Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Au temps des cerises

Dans le village de Konoha, pendant la seconde Guerre Mondiale, des adolescents venant d'un peu partout vont vivre, aimer, souffrir... Histoire d'une poignée de garçons et de filles, pas même encore des adultes, pris dans la grande tourmente du XXème siècle.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Romance | Mots: 2299 | Comments: 4 | Favs: 5
Version imprimable
Aller au
sakurachan_37 (Féminin), le 12/11/2009
Une fiction que j'ai retrouvé. J'en ai également fait une version "non Naruto" que je pense publier sur un autre site de fanfictions, pour les lecteurs ne connaissant pas Naruto; je vais sans doute changer le nom des lieux et des personnages pour que ce soit plus réaliste. Je me suis posé beaucoup de questions en écrivant cette fic, et en la publiant. N'est ce pas dénaturer l'oeuvre de Kishimoto en immergeant ses personnages dans un contexte totalement étranger ? Ai je vraiment le droit d'assimiler à des personnages de manga ces hommes et ces femmes de France, d'Allemagne et d'ailleurs, qui ont vécu cette période de l'histoire ? J'ai hésité. Je ne suis pas sûre d'avoir raison Cependant, j'ai cherché d'autres fic dans des contextes étrangers au manga, et j'en ai trouvé. Alors, j'espère que personne ne sera heurté en lisant ces lignes. N'hésitez pas à me donner votre avis !!



Chapitre 1: L'arrivée à Konoha



L’histoire se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, en France. Konoha est devenu un petit village de campagne au bord de la mer.

Il était 19 heures. L’angélus sonna, et les cloches résonnèrent à travers la campagne, en cette soirée de février 1942. Dans la gare du petit village de Konoha, un petit train, poussif et crachotant une épaisse fumée noire, fit son apparition. Un groupe de personnes sortit. Le train repartit, laissant les voyageurs seuls, serrés les uns contre les autres. Ils avaient l’air d’attendre quelqu’un, quelque chose. Au même moment, la vieille Chiyo se hâtait. Elle fouetta sa mule, et arriva enfin dans la gare. Elle aperçut les voyageurs, et les héla. Ils se retournèrent et s’approchèrent, traînant tant bien que mal leurs valises. La vieille femme sauta lestement à bas de sa charrette et les aida à charger leurs bagages. Ensuite, elle les invita à monter. Un jeune homme, élégamment vêtu, protesta.

- Enfin, c’est une plaisanterie ! Nous n’allons tout de même pas monter dans ce… cette ruine ?
- Je crois bien que si, répondit la vieille, tout sourire, sinon vous ferez à pied les dix kilomètres restants !

Le garçon fronça les sourcils mais obtempéra. Il monta à son tour dans la charrette. Chiyo fit claquer ses rênes, et ils partirent.
Une demi-heure plus tard, le petit groupe arriva devant un vieux portail en bois, où la peinture d’un rouge passé s’écaillait lentement. Une fois le portail franchi, une succession de granges et autres bâtiments typiques de la campagne s’offrit aux yeux des nouveaux venus. Enfin, la vieille femme arrêta la mule devant une haute bâtisse en pierre. Les passagers descendirent et déchargèrent leurs bagages tandis que Chiyo laissait la mule paître et rangeait la charrette. Ensuite elle entra dans la maison, et fit signe aux autres de la suivre. Ils entrèrent et déposèrent leurs affaires dans l’entrée, puis rejoignirent la vieille femme dans la cuisine. Chiyo leur servit un bol de lait chaud pendant qu’ils prenaient place autour de la grande table de bois qui trônait au milieu de la cuisine. Elle prit alors la parole.

- Bienvenue à tous, annonça t’elle. Je me nomme Chiyo et je sui la propriétaire de cette maison, du terrain et de tous les biens s’y trouvant. Je vit ici avec mon petit fils Asuma, que voici.

Chiyo désigna un homme robuste, d’une quarantaine d’années, barbu, qui fit un signe de tête. La vieille femme présenta ensuite le petit garçon et l’adolescent qui se tenaient à ses côtés.

- Voilà Konohamaru, mon arrière petit-fils, et Kiba, un jeune orphelin qui vit ici. Bien, maintenant, vous pouvez vous présenter.

Elle se tourna vers le jeune homme qui se tenait à côté d’elle. Celui-ci se redressa légèrement, remonta ses lunettes du bout du doigt, s’éclaircit la gorge et finalement parla.

- Hum… Bonjour, je me nomme Shino Aburrame, j’ai seize ans et demi, et je suis là car mes parents ont pensé que la campagne était plus sûre que Paris, où j'habite. Nous avons entendu parler d'un domaine ouvert aux habitants de la zone occupée, on m'a donc envoyé ici! Voilà, c’est à peu près tout.

Son voisin, le jeune homme qui faisait le délicat tout à l’heure se lança à son tour. C’était un adolescent de dix-sept ans environ, très brun, les cheveux noirs, l’air légèrement pédant.

- Je m’appelle Shikamaru Nara, j’ai dix-sept ans. Mes parents connaissent ceux de Shino, c’est pourquoi ils m’ont envoyé ici, ce qui ne plaît guère. j'aurais préféré rester à Paris.

Chiyo toussota légèrement, puis désigna la jeune fille qui se tenait à la gauche de Shikamaru. La jeune fille leva la tête. Elle avait de grands yeux noisette et de splendides cheveux aux reflets acajou, coiffés en macaron.

-Bonjour. Je me nomme Tenten Yuhi, et suis ici avec ma tante, Kurenaï Yuhi. J’ai seize ans et je suis l’aînée de sept enfants, qui ont été envoyés chez d'autres connaissances. Il n'y avait plus de place pour nous, la proposition de Chiyo tombait à pic .

Elle se tut, et laissa la parole à sa tante. Celle-ci était si jeune et jolie qu’on aurait aisément pu la prendre pour la grande sœur de Tenten. Elle avait de longs cheveux acajou, comme sa nièce, mais ils étaient bouclés et retombaient en cascade sur ses épaules. Ses yeux étaient fauves, presque rouges.

- Bon, vous connaissez mon prénom maintenant, je m’appelle Kurenaï Yuhi, et je suis donc la tante de Tenten. J’ai vingt cinq ans, et je suis veuve, car mon mari, ainsi que le père de Tenten, est tombé au combat. Je suis venue ici avec ma nièce, en attendant des temps plus calmes.

Asuma eu un geste de compassion. Il comprenait si bien sa douleur ! Sa femme et sa sœur étaient mortes, ainsi que sont beau frère, le mari de cette dernière. A présent, il ne lui restait comme seule famille que sa vieille grand-mère, Chiyo, et son neveu, Konohamaru. Le pauvre gosse avait souffert lui aussi. A onze ans, il était orphelin. Depuis la mort de ses parents, il n’avait plus prononcé un seul mot. La guerre avait tu la voix d’un enfant, lui autrefois si gai, mettant la joie sur son passage… Il reporta son attention sur le jeune qui s’apprêtait à parler. C’était un garçon aux cheveux blond hérissés sur son crâne, et aux yeux très bleus. Il avait l’air vif et gai, et ne semblait nullement intimidé par toutes les paires d’yeux rivées que lui.

- Salut ! Je m’appelle Naruto Uzumaki, j’ai dix sept ans. Je suis orphelin, mais je n’ai jamais connu mes parents. J’ai toujours vécu dans un orphelinat, et je suis bien content d’être là. J’espère qu’on va bien s’amuser !

Chiyo eu un demi-sourire amusé. Un voilà un qui promettait d’être un sacré numéro ! Enfin, le dernier arrivant redressa la tête. C’était un adolescent, aux yeux très noirs. Ses cheveux noirs étaient ébouriffés, et retombaient en de longues mèches sombres de chaque côté de son visage. Il était beau.

- Je m’appelle Sasuke Uchiwa, j’ai dix-sept ans. Je suis moi aussi orphelin, car mon frère aîné, Itachi, a dénoncé ma famille à la Gestapo. Ils étaient résistants, et ont été exécutés. Mon unique but est de retrouver ce salaud et de lui faire payer le prix du sang versé.

Après sa tirade, il se tu et croisa les bras. Un instant de silence passé, Chiyo parla.

- Bien, les présentations sont faites. Maintenant, je dois vous parler de quelque chose d’extrêmement important. Vos parents en ont été avertis, mais par sécurité on ne vous a rien révélé jusqu'à présent. Nous comptons sur votre intégrité et votre discrètion, car ce que je vais vous dire est extrêmement important. Puis je être assurée de vôtre honnêteté ?

Tous acquiécèrent. Chiyo les regarda un à un, droit dans les yeux.

- Tous les habitants de cette maison, moi y compris, sont des résistants.

Un silence de plomb s'abbattit sur le petit groupe. Le vieille femme reprit.

- C'est à mes risques et périls que je vous ai dit ceci. Je ne vous connais pas, vous ne me connaissez pas. Peut être que certains d'entre vous ne partagent pas l'opinion de vos parents. Cependant, si nous devons vivre ensemble, une confiance mutuelle est nécessaire. Je vous propose de rejoindre nos rangs et de lutter contre l'oppresseur. Vous êtes libres. Bien sûr, si vous refusez, nous ne vous tiendrons pas aux courants de nos actions résistantes. En cas d'arrestation, vous ne serez pas inquiétés.

Pendant quelques instants, chacun réfléchit. Soudain, Naruto abbatit son poing sur la table.

- J'en suis ! Il ne sera pas dit que Naruto Uzumaki est resté passif face à l'envahisseur !

Après cette déclaration, Tenten se leva, ainsi que sa tante. D'une voix claire, elle répondit:

- Ma tante et moi même vous rejoignons.

Kurenaï approuva. Finalement, un à un, tous acceptèrent au nom de leur pays, de leur honneur, de mettre leur vie en jeu. Chiyo sentit un sentiment de fierté lui gonfler le coeur devant le courage et la noblesse de cette poignée de gamins. Elle se leva à son tour et prit la parole.

- Merci. Ce soir, à 22 heures; un groupe de Juifs va arriver. Ce sont majoritairement des jeunes comme vous, qui fuient les persécutions nazies. Ils vont vivre avec vous, jusqu'à ce qu'ils puissent vivre et sortir au grand jour sans une étoile infamante cousue sur la poitrine. Vous partagerez votre vie avec eux, les corvées, les repas, les loisirs. Aucune distinction ne sera faite entre vous, puisqu'il n'y a pas lieu d'en avoir. Voilà, je vous ai tout dit. Attendez l'arrivée de vos futurs compagnons pour vous installer, vous déciderez ensemble de la façon dont vous vous répartirez dans les chambres. Vous êtes libres jusqu'à leur arrivée. Nous dînerons ensemble quand ils seront là.

Sur ce, elle retourna vaquer à ses occupations, afin d'accueillir aux mieux tous ces gens qui lui étaient confiés. Les autres entassèrent leurs bols vides dans l'évier. Kurenaï se proposa pour la vaisselle, qu'elle expédia promptement. Quand ce fut fait, Kiba sortit un paquet de cartes et leur proposa une partie afin de passer le temps et de faire une plus ample connaissance. Ils acceptèrent et s'installèrent dans le salon, non loin de là. Au bout d'une dizaine de longues et acharnées parties de belote, rami, tarot, et divers autres jeus, un coup frappé à la porte d'entrée retentit. Kiba et Asuma se levèrent et se hâtèrent dans l'entrée. Le reste des joueurs de carte attendit, guettant les bruits qui leurs parvenaient de l'entrée. On entendit des éclats de voix,, du remue ménage. Finalement, Kiba passa sa tête dans l'entrebaillement de la porte.

- Venez, ils sont arrivés et nous allons passer à table !

Tous se levèrent et lui emboitèrent le pas. Ils pénétrèrent à sa suite dans la cuisine, où le couvert était mis. Une douzaine de personnes se tenaient là, engoncés dans leurs manteaux et leurs vêtements d'hiver. Après s'être découverts, ils prirent place à table, ainsi que le groupe précedemment arrivé.. La gêne était palpable et aucun mot ne fut échangé pendant le repas, comme si une sorte d'enchantement flottait au dessus des convives. Quand le repas s'acheva, ils desservirent la table sans parler. Ensutie, Chiyo leur fit signe de tous se rasseoir. Ils s'enhardirent, et commencèrent à se détailler mutuellement. La vieille femme invita les jeunes arrivés les premiers à répéter leurs présentations. Quand ce fut fait, elle tourna la tête vers son voisin qui leva la tête. C'était un homme d'une quarantaine d'années, au visage prématurément vieilli par la guerre et la souffrance. Il prit alors la parole.

- Bonjour à tous. Je me nomme Hiashi Hyuga. Je suis ici avec mes deux filles, Hinata et Hanabi, respectivement âgée de seize et onze ans, ainsi que mon neveu, Neji, dix-sept ans.

Il désigna l'adolescent qui se tenait à côté de lui. Neji. Il ressemblait étonnament à son oncle. Comme lui, il avait les cheveux longs et de magnifiques yeux gris clair. A côté se tenait une jeune fille aux yeux pâles : Hinata. Une épaisse frange noire lui couvrait le front, et elle avait de longs cheveux qui tombaient dans son dos. Elle semblait nerveuse et mordillait un de ses ongles. Hanabi, sa petite soeur, avait l'air beaucoup moins intimidée. Elle avait de bonnes joues rondes, les yeux gris typiques des Hyuga et deux petites nattes sombres qui remuaient au gré de ses mouvements. Hiashi continua:

- Nous sommes polonais, et nous nous sommes réfugiés en France, car, il y a deux ans, nous avons failli être enfermés dans le ghetto de Varsorvie. Nous nous sommes enfuis, mais ma femme et les parents de Neji ont été pris. Nous avons appris depuis qu'ils étaient morts.

A ces mots, la petite Hanabi arrêta de jouer et se blottit dans les bras de son père, le menton tremblant. Hiashi la serra dans ses bras. Une jeune fille, très blonde, les yeux d'un beau vert sombre, se présenta à son tour.

- Bonjour. Je m'appelle Temari, et voilà mes frères, Kankurô et Gaara.

Deux garçons aux cheveux roux, l'un grand et fort, l'autre frêle et aux grands cernes, acquièscèrent.

- J'ai dix-sept ans, reprit la jeune fille, Kankurô en a seize et Gaara quinze.

Elle se tut, et la personne la plus proche prit le relais. C'était une jeune fille aux longs cheveux blonds et fins, avec de grands yeux azur. Toute sa personne respirait la grâce et l'élégance.

- Bonjour, je me nomme Ino Yamanaka et je suis âgée de 16 ans. J'étais soliste dans une grande chorale, mais depuis les décrets visant les Juifs, j'ai été renvoyée, et j'ai du fuir.

Elle avait effectivement une voix mélodieuse, douce, tout en harmonie avec son visage d'ange. Kiba, subjugué, était sous le charme. Enfin, ce fut le tour du dernier membre du groupe. Elle était visiblement du même âge que la plupart des jeunes. Ses cheveux roses étaient retenus par un bandeau. Elle avait des yeux d'un vert transparent, et elle était très jolie.

- Bonsoir. Je m'appelle Sakura Haruno, 16 ans. En résumant, je suis orpheline, mes parents sont morts quand j'avais dix ans. Des amis m'ont recueillis pendant un temps, et depuis, je mène une vie itinérante et je vis de ma peinture et de mes dessins.

Quand elle se tut, Chiyo regarda l'heure : minuit ! Elle se leva.

- Il est tard. Je vous propose d'aller vous installer. Tout le monde approuva et sortit. Après avoir récupéré leurs affaires, les jeunes investirent le premier et le deuxième étage de la grande maison. Les adultes, c'est à dire Hiashi et Kurenai, occupèrent les chambres vacantes au rez de chaussée. Toute la maisonnée s'endormit alors paisiblement, en rêvant au lendemain.



Chapitres: [ 1 ] Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: