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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure | Mots: 367793 | Comments: 115 | Favs: 226
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Sarhtorian (Masculin), le 23/08/2012
Suite direct du dernier chapitre.



Chapitre 30: L’histoire d’Iwa : Et l’élève devint un maître. (p2)



Une nouvelle vie s’offrait à Han. Une vie moins marqué par la haine. En effet, Roshi avait obtenu l’autorisation de garder chez lui le jeune jinchuriki. Oonoki n’avait pas fait ça spécialement pour faire plaisir à qui que ce soit, mais parce qu’il savait qu’un réceptacle qui avait des attaches sur dans un village avait plus de chance d’obéir aux ordres, qu’on lui donnerait quand il serait assez grand pour combattre. Mais cela ne gênait pas Roshi, qui n’était pas spécialement dupe de ce stratagème. Après tout, lui aurait aimé avoir un autre jinchuriki près de lui qui aurait pu comprendre ce qu’il ressentait, quand il était un petit garçon. Il avait rencontré ce réceptacle en la personne de son maître Korai et cela ne lui avait apporté que des bonnes choses. C’est pourquoi il estimait que Han avait aussi droit à ce privilège.

Durant un an, lui et Roshi vécurent ensemble, ce qui lui procura une joie sans pareille. Plus personne n’osait le menacer de peur de subir la colère du réceptacle de Yonbi, qui n’avait pas mis trois jours avant de révéler à Han le pourquoi de la haine que lui manifestaient les villageois. Il lui raconta ce qu’étaient les bijus et lui demanda d’essayer de rentrer en contact avec son démon pour pouvoir l’entrainer plus efficacement. Il li donna des exercices de base àfaire, pour lui donner une longueur d’avance sur les autres shinobis de son âge, mais aussi pour que Han soit en mesure d’être au niveau de celui qui devrait sans doute être son rival plus tard, le fils de Sentaro, qui avait finalement été nommé selon la proposition du ninja de la lave.

Pour quelqu’un comme Han, qui avait vécu seul, sans contrainte à ne voir que la haine des gens contre lui, cela était nouveau. Une sévérité qui l’empêchait de flâner à son envie ou de lire ce qui lui plaisait. Des mots d’encouragements quand il ratait une chose et des félicitations quand il en réussissait un autre. Tout cela lui plaisait étrangement, et lui permettait de se ficher complètement des messes basses des gens à son égard. Car, après tout, à ses yeux, ce que disait Roshi valait mille fois plus que tous les ragots et toutes les insultes des gens du village. Il les haïssait, autant qu’il appréciait Roshi, qu’il avait commencé par vouvoyer avant de se faire rabrouer par le concerner qui lui avait signalé qu’il préférait être tutoyé pour le moment.

En effet, pour le ninja de la lave, comme il n’était pas le maître officiel de Han, il n’avait aucune raison de se faire vouvoyer, chose qu’il voyait comme une marque de respect et de déférence. En l’état actuel des choses, il était juste son tuteur, et donc, leur relation devait être plus détachée que s’il avait été son maître. C’est donc en cherchant à se connaître et à ne pas avoir une mauvaise entente que Roshi et Han vécurent cette année.

Après celle-ci, Roshi fut de nouveau convoqué soudainement en dehors de l’heure habituelle où il recevait ses missions dans le bureau d’Oonoki. La dernière fois, c’était pour l’adieu à Korai… Le ninja de la lave n’aimait donc pas ces convocations intempestives qui n’annonçaient généralement que de mauvaises nouvelles. Il avança à pleine vitesse, encore plus rapidement qu’avant, mais cette fois-ci en écartant les gens qui se mettaient sur son passage. Pour qui n’avait pas un œil entrainé, on pouvait croire que des personnes tombaient sur le coté toutes seules, mais il s’agissait bien du ninja de la lave qui était la cause de ces chutes intempestives.

Quelques minutes plus tard, il passait la porte du bureau d’Oonoki qui leva les yeux de sa paperasse. Comme pour se rassurer, le ninja de la lave regarda en direction, subrepticement, du fauteuil où s’était assis quelques années plus tôt Korai… Mais celui-ci était vide, signe que ce ne serait un autre qui viendrait annoncer sa mort… Par contre, il était tout à fait possible qu’on lui annonce le décès d’un autre. Quelque fut la nouvelle, c’était le chef d’Iwa qui allait de toute manière le renseigner. Le regard de Roshi se posa alors sur celui qui allait lui annoncer une nouvelle assez importante.

-Ca se passe bien avec le petit Han ? demanda le troisième Tsuchikage, faussement soucieux, sachant parfaitement que le possesseur de Yonbi ferait tout pour préserver celui qui avait hérité du biju de Korai et qu’ainsi, le petit garçon ne pouvait qu’être en pleine forme .

-Très bien, merci. Si on passait à la raison de ma venue, répondit Roshi, éludant le dialogue de politesse qui aurait pu avoir lieu.

Oonoki poussa un soupir devant la visible impatience du détenteur du biju à quatre queues. Il lui jeta un regard perçant sans que le ninja de la lave ne détourne les yeux. Alors, le Sandaime Tsuchikage eut un sourire satisfait.

-Roshi, si tu es ici, c’est parce que j’ai une mission à te confier, fit-il

-Je m’en doute bien…, fit-il en cachant le trouble qui était le sien car Oonoki aurait pu lui confier la mission le matin-même. Je dois aller voler des informations confidentielles ? Escorter le seigneur d’un pays pour un traité d’alliance ? Ou bien seulement me contenter d’assassiner quelques personnes gênantes ?

-Non, rien de tout cela…

-Alors quoi ? demanda le ninja de la lave. Je n’ai pas tellement d’autres compétences.

-En vérité, je pensais te confier une équipe de genins.

Un sentiment de joie s’installa alors en Roshi. Devenir un jonin-instructeur en charge d’une équipe qui serait une partie de l’avenir d’Iwa était une chose assez symbolique dans le cursus d’un shinobi. Il devenait celui qui transmettait quittant le camp de ceux qui ne faisait qu’apprendre. Restituer son savoir à d’autres personnes qui allaient faire de même plus tard, c’était ainsi que perduraient l’héritage des guerriers d’antan, et c’est ainsi que continueraient à se transmettre les techniques d’Iwa.

-Eh bien…reprit Oonoki, acceptes-tu ?

-Je…Bien sur que oui, répondit le ninja de la lave. Evidemment que j’accepte. J’attendais ça depuis…

-Depuis un certain nombre d’années, je crois, fit le troisième Tsuchikage. Mais, comprend-moi, ceux que je veux te confier sont à peine en âge de bien combattre. Ils sont tous trois âgé de cinq ans. Roshi Shuuso, jonin d’Iwa, tu es maintenant le chef de l’équipe regroupant Han, jinchuriki de Gobi, Sanshiryu, mon petit-fils, et Kazuki, le descendant du clan Asazuna, et rejeton de Kushou, que tu connais.

Le jinchuriki de Yonbi resta perplexe quelques secondes. Il connaissait bien les deux premiers car il élevait l’un et il voyait souvent l’autre parce qu’il rendait trois fois par semaine visite à Sentaro. Mais le dernier des trois l’étonnait, même s’il connaissait le nom d’Asazuna, de par son ami, Kushou, clan renommé pour ses méthodes de guérison et d’attaque spécifique, car, en effet, ce Kazuki portait le nom de l’héritier de ce clan. Or, quand on était celui qui allait prendre les rennes de son clan, on n’était généralement pas placé sous la tutelle d’un jonin, mais sous celle d’un des membres de la famille.

Le Tsuchikage vit sans doute le trouble de Roshi à ce moment, puisqu’il lui fit signe de prendre une chaise et de s’asseoir et le ninja de la lave connaissait suffisamment Oonoki pour savoir que dans ces cas-là, il y avait des informations nombreuses et importantes à donner… Et vu que ça allait concerner un clan d’Iwa, ultra-renommé par ailleurs, il valait mieux écouter de l’oreille la plus attentive qui fut. Le jinchuriki de Yonbi remarqua que Oonoki lui tendait une liasse de papier, qu’il prit aussi sec. Il eut le temps de les feuilleter quelques secondes, juste assez de temps pour voir qu’il s’agissait d’informations sur ses trois futurs élèves.

-Oui, je sais. La procédure est inhabituelle, fit l’ex-élève de Muu, mais le clan Asazuna a insisté pour que son héritier soir placé entre les mains d’un jonin… ou plutôt entre tes mains, Roshi. L’ex-chef du clan, le père de Kushou, a vu d’un très bon œil tes prestations sur le champ de bataille contre Horos et Kegatsu. De plus, vu que son petit-fils est un véritable génie-je crois savoir qu’il maîtrise déjà la plupart des techniques de son clan-il souhaiterait que le jeune Kazuki devienne le plus puissant ninja de sa génération. Et Kushou, le père du jeune Kazuki, est tout à fait d’accord avec ça, tu es la personne qu’il respecte le plus, je pense, et tous ceux de son clan attendent une certaine chose de toi.

-Je crois deviner ce que vous voulez dire, Maître Tsuchikage, fit Roshi. Han va, à l’instar de Korai-sama, contrôler la vapeur. Sanshiryu, comme Muu, Sentaro et vous-même, aura à sa disposition l’art de la poussière. Quant à Kazuki, puisque c’est ainsi que ce petit dernier s’appelle, j’imagine qu’il a un pouvoir héréditaire.

-Oui, celui de sa famille. Mais ce n’est pas de ça dont il s’agit. Ce petit garçon est très sensible au chakra, et il serait capable, tant qu’il est jeune et ouvert à tout, de développer des capacités de changements de nature de chakra étonnantes.

-En gros, ce que vous essayez de dire, c’est qu’il serait capable d’apprendre une chose comme le Futton ou le Jinton. Et que puisque ces deux capacités sont déjà prises par ses deux camarades, on souhaite que je lui apprenne mon art à moi… Le Yoton. C’est cela ?

-Tu as tout compris. Maintenant que tu as toutes les données en main, tu acceptes ?

-Eh bien, oui. Je vous avoue que l’idée de transmettre mon enseignement et mes techniques m’excite au plus haut point. Vous pouvez contacter le chef du Fuchoin et lui confirmer la nouvelle.

-Non, la coutume veut, au sein du clan Asazuna, que ce soit le sensei qui aille chercher son élève. Juste pour conforter l’orgueil d’une des plus vieilles familles du village. Enfin, bref, tu peux disposer.

-Bien, fit Roshi.

Se levant aussitôt, il salua le chef du village d’Iwa et sortit du bureau, sans autre formes verbales. Oonoki eut un sourire. Il n’espérait pas que le ninja de la lave accepte de dispenser aussi facilement l’art du Yoton. De plus, il jubilait intérieurement. Il venait de s’assurer de la fidélité de la famille Asazuna pour plusieurs décennies. Roshi serait sans doute dur, mais il essaierait sans aucun doute de ne pas se faire détester par ses élèves… Et si l’héritier de ce clan s’attachait à Roshi, qui, en tant que réceptacle, était rattaché à Iwa, cela marchait très efficacement. Il ne restait plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas trop d’exaltation de la part de l’héritier spirituel de Korai.

Celui-ci rentra chez lui, rapidement. Il ne vit pas que quelqu’un l’attendait devant la porte, et, entièrement plongé dans ses pensées, il ne put l’esquiver. L’homme qu’il bouscula crut d’abord que le ninja de lave lui faisait une blague qui consistait à changer de route au dernier moment, mais ce n’était pas le cas, et la collision se fit d’elle-même. Les deux tombèrent à terre… Et quand Roshi se releva, il put voir qu’il avait bousculé son coéquipier, Sentaro. Surpris par la présence de ce dernier, le ninja de la lave ouvrit de la bouche, mais fut interrompu par le fils du Nidaime Tsuchikage.

-Je suis juste venu pour que mon fils fasse plus ample connaissance avec Han. Même si tu viens souvent, Sanshiryu est toujours en train ‘étudier et donc, il n’a jamais pu véritablement parler à Han, avant… Mais puisque tu es là, ça te dit qu’on aille chercher l’héritier de l’Asazuna ensemble ?

-Là ? Maintenant ? Mais…

-Tu viens d’apprendre que tu seras le maître de ce petit. Les vieux de ce clan verront d’un bon œil que tu viennes directement, car ils trouvent que la priorité est de s’occuper de lui, et que si tu donnes l’impression que c’est TA priorité, tout marchera.

-T’es bien renseigné, dis –moi, fit Roshi.

-Mon père m’a rabâché ça toute mon enfance pour que je ne fasse aucune gaffe quand il m’emmenait pour des affaires diplomatiques. Donc, je connais la marche à suivre.

-Très bien, dans ce cas, on y va.

Les deux compagnons prirent la route, et, se dirigèrent vers le nord-ouest du village, là où se trouvait l’unique chemin pour se diriger là où vivait le clan Asazuna. Sentaro demanda à Roshi ce qu’il savait sur cet illustre clan… Et il eut un mouvement d’impatience quand ce dernier lui répondit qu’il ne savait d’eux que le fait qu’ils utilisaient des fils de chakra pour se battre. Le fils du deuxième Tsuchikage lui fit comprendre que la tradition voulait qu’on s’informe un peu avant de venir voir des gens importants. Un regard noir de Roshi lui rappela que c’était son idée d’aller directement à destination, sans véritable préparation préalable, alors qu’en une journée, le ninja de la lave aurait pu facilement se mettre à jour grâce à la paperasse fourni par le Tsuchikage. Il soupira en y repensant et décida de faire un résumé sur ce qu’était le clan des Asazuna.

Celui-ci était né il y a bien longtemps, deux ou trois siècles avant la création des villages shinobis, et il avait été un des clans fondateurs d’Iwa… et de Suna, mais nous reviendrons sur ce point plus tard. Au cours des guerres, il s’était illustré pour de nombreux faits d’armes, qui avaient donné une réputation de terreur aux membres de ce clan. Ce clan avait en, outre une particularité unique, il possédait deux maisons mères, l’une à Iwa, l’autre à Suna, la division étant antérieur à la création des villages car, comme nous l’avons dit, les maisons mères de l’Asazuna avaient toutes deux aidés à la construction des villages où elles étaient basées. Le clan Asazuna avait en effet décidé de garder une mainmise sur deux villages cachés et n’avait pas effectué une quelconque réunification qui les aurait certes rendu plus fort en un lieu donné, mais leur aurait accordé moins d’influence. Bien que les deux pays se soient des fois opposés, les deux maisons restaient unies, indéfectiblement, malgré la distance. Leurs techniques différaient d’un village à un autre, chacune ayant développé diverses méthodes d’apprentissage en fonction du lieu. Les techniques de marionnettistes de Suna, par exemple, consistait à contrôler des pantins à l’aide de fils de chakras… Et si d’autres personnes pouvaient maitriser cet art, seuls les membres de l’Asazuna, venant d’une maison parallèle ou de la principale, pouvait l’amener à sa quintessence, comme l’avait prévu Monzaemon Chikamatsu, père fondateur de l’art, membre du clan ayant pourtant abandonné son nom.

A l’époque de Roshi, le chef actuel de la maison d’Iwa était Kushou Asazuna, kouhai de Roshi. Il avait eut deux enfants, des faux jumeaux. Le garçon était resté à Iwa, mais la fille avait été envoyée à Suna pour devenir la cheftaine de la maison de ce village, car d’une part, l’actuel meneur de la maison située au village du sable ne pouvait pas avoir d’enfant et d’autre part pour encore mieux s’assurer une entente, même en cas de guerre, risque omniprésent dans le monde shinobi. C’était le garçon dont devait s’occuper Roshi , la fille, elle, était promise à avoir deux des plus grands shinobis de Suna, comme instructeur, une femme du nom de Chiyo Asazuna, venant d’une branche parallèle, et le Kazekage, troisième du nom, lui-même. Ces deux enfants avaient déjà montré des capacités très encourageantes, et on attendait énormément d’eux pour l’avenir. C’est dire si c’était un honneur pour un jonin d’Iwa pour en devenir le maître.

Sentaro et Roshi arrivèrent, après le trajet qu’occupèrent les informations du fils de Muu, devant un escalier gardé par deux gardes, arborant le symbole du clan Asazuna, une femme laissant trainer un fil derrière elle, sur une sorte de médaille à leur cou. Ces deux là étaient visiblement au courant de ce que voulaient faire les deux disciples du Sandaime Tsuchikage, car ils sourirent en les voyant arriver et hochèrent la tête d’un air approbateur. Puis, ils s’écartèrent pour les laisser passer, laissant place à un escalier creusé dans la roche, qui semblait être très long. Se résignant à monter, les deux jonins d’Iwa s’engagèrent sur les marches.

Pendant qu’ils avançaient d’un pas qui ne faiblissait pas, les deux hommes continuaient à discuter, Sentaro renseignant Roshi de toutes les informations utiles et inutiles sur le clan. Le ninja de la lave réussissait à se souvenir de tout, sans trop de problème, mais dans un sens, il était assez angoissé. Autant rien ne lui faisait peur, autant se retrouver devant les patriarches d’un des symboles de la puissance d’Iwa aurait fait stresser n’importe qui, quand bien même, il aurait eu le plus grand self-control qui soit.

Alors, ils arrivèrent en faut de l’escalier, découvrant ainsi la demeure du clan Asazuna. La première chose qu’il fallait dire à ce sujet était qu’elle était bien plus impressionnante encore que le palais des Tsuchikage et un fois qu’on l’avait vu, on pouvait se demander si elle était à l’écart pour préserver le calme du clan ou pour éviter de faire de l’ombre au monument où avaient travaillé les maîtres d’Iwa. Il s’agissait d’une tour énorme, qu’on ne voyait pas d’Iwa, car elle était protégée par un Genjutsu, d’au moins deux cent mètres de hauteur pour une bonne centaine de mètre de largeur. Vu ses proportions, il n’y avait rien d’étonnant à ce qu’un clan aussi nombreux puisse y résider. Plus on était élevé dans la hiérarchie du clan, plus c’était haut qu’on vivait dans ce bâtiment. Il fallait donc aller au sommet pour voir le chef et les anciens du clan.

-Encore des escaliers en perspectives, soupira le ninja de la lave.

-Ne t’inquiète pas, il y a un moyen de montée exprès pour cette endroit. Une boite de métal pouvant accueillir plusieurs personnes à la fois, tractées, jusqu’en haut grâce à des fils de chakra absolument incassables.

Le ninja de la lave afficha un air sceptique, avant d’emboiter le pas à son coéquipier qui semblait bien connaître l’endroit. A peine franchi les lourdes portes de frênes, encadrées de gardes, qui laissèrent passer sans aucun problème les deux hommes, ils arrivèrent dans un hall où se trouvaient déjà deux ou trois dizaines de membre du clan. Tous étaient en plein entrainement, utilisant les techniques du clan. Les différentes utilisations de l’art de ce clan étaient assez intéressantes. Des fils de chakra pour trancher, que ceux qui constituerait le coté offensif du clan s’entrainait à maîtriser, des fils pouvant transmettre le son sur de très longues distance, et indétectable pour quiconque, maniés par les experts en espionnage, des fils pour faire filtrer du chakra dans les blessures et ainsi les soigner, tout cela était une infime partie de nombreuses et variées utilisations des fils, arme maitresse du clan.

Certains se retournaient pour les voir. Certains, à leur air étonné, ne devaient pas savoir le pourquoi de leur présence, mais tous savaient qui ils étaient et personne ne prit la peine d’essayer de leur demander quoi que ce soit.

-Le grand conseil t’attend, fit Sentaro.

Roshi entra dans la pièce, suivi par son coéquipier qui alla se placer dans un coin, alors que le réceptacle se mettait en plein centre de la pièce. Le conseil du clan faisait face à Roshi. Quinze personnes étaient ainsi assises devant le porteur de Yonbi. Le plus jeune d’entre eux était Kushou, le chef du clan qui bien que portant ce titre officiellement n’avait pas encore assez fait ses preuves pour prétendre à l’ensemble des privilèges dû à ce titre. Il ne siégeait par exemple pas encore au conseil d’Iwa, où son père occupait la place. Mais il regardait le ninja de la lave avec un air encourageant, et celui-ci, bien que restant de marbre, lui accorda un léger sourire.

-Jinchuriki Roshi, commença le doyen, vous savez pourquoi vous êtes ici.

-Premièrement, répondit l’intéressé, je vous prierais de m’appeler par mon grade plutôt que par ma condition.

-De quel droit osez-vous émettre cette requête ? fit une femme se trouvant dans l’assemblée, qui devait être la doyenne.

-C’est fort simple. C’est en tant que jonin que je suis venu ici pour accepter la garde de votre héritier. C’est donc en tant que jonin que je souhaite être traiter. Si par contre, vous continuez à m’appelez Jinchuriki, je peux vous garantir que je traiterai celui que vous voulez me confier avec la cruauté que l’on attribue à une personne de mon espèce.

Un léger instant de battement passa, suite à la réplique qui fut prise pour de l’insolence pur pour certains et pour une réaction tout à fait logique pour d’autre.

-Certes, fit le doyen, donc Jonin Roshi, puisque vous semblez bien au courant, j’imagine que vous connaissez les raisons pour lesquels on vous a demandé vous. Vos talents particuliers, l’héritage spirituel d’un homme ayant transcendé sa condition huma…

-Effectivement, l’interrompit Roshi, mais plus que tout ça, c’est le Yoton que vous souhaitez. Sachez que je ne vois aucun problème à l’enseigner, mais je doute franchement que ce Kazuki soit capable de l’assimiler… D’autant plus qu’il faudra d’abord qu’il me prouve qu’il me le mérite.

Cette fois, la réaction fut un peu plus unanime. Des quinze, onze se mirent à parler en même temps. L’indignation et la colère commençaient à poindre. Les seuls qui n’avaient pas fait un bruit étaient le doyen, la doyenne, Kushou, et sa femme. Les deux derniers connaissaient Roshi et savaient que son caractère était un peu abrupt, tandis que les anciens avaient compris que le ninja de la lave ne leur laisserait pas avoir l’ascendant dans la discussion. Il ne voulait sans doute pas passer pour un faible, et force était d’admettre qu’il y arrivait. Dans son coin, Sentaro était assez amusé par la situation. Il était toujours amusant de voir quelqu’un remettre à leur place les membres d’un clan, surtout de manière aussi indirecte. Mais d’un autre coté, il se demandait si ça avait servi à quelque chose qu’il renseigne Roshi sur le clan Asazuna, puisque le porteur de Yonbi n’avait pas pris en compte les conseils d’humilité.

-Silence, fit un homme d’une cinquantaine d’année remettant ainsi le calme en vigueur. Sachez, jinchuriki, que vous n’êtes pas grand-chose par rapport à notre clan. Nous pouvons demander votre exécution au Kage d’Iwa. Vous feriez mieux d’être un peu plus déférent à notre égard.

Le regard de Roshi se durcit en entendant cette menace, et son chakra commença à légèrement augmenter. Sentaro sentit cela et s’avança pour poser sa main sur l’épaule de son coéquipier. Celui-ci se calma mais jeta un regard noir à celui qui l’avait interrompu. Le fils de Muu lui rendit un sourire et prit la parole.

-Je pense que ce n’est pas digne d’un des clans d’Iwa de devoir faire preuve d’intimidation pour calmer un ninja rébarbatif, fit-il. Roshi, même si vous l’exigez, ne sera en aucun cas exécuté. Je peux vous garantir que vous rencontrerez une certaine contestation venant d’au moins deux autres des grandes familles d’Iwa. Qui plus est, je verrai d’un mauvais œil qu’on dépossède le village d’un de ses meilleurs éléments par pur caprice.

Alors que l’homme allait répliquer, encore plus furieux qu’un homme, Kushou le prit de vitesse en jetant sur lui un regard dédaigneux, à la limite du mépris.

-De toute façon, nous sommes ici pour confier mon fils à mon senpai. Et je suis bien plus apte à juger que vous, père, si nous devons ou non demander quoique ce soit au Kage à ce sujet. Je ne suis peut-être pas encore au conseil du village, mais je tiens à vous rappeler que JE suis le chef du clan et que je n’accepterai aucune contestation à mes décisions.

Le quinquagénaire sembla manquer d’air pendant quelques secondes, avant de se reprendre et de fixer son fils d’un regard noir. Ce dernier soutint son regard sans broncher, puis une fois que so npère eut baissé les yeux, reporta son attention à Roshi, et claqua du doigt. Aussitôt, un petit garçon émergea de l’ombre. Vêtu d’un kimono de cérémonie, il avait la même coiffure que son père pour l’occasion. Il s’avança jusqu’à Roshi et le darda d’un regard. Le jinchuriki eut un sourire amusé, et fit parcourir son regard sur toute l’assemblée.

-Tu es Kazuki ? fit-il.

-Hm, oui, répondit le bambin. Et vous, vous êtes mon instructeur.

-C’est juste. Répondit le ninja de la lave. Tu penses être à la hauteur ?

-Hm, vous verrez bien.

-Fort bien, puisqu’on a réglé cette affaire, j’attends le jeune Kazuki demain à quatorze heures sur le terrain du col de la cendre.

Roshi tourna le dos en emportant Sentaro sous l’œil effaré du conseil du clan. L’entrevue avait été rapide, et surtout, abrégée par le ninja de la lave lui-même. Ce dernier avait réussi à passer outre tout un protocole, et pourtant, il n’avait pas eu l’air gêné le moins du monde. La nouvelle ne tarderait sans doute pas à se propager et on allait encore plus médire de lui à l’avenir, mais cela ne le préoccupait pas. Tant qu’il servait le village, personne n’oserait rien tenté de sérieux contre lui.

Le fils de Muu était assez partagé. Autant, il avait apprécié remettre à sa place un orgueil trop grand, autant, il aurait préféré que Roshi s’en tienne là et ne fasse pas plus de zèle. Mais ce qui est fait est fait, et on ne pouvait plus revenir en arrière. Il accompagna Roshi jusqu’à sa demeure pour reprendre son fils. Quand ils arrivèrent, ils purent voir que les deux garçons s’étaient battus au kunai, aux entailles sur les murs, mais n’avaient aucune blessure. Seul l’intérieur de la demeure du porteur du démon avait souffert de la pseudo-bataille qui avait eu lieu. Ce dernier soupira et donna l’heure de rendez-vous à Han et Sanshiryu, qui se lançaient des regards noirs. Les deux garçons approuvèrent et Sentaro partit avec son fils, en lui faisant un semblant de sermon sur l’usage abusif des kunais en intérieur.

Han ne demanda pas plus de détail que ça, préférant aller se reposer et converser avec son biju, chose qu’il avait prise l’habitude de faire peu à peu, suite à sa rencontre avec lui, que Roshi avait réussi à orchestré grâce à une transe de biju. Le lendemain, le ninja de la lave ne vit pas trace du porteur de Gobi, mais ne s’inquiéta pas pour autant. Peut-être avait-il eu l’envie de s’isoler pour se préparer à ce que Roshi leur avait préparé. Le jonin n’avait rien dit de précis, mais le garçon…non, les trois devaient savoir à quoi s’attendre, s’ils avaient demandés à leur père.

Quand Roshi arriva au lieu de rendez-vous, il eut un sourire à peine dissimulé. Il était arrivé pile à l’heure dite, et pourtant, chacun était déjà là, prêt à recevoir des ordres.

Sanshiryu avait les cheveux noirs, et les yeux vairons, un rouge et l’autre bleu. Ses cheveux n’étaient pourtant pas ébouriffés comme ils l’étaient à l’époque des possesseurs, mais en revanche étaient bien plus courts. Il portait une tunique de couleur blanche, et un pantalon de même couleur. Il portait le matériel ninja adéquat à une ceinture et non pas au niveau de la jambe comme la plupart des ninjas. Son visage n’était pas marqué par la vie et lui donnait un air naïf, que les années lui avaient enlevé.

Han, pour sa part, avait un regard extrêmement dur qu’on ne retrouvait que rarement chez les enfants de son âge. Il avait rencontré Gobi durant l’année précédente, et la triste vérité s’était révélée à ses yeux. Alors, il s’était mis à haïr de tout son cœur les villageois d’Iwa. En un an, son incompréhension s’était muée en haine terrifiante. Il avait de courts cheveux bruns lui tombant sur les tempes. Sa tenue n’était pas encore la lourde armure rouge qui lui était caractéristique. Il portait juste un haori à manche courte, et un pantalon noir. Il avait déjà une cicatrice sur sa joue gauche, due à un éclat de rocher qu’il avait reçu un jour.

Kazuki, lui, portait un kimono bleu. A la ceinture de ce dernier étaient accrochés des sacs, d’où émergeait un fil. Ses cheveux bruns allaient jusqu’à la base du cou, son visage était très doux. Seuls ses yeux pouvaient démentir cette douceur, car ils étaient capables de donner un air implacable au petit garçon quand celui-ci le désirait. Il avait aussi un wakisashi, qui semblait être un sabre court fait sur mesure, qu’il avait accroché dans son dos.

-Bon, nous sommes ici pour voir un peu de vos capacités. Je vous connais plus ou moins tous, mais présentez-vous quand même. Vous ne vous connaissez pas entre vous, après tout. Prénom, âge, votre rêve et ce que vous ferez pour l’accomplir… C’est très basique, mais ça suffira.

-Han, cinq ans, je déteste les villageois d’Iwa, et de ce fait mon rêve est de leur faire regretter les regards si blessants qu’ils m’ont lancé tant de fois. Pour y arriver, j’éliminerai tous ceux qui se sont mis, qui se mettent et qui se mettront sur mon chemin.

Le ninja de la lave opina du chef. L’amertume de ce petit garçon qu’il voyait lui rappelait la sienne au même âge, et il ne doutait pas que Han tiendrait sa promesse de vengeance. Il avait été un peu plus marqué, peut-être parce qu’il n’avait jamais parlé à Gobi avant que Roshi ne lui demande d’essayer. Lui avait déjà compris le pourquoi du comportement des gens du village à son égard de manière autonome et il s’était fait une raison. Mais pour Han, à qui il avait montré la route, il ne savait pas comment il réagirait. La voix de Sanshiryu le tira de ses pensées.

-Sanshiryu, cinq ans, mon rêve est de devenir le chef d’Iwa, afin de m’élever au moins au niveau de mes ancêtres. Pour y arriver, je protégerai le village et des menaces extérieurs, mais aussi et surtout des menaces intérieures.

Ces derniers mots avaient été accompagnés d’un regard en biais à l’égard de Han qui lui jeta un regard furibond. Roshi soupira. Ces deux là allaient devenir de vrais rivaux et il ne restait plus qu’à espérer qu’ils ne s’entretueraient pas stupidement. D’autant plus que dans ce dernier cas, c’est à lui, leur maître qu’on viendrait demander des comptes. Mais il reporta à plus tard l’étude de plans pour conserver la bonne entente dans le groupe, afin de mieux écouter celui qui n’avait pas encore parler.

-Hm, Kazuki, cinq ans, mon rêve est de devenir le plus puissant ninja que mon clan ait jamais connu. Pour cela, je suis prêt à tout.

Celui-là avait un rêve un peu plus personnel que les deux autres de l’extérieur, mais en fait, les trois voulaient la reconnaissance des leurs. Mais ils rencontreraient de nombreux obstacles sur leur chemin… Toutefois, il avait chacun leur chance. L’un avait le pouvoir d’un démon, l’autre une ascendance et un talent sans faille, quant au dernier, c’était du génie. Bref, vraiment de quoi faire de très bonne chance. Roshi hocha la tête d’un air très enthousiaste.

-Bien, puisque vous semblez si déterminer, on va commencer par un petit affrontement. Montrez un peu ce que vous savez faire !

Les trois genins déployèrent aussitôt leur chakra, ayant la volonté d’impressionner leur maître. Celui-ci s’attendait à beaucoup et force est de reconnaitre qu’il ne fut pas du tout déçu. Que ce soit Han, Sanshiryu ou encore Kazuki, malgré leur jeune âge, chacun avait de l’énergie à revendre, ce qui était à la fois encourageant et pénalisant, dans le cas, où ils feraient de l’excès de zèle. Le ninja de la lave eut un rictus avant de laisser un peu de chakra de manière suffisamment discrète pour qu’aucun de ses élèves ne remarque quoi que ce soit, pour éviter d’être en reste et pour mieux surprendre ses disciples quand le bon moment serait venu.

-Pas mal du tout, les enfants, fit Roshi… Je pense qu’on va bien s’entendre !

Trois sourires répondirent à cette déclaration, en même temps qu’ils se lancèrent à l’assaut de leur maître.




Voilà. Un com?






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