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Fiction: Parce que je suis comme toi (terminée)

Quand la vengeance m'obnubile, que l'affection nait pour un enfant, que mon passé et mon présent se confondent, quand lui et moi nous nous ressemblons, que faire ? Je suis en mission pour protéger cet enfant, parce qu'il est comme moi. Mais quand je repense à ce souvenir, je n'ai qu'un seul désir, la vengeance. Et rien au monde ne pourra m'arrêter. Sauf peut-être cet enfant.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Humour | Mots: 18208 | Comments: 2 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 13/12/2009
Cette fiction est déjà postée sur www.fanfiction.net pour ceux qui voudraient l'avoir plus vite. De plus, j'ai décidé de la mettre en trois parties chapitrées. Celle-ci est la première. Le personnage principal de mes fictions est extremmement bien fait de sa personne. Mais ce n'est que la partie extérieur. En effet, Akemi est torturée mentalment. Et vous apprendrez, sans doute pas tout de suite, comment la folie peut amener en même temps à la puissance, mais aussi à la destruction de soi même.



Chapitre 8: Run, don't look behind you and try to stay alive a little bit more



J’ouvre un œil vitreux et le referme presque aussitôt, brusquement. Trop de lumière. J’entends le bruit du vent qui siffle autour de moi et s’engouffre dans mes cheveux et sous mes vêtements. Suis encore vaseuse à cause de ma piqûre. Arrive à ouvrir les yeux. Sasori et Blondie sont à l’avant, mon sac et mes armes au milieu. Merde. A du mal à penser correctement. Fonctions vitales normales. A du mal à respirer par le nez. Douleur dans les muscles. Courbatures. Verrais un médecin le plus vite possible. A trop sommeil. Referme les yeux et s’endors.

Je me réveille une seconde fois. Nous sommes toujours en vol. Je m’applique pour ne pas bouger et avoir l’air endormi. Je tâte la matière en dessous de moi. On aurait dit… De l’argile ! Mes mains sont entravées de cordes grossières qui râpent contre mes poignets. Elles sont bien trop solides pour être brisées facilement, c’est normal, l’Akatsuki ne recrute que des professionnels. Il n’y a pas assez de mou dans la corde pour que je puisse faire des sceaux. Il y a une lame de rasoir cachée dans l’ourlet de ma manche. Je me tortille légèrement tout en continuant de feindre le sommeil, la tâche est longue et difficile et mon temps est compté. Enfin, je parviens à saisir su bout des doigts l’objet pointu que je glisse à l’intérieur de la corde pour en cisailler les fibres centrales. Ainsi, s’ils vérifient l’état de mes liens, ils paraîtront intacts à première vue. J’entrouvre de temps en temps les yeux pour les surveiller. Je les observe, tout en cachant à nouveau la lame qui m’écorche les doigts. Mon sac est près de moi, trop loin pour une personne dont les mouvements sont restreints mais pas pour quelqu’un qui a appris à se servir de marionnettes et donc à faire des fils de chakra. Je sens les attaches qui cèdent fibre après fibre, silencieusement. J’étire ma main dans la direction de mon sac. Il faut faire vite. Attaquer les deux criminels serait dérisoire, il me faut fuir. Je compte silencieusement jusqu’à trois. Dès que je forme les fils ils se retournent, mais il est déjà trop tard. Je tire sur mon lourd paquetage qui arrive à toute vitesse, me projetant par-dessus bord. Evasion réussie.

La vitesse engendrée par le choc fait défiler le ciel devant moi. Je perce la couche nuageuse sans un bruit, humide à cause des gouttelettes d’eau qui m’entouraient. Je sorts vivement un rouleau d’une poche latérale. Je ne reconnais pas le paysage qui défile à grande vitesse à côté de moi. J’aperçois la grande corniche qui surplombe le vide. Je dois la saisir avant de tomber. D’une main je maintiens mes affaires sur mes épaules et je mords le pouce de l’autre jusqu’au sang. Je laisse une trainée d’hémoglobine sur les inscriptions du rouleau. Ce dernier se referme et une arborescence de bras mécaniques dépendant les uns des autres surgit du néant. Sur celui près de moi, une poignée me permet d’agripper le pantin transformable. J’ai l’impression de contrôler toute cette masse de bois et de métal comme s’il s’agissait de mon propre bras. Une main au milieu s’accroche à la pierre et parvient à s’y ancrer grâce à des rivets de métal gros comme des pouces qui s’encastrent avec violence dans la pierre. Le choc se fait ressentir jusque dans mon épaule qui se déboîte sous sa violence. Je serre les dents pour ne pas hurler, sachant que mes ennemis, volant sur leur oiseau d’argile ne sont pas très loin. Je n’aime pas manipuler les marionnettes, mais je ne manque pas de pratique. Si je veux battre Sasori, autant lui damer le pion. Comme on dit : « Â Rome faire comme les romains ».

J’entends le bruit de la mécanique bien huilée qui fait se séparer les mais mécaniques. Le pantin est en train de se réassembler sous la force de mon Chakra. Mon autre main vient changer de place avec la première. Mon bras blessé retombe contre mon corps avec un bruit mou. J’entends des bruits au dessus de moi. Ce sont eux. Je vois bientôt la tête rousse de Sasori par-dessus le rebord. Il semble impressionné par ma construction qui me remonte avec peine, son utilisation n’étant pas vraiment celle à laquelle je l’avais destinée. Je vois ses doigts qui s’agitent et qui viennent au renfort des miens en train de céder. Mais le bois commence à donner des signes de faiblesse. La main au dessus de moi cède peu à peu, et mes pieds pendouillent dans le vide. Je vais à la recherche d’un autre rouleau et invoque le pantin suivant tandis que j’utilise le peu de forces qui me reste pour coller mes pieds à la surface rocailleuse.

Tandis qui je suis à nouveau accrochée à la paroi, mon bras meurtri m’élance. Je ne peux pas le bouger, et le voilà que cette foutu gravité le fait pendre dans un axe douloureux qui m’arrache un grognement de douleur. Je sens mon chakra en moi qui s’agite. Je murmure un « Non ! » horrifié et silencieux. Pas maintenant, mon corps ne peut pas me lâcher à ce genre de moment. Le pantin est désormais inutile, je n’aurais pas assez de temps pour le maintenir. Je range vivement le parchemin et commence une série de signes. Mais mon corps en a décidé autrement. J’essaie de me dire que ce sont des effets secondaires du poison de Sasori, mais je sais bien que je ne pourrais y croire. Alors, j’arrête de me fixer au mur et forme quelques signes pendant ma chute, et une plaque de roc se forme en dessous de moi. Je la heurte à plusieurs reprises tandis que je la fais s’étendre. Je tente de me relever, mais tous mes muscles sont douloureux et quasiment impossibles à bouger. Je me mets à tousser et j’ai un mal de tête pas possible. Des effets dus aux chocs occasionnés ? Possible, mais je ne me fais pas d’illusion. Je suis juste… malade, en quelque sorte. Je crache du sang, d’un rouge sombre, quasi noir. J’essuie ma bouche d’un geste rageur, puisque c’est tout ce dont mon corps est capable.

Je sens des bras puissants qui m’entourent. Mon ventre repose sur une épaule où l’on m’a déposé doucement. Ma tête repose contre le dos de mon sauveur. Sasori. Encore une fois. Il saute de mon alcôve de pierre sur le dos de l’oiseau de son partenaire. Le soubresaut, bien que faible, agite mon corps et je gémis. Ma création s’effrite tandis que je repars vers le noir. Mes yeux se sont fermés tout seuls. Parce que je ne veux pas le voir, ou bien parce que mes paupières sont devenues subitement trop lourdes ? Je les entends discuter de mon état de santé. Ils racontent qu’ils arriveront bientôt au QG et qu’ils me soigneront là-bas. Mais bientôt, je n’arrive plus à saisir le flot de leurs paroles, et leurs voix graves et douces me bercent un peu. Je n’écoute plus rien, je ne vois plus rien. Mais je sens mon dos que l’on allège de son poids, le vent qui balaye mes cheveux, le tampon humide que l’on passe sur mon vissage poussiéreux et où subsiste encore du sang. Ma tête repose sans doute sur les genoux de Sasori, je perçois son odeur à travers ses vêtements. Mon corps tremble, de froid peut-être, de douleur certainement. Il me sert contre lui, et je perçois le grognement jaloux de Deidara. Instinctivement, je mets mon nez froid dans son cou, là où l’odeur de ses cheveux est le plus marquée. Cette odeur qui a bercé mon enfance…

La jeune mère rentre à nouveau dans la maison. La petite fille est cachée sous le lit et voit les pieds fins de sa mère qui se déplacent moins vite que d’habitude. Il y a un corps qu’elle tire vers le matelas. La petite fille est habituée, sa mère tient la seule infirmerie digne de ce nom assez proche du champ de bataille. Nous sommes quelque part en lisière de Suna et le Shukaku du sable a été involontairement libéré et fait des ravages dans la ville. Des mercenaires véreux venus d’autres pays Ninjas viennent en renfort du monstre. De nombreux shinobis sont morts déjà, et ce n’est pas le premier blessé que sa mère amène dans l’infirmerie. La petite fille jaillit de sous le lit lorsque l’infirme y est allongé. Sa mère la regarde gentiment et lui demande d’aller se coucher avec un air rassurant. Évidemment que l’enfant ne peut pas tout comprendre. Quand on a que cinq ans, il est difficile de concevoir les notions de vie et de mort. Mais sitôt que l’adulte repart pour chercher les autres victimes d’Ichibi, la petite fille revient dans la pièce. Un jeune homme est assis sur le lit, adossé au mur. Tandis qu’il se tient la tête de sa main, ses cheveux couleur rouille pendouillent en mèches fines entre ses doigts fins. La vitre explose soudainement et un homme armé surgit dans la pèce. La petite fille au milieu des bouts de verre sanglant est choquée est tétanisée par la peur. Soudain l’homme s’écroule, sans vie, tandis que dans son dos un pantin contrôlé par le jeune-homme vient s’incliner devant la petite fille.

Cette dernière éclate en sanglots en court se réfugier dans les bras du marionnettiste qui tente tant bien que mal de la consoler. Sa mère fait irruption dans la pièce peu de temps après. Voyant sa fille dans les bras de Sasori. La prenant dans ses bras et devant l’air stupéfait du jeune homme, lui dit :

_ Je sais qui tu es Sasori le marionnettiste. Parce que tu l’as sauvée, je ne te dénoncerais pas au Kazekage, mais ne t’approche plus de ma fille !

Puis elle repart en courant, sa fille regardant par-dessus l’épaule de sa génitrice le jeune homme qui lui adressait un drôle de sourire. Il était trop tard, bien trop tard, car un lien s’était noué entre ces deux êtres, que le destin allait lier d’une façon inextricable jusqu’à la fin de leurs existences.




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