Fiction: Les possesseurs

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Ce fut au petit matin, dans la fraîche brise de l’aube, que Némésis partit de Taki. Le village de la cascade était prêt à les accueillir plus longtemps, mais Naruto trouvait cela trop dangereux. Il fut donc décidé qu’un départ discret serait plus raisonnable.
Le groupe partit donc. Les arbres, nombreux au pays de la cascade, se raréfiaient déjà pour laisser place aux plaines arides du pays de la Terre. Sanshiryu ressentit un pincement au cœur, après tout, cela faisait deux ans qu’il avait déserté de son village natal, et ce parce qu’il avait accepté de suivre Han. Il ne le regrettait pas, il s’entendait avec Han comme avec un frère. Les grands du village avaient décidé de faire en sorte que les jinchurikis du village aient au moins un ami pour qu’ils ne désertent pas. Sanshiryu avait été choisi, après tout, il était le petit fils du Tsuchikage, l’unique enfant de sa fille, morte en couche, et il était doté d’un dojutsu héréditaire qui lui permettait de refouler le biju de Han, bien que cela ne fut pas utile car il ne fallut que trois ans au réceptacle pour se nouer d’amitié avec le biju. Mais l’exploit n’avait pas changé le comportement des ninjas à son égard, et ce ne fut pas avec surprise que Sanshiryu avait un jour vu venir Han pour lui annoncer sa désertion prochaine. En revanche, il ne s’attendait pas à ce que Han lui prie de venir. Il avait finalement décidé de venir. Il avait appris plus tard que les cinq villages ninjas étaient menacés, mais comme ni lui ni Han ni Roshi n’avait formellement l’envie de s’en prendre à Iwa, il y avait des chances pour qu’on laisse ce village tranquille.
Concentré sur ses réflexions, Sanshiryu s’arrêta. Comme il guidait, avec les autres ninjas d’Iwa, le groupe, tout le monde s’arrêta. Sanshiryu le remarqua et voulut reprendre la router mais une salve kunai l’obligea à sauter pour esquiver. Il se concentra mais ne sentit pas la présence d’ennemis. Il se tourna vers ses compagnons. Ceux qui avaient des compétences de perception n’avaient rien senti non plus. Un piège ? Mais alors pourquoi avait-il mis autant de temps pour se déclencher ? Quelque chose n’allait pas. Qu’est-ce qui pouvait attaquer sans dégager de présence ? Le regard de Sanshiryu tomba sur les kunaïs. Le bois dans lequel ils s’étaient plantés commençait à pourrir sous le poison. Du poison ? Les kunais enduit de poison ne volant pas à l‘état sauvage, un ennemi était forcément là. Mais il était indétectable et de ce fait introuvable.

-Montre-toi, fit Eiji, je sais que tu es caché derrière le deuxième arbre à droite de Sanshiryu.

Ce dernier se concentra et réussit à percevoir une faible présence, si faible à ses yeux qu’il ne l’avait pas senti au premier abord. C’était l’explication, les membres de Némésis, constamment en relation avec des chakras surpuissants, se trouvaient dans l’impossibilité de déceler des chakras de faible niveau. Mais personne ne vint. Soudain, Sanshiryu sentit une dizaine de chakra se profiler à l’horizon, et tous lui étaient familiers. Il se tourna vers Roshi. Le vieux shinobi se concentrait et fermait les yeux. La chaleur augmentait, la pression du chakra du ninja de la lave aussi. Roshi avait réussi à obtenir l’autorisation de partir du village à la fin de la guerre qui avait emporté Keibaro, son meilleur ami, tant il ne supportait plus les shinobis de son propre village. Et certains de ces shinobis venaient dans leur direction… Non, ils étaient déjà là. Des chunins, reconnaissable à leur vestes plus clairs que celles des jonins, apparurent. Ils tressaillirent quand ils virent leurs adversaires.

-Bon dieu, Sanshiryu-sama, Han-sama et Roshi-sama. Que faites-vous ici ?

-Est-ce que ça vous regarde ? demanda Sanshiryu.

Le ninja qui avait parlé fit un signe. Un autre shinobi sortit de sa cachette, c'est-à-dire de derrière un arbre. C’était celui qui avait lancé les kunais. Les membres des forces d’Iwa étaient maintenant au nombre de dix. Beaucoup d’homme pour une unité mais trop peu pour espérer avoir une chance de s’en sortir face à Némésis. Sanshiryu ferma les yeux et les rouvrit. Ses pupilles, d’habitude rouge et bleu, étaient devenues noires. Le ninja qui semblait être le chef déglutit.

-Sanshiryu-sama, pitié, vous n’all…

-Vous tuez ? Non, je vais juste altérer votre mémoire. J’en suis désolé mais c’est la seule façon que j’ai pour vous permettre de rester en vie.

Il croisa chaque chunin du regard. Ces derniers n’évitèrent pas le regard ayant bien conscience que c’était là leur seule chance de survie. L’effet fut immédiat, ils s’évanouirent tous. Les pupilles de Sanshiru redevinrent normales, et il s’agenouilla. Cette technique était puissante, certes, mais elle était aussi épuisante, du moins lors de l’exécution des dojutsu annexes. Il aurait pu l’utiliser pour localiser précisément l’assaillant mais cela l’aurait empêché de l’utiliser contre les chunins quand ces derniers étaient arrivés.
Sanshiryu reprit son chemin. Il dériva un peu vers le nord, et au bout de quelques kilomètres, Némésis émergea de la forêt pour arriver dans une lande complètement désolée. Un si brusque changement de décor était monnaie courante dans le monde shinobi, tant les reliefs différaient d’un pays à l’autre. L’ex-ninja d’Iwa soupira. Il était nostalgique malgré lui. Le sentiment d’avoir trahi son grand-père, le sentiment d’avoir abandonné sa patrie, tout cela le poursuivait et tout cela s’accentuait. Sanshiryu frissonna quand il sentit le vent sur son corps. Ce vent n’était pas ordinaire, il était plus froid, mais plus lent que celui qu’il avait l’habitude de sentir sur ces terres de Tsuchi no kuni, comme s’il était chargé de chakra. Le vent venait du nord, précisément de la direction de leur destination.

-A partir de maintenant, on fait attention. Si on se fait repérer par le tsuchikage, il va rappliquer direct. Et là, on est mal.

-On est seize, fit Naruto, aucune chance que l’on se fasse battre.

-Naruto, lui répondit Sanshryu, le tsuchikage est très fort. Il a été entrainé par le deuxième Tsuchikage Mu, et a appris un Kekkei genkei avancé. Donc on évite de l’affronter.

-Un kekkei genkei avancé ? Euh… C’est quoi ?

Bien qu’il ait gagné en maturité depuis deux ans, Naruto avait conservé de ses anciennes manies quelques traces. Par exemple, d’avoir l’air particulièrement ignorant quand il posait une question. Thosvorn soupira. Etant un expert pour tout ce qui touchait aux domaines élémentaires du chakra, voir des gens s’interroger de cette façon l’irritait.

-Voyons, dit-il, un kekkei genkei élémentaire est souvent l’assemblage de deux éléments. Comme, par exemple, la glace, où l’on assemble suiton et futon. En revanche, un kekkei genkei avancé n’est pas un mélange de deux éléments, mais de trois, en même temps. Dans le cas du troisième tsuchikage, il assemble le katon, le futon, et le doton afin de créer le jinton, « la poussière ».

L’un des plus silencieux des membres de Némésis prit alors la parole.

-Mais j’assemble les mêmes éléments, fit Gaara, et pourtant, j’obtiens garasu « le verre ».

-Sauf que toi, tu ne mélanges pas trois éléments en même temps. Tu maitrise le sable comme un élément à part entière, et tu le mélange au feu. Tu fais un mélange puis un autre, mais tu n’en fais pas un triple.

Thosvorn voulut continuer son explication, mais une gerbe de lave atterrit sur sa tête et commença à la ronger. Le ninja du tourbillon tomba en morceau, et émergea de terre pour faire face à la personne qui lui avait jeté ce sort Yoton. C’était une kunoichi d’Iwa, avec des cheveux noirs et courts, des yeux sans pupilles et la tenue des jonins d’Iwa, cachant son bras gauche dans une longue manche et laissant nu son bras droit. Sanshiryu la reconnut aussitôt .

-Kurotsuchi.

-Je la reconnais, fit Eiji, c’est la petite fille de Tsuchikage. Face, j’ai raison, et pile j’ai tort.

Il lança sa pièce en l’air et la rattrapa. Il la posa sur son poignet et énonça le résultat.

-Face, c’est bien la petite fille de….

-Tu ne peux pas tout décider par pile ou face, intervint Utakata.

-Mais il a raison, fit Sanshiryu, c’est bien la petite fille de Tsuchikage le 3e et donc ma cousine.

-Je vois, fit Thosbald, et donc comme tu es un déserteur, elle…. Attends un peu, si elle est ta cousine, tu serais…

-Oui, acquiesça Sanshiryu, tu as bien deviné. Je suis le petit-fils de Tsuchikage le troisième.

Cette révélation laissa tout le monde bouche bée. Les yeux de Thosvorn s’écarquillaient tellement qu’on aurait pu croire qu’ils allaient atteindre la taille d’une assiette. Il n’était néanmoins pas le seul qui avait cette réaction. Tout ceux qui n’étaient pas au courant regardait le concerné comme s’il venait de dire qu’il était le chef d’Akatsuki. Sanshiryu n’apprécia pas cette situation parce qu’il reprit d’un ton irrité.

-Oui, et alors, où est le problème ?

-Le problème, le problème…. MAIS IL EST LA LE PROBLÈME !!!!! rugit Naruto. Tu es lié avec le Tsuchikage, et tu ne nous a rien dit.

-J’aurai du ? Désolé, mais je n’ai pas compris que je devais tout dire de moi quand je suis venu.

-Tu nous cache quoi d’autre ? Que t’es un espion d‘Iwa et un membre d’Akatsuki ? continua Naruto, véritablement envahi par la rage.

‘’ Bon sang, songea Eiji, il ne faut pas que le groupe s’affaiblisse comme ça. IL me fait confiance. Faut que j’intervienne ‘’

-Du calme, fit le ninja aux yeux bandés, ce n’est pas si grave.

-Comment, pas grave ? Mais si. Continua le possesseur de Kyubi.

‘’Il a le même caractère de Kushina, c’est pas gagné’’

-Certes, il ne l’a pas dit au départ, mais d’une part, c’est quand même lui qui nous a révélé cette information et d’autre part, grâce à ça, il doit avoir pas mal de renseignements sur Iwa. Et d’ailleurs, si c’est face, il n’est pas un espion, c’est forcé, vu que le sort décide tout.

Encore une fois, Eiji lança sa pièce en l’air, et la rattrapa.

-Face, annonça t-il triomphalement, il n’est donc pas un espion

-Plus logiquement, fit Gaara, s’il était un traitre de Némésis et s’il était un espion d’Iwa, il n’y aurait pas de prime sur sa tête. A moins bien sur que on lui ait mis une prime pour qu’il ne se fasse pas démasquer.

-Hm, non, intervint Han, Sanshiryu n’aurait pas pu savoir que j’allais lui demander de m’accompagner et je ne l’ai pas quitté durant le temps où j’ai préparé mon départ précipité. Cela exclut le fait qu’il soit un espion de Tsuchikage.

Naruto dodelina la tête, il la baissa et acquiesça.

-Oui, bon, désolé Sanshiryu.

-Ta réaction était digne d’un shinobi, quoique pas assez discrète. Répondit le concerné, avec un sourire, préférant calmer le ninja plutôt que de continuer la querelle.

Pendant tout cet échange, Kurotsuchi n’avait pas esquissé un geste, analysant la situation, comptant les membres. Elle reconnut les ninjas d’Iwa mais aussi ceux de Taki qu’elle avait dans son Bingo Book. Elle savait qu’elle n’avait pas la moindre chance donc elle devait fuir, mais la lande était désolée, donc elle ne pourrait pas partir discrètement. Elle pouvait lancer un doton pour les troubler mais un des membres de Némésis gardait un œil sur elle, un membre petit avec des cheveux gris. Elle lui rappelait l’image d’un de ses livres d’histoire, mais elle n’arrivait pas à trouver le titre de l’image. Ce shinobi la regardait de ses yeux améthyste, et sembla lui faire signe. Une corde de sable enserra la kunoichi. Le ninja avec les cheveux gris haussa les épaules et enfila une cape verte, qui dissimula son visage. Après avoir attachée Kurotsuchi avec une corde, véritable cette fois-ci,, Han la souleva et la mit sur son épaule.

-On est bientôt arrivé, fit Gaara.

Les ninjas reprirent leur route. A l’endroit qu’ils venaient de quitter, un homme apparut de nulle part. Bien qu’il fut seul, il resta silencieux, comme s’il craignait que ses paroles, portées par le vent, ne parviennent aux oreilles d’un indésirable. Cet homme, s’il avait été vu par un des membres de Némésis, aurait été attaqué immédiatement, en effet, Yomika du tourbillon n’avait pas été très élogieuse quand elle avait parlé de lui. Cet homme avait les cheveux rouges, cet homme était un Uzumaki, il s’appelait Shinkuu, et on le surnommait Ikari (Ikari= rage).

‘’Bon, songea t-il, aucun imprévu. Naruto a réagi comme je l’avais prévu. Comme d’habitude, mon plan se passe à merveille. Ils arriveront à leur destination tranquillement, et si j’ai bien tout calculé, ils auront une drôle de surprise. Mes plans n’ayant jamais échoué jusqu’à présent, c’est une certitude, oui, une certitude’’

Laissant là ses pensées, il se remit à pister Némésis.
Toujours le même paysage, et pas d’interruptions, le voyage était simple, et ennuyeux. S’ils avaient eu conscience des évènements qui allait suivre, les membres de Némésis s’en seraient contentés, mais ils ne pouvaient lire l’avenir. Et c’est sans s’inquiéter outre mesure qu’ils arrivèrent devant une chaine de montagne. Le passage se fendait en deux pour ne faire qu’un petit chemin encadré par des falaises abruptes. De nombreuses stalactites menaçaient eux aussi de tomber mais ce qui gênait le plus Némésis était l’eau issue d’une source et qui rendait glissant le chemin. Les ninjas devaient se fixer au sol grâce au chakra ou s’accrocher aux stalagmites.

-Étonnant que le village d’Iwa n’ait rien fait pour empêcher la constitution d’un village comme celui où l’on va, fit Fuu

-Hm, nous le savions, fit Han, mais il y a un pacte de non-agression signé.

Au bout d’une heure de marche dans ce défilé rocheux où les pierres semblaient prêtent à se détacher, les shinobis arrivèrent devant une énorme porte. Taillé à même la roche, elle semblait sortir de la montagne. Elle n’était pas gardée et était fermée, rendant ainsi impossible l’accès au village.
Gaara n’attendit pas les instructions qu’auraient pu donner Naruto. Il sauta en l’air, propulsé par son sable et rattrapé par lui, se hissa jusqu’aux créneaux. Comme il l’avait pensé, il fut accueilli par des gardes, qui n’avaient pas remarqué la présence du groupe. Un kunai fut lancé, vers le jinchuriki, et fut arrêté par le sable de ce dernier. Gaara soupira et immobilisa les sentinelles avec son sable. Alors que les hommes se débattaient, le possesseur du démon à une queue sentit grandir un sentiment qu’il avait souvent connu, mais qui s’était de moins en moins manifesté depuis que Naruto et lui avait fui le champ de bataille. Le sentiment de voir une proie à sa merci devant soi, ce sentiment de puissance s’étendait en Gaara. Ce dernier était d’ailleurs poussé par son bijuu, qui voyait là l’occasion de prendre le contrôle de son jinchuuriki. Gaara le réprima fermement, et libéra les gardes en expliquant que lui et son groupe avait pour seul ambition d’entrer. Les gardes se relevèrent l‘air soupçonneux. Ils n’allaient évidemment pas laisser le shinobi s’en tirer sans dommage pour l’’injure qu’il avait faite. D’un commun accord, ils décidèrent de lui faire croire qu’ils lui laissaient le bénéfice du doute et qu’ils le considéraient comme un simple visiteur. L’un d’eux s’en alla, tandis que les autres gardes demandaient à Gaara d’attendre quelques minutes. Ce dernier redescendit en sautant dans le vide. Avant d’entrer en contact violemment avec le sol, il fut rattrapé par son sable. Avant qu’il ait pu parler aux autres membres de Némésis, une sorte de corne retentit.

Des meurtrières s’ouvrirent dans les murs. Apparemment, menacer les soldats ne suffisait pas pour pouvoir entrer dans le village des déserteurs. Un flot d’armes blanches se déversa vers eux. C’était pourtant vain, chacun des membres de Némésis avait les moyens de les arrêter. Néanmoins, ils commirent une grosse erreur, à savoir laisser Kurotsuchi sans protection. Ce n’était pas tant sa sécurité qui importait, mais plutôt, et surtout d’ailleurs, le fait que les armes coupèrent ses liens. Libre de ses mouvements, elle commença à enchainer des mudras, que Roshi reconnut aussitôt. Deux fois plus rapidement qu’elle, il se mt à faire exactement les mêmes. Leurs voix se confondirent quand ils dirent le nom de leur technique.

-Yoton, dissolution monstrueuse !

Deux jets de magma se heurtèrent à pleine vitesse, laissant voler un peu partout des éclaboussures. Sansiryu posa une main sur l’épaule de Roshi. Puis s’élança sur sa cousine. Lui assenant un coup de poing rapide, il put la déstabiliser suffisamment pour entendre sans risque d’être déconcentrer la voix de Naruto.

-Sanshiryu, va t’occuper d’elle ailleurs, nous, on va arranger la situation actuelle.

Le petit-fils du troisième Tsuchikage eut un drôle de sourire et attrapant sa cousine par le cou, il s’éloigna de la porte en la trainant derrière lui. Ne regardant pas derrière lui, il arriva en quelques minutes à la sortie du défilé où s’étaient engouffrés plus tôt tout le petit monde qui luttait là-bas. Il lança Kurotsuchi dans les airs, et la vit rétablir sa position. Il esquissa un sourire, qui s’effaça bien vite quand il vit une masse de magma foncer vers lui. D’un saut sur le coté, il esquiva. Il était à un tout autre niveau que sa cousine et les deux le savaient. Après tout, on parlait même de Sanshiryu comme le potentiel quatrième Tsuchikage avant qu’il ne déserte, mais maintenant, cette option était à jeter dans la poubelle… Il avait suivi la voie des traîtres plutôt que celle de son village.

-Moi qui allais te demander comment allait Papy. Que d’agressivité, Ku-chan !

-Désolé, San-kun, mais l’heure des légèretés est passé. Mais pour ta gouverne, il va bien même si ton « départ précipité » l’a un peu énervé.

-J’espère que ses hanches vont bien.

-Dis donc, si tu veux de ses nouvelles, tu n’as qu’à rentrer au village.

-Holà là, on ne peut même plus se détendre avant un combat…

Son regard devint plus dur et il attaqua.

-Katon, face intrépide.

Le sol devant lui s’enflamma légèrement, mais le feu s’avança en s’intensifiant, comme si le sol était recouvert d’huile et non pas de roche. Kurotsuchi joignit les mains et fit une barrière de magma, qui la protégea… Mais c’était vain, elle savait qu’elle n’avait pas la moindre chance, et elle savait tout autant que son cousin ne lui ferait aucun mal. Ils s’étaient toujours bien entendus. S’ils devaient s’affronter aujourd’hui, c’était avant tout par éthique et par forme, même s’il n’y avait pas le moindre témoin. Les deux échangèrent un regard, mais Kurotsuchi rompit bien vite le contact visuel en se mordant la lèvre inférieur, signe qu’elle pensait avoir fait une erreur. Un fin sourire se dessina sur le visage de Sanshiryu.

-Allons, la rassura-t-il, je ne compte pas l’utiliser.

-Aujourd’hui, tu es mon ennemi, je ne peux pas te croire sur parole… En tant que shinobi…

-En tant que shinobi, tu as déjà commis l’erreur de m’attaquer avec du Yoton, alors que tu sais que mon maître en est le détenteur le plus expérimenté à ce jour. Ce n’était pas malin. D’autre part, tu as croisé mon regard pendant quelques dizaines de secondes… Te crois-tu immuniser à ses effets ?

-Ton dôjutsu est peut-être puissant, mais à chaque fois que tu l’utilises, tu as du mal à récupérer.

-Oh, ça,, c’était avant de déserter… Mes périodes de troubles sont bien moins marquées qu’avant. Tu veux que je l’utilise pour te le prouver ? Mais tu es ma cousine… Voilà, ce que je te propose, tu pars, tu ne nous a pas vu, tu ne sais pas où nous sommes, combien nous sommes et qui nous sommes… D’accord ?

-Si je refuse ? fit la petite-fille du Troisième Tsuchikage

-Alors… Ce sera ton dernier choix, je peux te l’assurer…fit Sanshiryu d’un ton sans équivoque.

-J’accepte

-Eh bien, jure-le sur le nom de Tsuchikage.

Kurotsuchi ne peut s’empêcher de grincer des dents. Ce que lui demandait son cousin était de prêter serment sur le symbole le plus sacré d’Iwa, à savoir le titre de son chef. On disait que quiconque transgressait ce serment dit à ce nom mourrait au combat prématurément… Une malédiction aussi ancestrale que le village lui-même. Cependant, elle devait le faire, et elle ne le romprait pas. Elle n’avait pas le choix… Et elle le fit. Elle prêta serment sous le regard approbateur de son cousin… Celui-ci la salua d’un mouvement de tête et dans un rire narquois, s’en retourna vers ses compagnons. Quant à Kurotsuchi, elle n’eut pas d’autre choix que de rentrer dans son village et de se taire en gardant pour elle ce qu’elle avait découvert.
Sanshiryu atteignit rapidement le lieu où il avait laissé ses compagnons. Et…il fut assez surpris par le spectacle qui lui était donné. En arc de cercle, des shinobis arborant des bandeaux de chaque village shinobi existant faisait face à Némésis… Ils semblaient guidés par quatre personnes dont les traits étaient sans aucun doute brouillés… Ils étaient clairement flouté comme sur une photo ratée, mais c’était visiblement de vrai personne. En effet, si ce n’était pas le cas, les membres de Némésis doués en perception auraient tout de suite décelée qu’il y avait un problème… L’une des personnes floutée le vit, attirant tous les regards sur Sanshiryu, y compris ceux de Némésis…. Les membres de l’organisation des bijuus ne semblaient pas blessés. La personne floutée qui l’avait regardé prit la parole et ce fut une voix de femme qui se fit entendre.

-Qui êtes-vous ? Pourquoi êtes-vous là ? Et pourquoi nous avez-vous attaqué ?

-Parce qu’à l’origine, on voulait juste entrer, mais vos hommes ne sont pas très disciplinés, répliqua Yagura ignorant les deux premières questions de la femme. Comprenez que nous ne vous voulons cependant pas que du mal…

-Vous pensez bien que pour que nous puissions ne serais-ce que discuter, il faudrait d’abord que vous répondiez aux premières questions avec une précision…exhaustive.

-Hm, si vous révéliez votre véritable apparence, nous serions sans doute plus enclin à répondre, intervint Han. Ne croyez pas une seule seconde que votre genjutsu nous résistera. Hm, dès lors que nous connaissons son existence, le percer ne nous posera aucune difficulté.

-Et ouais, intervint Thosvorn, on est tous des bêtes de puissance et de talent. Coopérez, c’est la meilleure solution pour vous.

-Ne faites pas attention à ce qu’il dit, fit Yomika en appliquant un magistrale coup de poing sur le crâne de Thosvorn. Il est un peu lent d’esprit.

Thosvorn ne put protester car sa sœur l’assomma violemment. Alors que Thosvorn sombrait dans l’inconscience, sa sœur fit signe à Thosbald de « ramasser » son frère. Et sourit à la femme qui lui sourit en retour, et qui repartit vers le village en leur faisant signe de la suivre. Mais, à part les shinobis des quatre coins du continent, personne ne bougea. En revanche, les membres de Némésis, qui étaient de plus en lus méfiants vis-à-vis de ces personnes, posèrent même la main sur le pommeau de leurs armes et une tension manifeste se fit de plus en plus sentir. Le premier qui ferait un geste déciderait malgré lui s’il y aurait bataille ou pas. La femme soupira, et leva la main en guise de drapeau blanc. Eiji utilisa à l’insu de toutes ses capacités en perception afin de mieux détailler la femme. Son flux de chakra état très tranquille et avançait lentement, ce qui excluait la possibilité d’une attaque de sa part, car le chakra circulait plus vite ne serais-ce qu’à la simple pensée de bataille. Il regarda les hommes et vit la même chose.

-Bon, fit-il, il est temps de faire appel à notre bon vieux copain, le sort. Face, on leur fait confiance.

Il lança sa pièce en l’air, et la rattrapa.

-Face, on peut leur faire confiance.

Un silence s’ensuivit. D’un coté de l’étonnement, de l’autre un air blasé ou exaspéré se peignait sur les visages. Eiji entra alors dans le village, il avait tranquillement marché jusqu’à son entrée pendant que les autres personnes présentes, stupéfaites, le laissaient faire. Naruto fit signe aux autre de le suivre, tout en se demandant ce qui motivait Eiji. C’était lui-même, possesseur de Kyubi, qui l’avait accepté dans le groupe certes… Mais, à l’époque, il l’avait fait car il était jeune et assez naïf et qu’Eiji avait sauvé Yagura… D’ailleurs, le ninja-renard n’avait toujours pas compris comment il avait procédé. Il l’avait juste vu faire un mouvement dans le vide contre ce type qui semblait comme un fantôme… C’était étrange et il devait se renseigner discrètement… C’était plutôt simple, il lui suffirait de demander à ceux qui avaient passés deux ans avec lui ce qu’ils savaient de précis sur les capacités de ce ninja…dont il ‘avait d’ailleurs toujours pas vu le visage en entier, car s’il avait abandonné le masque qu’il arborait à leur première rencontre, il avait toujours son bandeau sur les yeux, ce qui l’empêchait de voir… Mais puisque c’était le cas, comment faisait-il pour voir le résultat de son pile ou face ? Quoiqu’il en soit, il fallait le surveiller. Il serait toujours temps d’aviser par la suite.
Entrant dans le village, les membres de Némésis ne furent pas stoppés. Cela en étonna certains mais le village des déserteurs devait être composé de dissidents qui avaient pu les renseigner sur les jinchurikis dans le cas où ceux-ci aurait voulu venir dans le village. Et cela était arrivé… Les quatre personnes floutées rentrèrent à leur suite et leurs visages, jusqu’alors brouillés, s’éclaircir et se façonnèrent. Cela révéla leurs véritables visages. Enfin pas de tous, deux d’entre eux avait un masque.
La femme qui avait alors parlé au nom des quatre avait les cheveux noirs, encadrant un visage fin. Les yeux bruns, le nez droit, elle ressemblait comme deux gouttes d’eau à l’homme qui n’avait pas le visage masqué. Deux jumeaux et deux masqués, voilà ce qui faisait face à Némésis. Sans dire un mot, encore, la femme avança dans le village, en leur faisant signe de la suivre. Naruto s’exécuta, la main toujours gardé sur son fourreau. Le village en lui-même n’était pas visible, car une obscurité inquiétante empêchait de voir autour d’eux.
Après quelques minutes de marche, le groupe arriva devant une sorte d’entrée d’où sortait de la lumière. Et ce qu’ils virent émerveilla les ninjas de l’organisation vengeresse. Ils virent le village des déserteurs dans toute sa splendeur. Le village se trouvait dans un volcan éteint, et les villageois avaient creusé la roche de manière que le chemin qu’avait suivi le groupe débouche sur une immense plaine. Cette plaine avait la particularité d’être entouré de roche en amphithéâtre, c'est-à-dire disposé de telle façon qu’au centre se trouvait la plaine, et que le sol se surélevait de plus en plus haut autour. C’était là, et non pas sur la plaine que se trouvaient les habitations.
Néanmoins, la plaine était noire, noire de monde. Finalement, la plupart des habitants, tous des shinobis plus ou moins expérimentés, avaient senti que de puissants alliés, à moins que ce ne soit le contraire, avaient fait leur apparition. Dans le cas contraire, ils étaient prêts à combattre. Aussi forts fussent-ils, les membres de Némésis n’étaient pas plus de vingt, alors que les villageois présent devaient être au moins une trois centaine. Le nombre déciderait de la bataille si elle devait commencer, d’autant plus qu’il y avait non seulement ceux qui étaient à les attendre mais aussi ceux qui était derrière eux.
Les quatre personnes qui guidaient Némésis arrivèrent dans la plaine et avancèrent calmement, la foule s’ouvrant à leur passage et à celui de Némésis. Les membres de cette dernière entendaient les chuchotements qui fusaient de toutes parts.Le fait qu’ils aient été reconnu était plus que probable, mais pas forcément obligatoire. Gaara, et Naruto avait changé, et Yagura avait une cape qui dissimulait son apparence. Mieux valait faire profil bas et, sachant qu’une réaction trop brusque leur nuirait, les membres de Némésis avançaient avec calme. Promenant leur regard sur la foule, ils purent voir des bandeaux de différent villages ninjas, Oto, Konoha, Kiri et encore d’autres. La marche se poursuivit jusqu'à atteindre une grande tente. Mais alors que Némésis allait entrer dans cette grande tente, l’un des quatre personnages prit la parole, il était l’un des deux masqués. Il fit signe à Némésis d’arrêter sa marche.

-Nous nous doutons bien que vous n’êtes pas là pour faire du tourisme. D’ailleurs, je pense ne pas me tromper si je vous dis que vous êtes là pour une alliance. Nous allons donc commencer d’emblée les pourparlers. Je vous rappelle qu’il vous faut au moins quatre représentants. Et que si vous symboliser des villages différents, il vous faudra nécessairement au moins un membre de ce village.

-Très bien, fit Naruto, tous les possesseurs viennent. Neuf, ce sera parfait et nous symbolisons tous au moins un village de l’organisation. C’est parfait.

-Très bien, je tiens à rappeler que les armes sont autorisées, mais que vous avez obligation de montrer votre apparence. Néanmoins, puisque vous semblez être le leader du groupe vous pouvez passer outre cette règle. Maintenant, que ceux qui participent au débat s’avancent d’un pas. Les autres peuvent aller se reposer dans la salle à coté.

Les neufs jinchurikis avancèrent et suivirent celui qui avait parlé. Mais quand Yagura voulut entrer, l’un des shinobis du village, la foule ayant suivi les arrivants, s’interposa

-Vous n’avez pas entendu ? Il vous faut dévoiler votre apparence.

-Il vaudrait mieux que non, répondit Yagura. Maintenant laissez moi passer.

Faisant mine de s’écarter, le shinobi réussit à faire un croc en jambe à Yagura qui perdit l’équilibre, mais qui se rattrapa. Néanmoins durant sa perte d’équilibre, le ninja lui avait retiré sa cape, dévoilant, aux yeux de tous, son apparence. Furieux, Yagura se tourna vers le shinobi, qui était tremblant de peur. Il le fusilla des yeux avant de lui assener un terrible coup de poing au plexus qui l’envoya valdingué dans le décor. Il cracha par terre et entra dans la tente, courroucé.
Le reste du groupe entra rapidement avant d’entendre les réactions que devaient susciter le dévoilement de la véritable identité de Yagura. Les neufs possesseurs furent dirigés vers la première pièce à droite, tandis que les autres durent aller dans la première pièce à gauche.
La pièce de droite était une pièce de réunion. Une table ronde se trouvait en son centre. Les murs étaient blancs et le plafond s’élevait à environ trois mètres du sol. Les quatre personnes prirent place ainsi que les neufs membres de Némésis.

-Nous allons commencer par nous présenter. Personnellement, mon nom est Kiyoshi Sada. Commença l’un des deux hommes aux masques

-Je me nomme Oto bi. Fit le deuxième membre au masque.

-Je suis Asa Tsuyu, fit la femme qui avait jeté un genjutsu à la petite-fille du Tsuchikage.

-Moi, c’est Sen Betsu, fit le quatrième.

-Nous sommes les quatre gouverneurs de ce village, firent-ils d’une même voix.

Les possesseurs se présentèrent. Ils leur expliquèrent pourquoi ils avaient désertés, pour se venger des mauvais traitements subis par les jinchurikis. Ils expliquèrent comment ils avaient fuis, cela avait deux avantages : le premier était que, de par le fait qu’il leur racontait cela, Naruto accordait sa confiance à ses interlocuteurs, le deuxième était que parce que cela était un signe de confiance, les quatre gouverneurs ne risquait pas de le répéter à quiconque.
Naruto décida d’être franc et raconta aussi les événements plus récents comme la libération de Kusa,e t l’attaque de Taki. Cela était plus dangereux car, là, s’il y avait fuite, les deux villages alliés risquaient d’être attaqués et détruits. Heureusement la présence de Yagura semblait les terrifier, et l’idée de se le mettre à dos s’ils vendaient les informations ne plaisaient pas, mais alors pas du tout, aux quatre gouverneurs. La réputation du quatrième Mizukage avait laissé sa trace sanglante dans l’histoire et même ceux persuadés de la mort de ce dernier le craignait encore. Ceux qui le savaient vivants savaient que subir son courroux serait néfaste quelque soit la façon dont Yagura manifesta sa rage.
Alors que Naruto finissait de raconter l’histoire de Némésis, les quatre gouverneurs prirent la parole pour expliquer l’origine du village des déserteurs.
Le village avait été construit à l’issue de la troisième guerre des shinobis. Il était donc assez récent. Les shinobis qui avaient été bannis, ceux qui étaient partis par idéal, par manque d’argent ou pour des raisons plus sombres encore, s’étaient réunis sous une même bannière. Dans une montagne, caché aux yeux du monde, le village fut fondé. Bien sur, le village d’Iwa ne manqua pas de remarquer l’activité dans les montagnes. Il envoya des représentants et un pacte fut signé.
Depuis, les parias de chaque village avait sa place dans celui-là. Ils étaient accueillis pendant une période prédéfini, et s’ils s’intégraient bien, ils pouvaient rester, sinon ils étaient jetés dehors. Une loi dure, mais nécessaire pour garantir la sécurité de chacun. Bien sur, on s’arrangeait pour que ceux qui n’avaient pas été accepté oublient tout ce qu’ils savaient sur le village.
C’est sur ces explications, montrant bien qu’une société pouvait s’implanter ù elle voulait avec un peu de volonté qu’arrivèrent en courant dans la salle trois hommes. Ils étaient masqués ce qui les désignaient d’emblée comme des subordonnés de Kiyoshi ou de Oto. Ils étaient affolés et pâle de terreur.

-Chef, sortez, fit un des subordonnés. Les gardes à l’entrée ne répondent plus. Et nous avons de la visite.

Kiyoshi , car c’était à lui qu’allait l’apostrophe, se leva et sortit. Les possesseurs se regardèrent et avec les trois autres membres du grand conseil du village des déserteurs, ils suivirent Kiyoshi, et prévinrent les autres membres qui ne faisaient qu’attendre en jouant aux cartes ou à des jeux de hasard. La pièce où se trouvaient ces membres étaient semblables à celles où s’étaient trouver les neufs possesseurs. Tous sortirent en grand fracas et virent Kiyoshi qui tremblait en montrant la montagne.
Sur la montagne où s’ouvrait le petit chemin que Némésis avait emprunté pour arriver se tenaient deux personnes. L’une d’elle était mince et élancé et se trouvait sur un oiseau d’une blancheur de plâtre, il enleva son couvre-chef de paille pour révéler des cheveux blonds et des yeux bleus. L’autre était plus difforme, il était petit mais très large et très gros, ce qui laissait supposer une mobilité réduite.Nuages rouges, capes noirs, cela ne faisait aucun doute, les deux ninjas qui se trouvaient devant Naruto faisait parti de l’Akatsuki.

‘’On les rencontre déjà, songea Naruto, c’est peut-être un peu tôt’’

-Deidara, fit le difforme, va surveiller les environs.

-Sasori, tu n’as aucun ordre à me donner, hm.

-Il ne faut pas que quelqu’un interfère dans nos plans. Nous avons un village à recruter ou… à asservir.

-Mais nous avons déjà un petit accueil, hm.

Le ninja d’Akatsuki sur l’oiseau blanc parcourut l’assemblée d’un regard ennuyé, avant de voir Han, Roshi et Sanshiryu. Alors ses yeux s’écarquillèrent, et il plongea sa main droite dans sa sacoche. Il en sortit une substance blanchâtre. Il la lança sur Han, mais Thosvorn envoya un shuriken sur l’argile qui explosa.

-Qu’est-ce que c’est que ça ? fit Thosbald.

-Un don héréditaire, frérot. Lui répondit Thosvorn. C’est du Bakuton, ou je ne m’y connais pas. Ce type doit faire parti d’une famille du village d’Iwa, si je ne m’abuse.

-Hm, cela faisait longtemps, Deidara, fit Han.

-Tu le connais ? intervint Yugito

-Hm, oui… Très bien.

Suite à un signe du membre d’Akatsuki difforme, les deux déserteurs partirent. Mais Naruto n’allait pas les laisser faire.

-Ne les laissez pas s’enfuir… Il ne faut pas qu’Akatsuki apprenne que les jinchurikis sont tous réunis. Avec un peu de chance, seuls deux ou trois personnes par village doivent savoir que les jinchurikis ont déserté, je suis sur qu’ils auront trouvé une excuse quelconque pour expliquer notre absence. Mais si Akatsuki sait que nous avons formé une organisation… Bref, vous avez compris. Il ne faut pas les laisser s’en aller. Mais dans le même temps, on ne peut pas quitter le village sans entamer les pourparlers.

-Ce n’est pas un problème, fit Sanshiryu, Han, Roshi, et moi, on va s’occuper du gars blond. On le connait bien...

-Je viens avec vous, fit Thosvorn, si c’est bien du bakuton, mon raiton sera utile.

-Et pour l’autre truc difforme, qu’est-ce qu’on fait ? demanda Fuu.

-Tu vas venir avec Gaara, Thosbald, et moi, fit Naruto. A quatre, dont trois jinchurikis, ça devrait aller.

-Ne le sous-estime pas, c’est un membre d’Akatsuki, remarqua Yagura, je devrais venir pour…

-Non, fit Naruto en lui donnant un rouleau et une fiole, tu es l’un des plus puissants membres de Némésis. Et tu as été Kage, tu es donc le plus apte à entamer les négociations et à les diriger. Yagura, Yugito, Bee, vous êtes nos trois jinchurikis parfaits, le plus marquant des exemples de notre puissance. Vous devez impérativement rester ici pour montrer qu’une alliance avec Némésis serait profitable pour le village des déserteurs. Je compte sur vous.






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