Fiction: Colouring

Noir, gris, blanc... Ne trouvez-vous pas ces teintes de la nature superbe ? Dans notre ville immense où nous avons réussi à bannir la maladie appelée 'couleur' nous vivons heureux. Enfin... Je pense. (note de l'auteur : fiction abandonnée)
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lowena (Féminin), le 30/10/2009
A l'attention de mes amis les reviewers:
Tout comme la plupart d'entre vous l'ont supposé, nous ne sommes effectivement pas dans un conte de fée et les Colouriguiens ne sont pas eux-même gris par magie... ni par hasard ;)

Mais je vais pas commencer à vous spoiler l'histoire maintenant, mh ?




Chapitre 3: Ses yeux, le ciel et Sakura



Je suis recouvert par... de la couleur ?!

- AAAAAAAAHHH !!!

Je me recule brutalement, recule et recule encore mais bute contre un truc par terre et tombe sur le cul une nouvelle fois. Mes vêtements sont tous imprégnés par ce que rejette le truc qu'il tient dans la main et mes mains aussi.

- ARRÊTE ÇA ! ENLÈVE-LE ! TOUT DE SUITE !!
- Calme-toi, crétin ! C'est rien je te dis !
- AAAAAAAAAAHHHHHHH !!!

Je me secoue dans tous les sens, passe ma main sur mes vêtements mais rien n'y fait, je reste complètement recouvert. Et puis soudain, tout mon corps devient plus sombre et reprend son gris habituel. Haletant, je vérifie partout sur moi s'il reste de la couleur et une sensation désagréable me secoue le corps. Relevant les yeux, je constate que Temari s'est cachée dans l'ombre de Naruto et qu'elle ne se fait pas toucher. Elle a pourtant les yeux ouvert... Celui-ci a mis sa main devant la lumière et fait de l'ombre à quasiment toute la pièce, excepté son visage et le plafond.

- Arrête ça tout de suite. Enlève-le ! Maintenant !!
- Sasuke, je suis désolé mais on...
- Non, tu enlèves ça immédiatement !!
- Arrête de hurler, on va se faire repérer !
- Éteins-moi ce truc !!
- Ferme-la, Sasuke-kun !

Et c'est tout aussi surpris que Temari et Naruto que je tourne la tête vers celle qui vient de crier en ouvrant la bouche comme un poisson rouge.

- ...Sakura ?
- Je... Désolée de t'avoir crié dessus, Sasuke-kun, mais là on est pressés et c'est pas le moment de se disputer.

Un silence recouvre la pièce tandis que je songe à ses paroles en baissant la tête, rapidement cassé par le casse-pied de service.

- Sakura, Temari... Je suis désolé. Vraiment.

Il leur jette un dernier regard avant de secouer la main et nous plonger dans le noir.

- Hey !
- Une seconde, baka. L'allumette est finie, je dois en allumer une autre.

Scritch.
Fwouuuush...

Cette fois-ci il a bien pris garde de cacher la maladie avec sa main. Une fois que la lueur est assez forte pour éclairer la pièce, il regarda autour de lui. Celle-ci est très vaste, avec un plafond assez bas et des chaises et des tables sagement empilés dans un coin. C'est d'ailleurs sur une chaise à trois pieds que je me suis cassé la gueule et c'est là que je comprends que cette pièce n'est qu'un débarras.

- Ils arrivent...

Je jette un coup d'œil à Temari qui fixe la porte par laquelle on est rentrés et décide de mettre ma peur de côté en faisant confiance à Naruto pour continuer de cacher la maladie avec sa main et me lève.

- Suivez-moi. Toi, si tu enlèves ta main de là je te tue.

Il me regarde avec l'air de dire qu'il a compris et je me tourne en avançant vers le fond de la pièce. On était allé là avec Temari une fois... Et fait la promesse de n'y revenir que le jour où nous serions en danger. C'était une promesse de gamins, mais étrangement je n'ai pas oublié. Peut-être parce que c'est un des meilleurs souvenirs que je garde d'elle, alors je n'ai pas voulu le perdre. Je suis peut-être bizarre mais Temari non plus n'a pas oublié...
J'écarte une chaise de devant mon passage et m'avance en zigzaguant entre les tables et chaises de classe d'un métal reconnaissable entre tous. Tous les élèves, qu'ils soient en primaire, lycéens, collégiens ou encore en classe spéciale ont tous les mêmes.

Sakura est derrière moi, suivie de Naruto qui éclaire sa tête, le plafond et très légèrement la pièce tandis que Temari ferme la marche, nerveuse et aussi silencieuse que les deux autres.

- C'est là, annonçais-je en m'arrêtant devant une porte quasiment invisible tant elle est recouverte de poussière, Naruto ton... ton truc pointu.

Une lueur de peur me traverse quand je le vois bouger sa main et Temari et moi avons le même geste de peur pour l'empêcher de l'enlever.

- C'est bon, lance Temari, je sais où il est je te le récupère.

Elle tend la main vers sa poche droite de devant pour en sortir précautionneusement l'objet pointu et me le tendre.

- Merci.

Je m'accroupis alors et m'attaque à la serrure que je dépoussière d'un geste de la main. Derrière moi, Temari s'agite, de plus en plus nerveuse et j'entends enfin les bruit de pas qui se rapprochent inéluctablement. Je sens une vague d'adrénaline me secouer la colonne vertébrale et je m'arrête brusquement alors qu'il n'y a plus de lumière pour que je voie ce que je fais.

- Crétin ! La lumière !
- Je t'emmerde, ça dure pas longtemps une allumette !

Le temps qu'il ouvre la boîte pour en allumer une autre, je cherche à tâtons à comprendre comment est faite la serrure et fronce les sourcils en me souvenant qu'en classe on nous en avait montrée une similaire en nous expliquant que c'était cette sorte-là de serrure qu'il y avait autour de la tour centrale -celle qui abrite nos dirigeants- et constate leur flagrante ressemblance quand une toute petite lueur revient autour de nous.

- Dépêche-toi Sasuke-kun, je t'en prie... Ils arrivent !
- Je sais... Mais c'est une serrure de la tour. Je peux pas l'ouvrir en quelques secondes.
- Qu'est-ce qu'on fait alors ? murmure Temari d'une voix complètement paniquée.

Je garde le silence en continuant à trifouiller la serrure mais rien n'y fait, je suis tout simplement incapable de l'ouvrir sans la clé.

- Fais voir ?

Je tourne la tête vers Naruto en fronçant les sourcils et je me lève en lui laissant la place. Il reste debout pour ne pas nous éclairer par la maladie mais baisse la tête le plus possible en plissant les yeux. Les bruits de pas se font plus nets et j'entends des bribes de voix filtrer de derrière la porte par laquelle on est entrés.

- Grouille-toi ,murmurais-je entre mes dents en sentant la chair de poule faire redresser les poils de mon dos.
- Attends, on dirait...

Trois coups sourds se font entendre alors que ceux dehors frappent sur la porte et je secoue Naruto par l'épaule alors qu'il tourne brusquement la tête vers moi.

- Sasuke, la clé dans ma poche arrière gauche. Grouille !

Je ne prends même pas la peine de répondre et surmontant ma peur je plonge ma main en me retenant de grimacer dans la poche arrière de son pantalon pour en extirper une petit chose métallique et Ardoise...

- La clé ! soufflais-je en contemplant la petite chose dans la paume de ma main avec émerveillement.

Un énorme 'boum' nous fit tous sursauter et c'est avec une horreur grandissante que je regardais la porte plier sous les coups répétés d'une sorte de chose dont ils se servaient comme bélier. Mais pourquoi casser une porte ? Ils n'ont pas la clé ?

- Kyaaa !! crièrent les fille à l'unisson sans plus se soucier d'être entendues.
- Grouille ! hurla Naruto en protégeant la lueur de plus en plus faible cachée dans sa main.

La clé rentra sans résister dans la serrure et je tournais celle-ci tandis que le grincement de l'autre porte traduisait une résistance poussée dans ses derniers retranchements et tandis que Temari poussait Naruto pour s'éloigner le plus possible de celle-ci, la lueur déjà tremblotante dans ses mains s'éteignit et en déséquilibre, il tomba sur Sakura qui s'agrippa à moi, me poussant contre la porte qui s'ouvrit dans un fracas étourdissant, laissant une lumière extrêmement vive nous recouvrir nous et la pièce.
Poussé par les autres, je tombai à l'extérieur de la pièce et perdis soudain pied en me mettant à hurler en me rendant compte qu'il n'y avait pas de sol pour retenir ma chute. Accroché à Sakura qui était tenue par Naruto qui attrapait Temari, j'entraînais tout le monde à ma suite, dos au sol, les yeux vers le ciel et mon hurlement s'étrangla dans ma gorge.

Le ciel...
Jamais encore je ne l'avais vu sans la voûte. Jamais je n'avais regardé en l'air sans voir les immenses plaques transparentes laisser filtrer sa lumière, reliées les unes aux autres par de larges barres de métal renforcé.
Non, jamais encore je n'avais remarqué qu'il était si grand. Si immense. Sans limite.
Sans tout cette histoire, jamais je n'aurais su qu'il n'était pas Quartz comme je l'avais toujours cru, mais... éclatant de couleur. Pas la même que celle de l'allumette, non.

Il était magnifique... Exactement comme ses yeux...

Cette réflexion hautement intellectuelle dura à peine une ou deux secondes, le temps pour nous de tomber d'une hauteur de six ou sept mètres avant d'atterrir dans un grand "splatch"dans une sorte de liquide beaucoup moins poisseux que de l'eau et couper mon contact visuel avec le ciel.
Poussé très profondément dans le liquide par le poids des autres sur moi et alourdi par mes vêtements, je me débats un instant sans rien contrôler et suis soudainement aveuglé par une sorte de brouillard perle qui semble s'échapper de chaque pore de ma peau.
La main de Sakura qui m'agrippait me relâche et sans plus réfléchir car je manque cruellement d'air, je me mets à battre des bras lourdement et à secouer les pieds emprisonnés dans mes chaussures devenues terriblement encombrantes pour remonter vers cette tâche de lumière trouble mais si terriblement belle et attirante.
Doucement et avec peine, mon corps remonte lentement à la surface.

Dès que ma tête sort de l'eau, je recrache tout l'air usagé de mes poumons que j'avais gardé pour en avaler une grande goulée de frais et en me maintenant péniblement à la surface en battant des bras et des jambes un peu n'importe comment, je me mets à tousser sans plus m'arrêter en cherchant du regard quelque-chose à quoi m'accrocher. Une plaque de béton se trouve à moins d'un mètre de moi et j'y "nage" en ne cessant d'avaler et de recracher de ce liquide clair qui ne pique étrangement pas les yeux et ne possède absolument aucun goût.
D'une main je m'accroche au rebord en béton et y ramène le reste de mon corps en puisant dans ce qui me reste de forces pour m'y agripper et maintenir ma tête hors de l'"eau" en tentant de recouvrir une respiration normale.
Ma tête semble bouillir et sans penser à rien d'autre qu'à me maintenir à la surface, je garde les yeux fermés pour prendre mieux conscience de mon corps.

Je suis arrêté quelques secondes plus tard par une toux étranglée et je tourne la tête vers ce qui me semble être une masse de tissu mais se révèle être le chapeau noir ammoniaque de Naruto et alors que celui-ci glisse de sa tête, je découvre une autre facette de la maladie.
Ses cheveux, contrairement à tout à l'heure, ont perdus leur beau gris Tourterelle pour se remplir de couleur... éclatante. Encore différente de l'allumette ou de ses yeux, ils sont brillants et font presque mal aux yeux tandis que le soleil les éclairent. Sa peau, d'un rare et beau gris plutôt foncé en ville, commence elle aussi à devenir maladive tandis que de la vraie eau perle semble sortir de son corps en se mélangeant avec le liquide transparent et je crois que la seule chose qui m'empêche à présent de hurler de peur c'est qu'il a perdu ses lunettes et que tout aussi dangereuse qu'elle soit, la maladie de ses yeux me calme et apaise mon angoisse.

C'est alors que je me rends compte que le fait qu'il ait du mal à garder la tête hors de l'eau c'est qu'il semble soutenir quelque-chose sur ses épaules et que des cheveux frisés se confondent avec les siens tant ils se ressemblaient.

- Sasuke ! me crie-t-il en haletant furieusement, aide-moi !

Enfouissant ma peur tout au fond de mon cœur en puisant courage dans ses yeux, je tends un bras pour l'aider à revenir vers moi et tire de toutes mes forces. Je finis tant bien que mal à le ramener à mes côtés et il s'agrippe d'une main sur le rebord en béton tandis que la seconde ramène en face de lui un corps dont je n'aperçois pas encore la tête.

- Prends-là, Sakura est toujours là-dessous.

Il me jette presque la forme inanimée qui m'aurait coulé sans ma main droite furieusement accrochée au rebord et tandis que sa tête tombe sur mon épaule gauche, je constate avec mauvaise surprise que je tiens Temari dans mes bras. Sa peau semble perdre sa belle teinte cendrée pour en prendre une un peu comme celle de Naruto mais en plus foncée. Pleine de couleur. Je ne peux m'empêcher de frissonner et resserre ma prise sur elle, me demandant comment je vais faire pour tenir encore cinq minutes de plus en voyant ma main droite blanchir de plus en plus, semblant perdre elle aussi de la véritable eau.

Je tourne la tête vers là où se trouvait Naruto il y a à peine une seconde et constate qu'il a disparu sous l'eau transparente, provoquant des ondulations à sa surface. Je panique en ne le voyant plus mais deux taches de couleur semblent remuer en profondeur. Je plisse les yeux pour tenter de distinguer quelque-chose mais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Naruto explosa la surface de l'eau en inspirant une grande goulée d'air avec une Sakura complètement paniquée à ses côtés.

Il y a de quoi... Vous ne devinerez jamais ce qui était arrivé à ses cheveux...

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Remontant son fusil lentement sur l'épaule, le jeune homme aux cheveux sombre, accroupi tout près du vide, appuya deux fois sur l'épaule droite de son coéquipier en continuant de fixer la rivière qui entourait la cité.

- Aucune cible en vue ! annonça l'homme à la peau plus foncée en gardant sa visière opaque noire sur ses yeux.
- Bien, lui répondit un autre avec le même attirail et de multiples pierçings sur le nez, ils ont dû se noyer. Retraite, on va donner les rapports au QG.

Tandis que tous les autres se mettaient à chercher la sortie à l'aveugle en créant un brouhaha de cliquetis et de frottements de tissu, l'homme à la peau foncée tâtonna quelques instants avant de trouver l'épaule de son coéquipier qui était le seul à avoir les yeux à l'air libre.

- Itachi, on rentre.
- Je sais, murmura sans émotions apparentes le jeune homme en continuant de fixer les quatre petites formes s'agitant dans l'eau.

Tandis que son équipier se levait et partait vers les autres membres de son unité en se référant au bruit de leurs chaussures, Itachi lança un dernier regard vers le garçon aux cheveux noir qui venait de se faire tirer hors de l'eau par l'autre et se détourna en suivant son unité temporairement aveugle avec un air indéchiffrable.



Déjà le chapitre trois ?!
Omg, j'ai jamais vu un rythme de parution aussi rapide pour un de mes chapitres o___O Si vous saviez comment j'ai speedé pour vous l'écrire ! Avez-vous apprécié l'arrivée de ce nouveau personnage ? Qui voudriez-vous voir apparaître dans le prochain chapitre ? Avez-vous des remarques à faire ? L'intrigue tiens-elle la route ? Pourquoi Itachi a-t-il le droit de regarder la couleur ? Quelles sont les questions qui vous brûlent les lèvres ? Y-a-il des choses que vous ne comprenez pas ?
N'hésitez pas à m'écrire un commentaire, je répondrais à tout les reviewers de CE chapitre autant que possible ! (on va dire que ce sera votre cadeau pour de fin d'année ! Et ça me motivera d'autant plus d'écrire la suite rapidement pour m'en débarrasser :P)

Ma grand-mère, qui m'a laissé utiliser son ordinateur pour finir ce chapitre, vous souhaite une bonne année ! (hey oué c'est une mamie super moderne, elle a même msn !! x3)
Rendez-vous l'année prochaine !




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