Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Master-Lin (Féminin), le 18/01/2010 2ème chapitre de ma fic, j'espère qu'il vous plaira ! ^^
Chapitre 2: Un enfant pas comme les autres
La nuit venait de tomber, la nature s’endormait paisiblement, laissant place aux créatures de la nuit. Les soirées étaient désormais plutôt fraîches et arrivaient de plus en plus tôt, privant chaque jour le monde de quelques minutes de soleil. Pourtant, cela n’empêchait pas les habitants du village de se promener dans la rue. Il est vrai que la température avait tendance à chuter doucement, mais cela restait tout à fait supportable. La lune était haute dans le ciel, éclairant le monde d’une lumière blafarde, blanche et immobile. Sous un tel éclairage, le monde semblait ralenti, stoppé dans le temps, comme si la vie s’arrêtait lorsque le soleil n’était pas la pour lui donner son énergie.
Un frisson parcourut le bras d’Ayame ; elle avait malgré tout un peu froid. Nagamaru le remarqua et passa son bras par-dessus son épaule afin de la serrer contre lui. Il enleva une manche de son manteau et le passa sur les épaules de sa femme. Ayame tourna la tête vers lui et lui offrit la chose qui lui faisait le plus plaisir au monde, un sourire sincère. Reliés tout les deux par le morceau de tissu, ils continuèrent à marcher. Ayame et Nagamaru partageait un bonheur sans précédent, depuis la naissance de leur enfant, le petit Madara.
Cela faisait maintenant presque un an que le petit Uchiwa était venu au monde et depuis ce jour, ses deux parents nageaient dans le bonheur. Ils se rendaient au restaurant du coin pour fêter avec un petit peu d’avance l’anniversaire de Madara. Son tout premier anniversaire. En réalité, il n’aurait un an que le surlendemain, mais une fête réunissant tout le clan Uchiwa avait été prévu et ses parents avaient souhaité fêter l’événement avec un petit peu d’intimité également. La coutume voulait que les premiers anniversaires se passent avec toute la famille, mais Ayame avait souhaité malgré tout marquer l’événement juste tout les trois. Et puis cela leur permettait de faire une petite sortie.
Ils arrivèrent devant le fameux restaurant, une grande bâtisse en bois comportant plusieurs étages, éclairée par de nombreux lampions. Lorsqu’ils pénétrèrent dans le bâtiment, un jeune homme s’approcha d’eux et leur proposa de leur prendre leur manteau, puis il les guida vers une table pour quatre situé près du feu. Il avait du remarquer qu’Ayame avait froid pour leur proposer une place si recherchée en ce temps. Ou peut-être était-ce à cause du nourrisson. En tout les cas, Nagamaru accepta l’emplacement et alla s’asseoir aux cotés de sa compagne et de son fils, près des flammes qui diffusaient une douce chaleur dans toute la pièce. Ayame posa Madara sur une petite chaise qui avait été disposée spécialement pour eux. Ensuite, elle s’assit sur la chaise que lui avait tirée Nagamaru, enfin, celui-ci s’assit à son tour. Un serveur leur apporta par la suite une liste sur laquelle étaient inscrits tous les plats qu’ils pouvaient leur servir. Ils la posèrent entre eux deux, afin que chacun puisse lire à son aise.
Le menu ne montrait que des plats relativement bon marché, mais de toute façon, la petite famille était loin de rouler sur l’or. Ils furent donc satisfaits des petits prix affichés sur la carte. Malgré cela, l’intérieur était meublé de façon très chic. Après quelques minutes, le serveur revint prendre leur commande. Après avoir inscrit le plat de nems pour deux personnes et l’honigiri, il partit préparer leur commande. Nagamaru et Ayame se tournèrent vers Madara après que celui-ci se soit relevé dans son fauteuil, comme s’il s’impatientait. Il émit un petit couinement et se rassit. Visiblement, il commençait à avoir faim. Etonnement, il se tenait parfaitement droit, comme un adulte bien élevé. Sans que cela ne s’explique, Madara agissait toujours comme une grande personne. En réalité, cela s’expliquait assez simplement, Madara avait l’habitude d’observer très attentivement le monde qui l’entourait et de s’en inspirer pour savoir comment agir. C’est de cette manière qu’il apprenait chaque chose. Il essayait d’imiter le comportement des autres avant de le faire soi-même quand il en était possible. Ayame et Nagamaru ne comprenait pas d’où lui venait un tel don, mais ils en étaient plutôt fiers. Leur fils apprenait tout très vite et passait pour un surdoué.
Les deux parents se mirent à discuter de choses diverses et variées, mais Madara n’en avait rien à faire, il ne pouvait comprendre sur quoi portait la discussion. Il se mit à observer tous les gens qui se trouvaient à l’intérieur du restaurant. Son regard se perdait sur tous les détails du restaurant qui ne lui était pas du tout familier. Depuis qu’il était né, Madara vivait chez lui où au manoir du clan Uchiwa. Quel changement pour lui ! Il n’avait jamais vu autant d’inconnus, des murs recouverts de tapisseries, ni même une véritable cheminée. Leur maison était chauffée grâce à un foyer de braise dans la pièce centrale et c’était donc la première fois qu’il voyait un feu de cheminée. Son regard s’attarda très longuement sur les douces flammes qui dansaient dans l’âtre.
Les flammes se déformaient, disparaissaient, apparaissaient, s’entrecoupaient, changeaient de couleurs, crépitaient... Le spectacle était tout bonnement épatant. Son regard resta bloqué tellement longtemps qu’Ayame le remarqua. Elle essaya de remarquer ce que regardait si intensément son fils et vit qu’il avait les yeux rivés sur le feu de cheminée. Elle sourit et passa sa main devant les yeux de l’enfant, qui revint immédiatement à ses esprits. Dés que le contact visuel avait été rompu, Madara revint à lui. Il avait été comme hypnotisé par le spectacle enchanteur du feu.
Celui-ci leva la tête, sourit à sa mère et repris son travail d’observation de la salle, tandis que sa mère reprit le cours de sa conversation avec Nagamaru. Son attention se porta sur une famille qui mangeait à la table située juste à coté de la leur. La famille était constituée d’un couple d’une quarantaine d’année et de leurs six enfants. Madara n’avait jamais vu autant d’enfants se ressemblants. En vérité, c’était la première fois que Madara voyait des frères et sœurs. Bizarrement, il se mit à les fixer tous intensément, comme si leur lien de parenté leur procurait des pouvoirs extraordinaires et que quelque chose de fantastique allait bientôt leur arriver. Pourtant, après près d’une demi-heure, Madara détourna le regard, déçu du peu d’intérêt que présentait cette famille. Il avait cependant remarqué quelque chose, les parents ne s’occupaient que du petit dernier et n’accordaient pas la moindre attention aux autres. Il se mit à penser que cela devait vraiment être dommage de devoir partager ses parents avec d’autre gens. Les parents faisaient fatalement un peu moins attention à nous. Madara continuait à regarder les relations de la famille d’à coté lorsque le serveur arriva.
-Des nems et un honigiri. Voila messieurs dames. Vous prendrez autre chose avec ça ?
Nagamaru et Ayame se regardèrent, puis Nagamaru regarda dans son porte-monnaie. Après un très rapide calcul mental, il commanda une portion de riz pour trois personnes et une bouteille de Saké. D’après ses calculs, il leur resterait juste assez pour pouvoir se payer un dessert chacun.
-Tiens Madara, voila ton petit Honigiri.
Ayame le posa devant Madara qui lui offrit un large sourire en échange. Il était très friand de ce genre de plats très simple et de toute façon, son singulier manque de dents ne lui permettait pas d’accéder à un large choix de plats. Ayame tenta de prendre la cuillère pour donner à manger à Madara, mais celui-ci la devança. Il prit très vite la cuillère et la planta dans la boulette de riz. Ayame fut très étonnée de voir son jeune fils essayer de se débrouiller tout seul, mais le laissa. Elle n’allait pas l’empêcher de se débrouiller.
Madara souleva la cuillère en prélevant quelques grains de riz et la souleva jusqu’au niveau de sa bouche. Arrivé à ce niveau, il l’ouvrit et enfonça maladroitement le riz à l’intérieur. Puis il referma la bouche et sentit le gout du riz se diffuser lentement sur sa langue. Il retira la cuillère un peu trop violemment ce qui éclaboussa la nappe de quelques gouttes de bave, mais il s’en fichait. Il avala les grains de riz et se tourna vers ses parents en riant. Il avait réussi tout seul.
Ceux-ci n’avaient pas raté une miette de la scène qui s’était déroulée devant leurs yeux. Ayame avait bien remarqué que Madara n’avait pas quitté un point de la salle durant toute l’opération. Elle tourna son regard et vit un homme, assis dans le coin de la salle qui mangeait lui-même un honigiri. En réalité, Madara avait imité le moindre mouvement de cet homme et les avait reproduits. En tout les cas, il avait réussi et fut récompensé par un bijou sur la jour d’Ayame et d’une caresse dans les cheveux de la part de Nagamaru. Madara continua de manger son riz tout seul, jusqu’à ce que sa cuillère cogne contre quelque chose de dur. Il s’agissait de la prune. Effectivement, Madara ne pouvait plus porter tout simplement la cuillère à la bouche, la prune était trop grosse. Pas démoralisé le moins du monde, il planta la cuillère au milieu et se mit à l’agiter pour tenter d’exploser le fruit encombrant. A force de l’écraser, de l’agiter et de la tordre, la prune finit par se déchirer lentement.
Il recommença l’opération jusqu’à ce que les morceaux soient suffisamment petits pour être avalés sans risque. Après avoir mangé son honigiri en entier, Madara se frotta la serviette sur le visage, comme il avait vu faire son papa. Malheureusement, il essuya encore plus les morceaux de prunes, ce qui lui barbouilla complètement le visage. En voyant cela, Nagamaru explosa de rire et s’empressa d’essuyer le visage de son fils.
-Alalala, au moins tu as essayé, c’est déjà très bien. Même si tes méthodes sont parfois étranges. Je n’avais jamais découpé une prune en la déchiquetant.
-Ba, il a le temps d’apprendre, c’est déjà très bien qu’il ai réussi à tout manger tout seul.
Madara se mit à rire. Il était fier de lui et il aimait bien que ses parents s’occupent de lui. En attendant la fin du repas, Madara s’amusa avec sa cuillère et ses baguettes, ne s’occupant plus de rien d’autre.
Finalement, le serveur arriva avec les desserts qu’ils avaient commandés au préalable. Il déposa deux plats de daigaku imo devant les deux parents et un petit bol de Karintô devant Madara qui s’empressa de s’emparer d’un des bâtonnets sucrés avant de l’enfourner dans sa bouche.
Il se mit à le sucer de façon à récolter tout le sucre, pendant que ses parents se régalaient des petites friandises. Lorsqu’ils eurent tout les trois fini, Nagamaru paya la note du restaurant et ils sortirent. Le gérant du restaurant leur avait offert une petite ristourne, prétextant que c’était pour eux un plaisir d’avoir de si sympathique clients. Nagamaru savait qu’il ne s’agissait que d’une technique pour les inciter à revenir, mais de toute façon, ils avaient déjà l’intention de revenir. Ils profitèrent donc tout simplement de la petite réduction, en faisant semblant de croire que les paroles du vendeur leur paraissaient sincères.
Arrivés au milieu de la rue, ils furent pris par le vent nocturne qui soufflait au beau milieu de la rue. Comme il s’agissait d’une nuit d’été, il ne faisait pas froid et la petite famille se mit à marcher lentement, les cheveux aux vents, se dirigeant vers leur demeure accueillante qui les attendait.
La lune éclairait leur chemin d’un éclat blafard et la visibilité était parfaite, bien que légèrement glauque. Le retour se fit dans un silence paisible, la rue était déserte et seul le sifflement du vent à travers les maisons émettait un faible bruit. Madara était accroché dans le dos d’Ayame et avait posé négligemment sa tête sur le dos de sa mère. Bercé par le balancement des pas, il s’endormit très rapidement.
Il se réveilla au moment où ses parents le déposèrent dans son petit lit. Il entrouvrit difficilement un œil endormi. Ayame et Nagamaru lui firent chacun un tendre baiser sur le front. Rassuré, Madara referma son œil, se retourna sur le coté, comme il avait l’habitude de dormir et s’endormit immédiatement. Il n’avait pas l’habitude de veiller aussi tard et le copieux repas suffit à l’envoyer aux pays des rêves.
Nagamaru et Ayame restèrent longtemps au dessus de son berceau, l’un contre l’autre, à observer dormir leur fils. Il semblait si paisible, si heureux lorsqu’il dormait que ses parents n’osaient même plus bouger, de peur de le réveiller. Finalement, le plus discrètement possible, ils quittèrent la pièce. En refermant la porte derrière lui, Nagamaru jeta un dernier regard à son fils et fut remplis d’un sentiment de fierté sans précédent. Leur enfant était vraiment magnifique.
**********************************************
Le lendemain, Madara se réveilla très tôt et se mit à geindre, pour que ses parents viennent le sortir de cette prison de bois qu’était son berceau. Au son du pleur de son fils, Ayame entrouvrit un œil mal réveillé et se retourna pour faire face à son mari, mais apparemment, celui-ci ne s’était pas réveillé. Ou en tout cas, faisait semblant de ne pas l’être. Elle soupira donc doucement et se leva du lit. Il semblerait que soit à elle qu’incombe la tache de sortir Madara. Elle regarda par la fenêtre au passage. Le ciel était en pleine incandescence, le soleil étant juste en train de se lever. Les nuages se teintaient de rouge et le soleil commençait à apporter un petit peu de sa lumière sur le monde, chassant la nuit de toutes ses forces. Ayame plaqua sa main contre son visage.
Malgré tout l’amour qu’elle portait à son cher fils, elle le maudissait toujours de se lever aussi tôt. La grasse matinée était devenue une notion particulièrement abstraite pour eux. En effet, Madara se levait tout les jours en même temps que le soleil. Elle se rendit donc dans la chambre, afin de faire cesser le long pleur plaintif qui résonnait dans toute la maison. Elle ouvrit la porte et dés qu’il la vit, Madara s’arrêta instantanément de pleurer et lui fit un grand sourire. Lorsque sa mère le prit dans ses bras, Madara la serra dans ses bras. Il sentait que cette journée s’annonçait très bien.
Ayame lui fit une caresse dans les cheveux et une bise sur le front.
-Tu sais qui c’est qui à un an aujourd’hui ? C’est toi, eh oui.
Madara n’avait pas comprit, mais il avait sentit que sa mère était enthousiaste et se mit à rire, sans savoir pourquoi. Elle l’emmena jusque dans le salon et alla réveiller Nagamaru. La journée allait s’annoncer longue et ils devaient se préparer. Ils devaient se rendre au manoir Uchiwa, repère de la totalité du clan, afin de préparer la fête d’anniversaire de Madara. Le premier anniversaire était le plus important pour les Uchiwas, comme dans la plupart des clans. En effet, en ces temps de pauvreté, la mortalité infantile était très importante. Cette fête symbolisait donc la survie de l’enfant. On considérait qu’après un an, un enfant avait plus de 90% de chances de survivre.
Ils se préparèrent donc à partir, en mettant leurs plus beaux habits, préparant quelques plats et emmenant des décorations pour la salle.
Nagamaru se rendit dans la salle de bain afin d’être tout propre, mais soudain, il se rendit compte qu’il n’avait aucune affaire digne de ce nom. Son plus beau kimono était salle et il n’avait donc rien à se mettre. Il sortit immédiatement de la salle de bain et se précipita vers sa femme. Ayame le gronda car elle l’avait prévenu de ne pas mettre son beau kimono pour une simple sortie au restaurant, mais Nagamaru avait insisté pour le mettre et s’était finalement taché. Mais maintenant, il devait trouver quelque chose d’autre à se mettre pour la grande fête des Uchiwas. Il se mit à farfouiller dans tous les placards et tous les tiroirs. Il ne trouva rien de rien, et finit par chercher dans le grenier. Il regarda autour de lui et vit une grosse malle qui avait appartenu à son grand père. Il passa son doigt lentement sur le couvercle, laissant une longue trace. Nagamaru souffla très fort pour faire s’envoler cette très grosse couche de poussière. Le nuage qui s’en dégagea le fit tousser, mais la beauté de la malle qui se trouvait sous ses yeux le subjugua.
Elle était entièrement construite de bois, avec des sculptures et des peintures représentant des scènes de guerre sanglantes. Nagamaru l’ouvrit avec délicatesse, presque religieusement. La malle contenait des tas et des tas de vieux vêtements. Il se mit à les sortir un par un, cherchant désespérément un kimono de fête.
Soudain, il souleva un pantalon et vit un magnifique kimono qui reposait dans le fond de la caisse. Il le souleva et le déplia afin de le voir dans sa totalité.
Il était tout simplement magnifique, d’un noir d’encre et de bordures rouges. Sur tout le corps, étaient cousus des nuages de velours rouges, entourés de blanc. Il était d’une classe sans précédent. Immédiatement, Nagamaru fit une prière pour remercier son grand père de posséder un aussi beau costume, rangea tout les vêtements dans la malle et descendit à toute vitesse le montrer à Ayame. Il se planta devant elle et tourna sur lui-même pour qu’elle puisse l’admirer sous toutes ses coutures. Ayame poussa un cri d’admiration en le voyant. Il faut avouer que Nagamaru avait vraiment beaucoup de style dans ce kimono.
-Wouahhh !!! Mais d’où est-ce que tu sors ce costume ? Il est tout simplement splendide.
Nagamaru explique qu’il l’avait trouvé parmi les vêtements de son grand-père qu’ils gardaient au grenier sans même le savoir. Ayame le félicita pour sa découverte, mais le pressa malgré tout d’aller se préparer, ils se devaient d’arriver le plus tôt possible. Après tout, c’est de la fête de leur fils qu’il s’agissait, non ? Nagamaru retourna donc se laver, content d’avoir trouvé quelque chose à se mettre pour la fête. Pendant ce temps là, Ayame s’était faite belle et avait mit un beau petit costume à Madara qu’ils avaient acheté exprès pour la fête.
Lorsqu’ils furent tous prêt, ils sortirent dans la rue ensoleillé afin de ce rendre au grand manoir Uchiwa. Le manoir se trouvait de l’autre coté du village, mais la température était excellente, à tel point que c’était un véritable plaisir de marcher dans la rue.
Ils arrivèrent finalement devant l’impressionnante bâtisse sur le mur de laquelle un énorme éventail était peint. Il s’agissait du symbole du clan, et beaucoup de ninjas tremblaient rien qu’en l’apercevant. Ils ouvrirent la lourde double porte de chêne et virent des dizaines de visages se tourner vers eux. Beaucoup d’invités étaient déjà arrivés à première vue, mais à vue de nez, il en manquait une bonne cinquantaine. En effet, le clan Uchiwa était un très grand clan comportant près de 80 membres. Ayame et Nagamaru se mirent donc à faire le tour, saluant un à un chaque membre du clan avec le même respect. A chaque fois, la personne voulait prendre Madara dans ses bras, pour lui souhaiter son anniversaire, et à chaque fois, Ayame était obligé d’accepter. Un jour comme celui-ci, il était normal que tout le monde veuillent voir Madara. Lorsqu’ils eurent enfin fini, Nagamaru se pencha vers sa femme et lui murmura à l’oreille.
-On a bien fait d’arriver tôt, hein ? Sinon on aurait passé la journée à dire bonjour à tout le monde.
Ayame pouffa de rire, pensant que c’était sacrément vrai et plaignant sincèrement celui qui arriverait en dernier. Elle déposa ensuite Madara dans le parc où se trouvaient tous les enfants en bas âge et partit aider à préparer la fête qui n’aurait lieu que le soir. Madara resta donc là, s’amusant avec les autres enfants. Madara n’avait qu’un an et ne savait pas marcher. Il ne put donc pas jouer à beaucoup de jeu, mais il s’assit dans un coin et s’adonna à son passe temps favori, l’observation. Il passa donc l’après-midi à observer les enfants plus grand jouer ensemble, sans prononcer un mot, sans râler, sans geindre ou pleurer, jusqu’au soir, lorsque Ayame vint le rechercher. Elle le prit dans ses bras, bientôt suivie par les autres mères venant elles aussi chercher leur enfant. Ils se rendirent ensuite tous ensemble en direction de la grande salle où le repas allait avoir lieu.
Lorsqu’ils pénétrèrent dans la salle, les yeux de Madara s’illuminèrent. La salle était décorée de façon tout simplement sublime. Les murs étaient recouverts de tapis orientaux, cousus de fils rouge et or, aux motifs noirs profonds. La longue table d’ébène était recouverte d’une nappe de dentelle blanche. Sur celle-ci, des couverts d’or reposaient autour d’assiettes en argent. Les chaises étaient recouvertes de velours étaient disposées tout autour de la table. Des guirlandes pendaient du plafond, formant le nom de « Madara ». Partout, cela brillait, partout, cela scintillait, partout, cela s’illuminait. Madara n’avait jamais rien vu d’aussi beau.
Chacun s’assit à sa place, le plus souvent par famille, mais aussi parfois les enfants étaient mis ensemble afin de leur éviter le célèbre ennui des repas de famille. Ayame posa Madara sur ses genoux et s’assit en bout de table, la fête ayant été préparée pour Madara. Nagamaru s’assit donc juste à coté. Le repas commença alors, les discussions allant bon train et le repas étant effroyablement bien garni. Autour de la table, se trouvaient environ 75 Uchiwas, tous de la même famille. Des serviteurs amenaient les différents plats au fur et à mesure et devaient faire un nombre de va et vient assez impressionnant pour réussir à amener des plats sur toute la longueur de la table. L’ambiance était somme toute assez agréable, mais il était malheureusement impossible de discuter avec tout le monde, ce qui pouvait peiner certains.
A la fin du repas, plusieurs personnes se levèrent, très vite suivies par la totalité de l’assemblée. Le chef du clan, situé à l’autre extrémité de la table, se leva et prit son verre, visiblement afin de porter un toast. Tout le monde se tut immédiatement et Ayame et Nagamaru se levèrent également, Madara s’agrippant à leur bras. Le chef s’éclaircit la gorge et s’adressa à ses membres.
-Ecoutez moi tous. Aujourd’hui est en grand jour pour nos chers amis, Ayame et Nagamaru. Leur fils Madara à désormais achevé sa première année dans notre monde et nous l’’en félicitons. C’est pour cette raison que nous sommes réunis ici ce soir. Chaque nouveau membre dans notre clan apporte avec lui l’espoir que ce dernier fasse prospérer le clan. En espérant que Madara devienne un grand ninja dont nous pourrons être fier, buvons.
Tout le monde applaudit et prit son verre. Dans un esprit bon enfant, chacun compta « un, deux, trois » et avala d’un seul coup son verre de saké. Au moment où ils reposaient leur verre, un mot résonna dans la pièce, parfaitement audible par tous.
-Uchiouah.
Tout le monde s’immobilisa, se regarda et se tourna vers l’origine du mot. Tous les regards se braquèrent sur Madara, y compris ceux de son père et de sa mère. Le petit Uchiwa venait juste de prononcer son premier mot. Il venait de dire « Uchiwa », le nom du clan, le nom qui faisait peur au monde par delà les frontières. Un silence d’étonnement tomba sur l’assemblée et le chef s’approcha sans un bruit. Il prit Madara dans ses bras et le regarda très attentivement, comme s’il voulait lire dans sa tête. Madara le regarda en souriant et tendit sa main pour lui toucher le visage. Le chef sourit et le porta bien haut afin que chacun puisse le voir.
-Le premier mot de cet enfant vient d’être prononcé. Il a parlé pour la première fois, et cela afin de prononcer le nom du clan. Il me semble évident que nous avons là un signe des dieux. Madara Uchiwa va provoquer la grandeur du clan, il deviendra un ninja exceptionnel qui redorera le nom déjà brillant des Uchiwas. Pour Madara hip, hip, hip ?
Un grand Hourra enthousiaste s’éleva de la tablée. Ensuite, tout le monde se rendit dans la place centrale, située à l’extérieur, afin d’assister à la traditionnelle représentation de pyrotechnie du clan. Ce spectacle était assez réputé dans le monde ninja, mais très peu avait la chance de voir une de ses représentations. En effet, ce spectacle était interprété par des membres du clan Uchiwa, à l’attention de membres du clan Uchiwa. Autrement dit, seuls les membres du clan avaient la chance d’assister à cela, mis à part quelques invités spéciaux qui avaient eu l’infime honneur d’être considérés comme appartenant à la famille, au moins le temps d’une soirée.
Ils s’installèrent donc à même le sol, juste devant l’estrade. Nagamaru prit le petit Madara sur ses épaules et attendit le début de la représentation. Des chuchotements discrets fusaient de la foule. Mais lorsque les artistes arrivèrent sur scène, un silence total tomba. L’excitation était palpable. Tout le monde applaudit de toutes ses forces, puis la scène commença.
Le chef s’avança, plaça sa main devant sa bouche et un long jet de flamme en sortit. En faisant varier la température, la teinte de cette flamme variant entre le rouge, le jaune et le blanc. Plusieurs autres membres le rejoignirent et l’imitèrent, formant une splendide fontaine de feu, dont chaque flamme avait une couleur légèrement différente, comme un dégradé. Ils se mirent à tourner et à changer la taille des flammes. C’était parfaitement splendide.
Madara était extrêmement excité par la vue des flammes. Il se souvint des flammes dans la cheminée du magasin, la veille et se dit que celles-ci étaient encore plus belles. Il se pencha en avant d’enthousiasme et Nagamaru avait du mal à l’empêcher de tomber.
En associant un Katon avec un Suiton, une colonne de vapeur s’éleva de chaque coté de la scène. Ces nuages diffusèrent la lumière dans toutes les directions, les flammes dansant derrière elles. Une musique s’éleva afin d’accompagner le spectacle. Les housenka no jutsu eurent beaucoup de succès, les hommes envoyaient des centaines de petites boules de feu dans le ciel, qui s’éteignaient au fur et à mesure. Les Uchiwas dansaient dans une chorégraphie complexe. La moindre erreur pouvait provoquer des brulures irréversibles.
Si quiconque croisait la trajectoire d’une boule de feu, les conséquences pouvaient être très graves. Cela dura près d’une heure et demie, les artistes se renouvelant régulièrement à force d’utiliser du Chakra.
Madara n’avait pas raté une seule secondes du spectacle, véritablement captivé par les formes incandescentes, dansant devant lui. Le clou du spectacle eut l’effet escompté. Les pyrotechniciens se regroupèrent au milieu de l’estrade afin de concentrer leurs attaques. Ils crièrent ensemble « Ryuuka no jutsu » et un gigantesque dragon de feu s’éleva dans le ciel, en crachant lui-même des volutes de fumée.
Tout le monde cria d’admiration et applaudit à tout rompre. Le spectacle était terminé et Madara venait de passer la plus belle soirée de toute sa vie, et ceux, certainement pour longtemps. Le chef s’avança sur la scène et tout le monde put voir avec admiration la fameuse pupille des Uchiwa. Le Sharingan. Le chef était un des seuls à avoir réussi à développer le plus célèbre Dojutsu du monde. Seuls les combattants les plus puissants y étaient parvenus. Nagamaru en faisait parti, et il en était particulièrement fier.
Le chef ouvrit grand les yeux et les virgules se mirent à tourner à toute vitesse dans sa pupille. Il utilisait un puissant genjutsu globale. Le monde devint complètement noir, puis des arcs en ciel tombèrent du ciel et s’écrasèrent contre le sol en faisant jaillir des gerbes de couleurs dans tous les sens. Toute une vision idyllique se déroula devant leurs yeux et Madara sentit un bien être sans précédent l’envahir. En vérité, tout le monde était dans le même cas. Le chef avait lancé un genjutsu de relaxation, afin que chacun aille se coucher serein, pour faire retomber l’excitation du spectacle. Après environ trois secondes, Le chef relâcha son emprise sur l’esprit des gens. Tout le monde se réveilla, après une aussi longue inactivité, ils durent s’étirer. Dans le genjutsu, ils avaient passé environ trois heurs, tandis que seulement trois secondes s’étaient écoulées dans le monde réel. Tout le monde se leva, applaudit et se mit à discuter du spectacle avec enthousiasme et beaucoup de bruit. Certains enfants se vantaient de maîtriser quelques Katons qui ont été utilisés dans le show. Madara était tout excité, malgré le genjutsu relaxant. Il poussait des petits cris et sautillait sur les épaules du pauvre Nagamaru qui craignait perpétuellement que celui-ci tombe.
-Madara, calme toi...Bon Ayame, on y va ? La fête est finie, non ?
En effet, plus de la moitié des invités était déjà partie et la plus grande partie de ceux qui restaient allaient dormir sur place. Ayame acquiesça et ils allèrent saluer tout le monde avant de partir. Cela leur prit longtemps, mais ils finirent par saluer le chef, le dernier ; après ils pourraient y aller. Mais lorsqu’ils voulurent prendre congé, le chef s’approcha d’eux, et glissa sa tête entre la leur, de manière à avoir leurs oreilles juste à coté de sa bouche. Il leur murmura alors.
-Faites bien attention à lui, il deviendra vraiment quelqu’un d’exceptionnel. Je ne saurais pas dire dans quel sens, mais prenez soin de lui. Que Dieu vous garde mes enfants.
Ayame et Nagamaru hochèrent la tête et se reculèrent pour s’incliner. Ils repartirent ensuite en direction de leur maison. Dans la rue, Madara s’assoupit, provoquant un sourire complice de ses parents. Nagamaru le descendit de ses épaules et le donna à sa femme. Ayame le prit dans ses bras et ses pas servirent à le bercer. Lorsqu’ils arrivèrent chez eux, Ayame déposa délicatement le petit Madara dans son berceau, en espérant secrètement que celui-ci soit suffisamment fatigué pour se réveiller tard, pour une fois. Madara était déjà profondément endormi, son esprit étant rempli de flammes dansantes au rythme de la musique, de toutes les couleurs, de toutes les tailles. La nuit passa lentement, au milieu de ces rêves embrasés.
Et voilà le 2ème chapitre ! ^^ Comment l'avez vous trouver ? Laisser des comm's !