Fiction: Trouble Fête

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- Bien ! Je crains fort qu'il n'y ait plus qu'une seule et unique solution à notre fâcheux problème. Malédiction. Constata sombrement le bel Apollon.

Grim, qui semblait perdu dans ses pensées jusque là, releva instantanément la tête :

- Il en reste une ? C'est vrai ? Messire vous êtes un génie, que Dieu vous garde ! S'écria le Diablotin, une lueur d'espoir naissant dans ses yeux charbons.

- Il faut bien avouer que la Nature peut s'avérer utile dans certains cas, soupira le beau brun.

- Mon seigneur, au risque de me répéter ... êtes-vous sûr de ne pas vous être cogné ? Un petit choc de rien du tout ? Un bobo quelconque ? Une éraflure ? Un ...

- Tsss, Grim, par pitié tourne sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler ! A ton avis, qu'elle entité pourrait nous mener à la sortie de ce diabolique labyrinthe ?

- Le hasard ? Proposa innocemment le démon.

- Kami-sama, souffla le beau brun en se frappant le front. A l'eau crétin ! L'eau connaît toujours le chemin. Par Satan, elle doit bien se déverser quelque part ! Il nous suffit donc logiquement de suivre ... par exemple ... tiens ce ruisseau ou bien ... celui-là, ou encore ... celui-là et ... enfin bref, ils nous mèneront au dehors.

Grim arbora un sourire resplendissant mais emprunt d'une certaine peur. Grâce à ses nombreux siècles d'expériences, le diablotin avait appris à connaître chaque parcelle de son supérieur, à décrypter ses expressions faciales, à comprendre son langage souvent monosyllabique et enfin, à repérer ses tics. Dans le cas présent, malheureusement le « logiquement » signifiait que son maître n'était pas sûr de lui.

- Co-comme vous voudrez, acquiesça-t-il, peu convaincu.

Et c'est ainsi qu'ils se retrouvèrent comme de sombres crétins, au bord d'un gouffre arpenté par une cascade d'une couleur peu envieuse.

- Erm ... mon-monseigneur, appela timidement l'être ailé, je ne peux pas m'envoler dans un endroit aussi étroit, expliqua-t-il en souriant niaisement.

- Par tous les Saints (infernaux), Grim ! L'interrompit sèchement le bel Apollon, la prochaine fois que je flatte Mère Nature, que j'émets ne serait-ce que l'hypothèse que cette stupide entité pourrait être utile, je te donne l'autorisation ... non ! Je t'ordonne de me frapper, de me cogner, de me tabasser, de me torturer, de m'occire, de me ... Ai-je bien été clair ? Net ? Précis ?

- Euh ... oui oui ! Approuva en hochant frénétiquement de la tête son subordonné.

- Parfait !

- ...

Le Brun se pencha précautionneusement davantage pour jauger la taille de la cascade, ce qui eu pour conséquence de le démotiver complètement. Voyant l'expression faciale de son seigneur se changer en une mine déconfite, Grim tenta de le rassurer.

- Messire, imaginez-vous à la piscine !

Son interlocuteur releva lentement, très lentement son visage dont l'expression ferait fuir le plus courageux, le plus robuste et le plus insouciant de tous les ours peuplant la galaxie. Hannibal Lecter n'a plus qu'à aller se cacher sous les jupons roses de sa maman. La démence se peignait clairement sur son doux visage.

- Enfin, moi j'dis ça, j'dis rien, se défendit, inquiet le Diablotin.

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Hinata errait tranquillement dans les rues bondées de Konoha, mirant avec un certain émerveillement les hauts immeubles et les magasins en tout genre qui constituaient le centre de la ville. Cependant, incommodée par les fumées désagréables que dégageaient les pots d'échappement des voitures et le bruit assourdissant omniprésent, la jeune fille décida de se rendre dans un endroit, certes moins esthétique mais plus reposant.
C'est ainsi qu'elle traversa au pas de course une bonne partie de la ville, pour arriver sur un sentier désert, longeant une rivière à l'aspect suspect, où se déversait les égouts. Bien que l'odeur et le cadre ne soient pas exactement ceux rêvés, la Hyuga aimait beaucoup s'y promener, seule.

Toutefois, à sa plus grande surprise, à peine quelques minutes après, elle remarqua un jeune homme brun s'extirper non sans mal de la masse liquide verdâtre. Il semblait furieux et proférait tout haut des menaces peu catholiques. Elle constata ensuite l'apparition de « l'abrutis congénitale » (selon le Brun). Son sang se glaça alors que le petit être noir ailé s'accrochait désespérément au rebord, s'excusant platement auprès de son acolyte. « Drôle de couple » pensa dans un rire forcé, l'adolescente. Elle se frotta violemment les yeux, espérant ainsi faire disparaître cette illusion des plus inconcevables. Mais rien ne changea.

- Une piscine, hein ? Espèce d'abrutis congénitale, imbécile heureux, idiot sans cervelle, crétin fini, subordonné incapable, diablotin attardé ! Vociféra l'homme en mimant la pendaison du démon.

- Mais-mais Monseigneur, bégaya piteusement le petit être ailé, mis à par l'odeur et .. et la couleur … et les quelques objets … et le goût … et

- Et ça n'avait rien d'une piscine, par Satan !

Hinata fixait toujours l'étrange duo, s'attardant sur la bouille assez adorable, il fallait l'avouer, du petit Diablotin, elle le trouvait tout bonnement craquant avec son petit bide, ses minuscules cornes ébènes et ses ailes miniatures. Puis son regard se posa sur la silhouette avantageuse et appétissante du jeune homme, de dos à elle.

-Bref, aurais-tu l'extrême obligeance de nous situer, mon très cher Grim.

- Je dirais … à vue d'oeil … sur la Terre …

- Hn, approuva l'Adonis.

- Aux abords de la ville de Konoha …

- Hn.

- Près d'une rivière, continua-t-il en jetant un coups d'oeil derrière lui.

- Hn.

- Et puis …

- En résumé, tu n'en sais pas plus que moi, déduisit excédé le bel inconnu.

Hinata nota intérieurement que le jeune homme avait une voix très agréable : suave et grave, preuve de virilité mais douce et posée, signe d'un caractère calme et sûr de lui.

- Mais Messire ...

- Suffit Grim !

- Bien. Ronchonna ledit Grim en entortillant ses doigts joufflus.

- Très bien.

- …

- ...

- …

- …

- Et maintenant ? Osa demander le Serviteur.

Le beau Brun frotta lentement son front, plissé par un énervement sans nom. Il contempla d'un oeil aiguisé ce qui l'entourait, recherchant une quelconque bouée de secours jusqu'à ce que son regard rencontre celui apeuré d'une frêle jeune fille.
Il la mira un moment puis détourna la tête en direction de l'asticot à sa droite. « et merde ».

- Bien puisqu'il le faut : Qu'il en soit ainsi ! Déclara-t-il solennellement après un moment de réflexion intense.

Il se dirigea vers la gamine, un sourire commerciale collé sur la face.

- Et Dieu vit que c'était bon, compléta sur un ton amusé le petit Diablotin.


- Milady ? Appela le beau brun en arrivant à une distance convenable de la brunette. Veuillez excuser mon impertinence, mais comment diantre peut-il exister si belle créature ?

Hinata rougit instantanément, peu habituée aux compliments, puis baissa les yeux, trouvant soudainement ses sandalettes fortes intéressantes. Elle avait beau avoir des sentiments pour un certain blond, il n'en restait pas moins que son vis-à-vis était beau comme un Dieu, certainement le plus bel homme qui lui été permis de voir dans sa misérable existence. Et ce, malgré l'odeur qu'il dégageait et l'état pitoyable de ses vêtements.

- Charmante, sourit le bel Apollon. Le rouge vous va à ravir, comme votre beauté ravit mon coeur à cet instant même.

« Quel beau parleur » ricana doucement le Diablotin en prenant, toutefois note des paroles irrésistibles de son maître. Celui-ci, ayant l'oreille fine envoya un regard « si-tu-ne-veux-pas-passer-de-mon très chère Grim-à- Mon très regretté Grim-t'as-plutôt-intérêt-à-ne-plus-te-faire-remarquer » à son subordonné.

- Y a-t-il d'autres sirènes de votre gabarit à Konoha ? Poursuivit-il, sur un ton mielleux. Quoi que, je doute fort qu'une seulement arrive à votre cheville. N'importe qu'elles divines créatures, sorcières aux sortilèges sans limite, elfes et princesses paraîtrait bien pâle et insignifiante à vos côtés, vous êtes l'incarnation d'Aphrodite, termina-t-il en baisant la main fragile de l'adolescente.

Celle-ci voulut répliquer mais les mots restaient coincés dans sa gorge, désormais sèche.

- Auriez-vous l'amabilité d'aider un simple serviteur de votre beauté ? Reprit le bel inconnu.

- O-oui, bafouilla rougissante la Hyuga.

- Il se trouve que moi et mon sombre abru ... mmh … mon compagnon travesti (soupire de soulagement d'Hinata) sommes quelque peu … perdus dans cet immensité.

- Oh …. euh … et bien … nous … sommes .. nous sommes au-au nord de Ko-konoha. Répondit, Hinata, la voix tremblante. Si vous prenez ce-ce sentier en-en sens inverse, vous vous arriverez au à la ville.

- Impeccable, susurra le Seigneur en baisant une nouvelle fois la main pâle.
« très douce, la peau » nota-t-il au passage. Je ne vais pas plus vous accaparer, ce serait plus que malpoli. J'espère toutefois, pouvoir vous admirer de nouveau dans un futur, oh combien je souhaiterais, proche.

Sur ce, il s'inclina respectueusement et tourna les talons, non sans photographier une dernière fois le corps de la jeune fille dans son esprit. Il laissa derrière lui, une tomate bien mûre au cerveau en mode off.
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Après quelques minutes de marche silencieuse, le Brun constata :

- Tu es bien silencieux, Grim. Y a-t-il un soucis ?

- J'ai l'impression d'avoir oublié quelques chose, marmonna l'interrogé.

- Quelque chose ? Répéta d'une voix menaçante son supérieur.

- Mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus …

- C'est que ce n'était pas important, en déduisit le brun.


Quelques minutes après, ce fut l'illumination :

- Mon-monseigneur, c'est elle! S'écria Grim en écarquillant les yeux.

- Hein ? Répondit très intelligemment le Brun en constatant qu'ils étaient seuls.

- Monseigneur ! Hurla le Diablotin en prenant conscience de la tournure des évènements.

- Mais bon dieu! Arrête de beugler, tas de neurones grillés !

Le Serviteur se tut immédiatement pour réfléchir puis reprit d'une voix basse.

- Messire, je crois que nous avons un léger problème.



Prochainement :
«  Je me nomme Sir Annibal Sozen Uchiwa de Kawil Eternal , commandant en second des armées du nord de notre beau pays : l'Enfer.

- Hein ?

- Deux, et c'est Sasuke, pour les intimes. »



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