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Fiction: Parce que je suis comme toi (terminée)

Quand la vengeance m'obnubile, que l'affection nait pour un enfant, que mon passé et mon présent se confondent, quand lui et moi nous nous ressemblons, que faire ? Je suis en mission pour protéger cet enfant, parce qu'il est comme moi. Mais quand je repense à ce souvenir, je n'ai qu'un seul désir, la vengeance. Et rien au monde ne pourra m'arrêter. Sauf peut-être cet enfant.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Humour | Mots: 18208 | Comments: 2 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 13/12/2009
Cette fiction est déjà postée sur www.fanfiction.net pour ceux qui voudraient l'avoir plus vite. De plus, j'ai décidé de la mettre en trois parties chapitrées. Celle-ci est la première. Le personnage principal de mes fictions est extremmement bien fait de sa personne. Mais ce n'est que la partie extérieur. En effet, Akemi est torturée mentalment. Et vous apprendrez, sans doute pas tout de suite, comment la folie peut amener en même temps à la puissance, mais aussi à la destruction de soi même.



Chapitre 9: I can't murder you, because killing you is killing me



Je suis faible, si faible. J’ai émergé de mon sommeil dans une pièce inconnue. Mon corps est bandé à de nombreux endroits. Je mets mes mains derrière ma nuque. J’observe le plafond légèrement éclairé par un rayon de lumière qui filtre entre les volets. La couleur est telle que j’ignore s’il s’agit du jour ou de la nuit. Même si mes yeux sont tournés vers le haut, ils ne le voient pas, les souvenirs venus d’un peu partout de ma vie me tournent autour et m’assaillent comme des charognards avides. Je me revois à tous âge, pendant ces sept ans vécus avec Sasori. Puis ces trois ans de flou où j’hésitais entre la rage et le désespoir, ces sept autres années que j’ai gâchées et détruites pour rien et… maintenant. Que devrais-je faire ? Qu’ai-je accompli jusque là ? Qu’est ce qui me permet d’avancer. La plupart des gens que j’ai rencontrés ont tous raison à leur façon. Je ne suis rien qu’une arme humaine, dominée par ses désirs et manipulée de part en part. C’est un cercle infernal d’où l’on a réussi à m’extirper. Mais à quoi riment les actes que j’ai accomplis ? Qu’est ce que l’ESMA ? Quel est le but de la Rose Noire ? Son but premier était de rétablir une paix, même au prix de vies humaines, mais l’Akatsuki existait déjà… Quelles sont nos motivations ? Je n’ai nul besoin d’argent ni de puissance, j’ai déjà tout ce qui me suffit. Qu’est ce que je cherche, putain ? Je le sais, la réponse est en moi, alors pourquoi ne puis-je l’atteindre ? Est-ce la peur de découvrir la réponse ? Je cherche dans mes souvenirs à donner un sens à ma vie, chose à laquelle je n’aurais jamais pensé avant. Et une autre question s’impose à mon esprit, c’est Pourquoi. Pourquoi maintenant, pourquoi pas avant ou dans cinq ans ?

La réponse est simple et tient en trois noms : Sasori, Akemi et Taku. Sasori s’est occupé de moi comme d’un grand frère et même s’il est dans le flou aujourd’hui parce que je suis devenue désirable, il ne ressent pas grand-chose de plus à mon égard. Je l’ai haï pour les actes qu’il avait faits, sans pour autant cesser de l’aimer comme je l’avais fait auparavant. Taku et moi avions partagé beaucoup de choses, même s’il était trop petit à ce moment-là pour s’en souvenir, après tout, il n’était qu’un bébé. Et tous deux avions été abandonnés, n’avions ni famille, ni attaches. Nous étions cinq à l’origine, cinq personnes sans familles ni attaches. Nous avons littéralement été effacés des registres de Suna. Comme si nous n’avions jamais existé. Ne restaient plus que nos prénoms, nos vrais prénoms, je veux dire. Malheureusement, Taku était trop jeune pour le connaître, l’un des trois autres l’avait oublié, ceux qui restaient dont moi se sont fait imposer cette nouvelle identité. Et ce qui est arrivé après…

_ Akemi-chan ! Fait une voix joyeuse à côté de moi, déjà réveillée ?

Je ne réponds pas, continuant à fixer le vide en y cherchant des réponses. J’écoute malgré tout Sasori qui m’explique des conneries sur le fait que je suis amoureuse de lui sans m’en rendre compte et d’autres choses comme le fait que je ne pourrais pas sortir de la chambre ou alors accompagné de lui seul simplement perce qu’il ne voulait pas que ses potes me voient et tombent amoureux de moi. Quelle plaie. Je le regarde et lui dit avec un air mutin :

_ Dis plutôt que tu ne veux pas que moi je tombe amoureux d’eux !
_ Tu sous entendrait que je suis moche ?
_ Ce n’est pas moi qui ai tiré les conclusions ! Nous continuâmes à nous chamailler vocalement. Je me sentais plutôt bien en dépit des apparences. N’empêche que ça fait du bien de vider son sac de cette façon.
_ Passons à quelque chose de plus sérieux, fit-il avec une lueur sombre dans les yeux.
_ Quoi donc ?
_ Un interrogatoire en règle.
_ C’est toi qui l’as décidé ou c’est ce qu’on t’a demandé ? Comme tu es proche émotionnellement de la cible, donc moi-même, c’est à toi qu’échoit l’interrogatoire. J’ai raison ? (Devant son silence, j’enchaînais) Laisse-moi te dire une chose Akatsuna no Sasori, l’Akemi que tu connaissais n’existe plus (ou du moins en partie nuançais-je en moi-même).
_ Qu’est ce que tu veux dire ? Je sais que c’est toi, la cicatrice, l’apparence, c’est bien toi, j’en suis sûr.
_ Ce que je veux dire c’est que je l’ai tuée, purement et simplement. Parce qu’elle était faible. Je l’avais fait pour te tuer, pour ne plus rien ressentir en ta présence. Mais je me trompais, on ne peut pas éradiquer sa véritable identité, juste la cacher derrière une carapace solide. Demande-moi ce que tu veux, mais ne sois pas certain d’obtenir une réponse.
_ Je… je…
_ Si tu n’as plus rien à dire alors va t’en. Une fois que je serais assez rétablie je partirai, et rien ni personne ne pourra m’en empêcher.

Il s’éloigne jusqu’à la porte et l’ouvre, toujours silencieux. Titubait comme un homme qui aurait trop bu. Puis il s’appuie sur le chambranle, et je vois ses épaules qui tremblent. Je ne sais si c’est de fureur ou de tristesse contenue. Et quand il tourne son visage angélique à nouveau vers moi, il me demande ce qu’il est pour moi. Il veut savoir si je le déteste ou si je le méprise. Je soupire et regarde la maison qui m’apparaît un peu derrière lui. Nous restons là, l’un attendant une réponse à sa question tout en la redoutant, et l’autre ne sachant que lui dire. Puis je le fixe jusqu’au fond des yeux et lui dit :

_ Je ne te hais pas Sasori. Je t’aime, si c’est ce que tu veux entendre. Mais… Pas comme tu désirerais que cela soit. Je… Je te considère encore comme un grand frère et t’apprécie comme tel, et cela me coûte beaucoup. Mais je ne peux rien de plus pour toi.
_ Alors pourquoi avoir tenté de me tuer ? Pourquoi rester assise dans ce lit alors que je suis quasiment à ta merci ? Pourquoi ne pas me frapper de toutes tes forces alors que tu me détestes mais que tu te forces à m’aimer malgré tout ?
_ Je ne veux plus qu’on me considère comme une machine à tuer sans sentiments. Je ne sais pas ce que je veux, ni ce que je cherche. Ce que je sais en revanche, c’est que j’éprouve de l’affection pour un jeune garçon, comme jadis tu éprouvais pour moi. Et aussi parce que je refuse de commettre les même erreurs que toi. C’est tout. Si j’ai maintes fois eu le désir de te tuer, je m’en excuse. Il y avait des tas de choses que je ne pouvais comprendre qu’en me retrouvant à ta place. Pour l’instant, j’aimerais continuer la vie que j’avais auparavant, avec une poignée d’amis et le reste considéré comme des menaces potentielles. Alors en dépit de ce que j’éprouve pour toi, je vais mettre nos différents de côtés. Si jamais tu t’avises à porter la main sur moi ou sur l’un de mes amis, je te tuerai, sans état d’âme. Et ceci est aussi valable pour les quelques crétins qui épient notre conversation de la pièce à côté. Ai-je été assez claire ?

Il ne répondit pas et ferma la porte après être sorti. Cela lui faisait autant de mal qu’à moi. Mais je n’y pouvais rien, car l’Akatsuki était mon ennemi. Les jours s’égrenaient lentement, et bien qu’ils aient remarqué ma disparition, rien ne pouvait leur faire savoir où je me trouvais. Aucun des membres de la Rose Noire ne savaient pour mon passé, personne ne le savait. Aucun document n’avait été créé sur le sujet. Les seuls membres que j’eus le droit de fréquenter furent Konan, Sasori et Pain, ce dernier n’en ayant rien à faire de moi. Les autres membres, bien qu’éprouvant de la curiosité à mon égard ne m’avaient jamais rencontrée. Sauf Kakuzu, mais ça c’était une autre histoire. Et disons qu’il ne me portait pas franchement dans son cœur depuis que je l’avais dépouillé lors d’une partie de Poker. Ben quoi ? A votre avis qui est la seule personne de la Rose Noire et de l’ESMA à gérer les comptes ? C’est bibi. Et comme c’est moi qui m’y colle, je n’avais aucun scrupule à utiliser de l’argent peu légal pour mes fonds. Bref, la vie était belle, et je n’avais strictement rien à faire. Petit à petit, Sasori relâcha son étau autour de moi, persuadé que je ne pourrais pas m’enfuir car il avait placé un des membres en qui il avait une confiance relative pour me garder captive, chose que j’ignorais totalement.

Enfin autorisée à sortir pendant l’un des voyages de Sasori, je découvre leur maison totalement déserte. Pas un seul membre n’est là, juste moi, à croire qu’ils se sont tous volatilisés. Sortant à l’extérieur, bien décidée à partir ou à prétendre que je m’entrainais, je pousse la porte vers l’extérieur. Genjutsu. Toute cette maison n’était qu’un foutu Genjustu. Je le comprends à présent que j’ai redirigé mes flux de Chakra. Ma prudence redouble et je me déplace en silence. Soudain une masse chaude me plaque contre un mur. C’est un homme, d’une vingtaine d’années, les cheveux noirs de jais retenus en une queue de cheval et de grands yeux noirs soulignés par deux cicatrices de part et d’autre de son nez. Je déglutis en reconnaissant l’un des derniers membres de cette famille de Konoha, tuée par l’un de ses membres. Uchiwa Itachi. Je me reconnaissais en lui tandis que nous nous observions en silence. Nous avons le même genre de beauté dangereuse, et je dois dire que je me fais avoir avec mes propres armes. Il était vraiment magnifique. J’ai soin de ne pas regarder ses yeux, alors je regarde ses lèvres tandis qu’il me parle avec douceur mais fermeté. Un frisson étrange me parcourt le dos. Est-ce là l’effet que je produis à mes victimes ? Je reprends un peu de dignité et le fixe de la même façon. Je ne vois que son minuscule sourire qui s’étire.

_ Il ne faut pas être aussi bête femme, Sasori a eu raison de m’ordonner de garder un œil sur toi. Tu es vraiment dangereuse, je le sens. Alors maintenant tu vas m’accompagner gentiment jusqu’à ta chambre et me faire le plaisir d’y rester bien sagement.
_ Certainement pas Uchiwa-san. Tu vas me lâcher maintenant, où tu risques d’avoir de gros ennuis. Je n’ai aucune envie de te faire plaisir.
_ Dans ce cas, fait-il en relâchant son étreinte, nous allons combattre, puisque c’est le seul moyen de régler nos différents. Si tu perds, tu restes ici jusqu’à ce que je décide de te libérer.
_ Et si je gagne, tu devras me laisser partir, quoi qu’il t’en coûte. Mieux, même, tu t’arrangeras pour m’escorter jusqu’à la ville la plus proche et pour me rendre toutes mes affaires. Alors, bel Uchiwa, avons-nous un accord ?
_ Quel est ton nom femme ? Que je le respecte pendant que nous lutterons l’un contre l’autre.
_ Mon nom, Uchiwa Itachi est Akemi, Murakami Akemi.




Beaucoup de personnes me demandent pourquoi Akemi ne tue pas Sasori alors qu'elle le déteste. Disons que c'est compliqué, et il se peut que vous n'ayez pas saisi exactement le cours des pensées d'Akemi. En fait, elle aime Taku et se considère un peu comme sa grande sœur, ce qui fait un parallélisme avec sa propre histoire. Si elle tue son grand frère, c'est comme si elle tuait une partie de son passé et reniait toute l'affection qu'elle a pour l'enfant. Et elle ne peut pas s'empêcher d'avoir quelques instincts protecteurs et maternels envers lui. En quelque sorte il contribue à la rendre un peu plus humaine.



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