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Fiction: Parce que je suis comme toi (terminée)

Quand la vengeance m'obnubile, que l'affection nait pour un enfant, que mon passé et mon présent se confondent, quand lui et moi nous nous ressemblons, que faire ? Je suis en mission pour protéger cet enfant, parce qu'il est comme moi. Mais quand je repense à ce souvenir, je n'ai qu'un seul désir, la vengeance. Et rien au monde ne pourra m'arrêter. Sauf peut-être cet enfant.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Humour | Mots: 18208 | Comments: 2 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 13/12/2009
Cette fiction est déjà postée sur www.fanfiction.net pour ceux qui voudraient l'avoir plus vite. De plus, j'ai décidé de la mettre en trois parties chapitrées. Celle-ci est la première. Le personnage principal de mes fictions est extrêmement bien fait de sa personne. Mais ce n'est que la partie extérieur. En effet, Akemi est torturée mentalement. Et vous apprendrez, sans doute pas tout de suite, comment la folie peut amener en même temps à la puissance, mais aussi à la destruction de soi même.



Chapitre 5: I remember some bad memories once again



Nous sommes enfin sur les routes. Notre aspect hétéroclite attire les regards sur nous, mais à présent, nous sommes assez pour se balader sans risques sur la route. Non que je ne sois pas forte, mais au moins, je n'ai pas à laisser courir Taku en retenant les ennemis. Une odeur d'hommes et de chevaux rencontre mes narines. Yamaneko se retourne une fraction de seconde avant moi. Manryu soulève un sourcil, surpris. Elle et moi, échangeons un regard complice. Je lui fais comprendre en un regard que j'ai utilisé des Jutsus interdits pour augmenter la capacité de mes sens. Je suis presque aussi douée qu'elle, mais nous savons toutes les deux que les Maîtres chiens et ceux qui maîtrisent des invocations de canidés ont aussi des capacités similaires.

_ Moi non plus, je n'ai jamais réussi à comprendre les femmes, fait Manryu pour répondre au regard interrogateur du garçon.

Je propose alors de se reposer dans une clairière. Après tout, nous avons tout notre temps pour notre voyage, ce dernier étant imprévu. Manryu apprend à se servir de l'arc qu'il lui avait fabriqué. Je propose une promenade à Yamaneko. Sous-entendu, nous allons parler un peu de nous et comparer nos capacités. Elle part avec moi. Je sais que l'homme et le garçon nous observent, surtout le premier. Comme si une pensée commune nous avait frappées au même moment, nous nous retournons, et adressons, l'une un sourire et un clin d'œil et l'autre un baiser imaginaire aux deux autres membres de la troupe. Taku répond par de grands gestes excités, Manyu commence par rougir puis il esquisse un sourire qui se veut charmeur. Si je l'ignore superbement, jouant les inaccessibles, la jeune femme aux cheveux verts fait semblant d'être toute chamboulée. Puis nous reprenons notre marche en riant un peu. Ça me fait du bien. Depuis quand n'ai-je pas rit de cette façon ? J'avais déjà été contente depuis ce jour là, depuis que je... et Lui... Mais avais-je déjà eu une seule fois le cœur un peu plus léger ? Je ne crois pas...

Nous nous lançons quelques défis pour tester nos capacités. Il apparaît que je suis bien plus forte qu'elle dans bien des domaines du combat. Il faut dire que j'ai été formée pour ça, pas elle... Question stratégie, j'ai de nombreuses lacunes, mais je me débrouille. Nous avons un niveau équivalent en ce qui concerne la détection d'ennemis. Ennemis qui ne nous ont visiblement pas attendus pour se faire taper dessus. Ce n'était pas grave, nous les rattrapons avec facilité, et elle en sautant de branches en branches avec agilité et moi en courant avec fluidité sur le sol, presque comme si je glissais sur le sol. Nous nous arrêtons d'un commun accord assez près pour les situer et assez loin pour qu’ils ne nous repèrent pas. Ce sont des brigands mal armés qui se sont rendus compte que nous n'étions pas les proies faibles qu'ils espéraient. Nous les avons suivis jusqu’à leur cachette, sous le couvert des feuillages. Puis nous nous sommes détournées une fois qu'ils furent tous dans un état de conscience assez faible, couvert de bosses et d'égratignures. Une odeur me fait tourner la tête. Elle l’a perçue aussi, mais n'y sent pas le danger que je perçois.

Je la reconnais vaguement, elle est faible. Un mélange de différentes odeurs humaines et de l'odeur du papier, de celui dont on se sert principalement pour faire des pettes billets verts. Nous nous rapprochons. Si vous n'avez jamais vu un souterrain dans une forêt, eh bien il est temps de l'imaginer. On aurait dit le genre de base secrète dans Star Wars, le retour du Jedi avec les petits gus qui ressemblent à des oursons en peluche là... Sauf que là c'étaient des gus armés jusqu'aux dents. Yamaneko utilise une technique de genjusu pour nous camoufler, bruits et odeurs compris. Je me coule entre les broussailles craquantes avec agilité. Il faut faire attention. Ils n'entendront peut-être pas le bruissement de nos pas, mais ils verront certainement les herbes sèches que nous foulons et qui s'aplatissent sous nos pas. Il y a une fenêtre pas loin. Une odeur de mort flotte un peu. Nous restons juste le temps d'entrevoir deux membres de l'Akatsuki sortir avec une mallette pleine de billets. C'est Suture-man et son copain le prêtre de Jashin, l'autre taré dragueur et sa faux rouge à trois lames. Eux par contre étaient sans doute capables de percevoir notre Genjutsu. Houston, on a un problème. Nous nous éloignons rapidement, toujours avec une prudence infinie, avant de partir en courant comme des dingues. Le campement est à une cinquantaine de kilomètres, mais on ne sait jamais. Ce soir, nos monterons une garde vigilante. Vigilance constante, semblait être l'expression jour. Quelle putain d'après-midi.

_ Alors, demanda Manryu à notre arrivée, pendant qu'il chahutait gentiment avec le petit, comme un grand frère. Il l'avait déjà adopté, et ça semblait réciproque. Il faut franchement que je sois plus sympa avec lui. Le problème c'est que je ne le connais pas très bien. Bah, avec le temps...

_ Pas grand chose, répondit la guerrière-chat, quelques bandits et deux membres de l'Akatsuki dans les parages... La routine habituelle, quoi!

La soirée se déroule sans encombre. Mis à part les deux heures qu'il nous fallut pour convaincre Taku de dormir seul dans la tente pendant que nous discuterions de « choses de grands », ce fut le calme plat. Chacun commence à parler des différentes missions qu'il a faites, quand il était ninja, pour l'ESMA, un peu de tout et de rien. On a du mal à réduire les tentions entre nous. Puis on aborde des sujets plus sérieux come le trajet qu'on voudrait faire, tout ça.

_ Y'a une chose qui m'étonne, pourquoi ne pas avoir mis un sceau de la rose noire à Nidaitou ? Il pourrait être un agent double et en parler à quelqu'un...

_ C'est justement ce que j'escompte. Je m'explique, quand je lui ai remis la clef, je suis allée faire un petit tour dehors, et j'ai contacté un autre membre marqué. Il a ordre de le surveiller de loin et de l'abattre s'il lui prend l'envie de divulguer des informations complémentaires. Mais je savoir à qui il est sensé remettre les informations. Je l'ai vu prendre quelques photographies de nous... Je reçois des informations grâce à cette boule de cristal (NDA: voir la boule de Sandaime Hokage). Sur ce, bonne nuit, je vais piquer un petit roupillon. L'un de vous montera la garde, l'autre prendra la relève, je prendrai la troisième.

J'ouvre la tente. Taku est recroquevillé dans un coin dans la position fœtale. Je l'embrasse avec tendresse sur le front. Il y presque treize ans entre nous, comme entre moi et Lui. Quand je vois ce petit dormir ainsi, je comprends maintenant un peu mieux ce qu'Il ressentait au début, vis à vis de moi, avant que je ne commence à devenir une adolescente et que mes formes féminines ne commencent à lui faire perdre la tête. Il n'en pouvait plus de m'attendre, il me voulait pour lui... Et pour moi, c'était seulement un gentil grand frère, je ne le voyais pas autrement. Je cède petit à petit au sommeil. Mes muscles sont engourdis. Je sens plus que je n’entends Manryu s'allonger de l'autre côté de la tente. Puis, petit à petit, c'est le noir.

C’est à ce moment là que j’aperçois les cadavres. Et les outils, tous ses outils. Et dire que j'avais eu un instant le fol espoir de ne pas revivre cela, une nouvelle fois... Le sang serpente sur le sol, minuscule ruisseau pourpre et sinueux. Je suis sur le point de faire demi-tour, quand mon regard se porte sur le fond de la pièce. Il est là, il s’active sur l’un des morts. J’entends distinctement le bruit du scalpel lorsqu’il ouvre la peau. Je n’ose pas regarder si c’est Lui. Je ne vois qu’une ombre penchée sur ce corps mort, en train de farfouiller à l’intérieur. C’est alors qu’un rayon de lune vient éclairer ses cheveux courts. J’étouffe un gémissement. Non, ce n’est pas possible, ça ne peut pas être Lui. Pourquoi ? Pourquoi ? Nii-san, pourquoi ? Je recule, les yeux dilatés par la peur. C'est horrible. Il entend mon souffle rauque, et il lance un kunai dans ma direction, sans regarder. Il trace une ligne sanglante dans ma joue. Je me cache précipitamment dans une armoire, le kunai à la main. Je respire l'odeur de l'arme et goûte un peu le produit qui l'imprègne. Je le reconnais, c'est un de ses produits paralysants. De plus, ma blessure sur la joue ne pourra jamais être soignée que par lui, la marque ne disparaîtra jamais. Comme celle qui fait saigner mon cœur. Je sors une seringue de ma poche, une chance que j'aie fabriqué un produit pouvant contrer les effets du sien, ou du moins la paralysie. Je le plante dans ma cuisse. Il va me trouver, c'est certain, autant lui faire croire que son produit agit. Je cache la seringue. Ma main rencontre quelque chose de froid. C'est un corps. Je réprime un haut le cœur quand mes doigts rencontrent du sang partiellement séché. Je simule le fait que mes bras ne peuvent pas bouger. Il me cherche dans la maison. Ce n'est plus qu'une question de tems pour qu'il me trouve. J'entends ses pas sur le palier. Il vient de verrouiller les issues de sortie. Je sens le sang qui pèle à ma blessure et couler sur ma joue, doucement. Des doigts se posent sur l'entrée de l'armoire. Je retiens mon souffle, pour ne faire aucun bruit. La porte s'ouvre alors lentement. Son visage se teinte de surprise, il ne s'attendait pas à me voir moi. Il murmure mon nom, avec une pointe de tristesse...

Une main me secoue brusquement, éteignant le dernier écho de ce souvenir. Je tremble sans m'en apercevoir. Manryu me demande si ça va. Je ne réponds rien, et détourne le regard, le cœur à vif. Il pose une main rassurante sur mon bras. Je la repousse sèchement, il se sent mal à l'aise. Je refuse son aide et sort dehors d'un air raide. Pour me changer les idées, je regarde le jeu des flammes. Manque de bol, je me remets à penser à ça, et à Lui, surtout à Lui. Je m'efforce de penser à autre chose, un autre souvenir fort, moins douloureux...

_ Tout assassin qui se respecte a une arme de prédilection. Toi, tu as appris à manier la plupart des armes existantes, mais je vois bien dans tes mains que tu n'arrives pas à trouver ta Voie, disait Shinji-sensei pendant un de nos entraînements.

_ Je... fis-je un peu hésitante. Je n'arrive pas à les considérer autrement que des vulgaires outils. J'excelle dans le maniement de la plupart des armes, je peux défaire la plupart de ces gens proclamés champions dans cette discipline. Je n'ai pas peur de la mort en soi, mais je n'arrive pas à me défaire de la tête qu'une arme est un outil...

_ Effectivement, la plupart des armes ont des utilisations barbares. Si c'est ce point qui te gêne, j'ai peut-être la solution.

Il alla chercher un katana que je n'avais jamais vu. Simple et beau, il s'en dégageait une attirance indéniable. Il dégaina avec simplicité et commença ses passes habituelles, mais il y avait une différence, quelque chose dans l'équilibre, comme si l'épée bougeait d'elle même, amplifiant le mouvement de mon poignet. Voyant que mon intérêt s'était amplifié, il commença à se mouvoir. C'était indescriptible, comme une danse, de légères ondulations dans son corps. C'était magnifique... et mortel. C'était décidé, je voulais apprendre le maniement de genre de sabre. Mon sensei m'amena dans une fonderie accolée à un armurier. Je devais faire mon arme moi-même, c'était primordial pour que je sois la seule à pouvoir la manier correctement. Je choisis une garde simple, noire, et un fourreau tout aussi sobre. La lame brillait du même éclat que mes yeux. Elle avait des reflets rouges qu'on retrouvait sur les autres pièces énoncées. Tout simplement magnifique. J'appris alors à faire une danse simple, faite de bottes normales, banales. Une fois que j'eus compris comment faire, je me laissais guider par mon corps, et enchaînai une danse les yeux fermés, tout en défaisant mes adversaires. J'avais sur la bouche un sourire amer au goût de la vengeance; « bientôt... » Ai-je soufflé au vent...

Un bruissement dans les broussailles me fit sortir de ma rêverie. Quelle idiote, j'avais négligé notre sécurité à tous pour ma sérénité mentale. Je me levais et étirais mes membres engourdis par le froid et la contrainte de ne pas bouger. Je fis le tour de la clairière à petites foulées. Puis je m'immobilisais et sortis ma lame à l'air libre. Je me mis à danser pour conserver ma chaleur. Mes mèches courtes flottaient au gré de mes mouvements et du vent qui s'était levé, amenant des nuages. Ils prirent bientôt une teinte mauve. Je retournais m'étendre devant les braises éteintes en regardant le ciel. J'attendais le soleil...




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