Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Ce Silence Que Je N'Oubliera Jamais

Si la paix existait, on ne préparait pas la guerre mais bien pire. Les blessures du passé sont douloureuses, certains décident de fuir vers l'avenir, d'autres de vivre dans cette souffrance et d'autres encore préfèrent simplement se laisser guider par les choix du présent. Dans les cas, les chemins sont différents... Nos shinobis sont désormais adultes, ils ont des enfants à leur tour. A eux d'assumer les décisions, et à la génération future de les subir.
Classé: -12D | Spoil | Drame / Mystère / Romance | Mots: 25895 | Comments: 6 | Favs: 6
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Guenièvre (Féminin), le 03/01/2010




Chapitre 2: Constance Brisée



Setsuna attendait dans le couloir blanc qui aveuglait ses yeux et le rendait de mauvaise humeur. Il n'aimait pas le blanc. Il était appuyé contre le mur et se balançait d'avant en arrière pour passer le temps. Tic Tac tic tac : il s'improvisait en véritable horloge humaine. Il soupira et s'immobilisa, aller, il n'allait pas être de mauvaise foi et constater qu'il était ici depuis maintenant trois quart d'heures. De longues minutes à admirer le ballet incessants des médecins et des infirmières mais également des patients. Quel lieu étrange qu'était l'hôpital, domaine de souffrance et de soulagement. Dans la salle à côté qui était le bloc opératoire numéro 7, Sakura révisait l'opération qu'elle avait apparemment mal pratiqué hier soir. Il fut bien heureux quand la porte du bloc s'ouvrit sur sa mère. Elle avait un masque chirurgical où quelques tâches de sang noircissaient ainsi qu'une blouse blanche et des gants eux aussi aspergés de sang. Il fut un instant effrayé puis terrorisé de voir Maman aussi "souillée" de sang "malade", il réfréna une envie de vomir. Un autre tentation était de hurler à Sakura d'aller se laver, de mettre ce parfum de lys qui sentait si bon et de porter son long kimono de soie dorée qui lui allait à ravir.

Il se conforta dans un silence de dégoût et la regarda s'approcher de lui avec appréhension. Elle sentait mauvais et ce masque chirurgicale la rendait hideuse aux yeux de son fils qui avait du mal à la reconnaître dans cet univers de souffrance. Elle lui sourit mais à travers le masque, il ne vit rien et déglutit.

-L'opération risque d'être encore longue mon chéri. Tu peux aller te promener dans les jardins de l'hôpital si tu veux....
-Bien...souffla-t-il.

Elle voulut lui toucher les cheveux mais impossible dans l'état de ses mains, elle se contenta alors d'un clin d'oeil pour sa progéniture et disparut de nouveau vers l'inconnu. Setsuna souffla un peu et se remit du choc, autant quand il voyait son père en habit d'Hokage en pleine fonction il était fier et heureux, autant sa mère en chirurgienne fatale le laissait tout retourné. Il chassa ces dernières images de son esprit avant qu'un problème n'apparaissent soudainement. L'Hôpital était immense, depuis sept années, il fut agrandi et rénové. Trouver les jardins relevait de l'épreuve du Minotaure et il n'avait aucun fils de laine magique pour le guider. Il maudit encore une fois cet endroit qui décidément ne faisait rien pour lui faciliter la tâche. Il essaya de capter l'attention du personnel pour demander son chemin, mais petit comme il 'était, on ne fit que le contourner. Comme on contournerait une balise. Il avait l'impression d'être invisible aux yeux des adultes. Tant pis, il n'avait pas besoin d'eux, il se débrouillerait. La première idée qui lui vint en tête fut de suivre le panneaux, choses difficiles car il ne connaissait pas le moitié des kanjis inscrits dessus. Il bifurqua alors à plusieurs carrefours, hésitant à aller dans l'un des quatre couloirs qui se ressemblaient tellement. Il chercha une logique à la numérotation des chambres mais ne la trouva pas. Il se retrouva à monter les escaliers et enchaîner les étages alors que le bon sens aurait voulu que les jardins se trouvent au rez-de-chaussée.
Agacé, il shoota dans une porte à double battant provoquant l'indignation d'une infirmière qui pourtant ne s'arrêta pas pour demander ce qu'un môme de sept ans faisait à cet étage-là.

En réanimation.
L'étage qui se trouvait entre la vie et la mort.

Il sentit tout de suite le changement d'atmosphère. Aucune activité n'était perceptible ici. Peu de personnel ou pas du tout. Il aimait bien cet étage finalement, car les murs n'étaient pas blanc et lumineux mais ternes et le couloir était plongé dans la pénombre. Il plongea ses petites mains dans les poches de son short blanc et traversa la distance qui le séparait du fond où régnait des ténèbres absolues. Son bandeau de ninja au front reflétait le peu de lumière que l'on pouvait trouver ici. Les portes étaient rares, ce ne fut qu'au bout de neuf mètres qu'il en rencontra une. Il s'arrêta devant intrigué. Aucun numéro n'était inscrit sur cette porte qui au fond aurait très bien pu être un placard à balais. Mais Setsuna n'était pas dupe, il savait que la discrétion de cette porte était voulue pour dissuader les fouineurs. Elle était un peu sale et la peinture s'écaillait par endroit. Comme si on avait laissé tomber la chambre qui était derrière depuis longtemps.
Il tressaillit en remarquant qu'il avait la main posé sur la poignet. Il n'avait même pas remarqué son geste et fut un peu impressionné par le magnétisme qu'exerçait cette porte sur lui. Par intuition, il abaissa donc la poignet et ouvrit la porte.

De l'autre côté, rien ne changeait, toujours cette même pénombre quoi qu'à bien observer, la petite fenêtre éclairait quand même la pièce, assez pour la décrire. Elle n'était pas grande et meublée uniquement d'un lit, d'un placard, d'un chevet et d'une chaise ainsi que d'appareils qui se lamentaient en bruits sourds et répétitifs. Sur le vieux lit, un homme reposait, parcouru de perfusions en tout genre et même pas couvert d'un draps. Il portait une chemise d'hôpital. Malgré son état de faiblesse et sa pâleur, il impressionna immédiatement l'enfant. De ce corps inerte émanait tant de prestance et de force. Alors, Setsuna se rapprocha doucement comme par peur de réveiller l'inconnu. Aucune chance normalement puisque ce dernier était plongé dans le coma depuis de nombreuses années apparemment. Mais voilà, depuis que Setsu était dans l'équipe 7...il attirait les ennuis.

Ca y était, l'homme était assez près maintenant. Setsuna lui donna le même âge que son père : c'est à dire la trentaine. Il avait des cheveux d'ébènes ni trop longs ni trop courts qui se perdaient en mèches sombres autour de son visage pâle et sculpté sur le modèles des traits de canon.
Par réflexe, pour vérifier s'il respirait vraiment, Setsuna grimpa à genou sur la chaise et se pencha près du personnage. Il sentit un souffle léger mais chaud lui caresser la joue et il en conclut que l'homme vivait bien. Les machines ne mentaient donc pas. Bon voilà, maintenant il avait vu ce qu'il voulait, il s'était distrait autant rejoindre sa mère qui devait avoir fini et qui devait également le chercher partout. De plus, il ne pensait pas que cet endroit était réservé aux gosses, alors si elle le trouvait là. Cette raison fut suffisante à Setsuna pour ne plus hésiter à quitter la pièce. Sakura en colère généralement ca donnait des trucs plus puissants qu'une éruption volcanique. Il descendit de la chaise en faisant attention à ne pas la renverser ou faire de bruit.
A ce moment là, l'inconnu ouvrit brutalement les yeux en inspirant une grande bouffée d'air.
Setsuna campa sur ses deux jambes, content de son agilité avant de pâlir brusquement.
L'homme s'était rapidement redressé, arrachant par ce geste quelques unes de ses perfusions et le regardait.
Un regard de ténèbres, presque comme le sien. Le petit garçon trembla alors que l'autre levait son bras.

"Setsuna-kun!" s'exclama une voix depuis le couloir.

Une voix féminine emplie d'inquiétude et de colère. Le môme ne nota que la colère et serra les fesses. Des bruits de pas précipités se rapprochèrent de l'environnement sonore et Maman s'engouffra dans la chambre avant de s'accrocher au mur pour ne pas défaillir.
Elle aussi, elle pâlit mortellement comme si tout son sang s'était évaporé.

-Oka-san...souffla-t-il d'une voix blanche.
-Sa...Sasuke-kun....répondit-elle en fixant le patient.
-Qu'est-ce que je fais là ? demanda froidement l'homme.
-Tu...oh mon dieu.....Setsuna-kun, sors d'ici....
-Mais...Oka-san ! Je...commença le petit garçon.
-J'ai dit...sors d'ici et appelle ton père immédiatement ! Va ! Aller ! Appelle Naruto ! Cours ! s'exclama-t-elle en se tournant vers lui.

Il hocha alors la tête un peu perdu et courut hors de la pièce en claquant la porte derrière lui. Sasuke essayait de faire le tri dans ses souvenirs, désirant se rappeler de la raison qui l'avait précipité à l'hôpital . Il ne se remémorait pas de grand chose, tout était vague et flou dans sa mémoire. Non rien avait disparu, tout y était. Seulement, il avait mal à la tête à cause de ces calmants qu'on lui donnait pour prolonger son état comateux. En effet, il était beaucoup plus simple de garder Sasuke endormi le plus longtemps possible, pour toujours sûrement ? C'était un bon compromis que Sakura et Naruto avaient trouvé. Alors, comment s'était-il réveillé ? Sakura fut un instant effrayée à l'idée que Setsuna y soit pour quelque chose. Le brun avait à peine fait attention aux paroles échangées entre la mère et le fils. Tout ce qu'il voulait savoir maintenant était comment arrêter ce maudit mal de crâne. Haruno n'eut pas le choix, elle composa des signes et un chakra vert se répandit autour de ses mains. Bien que sa vision fut assez instable, il remarqua la silhouette familière de son ancienne coéquipière (après tout qui à part haruno Sakura avait les cheveux roses) approcher de lui. Ce n'était pas bon signe, elle fut qui fut d'habitude si douce dans le passé émettait une sorte d'aura dangereuse. Quoiqu'elle voulût lui faire, ce n'était pas vraiment amicale. Se sentant ainsi agressé, il n'eut d'autre choix que d'arracher les dernières perfusions qui lui restaient et de se relever.
Pour se défendre et dans le pire des cas....
Attaquer.

* * * * * *

Tenten retira doucement son masque des forces spéciales et le posa sur la coiffeuse. Tout aussi délicatement, elle prit le soin d'enlever sa tenue règlementaire pour se vêtir d'une tunique blanche qui lui arrivait à mi-cuisse, étant donné qu'elle ne sortirait pas de chez elle aujourd'hui, elle ne considéra pas nécessaire de mettre des collants. Elle détacha ses cheveux tressés et en fit deux chignons sur chaque côté de son crâne. Ainsi, personne ne pourrait la reconnaître de part sa coupe de cheveux. Elle redevenait Tenten. La brave kunoichi, loyale et motivée. Elle était classée la deuxième meilleures kunoichi de Konoha. Après le départ d'Ino pour Suna, ce fut elle qui pouvait rivaliser avec Sakura et cela grâce à de nombreux entraînements qui visait à ôter des vies et non pas à en épargner ou à en sauver. Naruto était très fier d'elle et la jugeait indispensable pour les missions de première importance qu'elle enchaînait avec des ninjas tels qu Kakashi Hatake ou Kurenaï. Malgré cette guerrière aux alures de garçon manqué, elle restait une femme très raffinée, bien qu'elle ne le montrait qu'en privé avec sa fille

Elle sortit de sa chambre à coucher et se rendit directement dans la cuisine où sa fille Satsuki était attablée, devant un petit téléviseur qui passait des dessins animés. La maison était grande, c'était même un manoir, en très mauvais état certes et anciens mais où moins ici, elles étaient tranquilles. Cette demeure était juste avant l'entrée du quartier Uchiwa ce qui leur laissait une grande tranquillité. Elle observa les aliments qui étaient dans l'assiette de sa progéniture : un steak et des frites. La femme secoua la tête et s'assit à côté de sa fille avant de lui retira l'assiette avec un sourire taquin aux lèvres.

-Ma chérie, combien de fois t'ai-je demandé de manger des légumes...les frites ca fait grossir et tu ne pourras plus être rapide, déclara-t-elle sur un ton de semi-reproche.
-D'accord Maman, de toute façon, je n'ai plus faim, répondit la fillette en se relevant.
-Et pourquoi tu ne veux pas mettre un pantalon enfin, t'entraîner avec une robe comme ça. Les garçons doivent être contents. En plus c'est pas pratique, à ton âge, je m'habillais de manière plus confortable, expliqua Tenten en allant ranger l'assiette.

Satsuki haussa les épaules, malicieuse. Elle savait que sa mère ne lui disait pas ça de gaieté de coeur. Elle savait également que Tenten préférerait lui dire : Vas-y éclate-toi chérie, fais comme tu veux. Elle aurait pu, si l'autorité d'un père était venue faire contre poids à ce laxisme. Mais il n'y avait pas de père, alors Tenten devait la représenter cette autorité. Et en petite fille mature qu'était Satsuki, elle comprenait très bien et admirait même sa mère pour cette preuve de courage. Là où n'importe quelle autre femme l'aurait abandonné cet enfant bâtard, source de honte et de déshonneur. Elle l'avait gardé et même mieux, elle l'avait aimé. Et continuait, d'ailleurs.

-Comme ça t'es dans l'équipe 7, sourit Tenten en piquant une frite avant de jeter le reste à la poubelle et de mettre le couvert dans l'évier.
-Oui ! Avec Setsuna-kun !
-Heureuse de voir que ca te plaît ! Ton autre coéquipier c'est...
-Yuji Hyuuga ! Un peu bizarre mais il a l'air vraiment sympa, acheva la gamine avec une jolie mimique.
-Ah...soupira sa mère.

Elle n'était pas vraiment enchantée que sa fille côtoie son demi-frère, c'était effrayant car d'une certaine manière les deux n'auraient jamais du être aussi proches. Qui blâmer à part elle-même ? Malgré la couleur nacré des yeux de Satsuki personne ne savait qu'elle était la fille de Neji. Tenten avait toujours tout fait pour qu'elle dissimule son byakugan et qu'elle fasse semblant d'être une piètre ninja. Pour qu'on la laisse tranquille. La sonnerie du manoir retentit et avant même que la kunoichi n'eut son mot à dire, Satsuki filait déjà comme une flèche à travers la demeure pour aller accueillir le visiteur. La maîtresse d'arme sentit son coeur fondre, elle avait mis au monde la plus belles des petites filles et la plus adorable. Satsuki faisait tout son possible pour épargner les tracas quotidiens à sa mère qui bossait presque tout le temps. Avec son talent, elle avait du mal à concilier vie privée et professionnelle. Quand elle avait des missions qui s'étendaient sur plusieurs jours, elle confiait Satsuki à Moegi qui se faisait une joie de la "baby-sitter".

"Mamaaaaaaaaaaan, c'est un grand mossieur qui veut te voir" hurla Satsuki depuis l'entrée.
Tenten rit un peu, c'était sa fille tout craché.

A l'entrée en question, le visiteur s'irrita un peu du manque de tact de la gamine. Cependant, il était attendri par elle, car malgré son expérience avec ses propres fils, il ne pouvait être indifférent devant cette progéniture tant désirée. Satsuki elle, sifflotait en attendant sa maman, elle avait déjà aperçu ce grand monsieur quelque part, dans la rue peut-être et aussi parfois à l'Académie quand il venait chercher ses enfants surement. Elle fut soulagée en voyant la silhouette de sa mère se dessiner dans le couloir puis se rapprocher. Quand la lumière du jour inonda le visage de Tenten, Satsuki ne la reconnut plus. Elle était pâle, ses yeux étaient écarquillés et elle tremblait.

-Neji...qu...
-Bonjour Tenten, la coupa-t-il.
-Que puis-je faire pour toi ? demanda-t-elle en grillant toute banalité du genre comment ca va dans la tribu Hyuuga.
-Je voulais voir..Satsu...commença-t-il.
-Et pourquoi ? insista-t-elle, nerveuse.
-Je ne sais pas, je me disais que...

Apparemment, il était mal à l'aise. Tenten elle-même faisait d'immense efforts pour ne pas le supplier de tout laisser tomber et de venir avec elles vivre la vie dont il avait toujours rêvé. Mais elle savait qu'il était plus facile, beaucoup plus facile de demander la lune. Alors, elle voulut abréger leur souffrance à tous les deux.

-Ah ben, tu l'as vu maintenant, au revoir...
-Tenten, s'il te plaît, souffla Neji.
-Bien, entre, céda Tenten en s'effaçant pour l'inviter à pénétrer dans son humble demeure.

C'était dur à avouer mais Neji se sentait mieux ici, il se sentait plus (+) lui-même, voilà. En passant devant Satsuki, il posa sa main sur la tête de la fillette qui l'admirait avec de grands yeux. Il fut touché par le regard de sa fille qui ne différait en rien du sien à part la forme des yeux. "Je vais préparer du thé," s'écria Tenten déjà arrivée au salon.
Elle était habillée très légèrement elle aussi et pourtant Neji ne trouva rien à redire car il aimait ça.

* * * * *

-Setsuna-kun ! Non ! s'écria Moegi.

Trop tard, le petit avait défoncé de son corps la porte du bureau de l'hokage et était entré dedans en rouler-boulé emporté par son élan. Il se ramassa à quatre pattes en jurant. Naruto qui était en train de manger des ramens aspira rapidement une nouille qu'il prenait le temps de déguster et observa son fils, un peu inquiet. Le vacarme qu'avait fait le môme en rentrant était peut-être un trait hérité de l'Uzumaki finalement. Moegi se précipita à sa suite, hyper désolée de ne pas avoir fait son boulot de videuse à l'entrée du bureau de son patron. Alors qu'elle allait exprimer sauvagement son mécontentement à l'égard de Setsuna, ce dernier se releva d'une traite, le regard grave et les lèvres tremblantes. Naruto s'inquiéta un peu plus car son fils, qu'il connaissait bien, était au bord de la rutpure. Oui, il s'en fallait de peu pour que ce gosse si taciturne se mette à pleurer. L'Hokage n'eut même pas besoin de poser une seule question que le môme lui déballa toute l'histoire.

-Maman ! Maman a un problème ! Y'a un type qui s'est réveillé à l'hôpital..je...C'est ma faute Oto-san ! Maman, elle a besoin de toi...elle veut...
-Qui ? demanda soudainement Uzumaki, Qui s'est réveillé ?
-Je ne sais pas..bégaya le gosse, Sa...Sa...

Il essayait de se rappeler comment l'avait appelé sa mère mais tout s'embrouillait dans sa tête. Au fond, il savait qu'il n'aurait pas du lui obéir et rester dans la chambre, elle était peut-être en danger. Non, sûrement. C'était son intuition qui le lui affirmait, sa mère n'était pas en sécurité avec cet inconnu. Son père était le dernier recours pour sauver la fleur. Il devait lui donner son nom, se rappeler par n'importe quel moyen, ca pourrait sauver Maman...

-Sasuke-kun ! s'exclama-t-il recouvrant sa mémoire sous l'effet de l'urgence.
-On y va ! Moegi, je veux une escouade ANBU à l'hôpital dans cinq minutes !
-Bi..Bien Hokage-sama, s'inclina Moegi avant de disparaître dans le couloir.

Naruto avait le regard tremblant d'inquiétude et de colère. Il savait depuis longtemps qu'il aurait du abattre Sasuke même si lui plus que quiconque aurait voulu le voir en vie. Mais qu'y avait-il à récupérer de l'Uchiwa maintenant, après tout le mal qu'il avait fait autour de lui et qu'il s'était infligé. Puis une donnée importante percuta son esprit, Sakura était seule avec lui. Si c'était le cas, elle ne survivrait pas longtemps, il attrapa son fils par le bras et le colla contre lui avant de faire les premiers signe d'une téléportation.

* * * *


A l'hôpital l'effervescence régnait, on cherchait le Docteur Haruno partout et on s'étonnait que la porte de la chambre "interdite" soit verrouillée. Une escouade d'Anbu arriva précipitamment sur les lieux et tenta de calmer le personnel en lui demandant de reprendre son activité, le troisième étage fut évacué et seul Naruto put passer avec son fils dans les bras. Il savait qu'amener Setsuna avec lui était une très mauvaise idée, surtout qu'il ne savait pas dans quel état ils allaient trouver Sakura. Le blond priait pour qu'il ne fut pas trop tard. A cette pensée, il accéléra le mouvement et courut dans le couloir jusqu'à la chambre de l'Uchiha. Il s'était téléporté avec son fils à l'hôpital sans avoir eu le temps de localiser précisément qu'il voulait apparaître dans cette pièce là. Ce manque de concentration lui avait fait perdre quelques précieuses minutes.Un bruit sourd lui parvint, comme si un corps lourd avait percuté le mur. Il déposa son fils à terre et ouvrit la porte à la volée. Le spectacle qui s'offrit à lui lui glaça alors les sangs. Sa femme était à terre et peinait à se relever, elle cracha du sang dans un spasme inquiétant et essaya de se redresser. Devant elle, Sasuke Uchiwa se tenait debout, de toute sa hauteur, le visage pâle et en sueur. Il n'allait pas bien, pas besoin d'être à sa place pour le voir. Le combat improvisé avec Haruno l'avait grandement épuisé malgré tout, il avait gagné. Même s'il n'avait pas senti de grande résistance de la part de la jeune femme qui avait paré ses coups avec hésitations et lui emporter par la peur et l'incompréhension s'était un peu déchaîné pour sauver sa peau.

Setsuna qui avait passé sa petit tête dans l'encadrement de la porte étouffa un cri : "Oka-san!", Naruto se réveilla alors et la fureur qui le gagna fut sans nom. Il avait envie de tout démolir et bien qu'il arrivait à maîtriser le sceau du Démon Renard à Neuf Queue ce genre de colère injustifiée était dangereuse. Il effectua alors avec la rapidité du son une série de signe :"Kage Bushin No Jutsu" souffla-t-il dent serré. Trois clônes apparurent tous identiques à leur copie originale. Un immobilisa le bras de Sasuke, l'autre lui immobilisa le second bras. Le troisième se tint derrière lui, kunaï à la main dont la lame taquinait la nuque du brun. Naruto vint se mettre devant Sasuke et fit un signe avec de poser le bout de ses deux doigts sur le front de Sasuke qui était totalement paralysé par cette technique. Setsu resta admiratif devant la puissance de son père, et pourtant ce n'était qu'un échantillon de son potentiel avant de se rappeler que sa mère était mal en point. Il se précipita vers elle et s'agenouilla à ses côtés alors qu'elle s'asseyait dos, contre le mur et le souffle rauque. Elle était trop perturbée, elle devait reprendre ses esprits avant d'activer une part de son sceau pour se régénérer. Ses blessures n'étaient pas graves pour sa vie mais elle aurait pu les éviter si elle n'avait pas introduit ses sentiments dans la partie.

-Sais-tu combien il en coûte de porter la main sur la femme de ton Hokage, déclara Naruto, troublé.
-Que..toi....Ho....kage, souffla brutalement Sasuke.

Cependant, il ne pouvait nier car Naruto avait le manteau de ses prédécesseurs et personne ne s'amusait jamais à porter ce symbole pour se faire plaisir ou se donner un genre. La vérité frappa sans doute plus le brun que la technique de paralysie effectuée sur son être. "La femme de ton Hokage", cette expression renvoya des échos aux quatre coins de son cerveau endolori. Quelques souvenirs lui revinrent en mémoire, la pluie, incessante et oppressantes qui martelait son corps douloureux puis le noir et un cri, celui de Sakura. Il fronça les sourcils incapable de se remémorer plus en détails. La rose qui était derrière Naruto ferma les yeux et sur son front s'illumina le cercle de couleur pâle, de son centre naquirent des arabesques de la même teinte qui se répandirent sur le haut du corps de la kunoichi. Le sang qui coulait à la commissure de ses lèvres disparut, de même que ses bleus et même ses cheveux retrouvèrent leur superbe. Elle inspira une grande bouffée d'air alors que sa marque se dissipait. Setsuna l'observa se relever, inquiet, mais elle lui donna un sourire qui valait n'importe quel réconfort qui aurait paru obsolète.

-Naruto...je...commença-t-elle, tête baissée, honteuse.
-Ca va aller Sakura-chan ? demanda le blond en tournant la tête vers elle sans pour autant retirer l'influence qu'il avait sur le corps du brun.
-Oui....souffla-t-elle en étouffant un sanglot.
-Je vais te défoncer la tête ! hurla Setsuna en pointant son doigt sur Sasuke.

Tous furent surpris, le brun y compris. C'était quoi ce délire, il se réveillait à l'hôpital de Konoha, Sakura l'agressait, Naruto venait en Hokage et ce gosse de sept ans là le menaçait. Setsu tremblait tellement il avait envie de mettre sa menace à exécution.

-Personne à part Papa a le droit de faire du mal à Maman ! T'es qui pour avoir osé la frapper ! s'écria le garçon.
-Du calme Setsuna-kun, tenta Sakura avec un faible sourire, Sasuke-kun est un ami à ton père et à moi...
-Sakura, soupira Naruto excédé et pas vraiment d'accord.
-Si. N'est-ce pas Naruto ? insista-t-elle en venant près de lui et en retirant la main qui touchait le front de l'Uchiwa.

Elle ne voulait plus agir comme une idiote, mais à force de bonnes intentions, on finit par bâtir l'Enfer. Elle croyait bien faire en prenant la défense du brun et son mari était au fond soulagé qu'elle ne désire pas replonger son "frère" dans le coma. Bien sûr, un quart d'heure plus tôt, Naruto avait souhaité la mort de son ancien ami et Sakura avait voulu le "rendormir" cependant ils devaient arrêter de fuir les problèmes. Ils régleraient cette affaire entre membres de l'équipe 7 avec tous les liens qui les unissaient. Enfin quand Sasuke se rappellera, et il allait se rappeler c'était sûr. Les clônes disparurent laissant un Naruto heureux mais sceptique, le retour de Sasuke qu'ils avaient tant désiré dix ans auparavant semblait être le début d'une longue série de complications. L'Uchiwa se massa la nuque où le kunaï avait exercé une trop forte pression. Il lança un regard au gamin qui s'était accroché à la taille de sa mère et qui le défiait de sa petite stature. Il s'occuperait de son insolence plus tard.

-Pourquoi tu m'as agressé si je suis ton ami ? demanda ironiquement Sasuke.
-Tu as mal interprété mes gestes, je voulais soigner ton mal de crâne, mentit-elle.
-Ben voyons...cracha le sharingan en fronçant les sourcils.

Sakura rougit, incapable de se justifier. Il finirait par comprendre, elle en était sûre,, et peut-être même qu'en comprenant il voudrait à nouveau retomber dans le coma. Elle passa une main nerveuse dans ses longs cheveux rose qu'elle avait oublié d'attaché aujourd'hui et ressentit cette fatigue émotionnelle qu'elle n'avait plus côtoyé depuis sa dernière rencontre avec le brun, huit ans auparavant. Naruto croisa les bras et toisa le brun avant de faire un grand sourire.

-Finalement, bienvenue parmi les vivants, Sas'ke...tu as loupé beaucoup de choses en sept ans.
-Sept ans ? s'étonna Uchiha, sonné avant de serrer les dents pas content du tout de cette perte de temps.
-Tu étais gravement blessé, expliqua la rose.
-Regagne ta demeure, je vais parler de ton réveil au Conseil. Sakura te visitera en fin d'après-midi pour voir si tu vas bien, déclara sérieusement le blond.
-Et mes fonctions ? J'étais Juunin spécialisé...je veux pas rentrer chez moi et advienne ce qu'il pourra. Je veux effectuer des missions et que le monde crève après, réfuta Uchiwa décidé à s'imposer et à ne plus les laisser lui dicter sa conduite.
-Je verrai cela avec le Conseil, là sur le coup je ne peux rien décider, souffla Uzumaki.
-C'est où ma demeure ? demanda Sasuke en pétard, il ne se souvenait presque de rien, tout lui paraissait si flou jusqu'au plan de Konoha. Quelques bribes du passé lui revenaient comme le fait qu'il était Juunin.

Ce sentiment d'impuissance le rendait malade, plus qu'il ne l'était déjà. Il avait l'impression d'être un nouveau né, nu et sans protection. Il devait rapidement retrouvé la mémoire sinon, il ne survivrait pas longtemps. Il se renfrogna alors que Naruto pouffait à cause de sa question débile, lui le grand Sasuke Uchiha oublier où il habitait. Enfin, non, Sasuke savait qu'il avait emménagé dans le quartier Uchiwa, mais il ne savait plus où ce dernier se trouvait. Sakura lança un regard noir au blond et secoua la tête.

-Setsuna va te mener aux quartiers des Uchiwas, il y traîne souvent...
-Même si je ne suis pas d'accord, déclara Naruto qi avait retrouvé son sérieux et qui ne désirait pas un rapprochement entre les deux personnes, il n'a rien à faire dans ton quartier.
-Je m'en fous, lâcha Sasuke, il y a pas mis le feu que je sache.
-Maintenant que je sais que c'est là où t'habite pauvre loque je vais pas me gêner, sourit Setsuna en lui tirant la langue.
-Setsuna-kun, porte du respect à tes aînés baka ! Pour la peine, tu l'accompagneras, à la grande maison près de l'étang...tu sais vers le ponton où tu...
-Je sais Oka-san ! Ca va, l'interrompit son fils.
-Bon, je vais chercher tes vêtements en attendant, et toi file Naruto pourquoi tu reste planter là...tu prends racine comme l'autre type de l'Akatsuki....

Pour toute réponse le blond l'embrassa tendrement sous le regard gêné de Setsuna et franchement dégoûté de Sasuke qui n'avait jamais vu un spectacle aussi moche que celui-ci. Puis l'Hokage donna une puissante accolade à son grand ami "la belle au bois dormant" avant de rire après lui avoir sorti la blague. Il se téléporta ensuite avant que l'Uchiwa ne se venge avec un Katon bien senti.

* * * * *

Satsuki était perchée sur une des chaises de la cuisine et essayait d'attraper un paquet de gâteau alors que Tenten posait le plateau de thé sur la table où Neji était assis. Il ne pouvait tourner son regard de la petite qui tirait la langue sous l'effort, car malgré la chaise, elle n'arrivait pas à atteindre le placard. Il se releva sous l'oeil intrigué de Tenten dont le sourire irradiait la pièce. Le byakugan se plaça derrière sa fille cachée et l'aida à attraper l'objet de ses convoitises, elle le remercia un peu maladroitement et descendit de la chaise pour poser les gâteaux sur la table, toute fière d'elle. Elle regarda ensuite la table et réfléchit, ce que sa mère nota.

-Sat-chan ? Quelque chose ne va pas ? s'enquit-elle.
-Oui, il fait si beau dehors, pourquoi ne pas aller sur la terrasse Maman ?

Tenten eut un petit geste gêné à l'égard de sa fille. Le problème n'était pas que l'on voit Neji car la terrasse de leur maison donnait sur le quartier Uchiha où il n'y avait personne par définition. Le problème restait tout de même, ils auraient une vue sur le quartier Uchiwa, et Tenten détestait ça, elle ne se rendait sur la terrasse que pour étendre le linge et encore. Elle soupira et hocha la tête : "Bien, ma chérie, emmène le thé et les gâteaux, on va te rejoindre...". La petite sauta de joie, rassembla les biscuits sur le plateau et porta ce dernier avec concentration jusqu'au jardin. Une fois qu'elle eut disparu, Tenten se tourna vers Neji, un peu rouge. Elle ne savait pas par où commencer ni quoi lui dire. Elle avait l'impression que quoi qu'elle avancerait, elle échouerait lamentablement comme elle avait échoué dix années auparavant. Le byakugan pour sa part, hésitait entre deux comportements : être entreprenant ou y aller doucement. De toute manière, il était motivé, intérieurement du moins, car il n'explicitait pas forcément ses envies et encore moins ses sentiments.

-Elle a grandi, se contenta-t-il de dire.
-Oui, tes fils aussi. Yuji est dans la même équipe qu'elle, déclara Tenten sachant pertinemment qu'elle s'engageait sur un terrain dangereux.
-Je ne savais pas. je ne m'intéresse que très peu à Yuji. Il est faible, c'est désolant pour lui mais je ne peux rien y faire, lui transmettre un peu d'amour le rendrait encore plus faible.
-Satsuki aussi est faible, Neji. Dis-moi la véritable raison qui fait que tu t'intéresse à elle.
-D'accord. En premier lieu, je veux sa mère. En second lieu, je sais pertinemment que Satsuki a des prédispositions géniales pour les techniques du clan, un peu comme moi.
-Il est trop tard pour demander d'avoir de l'autorité sur elle. Elle n'a qu'un père et c'est moi, répliqua-t-elle.

Elle fit exprès de ne pas avoir entendu le "premier lieu" car il lui faisait mal. Savoir que Neji la désirait pourfendait son âme, car qu'il la désire ne changeait rien au terrible fait qu'il était marié. D'ailleurs son alliance était discrète mais présente à son annulaire gauche. Elle ne voulait pas savoir quel genre de père il était avec ses fils, ni quel genre de mari il était avec Hinata. Elle était consciente de quel genre de père et de mari il aurait été si l'histoire n'avait pas décidé de les séparer de manière aussi cruelle. Elle alla s'appuyer à l'évier pour lui tourner le dos, et lui cacher les larmes qui perlaient aux coins de ses yeux bruns clairs. Elle ne devait pas pleurer, ca c'était sûr, mais elle pouvait être tenter par la douceur des larmes. Et pourtant, tous les soirs, après que Satsuki soit couchée, Tenten se laissait aller au réconfort de ses pleurs qui la berçaient jusqu'au petit matin. Neji contourna doucement la table de la cuisine et vint se placer derrière la maîtresse d'arme. Tant pis si elle ne devait être que son amante, au moins, il pourrait l'avoir et même si elle n'était sienne que dans le royaume de la nuit, du silence et des secrets, il aurait le loisir de goûter au fruit qu'il aimait le plus. Avec tendresse il passa ses bras puissants autour de la taille de la kunoichi et caressa son ventre de ses mains. Elle retint un soupir où se mêla chagrin et soulagement. Quand il lui envoya un murmure singulier à l'oreille et qu'il embrassa sa nuque, elle pleura franchement, tremblante contre le torse de son compagnon. "Pourquoi tu m'aime autant Neji...n'aurais-tu pas pu juste...accepter le destin..." sanglota-t-elle. Et ses larmes amères échouaient dans l'évier d'inox dans un bruit envoûtant : toc, toc, toc...
Neji ne crut pas nécessaire de lui rappeler que le destin il n'y croyait plus vraiment. Il avait été lâche de ne pas le combattre ces dernières années. Il avait suivi le mouvement de foule, la mode. Il avait vu Naruto se plier également au destin, ce fut l'exemple de trop. Si même l'Hokage n'avait pas pu choisir le ménage qu'il désirait alors comment, lui, simple shinobi de Konoha aurait pu le faire. Il respira pleinement l'odeur de sa bien-aimé : Elle sentait les épices, les larmes et la femme. Un parfum particuliers qu'il ne trouvait pas chez Hinata, il douta même qu'il puisse le trouver chez une autre femme que celle-ci. Avec précaution, il la retourna pour admirer ses traits brouillés par les larmes qu'il s'empressa de "sécher" à coup de langue. Elle se mit à rire sous l'effet des lapements et crut même mourir de bonheur en retrouvant ce Neji qu'elle avait tant aimé étant adolescente. Elle ne résista pas quand il l'entraîna dans les profondeurs du Manoir, vers une chambre quelconque. Elle en oublia même Satsuki qui était sensée les attendre sur la terrasse.

* * * *

En parlant de la petite Satsuki, elle mangeait un biscuit sur la terrasse tout en prenant un bain de soleil. Elle se doutait que le grand monsieur était quelqu'un d'un peu important aux yeux de sa mère, alors elle avait pris sur elle pour ne pas aller les déranger dans la cuisine. De toute façon, ils allaient la rejoindre, sa mère ne mentait jamais. Elle prit sa petite tasse de thé et regardant honteusement le liquide qu'elle avait fait couler sur le plateau en se servant. Tenten ne serait pas contente ah ça oui. La petite terrasse donnait sur la rue principale du quartier Uchiwa et la petite palissade ne cachait pas grand chose. alors quand deux silhouettes apparurent au bout de la rue pour se rapprocher, elle se leva tout de suite, traversa le petit jardin et s'accrocha à la palissade avant de reconnaître Setsuna. Ses yeux s'illuminèrent et elle sauta par-dessus la barrière avant de courir comme une dératée vers son ami.

Qui la vit arriver de loin, malheureusement. Il ne manquait plus qu'elle et la fête était définitivement foutue. Déjà qu'il devait raccompagner ce type qui lui faisait froid dans le dos. En chemise d'hôpital il paraissait être un homme comme les autres, mais dès qu'il avait revêtu son Yukata blanc, son pantalon noir et ses mitaines de la même couleur, l'effet était vraiment différent. Il avait noté, en bon observateur, la marque sur son épaules gauche. Sasuke avait également insisté pour retrouver sa superbe épée Kusanagi et Sakura qui ne pouvait rien lui refuser avait cédé sous l'oeil exaspéré de son fils. Alors il avait trouvé une raison motivante d'accompagner ce gars jusqu'à chez lui : l'éloigner de sa mère. Papa avait dit que Maman attirait beaucoup la convoitise des autres hommes et que s'il n'avait pas été Hokage, on se serait pas gêné pour la lui piquer. "Mais elle t'aime" avait réfuté le môme. "Bien sûr" avait souri Naruto. En y repensant, son sourire sonnait faux.

-Setsuna-kuuuuuuuuuuuun ! s'excita Satsuki en arrivant près de lui.
-Mince alors, j'avais oublié que t'habitais dans le coin, lâcha Setsuna.

Il aurait définitivement du faire un détour, il était coincé maintenant. Têtue comme elle était, elle refuserait de rentrer et il devrait se la coltiner. Sasuke observait la petite fille, incrédule : Konoha avait pris les allures d'une crèche ou quoi ? Il nota en particuliers ses yeux nacrés qui devaient forcément refermer le byakugan. Une Hyuuga ? En tout cas, elle lui rappelait une autre petite kunoichi avec son grand front qu'elle cachait avec une frange, ses petits airs de saintes, son allure et le bandeau qu'elle portait dans ses cheveux comme un serre-tête. Seules la coupe et la couleur de cheveux différaient. Un chignon couleur chocolat. Bon, c'était pas tout...

-Alors ? s'impatienta l'Uchiwa.
-Ouais ca va, elle vient avec nous...de toute façon, pas moyen de s'en débarasser.
-Youpi ! Merci Setsuna-kun ! s'exclama Satsuki avec des chibi eyes.

Elle détailla ensuite Sasuke à qui elle trouvait un air de chevalier errant comme dans les contes de fées, avec sa super épée et son habit de prince. Elle se plaça alors entre les deux hommes et se mit à bavarder.

-Oh ! Je suis pressée d'être à l'entraînement ! Maman m'a dit que Lee-senseï était super exigeant !
-Ah ouais..ta maman...c'était l'ANBU là...souffla Setsuna en se rappelait de la kunoichi élégante et masquée.
-Euh...oui...fit la petite fille gênée d'avoir dévoilé le secret de sa mère.

Mais elle avait tellement confiance en Setsuna d'un côté. Sasuke faisait semblant de s'intéresser à autre chose, genre ses sandales mais l écoutait attentivement, alors la mère de la petite était dans les forces spéciales. Elle avait Gros sourcils comme sensei. Bon jusque là rien de vraiment passionnants. Vivement qu'ils arrivent.

-Tu sais Setsuna-kun, on a vraiment pas de chance d'être tombé dans l'équipe 7 ! J'aurais aimé être avec Shiori ou Kino, eux ils sont vraiment marrants et sympas ! Oh toi aussi, tu es beaucoup super mieux ! Mais quand même ! On aurait pu être l'équipe 10 et avoir Shikamaru-sensei ! blabla-t-elle alors que Setsuna ne désirait qu'une chose : devenir sourd.

Sasuke était également agacé par les jacassements de la petite en même temps, il ne pouvait crcher sur les informations gratuite qui lui étaient offertes. Il avait donc devant lui, deux membres de l'équipe 7 et déjà, ils collaient à cette équipe le mot "poisse". Intérieurement, il ne put qu'approuver, vu ce que lui avait apporté cette même équipe. Sinon, Shikamaru était passé sensei de l'équipe 10, il n'avait vraiment que ça à foutre être professeur encore que Lee le ringard s'y colle c'était pas étonnant mais un shinobi aussi doué que Nara, c'était douteux. En effet, il se rappelait que Shikamaru fut un excellent, surement le meilleur après lui et Neji. Et ce qui devait arriver, arriva. Satsuki, fatiguée de rencontrer qu'un mur de silence en Setsuna se tourna vers l'adulte et l'admira un instant.

-Et toi t'es qui Monsieur ?
-On s'en fout de qui je suis, répondit-il froidement en accélérant la cadence.

Elle dut trottiner pour être à sa hauteur, mais elle ne se démonta pas, elle était tellement entraînée à la Ice Attitude avec Mister Setsuna-kun. Ce dernier d'ailleurs ne voulait pas louper l'occasion de clouer le bec à ce mec et déclara d'une voix moqueuse :

-C'est Sasuke-kun.
-Sasu...ke-kun, répéta la petite fille en réfléchissant pour voir si elle n'avait pas déjà entendu ce nom quelque part, mais apparemment non.
-Hn, lâcha Sasuke.

Traduction : Foutez-moi la paix les mioches. Ca lui donnait vraiment pas envie d'avoir des gosses. Finalement, refonder le clan attendra un peu parce que si c'était pour pondre des rejetons comme les deux comiques qu'il avait devant lui : très peu pour lui. Et pourtant, il avait été gosse un jour, mais un jour très, très lointain. Le glas de la liberté sonna à ses oreilles quand les contours d'une villa japonaise familière se dessina devant ses yeux. Ils n'avaient marché que cinq minutes et pourtant c'était fou ce que 5 fois 60 secondes pouvaient être longues. Il se retint de ne pas se précipiter sur le portail et dire adieu aux deux gamins. Pour son plus grand malheur, les deux enfants n'avaient du tout l'air de vouloir s'arrêter là. Ils le suivaient intrigués. C'était vrai en plus, Setsuna ne cachait pas son désir d'en savoir plus sur "l'ami" de ses parents et Satsuki elle, bah...c'était une petite fille curieuse tout simplement.
Il ouvrit le portail qui émit un grincement et fit un pas à l'intérieur, voyant que les deux lutins emboîtaient ce même pas, il décida de mettre un terme au délire. "Bon, merci pour la visite guidée et le mal de crâne. Maintenant, hors de ma vue." Ils restèrent pourtant là, à l'observer sérieusement. Quelque chose disait au brun qu'il ne se débarrasserait pas de ses deux trucs aussi facilement. Alors aux temps désespérés, mesures désespérés. Il sortit son katana d'un geste circulaire ample les faisant naturellement reculer d'un pas. Ca y était, ils étaient hors de l'enceinte de la demeure...il referma alors le portail.
D'un geste brusque et sec.





Je ne me suis jamais décidée entre Uchiha et Uchiwa, donc si vous voyez les noms orthographiés des deux façons, c'est normal.



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