Fiction: The way of Naruto

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Ah la France ! Son fromage, sa capitale, ses vaches... Ses folies, ses clubs de football... Et son président de la république... (No comment).
C'est dans ce merveilleux pays que le 10 juin 2009 une jeune fille originaire de Moselle dans l’Est posta sa candidature pour un concours auquel elle tenait beaucoup ; elle avait refait 15 fois sa lettre de motivation qui faisait en tout quatre pages.
Ce concours elle en avait entendu parler sur Internet : elle recherchait des informations sur son manga favori et plus particulièrement des "fanfictions" de ce manga.
Elle cliqua sur un lien qui lui paraissait bien, puis sur l'écran une longue page de texte s'afficha, elle commença à lire les yeux fixés sur l'écran.
Ce qu'elle lisait lui plaisait tellement qu'elle ne voyait pas le temps passer et en deux petites heures elle eut entièrement fini de lire l'histoire et put enfin décoller ses yeux du texte et regarder ce qu’il y avait autour.
A droite, plusieurs liens pour lire d'autres histoires et à gauche une publicité. Elle voulut cliquer pour lire une autre fiction mais ses yeux fixèrent intensément la fameuse publicité - La pub qui parlait du concours - elle cliqua et lut avec excitation.
Elle se sentait si enthousiaste, si elle gagnait, si seulement elle gagnait... Ce serait si formidable, et puis la somme à verser n'était pas si astronomique pour un tel voyage, c'était décidé : elle allait tenter sa chance !
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Quelques semaines plus tard…


La femme posa la main sur la poignée et l’abaissa aussitôt. C’était une poignée classique en alliage qui se laissa abaisser sans la moindre résistance.
La porte gris pâle s’ouvrit avec un léger grincement.
On avait désormais vu sur la pièce. Une assez petite pièce, mais avec suffisamment de place pour en faire une chambre. La première chose qu’on pouvait voir était un mur de profil à la porte d’entrée, un mur remplit de posters des jumelles Olsen et contre lequel reposait un bureau en Bois traité.
La femme qui venait d’entrer soupira en voyant tout le bazar qu’il y avait sur le bureau et même sur la chaise. Mais le sol aussi était en désordre… Il y traînait toutes sortes de vêtements : des hauts en cachemire, des jeans, des sous-vêtements en dentelles. Il y avait également deux armoires, de la même matière que le bureau, et une porte menant à une salle de bain.
Mais ce qui intéressait celle qui arrivait maintenant au milieu de la pièce était l’immense fenêtre en face d’elle ; ou plus particulièrement le levier qui commande aux volets. Elle se pencha et attrapa le levier qu’elle fit tourner.
A peine quelques secondes plus tard les rayons du soleil pénétrèrent doucement par les petits trous qui se dessinaient au fur et à mesure que le volet s’ouvrait. Le jour s’immisçait très lentement dans la petite pièce. De minuscules étoiles de lumières aussi délicate que des flocons de neige se formèrent sur les bijoux et accessoires en argent, un petit arc-en-ciel était même visible sur le miroir en face de la fenêtre.
Quelque chose se mit à bouger dans le lit accolé à la fenêtre et de petits gémissements de firent entendre.

_Allez lève-toi ! Déclara gaiement la femme.
_Mais euh maman … J’suis fatiguée… Fit la petite voix.
La femme rigola.
_Tu n’avais qu’à pas te coucher si tard. Répondit sa mère.
_Attends … Il était super ce film, j’pouvais … J’pouvais pas me coucher… rétorqua la petite voix d’un timbre fatigué.
_Debout ou tu vas être en retard. Renchérit la mère avant de quitter la pièce.

La jeune fille se redressa d’un bon et étira ses longs bras vers le plafond.
Elle portait une courte nuisette rouge avec de petites dentelles au décolleté. La nuisette, fluide et lisse dessinait parfaitement les formes de l’adolescente.

Elle était désormais seule dans sa chambre. Elle posa ses pieds sur le sol et se mit debout en poussant quelques gémissements supplémentaires. Elle enfila ses chaussons, puis tout en bâillant fit quelques pas vers son bureau.
Elle attrapa la brosse en poils de sanglier d’un geste ferme et se la passa dans ses cheveux… Mais …
« Rhô j’suis bête… pourquoi j’me coiffe avant de m’doucher moi… » Dit-elle avant de reposer la brosse.
Puis elle ouvrit l’une de ses armoires et en sortit une longue et blanche sortie-de-bain. Elle bâilla encore, sortit et marcha vers la salle de bain commune ; la sienne étant inutilisable.
Une fois devant le miroir elle fixa son reflet et remarqua que ses cheveux étaient en pagaille et que du maquillage coulait sur ses joues rosées et qu’elle avait de petits yeux encore à demi fermés.
Elle soupira, bâilla pour la 4ème fois et retira sa nuisette qu’elle posa délicatement sur le rebord du lavabo. Elle retira également ses sous-vêtements qu’elle suspendit à la barre latérale en face du miroir, de même que sa sortie de bain.

La mère, qui descendait les marches de l’escalier cria à sa fille de ne pas mettre trop longtemps, comme elle avait l’habitude de le faire, en entendant l’eau couler.
Une fois en bas des escaliers elle tourna à droite et prit sur un meuble LA lettre pour la relire.



Mademoiselle Wenzel ;


L’équipe a longuement examiné votre lettre de motivation et corrigé votre questionnaire.
Vous avez obtenu un score de 65 sur 100. Votre lettre était très pertinente et a beaucoup plus au directeur de l’équipe chargé des sélections.
J’ai donc l’honneur et le privilège de vous informer que malgré votre demande tardive vous avez été admise dans THE WAY OF NARUTO.

Un Bus vous attendra dans l’une des 30 communes ci dessous :
Paris ; Marseille ; Lyon ; Toulouse ; Nice ; Nantes ; Strasbourg ; Montpellier ; Bordeaux ; Lille ; Rennes ; Toulon ; Grenoble ; Dijon ; Brest ; Limoges ; Orléans ; Nancy ; Avignon ; Antibes ; Calais ; Cannes ; Fréjus ; Saint-Louis (Réunion) ; Grasse ; Bayonne ; Mantes La Jolie ; Thonon-les-bains ; Franconville ; Poissy.

THE WAY OF NARUTO a mit à disposition 55 Bus pour faire le tour de ses villes.

Ayant un score de 65% au questionnaire votre voyage est soldé … vous n’en payerez que la moitié, et ce en plusieurs mois si besoin.
(Pour les paiements à crédit vos comptes seront soigneusement vérifiés)
Chacun a le droit d’être fan de Naruto.

Vous partez pendant deux mois, pensez à prendre le nécessaire, sachez qu’au Japon la météo n’est pas la même qu’en Europe.

Vous recevrez ci- joint une invitation sans laquelle vous ne pourrez participer au voyage, ainsi que les horaires de passage dans les différentes communes.



L’équipe de sélection de THE WAY OF NARUTO






Plus tard, Takara descendit l’escalier. Elle ne portait plus sa nuisette rouge mais un slim Blanc et un t-shirt noir.
Son slim était décoré, au niveau de la braguette et des poches arrières par de petites billes couleur or qui allaient parfaitement avec le motif du même colorie présent sur le t-shirt.
Ses cheveux châtains, presque dorés étaient désormais parfaitement lisses et brillants.
Son visage était recouvert d’une fine couche de fond de teint et de quelques traits de crayon sous les yeux.
Elle bâillait toujours mais au moins elle était présentable. Une fois en bas elle tourna dans le couloir et ouvrit un placard en bois duquel elle sortit une boîte à chaussure.

Elle s’assit sur un pouf rayé et ouvrit la boîte… A l’intérieur, une paire d’escarpins de couleur Blanche avec une petite perle noire brillante sur le côté extérieur de chaque chaussure. Elle les enfila soigneusement avant de se diriger vers le bol de céréales qui l’attendait sur la table basse, en verre, du salon…


*-*-*

Quelques heures plus tard, après un bon petit déjeuner et des préparatifs de dernières minutes Takara regardait par la fenêtre.
La route et les arbres défilaient sous ses yeux maquillés. Elle se demandait à quoi ressembleraient sa ou ses camarades de chambre. Comment seraient les moniteurs, s’il faudrait parler une langue étrangère comme l’anglais, si elle pourrait rencontrer Masashi Kishimoto… Toutes ses pensées se bousculaient dans sa tête mais l’excitation et le stress dessinaient un magnifique petit sourire sur le visage de la jeune fille perdue dans ses questions.
Un virage sec la fit revenir parmi les vivants, elle se rappela alors qu’elle était dans la voiture et que dans quelques minutes elle entrerait dans le bus qui la mènerait au Japon !

Elle ferma les yeux… Le temps passa sans qu’elle s’en rende compte, puis d’un coup le vrombissement de la voiture s’arrêta et elle rouvrit les yeux : elles étaient arrivées à l’arrêt de Strasbourg.
La mère descendit la première suivit de très près par Takara, elles échangèrent un regard d’inquiétude avant de se diriger vers les bancs. Le bus qui devait les conduire était en retard.

Il était maintenant 10h30, Takara commençait vraiment à être inquiète… S’étaient-elles trompées d’horaire ? Le bus avait-il eu un accident ? Est-ce que le départ n’était pas prévu pour le lendemain ou le jour d’avant ?
Après un quart d’heure d’attente deux bus arrivèrent enfin… Il y avait 15 autres jeunes à attendre, Takara ne connaissait aucun d’eux ce qui ne la rassurait pas du tout.
Elle prit une grande respiration, serra ses mains frêles autour des poignets de ses xdeu valises et fixa sa mère.
La femme, d’environ 40 ans avait les yeux brillants mais laissait s’afficher un grand sourire. Takara la prit dans ses bras un moment et lui rendit son sourire avant de lâcher un « je t’aime maman ».
Puis, son invitation sous le bras elle marcha tranquillement vers le bus sans se retourner, de peur de voir des larmes couler sur les joues de sa mère : chaque séparation de plus d’une semaine était comme une déchirure dans leur cœur.

Takara monta dans le Bus et derrière elle la porte se referma…

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