Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Birth of Heroes

Etats-Unis, de nos jours, la Guerre en Irak continue et la crise ne fait qu'enfoncer les Américains dans la misère. New-York, la cité anciennement glorieuse est luxuriante n'est plus que l'ombre d'elle-même. La prostitution, la drogue et le vice grouillent les rues de la ville. Des destins différents vont se croiser dans cette ville et à cause d'un évenement tragique, leurs convictions et leurs rêves vont êtres transformés.
Classé: -16D | Spoil | Général / Action/Aventure / Romance | Mots: 25206 | Comments: 7 | Favs: 22
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AlexIchi (Masculin), le 06/12/2010
Le chapitre 5 ! Enfin !!! Une longue ellipse narrative entre les chapitres 4 et 5.
Mais il y aura des flash-backs, ne vous inquiétez pas !
Une remarque, certains couples seront remodelés au fil de la fic, donc pas de remarques genre : Rah ! Je hais ce couple !! ^^ Ils peuvent être temporaires. =D

J'espère que vous aimerez ! Et lâchez vos com's !!

Bonne Lecture =D




Chapitre 5: Three Months Later



Trois mois s'étaient écoulés depuis l'attentat du pont de Brooklyn et New-York se remettait peu à peu des ces évènements tragiques. Après l'incident de la cérémonie du souvenir où un mystérieux individu avait revendiqué l'attentat et avait menacé la ville de New-York de récidives, les jours furent marqués par la terreur et la peur d'une nouvelle tragédie. La police, les unités de déminages, le FBI et l'armée avaient ratissé la ville pendant cinq jours sans trouver le moindre signe d'appareils suspects. Pendant cinq jours, la Grosse Pomme s'était arrêtée, aucun civil n'était autorisé à sortir de chez lui. Des rations étaient distribuées par l'armée pour ceux qui en avaient besoin. La ville était bloquée, Manhattan, le Queens, Brooklyn et une partie du New-Jersey étaient paralysés. Les forces de l'ordre inspectaient en priorité les monuments historiques, les musées, les grands édifices, les stations de métro, les lieux de grands rassemblements et les aéroports. Cependant la ville était parsemée de ces bâtiments à risques et les recherches furent tout sauf simples.
Au final, aucune bombe ne fut trouvée à New-York, on leva l'interdiction de sortir et la ville reprit son cours normal sous une étroite surveillance des forces de police. Des soldats et des unités médicales furent rappelées d'Irak et d'Afghanistan pour intervenir en cas d'urgence. Ils s'étaient installés dans le John F. Kennedy Airport, qui avaient annulés tout ses vols et les arrivées avaient été redirigées vers les aéroports de Washington et de Philadelphie.
Puis la situation s'arrangea petit à petit, la tension diminua, la sécurité ne décelait aucun comportement suspect. Les militaires restèrent sur place pendant un mois et demi et partirent peu à peu, laissant les policiers de New-York s'occuper de la sécurité de la ville. La vie reprenait son cours avec une certaine méfiance tout de même.
L'individu mystérieux avait été identifié dès le lendemain de la cérémonie du souvenir. Aux informations, la photo de Shikamaru Nara était diffusée à chaque édition. Il était parmi les hommes les plus recherchés de la planète au même titre que les leaders des organisations terroriste. On le présenta comme déserteur, il était soldat en Irak, des centaines de psychanalystes s'étaient exprimés à son sujet à la télévision, à la radio et dans la presse, assimilant son envie de destruction avec le traumatisme aux horreurs des combats qu'il a vécu en Irak ce qu'il a poussé à déserter l'armée. Aucun signe de lui cependant, les services secrets le cherchaient partout, au Moyen-Orient, en Europe de l'Est, en Asie du Sud-Est et certaines rumeurs disaient qu'il serait caché dans le palais de Castro à Cuba ou dans une grotte du Pakistan avec Oussama Ben Laden. Mais les citoyens de New-York reprirent le cours de leur vie, s'habituant aux nouvelles mesures de sécurité qui renforçait la confiance du New-Yorkais moyen à sortir de chez lui. Fugaku Uchiwa, chef de la Police de l'Etat de New-York se réjouissait de la confiance des citoyens envers les forces de l'ordre et que ses mesures concernant le renforcement de le sécurité de la ville soient enfin mises en place. Mais, plus de sécurité n'amène pas la fin des crimes.

-Bouge pas ! J'ai dit : Bouge pas !!
Dans une supérette de Manhattan, un homme avec une casquette et une veste grise tenait un pistolet Beretta dont il pointait le canon sur le caissier Indo-Américain en face de lui. Un peu plus loin, une caissière noire était menacé par deux hommes l'un armé d'un pistolet-mitrailleur, l'autre d'un pied de biche portant un sac de sport en bandoulière. Le troisième caissier, quant à lui, avait un fusil Beretta pointé sur sa tête. Les trois caissiers terrorisés avaient tous les mains en l'air et fixaient les armes qui étaient pointés sur eux. Les clients qui étaient encore dans le magasin se cachaient derrière les rayons. Ceux qui étaient proches des caisses levaient leurs mains et restaient immobiles sur leurs jambes tremblantes.
-Dépêche-toi, hurla l'homme à la casquette à celui qui tenait un pied de biche. Mets l'argent dans le sac !!
L'homme au sac de sport d'un coup sec, frappa sur la caisse avec le pied de biche. La caissière Afro-Américaine étouffa un cri de stupeur. Le tiroir de caisse s'ouvrit et l'homme remplit son sac de sport de billets. Il s'empressa de faire de même pour les deux autres caisses tandis que ses compères gardaient toujours les caissiers en joue. Ces derniers regardaient, impuissants, leurs tiroirs de caisse se faire vider par l'homme au pied de biche.
-C'est bon !! S'écria-t-il, le sourire aux lèvres. On se casse !!
Il balança le sac à l'homme armé d'un Uzi et les quatre hommes se dirigèrent vers les portes de sortie tout en gardant en joue les caissiers avec leurs armes.
-Désolé, les gars, balança l'un d'entre eux. Mais les temps sont durs, et on est pas des monstres, alors gardez la monnaie !
Les quatre voleurs éclatèrent de rire et se retournèrent vers la sortie. Soudain ils se figèrent.
Face à eux se tenait un homme à l'allure étrange. Il portait de la tête aux pieds, une armure aux reflets violets sortie tout droit d'un film de science-fiction. Des pectoraux et des abdominaux étaient taillés dans l'armure. L'individu portait un casque qui lui recouvrait tout le visage excepté la bouche.
Deux verres jaunes se trouvaient à la place des yeux et l'arrière du casque se présentait comme un prolongement du front. Toutes les personnes dans la supérette regardèrent le nouvel arrivant avec étonnement et stupeur. Les quatre voleurs observèrent l'homme en armure avec stupéfaction et celui-ci resta de marbre. Le leader des criminels reprit ses esprits et pointa son Beretta sur l'homme en armure.
-Je sais pas qui tu es, espèce de taré. Mais tu bouges de là !! ordonna-t-il.
L'homme en armure ne répondit pas, il baissa les yeux vers celui qui le menaçait avec une arme. Soudain sans prévenir, l'homme en armure se saisit du Beretta et le pointa vers le bas. Le voleur, surpris, appuya sur la détente et la balle partit s'enfoncer dans son pied droit. Il hurla de douleur jusqu'à ce que l'homme en armure lui asséna une droite qui le fit tomber à terre. Le voleur au pied de biche se dirigea vers l'armure, près à lui fracasser le crane avec son arme. L'homme en armure bloqua facilement le pied de biche, l'arracha des mains du voleur avant de la retourner contre lui. Il lui fracassa la mâchoire et le voleur s'écrasa sur le sol avec deux dents en moins. L'armure lâcha le pied de biche et se tourna vers le voleur qui le visait avec son fusil Beretta.
-Recule ! Recule ! Vociféra-t-il. Ou je te bute !!
L'homme en armure s'élança vers son ennemi avant que celui-ci ait le temps de tirer. Il donna un coup de coude dans sa mâchoire, et celui-ci laissa tomber son arme. L'armure lui donna un coup de pied dans les côtes, et le voleur s'écroula au sol en gémissant.
L'homme en armure chercha du regard le quatrième voleur mais il avait disparu.
-Il est parti, déclara le caissier Indo-Américain en gardant les mains en l'air.
L'armure regarda à travers les vitres de la supérette et vit le voleur traverser la rue en courant avec le sac sur son dos. Calmement, il regarda son poignet et pianota sur un clavier incrusté dans son protège avant-bras. Quelques secondes plus tard, le voleur qui avait pris la fuite fut ramené devant la supérette dans un filet. L'homme en armure sortit de la supérette en trainant les trois autres bandits par le col. Le dernier voleur était emprisonné dans un file. Celui-ci était accroché à un planeur qui lévitait grâce à deux réacteurs amovibles sur ses deux ailes. Il émettait un sifflement aigu et attirait l'attention de tous les piétons et les automobilistes qui passaient dans l'avenue.
L'homme en armure rassembla les quatre voleurs autour d'un lampadaire. De son poignet, il sortit un câble résistant avec lequel il attacha les quatre criminels au lampadaire afin qu'ils ne s'échappent pas. Il ramassa le sac de sport plein d'argent. Les caissiers et les clients de la supérette étaient sortis sur le trottoir et restaient bouche bée devant la scène. L'homme en armure regarda les caissiers de la supérette. Ces derniers fixaient le sac de sport craignant que l'individu en armure ne parte avec. Au contraire, il s'avança lentement vers le caissier Indo-Américain. Celui-ci recula d'un pas et les autres caissiers s'écartèrent de lui. Il tremblait de peur à chaque pas que l'armure faisait vers lui. Après avoir vu ce qu'elle avait fait aux quatre voleurs, l'Indo-Américain ne voulait pas recevoir le même sort. L'homme en armure s'arrêta en face de lui. Le caissier sentit des gouttes de sueur descendre sur sa joue, il ferma les yeux et serra les dents, espérant qu'il ne sentirait pas la douleur. Mais il ne sentit rien, il rouvrit les yeux.
L'armure lui tendait le sac d'argent attendant qu'il le reprenne. Le caissier regarda tour à tour le sac et l'homme en armure puis il prit délicatement le sac de sport. L'homme en armure s'éloigna du caissier et le planeur descendit à sa hauteur. L'armure sauta sur le planeur et se tourna vers les caissiers et les clients.
-A votre service, dit-il à haute voix pour cacher le sifflement de son planeur.
Il s'envola précipitamment en direction du ciel laissant derrière lui une fine trainée de fumée. Il posa sa main à l'endroit où se trouvait son oreille droite et activa une oreillette incrusté dans son casque.
-J'ai marqué une nouvelle position GPS, je vous laisser un colis, dit-il.
Il reçut une réponse immédiatement :
-Bien, une unité est en route vers la position. On reste en contact.
Le planeur portant l'homme en armure continua sa route en se frayant un chemin parmi les buildings. Devant la supérette, les caissiers et les clients n'avaient pas bougé toujours fasciné et effrayé par le mystérieux individu en armure. Le caissier Indo-Américain tenait toujours le sac avec ses deux mains, les deux autres caissiers s'approchèrent de lui. La caissière noire prit le sac des mains de son collègue tandis que le troisième caissier posa sa main sur l'épaule de l'Indo-Américain.
-Vieux, je crois que tu t'es fait dessus.

-Il est arrivé sans prévenir sur son machin volant. Ce mec en armure a stoppé un gamin qui avait volé le sac d'une vieille dame, dit un homme moustachu et corpulent.
-Le voleur m'avait pris mon sac, j'hurlais à l'aide mais personne ne m'aidait et il était trop rapide pour que je le rattrape. Et alors, il est apparu, déclara une petite vieille qui tenait un sac à main rose entre ses deux mains maigres et usées. Il a rattrapé mon voleur et m'a rendu mon sac. Puis il a emmené le voleur à des policiers à l'autre coin de la rue.
-On l'a vu devant la supérette où on fait nos courses habituellement, mon fils et moi, expliqua une femme blonde. Il a empêché un vol dans la supérette et il a rendu l'argent que les bandits avaient dérobé. Tu l'as vu, toi aussi. Hein, mon chéri ? Demanda-t-elle à l'enfant qu'elle tenait par la main.
-Oh ouais ! S'extasia le gamin. Il avait une machine volante et il peut voler entre les immeubles. C'était super !
-On a le sentiment d'être protégé par un ange gardien, rajouta sa mère en souriant.
-Peuh, vous vous sentez protégés, vous ? Grogna un vieux homme en costume cravate. Un dingue qui se balade en armure sur un machin volant et on ne sait rien de lui en plus.
-C'est surement un truc crée par les Japonais. Les pros en technologie, c'est les Japonais. Exposa un adolescent boutonneux.
-Ouais c'est sûr … continua un autre adolescent avec des lunettes.
-Surement un machin Japonais, termina un troisième adolescent avec un appareil dentaire.
Dans toute la ville, on entend des témoignages de personnes qui disent avoir vu un individu en armure survolé la ville de New-York sur un planeur. Or aucune preuve formelle n'a été démontré. Cependant, nous avons des photos et des vidéos amateur montrant un individu sur une sorte d'aile volante.
L'image se figea sur un cliché grossier montrant une silhouette sur un objet volant non identifié.
-C'est quoi ça ? Demanda une voix railleuse.
Un doigt montrait la photo de la silhouette et tapota sur l'écran.
-Ça c'est l'ange gardien de New-York, répondit une voix sincère.
Dans le bureau du président de Channel 1 et du quotidien le plus célèbre de New-York, le Daily Universe, quatre personnes face au directeur qui semblait de mauvaise humeur. Le directeur de la chaine était un homme aux cheveux blancs courts et plaqués en arrière. Ses yeux violets parcoururent les quatre individus devant lui. Il y avait parmi eux, les deux présentatrices vedettes de la chaîne, Temari no Sabaku et Karin Muma. A côté d'elles se trouvait, un homme habillé d'un gilet et d'un pantalon verts, coiffé d'une coupe au bol. Le dernier était un homme mince aux lunettes noires qui se tenait droit comme un i.
Le directeur de la chaine frappa du poing sur son bourreau, exaspéré.
-Qu'est ce que c'est que ça ?!! hurla-t-il en pointant l'image fixe sur sa télévision.
Les quatre répondirent en même temps :
-Un projet de l'armée ?
-Le tout nouveau buzz !
-Un ange gardien.
-Un individu costumé ?
-NON, s'écria le directeur. Vous ne savez pas ce que c'est et c'est ça le problème ! Ce machin se promène dans les rues et on a même pas de vrais images !
-Calmes-toi, Hidan, dit l'homme à la coupe au bol. Si tu veux des images, on va te les trouver.
-Et comment que vous allez les trouver !! continua le prénommé Hidan. Karin ! S'adressa-t-il à la rousse. Tu vas prendre une équipe et une camionnette de la chaine, tu me traques ce mec, je veux tout savoir de lui et tu me ramènes des images !!
-Ce sera fait, dit-elle en secouant ses cheveux.
-Temari ! Continua Hidan. Tu restes dans les parages, si Karin traque ce taré en direct, je veux que tu sois dans les studios pour faire une édition spéciale.
-Vous trouvez que ça fait très professionnel ? Soupira Temari en jetant un regard de pitié à son patron.
-J'en ai rien à battre ! Gaï ! Ordonna-t-il à l'homme à la coupe au bol. Trouves-moi un photographe pour qu'il nous fasse un vrai cliché de ce mec en armure pour le mettre en une de demain.
-Celui que j'ai engagé hier sera là d'une minute à l'autre, répliqua Gaï.
-Ebisu ! Tu me prépares un gros titre ! S'écria Hidan en s'adressant au quatrième homme. Je veux en grosses lettres : « La vérité sur l'homme volant », dit-il en décrivant des mots avec ses mains.
Soudain la porte de son bureau s'ouvrit et un homme brun apparu sur son seuil. Il était habillé simplement, un jean bleu et une veste kaki, il ouvrit la bouche pour parler.
-Qu'est ce que vous faites là ?! Coupa Hidan rageusement. Vous avez pas appris à frapper !? Sortez d'ici, je suis occupé !!
Le visage du brun se décomposa. Il s'apprêta à sortir quand Gaï annonça à Hidan :
-C'est mon photographe, Hidan.
Le patron fit la moue, il avait fait une mégarde et détestait s'excuser. Le photographe afficha un sourire gêné et Hidan fit un signe de tête pour lui dire de s'approcher. Temari regarda avec intérêt le jeune homme, elle le trouvait mignon avec son petit côté timide. Karin, quant à elle, ne se préoccupait pas de lui, elle préférait regarder ses ongles avec un air hautain. Le jeune photographe passa gêné devant les deux présentatrices, il les avait vu à la télévision mais en vrai, elles étaient bien plus impressionnantes. Il se mit à la hauteur de Gaï et d'Ebisu. Hidan joignit ses mains sur son bureau et demanda calmement :
-C'est votre nom ?
-Uchiwa, Monsieur. Le photographe à mi-voix. Obito Uchiwa.
-Uchiwa ? Ajouta Hidan. Vous êtes de la famille de Fugaku Uchiwa ?
-Ou...Oui, répondit Obito en rougissant. C'est mon oncle.
-Vous venez d'où ?
-Je viens de Miami en Floride, j'étais photographe au journal local.
Hidan prit un air totalement désintéressé.
-Vous avez des photos ?
-Euh, oui ! Répondit le photographe.
Il fouilla dans son sac et sortit trois photos qu'il tendit à Hidan. Le Patron du Daily Universe les arracha des mains d'Obito. Il passa en revue les photos toujours avec le même regard désintéressé.
Il balança les photos sur le bureau et s'enfonça dans son fauteuil en cuir.
-C'est pas génial comme clichés, dit-il finalement.
-Allons ne dis pas ça, Hidan. Ce gamin est prometteur, insista Gaï. Le Miami Tribune nous l'a fortement recommandé.
Hidan fit la moue, peu convaincu.
-Laissez-lui une chance, Hidan. Rajouta Temari.
Le patron ferma les yeux pour réfléchir tandis qu'Obito sentit que son cœur allait sortir de sa poitrine.
-Bien, je vous engage pour une période d'essai. Décida Hidan. Vous partez avec Karin Muma à la recherche de l'homme volant.
Obito regarda Karin avec respect. Il allait travailler avec l'une des figures les plus importantes de la télévision New-Yorkaise. La rousse ne porta aucun regard sur le photographe.
-Euh, l'homme volant, vous dites ? Demanda Obito intrigué.
-Karin vous expliquera en route, finit Hidan en tournant le dos aux cinq personnes.
Hidan se leva et s'approcha de l'immense fenêtre qui donnait sur Manhattan. Il sortit un cigare de sa poche, l'alluma et commença à le fumer. Il se retourna en le gardant en bouche. Temari, Karin, Obito, Gaï et Ebisu étaient toujours là.
-J'ai fini ! Hurla-t-il agacé. Allez ! On se bouge !!
Ils sortirent du bureau rapidement laissant Hidan seul à observer, à travers sa fenêtre, les voitures évoluer dans les rues.

"Le commissaire Uchiwa n'a pas voulu se prononcer quant aux rumeurs, photos et témoignages concernant l'homme volant."
Shikamaru Nara éteignit la télévision. Il se rallongea sur le lit de la chambre d'amis et plongea dans ses pensées. Il avait beaucoup changé en trois mois aussi bien physiquement que mentalement.
Il s'était fait pousser la barbe pour qu'on ne le reconnaisse pas. Il avait relâché sa coiffure au catogan et ses cheveux recouvraient ses oreilles. Il avait maigri et son teint était devenu pâle. Il était cloitré dans la maison de ses amis à passer son temps à regarder la télévision, des DVD, il surfait sur Internet, lisait des livres ou des bandes dessinés. Il voyait ses amis quand ils rentraient le soir mais cela s'arrêtait là car il ne pouvait sortir de la maison.
Par la télévision et Internet, il sut qu'il était toujours aussi activement recherché car chaque jour, les autorités diffusaient sa photo et son identité. Ses amis voyaient que cela le minait de rester enfermé.
Mais si il voulait éviter la prison ou pire, il devait rester dans la maison. La seule fois où il sortit à l'air libre durant ces trois mois, ce fut lors du mariage de Chôji et Ino.

C'était dans une petite église du New-Jersey, Chôji et Ino voulaient un cercle d'amis très fermé. C'était aussi pour éviter qu'on reconnaisse Shikamaru qui portait déjà une barbe courte et avait relâché ses cheveux. Dans la chapelle, il y avait Tenten, Sakura comme demoiselles d'honneur et Lee et Shikamaru comme témoins. Celui qui allait consacré ce mariage était Danzô Handan qui arriva en sifflotant à la chapelle, le sourire aux lèvres.
Au début de la cérémonie, Ino s'était cachée avec Sakura et Tenten dans une des salles de la chappelle pour que Chôji ne voit pas sa robe de mariée. Celui-ci discutait avec l'évêque à propos de leurs vœux. Shikamaru attendait sur un banc de la chapelle et regardait le marié en costume blanc immaculé discuter avec Danzô. Il sourit en pensant que son ami allait se marier.
Lee s'assit à côté de Shikamaru. Ils ne s'étaient pas parlés depuis l'altercation de la commémoration de l'attentat du 11 mai.
-Je suis désolé, murmura Lee.
-Quoi ? Demanda Shikamaru.
-Je suis désolé, répéta Lee. Pour ce qui s'est passé chez Chôji et Ino, la dernière fois.
Shikamaru ne répondit pas et Lee poursuivit :
-J'étais chamboulé par tout ce qui venait d'arriver et je n'ai pas réfléchi. Je ne sais pas pourquoi ton visage est apparu ce jour là, mais après mûre réflexion, je crois qu'on t'a piégé et que tu n'es en rien responsable de ce qui est arrivé.
Shikamaru resta silencieux, soupira et se tourna vers Lee.
-Merci. Murmura-t-il. Venant de toi, ses excuses me vont droit au cœur.
Lee, gêné, sourit et rajouta :
-Si tu passes toutes tes journées seul à la maison, cela doit te faire du bien de sortir.
-Tu n'imagines même pas ….
-Mais quelqu'un a pris ton identité, tu dois être révolté. Comment peux-tu rester passif alors que ce dingue tue des gens en ton nom.
-Je ne peux pas faire grand chose, ironisa Shikamaru. Je suis coincé à la maison. Tout ce que je peux faire, c'est attendre.
Bon les gars, j'ai besoin de mes témoins ! Se plaignit Chôji devant l'autel.
Lee et Shikamaru se levèrent et se placèrent à la gauche du marié. Lee demanda à Danzô :
-Vous êtes le président de l'Eglise évangélique luthérienne américaine, et vous vous occupez d'un simple petit mariage, révérend ?
Danzô répondit simplement à Lee avec un sourire.
-Pour moi, le mariage est la plus sacré des cérémonies. Qu'ils soient spectaculaires ou insignifiants, ce qui compte c'est l'amour qui lie les mariés.
Il fut interrompu par l'arrivée de la mariée dans la chapelle. Ino était resplendissante dans sa robe blanche, composée d'un bustier blanc qui faisait ressortir sa poitrine. Ses cheveux blonds avaient été coiffés en un chignon ramené en arrière qui tenait son fin voile. Derrière elle se tenait Sakura et Tenten habillés d'une robe rouge courte qui s'arrêtait aux genoux. Ino arriva devant l'autel, un bouquet de roses blanches à la main. Les demoiselles d'honneur se placèrent à la droite de la mariée et Danzô s'éclaircit la voix :
-Nous sommes rassemblés dans cette chapelle pour célébrer l'union de Chôji Brian Akimichi et de Ino Susan Yamanaka.
Les deux mariés se regardèrent. Des étoiles brillaient dans leurs yeux. Le visage d'Ino était resplendissant de joie et Chôji ne pouvait s'empêchait de sourire bêtement en croisant son regard.
-Je vous laisse échanger vos vœux, dit Danzô.
Chôji commença, il prit les mains d'Ino, il prit une profonde inspiration et plongea son regard dans les yeux bleus d'Ino.
-Ino, nous nous connaissons depuis longtemps. On était ensemble à la maternelle, au primaire et au lycée. Lorsque tu es partie à l'université, j'ai eu le sentiment de perdre une amie mais plus tard, je me suis rendu compte que j'avais perdu celle que j'aimais. Puis tu es revenue dans ma vie et je me suis lancé, je t'ai ouvert mon cœur et tu as accueilli mon amour. Je t'aime, je t'ai toujours aimé. Aujourd'hui, je suis dans cette cette chapelle pour te montrer que je veux fonder une famille et passer le reste de ma vie avec toi.
Chôji fit un signe à Shikamaru qui sortit de sa poche, deux alliances. Il donna la première à Chôji. Il passa l'alliance à l'index droit de la mariée. Ino sourit de bonheur et sentit des larmes lui monter aux yeux.
-Chôji, tu as été toujours là dans les bons et les mauvais moments de ma vie. Tu m'as soutenu et protégé. Lorsque nous nous sommes éloignés, j'ai senti un vide en moi. J'ai tenté de le combler en cherchant quelqu'un mais j'ai enchainé déception sur déception. J'ai cherché quelque chose qui était auprès de moi tout au long de ma vie. Quant je suis revenue et que tu m'as avoué ton amour, j'étais si heureuse et comblée. Les événements de ces derniers temps m'ont rappelé que la vie est courte et qu'il faut en profiter. Je t'aime et je veux passer ma vie avec toi et fonder une famille.
-Snif, snif, …, snif !
-Tenten ? Tu pleures ? Murmura Sakura.
-Non, dit-elle en essuyant ces larmes. Snif, ce n'est rien. Juste un rhume, snif.
Tout le monde sourit devant les larmes de Tenten. Shikamaru donna la seconde alliance à Ino. La blonde le mit à l'index gauche de l'Akimichi. Danzô reprit la parole.
-Ino Susan Yamanaka, voulez-vous prendre pour époux Chôji Brian Akimichi ?
-Oui je le veux, répondit-elle immédiatement.
-Et vous ? Chôji Brian Akimichi voulez-vous prendre pour épouse Ino Susan Yamanaka ?
-Oui je le veux, dit-il.
Danzô ferma les yeux en souriant et termina par la traditionnelle réplique :
-Je vous déclare mari et femme, vous pouvez embrasser la mariée.
Ino se jeta dans les bras de Chôji et l'embrassa langoureusement.

Shikamaru repensa à cette journée. C'était ça qu'il désirait une vie normale avec ses amis, trouver une femme, un travail, fonder une famille et mourir vieux. Malheureusement, à cause d'un criminel, il était bloqué ici à se morfondre sur son lit. Si il pouvait sortir, la première chose qu'il ferait ce serait rechercher l'homme qui a usurpé son identité et de lui faire payer.

21 septembre 2011 – 18h38 – J'ai suivi deux types louches depuis le Skull Bay. Il sont en libération conditionnelle après avoir été incarcéré pour enlèvements contre rançon. Mais d'après les dossiers de mon père, ce sont des récidivistes et ils ont toujours été libérés sous conditions et ne sont jamais arrivés au terme de leur incarcération. Ils ont pris leur voiture et se sont arrêtés devant une usine désaffectée. Ils sont entrés par la porte d'évacuation et je compte bien allé voir ce qu'ils manigancent.
Naruto relâcha le bouton d'enregistrement du dictaphone. Il avait suivi ces deux criminels depuis un bar mal famé où toutes les crapules de la ville se réunissaient. Il était maintenant caché entre deux bennes à ordures face à une usine désaffectée du Queens. Depuis deux mois, Naruto enquêtait en amateur sur des affaires en suivant les criminels, les violeurs et les délinquants qui ont été libérés récemment. Il avait eu accès aux dossiers de son père où tous les profils, lieux d'habitation et habitudes des criminels. En les prenant en filature, il espérait qu'ils récidivent et qu'il les prenne en flagrant délit.
Naruto ne pouvait expliquer pourquoi il se sentait obligé de faire ça. Il avait toujours été nul à l'école. Il a décroché son diplôme et a stoppé ses études. Pendant des années, il a vécut chez ses parents et lorsqu'il y a trois mois, il a demandé à avoir son propre appartement. Sa mère s'est empressé de lui trouver un studio à Greenwich Village. Officiellement, il cherchait un travail, officieusement, il traquait les criminels. Il ne pouvait expliquer pourquoi il traquait ces criminels. Peut-être qu'il voulait se sentir utile, ou qu'il avait quelque chose à prouver.
Il sortit d'entre les deux bennes et s'approcha lentement de l'usine désaffecté. Il longea le grillage qui entourait le bâtiment, il s'arrêta à un endroit où personne ne pouvait le voir et il s'accroupit face au grillage. Il sortit une pince de son manteau en cuir, et découpa lentement le grillage pour qu'il puisse passer à travers l'ouverture. Une fois qu'il passa le grillage, il chercha un moyen d'entrer dans l'usine. Il tourna autour du bâtiment jusqu'à trouver une fenêtre brisée au 1er étage. Il grimpa à une gouttière qui descendait du toit et s'accrocha au bord de la fenêtre avec le vitre brisée. Naruto se hissa au bord de la fenêtre et déboucha dans un petite pièce vide avec pour seul mobilier un bureau vide. Il sortit de la pièce et arriva dans un couloir truffé de portes. Il se dirigea vers une porte au bout du couloir et l'ouvrit silencieusement.
Il arriva dans une salle immense totalement éclairée. Il n'y avait aucune fenêtre et personne ne pouvait voir aucune lumière provenant du bâtiment. Naruto vit devant lui une longue plateforme qui s'étendait à l'autre bout de la salle avec un escalier à chaque extrémité. De chaque côté de la plateforme, il y avait des rambardes donnant sur l'ensemble de la salle. Dans cette salle était installée des cylindres contenant des liquides de différentes couleurs et des écrans d'ordinateurs sur les murs. Des personnes en blouses blanche tapaient sur les claviers face aux écrans géants, d'autres manipulaient les produits contenus dans les cylindres. Des personnes habillés en bleu de travail portaient des barils de produits dangereux et les déversaient par le haut des cylindres.
Naruto fut ébahi devant sa découverte. Lui qui pensait découvrir des malfrats planifier un vol de banque, il découvre un laboratoire clandestin. Il sortir de sa poche, son appareil photo numérique et commença à prendre des photos. Il jubilait intérieurement, ces photos étaient une bombe à retardement. Il allait les donner à son père qui lancera la police saisir ce bâtiment et démantèlera ce laboratoire clandestin. Même si Naruto dut le reconnaître, ce qu'il voyait ne ressemblait pas à un vulgaire laboratoire clandestin de drogues.
-Qu'est ce que tu fous là ?
-Hein ?
Tout ce que Naruto vit c'est un poing qui lui arriva de face et tout devint noir.

Naruto se réveilla difficilement, toujours sonné par le coup de poing qu'il reçut en plein visage. Il était allongé dans une salle aux murs blancs. Il reprit peu à peu ses esprits, il était en train de prendre des photos dans le laboratoire clandestin quand on l'a surpris et on l'a assommé. Il tenta de se lever mais il fut bloqué dans son élan. Il était attaché nu sur une table d'opération par des sangles à ses poignets et à ses mollets. Il tenta de se libérer et tirant sur les sangles mais rien ne se passa, les sangles étaient solides. Soudain Naruto réalisa qu'il avait été attrapé par des criminels et qu'ils ne le laisseraient pas sortir d'ici pour aller raconter à la police ce qu'il avait vu. Il se débattit plus sauvagement sur la table d'opération.
-Ne te fatigue pas, ça ne sert à rien.
Naruto pivota sa tête vers la gauche et vit un homme habillé en blouse blanche s'approcher de lui. Il avait des cheveux gris et lisses qui tombaient sur des lunettes rondes.
-Qu'est ce qu'on fait de lui ? Demanda une autre voix.
Naruto tourna la tête vers la gauche et vit une jeune femme brune le regarder avec curiosité. Elle portait tout comme l'homme, une blouse blanche mais des lunettes carrés. Naruto resta silencieux. L'homme s'approcha de la table d'opération et plongea son regard dans celui de Naruto.
-On a trouvé aucun signe d'identité sur toi. Répliqua-t-il. Quoi que tu ais pu entendre ou voir, ton appareil photo et ton dictaphone ont été détruits. Qu'est ce que tu faisais ici ? Réponds.
-Va chier, répondit Naruto.
La femme ricana.
-Quelle autorité … se moqua-t-elle tandis que l'homme la fusilla du regard.
-Aucune importance, Docteur Yakushi, déclara une voix à travers un haut parleur. Il ne doit pas aller raconter ce qu'il a vu dehors, cela contrarierait nos plans.
Naruto sentit son cœur s'emballer. Il allait donc mourir ici ?
-Alors que proposez-vous ? Demanda la femme brune en se tournant vers l'une des caméras fixées aux quatre coins de la pièce.
-Quel est le composant que nous n'avons pas encore testé, Docteur Tsuchi ? Demanda la voix.
La femme regarda un dossier posé sur une table blanche.
-C'est le composant Animus 09, Monsieur. Répondit-elle.
-Bien, vous avez un cobaye maintenant. Annonça la voix.
Les Docteurs Yakushi et Tsuchi se tournèrent vers Naruto qui paniqua :
-Quoi ?! Qu'est ce que vous allez faire ? C'est quoi ce composant ? C'est quoi ce bordel.
-Tu fais moins le malin, maintenant, jubila le Docteur Yakushi en se moquant de Naruto.
-Nous lui administrons le composant maintenant, Monsieur, dit le Docteur Tsuchi.
Naruto se débattait encore plus en hurlant des « Au secours, lâchez-moi » et diverses insultes. Les deux scientifiques amenèrent deux tables de chaque côté de la table d'opération. Sur ces tables, un bêcher contenait un produit orange qui n'inspirait pas confiance.
-On peut commencer, annonça le Dr Yakushi.
Il resserra les sangles de Naruto et prit une seringue. Il remplit la seringue avec le liquide orange et le Dr Tsuchi fit de même. Les deux scientifiques se placèrent de chaque coté de Naruto.
-Qu'est ce que vous allez me faire ?! Dites-le moi !!
-On va vous injecter un produit que nous mettons au point, expliqua le Dr Tsuchi.
-Vous être notre heureux cobaye, aujourd'hui, dit le Dr Yakushi en souriant. Je tiens à préciser que nous n'avons jamais testé ce composant et donc ça passe ou ça casse.
-Quoi ?!
-En clair, vous pourriez mourir, répliqua le Dr Tsuchi sans la moindre traces de remords.
Soudain sans qu'il puisse rajouter quelque chose, les deux scientifiques injectèrent leurs produits dans les bras de Naruto. Celui-ci sentit son sang s'enflammer comme si il il brûlait de l'intérieur. Il sentait le produit se propager partout dans son corps. Il résista à la douleur en serrant les dents mais lorsque le produit arriva à son cerveau, il crut que sa tête allait exploser. Ses muscles allaient sortir de son corps et ses os se décomposaient et se recomposaient instantanément. Les Docteurs Yakushi et Tsuchi reculèrent de la table d'opération, Naruto avait arrêté de serrer les dents et maintenant il hurlait de douleur. Il gesticulait sur la table comme un dément. Ses muscles se gonflaient et se dégonflaient sans arrêt. Alors que la douleur envahissait tout son corps, Naruto pensa à sa famille.
Il aurait voulu leur montrer ce qu'il aurait été capable de faire pour qu'ils soient fiers de lui. Mais il ne pourrait jamais leur montrer. Sa sœur Karin, il la regretterait même si parfois elle était chiante. Et son nouveau petit frère, Sora, il ne l'aurait connu que deux mois. Il aura été un piètre fils et un piètre frère. La douleur doubla et Naruto hurla à la mort. Puis d'un coup il se figea et son corps s'affala sur la table d'opération.
Les deux scientifiques regardaient le corps inerte de Naruto et hésitèrent à aller vérifier si il était en vie. Le Dr Tsuchi s'approcha du corps. Elle prit son pouls et baissa la tête.
-Il est mort.
Les deux docteurs se tournèrent vers les caméras espérant une manifestation de la voix. Le silence s'installa jusqu'à l'intervention de la voix.
-C'est un nouvel échec. Dit-elle avec mécontentement. Détruisez le composant 09 ainsi que toutes les notes concernant sa fabrication.
-Ce sera fait, Monsieur, répondit le Dr Yakushi.
-Et surtout, débarrassez-moi du corps.

Sur une plage de Brooklyn, un vieux clochard mangeait un hamburger qu'il avait trouvé dans une poubelle près d'un fast-food. Il avait rassemblé des feuilles, du papier du bois sur la plage et grâce à des allumettes, il avait réussi à faire un feu qui lui réchauffait les pieds pendant qu'il mangeait. En mangeant, il regardait la lune se refléter sur la mer. Un peu plus loin, il y avait un ponton qui s'avançait loin vers le large. Personne ne venait se baigner sur ces plages. L'eau était sale à cause des ordures de New-York qui se déversaient dans la mer. Mais le clochard s'en fichait, il adorait venir ici et regarder la mer et la Lune.
Cependant son moment de détente fut perturbé lorsque trois hommes cagoulés descendirent sur la plage. L'un d'entre eux portait un corps nu pâle comme un cadavre et un autre tenait un parpaing et une chaine. Le troisième mena le groupe jusqu'au ponton. Le clochard regarda avec curiosité les trois hommes atteindre l'extrémité du ponton. Celui qui portait le corps le jeta à terre. Celui avec la chaine et le parpaing attacha la chaine aux jambes du corps et attacha le parpaing à l'autre extrémité de la chaine.
Au final, ils lâchèrent le corps dans la mer qui coula dans les profondeurs tiré par le poids du parpaing.
Ils firent volte-face et retournèrent sur leurs pas. Le clochard les vit s'approcher de lui. Il les regarda avec un air pitoyable. Le meneur se fit au niveau du feu de bois qui éclaira ses yeux noirs et le revolver qu'il tenait dans la main.
-Il ne s'est rien passé, dit-il. Rien du tout.
Le clochard fit oui de la tête, incapable de parler. Les trois hommes remontèrent le chemin de la plage et le clochard entendit une voiture démarrer. Il eut un soupir de soulagement. Il ne voulait pas d'histoires et il ne voulait pas finir comme le mec que ces trois bandits avaient jeté à l'eau.
Le clochard préféra oublier ses pensées morbides et admira l'eau calme et silencieuse de la mer en grattant sa barbe blanche.
Soudain quelque chose perturba la surface de l'eau. Quelque chose émergea à l'endroit où les trois bandits avaient lâché le cadavre. Le clochard sauta sur ces jambes, cette chose nageait vers la plage. Le clochard sorti une poêle de son sac pour se défendre et s'approcha lentement de l'eau. La chose sortit de l'eau et s'écroula sur le sable. Le clochard regarda le corps, c'était un homme blond tout nu qui avait perdu connaissance. Il rabaissa sa poêle, ce gamin était sans défense, il n'avait rien à craindre. Il traina le corps du garçon jusqu'au feu et l'entoura dans une couverture. Il se rassit et continua son hamburger attendant que le garçon se réveille.
Quelques minutes plus tard, le jeune homme se réveilla. Le clochard s'approcha et lui demanda :
-Eh petit ? Ça va ?
Naruto eut beaucoup de mal à lui répondre. Il tenta de se relever mais il retomba immédiatement sur ses fesses.
-Force pas trop petit ! Dit le clochard. Tu viens de traverser des épreuves.
-Hein ? Demanda Naruto.
-Ben oui, trois types viennent de te jeter à l'eau.
-Quoi ? Mais non, j'étais ….
Et comme un déclic, il se souvint de tout ce qui s'était passé. Le laboratoire secret, les deux docteurs, le produit qu'on lui a injecté et puis le vide. Le blond resta un moment les yeux dans le vide.
-Eh petit ? Ça va ?
Naruto regarda le clochard avec des yeux terrifiés.
-Je suis mort ? Demanda le blond.
Le clochard éclata de rire.
-Non, tu es vivant gamin et tu l'as échappé belle.
Le clochard raconta à Naruto comment les trois types étaient arrivés et l'avaient jeté par le fond.
-Ils ont surement cru que tu étais mort. Finit le clochard en rigolant.
Naruto sourit également.
-Merci, vieil homme, dit le blond.
Le vieux clochard le regarda avec étonnement.
-Moi ! Déclara le vieux. Mais j'ai rien fais moi ! Ha ha ha !
Il éclata de nouveau de rire. Naruto se releva en faisant attention et la couverture tomba au sol.
-Rahh ! Mais je suis à poil ! S'écria Naruto.
-Tu es lent, gamin ! S'esclaffa le clochard.
Le clochard tendit un jogging et un tee-shirt pour enfant à Naruto.
-Tiens, je te donne ça pour que tu rentres chez toi. Dit-il. Tu m'as bien fait rigolé ce soir.
Naruto accepta les vêtements et les enfila immédiatement. Avec le tee-shirt trop petit, on voyait son nombril et le jogging était trop grand pour lui, il flottait dedans. Le clochard pouffa de rire encore une fois. Il tendit à Naruto une boite de nuggets.
-Tiens, si tu as faim en rentrant chez toi.
Naruto les prit avec lui et annonça au vieil homme.
-Je ne pourrais jamais vous remercier, Monsieur. Dit-il reconnaissant.
-Oublie ça petit et rentres chez toi ! Répondit le clochard en riant.
-Encore merci ! Et à bientôt, vieil homme !
-Au revoir, petit ! Ha ha ha !!
Naruto s'éloigna du feu de camp alors que les rires du clochard parvenaient encore à ses oreilles. Il repensa à ce qui s'était passé au laboratoire, à ce qu'ils lui avaient fait. Cependant, il était toujours vivant mais pour combien de temps ? Leur produit avait-il marché ? Sur quoi faisaient-ils des recherches ? Naruto n'avait rien trouvé d'anormal chez lui. Il sortit la boite de nuggets de sa poche, l'ouvrit, prit un beignet de poulet et le mangea. Toutes ces questions se bousculaient dans sa tête. Mais pour lui, l'important c'était qu'il était toujours en vie.
Naruto continua de longer la plage vers Manhattan tout en mangeant ses nuggets sous le ciel étoilé.



J'espère que ça vous a plu !!
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La prochaine fois : Chapitre 6 : Birth by Sleep

A la prochaine !




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