Fiction: Une mission passionnante - concours (terminée)

Fic écrite pour le premier concours de fanfic où il fallait narrer une mission d'une équipe. Les consignes étaient d'étoffer les personnalités des personnages (entre deux et quatre pour l'équipe),ne pas s'attarder sur les descriptions physiques, plus de 2000 mots et être un One Shot. Résultat du concours : 1ère place. Suivie de près par celle de Osmosis
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kakasha (Féminin), le 24/11/2006
hmm les personnages sont inspirés de plein de choses ne vous étonnez donc pas de les connaître =B



Chapitre 1: Passion et souffrance



Les ninjas étaient déjà là quand Miho entra à grands pas dans la salle de réunion. En contemplant leurs visages attentifs, Miho songea qu’ils paraissaient bien plus redoutables sur le champ de bataille et entourés d’ennemis que dans cette salle. Peut-être était-ce parce qu’ici, ils étaient sans armes et détendus, des hommes qui rient et plaisantent n’ont pas l’air d’être des tueurs farouches.
La salle pouvait accueillir des centaines de personnes mais aujourd’hui ils ne seraient que quatre. Il avait choisit lui-même ses trois compagnons avec soin et ils étaient tous uniques de par leurs talents et leurs caractères. Il savait que la mission qu’il allait leur confier aujourd’hui allait peut-être réduire leur nombre et éteindre irrémédiablement leurs dons exceptionnels
Au commencement, il n’y avait que Miho, il avait rejoint l’élite des ninjas à quinze ans seulement. Et dès qu’il avait été en âge, on avait fait de lui un officier. Très vite, il s’était fait une réputation de guerrier sans peur et d’habile meneur d’hommes. Il était capable d’anéantir presque n’importe quel adversaire tant sa logique militaire était implacable et sans faille. Cela faisait quinze ans qu’il servait son village avec passion et honneur.
Sa première recrue pour son équipe de ninjas d’élite fut Nataku. Pour lui, Nataku était le meilleur ninja qui fût en plus d’être son meilleur ami. Il était loyal et son caractère fier et impétueux faisait de lui un ninja d’excellence d’une ténacité sans limite. Mais Nataku n’aimant pas la guerre et la mort qu’elle engendrait, il préférait de loin les femmes et l’alcool avec lesquels il pouvait passer du bon temps et voir la vie commet un plaisir. Tous deux s’étaient connus à douze ans et s’étaient entraînés ensemble.
Pendant deux ans, Miho et Nataku avaient parcours les équipes ninjas, en quête de ninjas dignes de faire partie de l’équipe de Miho. En les regardant, Miho se souvint de sa rencontre avec Valeia la silencieuse toujours accompagnée de son faucon et le jeune et serein Arrian, presque délicat, l’un des plus grands archers que Miho ait jamais vus. Calme, il ne se départissait jamais de son cynisme ; c’était un tueur né, il ne vivait que pour le combat. Valeia quand à elle, était une éclaireuse, plus silencieuse qu’une ombre, elle parlait peu et avec circonspection. Les caractères humains n’avaient aucuns secrets pour elle et elle était le soutien psychologique du groupe. Même dans les situations difficiles et dans les combats, elle gardait son mutisme, son katana et ses senbons semblant vivre entre ses longues mains.

Les trois ninjas levèrent la tête vers Miho et comprirent aussitôt qu’il avait une nouvelle mission. Miho resta debout pendant que ses amis s’asseyaient et déclara :
- Mes amis, préparez-vous, nous partons en mission.
Ils ne répondirent rien mais un léger sourire s’esquissa sur leurs visages. Une mission : c’était a raison même de leur existence et de leur vocation de ninja.
- Rien qui puisse nous tuer, j’espère Miho, dit Arrian en souriant
- Serais-tu devenu couard, Arrian, répliqua Miho en souriant à son tour.
- Non, mais pour rien au monde je ne voudrais manquer la guerre qui se prépare et les flots de sang qu’elle va engendrer.
Nataku sourit mais son visage exprimait le dégoût, il détestait les guerres et les morts inutiles. Ce n’était pas pour cela qu’il était devenu ninja. Son rêve, c’était la paix et une vie tranquille.
- Fais tout de même attention à ne pas te noyer dans la mer de sang que tu vas produire…, remarqua-t-il avec un sourire moqueur.
Seule Valeia semblait ne pas goûter à ces plaisanteries et gardait le silence. Son regard fouillait celui de Miho, tentant de comprendre ce qui n’allait pas.
- Qu’y a-t-il Miho ? demanda-t-elle faisant taire ses compagnons par la même.
Miho ne répondit pas tout de suite, cherchant dans les yeux de Valeia le soutien dont il avait besoin. Il ne pouvait se résoudre à envoyer ses hommes à la mort et avait peine à leur annoncer la mission la plus dangereuse qu’il n’ait jamais eu à leur confier.
- Une armée s’avance sur Konoha. Les villages de Suna et Iwa ont mobilisés leurs forces et s’apprêtent se rassembler. Notre mission est de les arrêter. Avant qu’ils ne se rejoignent. La difficulté sera de ne pas déclancher la guerre et de ne pas provoquer de combat.
Miho les regarda. Valeia souriait, un travail pour elle, elle allait à nouveau pouvoir exercer tout son talent d’éclaireur. Nataku prit la parole :
- Pour ne pas qu’ils nous voient et nous attaquent, il ne faudra pas se faire remarquer… notre nombre réduit serait alors justifié. Mais combien d’hommes y a-t-il ? Que proposes tu Miho ?
Après un instant de réflexion, Miho répondit :
- Tu l’as déjà dis, il ne faudra pas se faire remarquer sinon nous serons massacrer, il nous faudra donc être discrets et rapides. Aucune erreur ni deuxième chance ne nous est accordée. Pour cela, nous les attaquerons à distance et cachés. Valeia, tu partiras la première, je veux savoir leur nombre et leurs forces. Ne tue personne pour le moment. Nous te rejoindrons à la tombée de la nuit. Ensuite, nous passerons à l’attaque : une pluie de flèches pour Arrian, de senbons pour Valeia et des shurikens pour Nataku et moi-même. Je compte sur vous pour ne laisser aucun survivant qui puisse prévenir nos ennemis. Une fois qu’ils sont tous morts, nous rentrons au village. Personne ne connaîtra la nature de notre mission. Notre vitesse et notre petit nombre sont notre clé pour le bon déroulement de l’opération. Compris ?
Valeia se leva et quitta sans un mot la salle, le regard de ses compagnons suivant l’ondulation de ses cheveux sur ses hanches. Elle était parfaite, son uniforme anbu la seyait parfaitement. Arrian se leva aussi et sortit. Le silence se fit dans la salle, finalement, Nataku secoua la tête, repoussant ses longs cheveux bruns qui cachaient des yeux d’un gris métallique. Il regarda Miho dans les yeux puis sortit, visiblement mécontent. Miho resta, songeur, pensant aux risques de cette mission. Il refusait de perdre ses hommes, ils étaient comme ses frères. Sans eux, il n’était rien.

Nataku aiguisait ses katana quand Arrian le rejoignit dans la salle d’arme. Il prépara son arc et ses flèches, respectant le silence de son ami. Puis il s’assit et rompit finalement le silence :
- Tu sembles perturbé, c’est bien la première fois que je te vois dans cet état… aurais-tu peur ?
Nataku ne répondit pas immédiatement puis explosa :
- Cette mission est de la pure folie ! Combien d’hommes devrons nous tuer ? Nous ne sommes que quatre ! Nous avons l’avenir du village entre nos mains et nous n’avons aucune information, rien qui puisse nous guider !
Arrian sourit et lui lança :
- Si tu as peur de la mort, alors ne viens pas !
- Si tu es impatient de mourir, protesta Nataku, alors vas-y ! Certains d’entre nous ont des raisons de vivre !
- Une mort au combat, une noble mort, répondit Arrian, voilà ma raison de vivre.
Nataku semblait être sur le point de se jeter sur lui quand Valeia entra, accompagnée de son faucon. Elle retint Nataku en posant une main sur son bras et lui jeta un regard autoritaire. Les deux hommes la regardèrent avec surprise : aucun des deux ne l’avait vu ni entendu entrer. La tension était palpable mais l’autorité de Valeia fit retomber leur hargne.
Nataku voulut se dégager de l’emprise de Valeia mais elle le retint et lui dit :
- Je sais ce que tu ressens, mais ce n’est pas de sa faute.
Nataku repoussa sa main et sortit sans dire mot. Il était mal à l’aise, un pressentiment ne le quittait pas. Quelque chose dans cette mission n’allait pas. Quand il croisa Miho qui allait s’équiper, il ne le regarda pas et alla dire au revoir aux femmes qu’il aimait fréquenter.

A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt, les troupes ninjas ennemies, les troupes de Ndoro, avançaient à pied en direction de Konoha. Quand elles arrivèrent à un embranchement. Tsuji, l’éclaireur de Suna, attendit que Ndoro et son garde du corps le rejoignent.
Dans le ciel planait un faucon, il sembla à Tsuji que l’oiseau les regardait. Il avait déjà entendu parler des animaux espions de Konoha mais il était dit que ce n’était qu’une légende. Malgré cela, il n’aurait pas été étonné que quelqu’un ait ordonné à l’oiseau de servir de guetteur. Il prit cela comme un avertissement et se promit d’être prudent.
- Par ici, c’est plus long, mais plus facile, dit-il à Ndoro, en indiquant une piste devant lui.
- Ce n’est pas la facilité mon souci mais le temps, répondit Ndoro.
De nouveau, quelque chose attira l’attention de Tsuji, qui leva les yeux vers les arbres et tendit l’oreille.
Cachée dans les arbres, Valeia observait les ninja. Lorsqu’elle écarta une branche pour mieux voir, l’éclaireur de Suna s’immobilisa aussitôt, manifestement à l’affût de tout bruit suspect. Valeia se tapit dans l’ombre sans un bruit, impressionnée par les sens aiguisés de l’éclaireur. Ce ninja était doué, peut-être même autant que Valeia elle-même. Il fallait qu’elle le supprime au plus vite car il pouvait mettre en difficulté leur mission. Elle observa encore un peu les mouvements de la troupe ennemie et partit rejoindre ses compagnons.

Ces derniers étaient partis quelques heures après elle et l’attendaient dans les arbres. Ils ne l’entendirent pas arriver et furent plus que surpris que la voir debout devant eux.
- Cinq mille hommes dont un éclaireur, un redoutable éclaireur. Dit-elle simplement.
Miho la regarda et réfléchit.
- Très bien. Ce sera simple alors. Veux tu bien te charger le l’éclaireur ? Il risque de nous repérer facilement si il est aussi redoutable que tu le dis. Une fois ce gêneur éliminé, tu nous rejoindras…
- Et le déluge commencera… ajouta Arrian en souriant. Mais arriveras-tu à tuer un éclaireur au si grand talent ? Ne chercheras-tu pas à préserver sa précieuse vie ?
- Tout talent finit par se faner, répondit Valeia.
Miho leur expliqua son plan. Tous le regardèrent admirativement : ils étaient toujours impressionnés par la sagesse et la tactique de leur chef. Il était inquiet, ils le savaient tous mais étaient rassurés par le fait qu’il n’en laissait rien paraître et avait en eux une absolue confiance.
Ils passèrent la nuit dans une petite clairière et, ne pouvant allumer de feu pour ne pas être repéré, ils se réchauffèrent avec le saké que Nataku avait pris soin d’emporter avec lui. Si bien qu’ils étaient tous un peu ivres, sauf Valeia qui craignait que la boisson ne lui gâche ses dons exceptionnels et qui s’était postée un peu plus loin pour veiller sur eux. Ce fut l’aube qui les réveilla. Ils partirent aussitôt.

Dans la forêt, les ninjas de Suna avaient également repris leur marche et avançaient prudemment. Tsuji les précédait tous ses sens en alerte. Soudain, il fronça les sourcils et examina le sol avec attention.
- Des traces de pas. On nous précède ! dit-il à Ndoro qui l’avait rejoint.
Il reprit la tête de la troupe et avança les yeux fixés au sol. A nouveau, il se baissa et émit un petit sifflement.
- Les traces s’arrêtent ici, dit-il
- Comment ça ? Ils ne peuvent pas s’être envolés ? demanda Ndoro.
- Non, ils ne se sont pas envolés mais il y a quelque chose de louche, répondit-il.
Il tendit l’oreille et scruta les alentours mais n’entendit rien d’autre que le vent dans les arbres et ne vit rien.
- Restez ici, je pars en éclaireur, ajouta-t-il. Je vais vérifier que le chemin est sûr.
- Très bien, fit Ndoro avec impatience, mais dépêches-toi. Et prends quelques hommes avec toi
- Avec votre respect monseigneur, je préfère y aller seul, j’irais plus vite et je serais moins visible seul.
- Très bien mais seul tu es plus vulnérable. Presses toi.
L’éclaireur s’élança alors, avançant le plus silencieusement qu’il pouvait. En entendant le bruissement des feuilles, il se figea puis, ne remarquant rien, reprit sa course de branches en branches. Après quelques minutes, il fut alerté par un autre bruit plus proche, il s’immobilisa. Au même moment, des senbons se figèrent dans son abdomen. Il tomba mort sur le sol.
Valeia regarda le corps et sourit :
- Toutes les histoires ont une fin.
Elle partit rejoindre Miho et ses compagnons qui regardaient cachés dans les branches le shinobis de Suna attendre l’éclaireur. Quand elle les eut rejoint, Miho fit un signe de tête et ils se séparèrent. Arrian tira de son carquois cinq flèches, Miho et Nataku sortirent leurs shurikens et Valeia ses senbons. Ils savaient ce qu’ils avaient à faire. Ils se regardèrent une dernière fois puis allèrent à leur poste.
Arrian banda son arc avec les cinq flèches et tira. L’enfer du déluge commençait. Valeia lança ses senbons, puis tous deux coururent répétant la manœuvre. Miho et Nataku firent de même de leur côté.
Au dessous d’eux, les ninjas de Suna étaient tendus, l’éclaireur était parti depuis un moment déjà et ils pressentaient un danger tout proche. Ils regardaient la cime des arbres quand, soudain, surgissant du ciel, dix, vingt flèches et des dizaines de senbons et de shurikens fondirent sur eux. Un ninja fut blessé à l’épaule, d’autres tués. C’était un enfer venu de nulle part.
Ndoro hurla des ordres de ripostes, les ninjas sortirent à leur tour des shurikens. Pendant ce temps, les armes continuaient à pleuvoir sur eux de tous les côtés sans qu’ils sachent qui tirait et d’où venaient les tirs.
Cachés dans les arbres, Miho et ses compagnons tiraient sans relâche tout en se déplaçant. Ils ne visaient pas, mais lançaient tant d’armes qu’ils parvenaient à faire mouche à chaque tir.
- Où sont-ils ? hurla Ndoro
- Plein nord, répondit un soldat.
Au même moment, un shuriken arriva du sud et tua le ninja. Ndoro poussa un grognement de colère.
Dans les arbres, Arrian continuait de tirer et riait, Valeia souriant de leur désarroi, quand à Miho et Nataku, ils restaient de marbres, concentrés. Quand Miho eut lancé son dernier shuriken, il siffla pour prévenir ses compagnons. Tous les quatre s’éloignèrent aussi silencieusement qu’ils étaient venus. Leur mission était finie, les ninjas de Suna étaient tous morts sans même pouvoir apercevoir leur ennemis.

Une fois la nuit tombée, les ninjas de Konoha s’arrêtèrent dans une clairière. N’ayant plus de risque de se faire repérer, ils allumèrent un feu et passèrent la soirée à rire. Miho aurait dû être soulagé mais son esprit restait en alerte, en lui, une impression de danger persistait. Il faisait semblant de sourire pour ne pas inquiéter ses ninjas mais ne goûtait pas à leur insouciance.
Alors qu’ils plaisantaient, Valeia leur fit signe de se taire et se leva tous ses sens aux aguets.
- On nous observe, chuchota t’elle.
A peine elle dit cela que vingt ninjas d’Iwa sortirent de derrière les arbres. Tous armés de katana, ils attaquèrent sans attendre.
Les ninjas de Konoha, surpris, n’eurent que le temps d’esquiver les attaques et de dédaigner leurs armes. Valeia prit deux adversaires et les tua d’un coup sans l’ombre d’une hésitation. Ils étaient nombreux certes, mais pas assez pour pouvoir l’inquiéter. Nataku de son côté décapita un ninja et résistait aux attaques d’un autre. Un des ninjas de Suna chercha à tuer Miho dans son dos mais ce dernier se retourna katana brandit et lui fendit le crâne. En quelques minutes, une dizaine de ninjas étaient tombés sans qu’un seul de Konoha ne fût blessé. De son côté, Arrian tirait flèche sur flèche, sans se presser. A chaque cible touchée, il souriait imperceptiblement. Il allait sans doute battre son record.
Soudain, d’autres ninjas d’Iwa arrivèrent. Le combat reprit de plus belle et les ninjas de Konoha les exterminèrent tels des insectes gênant. Bientôt, il n’en restait plus que quelques uns encore vivant.
Valeia avait affaire à un ninja particulièrement redoutable et avait peine à gagner du terrain sur lui quand un ninja l’attaqua dans son dos. Elle ne l’avait pas vu et ne pourrait pas éviter le coup. Le ninja allait abattre son katana quand Miho se plaça entre la jeune femme et le ninja. Il reçut l’attaque de plein fouet sous les yeux horrifiés de Valeia.
- Miho ! s’écria t’elle en voyant le ninja tituber et s’écrouler.
Nataku l’entendit et se tourna vers elle. En voyant Miho, il cria à son tour le nom de son compagnon, comme l’écho horrifié du cria de Valeia. Alors, la haine décuplant ses forces, il abattit les ninjas encore vivants avec une froideur et sans aucune pitié.
Miho, saignant abondamment, se releva et, avec les dernières forces qui lui restaient, il lança son katana qui alla droit vers celui qui l’avait blessé. Ce dernier vit l’arme voler vers lui et l’entendit s’enfoncer dans son ventre avec un bruit sourd.
Miho se tourna vers Valeia, il se tenait droit et même souriant. On aurait dit qu’il n’était pas blessé. Mais avant qu’il n’ait pu faire un pas, il s’effondra. Valeia courut s’agenouiller auprès de lui, elle lui prit doucement la tête et lui caressa doucement la joue, essayant de retenir le souffle qui fuyait le corps de son chef. Des larmes coulaient le long des joues de la jeune femme. Miho la regarda et lui chuchota :
- C’était mon devoir de chef, j’ai juré de vous protéger par ma vie si il le fallait…
Il sourit et s’immobilisa à tout jamais.
Nataku tomba à genoux aux côtés du corps de Miho, désespéré par la mort de son ami de toujours. Valeia posa sa main sur son bras. A ce geste, il se mit à pleurer, vaincu par le chagrin et l’épuisement.
Ils veillèrent longtemps le corps du ninja tombé. Arrian qui était le moins sentimental de tous resta en retrait au cas où d’autres ninjas arriveraient. Il dit doucement, comme une prière :
- Miho, tu étais le meilleur d’entre nous tous. Repose en paix mon ami.
Alors, tristement, ils brûlèrent le corps de celui qui avait été leur chef et rentrèrent au village. Grâce à eux, la guerre n’aurait pas lieu. Mais ils étaient tristes et rien n’aurait pu les réjouir.

Deux jours plus tard, il y eu un enterrement grandiose pour celui que tous respectaient. Les pleurs durèrent longtemps et tout le village était en deuil.
Après l’enterrement, Nataku s’éloigna et alla sur les remparts du village. Valeia vint le rejoindre et attendit qu’il prenne la parole. Après un moment de silence il dit :
- Qu’avons-nous fait de nos vies ? Nous n’avons fait que nous battre pour un village qui sera battu et détruit un jour…
Valeia le regarda et lui dit doucement :
- En protégeant le village, tu sauves des vies, toutes ces vies qui ne demandent qu’à vivre…
- C’est vrai mais en sauvant des vies, je donne la mort…pourquoi tous ces morts … Miho … pourquoi ? Même après toutes ses années, je suis encore stupéfait par la violence de notre époque. Alors que nous sommes censés vivre heureux, chaque jour je souffre de cette mort que je donne …
- Nous faisons partie de cette époque, nous lui ressemblons … la vie était passionnante mais le mot « passion » ne vient-il pas de « souffrir »…
Nataku ne dit rien et regarda dans le lointain, visiblement tourmenté. Valeia s’approcha de lui.
- De quoi as-tu peur Nataku ? demanda t-elle
- Peur ? Répéta-t-il, interloqué
- Je ne te parle pas de ta peur en tant que ninja mais de la peur que tu éprouves en tant qu’homme…
Nataku resta pensif puis répondit :
- De tuer sans honneur… sans raison…
Alors, elle le prit dans ses bras et lui chuchota à l’oreille :
- Tu n’es pas un tueur Nataku, tu es un ninja juste et droit …Tu es un guerrier qui ne tue pas au hasard.
Nataku regarda le beau visage de Valeia. Elle était si perspicace, si intuitive, elle avait su découvrir quel homme il était vraiment. Après tant de souffrances, de violence et de morts, venait enfin la tendresse… elle serait mère de la reconstruction de la vie nouvelle qui s’annonçait pour Arrian, Valeia et lui-même.




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