Fiction: L'espoir de le voir renaître... (terminée)

Version imprimable




Enfin, nous étions dehors...Je m'émerveillai devant la beauté de la nature et du chant des oiseaux. Au dessus de nos têtes, un geai nourrissait ses petits qui piaillaient, quémandant avidement leur pitance. Je reconnus la branche sur laquelle j'avais moi-même niché une partie de la nuit avant d'être faite prisonnière. Les geais avaient bien aménagé l'endroit, profitant des nombreux rameaux pour construire un nid stable et protégé. En nous voyant arriver, la femelle nous regarda d'un air farouche avant de poursuivre sa besogne.

- Eh ben ! Soupira Suigetsu en s'étirant, ça fait pas de mal de sortir un peu !

- A qui le dis-tu ! Confirmai-je, ragaillardie par la chaleur et la luminosité.

Sans perdre davantage de temps, nous nous élançâmes dans les bois. Je ne connaissais que vaguement la route à emprunter et préférais observer minutieusement le sol de temps en temps afin d'y repérer des traces du passage de Sasuke et des autres. En chemin, je tentai d'interroger mon compagnon sur le pendentif:

- Dis, Suigetsu...commençai-je prudemment.

- Quoi ?

- Que faisaient Karin et Juugo dans les ruines où Sasuke a battu son frère ?

- Aah...grommela-t-il d'un air embêté. Je ne suis pas sûr de pouvoir te le dire, je suis déjà suffisamment dans le pétrin...

- Pas grave ! Assurai-je. C'était une simple question !

De toute façon, je finirais par connaître l'histoire de ce pendentif ! Si Sasuke ne me l'apprenait pas lui même, je trouverais très bien toute seule !

J'entamai donc la discussion sur la nécessité de nous entraîner. Après tout, cela faisait des semaines que je n'avais pas mis un pied dehors, et ce n'était certainement pas dans ma petite chambre anti-chakra que j'aurais pu faire grand chose... J'insistai sur le fait que Suigetsu n'était pas beaucoup plus sorti que moi et qu'il avait dû rouiller lui aussi. Cette idée lui déplut fortement et il riposta avec vigueur qu'il ne rouillait jamais. Il était néanmoins d'accord pour m'accompagner dans mon entraînement.

Ainsi nous décidâmes d'un commun accord que l'entraînement consisterait à nous attaquer mutuellement par surprise, tout au long du chemin. Nous travaillions ainsi sur les incontournables du combat: discrétion, force, vitesse, prudence et stratégie.

Son style de combat n'était en rien comparable à celui de Zabuza, bien qu'ils soient tous deux épéistes. Suigetsu était sournois dans ses attaques, toutes soigneusement calculées, et, n'usant pas de Ninjutsu, son épée était sa principale arme. Il la maniait avec dextérité, bien plus souplement que son prédécesseur et avec une précision presque infaillible. Son petit talent aqueux était également une de ses cartes maîtresses, sa défense ultime, bien qu'il nécessite beaucoup de chakra et une importante consommation d'eau. En somme, c'était un adversaire redoutable...

Cependant, je parvenais parfois à le mettre en difficulté, lorsque j'agissais assez rapidement pour le surprendre. Grâce à mes connaissances en médecine, je savais où et comment agir pour le désavantager. Ainsi, d'un simple contact, je pouvais perturber le flux de son chakra, le paralyser un court instant ou bien causer des troubles à son organisme. Mon jeu favori consistait à charger négativement mon chakra dans une main et positivement dans l'autre, en le dotant ainsi d'une forte polarité, puis à insuffler ce courant électrique dans son corps. Un corps humain normal est constitué d'environ soixante pour cent d'eau. En revanche, d'après mes analyses – effectuées à son insu – la masse aqueuse du corps de Suigetsu dépassait les soixante-dix kilogrammes, ce qui signifiait, d'après sa morphologie, que son organisme contenait entre quatre-vingt cinq et quatre-vingt dix pour cent d'eau...L'influx électrique de mon chakra avait donc davantage de répercussions sur lui que sur n'importe quel autre humain ! Je comprenais mieux pourquoi il préférait ne pas trop contrarier Sasuke, un expert des techniques Raiton...

Je repris rapidement la maîtrise de mes mouvements et fus rassurée de constater que je n'avais pas totalement perdu la main ! A chaque minute, je regagnais un peu de mon ancienne habileté, et au bout de quelques heures j'étais en pleine possession de mes moyens. Suigetsu, quant à lui, n'avait pas fait que se vanter en affirmant ne rien avoir perdu de son agilité; ses déplacements ne semblaient lui coûter aucun effort... Il y a de l'injustice en ce monde !

La première journée se déroula ainsi, l'un attaquant l'autre, le second esquivant et répliquant. Tout en combattant, nous progressions à bonne allure, sans nous méfier d'éventuels ennemis. Le deuxième jour, en revanche, nous mîmes au point une stratégie en cas de rencontre importune, car nous nous rapprochions de la zone de combat. Si la personne faisait partie de Konoha ou d'un village allié, je prétendrais détenir un prisonnier du camp adverse. Dans le cas contraire, je prendrais le rôle de la détenue et Suigetsu assurerait m'avoir capturée. Il me paraissait plus probable de croiser des ninjas de mon village, en faction dans les bois qui cernaient Konoha, c'est pourquoi je gardai un kunai dans la main, prête à le placer sous le cou de Suigetsu à la moindre alerte. Néanmoins, je n'excluais pas totalement le fait que nous rencontrions des ninjas de l'autre camp et conseillais donc à mon compagnon de se tenir sur ses gardes.

Les bois devinrent très vite familiers et une note de nostalgie m'enserra le cœur. Lorsque j'eus estimé que Konoha ne se trouvait plus qu'à une vingtaine de kilomètres, je m'arrêtai sur une des branches hautes d'un vieux chêne. Suigetsu atterrit à ma gauche et je tournai mon visage vers lui. Je hochai la tête pour lui signifier qu'il était temps de nous séparer. J'étais tiraillée de l'intérieur. Nous ne pouvions plus prendre le risque d'être vus ensemble. L'excuse de la détention ne fonctionnerait plus; à cette distance, personne ne s'embarrassait de prisonniers, qu'ils détiennent des informations importantes ou pas. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il s'apprêtait à aller tuer les miens... Et si jamais Lee, Ino, Hinata, Kiba ou un autre de mes précieux compagnons mourrait sous sa lame? Pourrais-je vivre avec ça?

Absolument indifférent à mes doutes, Suigetsu s'élança en avant mais je le retins par le bras. Il se retourna, surpris, et sembla enfin s'apercevoir que quelque chose n'allait pas. Je le regardai dans les yeux et déclamai d'une voix dure :

- Je te préviens, à partir de maintenant, tu es mon ennemi. Je te remercie pour ce que tu as fais pour moi jusqu'à aujourd'hui, mais bien que j'ai beaucoup de considération pour toi, tu t'apprêtes à attaquer mon village. Notre accord prend donc fin ici.

Il me fixa d'un air amusé et son sourire s'élargit, laissant place à ses dents pointues auxquelles je m'étais tant habituée. Je pris conscience que je n'aurais peut-être plus jamais l'occasion de discuter avec lui et cela me rendit triste. J'ouvris la bouche pour parler, saisie par un élan de peine, mais il choisit cet instant pour retirer brusquement son bras et disparaître aussitôt. Je me retrouvai seule face au fantôme de son sourire imprimé sur ma rétine et baissai la tête, abattue.

Je ne m'accordai qu'une seconde avant de me redresser et de reprendre ma course à travers les arbres. Il fallait faire vite. Sasuke était sans nul doute parvenu aux abords de Konoha. Je devais à tout prix l'empêcher de commettre l'irréparable !




Hop, ça c'est fait!

J'ai laissé ressortir mon esprit scientifique dans ce chapitre, pardonnez moi! J'espère que ça n'a pas été trop barbant xD Bon, je vous signale l'arrivée d'un nouveau personnage que vous connaissez tous au prochain chapitre! Je vous laisse en suspens... :D

Tchoutch!

Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: