Fiction: La Ronce grise

je préviens de suite, c'est un yaoi sasunaru Cette fic est un UA...assez total en faite ^^ : "Je suis malade…je suis méchant. Je n’ai pas idée de la nature de ma maladie, mais ce n’est sûrement qu’une de mes nombreuses grippes passagères. ... De plus, je suis fort superstitieux, du moins suffisamment pour estimer la médecine. D’ailleurs, si je ne veux pas me soigner, c’est par méchanceté. Voilà. ... Je ne suis qu’un fonctionnaire grincheux, travaillant pour une boîte fabuleusement insi
Classé: -16D | Drame / Romance / Supernaturel | Mots: 5345 | Comments: 14 | Favs: 13
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Arlya (Féminin), le 13/10/2009
POV Sasuke pour ce premier chapitre.





Chapitre 1: L'ange




I . Chapitre premier.



L’Ange




Je suis malade…je suis méchant. Je n’ai pas idée de la nature de ma maladie, mais ce n’est sûrement qu’une de mes nombreuses grippes passagères. Après tout, par les temps qui courent, rien de ce genre n’est facilement évitable. De plus, je suis fort superstitieux, du moins suffisamment pour estimer la médecine. D’ailleurs, si je ne veux pas me soigner, c’est par méchanceté. Voilà.


Vous êtes en droit de ne pas me comprendre, après tout, mais pas pour autant de penser que je suis fou ou masochiste. Ne soyons pas ridicules, entre adultes.


Je ne suis qu’un fonctionnaire grincheux, travaillant pour une boîte fabuleusement insignifiante, un patron merdique suivi de salariés pitoyablement honnêtes et volontaires. Mes amis : inexistants. Mes amours : inexistants. Pour le peu que je m’y intéresse. Et ma famille, elle mange les pissenlits par la racine.
Pour votre gouverne, cela signifie qu’ils sont morts. Incultes. Et je ne m’excuse pas auprès de ceux qui le savaient. Oui, par méchanceté également.
Qui sème le vent récolte la tempête…et ceux qui ne sèment rien ? Le vent ?
Telle est ma vie. Elle ne ressemble à rien.


Je viens de mentir en disant que j’étais un fonctionnaire grincheux, premièrement par méchanceté. Deuxièmement, parce que je viens de me faire virer il y a douze heures et trente-quatre minutes.
C’est vrai quoi, qui voudrait d’un je m’en foutiste qui passe ses heures de travail à faire des pauses clope, coke, joint, ou bien à en acheter à l’épicerie du coin.
Forcément, sur le bilan de productivité, ça fait tache. Tout comme sur les radios de mes poumons. Mais c’est mon caractère de stressé qui me fait faire ça.


Bref, c’est pour ça, et un tas de raisons bien trop compliquées pour que quiconque ne les comprenne –moi y compris- que je me retrouve ici. Je suis actuellement sur le toit d’un bâtiment. Je viens de faire un maigre résumé sur ma vie pathétique. Maintenant, je compte sauter.



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C’est doux.
C’est doux et confortable. Je ne savais pas qu’un suicide pouvait engendrer ce genre de mots, je m’attendais à quelque chose de plus violent, quelque chose d’une brutalité à vous couper le souffle, qui vous écrase jusqu’à ce que la moindre parcelle de vie soit expulsée de votre corps. Mais tout est léger autour de moi, si apaisant. La douce brise environnante me donne envie de pleurer, tellement c’est agréable.
J’ai donc droit au paradis… Moi, être si lâche, faux méchant, qui a raté sa vie et qui cependant, n’a rien fait pour changer. Ca me donnerait même envie de croire à Dieu tout ça.

J’essaye de lever mes paupières si lourdes, mais je ne vois rien. Une lumière m’aveugle, elle s’estompe petit à petit. J’aperçois alors un visage. Une expression sereine y est dessinée, il a les yeux clos. De l’or, de l’or pur encercle ce beau visage, semblable à une auréole.


Un ange…un ange dort.
Son sommeil semble d’une innocence si profonde, que Morphée elle-même en serait émue … j’ose à peine respirer.
Qui sait, cela le réveillerait peut être, me privant la vue de cette douceur angevine. Un frémissement parcourt son visage en coup de vent. Je retiens mon souffle.


-« Veux…ra….men. »


La douceur de cette mélodie nue me fait fermer les yeux. Que disait-elle ? Quelque chose comme ra…men…



Ramen. Ce sont des nouilles si je me souviens bien. Cet ange parle de nouilles.
Un rire m’échappe, et une douleur atroce me transperce de parts en parts.
J’ai mal…mais je suis mort. Est-ce finalement ma punition ?
La douleur me ramène à la réalité. Ma vue se rétablit complètement, et je me retrouve dans une pièce. Il y a des lits ici, d’ailleurs je suis couché dans l’un d’eux. Ca sent la Javel, et un bip incessant parvient à se frayer un chemin vers mes oreilles.


Hôpital.
Pas de doute à présent, je suis dans une chambre d’hôpital. Une putain de chambre d’hôpital surmédicamenté. Alors mes rêves, mes espoirs, mon éternel repos, tout cela s’est envolé aussi vite qu’une hirondelle traquée par la mort elle-même.
Par ailleurs, je voudrais bien savoir où est-ce qu’elle est passée celle-là.
Bon sang, j’ai sauté d’un immeuble quoi ! Bon, il n’était pas si haut que ça, mais quand même, il y avait au moins de quoi mourir à long terme.
Me yeux se posent à l’endroit où se trouvait mon ange. Lui n’a pas changé, même dans ce décor dérisoire, il n’en reste pas moins d’une merveilleuse placidité.
Serais-tu un ange ?


-« Non. »


Je crois que j’ai pensé un peu trop fort là. En tout cas, j’ai ma réponse. Et ça me fait chier.
Un regard azurin se pose sur moi, j’ai l’impression de me noyer en plein océan.


-"Espèce d'enfoiré."


Heu ? J'ai bien entendu là ? Son expression est soudain devenue dure, son regard de cristal accusateur.

Je n'ose pas répondre. Après tout c'est vrai, j'ai toujours été un enfoiré…
Une larme coule. Je pleure ? J'avais oublié à quel point c'était douloureux.
La dernière fois date de…de ?
Du jour ou ma famille a été assassinée je crois bien. Je n'ai plus jamais ressenti ce que cela faisait, des larmes qui grimpent progressivement jusqu'aux yeux, pour finalement venir s'échouer sur le duvet de ma joue. Ca fait du bien, après un si long refoulement.


Enfin, on vient de me l'affirmer une bonne fois pour toutes, je ne suis rien d'autre qu'un mec qui mérite de mourir.


-"Euh, non, mais ne le prenez pas si mal… Je veux dire… Euh enfin je voulais pas vraiment…c'est sorti tout seul… Euh, surtout vu la situation, je ne…euh…"


Il s'emmêle tellement les pinceaux que c'en serait presque attendrissant, en dehors du contexte actuel. Mais je crois avoir compris qu'il cherche de manière maladroite et assez vaine de s'excuser. Il baisse la tête, l'air un peu perdu. J'ai envie de serrer cette innocence crue dans mes bras, mais elle m'a l'air si pure que j'ai peur de la souiller…


-"Je vous demande pardon…"


Tout ce que tu voudras…
Enfin, je daigne répondre :


-"…vous?"


Et ce n'est même pas pour lui dire que j'accepte ses excuses… Je suis vraiment con avec ma méchanceté parfois.


-"Ben, en voyant vos vêtements d'origine… Je me suis dit que vous étiez quelqu'un d'important, alors…"


C'est vrai que ma famille m'a laissé une petite fortune, ça me permet d'acquérir de beaux costumes de travail. Mais moi, quelqu'un d'important?


-"Donc, tu as pour habitude d'insulter les gens importants d'enfoirés?"

-"Euh…je…je suis vraiment désolé ! Mais euh, j'étais pas réveillé, et comme j'ai failli mourir par votre faute en fait…Alors je me suis un peu…emporté"


Moi, oser faire du mal à un ange aussi magnifique, jamais. Ca me tuerait.


-"Pourrais-tu être plus clair ?"
Sortis-je de ma magnifique voix tranchante. Si je dois être fier d'une chose, c'est bien de ma voix parfaitement uchihesque.


-"Eh bien, je sortais de chez le marchand de ramen, Ichiraku, j'avais vraiment bien mangé, ses nouilles sont excellentes ! Surtout celles au miso, ce sont mes préf...

-"Arrête donc de raconter ta vie ! Viens-en aux faits."

-"Aahh, pardon pardon ! Donc euh... Je me promenais, et…plus rien."


Qu'il est gentil…


-"Comment ça plus rien ? Te fous pas de moi je suis pas d'humeur."

-"Eh bien, d'après les témoins, vous m'êtes tombé dessus du haut d'un immeuble… Les médecins ont dit que ça a amorti votre chute."


Roh putain le con. C'est quand même pas à cause d'un mec qui se promenait que je me suis loupé, aussi magnifique soit-il !
Un soupir audible de ma part.


-"Vous…avez essayé de vous suicider n'est-ce pas?"


Je n'ai aucune envie de répondre à ça. Ca va finir en discours pathétique, et je me retrouverai là à pleurnicher pour expliquer le pourquoi du comment dans les bras du bel ange. Ou pas, c'était un détail superflu de la part de mon inconscient, à effacer donc.
Miracle, une infirmière fait son entrée dans la petite pièce.


-"Ah, enfin il se réveille ! Allez mon grand, médicaments, et repas. Tiens Naruto, voici les tiens."


Naruto ? C'est spécial, mais pourquoi pas. Je profite de tout ça pour commencer à me rendormir, je commence à être légèrement en manque de substances, illicites ou pas. Et puis après tout, je n’ai pas faim. Ca m’évitera de devoir parler de choses inutiles.



Eh bien, je trouve que je finis assez mal x)
Mais bon, je m'améliorerai sûrement avec deux trois commentaires.
Je ne sais pas à quand le prochain chapitre, mais j'essayerai de faire vite.




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