Fiction: La Ronce grise

je préviens de suite, c'est un yaoi sasunaru Cette fic est un UA...assez total en faite ^^ : "Je suis malade…je suis méchant. Je n’ai pas idée de la nature de ma maladie, mais ce n’est sûrement qu’une de mes nombreuses grippes passagères. ... De plus, je suis fort superstitieux, du moins suffisamment pour estimer la médecine. D’ailleurs, si je ne veux pas me soigner, c’est par méchanceté. Voilà. ... Je ne suis qu’un fonctionnaire grincheux, travaillant pour une boîte fabuleusement insi
Classé: -16D | Drame / Romance / Supernaturel | Mots: 5345 | Comments: 14 | Favs: 13
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Arlya (Féminin), le 14/10/2009
POV Naruto pour le début, puis un tout petit de Sasuke à la fin.
Bonne lecture :D




Chapitre 2: Des roses aux épines de papier



II . Chapitre second.





Des roses aux épines de papier







Si j'avais su que ce genre de trucs bizarres allaient m'arriver, je serais pas sorti.
Ben quoi, vous en avez souvent vous hein, des mecs qui vous tombent sur la tête ?! Et pis, il est pas net celui là. Bon, j'aurais pas dû le traiter d'enfoiré quand même, il venait d'essayer de se suicider, même s'il a pas voulu me le dire j'en suis sûr.


Je me demande comment on peut faire ça, c'est vrai quoi, on a qu'une vie merde.
Je connais pas grand chose de lui, quelle raison pourrait-il avoir…

Pas d'argent ? Je crois pas, vu son costume.
Pas d'amis ? Je crois qu'il n'en rien à foutre, vu son sale caractère d'antipathique.
Pas un bon physique ? Là non plus, il n'est pas à plaindre...


Mais comment peut-on avoir un visage aussi fin, si étonnamment fluide, ses traits sont si parfaits qu'on les croirait aussi cassants que de la porcelaine. Son teint de marbre me laisse coi, contrastant merveilleusement avec la cascade d'ébène ruisselant sur les côtés de son visage. Sans parler des si profondes perles de son regard, tellement profondes qu'on nagerait dans cette encre sempiternelle, bien qu'elle ait l'air glacée depuis la nuit des temps.
Il faut dire qu'il a quand même un regard très froid, voir parfois hargneux, animé par de… la méchanceté ? Il doit être un peu malsain quelque part.


A part ça il n'a pas l'air mal fichu non plus, je suis sûr que son corps est aussi parfait que la magnificence de son visage de pierre.
Oui, enfin, pas que je m'intéresse aux corps d'homme, loin de là hein.
La seule chose qui fait une énorme tâche sur sa belle gueule, c'est vraiment son caractère de merde. Il m'énerve à pas être pas sociable du tout. Il me doit la vie en plus.


Je me tourne vers lui.
Rah l'abruti, il a profité du moment pour s'endormir. Bon, je vais me lever alors, pour faire quoi je sais pas, mais j'en ai plus que marre de rester cloîtré dans ce lit puant.


-"Non !"


Oui, c'est ça oui. Bien sûr, t'as cru que j'allais resté cloué là dedans toi, rêve. Ah, c'était juste l'autre qui parle en dormant. Ce que je peux me sentir con des fois... Mais ? Pourquoi il se met à trembler là, y nous fait quoi ?



-"Ne…tue...pas…"



Ah. Je me disais bien que la raison devait être plus complexe que ce que j'avais pensé. Il cache bien son jeu l'enfoiré, avec ses airs de "monsieur que j'suis un lettré méchant que j'ai pas de sentiments et que j'contrôle la situation comme n'un parfait petit glaçon"
Il me fait peine à voir là quand même. On dirait un tout petit animal terrorisé, sans défense, qui sait pertinemment qu'il va se faire bouffer et qui pourtant, continue à hurler plus haut que la mort…
Je ne me demanderai pas pourquoi je m'approche pour le prendre dans mes bras. Quelqu'un en détresse a toujours besoin de réconfort, un point c'est tout. Et j'aime les animaux.


Je sens qu'il se calme. j'essaye de l'envelopper le plus possible de chaleur. Ouf, il dort à nouveau paisiblement…personne ne devrait avoir à endurer cette souffrance.
Je peux me retirer je crois bien… Eh, mais, c'est qu'il s'accroche l'idiot!


Et je fais quoi moi ? Je suis sensé faire quoi ?
Il a pas intérêt à m'engueuler en se réveillant ou je le tape, suicidaire ou pas. Je m'allonge plus confortablement alors.
Rohlàlà, et dire que je prends dans mes bras un parfait inconnu. Je souligne le "parfait", bien sûr.

Ben quoi, la description que j'ai faite de lui auparavant a pas suffi ? Oui, ce gars-là est une putain de bombe. C'est moins joliment dit je l'avoue, mais je crois bien que tous les mots du monde ne seraient pas suffisants pour décrire son être si particulier.



Ca fait du bien d'être ici.
Ca change du stress quotidien. De mon boulot minable de plongeur (à la plonge, pas en mer. Je précise on ne sait jamais.), on fait avec ce qu'on a, surtout que trouver du travail à Tokyo est aussi impossible qu'être député ailleurs. De ma copine que j'arrive pas à larguer depuis presque un an, que j'ai pour le coup trompée maintes fois, et j'en suis pas fier.
De mes "amis", nombreux pourtant, mais à qui je flanque une trouille horrible dès qu'ils me voient me battre. Forcément ils ne préfèrent pas être mes ennemis, vu mon problème…
Petits, ils me rejetaient tous pourtant. Eh oui, au Japon on n'aime pas les blondinets aux yeux bleus, je peux vous dire que les bizutages j'y ai eu droit. Mais c'est pour qu'ils m'acceptent que je suis devenu fort, pour prouver ma valeur. Résultat ils on eu peur.
Sauf Gaara, et Neji. Eux ont compris qui j'étais vraiment, bien que l'un soit un psychopathe asocial et l'autre un glacier muet et misanthrope, ce sont mes vrais amis. Je ne dirais pas que ça change de ma famille, puisque mes parents sont morts et que je n'ai jamais connu le reste. Mon père était originaire de France, et ma mère était franco-nippone. C'est pour ça que je n'ai pas vraiment des traits de japonais.
Soudainement, la porte s'ouvre.



-"Narutoooo ! Tu vas bi…Naruto ?"



Merde, j'ai toujours l'autre abruti dans mes bras…
La punkette aux cheveux roses nommée Sakura me regarde alors bizarrement, très bizarrement.


-"Tu me trompes avec des hommes maintenant ?"


Bon, ça, c'était pas nouveau… Sai est doué je dois dire.



-"Euh…mais non c'est un malentendu là ! Euh, ben il tremblait de partout alors…

-"ET TU CROIS QUE JE VAIS GOBER ÇA ?"



Et voilà, c'est parti et c'est pas près de finir.



-"PROFITER DE QUELQU'UN QUI DORT EN PLUS, NON MAIS T'AS PAS HONTE ?"

-"M'enfin, Sakura-chan…tu te tromp…

-"BORDEL ! C'est qui la sale garce qui gueule comme un éléphant en chaleur merde !"



Hou, c'était plein d'élégance ça.
Lui aussi a le réveil grincheux. Oups, il est toujours dans mes bras, et à voir sa bouille ébouriffée s'étonner comme ça, je lui dois sûrement des explications. Je rêve, ou plus de l'étonnement, il me regarde avec fascination ?
Un sanglot retentit.


-"De toutes façons, t'en a jamais eu rien à foutre de moi !"


Et la voilà qui se barre, "super vexée". La pauvre, comparée à un éléphant.
Il faudrait que je pense à comment lui dire…mais je n'en ai pas le courage. Oui, ça ne me ressemble pas d'être lâche, mais j'aime pas faire du mal aux gens, surtout qu'elle a un bon fond, Sakura.
Ou peut être que je me cache derrière des justifications infondées ? En tout cas, je ne peux pas continuer comme ça. La prochaine fois que je la vois, je lui dirai, il le faut.

C'est perdu dans mes pensées, que je remarque alors un regard pesant sur moi.


-"Ah oui, pardon !"


Je me lève, afin de me rasseoir sur mon lit.


-"Tu ne vas pas la rejoindre ? C'est pas ta copine ?"


Je trouve son ton trois fois plus froid qu'à l'ordinaire, presque ironique, et je sens l'atmosphère se changer en marbre. Je retrouve son visage rigide, mais il a dû se refaire lifter entre temps, parce qu'il est bien plus semblable à un masque qu'auparavant.


-"Non, je ne vais pas la rejoindre."


Haussement de sourcil à peine perceptible de la part de miss iceberg. Il semble légèrement frustré que je ne réponde pas à sa deuxième question. Je n'ai pas envie de m'attarder là-dessus, c'est compliqué et de toutes façons ce sera fini dans pas longtemps, alors à quoi bon.
Qu'il reste sur sa faim l'autre…l'autre. Je prends conscience que je ne sais toujours pas comment est-ce que l'on nomme cette beauté de verre.


-"Au fait, comment vous appelez-vous ?"

-"…Sasuke."


Un silence religieux plane dans la pièce, pendant quelques minutes. J'entends alors sa voix, égale à lui-même, le briser.



-"Peux-tu enfin m'expliquer pourquoi, alors que je fut réveillé par un animal en furie, ce fut dans tes bras ?"



J'aime bien les glaçons. Dans mon coca.
Discuter avec, c'est autre chose par contre, c'est un peu froid comme discussion.
Bon, je dois des explications je crois.


-"Eh bien, vous aviez le sommeil agité, alors j'ai pensé bon de vous calmer…mais là Sakura est arrivée et elle aime pas trop me voir dans d'autres bras…"


-"Hn. Désolé, d'avoir provoqué une scène déplaisante entre toi et…"Sakura-chan". Mais pitié, arrête moi ce vouvoiement de merde, ça en devient pathétique. Je ne suis pas un homme important tu sais, juste un sale mec friqué."



Il a sorti tellement de mots à la suite que ça en fait peur. Juste un sale mec friqué hein. Enfin, passons.


La porte s'ouvre. Encore ?
Mais cette fois, c'est pour faire place à une femme blonde, la trentaine, les couettes au vent, et la poitrine surdimensionnée.



-"Bonjour, je suis le médecin à charge de ce quartier de l'hôpital. Mon nom est Tsunade. Le suicidaire ?"


-"Présent."



J'entends prononcer ces mots, d'une ironie si flagrante que ça vous en foutrait la chair de poule. Il est pas net ce Sasuke quand même.



-"Bien. La victime, tu peux aller dans le couloir ou ailleurs, mais pas de geste brusque quand on a frôlé la fracture crânienne. J'ai à fouiller dans la tête de Sasuke."




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_POV Sasuke


Mais qu'ai-je donc fait pour mériter ça. Ils vont sûrement finir par me prescrire un de ces sadiques de psychologues avares, et Dieu sait ce qu'il en résultera.
Je me sentirai obligé de leur raconter n'importe quoi, et ils finiront comme toujours par aller voir un psy.
Pourquoi tant de méchanceté ? Me diriez-vous. Mais parce que je suis méchant pardi ! Hélas je suis ainsi fait, je n'y peux rien, tout cela n'est pas ma faute.
Non, pas ma faute du tout. Du tout.
Non, je n'essaye pas en vain de me convaincre. Pourquoi aller contre le destin, il faut vraiment être le dernier des crétins pour ça.


Le petit ange part d'un pas léger, et je me retrouve seul avec le poids de cette monstrueuse femme. Ses seins ont pourtant l'air naturels, aussi naturel qu'un 100 E peut avoir l'air. Je ne pense pas qu'elle se soit fait poser de la silicone.
Je la plains tout de même, mais juste un peu. En vérité, ça m'amuse, je le sais, j'aime voir les autres souffrir c'est comme ça.
Se trimballer toute sa vie avec cette immense masse omniprésente, entraînant le torse toujours au plus bas, tellement qu'au fil des années, elle se rapproche le plus possible de l'enfer.
Bienheureux d'être homme, pour ma part.

Bon, ces questions alors. Ah, elle avait déjà commencé ?
Cela veut dire qu'elle me fixe en silence depuis plusieurs minutes regarder dans le vide. Pas un bon point ça, surtout si elle a posé la question fatidique de type : "pourquoi as-tu voulu mourriiiiir ?"
Sortons la carte de la sincérité, pour une fois.


-"Pourriez-vous répéter s'il vous plaît ? Je ne pense pas avoir bien compris."


Ou presque, j'allais pas préciser que je n'écoutais pas. Et puis j'ai une réputation à tenir, si je ne mens plus, où va le monde ?



-"Est-ce que t'as couché avec le p'tit blond?"



Arrêt. Mon coeur rate un battement. J'ai chaud tout à coup. C'est alors que je pique le plus beau fard de l'année, celui que j'ai d'ailleurs jamais piqué en au moins vingt ans. Je m'empresse alors de refermer ma bouche bée, reprenant au plus vite mes esprits.


-"Allons allons, ce n'était qu'une question de routine. Qu'il est mignon. Néanmoins j'attends une réponse."


On ne parle pas de moi à la troisième personne ! Et encore moins si c'est pour me dire que je suis mignon ! Non mais pour qui se prend-elle, avec son sourire en coin.
Oui, je suis trop fier pour supporter qu'on ne me parle pas directement, j'existe. J'ai besoin de le ressentir sinon je me sens mal. Non je suis pas contradictoire, se suicider est pour moi une manière de prouver que j'existe. Si je n'existais pas, je ne pourrais pas me tuer, donc j'existe. C'est un peu ma version du "je pense donc je suis" : "je me suicide donc j'existe".
Non, je n'ai pas de logique tordue. C'est faux vous mentez. Je vous y prends à me faire de la concurrence !


-"N-non."


J'ai du mal à y croire, cette femelle vipérine a réussi à me déstabiliser à un point où j'ai du mal à contrôler ma voix…Je suis sûr que mes parents s'en retournent dans leurs tombes, moi, un Uchiha, sans ce contrôle absolu de ma parfaite petite personne ?
Impensable, c'est une honte. Mais pourquoi ai-je été aussi chamboulé ? Elle m'a juste posé une question idiote, dont je n'ai rien à craindre, juste répondre oui ou non. Bordel, ange de malheur, c'est de ta faute tout ça.
Replaçons mon visage de marbre au plus vite, je ne tiens pas à extérioriser le fond de ma pensée plus longtemps.
Ce questionnaire, ça va être du gâteau.





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