Fiction: Le cadeau de l'ange

Un jeune garçon ayant des ailles invisibles, s'apprête a déménager avec ses parents, mais avant il veut voir la jeune fille qui occupre son coeur
Poésie / Romance | Mots: 9864 | Comments: 9 | Favs: 12
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Kitow (Masculin), le 10/07/2012
Ma première fic est un petit oneshot qui me taraudait dans la tête depuis quelques jours, alors soyez pas trop méchants ;)



Chapitre 4: Epilogue final: L'ange aux ailes brulées



Epilogue final : L'ange aux ailes brulées


Je le vis partir avec Kakashi-san et Yamato-san, et disparaître au loin. Malgré toutes ses promesses je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Mon cœur souffrait, j'avais l'impression de suffoquer. Lourdement je tombai à genoux continuant inexorablement à pleurer, à vider cette peine qui me tiraillait les entrailles.
L'homme que j'aime est parti exécuter une personne, il est parti risquer sa vie pour une vulgaire mission. Pourquoi ? Pour m'aimer ? Je ne comprends pas ce qu'il veut dire, mon esprit est embrouillé. Sans m'en rendre compte une personne s'approcha de moi et posa sa main sur mon épaule.

- Hinata…

C'était Minato-sama. Je me relevai difficilement et sans vraiment m'en rendre compte je lui mis une violente gifle.

- Hina…
- Pourquoi…
- Hun ?
- Pourquoi tout ceci, dites-le-moi. Pourquoi l'envoyer à la mort ! Pourquoi… Répondez-moi !

Il me prit avec fermeté dans ses puissants bras et cala mon visage contre son torse. Sans comprendre comment, j'arrivai à me calmer. Lentement nous nous mettons à marcher vers son bureau non loin d'ici ou se trouvait mon père. Je saluai ce dernier une fois entrée dans la pièce puis m'assis sur le siège que me présenta Minato-sama.

Après un long et lourd silence, il prit la parole.

- C'est pour toi.
- Pardon ?
- Cette mission c'est pour toi qu'il la fait. Pour pouvoir vivre avec toi.
- Comment ça, pourquoi devrait-il faire une mission si dangereuse pour…
- C'est le conseil de famille qui l'a décidé.

C'était mon père qui prononça ces dernières paroles. Je me tournai vers lui et fixai tant que je le pouvais son regard. Je pouvais sentir une certaine frustration dans ses yeux, ce qui m’étonnait. Le grand Hiashi Hyuuga venait sous mes yeux de transparaitre un sentiment à travers son regard.

- Que vient faire le conseil familial ici père ?
- Autant tout t'expliquer, Hinata.

Avec une voix atone, dénuée de tout sentiment il m'énonça les faits, les uns après les autres. A chacun de ces éléments, mon cœur fut poignardé, secoué, pansé et poignardé à nouveau. Je commençai à ressentir un certain désespoir m'envahir petit à petit, mais il se changea rapidement en une grande colère lorsque mon père énonça ladite condition qui me reliait moi et Naruto. Je me tournai vivement vers Minato-sama, puis à nouveau vers mon père.

- Vous l'avez obligé a…
- Je ne l'ai pas obligé ! Me coupa vivement Hokage-sama. Il n'était pas obligé d'effectuer cette mission, il pouvait tout aussi bien la refuser. Mais non il la prise, pour prouver sa valeur au village, pour prouver sa valeur à la famille Hyuuga, pour être digne de toi. Il l'a fait en connaissance de cause et a choisi lui même sa voie, quitte à se bruler les ailes...

L'éclat de voix du Yondaime Hokage provoqua un véritable séisme en moi. Je ne le savais pas si déterminé, si attaché à moi… Je baissais mon regard vers ma main où se tenait l'anneau d'argent. D'une main tremblante je me mis à le caresser, silencieusement, perdue. Puis après quelques secondes je cessai mon action et me levai prestement et sortis du bureau.

- Je ne mérite pourtant pas un tel sacrifice. Murmurai-je lorsque je fermai la porte.


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Cela faisait plus de dix jours qu'il était parti et toujours aucune nouvelle. Je n'en pouvais plus. Pourquoi était-ce si long, ce n'est pas normal. Je me retournai sous ma couette et retins de justesse un sanglot.

- Tu me manques…

Trois coups successifs me sortirent de ma torpeur. J'autorisai la personne à entrer. Mon cousin dans toute sa froideur apparente venait de faire son apparition. Il me toisa légèrement du regard puis il s'assit sans un mot sur une chaise. Je devais être pitoyable, même s’il ne disait rien il n'en pensait pas moins, j'en étais sûre. Vu l'état dans lequel j’étais.

- Tu n'as pas l'air bien…
- J'ai l'air si affreuse que ça pour que toi-même tu t'en inquiètes ?
- Un zombie est plus coloré que toi chère cousine.
- Viens-en au fait, s'il te plait, je doute que ta visite soit de pure courtoisie…

Neji me fixa quelques secondes avant de me répondre d'une voix détachée.

- Je suis là car je m'inquiète pour ta santé, et je ne suis pas le seul à s'inquiéter. Ça fait presque deux semaines que tu vis recluse dans ta chambre.
- Je n'ai pas la force de sortir…
- Tu es inquiète pour lui, n'est-ce pas…


J'avais préféré ne pas répondre à vive voix devant l'évidence de cette réponse, je fis un simple mouvement de tête qu'il comprit. Le silence s'installa rapidement dans la pièce. Moi enroulée dans mes couvertures dans une position fœtale, mon cousin assis sur une chaise le regard vague. Les minutes passèrent sans que rien ne se passe. Seul le chant des oiseaux dehors résonnaient légèrement dans la pièce. Neji se releva lentement et prit la direction de la sortie.

- Descends au moins voir ton père, il est inquiet. Fit-il en fermant la porte.

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Pour la première fois en 12 jours je sortis de ma chambre. Le ciel était plutôt gris mais pas pluvieux. Je descendis les marches et me dirigeai vers la cuisine où se trouvait mon père qui buvait un café tout en lisant un journal. Il ne remarqua mon arrivée qu'au son du café s'écoulant dans la tasse. Il s'écarta de son journal puis écarquilla très légèrement ses yeux sous la surprise de me voir. Mais il reprit rapidement consistance et plia son journal avant de le poser sur la table. Il m'observa de ses perles nacrées, le regard soucieux tandis que je baissais le regard sur ma tasse fumante.

- Tu es enfin sortie ma fille…
- Oui père…
- J'en suis heureux.

Je relevai mon visage rapidement vers celui de mon père. Son visage était toujours aussi neutre, mais l'impression qu'il dégageait… on dirait une chaleur paternelle, non c'est impossible, ma condition doit me jouer des tours. Je bus d'une traite mon café brulant avant de sortir. Je devais aller au bureau de l'Hokage, cela faisait trop longtemps qu'il était parti.

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Attendre, je devais attendre. Heureusement qu'attendre j'y étais habituée depuis plus de 10 ans, l'attendre lui, tous les soirs espérant qu'il réapparaisse à ma fenêtre, qu'il vienne me caresser la joue avec délicatesse, qu'il me réconforte, qu'il m'aide, qu'il me fasse vivre. Mais décidément la vie a décidé d'être cruelle avec moi jusqu'au bout car dès que je le retrouvais enfin elle me privait de lui m'empêchant de jouir de sa présence si vitale.
Sa joie m'emplissait et me rendait vivante, maintenant je me sentais vide sans toi, à nouveau.

La porte du bureau s'ouvrit dans un bruit feutré laissant apparaître Shizune qui me proposa d'entrer. Sans une parole prononcée je la suivis et m'installai sur le siège qu'elle me présenta. En face de moi, le Yondaime Hokage remplissant la paperasse. C'est vrai qu'il était étonnant de voir un homme si puissant remplir à tour de bras des feuilles. Il détacha rapidement ses yeux de la pile de formulaires et me jeta un rapide coup d'œil avant de répliquer.

- Une minute et je suis à toi Hinata.

Il signa encore une poignée de feuilles qu'il tendit à Shizune qui sortit du bureau pour aller aux archives. Il souffla bruyamment avant de poser son regard sur moi.

- Tu es là pour mon fils n'est-ce pas ?

J'acquiesçai de la tête. J'étais anxieuse, et l'anxiété m'empêchait de parler correctement. Une peur de l'inconnu s'était emparée de mes entrailles et les tordaient comme une serpillère. Mais malgré mes tourments je restais droite, fière, imperturbable comme tout Hyuuga doit le montrer.

- Le dernier message que j'ai eu de lui remonte à 5 jours où il m'annonçait que leur plan allait être exécuté sinon…
- Vous n'avez donc pas de nouvelles.
- Je suis désolé.

Soudain résonant tel un tambour battant, des pas précipités résonnaient dans le couloir avant qu'un homme n'entre en catastrophe.

- Maitre ! Le groupe de votre fils est arrivé !


Une bouffée de chaleur s'empara de mon cœur et un espoir fou s'empara de mon être. Ma anxiété disparut aussitôt et ma joie m'allégeait de mon fardeau. Je tournai vivement mon visage vers le messager, une joie franche sur le visage mais la pâleur de ce dernier me mit un profond doute.

- Ou sont-ils ?
- A l'hôpital maitre ils y reçoivent des soins.

Mon cœur se fissura puis se brisa dans le torrent abyssal du désespoir. Je me sentais perdue, vidée. Je m’écroulai de tout mon poids sur le sol dans un fracas sourd et la seule chose que j'aperçus fut le visage de Yondaime-sama au dessus de moi avant de sombrer dans le néant.

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Une odeur de médicaments, un bip régulier, une pièce blanche lumineuse. Aucun doute possible j’étais à l'hôpital. Mais que faisais-je ici ? Tout ce dont je me souvenais c'est l'entretient avec Minato-sama et… je me levai rapidement de mon lit cherchant une présence dans cette chambre déprimante.

- Hinata ? Me fit une voix sur ma droite qui était celle de mon père.

Je me tournai vers ce dernier et le fixai de mon regard angoissé. La peur me tiraillait à nouveau et je cherchais à poser cette question muette sans y parvenir. Voyant ma détresse mon père se leva avec élégance de son siège et vint s'assoir sur le lit à mes côtés avant de me caresser les cheveux.

- Qu’y a-t-il ma fille ?
- Naruto…
- Rassure-toi il va bien, ses blessures sont mineures. Il a juste besoin de repos.

Ces mots me rassurèrent au plus profond de mon être, le poids de la nouvelle s'évanouit et je me mis à pleurer silencieusement. Mon père voyant les larmes couler ne fit rien, il me regarda de son regard neutre et me laissa m'épancher, me vider de tout ce stress, de toute cette peur accumulée depuis plus de 10 jours.

- Je veux le voir. Demandai-je à mon père une fois calmée.
- Tu es encore faible ce n'est pas prudent…

Je regardai mon père avec détermination malgré la faiblesse physique. Je voulais le voir et je le lui avais dit clairement à travers mon regard. Il le soutint puis ferma les yeux en signe de résignation. Il se releva et me tendit sa main que je saisis sans hésitation et m'aida à me relever sur mes jambes qui étaient encore flageolantes.

- Tu es sûre ?
- Oui père, certaine !

Un mince sourire se forma sur son visage et nous partîmes.

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Nous sommes devant sa porte, une certaine angoisse s'était prise dans mon cœur, je respirais rapidement, trop rapidement, mon père le remarqua et me lança un regard lourd de sens.

- Je,…je suis prête père.

Il acquiesça et ouvrit la porte.

- Hinata ? C'était la voix de Kakashi-san qui accueillit mon entrée. Il était entouré du Yondaime et de Yamato qui discutaient devant un lit occupé. Je pressai la main de mon père pour lui faire signe d'avancer. Je fis quelques pas et là je pus apercevoir mon ange, endormi. Un bandage lui couvrant le front et un pansement sur la joue. Je m'approchai doucement de lui et m'assis sur une chaise près du lit. Je remarquai endormie de l'autre côté du lit Kushina tenant la main de son fils. Des traces de larmes encore visibles sur son visage.

- Comment va-t-il ?
- Bien, ses blessures ne sont pas très graves, il se repose, cependant…
- Cependant ? Fis-je alors que mon angoisse revenait.

Le Yondaime Hokage se tut quelques instants avant de demander à Hiashi de sortir de la chambre, apparemment les informations ici ne lui étaient pas destinées. Après avoir vérifié qu'ils étaient seuls, il souffla puis fixa mon regard avec le sien.

- Il a perdu ses ailes.
- Que... comment ?
- Après la mission sur le retour, il s'est mis à hurler à propos d'une douleur au dos. Nous avons donc enlevé le haut et avons découvert deux grandes brulures entre ses omoplates. A ce moment là nous avons compris qu'il venait de perdre son pouvoir. Nous nous sommes cachés pour panser ses blessures sur son dos afin de pouvoir le transporter.

Un coup de poignard, c'était un coup de poignard dans le cœur quand je compris qu'il serait marqué. Des brulures ne disparaissent pas du jour au lendemain, il sera marqué à vie. Des larmes commencèrent à couler sur mon visage que j'enfouis dans les draps du lit. Juste savoir qu'il avait souffert pour moi me détruisait.

- Pourquoi… pourquoi veux-tu souffrir pour moi, pourquoi… je ne mérite pas tant de sacrifices, tant de douleurs…
- Parce que je t'aime.

La phrase avait claqué dans l'air comme un coup de fouet. Cette voix, non c'est… puis comme pour me le confirmer une main douce me caressa les cheveux avec une infinie douceur. Je sortis la tête de ses draps et rencontrai deux orbes bleues me transperçant de part en part.

- Je…

Il approcha son visage du mien puis déposa un baiser sur mon front avant de m'enlacer doucement.

- Tu n'as pas à t'en vouloir. Je l'ai voulu, de ma propre initiative j'ai accepté cette mission, pour avoir le droit légitime de pouvoir te tenir la main en public, de partager ma vie avec toi, de t'aimer sans me cacher. Si un contrat était la chose à faire pour pouvoir te serrer dans mes bras sans gêne ni peur d'être découverts, alors je le ferai quitte à perdre mon innocence.


Je bus ses paroles comme les paroles d'un saint. Je l'écoutais sans bouger, pleurant d'une joie intense, le fait de l'avoir retrouvé.

- Idiot.
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Naruto était sorti depuis quelques jours de l'hôpital. Il respirait la vie à pleins poumons et sa joie de sortir de ce lieu sordide était palpable. Le lendemain de sa sortie, son père le convoqua pour lui annoncer sa promotion en tant que jônin de Konoha. Puis mon père qui était aussi présent, nous annonça dans la foulée que le conseil acceptait notre relation, bien que d'après le visage de mon père cela n'ait pas dû être facile.

Mon anxiété avait disparu et maintenant je savourais la vie à pleine dents sans me soucier du passé ni du futur, car à présent j'avais l'homme de ma vie à mes côtés. Nous étions là, allongés dans l'herbe enlacés et regardant le ciel. Aucun mot ne fut prononcé, ce n’était pas la peine. Nous restâmes quelques heures ainsi sans rien faire à part profiter de la présence de l'autre. Puis le soleil se mit à décliner au loin et nous décidâmes d'un regard de rentrer.

Nous nous tenions la main sans gêne dans la rue commerçante bondée de gens qui nous regardaient légèrement étonnés de voir une Hyuuga tenir la main du fils du Yondaime Hokage.

- Hinata !

C'était la voix de Kiba qui se dégageait de la foule, il était accompagné de Shino et de Sakura.

- Bonsoir.
- Ca fait longtemps qu'on t’a pas vu, on nous a dit que tu déprimais…
- Oui mais ça va mieux maintenant. Fis-je en serrant plus fort la main du blond. Ce que remarquèrent Kiba et Sakura qui se mirent à dévisager Naruto.

- Toi, c'est bizarre j'ai l'impression de te connaître… fit l'Inuzuka.
- Moi aussi tu m'es familier... ajouta Sakura.
- C'est Naruto. Acheva Shino.

Les deux adolescents firent de gros yeux pendant quelques secondes puis ils se mirent à rire. Naruto lui bouda légèrement.

- Désolé. Firent les deux coupables légèrement embarrassés.
- Sinon quoi de neuf ? Lança Shino pour relancer la conversation.

Je rougis violemment à sa question et posai mes mains sur mon visage pour le cacher tandis que Naruto se grattait l'arrière du crane gêné.

- Ben…
- C'est quoi ca ? Demanda alors Sakura de but en blanc en pointant la bague. Hinata cacha sa main rapidement mais pas assez vite pour Sakura qui lui prenne la main. En s'approchant elle reconnut l'objet et rougit légèrement.
- Mais c'est... ajouta Kiba qui comme son amie semblait quelque peu paralysée.

J'avais le visage baissé rouge de gêne. Mon dieu que c'est embarrassant. Soudain je sentis la main de Naruto se poser sur mon dos et lentement commença à le caresser afin me réconforter.

- Fé… félicitations…
- Merci.

Shino nous observa longuement tandis que Kiba et Sakura nous enlaçaient visiblement heureux. Puis une fois les accolades terminées il demanda :

- Depuis quand ?

Mon regard et celui de Naruto se croisèrent un instant. Puis nous nous tournâmes vers nos amis le sourire aux lèvres :

- Depuis toujours.




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