Fiction: Les orphelins de Konoha

Ishiyama était le nom de l’orphelinat de Konoha. Ishiyama avait sa loi : la loi du plus fort. Et Ishiyama avait ses règles, la première : soit un loup, ou tu seras la brebis
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pietro (Masculin), le 21/11/2009
Bon, cette fic est sensée être la suite de 'la blessure de l'homme", mais vous pourrez suivre même sans avoir lu l'autre. Il y a pas mal de temps entre chacune de mes fics, alors j'espère que mon style s'améliore.



Chapitre 1: Ishiyama



Ishiyama était le nom de l’orphelinat de Konoha.
Ishiyama avait sa loi : la loi du plus fort.
Et Ishiyama avait ses règles, la première : sois un loup, ou tu seras la brebis.

L’orphelinat était construit en U. Il y avait l’aile des garçons, l’aile des filles, et au centre, le bâtiment commun, avec le réfectoire.

Une fois genin, généralement à douze ans, les étudiants recevaient une bourse et quittaient l’orphelinat.
Mais certains n’avaient pas les qualités nécessaires pour être ninjas, ils restaient donc à Ishiyama jusqu’à leurs 16 ans.

L’aile des garçons étaient ainsi divisée en deux catégories : ceux qui voulaient dominer les autres grâce à leurs qualités de ninjas et ceux qui voulaient dominer par leurs plus grand âge et donc leur plus grande force.
D’une façon ou d’une autre, il s’agissait toujours de domination et de violence, toujours de violence.
La pitié n’existait pas dans cette antichambre de l’enfer. Car la pitié était une faiblesse, et il ne fallait pas montrer la moindre faiblesse. Il fallait écraser ceux que l’on pouvait écraser, pour montrer sa force, marquer son territoire.
Chaque jour, ceux qui n’avaient pas le pouvoir se battaient pour l’obtenir. Ceux qui l’avaient se battaient pour le garder.

Les responsables de l’orphelinat ne faisaient rien pour empêcher cela, car ils considéraient que cette guerre quotidienne était une très bonne préparation à la vie de ninja.

L’aile des filles était plus calme, les filles pouvaient assister sur la cour aux luttes d’influence des mecs, et ça ne donnait pas très envie de les imiter. De manière générale, les filles préféraient ne pas avoir de rapports avec la meute de bêtes sauvages que formaient les garçons d’Ishiyama.

Il y eu cependant une exception ; cette exception s’appelait Megumi Hyûga.

Très tôt, Megumi avait compris comment ses parents et son parrain étaient morts, et elle se sentait responsable. Elle voulait par tous les moyens les honorer, et la seule chose qu’elle avait trouvée était de maîtriser leurs ninjutsus, ceux-là mêmes avec lesquels ils l’avaient sauvée, et étaient morts.

Alors elle s’était jetée à corps perdu dans les combats d’Ishiyama, pour devenir aussi forte que ses héros.

Il y eut dans cette période un évènement que je voudrais vous conter, mais pour cela, je dois d’abord vous expliquer un peu la géopolitique d’Ishiyama à cette époque.

Megumi avait alors onze ans, elle ne s’épanouissait vraiment qu’en pratiquant le taïjutsu. Après des années de bagarres, elle était enfin arrivée à une situation stable. Elle était respectée presque autant que les chefs de bande, bien qu’elle eut pour toute armée un seul gamin, nommé Yahiko, jeune gamin aux cheveux rouges, qui l’avait toujours soutenue et combattu à ses côtés.

L’orphelinat était divisé en trois gangs, de forces à peu près semblables.

La bande des non-ninjas, était appelée aussi la bande des grands, car ils étaient les seuls à avoir des membres de 13, 14 et 15 ans.
Ils étaient dirigés par Kanryû, un sournois, et Takeda, une brute. Ils approchaient de leurs 16 ans et paraissaient déjà presque adultes. Le rôle de chefs leur revenait donc naturellement.

Il y avait la bande de Tani, un étudiant ninja. Il avait parfaitement géré toutes les luttes d’influences d’Ishiyama et était ainsi parvenu à la tête de son gang.

Le dernier des chefs de bande était aussi le plus fort. Sojiro avait 11 ans, et pour son âge, il était grand. Mais surtout, il était épais. Mais ne croyez pas par là que c’était une boule de graisse ! Non, Sojiro était une masse de muscle, ce qu’on appellerait aussi une force de la nature.
Talentueux ninja, il adorait le taïjutsu, et par conséquent, lui et Megumi en venait souvent à s’affronter.

La puissance et l’influence croissante de Sojiro inquiétaient Tani, Kanryû et Takeda. Ceux-ci finirent donc par conclure une alliance, et établirent un plan pour évincer Sojiro.
Ils avaient prévu d’unir leurs forces, pour attaquer en pleine nuit les dortoirs de la bande de Sojiro, et tous les défoncer, lui comme ses hommes.

C’est lors de cette nuit que mon histoire commence.


***


La nuit est assez claire ce soir. La lune surplombe Ishiyama. La porte du dortoir s’ouvre en silence et des ombres se faufilent dans la pièce. Elles se répartissent autour de chaque lit, puis l’attaque commence.
Brutalement tirés de leur sommeil par les coups qu’ils reçoivent, les assiégés ne peuvent rien faire.

Le coup que reçoit Sojiro le tire immédiatement des bras de Morphée, ses instincts guerriers prennent immédiatement le dessus sur la surprise et l’hébétude. Il décroche un uppercut dans la mâchoire de son premier agresseur puis roule sur le côté et se retrouve sur le sol froid de la chambrée.

Son seul objectif est de sortir de cette pièce où il est cerné et n’a aucune chance de faire face. Il se relève et se précipite vers la porte. Tout autour de lui, on veut l’attaquer. Il reçoit un coup dans les côtes, un autre sur la tempe.

Un grand mec lui barre le chemin de la sortie, un bon coup dans le plexus et Sojiro peut continuer son chemin.

Il franchit enfin la porte, et court encore plus vite. Il a plein types aux basques, il est sonné, et surtout, il est seul. Seul face à tout Ishiyama.

Tout Ishiyama ? Non, attends, il reste Megumi. Elle seule pourrait l’aider maintenant. Comment la trouver ?

Mais n’est-ce pas son ami qui rôde là-bas ? Il a dû sortir pour comprendre les évènements de la nuit. Comment s’appelle-t-il déjà ?

« Yahiko ! » Le prénommé Yahiko se retourne avec surprise vers Sojiro.
« Soji, que se passe-t-il ?
- Il se passe que je suis dans la merde. Pour la première fois depuis plus d’un an, depuis que je suis chef de bande, je suis en position de faiblesse. Et ces connards ne vont pas manquer cette occasion, ils vont me traquer.
- Et en quoi ça me regarde ?
- Tu dois m’amener à Meg, il faut que je lui parle. »

Pendant quelque seconde, le silence se fait. Puis Yahiko dit enfin : « Suis-moi »

Depuis le temps que Yahiko est avec Megumi, il a souvent pénétré dans l’aile des filles, il connaît le chemin. Mais la progression est lente, ils doivent échapper aux patrouilles à la recherche de Sojiro.

Ils atteignent le réfectoire, et il y a encore des ombres qui traînent. Ils rampent sous les tables pour ne pas être vus.
Ils arrivent enfin dans l’aile des filles, et là les couloirs sont vides : on ne les cherche pas par ici.

Devant le dortoir de Megumi, Yahiko fait signe de silence. Il entrouvre la porte, sors un caillou de sa poche, et le lance sur la Hyûga. D’un geste elle le rattrape, les sens en alerte. Elle reconnaît Yahiko, et se dirige sans bruit vers la sortie.

Elle murmure : « Qu’est-ce que tu fais là ? » Et c’est alors qu’elle aperçoit Sojiro.

Ce dernier lui résume sa situation, puis lui implore son aide.

« De l’aide ? Tu me demandes de l’aide ? Et qu’irais-je faire dans un conflit qui ne me concerne pas ? Pourquoi interviendrais-je dans une guerre où tu es déjà perdant ?
- Je t’en prie, si tu m’aides, je crois qu’on peut gagner. Aide-moi, et je serai ton éternel débiteur.
- Mon éternel débiteur, tu dis ? Yahiko, je crois que l’on ne peut pas cracher sur un serviteur de cette envergure. Soit, je vais t’aider, mais tâche de ne jamais oublier ton serment. »

Et ils se serrent la main, scellant ainsi le pacte, en même temps que Sojiro se demande jusqu’où cette promesse l’emmènera.


Les couloirs d’Ishiyama se couvrent alors de cris, de bruits de lutte et d’os brisés. La contre-attaque est lancée, et ils ne plaisantent pas.
Chaque fois, la troupe de Kanryû, Tani et Takeda se précipite vers la source du raffut, chaque fois, il ne reste que leurs hommes, étendus au sol, inconscients ou gémissants.

Alors que le soleil va bientôt poindre à l’horizon, la peur a remplacé l’excitation de la victoire. Les chefs de gangs et leur garde rapprochée sont harassés, hébétés.
Dans les heures précédentes, ils ont erré de places en places, de carnages en carnages, il ne reste désormais plus qu’eux, face à une menace insaisissable.

Un gamin est projeté au sol. En un instant, Megumi, Yahiko et Sojiro encerclent la troupe et dominent leurs adversaires avant qu’ils n’aient pu réagir.

Désormais, on assiste à un 3 contre 3.
Megumi fait face à Tani. Sojiro toise Takeda du regard. Et Yahiko se trouve devant Kanryû.
Tani procède à la technique du clonage, et lui et ses copies entourent Megumi.
La technique est simple, mais elle ne lui a jamais fait défaut. Lui et ses copies attaquent en même temps, de sorte que l’adversaire ne sait pas quel ennemi il doit parer et se fait déborder.

Aujourd’hui encore, il a bien l’intention de s’imposer grâce à sa technique.
Mais alors qu’il s’élance en compagnie de ses doubles, la brune se tourne vers lui, et, au moment ou Tani prend conscience des veines qui ressortent des yeux de la jeune fille, il se prend un violent coup de pied latéral dans les cervicales, qui l’assomme. « Mes yeux voient tout, tu n’aurais pas dû l’oublier ».

Sojiro est en plein duel de force avec Takeda, mais celui-ci prend l’avantage et s’en rend compte.
« Idiot, dit Takeda, tu croyais pouvoir rivaliser en force avec moi ?
- Je le crois, oui ! »
Et les bras de Sojiro triplent alors de volume, devenant monstrueusement énormes. De la main gauche, il saisit le poing de Takeda et l’écrase, tout les os craquent et Takeda hurle de douleur. Puis du poing droit, il décoche une monumentale frappe dans la tête du malheureux, qui s’écrase contre le mur, vaincu.

Yahiko est extenué, il s’est battu toute la nuit, son adversaire se défend bien, et il n’a pas le génie de ses deux compagnons. Il est en mauvaise posture. Mais il ne veut pas perdre devant sa camarade, il ne veut pas que Megumi le prenne pour un faible, il veut l’impressionner, ne pas se laisser voler le rôle de meilleur compagnon par Sojiro.

Comment vaincre son adversaire ? Le taïjutsu ne lui suffira pas. Megumi lui avait un jour montré comment elle rassemblait son chakra dans ses doigts pour maîtriser le style de combat des Hyûgas. Seulement, il ne maîtrise pas assez son chakra, il n’arrive pas à faire de frappe chirurgicale.
Alors que son adversaire le pousse dans ses derniers retranchements, Yahiko n’a plus le choix, il faut qu’il tente le tout pour le tout. Il draine tout le chakra de son corps dans son poing, et frappe.
Kanryû n’est pas un ninja, mais il a perçu l’énorme pression qui se dégage de ce poing, il sait qu’il doit parer. Il met son bras devant lui, et reçoit le coup.
Le choc est terrible, le bras de Kanryû est en charpie. Yahiko n’en revient pas, mais ce n’est pas fini. Il draine une ultime fois son chakra dans son poing et frappe son adversaire au ventre. Sous la puissance de la frappe, ce-dernier perd immédiatement connaissance.

Megumi, qui a déjà fini son combat, regarde son ami avec surprise. Le chakra qu’elle a vu dans son poing, elle n’en avait jamais vu autant auparavant.
Les combats sont terminés, le soleil se lève sur l’orphelinat, et jusqu’à l’examen genin, Sojiro et Megumi seront les rois et reine d’Ishiyama.




Voilà, j'ai mis du temps avant de faire cette fic, mais je l'ai fait. Si pouviez me laisser des coms plus rapidement que moi je n'écrit ;)



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