Fiction: Reviens, je t'aime tant (terminée)

Tenten a disparu il a y maintenant un an. Neji n'arrive plus à vivre sans elle. Pourtant, une lueur d'espoir survient à l'horizon...
Romance | Mots: 2256 | Comments: 8 | Favs: 6
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Hinaten (Féminin), le 14/10/2009
C'est la fic que j'ai envoyé pour le concours de fanfics 2009 organisé par la tueuse!! . Donc c'est un one-shot.
J'espère qu'elle vous plaira parce que moi, perso, j'en suis très fière.




Chapitre 1: Reviens, je t'aime tant



Dans une semaine, cela fera un an. 364 jours. 8736 heures. 524160 minutes passées loin de toi. Sans voir tes magnifiques yeux couleur noisette, sans entendre ton rire illuminer ma journée. Je n'arrive même plus à dire ton nom, pourtant il était si beau. Une seule syllabe, répétée deux fois. J'ai peur d'oublier à quel point tu étais belle, alors je n'arrête pas de regarder cette vieille photo. On était encore des enfants à cette époque. Je me rappelle que tu m'avais forcé à sourire ce jour-là.


Neji se mit à pleurer tout doucement. Tenten, pourquoi elle ?
Si encore elle était morte, elle aurait rejoint un monde meilleur et il aurait pu faire son deuil. Mais elle n'était pas morte, elle avait été enlevée lors d'une mission. Au début, tout le village l'avait cherché puis, au fil des mois, de moins en moins de personnes participèrent. Même Lee avait perdu espoir. Mais Neji refusait d'abandonner et il continuait de chercher, encore et encore. Et puis un jour, il rencontra cet homme qui semblait au courant de beaucoup de choses. Neji l'interrogea, le supplia, le menaça. Mais il refusait de parler. Alors, le jeune Hyûga, aveuglé par la colère et l'amour, se mit à le frapper. Très fort. L'homme mourut au bout de quelques minutes.
Heureusement, c'était un grand criminel recherché à travers tout le pays et Neji fut acquitté. Mais le cinquième Hokage lui interdit de poursuivre ses recherches.


Je me souviens de la première fois que je t'ai vu. C'était le jour de notre rentrée à l'académie. J'observais les autres enfants pleurnicher d'un oeil moqueur lorsque tu es arrivée. Une petite fille, toute jolie dans sa salopette rose. Deux couettes pendouillaient sur ta tête, les chignons arrivèrent quelques années plus tard. Tu étais seule, sans adulte pour t'accompagner, ce qui m'a intrigué. Tu as regardé autour de toi, a observé des enfants qui jouaient, un garçon qui pleurait dans les jupes de sa mère, puis tu m'as aperçu. Je ne sais pas pourquoi tu as fait ça, je me suis toujours demandé pourquoi tu m'avais choisi moi, mais tu t'es dirigée vers moi.

- Tu boudes ? M'as-tu demandé.
- Non.
- Alors pourquoi tu râles dans ton coin ?
- Je râle pas.
- Tu t'appelles comment?
- Neji Hyûga.
- Enchantée Neji, moi c'est Tenten.
- Tenten comment ?

On m'avait toujours apprit que seuls les membres d'un clan avaient de la valeur.

- Tenten tout court.

Tu as lancé un regard curieux vers le membre du clan Hyûga qui m'accompagnait.

- C'est ton papa ?
- Non.
- Mais vous avez les mêmes yeux.

Tu m'énervais avec tes questions.

- Non c'est pas mon père, ai-je crié, mon père il est mort !

Tu m'as longtemps observé avec tes beaux yeux bruns.

- Et alors ? M'as-tu rétorqué, mon papa aussi est mort. Et ma maman, et mon grand-frère aussi. C'est pas pour autant que je boude dans mon coin.
- Ton papa et ta maman ? Alors tu vis toute seule ? Me suis-je étonné.
- Hihi ! Toute seule ! T'es bête toi !

Et tu es partie. Me laissant indigné et hébété.
Bête ! Moi ! Tout le monde me disait que j'étais très intelligent, un vrai génie ! Et toi tu as osé me dire que j'étais bête.
A partir de ce moment, je n'ai eu qu'une envie, parler avec toi à nouveau.


Heureusement, Hinata avait accepté de poursuivre les recherches pour son cousin. Ainsi bien que Neji fut mis à l'écart de tout, il n'avait pas l'impression d'avoir abandonné Tenten. Neji songea à sa cousine, sans elle, il n'aurait jamais résisté. Hinata l'avait toujours soutenu et était restée à ses côtés. Pourtant, Neji ne l'avait jamais remerciée. Il ne pensait qu'à Tenten. Toujours. A chaque fois qu'il fermait les yeux, il voyait ses yeux briller de malice, il l'entendait se moquer de lui.
Il ne dormait presque plus, l'imaginant chaque nuit endurer mille souffrances et l'appeler en hurlant. Tenten...


Les premiers jours à l'académie, je les ai passé seul la plupart du temps. Quand un enfant s'approchait de moi, je lui offrait mon visage fermé et inexpressif. Pour finir, on me laissait dans mon coin, sans se préoccuper de moi. Mais toi, tu continuait à venir me parler, à me raconter des blagues comme si on était amis. Et, bizarrement, j'aimais ça.
Et puis, il y a eu ce jour où d'autres enfants se sont moqués de toi, te traitant d'orpheline, disant que personne ne t'aimait, que tes parents s'étaient tués pour ne plus te voir. Et tu t'es mise à pleurer, je ne t'avais jamais vu pleurer. Alors, j'ai laissé la colère m'envahirent et je me suis battu avec les autres.
Depuis ce jour, tu restais seulement avec moi, me parlant de tout et n'importe quoi.
Je t'apprenais l'histoire de Konoha, du clan Hyûga et toi, tu m'apprenais à être heureux.



Neji sortit sur le balcon, et admira les étoiles. Il connaissait le nom de chaque constellation grâce à Tenten. Elle adorait regarder le ciel pendant des heures la nuit. Elle disait que ses parents étaient devenus des étoiles, et qu'ils la protégeaient de là-haut. Ils l'avaient mal protégée.


Lorsqu'on a été nommés Genins, je suis allé voir l'Hokage en secret pour être sûr de me trouver dans la même équipe que toi. Tu ne l'as jamais su. Tu disais qu'on était liés pour la vie et que rien ne pourrait jamais nous séparer. Et Lee nous a rejoint.
Au début, je ne l'aimais pas, je le trouvais agaçant. Puis, tu m'as montré ses qualités et c'est devenu notre ami.
On était bien comme ça, et ce bonheur a duré plusieurs années, de merveilleuses et longues années.
Et puis il y a eu cette mission. Une bête mission de rang C, elle semblait si simple...
Pourtant, elle a changé toute ma vie.


Neji, épuisé par trois nuits blanches, s'endormit sur la rambarde du balcon.


Il dormait d'un sommeil sans rêve lorsqu'il sentit quelque chose ou plutôt quelqu'un, lui secouer l'épaule.

- Neji, réveille-toi !

Il ouvrit les yeux en grognant. Hinata se tenait à côté de lui, le visage fatigué mais rayonnant.

- Neji ! On la retrouvée ! On a retrouvé Tenten !

Neji se redressa d'un coup, regarda sa cousine d'un air incrédule, ne croyant pas ce qu'il venait d'entendre.

- C'est vrai, vous l'avez retrouvée ? Demanda-t-il, plein d'espoir.
- C'est Kiba qui l'a trouvé.
- Où est-elle ?
- On l'a emmenée à l'hôpital.

Neji sortit en trombe et se précipita en courant vers l'hôpital. Hinata le rattrapa vite et le stoppa.

- Neji ! Attends !
- Quoi ? S'énerva-t-il.

Pourquoi l'empêchait-elle d'aller voir Tenten ? Pourquoi le privait-elle du bonheur immédiat ?

- Il y quelque chose que tu dois savoir, annonça Hinata.

Neji sentit son coeur se serrer, que s'était-il passé ?

- On ne saura jamais ce qu'a vécu Tenten sauf si elle nous le raconte, continua Hinata, mais on est sûr d'une chose.

Pourquoi tournait-elle autour du pot ?

- Tenten, elle... Elle est...
- Elle est quoi ? S'écria Neji.
- Elle attends un bébé, lâcha Hinata.


Un bébé ? Tu vas avoir un bébé ? Mais cela ne s'arrêtera donc jamais ?
Pourquoi c'est si compliqué ? Je pensais te retrouver et tout redeviendrait comme avant. Mais non, rien ne sera comme avant, j'aurais dû le savoir.
Pourtant, je n'ai qu'une envie, te voir et te serrer dans mes bras. Ce bébé, on fera avec mais plus jamais on ne pourra nous séparer. Je t'aime trop pour ça.


Dans l'hôpital, tout était silencieux.
Une jeune femme les accueillit avec un grand sourire.

- Je peux vous aider ? Demanda-t-elle.
- On voudrait voir l'Hokage, demanda Hinata d'un ton autoritaire.

Neji se rendit alors compte à quel point sa cousine avait changé en un an.

- Bien sûr, si vous voulez bien me suivre, répondit la femme.

Elle les amena à travers un petit couloir pas très accueillant et dégageant une forte odeur de désinfectant.
Ils entrèrent finalement dans une petite chambre blanche où se trouvait déjà quatre autres personnes. Neji reconnut Tsunade, Shizune, Gaï et Lee. Puis son regard se posa sur le lit et il sentit son coeur faire un bond.


Tu es là ! Juste devant moi, allongée sur ce petit lit. Tu es toute maigre et tu parais si fragile. Tes longs cheveux bruns sont sales et décoiffés. Ta peau pâle est couvertes de bleus et de meurtrissures. Ton ventre est énorme. Pourtant tu ressembles à un ange. Et surtout, tu me regardes. Tes yeux noisettes sont posés sur moi et tu me souris. Je m'approche de toi et tu poses ta main sur la mienne.
J'entends à peine les autres quitter la pièce. Il n'y a que toi qui compte.


- Tenten...
- Neji...
- Tenten, je suis désolé, c'est ma faute... S'excusa Neji.

La jeune fille posa son doigt sur ses lèvres.

- Chut, ce n'est la faute de personne et surtout pas la tienne.

Neji sentit ses yeux brûler, il était si heureux. Il sentait ses larmes couler le long de ses joues mais ne s'en préoccupa pas. Tenten rapprocha son visage du sien, il pouvait sentir son odeur, elle sentait le chocolat. Leurs lèvres se touchèrent tendrement. Leurs larmes se mélangèrent, les libérant chacun d'une souffrance qui durait depuis presque un an. Ils auraient pu rester comme ça pendant des heures, des jours, des mois. Toute la vie même.
Soudain, Neji sentit Tenten se crisper et recula, surpris. La douleur déformait les traits de la jolie brune. Il remarqua que le drap était mouillé.
Il ne comprit pas ce qui se passait mais il vit Tsunade et Shizune entrer dans la pièce, il entendit Tenten hurler de douleur. Puis il sentit quelqu'un l'entraîner dehors.


- Non ! Non, je ne veux pas la quitter ! Je ne veux pas qu'on soit encore séparés. Lâchez-moi !
- Neji ! Calme-toi.

Lee, Hinata, vous êtes là, tous les deux. Prêts à me soutenir et je vous ignore. Je ne suis pas un bon ami.
Je suis désolé.


Neji, Hinata et Lee attendaientt dans la salle d'attente depuis presque une heure maintenant. Gaï avait dû partir. Ils ignoraient ce qui se passait, comment allait Tenten. Lee finit par se lever et alla se placer en face de Neji.

- Neji, tu avais raison, déclara-t-il, on aurait jamais dû arrêter les recherches, je suis désolé.

Neji regarda son ami, à qui il n'avait plus parlé depuis cinq mois. Il avait les yeux rougis à force d'avoir pleuré et semblait très malheureux.

- C'est pas grave.

Au même moment, Tsunade arriva.

- Le bébé va bien, annonça-t-elle, c'est une petite fille.

- Et Tenten ? Demanda Neji.
- On ne peut plus rien faire pour elle, il ne lui reste plus que quelques minutes, je suis désolée.

Neji sentit le monde s'écrouler autour de lui.


Tenten ! Non ! A peine qu'on est réunis qu'on nous sépare déjà. Non, je ne veux pas. Si tu pars, je partirai avec toi. On partira ensemble cette fois. Je te le jure.

- Neji, elle demande à te voir une dernière fois, me souffle Tsunade à l'oreille.


Neji se dirigea vers la petite chambre, tel un condamné à mort vers la chaise électrique.
A l'interieur, il vit Tenten allongée sur le lit. Il s'approcha d'elle, doucement, il lui caressa la joue. Elle était glacée.

- Je t'aime, murmura-t-il.
- Moi aussi je t'aime, lui répondit la jeune fille.

Dans un effort surhumain, elle se redressa.

- Neji ? Tu peux faire quelque chose pour moi ?
- Tout ce que tu veux.
- Ma fille, elle n'a personne. Quand je serai partie, promets-moi de t'en occuper.

Neji serra les dents. C'était à cause de ce bébé qu'on lui reprenait Tenten.

- Neji, promets-le moi.
- Je te le promets, prononça-t-il à contrecœur.
- Merci, souffla Tenten épuisée.

Neji la serra contre lui et posa ses lèvres contre les siennes. Il ferma les yeux. Ils restèrent ainsi longtemps, serrés l'un contre l'autre, puis il sentit tout le corps de Tenten se détendre et compris que c'était fini. Elle était partie. Et bientôt il la rejoindrait. Mais d'abord, il devait éliminer ce qui l'avait encore séparé de Tenten.


Oui, je vais tuer ce bébé. Même si je dois rompre ma promesse, cette chose doit mourir.
La maternité est horrible, toute rose et bleu. Une dizaine de bébé gazouillaient dans leur berceau. Une femme d'une trentaine d'année vient m'accueillir. Elle sourit. Pourquoi sourit-elle ? Elle ne se rend pas compte que la terre s'est arrêtée de tourner ?

- Bonjour ! Vous venez voir votre bébé ? La petite fille je présume. C'est la seule qui est née aujourd'hui.
- Oui, c'est pour elle.

Elle pense que c'est ma fille, comment ce monstre pourrait-il être ma fille ?

- Elle est vraiment très jolie, et très intelligente.

Elle revient en portant une chose dans une couverture rose qu'elle me tend. Je prends cette chose dans mes bras et m'apprête à l'étouffer...
Heureusement, je n'en ai pas le temps, j'ai vu tes yeux. Tenten, ta fille a tes yeux ! Et elle me sourit ! Elle est si mignonne, elle te ressemble tant. Je serre ce bébé contre mon coeur et je comprends que ma vie, je dois la passer près d'elle en lui offrant tout l'amour que je possède en moi.
C'est une nouvelle vie qui commence.


FIN




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