Fiction: Les possesseurs

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Les quatre derniers membres de Némésis, à savoir Yagura, Naruto, Han et Yugito, attendaient devant la porte de la tour centrale. Cette dernière était la plus imposante des constructions du village entier, que ce soit par sa largeur ou par sa hauteur. Néanmoins, les quatre shinobis qui attendaient à son pied n’étaient pas impressionnés, en effet, ils avaient l’habitude de côtoyer des créatures de taille impressionnantes.

-Ils en mettent du temps, s’impatienta Yagura toujours caché sous sa cape.

-Hm, ils doivent monter tous les étages, fit Han, et vaincre leurs ennemis.

- Déjà une demi-heure que nous attendons, dit Naruto, quand donc saurons-nous qu’ils ont réussi à enlever les sceaux ?

A peine eut-il dit ces mots que la porte brilla d’une étrange lueur trois fois mais ne s’ouvrit pas.

-Bon, on le sait maintenant. fit Yugito

-Mais elle n’est pas ouverte. dit Naruto

-Hm, intervint Han, trois lueurs pour quatre parchemins à enlever. L’un d’entre eux à échouer.

-Néanmoins, elle est peut-être assez affaiblie. Fit Naruto .

Il invoqua un clone et tendit la main vers ce dernier et commença à réunir du chakra dans le creux de sa main que le clone modelait afin qu’il tourne. Naruto se précipita alors vers la porte et donna un coup de paume, celle où se trouvait le chakra, sur ce qui l’empêchait de passer. La porte vola en éclat. Naruto sourit et fit signe à ses compagnons de le suivre et il s’engouffra dans un corridor drapé de teinture noire. Il n’avait pas fait trois pas que des flèches sortirent d’ouverture dans le mur. Il y a deux ans, Naruto se serait jeté à terre pour essayer d’éviter, mais il avait changé. Il attrapa la première flèche au vol, puis il étendit une main. Un voile de chakra rouge se matérialisa et arrêta les autres projectiles. Naruto brisa la flèche qu’il tenait entre ses doigts et continua d’avancer. Il arriva alors à l’escalier. Lui et ses compagnons s’y engagèrent, mais quand Naruto marcha sur la 6e marche, les murs se mirent à bouger et à se rapprocher l’un de l’autre

-Hm, cette tour est truffée de pièges, remarqua Han, mais nous avons un but à accomplir. Dépêchons-nous !

Une grande quantité de vapeur se dégagea de l’appareil accroché au dos du jinchuriki de Gobi. Elle s’agglutina sur les murs et, sur un mudra de Han, elle se condensa, devenant un rempart solide entravant le rapprochement des murs.

-Hm, dépêchons-nous, répéta Han, je vais sans doute avoir besoin de mon chakra. Plus vite nous serons passés, moins j’en aurais à dépenser.

Ils arrivèrent au premier étage. Le sol était recouvert de graviers, mais il n’y avait personne. La porte qui menait au second escalier était à l’autre bout de la pièce. Naruto embrassa du regard la pièce et fit signe aux autres de passer.
Alors que les trois autres avaient commencé à gravir l’escalier, Naruto voulut y accéder, mais une porte descendit du plafond et bloqua l’accès. Le faucon s’envola de l’épaule de Naruto et réussit à passer de l’autre coté. Les trois shinobis pestèrent :

-Que fait-on ? fit Yugito

-On continue jusqu’en haut, fit Yagura, Naruto saura, je pense, se débrouiller. Il n’a plus rien à voir avec le gosse faiblard d’il y a deux ans, enfin, je l’espère pour lui. Son piaf va l’attendre ici.

Han acquiesça et ils continuèrent leur ascension.
Pendant ce temps, Naruto était coincé au premier étage quand un jeune homme apparut, d’environ vingt ans, aux yeux gris, aux cheveux châtains. Entièrement vêtu de violet, des yeux étaient peint en motif sur les manches, ainsi que deux grands yeux, l’un sur le ventre, l’autre sur le dos.

-Je me nomme Suppaï Kanshou. Je suis ici pour t’empêcher de passer.

-Fais comme tu veux, mes compagnons sont passés et ils sont autrement plus puissants que moi.

-Mais … je pensais que tu étais le meneur.

-C’est exact, mais pas le plus fort.

-D’accord, je vois. Mais faible ou pas, tu n’en restes pas moins un ennemi, non ?

-On peut le dire comme ça.

-Donc, en garde.

-En me parlant, tu perds ton temps. En me combattant, tu perds la vie.

- Quelle présomption.

Suppaï prit un des graviers au sol. Le gravier devint noir

-Qu’est-ce que….. fit Naruto

-Mon don héréditaire, bien sur. Je peux imprégner tout minerai de mon chakra. Le minerai devient noir. Après quoi, si quelqu’un le touche, le minerai est absorbé et il me permet de savoir où se trouve celui qui l’a absorbé, quelque soit la distance qui nous sépare. Mieux, je peux élargir mon champ de vision à environ deux cents mètres autour de la personne et même montrer ce que je vois à d’autres. Cerise sur le gâteau, une fois que le minerai est chargé et absorbé, je peux le repérer tant que son absorbeur ou moi sommes vivants.

-Un don parfait pour l’espionnage, remarqua Naruto.

Suppai sourit, et fit tomber le gravier. Il joignit aussitôt les mains :

-Raiton, loup foudroyant !

Un canidé, fait de foudre fonça vers Naruto. Ce dernier dégaina son sabre

-Futon, vent tailladant !

Le chakra futon, préalablement chargé dans le sabre, se déchargea en une lame d’air qui élimina le cabot. Naruto rangea son sabre et courut vers Suppai pour lui donner un coup de poing. Ce dernier arrêta l’attaque avec sa paume et contre-attaqua aussi sec. Le coup de pied qu’il envoya fit valser Naruto à l’autre bout de la pièce. Le possesseur de Kyubi se réceptionna sans mal. Il ferma les yeux.

‘’Donne –moi du chakra, Kyubi’’

Une aura orangé entoura Naruto. Il écarta les mains. Et l’aura se détacha de son corps. Naruto referma les mains et le chakra se condensa en une petite boule. Le ninja renard fit un cercle du doigt et la boule devint cercle. Il lança un shuriken et du cercle, ce furent des dizaines de projectiles de chakra qui jaillirent. Suppaï les évita tous .Le tir s’arrêta quand le chakra du cercle fut complètement consommé. Naruto prit son glaive et fit une croix avec ses deux lames. Une croix de vent se dégagea de l’association des deux armes et se dirigea vers Suppai lacérant les soies et les murs. Mais quand celui-ci fut touché, il se dissipa en un éclat de foudre. Suppai fit alors le signe du tigre.

-Katon, technique de la balsamine !

De multiples petites boules de feu se dirigèrent en direction de Naruto. Ce dernier sortit d’une de ses sacoches un rouleau sue lequel étaient inscrits des symboles Il l’ouvrit :

-Fuinjutsu, libération de l’eau !

Une énorme gerbe d’eau sortit du parchemin. Naruto concentra une très grande quantité de chakra :

-Futon, la colère d’Eole !

Une fantastique bourrasque se dirigea vers Suppai. Elle amplifia les flammes. Et ce fut un gigantesque brasier qui s’écrasa sur le ninja au don héréditaire. Quand le feu s’éteignit, ce ne fut pas cependant un cadavre carbonisé que vit Naruto, mais une boule de fer, qui s’ouvrit, laissant voir Suppai, essoufflé mais globalement indemne.

-C’est génial d’affronter quelqu’un comme toi. Je ne m’amuse pas autant d’habitude.

-Nous sommes de puissance égale. A ceci près que j’ai le bijuu Kyubi en moi. Abandonne et je saurais me montrer magnanime.

-Désolé, mais quand bien même la défaite est assurée, je me battrais.

-Es-tu effrayé par la menace que représente le bijuu en moi ?

-Pourquoi avoir peur ? Il est scellé, il ne peut pas m’atteindre. La seule personne qui me fait peur, c’est toi. Après tout, tu vas peut-être me tuer.

Naruto sourit. Il se recouvrit d’une gangue de chakra orangé, mais il ne s’en défit pas, cette fois. Suppai le fixait, quand le ninja renard disparut du champ de vision de ce dernier. Il réapparut derrière lui, lui donna un coup de poing qui fit courber l’échine à Suppai. Il en donna un autre, que Suppai réussit à éviter, du moins en partie. Le chakra autour du poing se détacha pour frapper le ninja. En se relevant, Suppai utilisa de nouveau un katon, mais les flammes ne purent passer l’enveloppe de chakra. Naruto arriva devant lui, le saisit à la gorge et le souleva de terre. Il prit son glaive et l’appuya sur la gorge de Suppai.

-Maintenant, c’est terminé.

-Il t’a fallu pas plus de trois minutes pour passer d’un combat équilibré à un massacre.

-Je te l’ai dit. Nous sommes de même puissance, sauf que j’ai Kyubi en moi. Autant dire qu’on n’a pas la même puissance du tout.

-Le démon renard ? Ha ha ha, la bonne blague. C’est terminé effectivement. Vas-y, tue-moi.

-Tu ne t’accroches pas à la vie ?

-J’ai perdu, et je ne manquerai à personne. Je n’ai ni famille, ni ami. Et la seule chose pour laquelle je vivais, défendre cet endroit, est perdu.

-Oui, dans ce cas, je devrais en finir.

-Devrais ?

-Un type comme toi, c’est très utile et ça ne courre pas les rues. Ce serait du gâchis de te tuer. D’autant plus que tu es le dernier de ton clan, si tu n’as plus de famille. Ce serait vraiment idiot d’en finir. Donc voici mon alternative. Tu rejoins mon groupe.

-Pardon ?

-Basé sur les jinchurikis, donc des parias de la société, mon groupe se nomme Némésis et j’en suis le chef. Viens avec nous, ou meurs.

-Le choix est tout trouvé. J’’accepte de te rejoindre. Mais penses-tu pouvoir me faire confiance ?

-Notre groupe contient tellement de gars terrifiants que seul un fou pourrait nous trahir.

Naruto lâcha Suppai, qui s’écroula à terre. Il se releva prestement et s’inclina.

-A partir d’aujourd’hui, je suis ton subordonné. Ordonne et j’exécute. J’ai une dette envers toi, et je compte bien la racheter.

-Bien, viens maintenant.

-Euh… Puis savoir ton nom ?

-Je m’appelle Naruto. Naruto Uzumaki.

Naruto s’avança vers la porte donnant sur l’escalier menant à l‘étage supérieur. Il sortit un rouleau et joignit les mains. La porte se teinta de bleu, qui se dissipa, semblant entrer dans le rouleau. Naruto prit alors son sabre et fendit la porte, libérant ainsi son faucon qui s’installa sur son épaule.

-Ou sont les prisonniers ?

-Au sous-sol. Pourquoi ?

-On y va.


Tout au long de ce combat, Yagura, Yugito et Han s’étaient dirigé vers les étages supérieurs. Esquivant flèches, fosses à piques et autres pièges meurtriers, ils atteignirent le deuxième étage.

-Avanç…. Commença Yagura avant d’esquiver un jet de flamme.

Un homme apparut et les attaqua. Han évita tous les coups, quant à Yugito, elle attrapa le bras de l’homme .

-Passez devant ! cria t-elle.

Les deux shinobis ne se le firent pas dire deux fois. Ils passèrent rapidement la pièce et prirent l’escalier.

-Je suiiiiiiiiiiiiis… commença l’homme.

-Désolé, mais pas la peine de me dire ton nom, je ne me souviens pas de ceux que je tue.

Et elle assena un coup de poing qui fut paré. Elle joignit la main, imitée par l’homme dont elle ignorait toujours le nom.

-Hahahaha, tu ne te défends pas mal du touuuuut. Mais pour m’affronter, il faut être plus fooooooort.

-Ca te donne un air passablement con d’allonger les voyelles.

-Je ne suis pas coooooooon , juste un peu spéciaaaaaal. Mon nooooooooom est Kichigai Maigo.

Yugito n’attendit pas que l’homme ait fini sa phrase. Elle se dirigea vers lui. L’homme parut contrarié qu’elle n’ait pas de réaction à l’entente de son nom. Il joignit les mains, et le feu de sa prmière attaque se dirigea vers la jinchuriki de Nibi. Cette dernière sentitune menace dans son dos et vit les flammes se rapprocher d’elle. Elle esquiva, et lança des kunais vers Kichigai. Ce dernier fit un simple mouvement de main et les flammes se placèrent devant lui, faisant fondre le métal des armes. Une rapide analyse de la situation permit à Yugito de comprendre que son adversaire avait un pouvoir héréditaire, et qu’il pouvait contrôler les flammes grâce à son chakra et il était capable d’en produire. Un expert en suiton aurait sans doute été plus avantagé, mais Yugito ne maitrisait pas le Suiton. Elle devrait donc se débrouiller pour parer les flammes le mieux qu’elle pourrait.
Le feu de nouveau fonça vers elle. Apparemment, son adversaire ne savait pas utiliser autre chose que le katon, et cela c’était une bonne nouvelle. Cela était la plus logique des issues, ill ne pouvait pas utiliser le suiton de peur de perdre les flammes. Quant aux quatre autres éléments, il ne pouvait pas les utiliser, si ce n’est le katon, car ne connaissant pas les capacités de son adversaire, il y avait un risque important de contre. Et le katon était une exception car il le maitrisait totalement au sens propre du terme.
Yugito comprit qu’il n’y avait qu’un moyen pour elle de l’emporter. Elle ferma les yeux. Ses cheveux se dressèrent sous l’impulsion du chakra, et elle se métamorphosa en chat à deux queues. L’homme leva les sourcils

-Tu crois me faire peuuuuuuuur ? fit-il, un genjutsuuuuuuuu ne marchera paaaasaaas.

Kichigai ignorait visiblement qu’il avait devant lui le biju à deux queues, Nekomata. A l’intérieur de l’esrit de Yugito, son bijuu conjurait son réceptacle de le faire se battre. Il avait envi d’éliminer lui-même le fou qui ignorait la dangerosité de son être. Après quelques échanges mentaux, Yugito convint que son but était d’éliminer l’homme et elle accepta de laisser la place à son bijuu. Les yeux de la forme bijuu de Yugito, c'est-à-dire un immense chat à deux queues fait de flammes bleu, brillèrent d’une lueur malsaine. La femme de Kumo avait laissé place à son compagnon intérieur. Celui avait une capacité spéciale que beaucoup de monde ignorait. Il attrapa Kichigai avant que ce dernier ait pu faire quoi que ce soit. Et le bijuu avala son adversaire.
Aussitôt, Nibi et Kichigai se trouvèrent dans une salle de vide où la seule couleur, qui régnait, était le violet. L’homme étaait abasourdi par le tour que prenait son combat. Il n’avait jamais entendu parler d’un genjutsu de ce niveau, et pour cause, ce n’en était pas un.

-Tu es surpris, n’est-ce-pas ? fit le démon d’une voix cruelle. Pas la peine de poser des questions, je vais tout t’expliquer. Premièrment, je ne suis pas une illusion mais un bijuu. Celui de la mort, Nekomata. Et la technique que je viens d’utiliser se nomme « l’aval de la mort ». C’est une bataille psychologique. Si tu gagnes, tu ressortiras d’ici indemne et nous pourrons reprendre la bataille physique. Sinon, ton esprit sera annihilé et je me chargerai de faire disparaitre ton corps.

-En quoiiiiiiii ça consiiiiiiiiiste ?

-Un simple combat de corps à corps…fit le bijuu

Nibi abattit sa patte avant droite sur Kichigai qui évita de justesse. Le ninja contrôleur de flammes, chercha à s’enfuir mais il était poursuivi par un démon à deux queues dans un espace fermé. Le chat transperça Kichigai d’un coup de queue, le tuant sur le coup. Le corps du ninja tomba à terre.

-Un simple combat de corps à corps…fit le bijuu.

Nibi faucha la terre d’une de ses queues. Kichigai, qui ne comprenait pas comment il pouvait être encore en vie, esquiva instinctivement. Le bijuu le regarda d’un air menaçant. Il poussa un rugissement et des mains sortirent du sol. Ces mains violettes étaient plus fortes que Kichigai, qui essayait de se débattre. Malheureusement pour lui, deux mains lui brisèrent le cou.

-Un simple combat de corps à corps…fit le bijuu.

-Stoooooop, fit Kichigai, que se passe t-il ? Je meurs et revis. Et en quoiiiiiiiiiiii un coooorps à cooooorps est un combat psychologique ?

-Tu avais dit que ça ne marcherait pas. Mais ça a marché.

-Noooooon, ce ne peut paaaas être du genjutsuuuuu…, fit Kichigai, comprenant instantanément de quoi il était question.

-Bien deviné, mais trop tard.

Le corps de Kichigai était resté imobile dans le monde réel à la merci de Yugito. Celle-ci prit un kunai et trancha la gorge de Kichigai et pour faire bonne mesure lui enfonça l’arme dans le cœur. Puis elle joignit les mains.

-Katon, embrasement illusoire.

Le corps prit feu et se consuma rapidement. Yugito regarda un flacon qu’elle tenait dans sa main. Dedans se trouvait un liquide rouge et épais, du sang, prélevé par Yugito afin de pouvoir se renseigner sur les pouvoirs héréditaires de son défunt adversaire.


-Enfin, nous sommes au troisième étage, fit Yagura.

-Hm, Yagura, tu as remarqué ?

-Oui, il y a un truc pas logique. Puisqu’on est au dernier étage, comment se fait-il qu’il y ait un escalier pour monter au bout de la pièce ?

-Peut-être parce que ce n’est pas le dernier étage. Fit un homme roux, au visage allongé, à la carrure peu impressionnante et aux yeux verts, qui était assis dans l’ombre de la pièce.

-Dans ce cas, on passe, fit Yagura.

Han et lui se précipitèrent vers l’escalier, mais si lui passa, Han se sentit tiré en arrière. La porte se referma.

-Et merde, jura Yagura, bon, tant pis, va falloir que je prenne sur moi pour ne pas tuer mon adversaire. Dire que je comptais sur Han pour me tempérer.

De l’autre coté de la porte, l’homme roux riait.

-Eh bien alors, pas capable de faire trois pas ?

-Hm, tu as un pouvoir héréditaire ? Lequel ?

-Eh bien, je peux tout attirer et tout repousser de moi. Je suis Hanzo Kozaji.

Han ne dit pas un mot et envoya un kunai à son adversaire. Le kunai fut repoussé par une force invisible. Le possesseur de Gobi se sentit soulevé du sol, et fut propulsé contre le mur. Puis vers le plafond et enfin vers le sol.
Hanzo le regardait, sans que le moindre sentiment transparaisse sur son visage. Il était néanmoins très concentré sur Han. Trop concentré car il ne sentit pas l’amas de vapeur qui s’accumulait derrière lui. Il le remarqua néanmoins quand il se dirigea vers lui. S’écartant brusquement, il réussit à l’éviter et, de rage, il attira Han, prêt à l’embrocher sur un kunai. Mais la vapeur rattrapa Han.

‘’Tu te prends une sacrée rouste, ça ne te ressemble pas’’ fit une voix dans sa tête.

‘’Hm, j’ai commis au moins une erreur. Il ne peut pas tout repousser, ni attirer. Il a bien un don de télépathie, mais agissant uniquement sur les métaux. L’armure dont je suis vêtu en fait pour moi un adversaire peu enviable. Hm, tu n’es pas d’accord ?’’

‘’Cette armure est essentielle, pourtant. Mais n’oublie ce que nous avons appris pendant ces deux années. Que dirais-tu de passer au « gogyou gappei no shuhou » ? ‘’

‘’Hm, autant que possible, j’aimerais éviter de dévoiler mes pouvoir et la maitrise de ce pouvoir est….’’

‘’Tu peux utiliser le « gogyou gappei no shohou » sans user de mon chakra. Ainsi, tu montreras tes techniques, certes, mais un niveau incomparable de celui que l’on peut normalement atteindre’’

‘’Hm, on va faire comme ça. Allons-y Gobi ‘’

Ce dialogue n’avait duré que quelques secondes. Han ferma les yeux. Il réunit ses deux mains :

-Futton, brume envahissante !!

L’appareil dans le dos de Han se mit de nouveau à produire de la brume. Brume qui se répandit dans toute la pièce, diminuant la visibilité des deux shinobis. Hanzo sentit ses vêtements se gorger d’eau et s’alourdir. Il utilisa son chakra pour élargir sa sphère de contrôle du métal, et fit de grands mouvements avec les bras. Ce qui eut pour effet d’envoyer valdinguer Han. La voix de ce dernier résonna alors :

-Yoton, dissolution monstrueuse.

Une substance visqueuse atteint Hanzo à la jambe et commença à le ronger. Il se retint de crier. La voix de Han lui fit mal au crâne :

-Futton, brume acide !!

Et la technique commença à lui ronger ses vêtements, et à attaquer sa peau. Il se mordit le pouce :

-Invocation, le réceptacle de fer.

Une sorte de boite cubique sortit de terre et l’enveloppa, le protégeant des émanations acides de la brume. Il souffla de soulagement et prit une pilule militaire afin de récupérer le sang qu’il avait perdu. De son coté, Han était en colloque mental, de nouveau.

‘’Tu as usé trop de chakra, utilise le mien ‘’

‘’Hm, je ne suis pas sur ….’’

‘’Ca suffit, ton adversaire est fort. Tu as besoin de moi pour le vaincre ‘’

‘’Hm, je savais que ce style de combat était trop dangereux ‘’

‘’Il nécessite du chakra pour produire les attaques et du chakra pour te protéger de ces attaques . Je te rappelle que c’est une technique à aire d’effet’’

‘’Hm, très bien ‘’

-Futton, dissipation brumeuse.

La brume ambiante réintégra l’appareil de Han. C’est à ce moment que Hanzo décida de sortir de sa protection. Il semblait avoir récupéré un peu de force.

-Tu es très fort. Puis-je connaître ton nom ?

-Hm ,je me nomme Han.

-Tu… tu es le jinchuriki de Gobi.

-Bonne réponse, fit Han en abattant son poing dans le ventre de son adversaire.

Il avait utilisé une technique futton pour se dissimuler aux yeux de son adversaire pendant qu’un de ses clones occupait l’ennemi par un dialogue. C’était le clone donc qui avait parlé, mais c’était bien le véritable Han qui avait frappé Hanzo Kozaji. Ce dernier cracha une gerbe de sang, et reçut un deuxième coup de poing, mais cette fois-ci à la tête. Hanzo fut élevé au-dessus de terre et retomba lourdement.
Il tourna sa tête ensanglanté vers Han. Il respirait difficilement et contemplait son ennemi, gigantesque autant par la taille que par la puissance. Il balbutia quelques mots, qu’Han n’entendit pas. Le ninja à l’armure rouge se dirigea vers son ennemi. Il se baissa, et attrapa Hanzo par le cou. En se sentant soulevé de terre, Hanzo sut que c’en était fini de lui.
Néanmoins, dans un sursaut désespéré, Hanzo utilisa son don héréditaire pour repousser Han. Celui-ci fut rattrapé par de la vapeur. Hanzo eut alors l’idée qui allait le sauver. Il décida d’utiliser son pourvoir pour broyer son adversaire dans sa propre armure. Mais alors qu’il allait mettre son plan à exécution, il se rendit compte que son pouvoir ne marchait plus. Il remarqua alors que Han était recouvert d’une aura de chakra blanc, et il comprit. Le chakra du bijuu interférait. Il avait perdu. Il n’avait plus aucun moyen de battre son adversaire. Affronter un jinchuriki ? Quelle bonne blague, c’était suicidaire. Heureusement, pour lui, Hanzo avait un moyen de fuite.

-Les murs sont en aciers. Tu peux te faire une issue de secours. Intervint Han comme s’il lisait les pensées de ton adversaire. Mais tu n’as pas le temps. Je peux te tuer avant. Et tu le sais. Mais, je suis prêt à t’épargner et à te laisser fuir.

-En échange de quoi ? fit Hanzo qui n’osait pas en croire sa chance.

-Eh bien, deux choses, la première, quelque soit la situation, évite le combat contre mon organisation, Némésis, et deuxièmement, si un jour, tu me tenais à ta merci, n’oublie pas ce que j’ai fait aujourd’hui. File, ce n’est pas parce que je peux tuer que j’aime ça.

Hanzo resta quelques minutes, éberlué. Mais il profita de la chance qu’on lui donnait. Il n’oublierait pas cette dette.


Yagura avait atteint le sommet de la tour. Il était au dernier étage. Toujours drapé de sa cape, il vit qu’un homme le regardait depuis une table qui se trouvait à l’autre bout de la pièce. Cet homme avait les cheveux bleus et les yeux jaunes. Il avait face à lui sur la table, une partie d’échec entamée. L’homme avait l’air surpris de voir quelqu’un en face de lui. De surpris, il devint furieux. Et il se leva, renversant l’échiquier.

-Qui es-tu ? Et comment es-tu arrivé ici ?

Yagura ne répondit pas. Il avait décidé d’en finir vite, très vite. Il prit un kunai d’une main, et le lança sur son adversaire. De son autre main, en revanche, il composait des mudras. Cela était une prouesse spécifique de Kiri, son apprentissage était réservé à l’ordre des sept épéistes, aux kages et aux jinchurikis. Et eux-mêmes se devaient d’apprendre cela à leurs héritiers. C’était le précédent kage qui avait appris cet art à Yagura. Et Yagura avait lui aussi transmis cet art. A une personne qui devait lui succéder en cas de mort subite de sa part.
En tout cas, cette prouesse se faisait généralement dans le but de surprendre ses adversaires et ainsi les tuer rapidement. Une méthode créée par Mizukage le 1er, une personne impitoyable. Et c’était le 4e mizukage, non moins impitoyable, qui l’utilsait aujourd’hui.
Il s’avérait que l’homme qui avait été attaqué par Yagura savait cela. Il savait cela car il avait été un proche du quatrième mizukage. Seulement, il avait trahi. Pour de l’argent, il avait bafoué les lois édictées par le quatrième. Et le quatrième ne pardonnait pas quand il y avait trahison. Alors qu’il avait été jeté en prison, et qu’il attendait son exécution, le quatrième fut renversé, et lui fut gracié. Il partit alors pour chercher fortune ailleurs, car personne au village à un ancien proche du quatrième. ET cet homme s’appelait Nodo Botake, et s’il avait été un des préférés du quatrième mizukage.
Nodo attrapa le kunai au vol, et contempla la main qui faisait les mudras. Il n’avait pas peur… il pensait que son ancien maître était mort. Mais il se trompait.

-Suiton, souffle aqueux, fit Yagura.

Il souffla et une immense quantité d’eau jaillit de sa bouche. Nodo eut le temps de faire le mudra du serpent.

-Doton, mur de boue.

Le sol se mua pour créer un mur, qui empêcha l’eau de passer. Yagura avait reconnu son ancien subordonné. Il ne ressentait aucun sentiment. Il ne se souciait plus de cet homme. Par contre, il se souvenait qu’il l’avait condamné à mort. Et puisque Nodo était encore vivant, la sentence n’avait pas été appliquée. Il fallait remédier à cela. Yagura prit son baton de combat dans son dos. Ce bâton, qui était plus épais d’un coté que d’un autre et qui comportait des crochets à chaque extrémité, avait une fleur de lotus accrochée sur la partie la plus épaisse.
Yagura prit donc le bâton, par la partie la moins épaisse, et détruisit le mur de terre qui le séparait de son adversaire. Celui-ci reconnut le bâton, et malgré la cape, il sut qui était vraiment son adversaire. Nodo lança un regard vers Yagura

-Es-tu Yagura, 4e mizukage du village de Kiri ?

Yagura répondit en ôtant sa cape. Nodo blêmit, mais se ressaisit bien vite… Il avait son pouvoir héréditaire et il était devenu plus fort que la dernière fois. Il rassembla son chakra et son pouvoir convertit son chakra en…lenteur. Tel était le pouvoir de Nodo, toute personne qu’il touchait lorsqu’il employait son pouvoir ne voyait sa vitesse divisée par deux, et bien évidemment, s’il touchait la même personne plusieurs fois les effets se cumulaient.

-Nodo, fit la voix de Yagura, j’ai une question…

-La… Laquelle ? fit en déglutissant l’homme de Kiri.

-Pourquoi es-tu encore vivant ?

Yagura rangea son bâton dans son dos. Il connaissait les capacités de Nodo et il avait trouvé une parade. Yagura avait, durant tout le temps où il avait été enfermé dans sa bulle d’éternité, élaboré la théorie de plusieurs techniques utilisables seulement par un jinchuriki parfait de Sanbi, et il avait eu le temps de maitriser tellement cette théorie, qu’avec son génie naturel, il n’avait eu aucun mal à assimiler la pratique. Il joignit les mains, et se retrouva devant Sanbi. Il toucha la peau de son démon et ferma les yeux.

-Ninpo, art des bijuu, l’armure de Sanbi !!

Ce fut alors que Yagura fut recouvert d’une sorte d’armure qui englobait tout son corps. Seul un œil était visible. On pouvait constater une similitude profonde entre Yagura sous cette forme et sous sa forme de bijuu complet, la première étant juste à échelle humaine, et sous une forme humanoide. Nodo comprit de suite que cette technique avait donné à son ancien maitre l’épiderme de Sanbi, plus résistant que le diamant. Il utilisa une technique doton qui fit apparaitre une lance de terre chargée de transpercer ses adversaires. Ce fut la lance qui se brisa en touchant Yagura. Alors Nodo toucha Yagura avant que celui-ci ait été assez rapide. Puis Nodo ouvrit une brêche dans le mur, en pierre contrairement à celui de l’étage précédent, et abandonna son poste pour fuir.

-Vous êtes plus puissant qu’avant, maitre mizukage, mais vous n’aurez pas la chance de m’attraper.

-Tu m’as appelé Mizukage… Me considérerais-tu encore comme le chef de Kiri ?

-Même si vous avez été renversé, vous n’êtes pas mort. Oficieusement, on ne peut que vous considérez comme le kage légitime.

-Bien…

Yagura concentra son chakra et commença à se défaire du pouvoir héréditaire. Mais Nodo disparut dans la brêche avant que le possesseur de Sanbi ait pu faire quoi que ce soit. Une dizaine de minute plus tard, Yagura retrouva sa mobilité habituelle. Enervé d’avoir perdu la trace de celui qui avait fui un combat perdu d’avance, il lacéra les murs, brisa la table, et poussa un rugissement en annulant sa technique. Il regarda d’un air mauvais le trou où Nodo, ancien subordonné, avait abandonné son poste, comme il l’avait fait auparavant avec lui. Nodo, de nouveau, s’était enfui.
Il s’était enfui. Cette pensée mettait en rage Yagura . C’est bien simple, l’ancien mizukage, quatrième du nom fulminait. Mais se contenant, il se dit qu’il avait néanmoins réussi à atteindre son but, vu qu’il avait chassé de Kusa, le boss de l’organisation qui s’y était installé.
Il tourna le dos à la salle dévastée et repartit vers la sortie.







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