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Fiction: Les possesseurs

Naruto fuit le village.Ses buts: REUNIR LES JINCHURIKIS et SE VENGER DE KONOHA. Dans sa quète, il devra faire face aux différents villages ninjas,il apprendra de sombres secrets,et il deviendra...
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Sarhtorian (Masculin), le 23/08/2012
Voilà la suite tant attendue !

Bonne Lecture !




Chapitre 29: L’histoire d’Iwa : Et l’élève devint un maître (p1)



Naruto 28 : L’histoire d’Iwa : Et l’élève devint un maître.

Les années passèrent… Pendant longtemps, rien ne se passa véritablement dans l’existence de Roshi, du moins rien de suffisamment important pour être cité ici. Il continua à s’entrainer, et à acquérir de nouvelles techniques. Il revint vivre à Iwa, bien que sa maison ait été mise à l’écart des autres bâtisses, laissant son maître Korai qui voyait par là l’émancipation de son disciple, ce qui était vital pour l’évolution de ce dernier. Roshi avait été nommé chunin très tôt, et suite à son premier affrontement contre le jinchuriki de Sanbi, Horos, son passage au rang de jonin n’était devenu qu’une simple formalité. Il avait en effet toutes les capacités nécessaires pour le devenir. De plus, c’était presque devenu une nécessité. D’une part, les chunins évoluaient en groupe, et personne ne voulait faire de missions avec un réceptacle qui se souciait peu de toucher ses alliés durant ses combats. D’autre part, le grade donnait au jinchuriki une plus grande crédibilité aux yeux de ceux qui devaient lui obéir, bien que ceux-ci fussent très réticents au départ. Il fut nommé ninja de niveau supérieur à l’âge de dix-sept ans, juste après que fut signé la fin de la guerre. Après six années de paix, l’origine d’un des tournants de sa vie eut lieu.

Alors âgé de vingt-cinq ans, le ninja de la lave reçut une visite à laquelle il ne s’attendait pas… On toqua à sa porte, un beau matin où il n’avait pas de mission, donc absolument rien à faire. Quand il ouvrit, il put voir deux jeunes hommes de son âge. L’un avait une stature souveraine, il avait des cheveux bruns et des yeux verts et un sourire assez stupide sur les lèvres, ce qui était assez inhabituel quand on le connaissait, l’autre des yeux bleus et des cheveux blonds et un sourire moins stupide, certes, mais tout ce qu’il y avait de plus habituel. C’était :

-Sentaro ? Keibaro ? Que me vaut l’honneur de votre visite, les gars ? fit le ninja de lave.

-Mon fils.. fit Sentaro d’un air théâtral, et joyeux au possible, il est né. Et sa mère va bien, l’accouchement s’est très bien passé.

Ce fut au tour de Roshi d’esquisser un sourire. Il savait que la grossesse de la femme de Sentaro avait été éprouvante et qu’on craignait le pire. Le rejeton du Deuxième Tsuchikage avait épousé l’une des fils d’Oonoki, deux ans auparavant, ce qui faisait de son fils un descendant de deux kages d’Iwa, qui pourrait donc avec toute la légitimité possible prétendre plus tard à ce titre. Sentaro était d’ailleurs le seul de l’équipe à s’être marié, vu que ça n’intéressait pour l’instant pas Keibaro, et que Roshi savait parfaitement qu’aucune femme ne voudrait jamais d’un jinchuriki pour mari. Le jour où le fils de Muu avait fait sa demande à Oonoki resterait dans la mémoire de Roshi. Le troisième Tsuchikage avait écarquillés les yeux et ouvert la mâchoire d’un air ahuri au possible, avant de se ressaisir et de donner son accord, et sa bénédiction au fils de son ancien maître.



-Mais alors, qu’est-ce que tu fais là ? demanda Roshi, Pourquoi n’es-tu pas au chevet de ta femme ?

-Mon beau-père, mon beau-frère et ma belle-sœur m’ont viré de la maison parce que j’étais trop excité pour rester calme… Donc, je viens t’avertir.

-Eh bien, toutes mes félicitations. Tu l’as appelé comment ?

-Pas encore choisi, informa le fils de Muu. On a hésité sur des dizaines de noms. Je pensais l’appeler comme mon père, mais ma chère femme disait que ce n’était pas une bonne chose vu qu’il n’y avait que deux générations de décalages.

-Pourtant, hm, fit Keibaro, le nom que j’avais proposé était tout à fait satisfaisant, hm.

-Tu avais proposé Baku, rappela Sentaro, tu ne pourrais pas te détacher un peu de ce qui touche l’explosion ?

-Sache que mon art, c’est l’explosion, répliqua Keibaro, Et puis, Baku, t’aurais pu faire un jeu de mot en l’appelant Ba-kun, hm.

-Merci de ta superbe proposition, Keiba-kun, répondit ironiquement Sentaro. Bon, Roshi, t’as un nom à proposer ?

-Euh….Tu me prends un peu au dépourvu là, répondit le ninja de la lave. Mais j’ai un bon truc. Appelle-le Sanshiryu.

-Sanshiryu ? Pourquoi diable voudrais-tu que je l’appelle comme ça ?

-C’est simple. « San », car dans une équipe, il y a trois jeunes ninjas du même âge qui se côtoieront durant de longues années, c’est pour ça d’ailleurs, que le trois est le chiffre de la camaraderie. Ensuite, « shi », pour la mort, car il vivra en tant que shinobi sous le signe de la camarde, protégé par celle-ci. Il tuera et ne succombera pas. Et enfin « ryu » le dragon qui est dans la mythologie shinobienne le symbole de la noblesse, et comme cet enfant a du sang de deux Tsuchikage dans ses veines, on ne peut pas faire plus noble…

-Pas mal, hm, approuva Keibaro, mais je maintiens que Baku était…

-Déjà Baku, c’est définitivement non, mais pour Sanshiryu, j’admets que ça a une certaine classe. Faut que j’y pense.

-Quand je pense à ce pauvre enfant, hm, intervint Keibaro.

-Tu sais, fit Sentaro, ce n’est pas parce qu’il n’a pas le nom que TU as choisi qu’il sera malheureux.

-Non, je voulais, hm, dire que son fils ou sa fille sera peut-être un jinchuriki, hm. Vu qu’on sera vieux et grabataire, au moment où il deviendra père, Roshi sera peut-être exécuté, et ce sera à un de tes petits-enfants, Sen-kun, que reviendra Yonbi.

-Hey, fit le ninja de la lave, je ne vois pas pourquoi tu cherches à pourrir ma journée, quoique, si, je sais, le nom que j’ai trouvé est mieux que le tien. Je sais que ma fin se passera comme ça. Evite de me le rappeler, tu veux ?

-De toute façon, il n’est pas question, tant que JE serai en vie, qu’on sacrifie Roshi , rappela Sentaro. Il restera vivant jusqu’à ce qu’il tombe sur le champ de bataille ou au moins jusqu’à quatre-vingts ans.

-Mouais, hm, fit Keibaro, pas convaincu… Vous devez avoir raison… J’espère. Et puis, qui pourrait ordonner l’exécution du rejeton du premier Tsuchikage ?

Un silence suivit ces paroles. Roshi vit une lueur d’interrogation dans les yeux de celui qui venait de parler, et il remarqua que Sentaro venait de détourner les yeux. Alors, il comprit que le fils de Muu savait quelque chose à ce sujet

-Sentaro, tu es au courant, n’est-ce pas ? fit-il

-Euh… De quoi ? fit l’interpellé, pas très convaincant.

-Que le Shodaime n’était pas mon père…

Un autre silence s’érigea tandis que Keibaro écarquillait les yeux et que Sentaro baissait les siens. Oui, il savait, et il acquiesça… Mais le ninja de la lave haussa les épaules et ne demanda rien d’autre. Même si son coéquipier connaissait l’identité de son vrai père, ce n’était pas le jour pour lui demander quoi que ce soit. Il venait d’être père, ce n’était pas la peine de repartir sur un sujet moins joyeux.

-Bon, si on allait voir la tête de ce bambin, proposa le ninja de la lave.

-Oui, hm, approuva Keibaro qui ne chercha pas à comprendre le petit manège qui avait eu lieu plus tôt, espérons qu’il ressemble plus à sa mère qu’à son père qui fait preuve de tant de mauvais gout, hm.

-Dis, Keiba-kun, tu ne serais pas un rien rancunier, fit Sentaro en accordant un regard rempli de gratitude à Roshi.

-T’as encore rien vu, mon ami, hm, fit le ninja explosif.

Et les trois compagnons s’en allèrent, se dirigeant ensemble vers un endroit où déjà les rires d’un bébé se faisaient entendre.

Puis, deux mois après cet heureux évènement, il se passa une autre chose, bien plus funeste… Une chose qui allait assombrir la vie de Roshi de manière inexorable. Cela était pourtant nécessaire selon le principal concerné, mais pour le ninja de la lave, c’était une sorte d’abandon. En ce jour funeste, Le ninja de la lave fut appelé dans le bureau du Tsuchikage… Cela n’était pas inhabituel dans le sens où de nombreuses missions lui étaient assignées, toutes plus dangereuses les une que les autres, mais en sentant un vent glacé souffler sur lui, il eut un très mauvais pressentiment…

Il se hâta alors vers le bureau du Tsuchikage, utilisant sa vitesse, autre attribut avec sa maitrise de la lave qui faisait qu’on le reconnaissait facilement… Sa renommée n’en était pourtant pas à son apogée tel qu’elle devait l’être durant la troisième guerre shinobi, qui allait ravager les nations ninjas durant plus de dix ans. Mais il était évident qu’il était déjà connu comme un ennemi qu’il fallait abattre lâchement plutôt que de l’affronter à la loyale, si on voulait espérer gagner.

Filant à une célérité époustouflante, il passait entre les badauds qui ne le voyaient pas, ne sentant que le vent qui s’engouffrait à sa suite. Ne bousculant personne, mais en traversant rapidement les foules, le ninja de la lave appliquait bien l’enseignement de son maître, qui avait toujours soutenu que toute vitesse devait s’accompagner d’une discrétion sans faille, et qu’en se déplacçant à haute vitesse personne ne devait remarquer sa présence en le voyant… C’était bien le cas ici, puisque seul le vent permettait de comprendre que c’était Roshi qui passait par là, et encore, il fallait être sur que ce n’était pas un autre shinobi.

De toute façon, cette méthode de déplacement arrangeait tout le monde, car d’un coté, le ninja de la lave préférait ne pas être vu par les villageois du village de la roche, et d’autre part, ces derniers ne tenaient pas à être en présence de celui qui était craint comme la plus terrible des maladies. Quoiqu’il en soit, Roshi s’arrêta alors qu’il arrivait à l’entrée du palais du maître d’Iwa.

Enorme bâtiment, sur lequel, en fresques murales, étaient représentés les différents Tsuchikages qui s’étaient succédés à travers les âges à la tête du village, et leurs plus grands exploits guerrier, c’est ainsi que l’on pouvait voir la fondation du village d’Iwa représentée avec des hommes agenouillés devant un autre, le premier Tsuchikage, qui se tenait debout sur un énorme tas de cadavre. On voyait une des batailles de la seconde guerre Shinobi, où Muu repoussait à lui tout seul grâce à son jinton une armée entière, fait d’arme qui s’était passé quelques années avant le premier affrontement entre Horos et Roshi. Et pour Oonoki, peu de choses avaient déjà été sculptés, en effet, il n’avait pas encore été au faite de son règne et ne pouvait donc pas avoir, encore, fait le plus haut fait d’arme de sa vie, qui en comptait pourtant un certain nombre.

Roshi avança vers l’entrée, où il passa sans encombre, vu que les gardes s’écartèrent dès qu’ils le virent, pleutres qu’ils étaient, avant de s’engager dans le grand escalier, bordé de murs pourpres, menant au bureau du troisième Tsuchikage. D’un pas leste, il gravit les escaliers quatre à quatre pour se retrouver dans une grande porte de bois aux poignées d’ivoire. Il donna deux coup répétés dans celle-ci et attendit le tonitruant « ENTREZ » qu’Oonoki aboyait toujours à l’intention de ceux qui venaient, que ce soit des proches, des amis ou des shinobis normaux.

Ouvrant la porte, il s’avança de quelques pas de faire le salut d’Iwa, c’est-à-dire posé la main sur son torse en inclinant légèrement la tête. Puis, il croisa le regard de son Kage tout en ressentant à sa gauche une présence familière. Il tourna la tête pour s’en assurer pour finalement voir une personne qu’il connaissait effectivement très bien assise dans un des fauteuils qui constituaient le mobilier de la pièce. Un vieil homme aux cheveux blancs, et à la barbe de même couleur, avec un air tout ce qu’il y avait de plus vénérable, et semblant capable de faire déferler une formidable puissance sur l’objet de sa colère l’observait… Et Roshi eut un franc sourire en le voyant.

-Korai-Sama, comment allez-vous ? fit-il, oubliant instantanément qu’il était dans le bureau de son supérieur direct.

-Oh, fort bien, Roshi. Et toi-même, ça à l’air d’aller…. Je suis heureux pour toi.

Le ninja de la lave aurait voulu continuer à parler, mais les retrouvailles furent d’emblée interrompues par un raclement de gorge tout ce qu’il y avait de plus intempestif, celui d’Oonoki, qui avait un air grave. Visiblement, Korai était là pour une chose importante, et le sentiment qu’avait Roshi de cette affaire était indéniablement mauvais. Le vieil homme hocha la tête à l’intervention du Sandaime Tsuchikage, et se tourna vers son disciple.

-Roshi, si je suis ici, c’est pour une raison très importante… fit-il d’un ton très calme.

-Ah, fit le ninja aux cheveux rouges, et laquelle ?

-Eh bien… Je vais mourir.

Une sensation de vide complet happa le ninja de la lave, et il se sentit soudainement frigorifié comme si à l’annonce de la nouvelle, la température elle-même descendait, manifestant ainsi sa tristesse. Néanmoins, s’il donna extérieurement l’impression d’être troublé, Roshi, en bon ninja qu’il était, se ressaisit immédiatement. Il n’allait quand même pas se laisser transporter par de vulgaires émotions alors qu’on l’avait justement entrainé à ne rien ressentir. Il poussa un léger soupir pour se calmer. Puis, il redressa la tête, qu’il avait baissé d’abattement, et fixa d’un regard perçant son maître.

-Je croyais que vous aviez encore jusqu’à deux cent ans, fit-il du ton le plus calme qu’il arrivait à avoir.

-Ce n’est pas une question d’âge, fit Korai, c’est une question….de lassitude. Je suis fatigué de vivre, et je ne me sens pas la force de retourner là où je pourrais retrouver un intérêt pour la vie.

-Vous voulez que je vous y conduise ? demanda Roshi.

-Non, tu es destiné à y aller… Mais il est encore trop tôt. Beaucoup trop tôt… Quand tu iras là-bas, tu seras entouré de personnes qui ne sont pas encore nés aujourd’hui… Mais le temps viendra où tous les éléments du puzzle seront en place, et alors, tous les mystères qui se poseront alors se lèveront alors… Mais pas maintenant…

-Bon, très bien. Fit Roshi, mais, permettez une question. Que faites-vous donc ici alors ?

-Edifiante question, qui a bien sa place ici. Je suis venu léguer mon biju, Gobi, à une tierce personne, pour qu’il l’utilise à bon escient.

-Etrange, je pensais que vous relâcheriez Gobi dans la nature.

-Je pensais effectivement procéder ainsi, mais après une longue discussion, j’ai compris que ce n’était pas sa volonté. Je peux le comprendre, en tant qu’homme, j’ai voulu éviter la compagnie de me congénères… Et lui sera inévitablement traqué pour son pouvoir. Il préfère donc être scellé de nouveau. Un enfant à peine né, dont la mère est morte en couche, et le père a été tué durant une mission, c’est lui qui devra porter le lourd fardeau que je lui laisse. Je ne peux que m’excuser… Mais… j’ai la conviction qu’il ne le regrettera pas.

-Et c’est qui ? demanda Roshi en se tournant vers Oonoki.

-Il s’appelle Han, répondit le Kage. Il a toutes les dispositions nécessaires pour devenir un porteur du démon.

-Un biju de plus pour Iwa, ça doit vous faire plaisir, non ? fit froidement le jinchuriki de Yonbi.

-Reste à ta place, jinchuriki, répliqua d’un ton meurtrier Oonoki. Ca arrange Iwa, oui. Mais tu peux enlever ce ton plein de sous-entendu, car il n’a pas lieu d’être. Je n’ai pas convaincu Korai-Sama de me céder Gobi.

-Exact, intervint le vieillard. Et c’est moi qui aie choisi l’enfant… Il aura les épaules assez solides pour supporter ce poids, et je compte sur toi pour l’aider du mieux que tu pourras, cher élève.

-Je… bien sur. Ne serait-ce que pour votre mémoire, je le ferais.

-Bien, fit Korai, alors, maintenant, viens. C’est la dernière journée que je vis sur Terre dans ce vieux corps qui a abrité mon âme pendant tant d’années. J’espérais que j’aurais pu la passer avec toi.

-Bien évidemment, acquiesça Roshi, je n’ai pas de mission justement.

Le maître et l’élève se regardèrent et sortirent du bureau sous le regard du troisième Tsuchikage, qui essuya une goutte de sueur. L’espace de quelques instants, il avait eu peur pour deux raisons. D’une part, que le vieil homme revienne sur sa décision en voyant le mépris qu’avait montré Oonoki envers Roshi, d’autre part, de l’aura de meurtre qui avait plané autour du jinchuriki de Yonbi quand il s’était adressé à lui. Il devenait de plus en plus fort, et pour Iwa, c’était une bonne chose… Jusqu’à ce qu’il devienne incontrôlable et qu’il ne reste plus qu’à l’éliminer avant qu’il ne se retourne contre le village des roches.

La journée se passa en récits que se racontèrent les deux hommes. Que ce soit des choses qu’ils avaient vécus ensemble et qu’ils se rappelaient en riant, que ce fut des récits datant de la création des villages, que racontait Korai, ou des simples histoires de missions, contées par Roshi, chacun avait de quoi discuter de longues heures. Le ninja de la lave admira le sang-froid de son maître. Celui-ci allait mourir le soir même et ne semblait pas plus inquiet de cela. Dans le même temps, il était vrai que c’était Korai qui avait choisi sa mort. Il pouvait encore changer d’avis… Mais son disciple n’essaya pas de le convaincre, ne voulant pas gâcher le peu de temps qu’il restait en vains argumentaires qui n’attaqueraient même pas la volonté du vieil homme.

Roshi put avoir des nouvelles d’anciens ennemis tels qu’Horos ou Kegatsu, que Korai, sans que le ninja de la lave eut pu dire pourquoi, avait vu en leur rendant visite. Bien que l’hypothèse la plus probable selon le porteur de Yonbi soit que Korai avait voulu dire adieu à des gens qui comme lui partageaient cette étrange similarité qu’était le fait d’être un jinchuriki. A Kiri, un nouveau Mizukage était monté au pouvoir et on disait de lui de nombreuses choses, tellement nombreuses qu’on n’arrivait d’ailleurs pas à déceler le faux du vrai.

Puis, les deux hommes s’en allèrent faire un grand tour d’Iwa. De la plus petite ruelle au plus grand des carrefours, pas un endroit ne fut pas épargné. Korai marchait très calmement, la foule se fendant mystérieusement devant lui, comme s’il avait été une être divin qui de par sa simple volonté écartait ceux qui se mettaient devant lui. Encore un acte qui impressionnait Roshi. Ce dernier se demandait comment était son maître quand il était jeune, ou quand il était à l’apogée de toute sa puissance. Car, alors que la fin approchait, il se rendait compte qu’il ne connaissait véritablement rien de celui qu’il avait aimé comme un père. Mais il ne demanda rien, même si c’était sa dernière occasion, de tout cela à son maître. Après tout, quelle importance cela avait-il à présent ? Plus aucun des contemporains de Korai à une ou deux génération de celui-ci n’était encore en vie. Chacun avait succombé au temps ou aux guerres, emportant leurs secret avec eux. Et Korai… avait bien le droit d’en emporter avec lui. En s’éteignant, il marquerait la fin d’une époque, il était le dernier témoin humain d’un temps qui était désormais révolu pour de bon. En pensant à cela, Roshi se demanda si Korai avait eu la même pensée que lui, et ce qu’il en pensait. Peut-être était-il soulagé au fond de lui de rejoindre un père ou un frère, une femme ou un ami…

Le soir tombé, le maître et l’élève arrivèrent sur une colline, surplombant tout Iwa. Il y avait là une sorte d’autel, réservé aux divinités et aux sacrifices qu’on faisait en leur honneur. Un clone de Korai tenait dans ses mains un couffin dans lequel dormait un nourrisson, qui devait être le futur jinchuriki, Han. Le clone déposa l’enfant sur l’autel avant de disparaître dans une explosion de fumée, réveillant le bébé par la même occasion, qui se mit à vagir mais de manière sourde. Un voile de chakra, déployé par Korai, empêchait le bruit d’arriver dans tout son ensemble d’arriver jusqu’au deux shinobis. Le vieil homme avança d’un pas lent jusqu’à l’autel, et croisa le regard du bébé, qui cessa ses pleurs pour le regarder curieusement. Le jinchuriki de Gobi parla à son disciple qui se trouvait dans son dos.

-Adieu Roshi… Avant de m’en aller, sache deux choses, à l’avenir, une époque viendra où porter un biju sera signe de respect et non plus de mépris… Puisses-tu vivre assez longtemps pour la connaître, mon cher disciple. Et deuxième chose, sache que…nous nous reverrons.

-Qu…Quoi ? Mais comment ?

-Adieu Roshi… A moins que ce ne soit : Au revoir… Ou : A bientôt…
-
Murmurant une antique formule, le vieil homme leva sa main au-dessus du nourrisson, qui se remit à pleurer, au moment même où le ciel, lui aussi, se mit à gronder et à déverser ses pleurs sous la forme d’une douce pluie. Korai leva les yeux aux cieux, et eut un pâle sourire avant de se tourner une ultime fois vers son disciple, et de lui adresser un sourire… Alors, une intense lumière blanche se mit à briller, émanant du corps du vieil homme, aveuglant ceux alentours. Quand ce flash mystérieux s’éteignit, Korai avait disparu, laissant un bambin, qui ne pleurait plus, mais qui regardait Roshi en tendant ses petites mains vers lui. Le ninja de la lave ne put retenir une larme qui coula le long de sa joue avant de s’écraser sur le sol en se confondant avec les innombrables gouttes de pluie qui arrosaient la terre. Alors, il prit l’enfant, désormais jinchuriki du démon à cinq queues, dans ses bras et leva, comme l’avait fait son maître spirituel quelques instants auparavant, les yeux au ciel.

-A bientôt, maître. Portez-vous bien en m’attendant.

Et il repartit vers le village, sans se douter qu’une étoile ne brillait plus avec autant de force qu’avant, dans le ciel au-dessus d’Iwa, mais que néanmoins, elle ne s’était pas éteinte…

Après cet épisode, le ninja de la lave sombra dans un état de semi-déprime. Son mentor avait disparu et il pensait qu’il ne pourrait jamais transmettre les principes et l’enseignement que Korai lui avait autrefois prodigué. Roshi prit une décision, celle de ne jamais laisser ternir la mémoire de son maître. Et pour ce faire, il devait aider, du mieux qu’il pouvait, son successeur, le jeune Han… Ce dernier était orphelin et ne pourrait donc pas bénéficier de l’amour ou de la protection de quelconques parents. Au début, on s’occuperait de lui, puis, quand il serait assez grand pour vivre seul, on le laisserait se débrouiller, en ne se préoccupant plus de lui, comme un paria. Sa jeunesse serait évidemment sous le signe du démon. Les adultes diraient à leurs enfants de le laisser seul en l’évitant comme la peste, ou, pire, de le rabaisser par la violence et les mots.

Dire que Gobi était le biju le plus à même, vraisemblablement, de ne pas s’attaquer aux hommes, et qui, mieux, s’était peut-être même lié d’amitié avec l’humain qui l’avait abrité pendant plus d’un siècle… Quel triste ironie que son nouveau jinchuriki devienne la cible des moqueries et des agressions d’autrui. C’est néanmoins pour cela que le ninja de la lave allait le protéger. Il ne laisserait pas cet enfant innocent subir les moqueries d’un peuple pleutre, quitte à se faire encore plus détester qu’il ne le fût déjà actuellement.

Quatre années durant, il veilla personnellement et discrètement sur le petit garçon. Il ne le surprotégea pas non plus, car, il n’était, bien évidemment, pas question que Han devienne une chiffe molle. Roshi ne lui avait pas révélé son identité, préférant un moment propice, qui ne tarderait, sans aucun doute, pas. Mais en attendant, il devait se faire discret et ne pas donner au petit garçon une autre image que celle qui était la sienne.

A l’âge de vingt-neuf ans, lui-même était reconnu comme un des ninjas les plus craints d’Iwa, autant par les shinobis des autres villages que de ceux du sien. On s’écartait toujours sur son passage, et seule une poignée de shinobis osait véritablement l’approcher sans crainte. Ses deux coéquipiers et la famille d’Oonoki, qu’il fréquentait souvent, et qui savaient tous que Roshi n’était pas un monstre sanguinaire ne vivant que pour le massacre. D’autant plus qu’Oonoki, Keibaro et Sentaro pouvaient le stopper de manière individuelle…. Le ninja de la lave reconnaissait volontiers que le fils du deuxième Tsuchikage et que le troisième Tsuchikage étaient plus fort que lui. Quant à Keibaro, bien que n’étant pas plus puissant, il pouvait facilement l’assommer grâce aux souffles de ses explosions. En résumé, le ninja de la lave inspirait crainte d’une part et respect de l’autre, et c’est grâce à cela qu’il put sauver Han.

Ce jour-là, le jeune Han, alors âgé de quatre ans, lisait à l’écart des autres personnes du village et de ce dernier, un livre, préférant la compagnie de cet ouvrage plutôt que celle des humains. La solitude lui avait permis de se concentrer uniquement sur l’apprentissage mental. Avant de pouvoir entrainer son corps, encore trop frêle, il avait développé ses capacités mentales ce qui faisait que pour un enfant de quatre ans, il était assez époustouflant. Il savait lire et écrire, et savait rester assez calme pour son âge.

Ce talent lui attira, en plus de tout le reste, la jalousie des autres enfants, dont les parents insultaient et dénigraient Han dès qu’ils le pouvaient. C’est pourquoi les membres les plus jeunes du village n’hésitaient pas à s’en prendre au jeune garçon sachant qu’ils pourraient agir en toute Impunité. Ce jour-là, un groupe de gamins dont l’âge s’échelonnait de huit à quatorze ans avait décidé de cette indigne impunité pour s’amuser au détriment du garçonnet. Selon leur morale étroite, il n’y avait aucun risque.

Ils s’attaquèrent donc au réceptacle du démon à cinq queues en lui jetant des pierres pour commencer. Mais à chaque fois qu’une des roches semblait prête à atteindre sa cible, elle était irrémédiablement déviée par une sorte de force invisible, sans que Han ne remarque quoi que ce soit, trop concentré par son livre. A croire qu’il avait forgé une bulle de protection qui le coupait complètement du monde extérieur, et qui le protégeait de tout ce qui était indésirable. Toutefois, une pierre passa, atteignant le jeune jinchuriki à la tête. Celui-ci ne sembla pas remarquer le mince filet de sang qui commença à couler de sa tempe. En vérité, il avait mal, mais il savait que s’il tentait quoi que ce soit, cela lui apporterait plus d’ennuis qu’autre chose. A raison d’ailleurs, car, voyant son manque significatif de réaction, la bande d’enfant s’approcha en l’insultant comme il convenait pour un inchuriki non reconnu.

-Eh, le démon, qu’est-ce que tu fous ?

-Mon père m’a dit que c’était un monstre.

-Tu m’étonnes. Il a sans doute déjà tué des dizaines de gens.

-Tu mérites pas d’exister, erreur de la nature.

Bref, le panel habituel. Bien que cela ne plaise pas particulièrement à Han, même s’il était très jeune, il savait qu’on ne l’appelait pas ainsi pour lui faire plaisir, il s’interrogeait sur le pourquoi de cette méchanceté à son égard, et il ne répondit pas à la provocation. Faisant preuve d’un stoïcisme incroyable pour un enfant de son âge, auquel personne, d’ailleurs, n’aurait pu s’attendre. Malheureusement, cette qualité n’était pas une raison suffisante pour qu’on le laisse tranquille, bien au contraire, d’ailleurs, vu que cela exacerbait la haine qu’on avait contre lui, et la bande qui l’avait attaqué e rapprocha de plus en plus près pour le frapper. Des coups de poings et de pieds s’abattirent sur lui, mais, bien qu’il le touchait, Han ne sentit rien. Il avait déjà remarqué que ça lui arrivait dans de nombreux cas… Mais il fit tout de même semblant d’avoir mal pour ne pas éveiller les soupçons. Cependant, aujourd’hui, il se passa une autre chose.

Alors qu’un énième coup allait lui être donné, sans plus de dommage pour lui sans doute, une très légère aura blanche l’entoura, l’espace de quelques secondes, avant de se dissiper, en envoyant valser tous ceux qui se trouvaient à proximité du jinchuriki de Gobi, qui ne comprit d’abord pas que c’était lui qui était la cause de ceci. Il vit juste ses « ennemis » s’écraser au loin, se relever en gémissant et s’enfuir en courant. Il comprit ce qui allait se passer… Donc, il valait mieux qu’il parte de cet endroit avant qu’il ne soit trop tard, c’est à dire avant que les personnes qu’il venait de repousser n’aillent se plaindre à des ninjas confirmés qui viendraient s’occuper de lui.

Mais, il était déjà trop tard. Il avait à peine eu le temps de reprendre son livre, tombé par terre lors de sa « technique » non voulue, que déjà une vingtaine de shinobi de divers grades étaient là. Ils toisaient d’un air méprisant le jeune garçon, et pour quelques uns la rage remplaçait ce mépris. Visiblement, ils étaient reliés aux gamins qui s’en étaient pris à Han par certains liens du sang. L’un des ninjas s’approcha du jinchuriki de Gobi, d’un air menaçant, en faisant passer un kunai sous les yeux du garçonnet d’un air significatif.

-Alors, il parait que tu t’es attaqué à nos enfants, alors qu’ils ne t’avaient rien fait, rugit-il.

-…

-C’est ça, ne réponds pas. C’est dans ta nature d’agresser et de tuer les gens, de toute façon.

La foule gronda d’un air approbateur. Le discours que tenait celui qui devait être leur porte parole était très juste à leurs yeux, et ils l’encouragèrent par des cris, plus ou moins insultants, à l’égard de Han. Entendant ceci, le shinobi qui avait déjà parlé, reprit de plus belle sa diatribe, un regard noir braqué sur le petit garçon, qui lui était au bord des larmes.

-Chiale tant que tu veux, sale gosse, fit-il en brandissant son kunai. De toute façon, tous les jinchurikis sont des enfoirés de première, assoiffés du sang des innocents.

La lame s’abattit, mais le bras du ninja fut agrippé par une main, stoppant net le mouvement. Le shinobi se tourna vers celui qui était intervenu pour sauver le réceptacle. C’était un homme d’une trentaine d’années, assez célèbre, reconnaissable par ses cheveux roux et son diadème, héritage de son maître, ainsi que par l’armure d’Iwa qu’il avait pris l’habitude de porter, même en tant de paix, juste au cas où. Quand il le reconnut, celui qui avait menacé Han recula en se dégageant et en balbutiant quelques excuses…

-Euh… Je…Hum… Roshi-sama, je ne…

-Tiens, fit Roshi, tu me donnes du Sama. Je croyais qu’en tant que jinchuriki, j’étais… comment as-tu dit, déjà ? Ah oui, un « enfoiré de première, assoiffé du sang des innocents. »

-Je…vous êtes l’exception qui confirme la règle.

-Bien sur, j’y crois, chuchota pour lui-même le ninja de la lave avant de reprendre à voix haute. Nom, prénom, âge, grade et spécialité.

-Gorufu, Giteï, vingt-quatre ans, chunin, section interrogatoire.

-Bien, fit Roshi, tu es un chunin… Or moi, je suis jonin. Donc, ton supérieur, et en tant que tel, je te demande une justification plus approfondie quant à tes actes menaçants envers ce jeune garçon.

Tout cela dit d’un ton très calme. Le disciple de Korai semblait entouré d’une aura indéfinissable qui clouait sur place ceux qui le regardaient. Pas une personne ne semblait vouloir objecter quelque chose à son intervention. Ou plutôt à défaut de vouloir, il était surtout question de ne pas pouvoir le faire. S’attaquer à Roshi correspondait à s’attaquer au meilleur ami des chefs de deux des quatre plus grandes lignées du village, à l’élève du Tsuchikage actuel, et surtout à un supérieur hiérarchique très important et reconnu durant la guerre… Bref énormément d’ennuis attendaient celui qui oserait lever la main sur lui. Et il le savait parfaitement, il n’était plus l’enfant que tous insultaient à loisir, il était un homme plein de valeur, pétri de sentiment comme tout un chacun. Une lueur de haine assombrit soudain son regard.

Son poing alla frapper le chunin qui s’apprêtait à répondre. Le ninja de la lave avait perdu toute envie d’écouter des explications qui seraient de toute façon complètement hypocrites et inventées, probablement, sur le tas. Ses yeux balayèrent rapidement l’assemblée, qui recula d’un pas. Pendant ce temps, Han regardait d’un air admiratif et étonné celui qui l’avait sauvé. Le pourquoi de cette affaire lui échappait mais il préférait être sauvé par un inconnu que lapidé par une foule en colère. Il eut l’impression qu’il faisait plus chaud, beaucoup plus chaud. En reculant de quelques pas pour essayer d’échapper à cette attaque étouffante, il remarqua qu’étonnamment, il faisait moins chaud, alors que pourtant, il n’avait reculé que par réflexe sans espérer vraiment échapper à la chaleur.

Cela était normal, car il s’était éloigné de la source de la chaleur, c'est-à-dire de son sauveur, Roshi, dont le chakra augmentait progressivement, mais inexorablement, la température ambiante. Le groupe de ninjas qui était venu pour punir Han de son attaque involontaire n’en menait pas bien large. Ils commençaient eux aussi à ressentir les effets du chakra de Roshi, et, qui plus est, ils sentaient que l’homme roux commençaient à avoir de sacrées pulsions meurtrières. Pour donner raison à leur crainte, le ninja de la lave leva la main. Dans celle-ci, une partie de son chakra commença à se condenser pour devenir une matière assez fluide : de la roche fondue, ou lave. Il aurait pu abaisser la main et projeter son contenu sur les ninjas qui lui faisaient face, mais il ne le fit pas… Il serait d’ailleurs plus juste de dire qu’il fut arrêté en plein mouvement. Sa main fut retenue par un fil de chakra. Par pure réflexe, Roshi utilisa un raiton qui remonta le long du fil pour venir frapper la personne qui l’avait empêché de s’attaquer. Pendant ce temps-là, la foule en profita pour battre en retraite, puisque le ninja qui les menaçait de par sa présence était occupé ailleurs.

Celui-ci eut un sourire quand il reconnut celui qui l’avait arrêté. C’était un jeune jonin nouvellement promu que Roshi avait guidé pour ses premiers jours dans l’élite du village. Ils avaient fait connaissance, et ils s’étaient liés d’amitié. Ce jeune shinobi faisait parti d’une des quatre grandes familles d’Iwa, et en raison de cela, il avait été élevé dans le respect des guerriers plus vieux… Et ne serais-ce que pour cela, il respectait le jinchuriki, et comme il connaissait en plus, ses talents de combattant, il ne le révérait qu’encore plus. Il arborait toujours un franc sourire quand il se trouvait avec une personne qu’il aimait bien, mais ne souriait jamais quand il était avec d’autres personnes. En l’occurrence, il souriait, jusqu’à, du moins, l’instant de se prendre la décharge raiton, envoyé par Roshi. Il tomba alors à terre en gémissant.

-Roshi-senpai, étiez-vous obligé de faire, ça ?

-Toi, tu es vraiment le genre à te recourir de miel et à te plaindre quand les fourmis viennent te bouffer. Pur réflexe, auquel tu aurais du t’attendre, voyons.

-C’est quoi cette comparaison ? fit le ninja en se relevant.

Il avait de longs cheveux bruns qui lui tombait sur les yeux, qu’on ne pouvait pas voir, mais qu’on savait marron, sur le devant, et qu’il avait accrochés en catogan à l’arrière. Il n’était pas spécialement grand mais l’était tout de même plus que Roshi, qui lui mesurait dans les cent-soixante-dix centimètres. Il avait un air assez efféminé quant à ses gestes et ses mimiques. Il épousseta sa tunique et son pantalon et fixa le ninja de la lave, du moins ce dernier le crut-il. D’un air semi-dépité, il se justifia, quant à son geste envers son ainé.

-Désolé de vous avoir interrompu, fit-il. Mais je pense que j’ai quand même bien fait.

-Exact, approuva Roshi, sinon, il y aurait eu un peu de sang sur le sol.

-Même pas, tout aurait fondu, chuchota le jeune homme.

-Qu’as-tu dit ? demanda le ninja de la lave ayant vu le mouvement de lèvre tacite.

-Oh, rien, je me demandais ce qui avait déclenché votre colère.

-Parce qu’ils voulaient lyncher ce gamin, répondit le ninja de la lave en désignant le jinchuriki de Gobi.

Han sursauta quand il vit que l’attention était revenue sur lui. Mais contrairement aux autres, les deux individus qui le regardaient n’avaient semble-t-il pas l’intention de lui faire du mal. Le brun lui semblait être assez naïf, et le roux avait déjà pris dans son esprit la place d’une icône surpuissante, d’autant plus qu’il ressentait, de manière instinctive, quelque chose chez Roshi que personne d’autre n’avait… Il ne pouvait pas savoir qu’il s’agissait de la présence du biju à quatre queues. Il se raidit néanmoins quand le ninja brun s’agenouilla pour se retrouver à sa hauteur.

-Alors, ça va ? demanda-t-il.

-Kushou-kun, il vient de se faire menacer et de révéler inconsciemment le potentiel de Gobi…

-Et alors ? On peut très bien le vivre, répliqua le susnommé.

-Go-quoi ? demanda Han d’un air curieux.

-Il est un peu tôt pour t’expliquer, répondit Kushou. On va plutôt t’emmener voir le maître Tsuchikage.

-J’ai rien fait de mal, fit le garçon.

Dans ses yeux se lisait une peur intense, signe qu’il craignait d’être puni par le dirigeant du village d’Iwa. Il ne connaissait ce dernier que par le peu qu’on disait de lui, à savoir qu’il s’agissait d’un homme très sévère, mais cependant juste…selon la version des évènements qu’on lui apportait. Roshi fit un signe rassurant, et reçut comme réponse un regard interrogateur. Il haussa les épaules en esquissant un sourire, avant de se diriger vers le palais du Tsuchikage, car c’était bien là l’endroit où il devait aller. Comme c’était Oonoki qui avait le plus d’autorité sur le village, c’était à lui que revenait la lourde tache de remettre les choses en ordre, car sinon, les gens d’Iwa pourraient se croire invincible par rapport aux jinchurikis, ce qui pourraient entrainer de très graves conséquences de ce coté.

Toujours dans sa paperasse, à croire que le boulot de Tsuchikage constituait à ne lire que ça, Oonoki semblait de plus en plus fatigué. Et, il devenait aussi de plus en plus aigri. Il commençait à rechercher uniquement l’intérêt du village dans ses actions et celles de ses shinobis… Le travail de Kage entrainait sur une pente dangereuse, celle du reniement de tous les idéaux pour ne favoriser qu’une seule ambition : la suprématie d’Iwa. C’était une des raisons, entre de dizaines d’autres, que le poste de Tsuchikage n’était en rien convoité par Roshi, qui aurait pu atteindre le niveau tôt ou tard pour y accéder. Mais quand il vit l’air lassé et exaspéré de celui qui officiellement avait été son maître, le ninja de la lave comprit qu’en aucun cas, il ne devait envisager de se diriger vers ce genre de carrière. Oonoki n’attendit même pas que les shinobis qui lui faisaient face aient fait le signe de déférence habituel pour les interroger

-Je sens que votre venue est du à un problème quelconque, mais qui n’est pas le bienvenue de toute façon. Fit-il, alors dépêchez-vous de me dire pourquoi deux jonins et deux réceptacles sont dans mon bureau en plein milieu de la journée, à l’heure où je demande à ce qu’on me laisse tranquille.

-On peut le dire comme ça, fit le ninja de la lave. Mais des affaires peuvent être suffisamment importantes pour exiger votre attention, si je ne m’abuse.

-Donc, que s’est-il passé ? demanda Oonoki

-Classique, agression, coups, libération involontaire du pouvoir du biju, arrivée des parents, intervention du jonin abritant Yonbi et intervention de la pelote de laine pour l’empêcher un débordement pourtant tout à fait légitime, résuma Roshi.

-Donc, jonin Kushou, que s’est-il passé ? fit le kage.

Ce dernier qui avait jeté un regard en biais à Roshi quand il s’était vu qualifié de « pelote de laine » obliqua son regard vers le chef de sa hiérarchie et lui récapitula la situation de manière bien plus détaillée que ne l’avait fait le ninja de la lave, ce dernier levant les yeux au ciel d’un air purement blasé. Oonoki écouta tout sans interrompre le nouvellement promu et quand celui-ci eut fini, il poussa un profond soupir ennuyé, avant de prendre la parole d’un ton relativement irrité.

-Ce tas d’imbécile ! Ne peuvent-ils pas comprendre que plus qu’un biju, ce garçon est une arme pour le village ?

-Un être humain aussi, rajouta Kushou.

-C’est annexe, ça, répliqua le Tsuchikage. Roshi est peut-être un humain, mais il est avant tout là pour défendre le village, non ?

-Oui, c’est vrai, répondit le concerné. Mais être un jinchuriki n’est pas être un biju, nous sommes juste les récipiendaires de leur pouvoirs, nuance. Quoiqu’il en soit, je pense que laisser cet enfant seul sera néfaste pour la suite… Je vous propose donc de le prendre chez moi, pour qu’il ne s’enferme pas dans une solitude.

-Tu as raison, fit le Tsuchikage, il ne faut pas faire souffrir les enfants. C’est bon, tu as mon aval. Profite de cette situation pour commencer à l’entrainer un peu, d’ailleurs.

-Vos désirs sont des ordres, fit Roshi, laconique.

-C’était un ordre.

-J’avais compris, fit le ninja de la lave en sortant, prenant Han avec lui, suivi de Kushou qui salua le maître d’Iwa, qui se replongeait déjà dans sa paperasse en grommelant.








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