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Fiction: Mes amours Jaunes (terminée)

Moi qui ai vecu une vie ponctuée de mort, de sang et de tristesse, il a fallu qu'elle soit gachée par un démon... Je vivais un bonheur intense, mais il a fallu que mes amours meurent... Mes deux amours Jaunes...
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Nerwan (Masculin), le 04/11/2009
Hommage à Kushina Uzumaki.
Puisse-t-elle reposer en paix si jamais elle est morte de cette façon.




Chapitre 1: Mes amours Jaunes...



Je n’aurais jamais voulu de ces évènements. De si funestes destins, nous qui étions pourtant si liés, si amoureux. Un amour aussi fugace que l’aurait été la paix. Et je me voyais partir loin, mon âme dérivant. Te sachant noyé dans ces flots éternels et perdu que représentaient l’histoire. Et je pleurais. Je pleurais. Laissant libre court à ma rage, à ma tristesse, à ma déception de la vie. Je me révoltais, vainement, face à la fatalité. Tu en parlais souvent, mais tu me disais que jamais tu ne te plierais devant la mort. Que si tu devais mourir, tu aurais vécu ta vie pleinement, sans regret. J’aurais voulu que tu ne me mentes pas… car je t’avais cru, et je t’en voulais.


Je te voulais pour la vie. Mais je ne voulais pas d’une vie aussi courte…


Tu te couchais doucement sur moi, tel un prince. J’étais nue, dans tes bras. Tu me serrais comme je l’aimais lorsque nous n’étions que tout les deux. Mon cou était devenu ton antre, et ma peau était couverte de tes caresses. Je respirais, haletante, le sourire au lèvre. Ma jouissance n’avait d’égal que ma gaieté, et je fixais ton joli visage blanc, et cette chevelure tombante, titillant mes joues. J’en pleurais de joie, tu étais si doux. Tu me souriais tout le temps, tu me cajolais, tu me protégeais des autres, des larmes et de la guerre. Nous étions heureux. Là, sur moi, à me donner tout l’amour dont tu étais capable, tu écoutais mes supplices, tu écoutais mes gémissements, et tu riais de bonheur. Tu me susurrais que j’étais belle, que tu me ferais l’amour toute la vie, que tu n’arrêterais jamais, car mes lèvres étaient plus attirante que toute les autres valeurs du monde.

Jamais je n’aurais pensé, qu’une telle destinée nous soit réservée. J’avais connu tant d’atrocité. Mon pays était détruit, mes proches n’existaient plus. Et… Mon seul lien à la vie ne tenait qu’à un fil, tant est qu’il ne t’arrivait rien. Tu étais beau. Tu étais intelligent, et j’aurais aimé que tu ne me quittes pas. Nous étions deux. Tels Adam et Eve dans leur jardin d’Eden, tu me tenais par la main sur les champs de batailles, après les morts et la tristesse, tu me disais que tu étais là. Et tu me disais qu’à deux, jamais nous ne serions séparé. Et pourtant…

Tu m’avais donné un fils. Un magnifique petit bébé qui nous avais pris nos yeux de saphir. Il avait tout pris de toi. Il souriait dans mes bras, et me fixait de ses grands yeux bleus. Je te voyais à travers lui, le même regard. Je l’embrassais, et riais aux éclats en le serrant dans mes bras. Si doux, si pétillant d’innocence et de vie. Son petit souffle chaud et son nez caressait mes seins, et très vite, il trouvait son bonheur, mes mamelons en bouche. Que je l’aimais mon petit Naruto, si adorable. Ce que je l’aimais, mon petit bébé… Et levant le regard, je repensais à toi…

Tu me manques, Minato. Mon bel Hokage, plein de grâce… J’étais si heureuse, mes larmes aux rythmes des tiennes, nous dansions sous la pluie comme deux chenapans. Mère à vingt-neuf ans, ma vie étant passée du noir absolu au rose éternel. De l’hiver au printemps. Tes bras étaient si doux. Et tu m’accordais ces sourires si radieux, que tu n’avais dédié qu’a moi seule et à notre enfant, fruit de notre amour. Tes cheveux volant au vent, je me perdais dans tes yeux azur et je me sentais la plus fière des femmes existantes. L’arrogance naissant presque en moi en sachant que c’était moi que tu avais choisi. Et je te rendais ton sourire.


Mais je revenais à la réalité.


Devant moi la grande citée de la Feuille, dévastée. Les gens courant inlassablement, les immeubles en ruines, les rues défoncées et trouées. Des morts, encore et encore, partout. Je n’étais que spectatrice de ce spectacle mortuaire, et dévisageais ta ville en feu, qui s’éteignait. Que devais-tu penser, toi, le ninja de légende sur qui tout l’espoir reposait. Je me sentais si inutile, je ne pouvais pas aller t’épauler. Ayant accouché, je regardais. Dans ma couche, à l’abri du fléau, j’attendais ton retour. Ton retour impossible.

J’entendais les souffles des explosions. Les combats, les cris. Je voyais des personnes revenir du front, méconnaissables. Ils étaient brûlés, ensanglantés, agonisant… La folie se reflétait sur leurs visages. La folie et la terreur. Ils pleuraient, aux lueurs des flammes jaillissant des décombres. Certains hurlaient comme des forcenés, ils priaient les dieux de les aider, priaient la volonté de feu de les protéger, ils priaient la bénédiction. Je les observais. J’avais presque honte pour eux, mais au fond, je ressentais la même sensation… Cette terreur, cet oubli, cette folie.

Une folie silencieuse qui ternissait mon regard si bien qu’il en avait perdu toute crédibilité. Ma peau palie et mes mains moites. Moi aussi la terreur m’étreignait. Le désespoir mordait mon cœur, et l’angoisse brouillait mes sens. J’avais peur pour toi. J’avais peur pour vous deux. J’étais résolue. Je serrais fort mes poings. Je ne voulais pas ! Je ne voulais pas que vous mouriez ! Pourquoi le destin s’acharnait sur moi !? Alors que j’avais réussi à fonder ma famille ! Que j’étais heureuse…

Mes larmes coulèrent, et la barrière que je m’étais fixée se fendit. Mes larmes passèrent, et mon sanglot revint. Tu allais mourir. Toi, mon bel Hokage, tu allais me laisser seule. Tu disais aimer le rouge. Tu disais aimer mes cheveux car ils reflétaient l’espoir et la fougue, qu’ils symbolisaient la vie. Mais j’étais si faible. Je voulais mon bébé, je le voulais dans mes bras. Je vouloir vous voir tout les deux en vie, vous qui étiez je le savais, devant le fléau, Kyubi No Yôko… Vous alliez mourir, le vieux Hiruzen Sarutobi me l’avait dis. Et je m’endormais alors, de désarroi, de tristesse, à l’idée de vivre sans vous. Je sombrais sans le vouloir, mais je le savais.

Vivre sans vous, sans ton sourire, sans notre fils ; Jamais. Mon esprit embrumé s’endormit pour ne plus se réveiller. J’étais craintive… Tu m’avais rendu si frêle, mais si forte. Je puisais ma force dans ton amour. Et sentant mes joues humides, je laissais aller ma tête contre l’oreiller imbibé d’eau, l’obscurité obstruant ma vue, l’inconnu grandissant. Je partais…



« Minato. Naruto… je vous aime. » Pensais-je alors, m’endormant pour un long voyage, vous retrouver. Mes amours Jaunes.



Kushina Uzumaki. Mère déchue.



Que j'aime cette femme. J'aimerais tellement qu'elle soit -Encore- en vie ...



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