Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: L'histoire d'Uchiwa Madara

L'histoire de Madara, son enfance, sa vie, et ses problèmes ... j'espère que vous aimerez ... ^^
Spoil | Général | Mots: 35443 | Comments: 28 | Favs: 23
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Master-Lin (Féminin), le 22/10/2009
Bon, ceci est ma première fic ... en espérant que vous apprécierez ... Elle parle de Madara Uchiwa dans sa jeunesse ... Enjoy !!!!!!



Chapitre 1: L'arrivé dans notre monde



Le soleil était en train de tomber dans la mer, faisant briller de milles feu le ciel nuageux, les teintants de nuances de rouges et de orangées qui n’étaient visibles nulle part ailleurs. Le spectacle était tout simplement splendide, qu’y avait-il de plus beau à regarder qu’un coucher de soleil ? Aucune idée... Ainsi s’achevait la plus longue et la plus chaude journée de l’été, ou du moins jusqu’à présent. L’air était à présent doux et succédait à la chaleur qui avait accablé la population durant la journée entière. Chacun profitait donc de la douceur de cette fin d’après midi, sortant sur le balcon ou tout simplement dans la rue. Exceptionnellement, les magasins fermaient plus tard, bien content de cette descente massive dans les rues qui profitait bien aux petits commerces. Au fur et à mesure que le soleil descendait, la ville s’animait, comme si, en partant, l’astre solaire offrait sa vitalité aux habitants du village. Très vite, les torches s’allumèrent et la ville fut entièrement éclairée de flammes vacillantes sous la brise légère du soir arrivant.

Elle adorait sentir l’air de la mer. Le spectacle prenait finalement fin. Elle vit le soleil disparaître totalement, ne laissant derrière lui qu’un simple halo de lumière. Elle se laissa partir en arrière, posant délicatement sa tête sur le torse musclé de son récent mari. Nagamaru baissa son regard pour croiser celui de cette dernière. Il l’aimait, à ce moment, c’est l’unique chose dont il était certain. Lorsqu’il la voyait, plus rien n’avait d’importance. Il se redressa légèrement afin de ne pas la gêner trop et tendit le bras en avant, afin de caresser tendrement le ventre arrondi de sa femme, Ayame. L’enfant était prévu pour bientôt et il était assez anxieux pour tout avouer. Il allait devenir père pour la première fois de sa vie et ne savait pas vraiment comment s’y prendre avec les enfants. Ayame lui caressa la joue et leur regard se perdit à nouveau dans l’immensité de l’océan. Ils discutaient de choses et d’autres, de choses sans importance, d’ailleurs, durant un moment aussi magnifique, qu’est ce qui avait de l’importance ? Au bout d’un moment, Ayame ferma les yeux pour écouter le doux bruit des vagues qui venaient se fracasser contre les rochers, dans une gerbe d’écume, avant de repartir en silence dans l’immensité de l’océan.

Une heure plus tard, Ayame sentit une douleur soudaine au niveau du ventre. Oh mon dieu, ca y était, l’enfant arrivait et ils n’étaient pas prêt. Elle se mit à se tenir le ventre et tenta de se relever. Sentant la soudaine agitation de sa bien-aimée, Nagamaru s’inquiéta.

-Ayame ? Qu’est ce qui se passe ?
-Bon sang, Nagamaru, je crois que ca y est. Il faut vite que tu m’emmènes jusqu’à l’hôpital.

Celui-ci écarquilla les yeux et se leva d’un bond, tout en soutenant sa femme pour qu’elle ne tombe pas en arrière. Il s’attendait à ce moment, mais cela arrivait tellement vite, de façon tellement imprévisible. Il ne se sentait pas prêt, à vrai dire, il ne se serait sans doute jamais sentit prêt. Du moins il est évident que 9 mois n’aurait pas suffit. Nagamaru posa délicatement le dos d’Ayame contre le sol, en position allongée, le temps de trouver un moyen de transport. Il courut en direction de la ville après avoir promis à son épouse de revenir le plus vite possible. Heureusement, Nagamaru était un ninja de première ordre, de la plus ancienne famille du village ; la famille Uchiwa. Ses déplacements étaient extrêmement rapides et en une minute à peine, le ninja avait atteint la ville. Son cœur battait à tout rompre, mais pas seulement à cause de sa course effrénée, mais cela était surtout du au stress. Il allait être papa, posséder un descendant, un garçon qui allait lui succéder et porter son nom par delà les âges. Il était on ne peut plus ému et ses pensées se bousculaient dans sa tête. Il ne savait plus pourquoi il était venu en ville, la raison de sa présence en ce lieu, au milieu de tous ces gens et de tout ce chahut. Le bruit du village, auquel il était pourtant habitué depuis qu’il était tout petit, lui sembla soudain tout bonnement insupportable. Il repensa à sa femme, avec laquelle il se trouvait quelques minutes auparavant et tout lui revint. Il n’avait eut qu’un petit moment d’égarement et se remit immédiatement à la recherche de quelque chose qui lui permettrait d’emmener sa femme jusqu’à l’hôpital rapidement. Il courut à travers les rues à toute vitesse, cherchant désespérément quelque chose qu’il ne connaissait toujours pas. Il ne savait toujours pas ce qu’il recherchait ici.

Soudain, il entendit loin devant lui un crissement de roue en bois sur le pavé dur et froids de toutes les rues. C’était un bruit qu’il connaissait bien, car il avait travaillé en tant que conducteur. Il en était sûr, il ne pouvait pas se tromper. C’était exactement ce qu’il cherchait.
Nagamaru accéléra encore, pressé de retourner auprès d’Ayame, souffrante et seule au bord de cette falaise où il l’avait laissé. Il tourna au coin de la rue et tomba nez à nez avec ce qu’il cherchait.

Un pousse-pousse !! C’était bien ce qu’il pensait, et c’était exactement ce dont il avait besoin pour sa femme. Avec ceci, il pourrait la transporter sans la brusquer jusqu’à la ville. Il se mit à chercher son propriétaire comme un forcené, pénétrant dans chaque boutique et questionnant tous ceux qu’il croisait. Cinq minutes plus tard, il craqua et sauta aux commandes du véhicule ; ce n’était pas dans ses habitudes de voler, mais la situation l’exigeait, après tout ce n’était qu’un emprunt à très court terme. Il se promit de ramener ce pousse-pousse exactement au même endroit dés que son fils sera dans ses bras. Immédiatement, il se mit à courir comme un forcené, ne prêtant pas attention aux cris qui fusaient derrière lui. Le propriétaire du pousse-pousse avait été retrouvé et apparemment il n’avait jamais eu l’intention de le prêter. Mais il était trop tard à présent, il n’avait que déjà trop perdu de temps. Il se mit à courir de plus en plus vite, comme si sa vie en dépendait. Après tout, c’est de la vie de sa femme et de son fils qu’il s’agissait ; et donc on peut dire que sa vie dépendait véritablement du cœur qu’il mettrait à tirer le véhicule.

Malheureusement, la route était rocailleuse et déformée, ce qui ne facilitait pas du tout son avancée. Le pousse-pousse sautait régulièrement sur des gros cailloux et déséquilibrait Nagamaru, ralentissant sa course et manquant de le faire chuter à plusieurs reprises.

-Je n’ai pas le droit de me plaindre, la situation est plus qu’urgente.

Il se reconcentra et avança en direction de la falaise. La nuit était maintenant totalement tombée et le froid s’installa doucement. Il devait faire vite, il est vrai que les nuits n’étaient pas spécialement froide, mais sa femme avait besoin de lui très rapidement. Il arriva finalement à destination et sa femme semblait énormément souffrir, mais elle trouva malgré tout la force de se relever. Ayame sourit en voyant arriver son amour, plein de sueur, s’étant épuisé pour elle.
Nagamaru posa son pousse-pousse et se précipita vers elle pour l’aider à se lever. Lorsqu’elle fut sur ses jambes tremblotantes, il vit une grosse flaque à l’endroit où elle se trouvait quelques instants auparavant. Apparemment, sa femme avait déjà perdu les eaux pendant son absence. Il devait faire vite où alors l’accouchement aurait lieu sur le trajet, et ça, il devait à tout prix l’éviter. Les conditions de vie de l’époque n’étaient pas très évoluées et la mortalité infantile était assez élevée. Il devait pour éviter cela utiliser toute la force de ses bras pour emmener sa femme à temps jusqu’à l’hôpital.

Nagamaru souleva sa femme et l’aida à s’allonger dans l’habitacle du pousse-pousse. Il était très inquiet, la grimace de souffrance de sa femme n’annonçait rien de bon. Elle ne devrait pas souffrir autant, enfin c’est ce qu’il croyait. Comment aurait-il pu savoir comment une femme enceinte devait souffrir lors de son accouchement ? Mais il n’avait pas le temps de se poser des questions et devait foncer immédiatement à l’hôpital. Après un dernier regard en direction de le magnifique océan qui ‘étendait devant lui, Nagamaru sauta entre les branches, les empoigna et partit à toute vitesse. En observant la mer, il avait prédit qu’un vent violent allait se lever, la mer était anormalement haute et les vagues commençaient à grossir. Nagamaru avait l’habitude de vivre auprès de la mer et il pouvait sentir arriver une tempête assez longtemps à l’avance. Or là, il était sûr de ne pas se tromper, une tempête sans précédent se préparait et il devait faire au plus vite.
Après une traction puissante, le véhicule se mit en branle et Nagamaru entama une course folle, comme jamais il n’en avait fait.

La traversée de la forêt fut particulièrement difficile, car le terrain était complètement accidenté et le vent froid lui giflait la figure. Les feuilles le griffaient et la douleur était intensifié encore plus le froid, mais rien au monde ne l’aurait fait ralentir. Il tirait de toutes ses forces, ses muscles du biceps étaient complètement endoloris. La sueur coulait sur son front et son visage était rouge, l’effort était immense, il courait à son maximum depuis plus d’une heure à présent, et en tirant une charge, il sentait toutes ses forces le quitter.
Soudain, la carriole fit un bond sur le coté et Nagamaru s’écroula. La roue de bois venait d’exploser au contact d’une pierre. Nagamaru se retourna, paniqué, affolé de la situation critique dans la quelle il était. Sa femme risquait d’accoucher dans moins d’une demi-heure, le pousse-pousse était hors d’état et ils étaient au beau milieu de la forêt du village, sans personne pour les aider. Pour couronner le tout, la tempête qu’il avait prédite arriva et la pluie commença à tomber.
Il sentit les larmes lui monter aux yeux, le sort s’acharnait sur eux. Après tout le mal qu’ils avaient eu pour obtenir un enfant, voilà qu’ils risquaient de rater l’accouchement à cause d’un malencontreux concours de circonstance. Il tomba à genoux en maudissant le destin qui lui refusait son enfant.

-Naga...maru...

Il se redressa immédiatement et tenta de se précipiter auprès de sa femme. Elle semblait très mal en point et le choc n’avait pas du arranger son état. Il se jeta en avant, n’ayant même plus la force de se tenir debout. Il tenta de lui demander comment elle allait, mais avant même qu’il n’arrive à son niveau Ayame avait totalement perdu connaissance. Nagamaru serra les dents et passa ses bras autour du torse de sa femme. La rage et la peur de perdre son enfant et sa femme lui décupla ses forces. Il se força et parvint à la soulever. Il se mit à marcher, puis à trottiner, sous la pluie et le vent dont l’intensité et la puissance grandissait à chaque seconde. Il se mit finalement à courir, sa force psychologique avait prit le dessus sur sa force physique et malgré tous ses muscles qui lui hurlaient de s’arrêter, Nagamaru continua et ne stoppa sa course que lorsqu’il vit l’orée de la forêt. La ville était enfin à portée de vue, il ralentit et s’écroula. Le petit relâchement dont il venait de faire preuve avait provoqué la disparition de la moindre de ses forces. Il s’effondra au début de la rue principale, où beaucoup de monde se promenait encore, malgré l’heure tardive. En voyant un homme trempé, les vêtements déchirés rampant avec une femme évanouie et enceinte au milieu de la rue, plusieurs dizaines de personnes se précipitèrent pour l’aider. Un vieil homme se baissa, souleva la tête du jeune homme, qui avait beaucoup de mal à parler. Il était véritablement à bout de force et il était évident qu’il luttait pour rester conscient. Il tentait de parler mais les sons qui sortaient de sa bouche étaient trop bas pour être audible. Le vieillard se pencha plus près et écouta attentivement après avoir demandé le silence des badauds qui se trouvaient autour d’eux. Nagamaru utilisa ses dernières forces pour prononcer d’une voix faible.

-Ma femme...doit accoucher...hôpital...vite...

Et il s’évanouit à son tour, laissant entre les mains d’inconnus le sort de toute sa famille, ainsi que son propre sort.



Un rai de lumière se posa sur sa paupière fermée. Le soleil venait tout juste de se lever et sa lumière filtrait par la fenêtre close, pour se poser sur le visage endormi de Nagamaru. Il entrouvrit lentement un œil et plaça immédiatement sa main devant ses yeux pour éviter d’être aveuglé par la lumière du petit matin. Il bailla tout en s’étirant, avant de se replier sous l’effet d’une vive douleur. Tout les muscles de son corps étaient endoloris et courbaturés. Pourquoi son corps était-il si exténué ? Il regarda autour de lui et se rendit compte qu’il ne savait absolument pas où il était. Les murs étaient immaculés d’un blanc éclatant et il était assis sur une chaise en osier. La pièce était assez vaste, meublée par une dizaine de chaises et d’une table basse sur laquelle était posé un gros livre en cuir, relié de fil d’or. Il se leva douloureusement, malgré les protestations de son corps et s’approcha du livre. Il le prit délicatement, le livre semblait assez ancien. Il le feuilleta et se rendit compte qu’il s’agissait d’une encyclopédie médicale, expliquant les différentes maladies, les traitements et les chances de survie de chacune d’elles. Au début du livre se trouvait les règles et les obligations auxquelles l’on devait se tenir à l’intérieur de l’hôpital. En lisant ce dernier mot, Nagamaru resta figé. L’hôpital...

Il se retourna à nouveau, pour regarder autour de lui. Tout lui apparaissait différemment à présent. C’était pourtant évident, il était dans un hôpital. C’est alors que toute l’histoire de la veille lui revint d’un seul coup Ayame, l’accouchement, la course dans les bois, le pousse-pousse cassé...Son fils !
Il fut soudain prit de panique, depuis combien de temps était-il évanoui ? L’accouchement s’était-il bien passé ? Comment allait Ayame ? Et son fils ?
Il se mit à foncer dans le couloir en criant.

-Ayame !! Ayame !!

Un docteur sortit précipitamment dans le couloir. Il se précipita sur Nagamaru et lui colla sa main sur la bouche afin de le faire taire. Il semblait avoir passé de peu la quarantaine, mais était doté d’une force assez impressionnante par rapport à son profil. Le médecin était plutôt mince et élancé, assez séduisant il fallait l’admettre. Ses cheveux d’un noir parfait lui tombait jusqu’au bas des oreilles et il avait chaussé des petites lunettes en demi-lune qui lui donnait l’air très sérieux, mais aussi amical. Nagamaru se calma et fit signe au médecin qu’il allait se taire. Le médecin acquiesça, montrant qu’il avait tout intérêt à tenir parole. Il le relâcha finalement.

-Ca ne vas pas de crier comme ça ? Vous êtes dans un hôpital ici, monsieur. Mes patients ont besoin de repos.
-Oui, oui bien sûr, docteur. Excusez-moi, c’est juste que ma femme à du accoucher il y a peu de temps et je suis mort d’inquiétude. Il y a eu cet accident, puis la tempête, elle a perdu connaissance et je l’ai porté. Oh mon dieu, docteur comment va-t-elle ?

Nagamaru parlait extrêmement vite sous l’effet de la panique et le docteur ne comprenait pas de quoi il parlait. Il comprit alors qu’il s’agissait du mari de la femme qui lui était arrivé durant la nuit, dans un état critique. Une hémorragie interne était apparue, l’enfant étant trop gros pour le col de l’utérus. Il avait dut opérer et extraire lui-même l’enfant. Mais l’opération s’était très bien passée et la mère et son fils se reposaient à présent dans leur chambre.

- Calmez-vous, monsieur, calmez-vous. Votre femme se porte comme un charme et votre fils est sain et sauf, dans les bras de sa mère. Elle à eut beaucoup de chance que vous l’ayez amenée à temps, mais à présent elle ne risque plus rien et ne gardera aucune séquelle. Elle est dans sa chambre, la 666, vous pouvez aller les voir.

Dés qu’il entendit cette information, Nagamaru se rua dans le couloir, en direction des escaliers, sans prêter la moindre attention aux vociférations du docteur qui tentait de lui rappeler qu’il ne devait pas courir dans l’établissement médical Le nouveau père monta les escaliers à toutes vitesse, oubliant ses douleurs musculaires. Des milliers de pensées se bousculaient dans sa tête. Il était désormais officiellement père, papa. Il allait le voir dans un instant, sa descendance, sa progéniture...son fils. Arrivé aux sixième étage, il sentit son estomac se crisper, une boule se former au creux de sa gorge et il se partit à la recherche du sixième couloir.

**Je suis papa, je suis papa, c’est le plus beau jour de ma vie. **
Arrivé devant le sixième couloir, il ralentit pour s’arrêter devant la sixième porte. La porte en bois était montée de l’écriteau 666. C’était là. Son enfant et sa douce femme se trouvait juste derrière cette porte. Il mourrait d’envie de les voir, pourtant il n’entra pas. Il n’osait franchir le seuil de cette chambre. Il savait que dans quelques minutes, sa vie allait être changée à tout jamais. Il attendit de se calmer et d’être prêt psychologiquement.
Lorsqu’il eut trouvé en lui suffisamment de courage, il leva la main au niveau de son visage, prit une grande inspiration et toqua à la porte. Trois fois, comme d’habitude. Le silence qui s’ensuivit lui glaça le sang. Pourquoi ne lui répondait-elle pas ? Etait-elle fâchée contre lui d’avoir trop tardé ? Y avait-il un problème qu’elle avait peur de lui montrer ? A nouveau, les pensées se rencontrèrent dans sa tête, toutes plus catastrophiques les unes que les autres. Il frappa plus fort sur le bâtant de bois, ses coups étant répercutés par le petit panonceau de bois indiquant le numéro de la chambre qui rebondissait contre la porte au moindre choc. Une petite voix s’éleva derrière la porte, une voix faible mais pourtant parfaitement audible.

-Entrez...

Nagamaru ouvrit lentement la porte, se rendant compte qu’il l’avait simplement réveillée. Il referma la porte avec délicatesse derrière lui. Toutes ses mauvaises pensées s’envolaient, au fur et à mesure qu’il avançait dans la pièce. La pièce était assez exigüe, décorée avec des couleurs vives, voire pétantes, notamment un jaune qui virait presque au fluo. L’air ambiant était parfumé par une odeur de cataplasme de feuilles, très connus pour leurs vertus adoucissantes. C’est ce qui servait de linge pour les nourrissons à l’époque. La pièce était dotée d’une chambre de repos et d’un couloir menant à la sortie, ce qui faisait que bien qu’ayant pénétré dans la pièce, Nagamaru ne voyait toujours pas sa femme. Il ne voyait pour l’instant que la large fenêtre qui éclairait la pièce et une partie du mur. Il fit un pas hésitant, puis un deuxième. Il passa finalement timidement la tête dans la pièce et son cœur se crispa.
Là, juste devant lui, un spectacle émouvant lui fit monter les larmes aux yeux. Dans le lit en bois qui se trouvait au centre de la pièce, se trouvait sa femme, plus belle que jamais, allongée parmi les draps. Elle semblait exténuée, mais cela n’enlevait rien à sa beauté. Nagamaru aurait pu la regarder pendant des journées entières, sans se fatiguer et sans se lasser une seule seconde.
Au bout de quelques instants, Ayame leva la tête pour voir qui venait la voir et son visage s’illumina en apercevant le visage de son bien-aimé.

-Nagamaru !! Te voilà enfin. Regarde, regarde comme il est beau.

Elle souleva une partie du drap qui la recouvrait et découvrit, enroulé sur lui-même, dans un sommeil qui semblait profond, leur fils. A la vue du petit bébé roulé en boule, Nagamaru écarquilla les yeux au maximum, comme s’il voulait s’imprégner à vie de la vision qui lui était offerte. Il essaya de parler, mais ne put que produire de petits sons incompréhensible et à peine audible. Il avait la gorge sèche et ne pouvait rien articuler, mais de toute façon il ne savait pas quoi dire. Un sourire béat lui traversa le visage de part en part et il se précipita auprès du lit, pour finalement tomber à genoux. Nagamaru s’avança pour placer son visage exactement au même niveau que la petite et frêle créature endormie devant lui. Une larme chaude et salée coula le long de sa jour venir s’écraser au coin de ses lèvres tremblotantes. Il tendit les bras et souleva délicatement le bébé, en faisant bien attention à lui tenir le cou et à ne pas le réveiller.
Il le regarda admirativement plusieurs minutes, parfaitement immobile, émerveillé par le miracle de la nature, et finit par déposer un baiser sur le front fripé du nouveau-né. Il le reposa doucement et se tourna vers Ayame, qui souriait de voir son mari, si fort, fier et sûr de lui habituellement, être totalement décontenancé par un être d’une vingtaine de centimètres et d’à peine trois kilos. Elle tendit une main amoureuse vers Nagamaru et celui-ci s’approcha d’elle. Il s’allongea à ses cotés dans le lit de repos et la serra dans ses bras. Tout deux étaient immensément fier de leur fils. Ils restèrent immobiles, les yeux levés vers le plafond, les pensées perdues entre des craintes, des espoirs, des projets...
Finalement, Ayame lui prit la main, le sortant en sursaut de ses pensées. Elle lui chuchota à l’oreille.

-Dis, comment on va l’appeler notre tout petit garçon.
-Je ne sais pas moi.....je veux que tu le choisisses toi-même. Tu es ma femme et c’est à toi de décider du nom de notre premier enfant.
-Hé bien, soit, mais dans ce cas tu choisiras le prochain.

Ayame ferma les yeux, à la recherche d’un nom pour le petit garçon qui partageait leur lit, et qui partageait désormais leur vie. Elle se mit à faire le tour de tous les prénoms qu’elle connaissait, dans sa famille, ses amis et toutes ses connaissances. Soudain, elle repensa à l’oncle de sa mère, il se nommait Madara Tateno et elle trouvait que ce prénom possédait une certaine clase, une certaine prestance. Elle réfléchit un certain moment si elle ne trouvait pas un meilleur nom, repensant à tous les noms qui lui restait dans sa mémoire, mais elle décida finalement que Madara était le meilleur nom qu’elle aurait pu lui trouver. Elle tourna la tête en direction de Nagamaru qui la regardait avec amour depuis tout à l’heure et lui sourit.

-Que penses-tu de...Madara ?
-Madara ?.....Madara Uchiwa...Ouais ça sonne bien!

Il prit son enfant, dans ses bras, et le souleva en l’air afin de bien le voir en entier. Il remarqua que celui-ci était en vérité réveillé et son regard était assez vif. Il observait partout, d’un air curieux de la vie, dont il avait tout à apprendre, sans bruit. Il ne faisait pas un bruit, pas un pleur, pas un grognement. Il se contentait de regarder l’homme et la femme qui avaient les yeux posées sur lui. Ils avaient l’air gentil.

-Hé bien c’est d’accord. Dorénavant, tu t’appelleras Madara Uchiwa. Bonjour Madara.

La fenêtre s’ouvrit sous l’effet d’une légère brise, laissant pénétrer un vent tiède qui réchauffa agréablement l’air de la pièce. Nagamaru donna le petit Madara à sa mère qui lui donna le sain, pour la quatrième fois de la journée. Madara ne faisait jamais le moindre son, ne s’énervait pas. Nagamaru s’approcha de la fenêtre dans le but de la fermer, mais il ne put s’empêcher de se poser sur le rebord de la fenêtre et de se laisser bercer par le vent. Il ferma les yeux et laissa le soleil lui réchauffer la peau. Il se sentait extrêmement bien, comme dans un état second. Un oiseau chanta, comme pour marquer le bonheur dans lequel il nageait actuellement. C’était un rossignol. Ou une mésange peut-être. Nagamaru n’avait jamais réussi à reconnaître les oiseaux par leur chant. Mais pour être honnête, en ce moment, c’était le dernier de ses soucis.....



Voilà le premier chapitre. Alors, vous l'avez trouvé comment ? Laissez des comm's



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