Fiction: L'espoir de le voir renaître... (terminée)

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"Partir, c'est mourir un peu ; c'est mourir à ce qu'on aime : on laisse un peu de soi même. En toute heure et dans tout lieu."
Edmond Haraucourt; extrait de Ronde de l'adieu

A mon réveil, je m'aperçus immédiatement que ma main pendait mollement dans le vide, seule. Je me relevai brusquement en m’exclamant :

- Sasuke !

Je tournai ma tête dans tous les sens, à l'affut du moindre élément m'indiquant qu'il était là, quelque part. Mais il n'y était pas. Les couvertures étaient encore dépliées par terre, comme s'il était parti précipitamment. Je me levai si vite que mon pied gauche s'emmêla dans le drap et que je faillis commencer ma journée par une embrassade avec le sol. Je me dépêtrai tant bien que mal, enfilai mes vêtements en deux secondes vingt-cinq et environ deux millièmes de secondes plus tard, j'étais dans le couloir. Toutes les portes des chambres étaient ouvertes et ma panique s'accentua au point de rendre toute respiration difficile. Ce gros lourdaud de Naruto devait avoir dormi dans mon ancienne chambre – ou geôle, je ne sais pas – mais inutile de lui demander s'il avait entendu quelque chose, Sasuke serait venu lui hurler dans l'oreille qu'il partait qu'il n'aurait même pas réagi...

Je pris néanmoins la direction du salon, après tout je n'avais rien à perdre... Cependant, je fus stoppée dans mon élan lorsque je découvris, tranquillement assis dans les canapés, regroupée autour d'une carte que tenait Sasuke, toute l'équipe Taka ainsi que Naruto, qui observait la scène de ce regard que je lui connaissais parfaitement : il ne comprenait rien, mais faisait tout comme. Tous levèrent les yeux à mon entrée et je songeai que je devais leur paraître bien étrange, pénétrant ainsi dans la pièce avec précipitation, encore décoiffée par le sommeil, le visage rongé par l'inquiétude et le chagrin. Inutile de dire que je ravalai le soupir de soulagement qui avait gagné mes lèvres en découvrant Sasuke, bien là, à ma portée pendant encore quelques instants.

- Ah, vous êtes là, dis-je d'un ton que j'espérais dégagé.

- On t'attendait pour le petit déjeuner Sakura-chan !, s'enthousiasma Naruto en sautillant vers moi, l'air affamé.

- J'ai davantage l'impression que toi seul m'attendais, me moquai-je.

Il s'immisça entre moi et la porte sans répondre à ma provocation, trop occupé à réfléchir à ce qui allait composer son petit déjeuner. Les autres quittèrent leurs sièges pendant que Sasuke repliait la carte avec une attention toute particulière. Je le rejoignis en quelques enjambées et déposai mes lèvres sur sa joue avant de le saisir par la main. Il la serra fort et je lus dans ses yeux qu'il était tout aussi conscient que moi que ce jour pourrait être la dernière fois où nous nous verrions. Je tentai de dissiper l'émotion qui grandissait en moi en lui souriant, mais les commissures de mes lèvres ne s'étendirent que brièvement, offrant à mon compagnon une expression qui devait être plus proche de la tristesse mesurée que de l'optimisme...

Main dans la main, nous gagnâmes la cuisine en silence, trop bouleversés par nos pensées communes. Nous prîmes place en face de Suigetsu et Karin, tandis que Juugo et Naruto occupaient chacun une des extrémités de la table. Naruto et Suigetsu discutaient vivement d'un sujet qui m'échappa quand tout à coup la main de ce dernier entra dans mon champ de vision, agitée dans un appel à l'attention. Je levai les yeux de mon bol de thé – que je ne me rappelai même pas m'être servi – et posai un regard interrogateur sur le jeune homme aux allures de requin.

- Alors ?, me demanda-t-il, avide d'une chose qui m'était étrangère.

- Alors quoi ?, m'étonnai-je.

- Sasuke est bien trop sérieux pour me révéler quoi que ce soit à ce sujet, mais toi tu peux bien m'en parler après toutes les choses que l'on a partagées !

Il me fit un clin d'œil complice, mais je ne comprenais toujours pas où il voulait en venir. Seulement, je sentais venir une chose énorme... Enorme, comme :

- C'était comme hier soir ?, s'intéressa-t-il d'une voix coquine.

- Que...Quoi, hier soir ?, bégayai-je tout en sachant très bien ce qu'il insinuait.

Je lançai un regard implorant en direction de Sasuke, mais le lâche gardait la tête baissée, semblant s'intéresser de très près aux mœurs de ses galettes de riz. Je constatai que ses pommettes étaient légèrement plus roses qu'à l'accoutumée.

- Allez, tu sais bien de quoi je veux parler !, ricana Suigetsu en m'honorant d'un nouveau clin d'œil.

- Il n'y a rien à dire à ce sujet là !, m'indignai-je en sentant mes joues s'empourprer.

- Mouais, au moins j'aurais essayé, s'amusa-t-il en haussant les épaules.

Je ne répondis rien et tentai de conserver une expression digne. Naruto m'observait bizarrement, je ne saurais dire ce qu'il pensait et à vrai dire je préférais cette fois encore ne pas le savoir. Je fuis son regard, ne sachant quelle expression adopter dans ce genre de circonstances embarrassantes. Qu'étais-je sensée dire ? C'était bien le genre de Suigetsu de lancer ce genre de conversations gênantes ! Je décidai alors que le moment était venu de faire part aux autres de la décision de Sasuke car, visiblement, ils ne semblaient pas au courant qu'il se considérait comme une bombe à retardement. Une bombe que je n'avais évidemment pas le droit de manipuler de trop près... Cette simple pensée raviva le feu de mes joues et je tâchai de l'oublier.

- En fait..., hésitai-je.

Sasuke se tourna brutalement vers moi tandis que la flamme de la curiosité perverse se rallumait dans l'œil de Suigetsu. Qu'est-ce qu'ils pensaient donc ? Que j'allais étendre ce genre de sujet durant le petit déjeuner ? Je me redressai et lançai un regard rassurant vers Sasuke et un autre menaçant à Suigetsu pour leur faire comprendre que mon discours ne comprendrait aucune allusion à d'éventuels ébats.

- En fait, continuai-je, Sasuke a pris une décision à la suite de... l'incident d'hier.

Mon regard posé sur Sasuke se fit plus insistant, l'incitant par ce moyen à poursuivre l'explication. Mais il garda le silence. Je compris rapidement qu'il craignait que Naruto, un peu trop proche de lui, ne réagisse négativement à cette annonce et ne lui permette pas de la terminer. En revanche, il ne tenterait rien pour me faire taire.

- Sasuke se considère comme dangereux pour nous tous, dis-je d'une voix désapprobatrice, c'est pourquoi il a décidé qu'après le combat contre Akatsuki, peut-être... (Je regardai Naruto afin de prévoir le moindre mouvement laissant envisager qu'il pourrait frapper) Peut-être qu'il ne reviendra pas... à Konoha...

- Quoooooooooi ?, s'exclama Naruto, la bouche pleine de nouilles.

Je fermai les yeux et j'aurais également souhaité pouvoir fermer mes oreilles tant l'intensité de sa voix violenta mes tympans. Il se leva et traita Sasuke de tous les noms, celui ci ne réagissant pas davantage que si on l'avait complimenté pour son talent au lancé de shurikens. Il ne chercha même pas à se défendre, tandis que je tentai vainement d'expliquer à Naruto que je comprenais parfaitement sa réaction mais qu'il devait aussi se mettre à la place de notre ami, etc...
Juugo, Karin et Suigetsu parurent surpris également, mais pas outre mesure. Ils connaissaient suffisamment bien Sasuke pour avoir déjà envisagé cette possibilité, à n'en pas douter...

Au bout de plusieurs minutes de cris et d'injures, Sasuke perdit de sa nonchalance et ses sourcils commencèrent à se froncer. Soudain, il se leva et regarda Naruto droit dans les yeux.

- Crois bien que cela ne me plaise pas plus qu'à toi, s'énerva-t-il, mais si j'ai fait ce choix c'est d'abord pour toi, et pour Sakura !

- Tu n'es pas une bête furieuse Sasuke !, s'indigna Naruto. Pas plus que moi avec Kyuubi !

- Tu contrôles Kyuubi, riposta Sasuke, ou du moins partiellement. Et si tu n'en es plus capable, d'autres personnes autour de toi le peuvent ! Tandis que si je perds vraiment le contrôle de moi même, ce qui risque d'arriver n'importe quand, personne ne sera là pour m'arrêter !

- Je serais là !, s'exclama Naruto en se désignant. Et puis tu as promis de rentrer !

- Je ne vous mettrais pas en danger sous prétexte d'une simple promesse. Et puis tu ne m'arrêteras pas, Naruto. Non parce que tu ne le peux pas, mais parce que tu ne seras peut-être pas là au bon moment. Et après il sera trop tard. Je ne peux pas t'imposer ça.

Naruto grogna et écrasa son poing sur la table, de colère ou d'impuissance je ne saurais dire. Puis son visage se détendit à mesure qu'il prenait conscience de la véracité des paroles de Sasuke. La colère laissa place à la déception, puis à la résignation.

- Dans ce cas, fais ce que tu jugeras bon, dit-il. J'accepterais ton choix.

- Merci, répondit Sasuke.

Ils se rassirent tous les deux et reprirent leur repas d'un air bougon. Lorsque le petit déjeuner fut terminé, nous rangeâmes en silence, chacun ayant le cœur lourd à la pensée de la séparation qui se rapprochait de minute en minute.

Lorsque Sasuke prépara son sac, je restai assise sur son lit, luttant contre les larmes. Je ne savais pas combien de temps allait passer avant que je ne le revoie... Si je le revoyais un jour... Non, je refusais de penser cela ! Il allait changer, il aurait probablement le temps d'apprendre à se maîtriser durant la mission qu'il s'était donnée ! Il le fallait, il le fallait... Oui, il allait revenir et alors je découvrirais le nouveau Sasuke, et tout se passerait bien. L'équipe sept serait enfin réunie à Konoha. Aucun doute que cela allait se passer ainsi.
Mais si jamais il ne remportait pas ce combat ? S'il allait au devant de... Non, j'avais confiance en lui, je savais qu'il était bien trop puissant pour mourir ! Mais ce Madara... lui aussi était puissant... C'était une légende vivante, l'un des membres les plus renommés du clan Uchiwa... Mais Sasuke m'avait confié qu'il ne disposait plus de ses pouvoirs d'antan... Enfin, tout de même, il restait le chef de l'Akatsuki, celui qui avait réussi à s'enfuir après s'être dévoilé devant les cinq Kage...

- Sakura, arrête, dit soudain Sasuke.

Je constatai alors que dans mon angoisse je m'étais enfoncée les ongles dans la peau de mes jambes, que je serais contre moi. Je me dépliai lentement mais gardai la tête baissée.

- J'entends tes pensées pessimistes jusqu'ici, grommela Sasuke.

- Ce n'était pas du pessimisme, mais un simple face à face avec la réalité, répondis-je.

- C'était du pessimisme et tu le sais, dit-il. Il arrivera ce qu'il doit arriver, que tu t'en inquiètes ne changera rien.

- Je le sais, admis-je.

- Donc, arrête maintenant, conclut-il en continuant de rassembler ses affaires.

Je frémis néanmoins en tentant d'intérioriser mes craintes. Malgré que les paroles de Sasuke soient vraies, je savais que je ne cesserais de m'inquiéter jusqu'à ce qu'il revienne ou, s'il ne revenait pas, pour le restant de mes jours. C'est avec cette conviction que j'observai Sasuke achever ses bagages.

Lorsque tous les membres de l'équipe furent prêts, nous nous dirigeâmes ensemble vers la sortie, ma main tenant fermement celle de Sasuke, comme si je craignais qu'il meure à l'instant où je le lâcherais... Naruto traîna un peu la patte en prétextant avoir faim et vouloir emporter de quoi grignoter, mais je savais qu'au fond, lui aussi ne voulait pas laisser repartir son ami... Il essayait de gagner du temps, dans l'espoir d'être touché par une idée lumineuse qui lui offrirait un moyen de convaincre Sasuke de nous accompagner. Ou, à défaut, de nous laisser l'accompagner, lui.

Karin et Suigetsu avait recommencé leurs disputes, et leurs répliques cinglantes me tirèrent de nombreux sourires. De mon point de vue, ils étaient faits l'un pour l'autre... Ils me firent penser à Temari et Shikamaru, en plus violent quand même... Enfin, quand Karin eut définitivement convaincu Suigetsu de ne pas emporter vingt-huit bouteilles d'eau d'avance, Juugo ouvrit la grande porte et tout le monde quitta la pièce. Alors que Sasuke s'engouffrait à son tour par l'ouverture, je m'arrêtai et l'empêchai d'aller plus avant. Il fit pression sur mon bras, mais je l'ignorai, trop occupée à balayer une dernière fois le salon du regard. Ce salon qui m'avait vu arriver quelques mois plus tôt, qui avait été le siège de tant d'évènements... J'avais ressenti tellement de choses différentes dans cette petite pièce ! Colère, joie, peur, incompréhension, tristesse... Elle avait été le berceau de tout ce qui avait bouleversé ma vie si brusquement. Et je ne me poserai peut-être plus jamais sur l'un de ses canapés...

- Qu'est-ce qu'il y a?, demanda Sasuke.

- Rien, je regarde le salon.

- Bien, tu l'as vu maintenant, on peut y aller ?

- Oui...

Et je tournai le dos à cet endroit qui était devenu, contre toute attente, si chaud et familier... La porte se ferma lourdement derrière nous et nous poursuivîmes notre chemin. Suigetsu s'occupa de neutraliser les sorts de protection car je refusais catégoriquement de lâcher la main de Sasuke.
L'ambiance était lourde, nous n'arrivions pas à engager une conversation durable. Chacun restait dans son coin tout en désirant ardemment se mêler aux autres. Je serrai plus fort les doigts de Sasuke, mon cœur saignant de plus en plus au fur et à mesure que nous nous rapprochions de la sortie.

Enfin, nous parvînmes aux escaliers. La trappe s'ouvrit, dévoilant un temps superbe. Le soleil était chaud, une légère bise secouait les feuilles des arbres et pas un seul nuage ne venait bouleverser l'azur du ciel. C'était mieux que de se dire au revoir sous la pluie... Mais c'était un peu frustrant malgré tout... Comme si la nature se moquait, à travers ses charmes et les chants de ses pinsons, de l'amertume qui régnait dans nos cœurs...

Attroupés autour de l'entrée du souterrain, nous fîmes nos adieux respectifs. Je serrai fort Suigetsu contre moi malgré ses cris de protestation et lui intimait de faire attention à lui. Il se dégagea et me sourit, avant de poser sa main sur le sommet de ma tête et de me faire promettre de ne pas pleurer trop souvent. Je souris timidement à Karin, qui fit de même, puis je franchis le pas et l'enlaçai elle aussi en lui souhaitant bonne chance. Je fis de même avec Juugo, qui me promit de veiller sur ses trois compagnons. Puis je me tournai vers Naruto.

Et alors, il se passa quelque chose à laquelle personne n'aurait pu s'attendre. Mais alors, vraiment personne ! Même Lee avec son enthousiasme quasi constant n'aurait jamais osé imaginer que cela se produise un jour ! Tiens, j'en suis restée coite moi-même ! Naruto se présenta devant Sasuke, saisit sa nuque et posa son front contre le sien, tandis que Sasuke répétait ses gestes. Ils s'observèrent un moment, puis Naruto donna une accolade affectueuse à son ami, qui la lui rendit. Il lui ordonna de faire attention à lui, ce que Sasuke promit. J'étais stupéfaite... Bien que je connaisse leur lien très fort, ils n'avaient jamais été très démonstratifs l'un envers l'autre... C'était si attendrissant de les voir comme ça... Cela accentua davantage le volume de la boule coincée dans ma gorge. Mais je ne devais pas pleurer !

Lorsque la trappe fut refermée et que le moment du départ arriva, je me tournai vers Sasuke, et plongeai mon regard effrayé dans ses yeux sombres. J'attrapai sa seconde main et la serrai aussi fort que la première. A cet instant, je fis abstraction de tout ce qui m'entourait. Toute mon attention, tous mes sens étaient fixés sur Sasuke. Je ne l'ai jamais aussi bien vu que ce jour là. La droiture de son port de tête, la courbe harmonieuse de sa mâchoire, les lignes suaves de ses lèvres si ensorcelantes, son nez fin et si parfaitement dessiné et ses yeux...ses yeux noirs, si profonds que l'on pouvait s'y noyer si l'on n'y prêtait pas garde, encadrés de cils élégamment recourbés, un regard si emprunt de caractère... Je voyais les mèches de ses cheveux s'agiter sous la brise, renvoyant mille reflets étincelants, appelant mes doigts à s'y accrocher, ce qu'ils firent. J'embrassai ses lèvres gourmandes sans retenue et goutai aux saveurs de sa bouche, de sa langue, de son souffle. Il porta bientôt ses mains dans mes cheveux qui volaient au gré du vent et m'embrassa avec fougue. Je parcourus sa nuque, caressant chaque millimètre carré de sa peau nue du bout de mes doigts avides. Je détachai mes lèvres des siennes et plaçai ma tête dans le creux de son épaule, humant le parfum de ses vêtements. Son parfum... Je m'en imprégnai, ordonnant à mon cerveau d'assimiler chacun des effluves qui irradiaient de sa peau.
Enfin, je posai ma tête contre son torse et écoutai les battements de son cœur cogner contre mon oreille... C'était une musique dont je ne me lassai pas... Et qu'il me fallait abandonner... Il releva mon visage et me contempla douloureusement, avant de reposer ses lèvres sur les miennes. Sa main enserra ma taille et me pressa contre lui, tandis que la mienne remontait le long de son dos. Nous ne cessâmes le baiser que lorsque la réalité refit surface et que nous sentîmes les regards des autres posés sur nous.

Je m'écartai de lui sans le lâcher des yeux, tandis qu'il reculait vers ses compagnons. Naruto attrapa ma main et me lança un sourire compatissant. Sasuke me tourna bientôt le dos, son manteau voletant derrière lui et chaque pas qu'il faisait me donnait davantage l'impression d'être coupée en deux.

Soudain, une pensée s'insinua dans mon esprit. J'avais failli oublier ! Je lâchai la main de Naruto et me précipitai à la suite de Sasuke, que je retins par un pan de tissu. Il se tourna vers moi et je vis combien son regard était triste. Je passai ma main dans ma poche et en sortit une cordelette noire au bout de laquelle brillait un pendentif. Lorsqu'il le vit, Sasuke ouvrit de grands yeux.

- Je ne devais pas oublier de te le rendre, dis-je d'une voix chevrotante.

- Tu..., hésita-t-il.

- Je suis désolée de l'avoir pris sans ta permission... Mais c'est un peu grâce à lui si je suis venue jusqu'à toi...

- Qui sait, peut-être que c'est elle qui l'a voulu ?

- Elle serait fière de toi aujourd'hui, tu sais ?, ajoutai-je en sentant mes larmes affluer dans mes yeux. Tiens, sanglotai-je en lui tendant le collier, prends-le.

- Je..., commença-t-il. Je pense que tu devrais le garder.

- Mais Sasuke, je ne peux pas !, m'exclamai-je. C'est le bijou de...

- De ma mère, je sais.

- Mais... Si tu ne reviens p...

- Je tiens à ce que tu le gardes, considère que c'est un cadeau. Allez, j'y vais.

Il caressa ma joue du plat de la main et rejoignit vivement ses compagnons qui avaient pris de l'avance. Je relevai mes yeux pleins de larmes et criai à sa silhouette que je ne distinguai déjà presque plus.

- Merci !

Puis, je me tournai vers Naruto qui m'attendait patiemment et marchai à sa rencontre. D'un geste rapide, je passai le collier autour de ma tête et posai le pendentif dans le creux de ma paume en l'admirant. Je suivis Naruto sans lâcher le bijou des yeux. Je portai le collier de la mère de Sasuke, lequel avait le symbole du clan Uchiwa gravé dessus... Peut-être qu'un jour, je pourrai porter ce bijou légitimement... Je regardai le kunai argenté avec envie, comme s'il était la première pierre d'un bel édifice. Cette petite cordelette et son médaillon... Sans eux, je n'aurais peut-être jamais retrouvé Sasuke, l'avenir aurait eu un visage si différent... Et seulement grâce à ce bijou... Je souris en regardant le petit objet lové dans ma main.

- Merci, Mikoto Uchiwa-san.




Bon, c'est terminé... Je vous remercie tous et toutes d'avoir lue cette fiction jusqu'au bout! La deuxième saison arrivera très bientôt, je vous l'assure! Elle s'intitule "Étends tes ailes et... vole!", je vous poste le premier chapitre aussitôt que possible!
A très bientôt! =)

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