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Fiction: Un Ange déchu, un ange noir (terminée)

Orochimaru laisse un an à l'assotioation de Konoha et Suna pour se préparer à la guerre. L'alliance est obligée de recourir aux servie de l'Akatsuki et de La Rose Noire pour protéger la population. Mais Akemi s'inquiète et se demande si cette prétendue guerre ne cacherait pas un immense complot. Jusqu'où sera-t-elle capable d'aller pour protéger ceux qu'elle aime? Suite de Parce que je suis comme toi
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Romance | Mots: 28154 | Comments: 1 | Favs: 11
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Narsha (Féminin), le 29/12/2009
La première partie est racontée par Itachi, la suite est en focalisation extérieure



Chapitre 15: My heart was murdered at the same time as you die



Je venais de me coltiner une réunion assez longue quand à la stratégie. Il me restait plusieurs jours à passer avant de devoir la quitter et tenir pendant les combats, avec la peur diffuse mais présente de ne pas la savoir à mes côtés. Je l’aimais, c’était plus fort que moi. C’était bien plus fort que du désir, et bien plus profond qu’une amourette passagère. Mon cœur battait dans ma poitrine tandis que je songeais à tout ce que j’aimais en elle ainsi qu’au reste. J’aimais sa silhouette élancée, le mouvement de ses longs cheveux quand elle marchait, son sourire, sa voix, son souffle régulier quand elle dormait, les courbes de son corps sous mes mains. Tellement de choses qui me rendaient à moitié fou. Mais elle n’était pas parfaite, elle ne l’était absolument pas. Je ne comprenais pas ses cachotteries, même si je devinais qu’elle faisait cela dans mon intérêt. Si j’avais bien saisi ce qu’elle avait réussi à me dire à demi mot, un immense complot était dirigé contre moi. Et à cause de sa fierté et de sa dignité, elle refusait que quiconque l’aide à sa tâche. J’appréciais son dévouement mais je ne pouvais supporter que ce soir à elle de me protéger. J’étais l’un des derniers membres du clan qui jadis fut le plus puissant du village de la feuille. Alors pourquoi ne voulait-elle pas partager le danger avec moi ? Pourquoi toutes ces zones d’ombres se remplissaient encore plus de ténèbres impénétrables alors que je tentais de franchir les barrières de ces parties que je connaissais ?

Et pourquoi avait-elle depuis quelque temps un air si triste chaque fois qu’elle me contemplait, à croire qu’elle retenait quelque chose d’horrible. Mais qu’elle n’arrivait pas à pleurer, qu’elle n’arrivait pas à m’en parler. Avais-je un rapport quelconque avec son humeur ? L’avais-je blessé involontairement, de sorte qu’elle n’ose rien me dire de peur de me meurtrir à son tour ? Je la savais bien au dessus de tous ces tracas là, elle ne s’embarrassait pas de simagrées pour me reprocher certaines choses. Sa franchise teintée d’ironie et de cynisme. Autant je n’appréciais pas du tout ce trait de caractère quand cela me visait directement, autant j’aimais à apprécier les émotions qui décomposaient le visage d’autrui quand elle les attaquait verbalement. Mais alors qu’est ce qui clochait chez elle ?
J’étais tiraillé de toute part par tous ces sentiments. Si bien que je ne vis qu’au dernier moment le tir de shurikens qui m’étais destiné. « Un éclaireur », sifflais-je entre mes dents tandis que je m’abritais derrière un tronc. Je pris moi aussi des armes de jet dans ma main, j’en lançais un que je fis se démultiplier grâce au clonage de l’ombre. Insaisissable, je me glissais à l’endroit exact où l’ennemi se jetait pour éviter mes propres projectiles. Ma main se glissa dans son cou et appuya sur un endroit particulier de la jugulaire. Sa mort vint rapidement et je repartis d’un bon pas, agacé par cet événement impromptu qui risquait de me faire arriver en retard. Déjà qu’en courant, j’avais à peine le temps de faire l’aller retour jusqu’à la ville du sable. Le soir était déjà bien avancé quand j’atteignis la lisière de la forêt qui marquait une frontière naturelle entre le pays du vent et celui du feu. Mes foulées rapides faisaient voler des gerbes de sable clair qui scintillaient sous la lune. Chaque fois que je posais pied à terre, mon esprit invoquait son nom. J’avais pris trop de temps, et j’étais déjà en retard.

J’arrivais en ville et escaladais la façade de son immeuble. La fenêtre était fermée, et je distinguais le cadavre de bougies éteintes sur le rebord de bois. Je ne pouvais qu’imaginer les heures qu’elle avait passé, éclairée par la pâle lumière, cherchant à percer parmi les ombres de la nuit et de me reconnaître. Je descendis rapidement avec frébilité. Je rentrais sans encombres par la porte d’entrée et montais les marches de l’escalier de bois quatre à quatre. J’arrivais devant sa porte et soupirais, prêt à affronter le furie quand elle me verrait arriver à cette heure-ci. Je frappais plusieurs fois sur le panneau de bois et attendis. Mais nulle elfe nocturne ne vint me répondre. J’appuyais ma main sur le panneau en bois qui s’ouvrit silencieusement. Je le refermais avec la même douceur que j’aurais eu pour un oiseau blessé. Le salon était vide, et toutes les lumières étaient éteintes. Un creux dans le cuir me prouva néanmoins sa présence dans l’appartement. Sur la table basse, il y avait une part de tourte au poulet et aux légumes. Tandis que je m’en emparais et la mangeais, je constatais qu’elle était froide depuis un bon moment. Je regardais dans chaque pièce en l’appelant avec tendresse après chaque porte que j’avais ouverte. Une inquiétude me saisit quand le silence me répondit dans l’étroite cuisine vidée de toute présence humaine. J’ouvris la porte de la salle de bain à toute volée. Vide. Pareil pour le bureau où elle travaillait. Ce fut à toute volée que j’ouvris la porte de la chambre en criant son nom. Le lit était défait, mais il n’avais pas les plis que les dormeurs font quand ils y ont sommeillé.
De toute façons aucun corps ne se trouvait entre les draps. Et je ne pouvais contempler que le calme et l’abandon de la pièce. Non, en tendant bien l’oreille, je perçus comme un bruit étouffé. Je me dirigeais derechef dans cette direction. Et mon inquiétude tomba brusquement. Je ne l’avais jamais vue ainsi. Terrée dans un coin de la pièce, entre la penderie et le mur, elle pleurait en silence. Des larmes dévalaient ses joues et ses yeux étaient rouges. Ses yeux cendrés me regardèrent, apeurés, brouillés par les pleurs qu’elle versait. Ma main saisit son bras, et je la relevais sans brusquerie. Je la serrais contre moi, et constatais qu’elle était vraiment plus petite que moi. Pas de façon exhaustive, mais assez pour accentuer cette fragilité. Elle se mit sur la pointe des pieds et chercha mes lèvres. Je me sentis emporté avec délices par le tourbillon du désir et ne fis rien pour me raccrocher à la rive…
Elle dormait quand je me séparais d’elle au petit jour. J’avais un peu de temps pour rentrer.

Dommage que je n’ai pas eu cet instant quand je souhaitais être à ses côtés. Et je retournais vers le village de la feuille. J’étais triste, tellement triste. Et dire que je n’avais comme compagnon de chambre qu’un marionnettiste grognon et jaloux de l’amour que me portait Akemi. La semaine s’écoula lentement, et j’entraînais mon corps sans relâches. Un jour peut-être j’atteindrai le niveau de maîtrise de la jeune femme et je pourrais enfin la protéger comme je le voudrais. L’alarme sonna trop vite à mon goût. Sitôt sorti de mon gîte, j’étais déjà assailli de toutes parts par une horde de shinobis du son. Mes coups, précis volaient dans l’air. Mais ils étaient trop nombreux. J’avais une rage profonde en moi qui me permettait de tenir. Je détestais l’homme serpent pour ce qu’il avait infligé à mon frère. Et j’avais par dessus tout l’envie de la revoir saine et sauve après la guerre. Soudain, l’affluence d’ennemis se réduit, fauchés qu’ils étaient par des marionnettes aux armes empoisonnées. Je ne pris pas la peine de remercier l’homme qui venait de me frayer un chemin parmi la masse. La frontière entre la tolérance de l’autre et l’inimité était mince, et nous le savions tous les deux. Jouant du Kunai, je m’avançais dans les rues du village. J’avais l’avantage de connaître parfaitement mon village, ce dernier étant resté à peu près le même depuis mon départ. Quand soudain je le vis, assailli par Jiraya et Tsunade, ceux là avaient tout de même du mal à conter les attaques d’Orochimaru. Je repérais le spécialiste qui aidait cette abomination de la nature en gênant les mouvements des deux Sannins alliés à Konoha. Je me faufilais dans l’ombre et le visais silencieusement. Un reflet de ma lame, sans doute, ou alors le bruit qu’elle fit en traversant les airs l’alerta et il se baissa au bon moment. J’avais eu lle temps de me déplacer rapidement, et de façon imprévisible. Je savais qu’il allait analyser tous les chemins possibles que j’avais pris et qu’il finirait par me débusquer. Je commençais à former les signes. Ma poitrine se gonfla et une immense boule de feu se créa et je l’expulsais vers l’ennemi. Nous combattîmes vaillamment, et il ne se passait pas un instant sans que je tente de m’approcher de mon ennemi véritable qui ne semblait pas flancher sous les coups monstrueux du meilleur ninja-médecin que tout les pays ninjas aient connus jusque là. Mais je finis tout de même par écraser le nabot à lunettes et aux cheveux gris et je me rapprochais de mon but. Nos attaques mêlées à une bonne stratégie eurent raison de l’homme qui nous menaçait.
Désœuvrés et désorganisés, il ne fut pas trop difficile de débarrasser Konoha de ses dernières traces de vermine. Les corps furent enterrés, brûlés ou rendus à leurs proche selon leur provenance. Quelques jours plus tard, une missive nous parvint comme quoi les troubles avaient cessés à Suna. Pour une bataille, elle avait été rude, mais bien trop prompte. Ils ne semblaient pas avoir eu assez de temps pour se préparer, comme si quelque chose leur avait forcé la main. Je commençais à croire véritablement à cette histoire de complots dont Akemi m’avait parlé, et je surveillais mes arrières avec encore plus d’attention à présent. Mais ce ne fut que bien plus tard que je commençais vraiment à flancher, quand la nouvelle me parvint.

Morte. C’était impossible, inconcevable, comment pouvait-elle avoir succombé à leurs coups. J’allais au village du sable sur le champ, accompagné par un maître marionnettiste tout aussi stupéfait et atterré que moi par la nouvelle. Nous ne pouvions y croire. Mais il nous fallut bien nous résoudre à cela quand nous arrivâmes à destination. Gaara nous mena là où elle était tombée. Il n’y avait plus rien, pas de corps à enterrer. Personne n’avait pensé à lui creuser une tombe. C’était comme ce jour là dans la salle de réunion, où son existence semblait effacée et vide de sens. Le choc était trop intense pour que je puisse pleurer. Je me refusais à croire qu’elle soit partie et qu’elle m’ait laissé. Des témoins affirmaient avoir vu des flammes noires dévorer le bâtiment. Amaterasu. C’était forcé. Ce n’était pas Sasuke. Non, mais alors quelles raisons avaient poussé Madara à faire cela ? La jalousie ? Non, il n’aurait pas fait cela, il se serait rué sur moi. Alors s’il l’avait attaqué elle, c’est qu’ils s’étaient forcément rencontrés. Mais quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ? Je repensais aux tensions qu’il y avait entre ces deux là. Comment avais-je pu être aussi aveugle ? Mais alors dans ce cas l’ancien leader de notre clan avait eu un plan en tête qui les concernait tous les deux. La survie du clan ? Possible…

Mais Madara avait troqué sa capacité à procréer contre une quasi-immortalité… L’évidence me frappa avec une force incroyable. Je tombais au sol. Il m’utilisait moi… Devais-je mettre cette affirmation au pluriel ? Non, je crois que je commençais à comprendre certaines choses, mais dès que je tentais de les saisir, cela s’envolait en laissant une amertume dans ma tête. Sasori trouva le bracelet que je lui avais offert. Il était brûlé à un endroit, mais bien reconnaissable. Je connaissais l’inscription qui y était gravé dessus, qui disait « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Mais au lieu de ce message romantique, il y avait écrit « Regardez au-delà des apparences pour trouver la vérité ». Je sus à ce moment là que ce n’était pas fini, et qu’il existait une chance infime, certes c’était vraiment incroyable, mais je m’étendais à tout, une chance infime qu’elle soit encore en vie et qu’elle tente une vengeance. Je mis Sasori un peu au courant à propos de ma relation avec mon aïeul et de celle supposée qu’il entretenait avec ma petite amie. Alors qu’il proposait d’aller lui refaire le portrait, je compris une chose évidente. Nous ne devions pas nous confronter à l’ennemi. Nous devions fuir et chercher la vérité. Je me doutais que des indices avaient été disséminés un peu partout pour nous faire comprendre. L’aventure ne faisait que commencer.

***


Les membres de la Rose Noire se tenaient dans la maison que leur communauté utilisait. Si certains étaient encore fidèles à la morte et souhaitaient respecter ce qu’elle leur avait enseignés, les autres, guidés par l’esprit novateur et révolutionnaire souhaitaient changer leur réseau d’informateurs sophistiqué en un complexe pour conquérir le monde et accroitre leur pouvoir. Mais l’individu qui entra dans la pièce à ce moment là les fit réfléchir. Tobi se tenait là, devant eux, mais il n’avait plus l’air d’un idiot fini. Sa posture faisait songer à un autre personnage qui émergeait des cendres du premier. Madara se débarrassa une bonne fois pour toutes de l’apparence de Tobi.
_ Mon nom, leur dit il de sa voix grave et effrayante, est Uchiha Madara. Je viens pour vous parler du projet Phoenix…

***


Les trois silhouettes encapuchonnées poursuivaient leur route. L’une s’appuyait sur l’autre et la dernière, plus petite les suivait. L’une était inconsciente du danger, l’autre inconsciente de ce qui se tramait et l’autre inconsciente et dans les bras de Morphée. Ils marchaient en silence sur cette route bordée d’arbres.

Celle qui semblait endormie se releva un peu, tout en gardant les yeux fermés.
_ Je l’ai fait, murmura-t-elle à son support quand celui-ci déclara une halte dans une lieu un peu éloigné.
_ Alors je vais enfin savoir ce que je veux. Tu as promis, rappelles-toi Sempai.
_ J’ai promis de te dire ce que tu devais savoir, nuance. Et je me demande toujours ce qui te pousse à m’aider, j’avais perdu, non ?
_ J’ai comme qui dirait triché involontairement. Et je ne recherche qu’une chose.
_ La vengeance !



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