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Fiction: Parce que je suis comme toi (terminée)

Quand la vengeance m'obnubile, que l'affection nait pour un enfant, que mon passé et mon présent se confondent, quand lui et moi nous nous ressemblons, que faire ? Je suis en mission pour protéger cet enfant, parce qu'il est comme moi. Mais quand je repense à ce souvenir, je n'ai qu'un seul désir, la vengeance. Et rien au monde ne pourra m'arrêter. Sauf peut-être cet enfant.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Humour | Mots: 18208 | Comments: 2 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 12/12/2009
Cette fiction est déjà postée sur www.fanfiction.net pour ceux qui voudraient l'avoir plus vite. De plus, j'ai décidé de la mettre en trois parties chapitrées. Celle-ci est la première. Le personnage principal de mes fictions est extremmement bien fait de sa personne. Mais ce n'est que la partie extérieur. En effet, Akemi est torturée mentalment. Et vous apprendrez, sans doute pas tout de suite, comment la folie peut amener en même temps à la puissance, mais aussi à la destruction de soi même.



Chapitre 4: A hangover once more



Je suis dans les rues de Suna, et il fait nuit. Je sais qu’il est là, je l’ai entendu. C’est encore ce cauchemar qui m’entraîne, là où je ne veux pas aller, où je refuse d’aller. Des années que ça dure et je ne peux m’empêcher de résister. Mes pieds ne claquent pas quand je me mets à courir d’une manière féline. Je me déplace vers cette maison, comme chaque nuit, comme toujours. Le seul bruit qui émane de moi est le bruissement de mes longs cheveux quand le vent s’y engouffre. Mes pieds s’enfoncent dans la neige. La neige. Je déteste la neige. Parce qu’elle me fait penser à ce souvenir.
J’aperçois un pan de sa cape quand il tourne à l’angle et pénètre dans la maison. C’est là qu’il se rend à chaque fois quand il vient. Pourquoi est-il revenu ce soir, comme un voleur ? Aujourd’hui je sais, tout ce que je veux c’est courir dehors, n’avoir jamais ouvert cette porte. Elle tourne sur ses gonds quand je la pousse de deux doigts tremblants. Fuis, fuis ! Mon esprit, mon instinct, tout me hurle de prendre mes jambes à mon cou. Pourquoi est-ce que je ne peux pas me réveiller ? Pourquoi ?
Je suis enfin arrivée en haut de l’escalier. Une porte est entrouverte. Je regarde par l’entrebâillement de la porte. L’odeur du sang me prend à la gorge. La peur se manifeste comme un coup de poing dans mon estomac. Une boule de terreur malaxe mes entrailles, et ses ramifications m’empêchent de bouger. C’est à ce moment-là que j’aperçois les cadavres. Et les outils, tous les outils. Le sang serpente sur le sol, minuscule ruisseau pourpre et sinueux. Je suis sur le point de faire demi-tour, quand mon regard se porte sur le fond de la pièce. Il est là, il s’active sur l’un des morts. J’entends distinctement le bruit du scalpel lorsqu’il ouvre la peau. Je n’ose pas regarder si c’est Lui. Je ne vois qu’une ombre penchée sur ce corps mort, en train d farfouiller à l’intérieur. C’est alors qu’un rayon de lune vient éclairer ses cheveux courts. J’étouffe un gémissement. Non, ce n’est pas possible, ça ne peut pas…

_ Ohey ! Chiba-chan ! Réveille-toi !

J’entrouvre mes paupières, légèrement. La lumière du soleil vient caresser mon visage. Je referme mes yeux, la lumière est trop forte. Les odeurs de la pièce m’indiquent où je suis. Dans le poste de l’ESMA. Quelqu’un ouvre un robinet quelque part. J’entends distinctement le bruit des gouttes s’écrasant dans l’évier. J’ai l’impression qu’un étau chauffé au rouge m’enserre le cerveau. Je me tourne vers le bord du lit et régurgite tout ce que j’ai mangé la veille sur le carrelage. Mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire cette nuit ? J’entends Yamaneko entrer dans la pièce de sa démarche souple. Elle pose un linge glacé sur mon front chaud. Ce n’est pas assez.

_ Guide-moi à la salle de bain... je murmure dans un souffle.

Je m’assois sur mon lit et tente de me mettre debout. Corps trop lourd. Jambes trop faibles. Je retombe comme une masse sur le matelas. J’essaie à nouveau. Deux mains fines viennent me soutenir. J’ouvre les yeux pour de bon. Je me concentre sur mes pieds. Un pas. Un autre. Encore un autre. Avancer. Il faut avancer. J’arrive jusqu’à la douche. Je la règle sur glacé. Les brumes qui obscurcissent mon cerveau se dissipent et je reprends mes esprits. Mais j’ai toujours une gueule de bois d’enfer. J’étouffe un bâillement avant de descendre dans le séjour. La porte de derrière s’ouvre avec brutalité. J’aperçois Taku et Manryu pénétrer dans la pièce, chacun avec un arc. Ce dernier m’adresse un regard moqueur.

_ Qu’est ce j’ai fait hier soir ? Je demande. J’en ai aucun souvenir.
_ Ben… fit l’homme aux cheveux bleus, t’as commencé à enchaîner des verres de saké cul sec. Ensuite, quelqu’un t’a proposé un verre. T’étais déjà tellement bourrée que t’as accepté. Le verre contenait des narcotiques. Tu t’es écroulée quelques minutes plus tard.
_ Putain, j’aurais dû faire gaffe.
_ Mais pourquoi est-ce que tu bois autant ? Sérieux, c’est la première fois que je vois une fille avec une descente comme celle-là.
_ C’est pour oublier.
_ Oublier quoi ?
_ C’est pas tes affaires. Bon, le temps de m’habiller en tenue de combat, je vous rejoins.

Je les entendais discuter de moi en bas. Apparemment, Manryu ne s’attendait pas à ce que je sois si froide avec lui. Bah, quand je le connaîtrai un peu mieux, je suis sûre qu’on pourra s’entendre. Je vérifie mes rouleaux d’invocation. J’envoie un message à Gaara grâce à une colmbe. Des rumeurs filtrent depuis Suna. Elles parlent de deux membres de l’Akatsuki ayant agressé le frère du Kazekage et de l’enlèvement de ce dernier. Je m’inquiète pour lui. J’espère qu’il n’a rien. Nous prenons nos affaires.

_ Ah, j’allais oublier, je fais en revenant dans la salle de séjour. Etant donné que je suis le chef de cette expédition et de notre organisation, et que vous deux allez être près de moi pendant un certain temps, je dois vous apposer un sceau. Il ne vous prendra pas de chakra. Mais à la moindre tentative de trahison, vous mourrez. En contrepartie, toute tentative menée contre vous afin de vous soutirer des informations restera sans effet. Le sceau est quasi indétectable et a la forme d’une rose noire. Cela ressemblera à un tatouage. Je vous en dirais plus sur ce sceau en route.

Manryu se mit torse nu, et demanda à être marqué derrière le bras gauche. Je posais ma main dessus.

_ Fuin kuroi barairou no jutstu, je murmure.

Son bras se contracta tandis que ma technique opérait. Il devenait noir en rencontrant sa peau. Comme si elle se coloriait à l’intérieur, sa peau devient de plus en plus sombre. Les pétales sont de la couleur du jais, leurs séparations formées par de la chair non coloriée. La technique se termine et il tombe à genoux. Il tient son bras de son autre main. Il tremble et des larmes de douleur perlent aux bords de ses paupières.

_ C’est comment ? Demande Yamaneko.
_ Au début, t’as l’impression que ton corps se pétrifie et devient glacé. C’est alors que ton bras commence à te tirailler un peu. La chaleur est douce au début, mais ça finit par être insupportable, comme si mon bras brûlait. Chiba-chan, pourquoi t’as pas dit que ça faisait si mal que ça ? Est-ce que tu sais au moins à quel point ça fait mal ?

Pour seule réponse je retrousse ma manche. J’enlève mes bandages qui recouvrent mon avant-bras. Une rose rouge sang y est imprimée. Sauf que ce n’est pas juste un simple sceau. C’est une marque au fer rouge que j’ai du me faire pour que la technique fonctionne.

_ Ce que tu as ressenti n’était rien face à la douleur que je me suis infligée pour que ce sceau fonctionne. Alors ne te plains pas.

Yamaneko me montre sa joue gauche. Une fois le sceau mis en place, une rose noire prenant apparait racine dans le creux formé par entre sa clavicule et son omoplate gauche. Les pétales se trouvaient à la lisière du lobe de son oreille. Elle n’avait visiblement pas envie de cacher son sceau. C’était imprudent, mais c’était comme ça. Elle ne versa pas une larme.

_ Tu es trop faible, lance-t-elle à son compagnon. C’est à se demander comment tu as pu vivre tout ce temps.
Un souvenir revient dans ma tête. Ces mots, ces mêmes mots…

Oo Flash Back oO


Une jeune femme de seize ans s’écroule au sol dans la neige. Ses longs cheveux forment comme une couronne d’ébène autour de sa tête. Elle vomit un peu de sang. Elle se traîne misérablement sur quelques mètres. Sa main est posée sur son bras où une profonde entaille saigne abondamment. Un pansement de fortune fait avec un morceau de T-shirt déchiré est imbibé d’hémoglobine. Sa cheville foulée ne lui permet pas de marcher. Elle doit pourtant aller de l’avant. Elle se sait traquée. Mais trop faible après ces trois jours de course effrénée sans eau ni nourriture, elle n’avait pas pu remarquer l’ennemi à temps. Quelqu’un la relève par les cheveux. Elle gémit, mais n’arrive pas à bouger ses membres pour se libérer.

Tu es trop faible, lui dit-il sur un ton doucereux. C’est à se demander comment tu as pu vivre tout ce temps.

La douleur est atroce, mais elle est à moitié consciente seulement. On la transporte quelque part. Un cliquetis métallique de mauvaise augure se fait entendre. Puis elle sombre dans un sommeil réparateur.
Une claque la réveille brutalement. C’est comme ça tous les jours. Elle ne voit pas son tortionnaire mais elle connait sa voix et son odeur par cœur. Elle se repère au bruit de ses pas. Son pied droit est entravé par une lourde chaîne en fer qui la relie au mur. Elle n’a plus que ses yeux pour pleurer, a trop peur pour mourir. C’est un homme qui vient à chaque fois, toujours le même. Il est brutal, et ses mains caressent des parties de son corps qu’elle essaie de protéger en vain. Il vient tous les jours pour la nourrir d’une soupe peu épaisse. Ce n’est pas bon, mais elle mange. Il lui dit qu’elle est belle, qu’elle n’est qu’à lui. Elle voudrait être libre, courir encore dans les prés. Mais il passe son temps à la frapper.
Ce jour-là, il vient, et la traîne dans les couloirs. La lumière trop forte lui fait fermer les yeux. Elle a les mains nouées à l’avant. Le fait de marcher revigore ses muscles. Elle voudrait tellement le tuer, tellement. Il se penche à son oreille et lui dit que son maître à lui et d’autres membres éminents de la guilde des assassins sont dans sa maison en ce moment. L’homme voudrait que la jeune femme le serve docilement. Elle n’a pas le choix. Dans la salle à manger, il lui délie les mains. La main de la jeune femme fuse et rencontre le plexus solaire de l’homme. Il la frappe sauvagement en retour. Après qu’elle ait servi les hôtes sous haute surveillance, entourée de regards goguenards et remplis de désir, elle est de nouveau enchaînée au mur par le pied. Il lui jette un quignon de pain à la tête. Ses yeux argentés prennent la couleur du métal, ils brillent d’une promesse de mort. Ils rient de plus belle. Seul un homme, d’une trentaine d’années se tait et la regarde, l’air pensif. Elle se met à hurler qu’elle le tuera, elle le lui jure. Il finit par la bâillonner, lassé de l’entendre crier. La soirée s’écoule en beuveries et ils finissent par partir. Seul son bourreau et l’homme qui ne cesse de la regarder sont encore là.

_ Détache-moi, et laisse-la venir à toi, lui ordonne-t-il.

Une fois libre, elle lui sauta dessus et mordit l’homme qui la gardait prisonnière au visage. Il la jeta au sol et lui lança des coups de pieds. Elle se releva la mine sombre. Puis elle bondit et prit une épée dans le râtelier. Il fit de même. Elle ne sait pas la manier, il prend l’avantage. Elle est couverte d’estafilades sanguinolents, mais s’en fiche. Elle bloque un coup qui aurait pu la décapiter. Son regard est brûlant de haine. C’est un rapport de force très déséquilibré. Alors d’un mouvement rapide ses doigts fusent vers les yeux de son adversaire. Ses ongles rongés cisaillent la cornée et elle enfonce son index et son majeur dans les orbites de l’homme.
Il tombe au sol en gémissant et en se tenant la tête. Du sang filtre entre ses doigts.

_ Je ne vais pas te tuer, fit-elle, car tu ne m’a pas tué lorsque tu as pu. Pour cela je te laisse en vie. Tu as mérité d’être aveugle pour ce que j’ai subi.

L’homme qui l’avait aidé en la faisant libérer s’approche d’elle. Il approuve sa décision. Il utilise du chakra pour guérir ses blessures. Es-ce un médic-nin ? Il lui trouve une tenue décente et les voilà partis sur les routes…

Oo Fin du Flash Back oO


_ Shinji-sensei, je murmure, Où êtes-vous en ce jour?
_ Quoi ? Demandent les deux autres.
_ Rien, rien… Allons-y. Taku, tu viens ?

Il prend ma main et nous sortons dehors. Je regarde le ciel, il ne pleut pas. Un magnifique arc en ciel illumine le ciel. Je serre la main de Taku dans la mienne, les arcs en ciel portent malheur. D’habitude je ne suis pas superstitieuse, mais aujourd’hui, j’ai peur que l’Akatsuki ne vienne s’en prendre à nous.



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