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Fiction: Parce que je suis comme toi (terminée)

Quand la vengeance m'obnubile, que l'affection nait pour un enfant, que mon passé et mon présent se confondent, quand lui et moi nous nous ressemblons, que faire ? Je suis en mission pour protéger cet enfant, parce qu'il est comme moi. Mais quand je repense à ce souvenir, je n'ai qu'un seul désir, la vengeance. Et rien au monde ne pourra m'arrêter. Sauf peut-être cet enfant.
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Drame / Humour | Mots: 18208 | Comments: 2 | Favs: 5
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Narsha (Féminin), le 12/12/2009
Cette fiction est déjà postée sur www.fanfiction.net pour ceux qui voudraient l'avoir plus vite. De plus, j'ai décidé de la mettre en trois parties chapitrées. Celle-ci est la première. Le personnage principal de mes fictions est extremmement bien fait de sa personne. Mais ce n'est que la partie extérieur. En effet, Akemi est torturée mentalment. Et vous apprendrez, sans doute pas tout de suite, comment la folie peut amener en même temps à la puissance, mais aussi à la destruction de soi même.



Chapitre 2: On the road again, again...



_ Alors comme ça tu t’appelles Taku ? Tentais-je pour lancer une conversation.

Il faut avouer qu’on a grave l’air de deux idiots à observer tour à tour notre bol de ramens et la tête de notre compagnon quand il regarde ailleurs. Il lève timidement les yeux, entrouvrit les lèvres comme s’il allait parler, puis se ravise et enfourne une quantité incroyable de pâtes dans sa bouche. Cela dure un certain temps jusqu’à ce que son bol soit vide. Je mange tranquillement tout en attendant qu’il prenne la parole. Une fois que j’ai eu finie de manger, il n’y avait plus d’échappatoire.

_ Moi c’est Akemi. Mais je t’autorise à m’appeler Nee-chan.

Je le vois qui se met à fixer mon attirail d’armes avec frayeur. C’est sûr que je dois lui paraître dangereuse avec tout mon attirail. Mais je suis dangereuse ! Cependant je ne pense pas que je pourrais le blesser. Je dois m’attacher à lui, et m’arranger pour être son amie.

_ Je te fais peur, c’est ça ?

Et le gamin hoche la tête avec timidité. Je lui ébouriffe sa tignasse chocolat en riant. Je me dirige vers le bar pour payer. Soudain, un des clients ivres pose sa main sur mon épaule et m’attire à lui.

_ Laisse tomber le gamin, et viens t’amuser avec moi ma belle.

Je concentre mon chakra dans mes doigts et enfonce ma main gauche dans son ventre, sans regarder plus que ça l’homme. Il fut pris de terribles tremblements et me lâcha. Une bonne décharge de chakra dans des points d’acuponcture, ça calme. Le type s’écroule derrière moi. Je tends l’argent au patron et je me dirige vers la sortie.
_ Ne t’inquiète pas, Taku, je ne te ferais pas de mal. Je frappe seulement les méchants, je souris au garçon. Tu viens ?

La stupéfaction succède à la peur sur son visage. Puis il se fend d’un immense sourire admiratif et court jusqu’à moi. Nous sortons du restaurant de ramens pour marcher jusqu’à la grande place. Je le vois qui ne sait pas quoi dire tant il ne s’attendait pas à ma réaction. Je le jauge du regard tandis qu’il me prend par la main. Ses habits ne seront guère pratiques pour le voyage, surtout s’il est question de sport ou d’autres activités du genre. De plus, sa frange aurait besoin d’être raccourcie, sinon, il ne verra plus rien dans quelque temps. Et il faudrait que je sache ce qu’il vaut en combat et lui acheter des kunais, et peut être une dague… Bref, je commence par me diriger vers le coiffeur le plus proche. Il me regarde l’air surpris, il doit bien se demander ce qu’on fait là.

_ Konichiha, fait il gaiement en entrant dans la pièce.

La plupart des clientes le regardent, déjà sous le charme de ce petit bonhomme. C’est vrai qu’il est kawai. Il leur fait un grand sourire charmeur, et certaines rougissent. Je le regarde gravement, on ne doit pas jouer avec les sentiments des gens si cela ne s’avère pas nécessaire. Il me regarde, penaud, presque coupable, mais je le rassure une nouvelle fois d’un sourire. L’employée s’avance vers nous. Je lui demande platement et froidement de nous couper les cheveux. Elle tressaille du fait de mon ton indifférent à tout ce qu’elle pourrait dire. De toute façon, elle n’a même pas à mettre son grain de sel dans la conversation, d’une part le client est roi, d’autre part, l’avis des gens, de manière générale n’est absolument d’aucun intérêt. Nous attendons notre tour, moi en planifiant mentalement notre expédition et lui en feuilletant distraitement une revue. Il semble réfléchir à plein régime.

_ Akemi Nee-chan, fait-il d’une voix pensive, Pourquoi Gaara t’a-t-il demandé de m’accompagner ?
_ Eh bien, disons que dans le monde, il y a des gens peu recommandables qui pourraient te vouloir du mal. Gaara tient à toi, je le sais, même si je ne comprends pas pourquoi. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas avec tes petits bras que tu effrayeras les bandits de grand chemin.
_ Et toi alors ? Comment peux-tu leur faire peur ?
_ Tu avais bien peur de moi au début de notre rencontre. Tant que tu seras sous ma responsabilité, je te promets que les brigands ne pourront pas poser la main sur toi.

Il redevient silencieux. La plupart des clientes partent de la boutique une fois leurs mises en plis et autres brushings faits. C’est notre tour à présent. Je mets l’horrible veste jaune que me présente le membre du personnel. Sérieux, on dirait que c’est fait en sac poubelle. Je m’installe dans le fauteuil et pose ma tête dans la cuvette. L’eau se met à couler. Pas le bruit rassurant qu’elle fait au naturel, le glouglou du torrent libre de toute entrave, mais le bruit pénible des gouttelettes qui tambourinent sur l’émail, comme un prisonnier suppliant. Ma chevelure s’humidifie. Elle s’extasie d’une voix aigue « vous avez une superbe chevelure » ou encore « comme c’est dommage les couper ». Totalement inintéressant. Comment tu veux combattre correctement si tes cheveux te reviennent dans la gueule au moindre coup de vent ? Je relève la tête après la séance de frictions avec le shampoing. Des mèches mouillées adhèrent à ma peau hâlée, humidifiant mes joues. De la mousse encore présente dans mes cheveux rencontre la vieille cicatrice sur ma joue. Ça pique horriblement. Et ça fait remonter des souvenirs nettement plus douloureux. J’écarte mes cheveux d’un geste rageur puis reprend mon masque d’indifférence. Je regarde dans le vague, sans voir mon reflet dans le miroir, ni la jeune femme qui s’active avec un peigne. Apparemment elle est prise d’une envie subite de créativité, et la coupe au bol classique que j’avais demandée se transforme en un ensemble de mèches pointues qui encadrent mon visage. J’ouvre la bouche, stupéfaite, puis passe deux doigts dans les mèches à droite de mon visage. Ce n’est pas si mal finalement. Un ninja qui faisait la queue après moi me lança un regard enfiévré. Je serre les dents. Pourquoi suis-je née jolie ? Ça ne sert à rien pendant les combats et les hommes se sentent obligés de me faire la cour. Quelle poisse ! Vient le tour de Taku. C’est bien plus rapide. Quelques coups de ciseaux par-ci par-là, un coup de peigne, et le voilà content. Tandis que je paye, la caissière sort une sucette d’un bocal de bonbons et lui tend la friandise. Nous sortons tous deux, lui avec un bâton blanc en plastique émergeant entre deux dents.

Je regarde sa tunique ample. C’est plutôt pratique pour le désert, mais nous auront un dur voyage à faire. J’achète une nouvelle tenue pour moi, noir et argent dans un tissu solide. Une fois que je l’ai enfilée, il y avait beaucoup de gens pour dire des trucs genre « On voit mieux vos yeux comme ça » ou « votre tenue met en valeur votre teint » ou encore d’autres idioties du même acabit. Putain, c’est juste une tenue de combat couple et assez près du corps pour ne pas me gêner. Je rajoute une longue cape brune. Je ne passerais pas inaperçue mais les gens ne me poseront pas trop de questions. Pour le garçon, j’ai longtemps hésité. Puis nous avons finalement opté pour un short noir et un T-shirt marron foncé. Le tout assez solide pour résister à la plupart des intempéries. Je lui prends aussi une cape, on ne sait jamais. Je rajoute des chaussures de marche pour lui et des bottes solides en cuir noir pour moi. Je lui achète aussi une pochette à kunais et deux sacs de voyage en bandoulière. Je passe aussi au magasin d’armes pour me réapprovisionner en diverses armes, et je lui en prends quelques unes. Je lui apprendrai à lui en servir. Je m’achète aussi des ingrédients pour concocter différents poisons et leurs antidotes. Je pense que nous sommes quasiment près à partir. J’arrive chez moi, les bras plein d’objets divers. Tandis qu’il va jouer avec des gamins du quartier, je concocte les différentes potions utiles pendant le voyage. Je rajoute une boite entière de pilules pour soldats. Je prévois des vêtements pour nous deux. Puis je vais le chercher et nous allons manger des ramens, les derniers avant un bon moment.

Le lendemain à l’aube, nous faisons nos adieux à une ville endormie. Nous entamons ainsi notre périple à travers le monde. Nous avançons lentement mais sûrement. Pour l’instant, aucun ennemi à l’horizon. Je suis constamment sur mes gardes. Je lui apprends à lire une carte et le Paysage. Mais aussi à repérer les ennemis et les différentes traces de passages d’animaux ou de gens. Nous faisons de nombreuses pauses où je lui fais faire quelques exercices pratiques pour accroître ses capacités physiques. Et pendant le chemin, je lui fais passer de petites épreuves pour qu’il puisse utiliser son chakra correctement. J’ai beau être un assassin, j’ai été kunoïchi, il y a quelque temps. Bref, les jours s’écoulent, et nous marchons toujours vers le nord en direction d’Ame no Kuni. Apparemment les bandits de grand chemin faisaient la sieste, parce que nous n’en avons jamais vu la trace. Nous avons finalement atteint un village. On aurait pu passer par la route, mais je préférais la tranquillité du désert à l’agitation des routes. On avait passé la frontière, cela se voyait au changement de la végétation. Le pays de la pluie portait bien son nom. Il ne pleut pas, loin de là. On peut croire que le ciel veut nous noyer, ou du moins nous écraser sous le poids des lourdes gouttes qui tombaient du ciel.

_ Nee-chan, je crois qu’il pleut !

Naan, sans blague. Je ne l’avais pas remarqué ! Gaara avait oublié de me prévenir que ce gamin pouvait vraiment être chiant et con parfois. Je le sais très bien qu’il pleut, je suis trempée, mes habits sont collants, j’ai froid, c’est génial ! Bon alors repérer une auberge dans tout cet amoncellement de maisons. Mais pas un endroit super fréquenté, j’ai pas envie de me retrouver au milieu de crétins. Ou alors au milieu de crétins qui ne parlent pas, qui ne beuglent pas des chansons paillardes, qui tentent de vous séduire de force ou de vous draguer. Malheureusement pour moi, cela semble génétiquement impossible. Taku me tire la manche vers un endroit appelé le Bar des Ninjas. A dix mètres je sens déjà l’odeur de l’alcool coulant à flots. Je refuse d’aller par là. Un groupe d’environs six personnes traverse la rue. Ils ont l’air de ne pas apprécier ce qu’ils ont vu dans l’échoppe. Dans la noirceur de la nuit, je ne distingue que vaguement leurs tuniques sombres. Nous allons dans la même direction mais une bonne centaine de mètres nous séparent. Ils entrent dans une autre auberge, bien plus discrète. Je m’en approche. Le gamin me suit rapidement. J’ouvre la porte. Une vielle dame me souhaite la bienvenue. Un bon feu brûle dans l’âtre.

_ Irasshaimase ! S’écrie la serveuse. Il y a une petite table près de la cheminée.

On s’en approche. La table des six hommes se trouve en face de la notre. Elle est circulaire, de sorte que je ne les distingue pas entièrement. La gérante nous autorise à étendre nos capes trempées près du feu. Je me mets de façon à ce que Taku soit le plus proche du feu, et je me retrouve en face de la table. Qui sont ces hommes, je les ai vus quelque part c’est sûr. Leurs manteaux, c’est un élément d’indice. Nous passons commande, et je ne me lasse pas d’observer ces hommes. Celui qui me regarde a des cheveux argentés en catogan. Il m’adresse un regard coquin qui m’agace sérieusement. Immédiatement, sa table se retourne pour nous observer, tandis que nous mangeons nos sashimis en quatrième vitesse. L’un d’eux a une expression faciale qui rappelle la mienne, cette impassibilité que j’entretiens. Ils finissent par se détourner. En tendant l’oreille, je saisis des bribes de conversation. Ils parlent de mon. Ma beauté fait encore des ravages. Soudain, je comprends qui ils sont. J’appelle la serveuse d’un geste sec et nerveux pour qu’elle m’apporte la note.

_ Taku, je fais rapidement, trop sans doute, mets ton manteau, on y va.
_ Mais Nee-chan…
_ Maintenant, je gronde.

Il ne pleut plus, mais les pavés sont glissants. Il tombe plusieurs fois. D’un geste impatient je le relève et le juche sur mes épaules. Cela fait je replace mon sabre de façon à pouvoir dégainer facilement. Je me mets à courir. Je dois disparaître… rapidement !




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