur les yeux de telle sorte que ceux-ci n’étaient mêmes pas visible. Il portait une sorte de kimono à manche longue de couleur totalement blanche. Sa peau, elle-même, était extrêmement pâle sans pour autant être aussi crayeuse que l’homme qui se trouvait derrière lui. Cet homme avait, lui, la peau blanche comme l’albâtre, et de longs cheveux noirs. Il portait l’habit des jonins de Konoha, et portait des habits très communs, mais ça n’empêchait pas qu’on le reconnaisse. Il était tristement célèbre à Iwa, si bien que les trois ninjas surent en quelques secondes de qui il s’agissait.

-Orochimaru, firent-ils d’une même voix chargée de haine.

-Sabishii, romps ton sortilège, et occupe-toi de l’héritier du clan Asazuna. Les deux autres sont pour moi.

-Bien, Orochimaru-Dono.

Le garçon aux cheveux blancs relâcha sa technique, et les trois ninjas d’Iwa retrouvèrent leur mobilité, mais le dénommé Sabishii fut comme propulsé par ses pieds à une vitesse folle vers eux, ne leur laissant aucun temps de réaction. Il passa entre Sanshiryu et Han, et en profita pour attraper Kazuki au collet, après quoi, il fit un bond bien plus impressionnant que celui qu’avaient du faire les trois disciples de Roshi pour esquiver la technique, l’emportant en direction d’une falaise, qui surplombait un lac, source de réapprovisionnement très importante ce qui avait du amener le bataillon massacré à s’établir là pour ne pas manquer de réserve de boisson vitale.

Kazuki Asazuna ne se préoccupait pas de ce détail pour le moment. Il avait été si pris au dépourvu par celui qui l’avait assailli et trainé ici qu’il n’avait pas pu amorcer le moindre mouvement de résistance. Le garçon aux cheveux blancs ne semblait pas le regarder… Semblait seulement, car le shinobi d’Iwa n’arrivait pas à voir ses yeux et ne pouvait qu’essayer de deviner ce que ressentait son adversaire. Le susnommé Sabishii le lâcha et s’éloigna de quelques pas.

-Viens te battre, fit-il d’un air sinistre.

Revenons maintenant au camp pour relater le combat qui opposait les deux autres élèves de Roshi à l’un des trois ninjas légendaires de Konoha, Orochimaru. Une fois que Sabishii et Kazuki à l’écart, le serpent de la feuille joignit les mains et commencé l’exécution d’une technique.

-Si tu crois qu’on va te laisser faire, lui cria Sanshiryu, en courant vers son ennemi.

-Attends, fit Han, ne fonce pas comme ça.

Il était déjà de toute manière trop tard pour ce genre de recommandation. Un serpent jaillit du bras d’Orochimaru pour s’accrocher à la jambe du petit-fils de Muu. D’un mouvement de bras, le sannin tira vers lui l’adolescent d’Iwa, et joignit de nouveau les mains pour lancer cette fois-ci un futon qui frappa de plein fouet Sanshiryu. Celui-ci fut alors lâché par le serpent, et se serait écrasé sur un rocher si Han ne l’avait pas rattrapé en plein vol. De la vapeur jaillit de l’appareil du réceptacle de Gobi et se concentra au-dessus de ce dernier, et s’abattit entre lui et le ninja de Konoha.

Han, qui tenait toujours son ami, tourna alors les talons et se mit à courir pour mettre les plus de distance possible entre lui et son adversaire. Ce dernier s’approcha de la vapeur et posa sa paume dessus, ce qui lui fit remarquer que celle-ci était dure comme de la pierre. En tant que chercheur de vérité, et avec sa manie de tout vouloir tout savoir, Orochimaru s’arrêta et commença à analyser la vapeur.

Pendant ce temps, Han continuait à fuir avec Sanshiryu, qui, pour sa part, n’était pas d’accord avec son camarade quant à la stratégie adoptée.

-Lâche-moi, Han. Il faut qu’on aille se battre contre ce sale type.

-Il est tellement plus fort que nous, Sanshiryu. As-tu ressenti la différence de niveau qu’il y avait, au moins ?

-Il est fort, c’est vrai, mais on est deux. Et nous sommes deux jonins d’Iwa.

-Et tu crois que parce qu’on est gradé, on est forcément supérieur aux autres ? Erreur, mon ami. Nous nous sommes élevé dans l’échelle hiérarchique des ninjas effectivement… Mais lui l’a été bien avant nous, et il a connu la guerre bien plus que nous.

-Ca ne veut rien dire, nous avons nos chances. Tu es un jinchuriki et je suis le petit-fils du deuxième Tsuchikage.

-Mais tu ne comprends pas. Orochimaru a combattu dans les mêmes batailles que notre maître, et Roshi-sensei n’a jamais réussi à l’abattre. Pense-tu qu’à nous deux nous sommes plus forts que notre maître ?

-…Non.

-Alors, tu devrais comprendre. Nous allons rejoindre Kazuki et nous aviserons.

Pendant le laps de temps tout à fait dérisoire qu’avait duré cette échange de parole, l’affrontement entre Kazuki et Sabishii avait tourné court. L’héritier de l’Asazuna n’avait pas pu rendre un seul coup à son adversaire qui avait même réussi pour l’handicaper à lui accrocher un poids en métal au bras droit. Alors que le ninja d’Iwa était grièvement blessé, portant une blessure béante au ventre, le ninja aux cheveux blancs, lui, n’avait reçu aucun dommage… Ce dernier était devant son adversaire à genoux, tous deux au bout de la falaise surplombant le lac.

-Bonne noyade, fit le garçon qui obéissait à Orochimaru.

Et Sabishii poussa Kazuki du haut de la falaise. L’héritier de l’Asazuna chuta et tomba dans l’étendue d’eau en contrebas. Emporté par le poids que lui avait accroché celui qu’Orochimaru lui avait désigné comme adversaire, et blessé grièvement comme il l’était, il n’avait plus la force de revenir à la surface. Il se sentit emporté vers le fond, la pression s’accentuant au fur et à mesure. Ses dernières réserves d’air s’en allèrent rapidement avec une partie de son sang… Et pour Kazuki Asazuna, tout devint noir.

Du haut de la falaise, le vainqueur de l’affrontement vit quelques bulles, et une grosse quantité de sang revenir à la surface. Puis, les bulles disparurent, et l’eau ne se troubla plus, rougie par l’hémoglobine qui s’y trouvait maintenant. L’adolescent eut un sourire quand il ne sentit plus la présence de Kazuki et tourna le dos à ce lac, devenu tombeau d’un jeune shinobi qui avait encore tant à montrer.

Il se dirigea vers le campement comme s’il revenait d’une promenade. Il avançait d’une marche calme, sans se rendre compte que ses chaussures avaient baigné dans le sang de son adversaire vaincu, maculant de sang leur semelle… De ce fait, il laissait derrière lui de sinistres empreintes, symbole d’une victoire incontestable, où il avait réduit en charpie celui qui s’était opposé à lui.

Sa marche fut néanmoins interrompue par l’arrivée des deux compères du ninja d’Iwa. Le garçon aux cheveux blancs fut surpris de voir. Et surpris n’était qu’un euphémisme. Il était interloqué, estomaqué, et bien plus encore. Il ne pouvait croire que son maître, bien plus puissant que lui, eut pu être vaincu, surtout par deux personnes dont le compagnon était si faible qu’il n’avait pas tenu cinq minutes contre lui. Sabishii grinça des dents.

-Ou est Kazuki ? demanda Han, même s’il se doutait déjà de la réponse.

-En train de nourrir les poissons, répondit Sabishii. Et où est mon maître ?

-Rassures-toi, il est toujours vivant, fit le jinchuriki de Gobi, qui avait plaqué sa main sur la bouche de Sanshiryu, empêchant ainsi celui-ci de prononcer le moindre mot. Nous laisseras-tu partir ?

-Vous ne cherchez pas à venger votre ami ?

-Non, j’ai bien compris que nous n’avions pas la moindre chance. Toi d’un coté, et Orochimaru qui arrive de l’autre. Nous mourrons à coup sur si nous tentons de nous battre… Laisse nous fuir. Je te le demande comme un service.

-Pff, pitoyable. Demander un service à son adversaire. Tu me fais tellement pitié que je n’ai même pas envie de te tailler en pièce…. Barre-toi, si tu en as envie, tu ne m’intéresses pas.

Han abaissa la tête, signe d’impuissance, et de remerciement. Puis, il se détourna, et tenant toujours Sanshiryu dont le regard le foudroyait, il partit le plus loin et le plus rapidement possible de l’endroit où se trouvaient Sabishii et Orochimaru.

Un certain temps se passa sans qu’il s’arrête, malgré sa fatigue grandissante, exacerbée par le poids de Sanshiryu qu’il s’était refusé à lâché, des fois que celui-ci eut la mauvaise idée de repartir à l’assaut, décision qui n’aurait été que suicidaire. Et le jinchuriki continua jusqu’à ce que finalement toute force l’ait quitté… Il s’écroula au milieu de la grande plaine pierreuse qu’était le pays de la Terre. Le petit-fils de Muu, lui, se releva et jeta un regard mauvais à Han. Même s’il avait compris que son camarade avait agi pour leur bien, et que cela leur avait probablement sauvé la vie, il ne pouvait supporter sa propre faiblesse. Il se pensait fort, et du reste, il l’était… Mais être simplement fort n’était pas grand-chose. Il devait s’élever bine plus haut que cela pour pouvoir prétendre à être le véritable héritier spirituel de ses illustres ancêtres.

Une heure s’écoula pendant laquelle Han se reposa et Sanshiryu médita sur ce qu’il devrait faire à l’avenir pour pouvoir venger son camarade Kazuki. Bien qu’il l’ait lui-même vu, il lui semblait complètement improbable qu’un tel ninja ait pu être vaincu en aussi peu de temps. Quand l’heure vint à son terme, des présences familières se firent ressentir. Roshi et Sentaro arrivèrent effectivement. Ils semblaient tous les deux avoir avancé sans prendre la moindre espèce de pause, même s’il était au départ assez loin de l’endroit où se trouvaient les disciples du ninja de la lave.

-Qu’est-ce qui s’est passé ? demanda Sentaro.

-Ou est Kazuki ? questionna Roshi.

-Eh bien, fit Sanshiryu puisque Han était trop épuisé pour parler, la garnison a été complètement annihilée… Les ennemis étaient deux, Orochimaru et un gars qui devait être près de notre âge. C’est ce dernier qui aurait, d’après les expertises, éliminé tous nos hommes. Il a par ailleurs éliminé Kazuki… Et nous, nous ne devons notre survie qu’à notre fuite.

-Comment osez-vous ? fit Sentaro. Vous avez été dépêché pour savoir ce qui s’était passé, et si menace il y avait, vous deviez l’éliminer… Un shinobi doit préférer mourir pour sa patrie que fuir lâchement.

-Non, fit Han. Ils étaient trop forts, nous aurions été tués, voire pire, capturés. Je pense que le secret du Jinton et le biju Gobi sont largement plus important que chercher à venger un camarade ou remplir une mission suicide.

-Han a raison, intervint Roshi. Je connais leur capacité, et je sais qu’ils n’étaient pas assez expérimentés pour affronter l’un des sannins de Konoha. Par ailleurs, Sentaro, je te rappelle que nous avons du fuir nous aussi lors de la mort d’Horos et Kegatsu.

-C’est incomparable, nous avions éliminé deux jinchurikis. Nous avons fait baisser de manière brutale la force militaire de Kiri.

-Toujours est-il que nous avons fui. Nous avons échoué… Et voilà que j’ai de nouveau échoué dans mon rôle de maître puisque l’un de mes disciples est mort.

-Où veux-tu en venir ?

-Je commence à remettre en doute ma réelle utilité, mon ami.

-Maître, fit Han. C’est notre échec et non pas le vôtre.

-J’ai tout de même ma responsabilité… Et je me demande si je ne devrais pas….

-Si tu ne devrais pas quoi ? demanda Sentaro

-Non, oublie… Je dois réfléchir encore un peu.

Et les ninjas d’Iwa repartirent vers le village, le cœur lourd du poids de l’échec et de la rancune.

Quelques années après cette perte, Keibaro mourut aussi suite à une bataille contre les forces de Konoha. Roshi n’arriva que pour voir l’un de ses seuls amis lui demander une dernière chose avant de passer de vie à trépas… Le ninja de la lave se renforça dans son idée qu’il commençait à ne plus être utile à son village, et il prit une importante décision, décision qui ne devait pas être bien accueillie par tous, mais qui devait avoir une importance capitale sur les évènements qui bouleversèrent le monde bien des années plus tard.





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