Fiction: Je m'appelle Kaguya!

Et si le clan Kaguya ne s'était pas éteint à la mort de Kimimaro? Et si ce dernier avait eu un fils? Kazuma a quatorze ans. Genin du village de Konoha, il est bien décidé à savoir ce qu'a accompli son père avant de mourir...
Version imprimable
Aller au
Kumiko_Kikawa (Féminin), le 29/09/2009
Voilà, c'est ma première fiction!
J'espère que vous aimerez, en tout cas j'ai beaucoup aimé écrire ce premier chapitre.
Merci beaucoup à mon sensei "Starmonielna" qui m'a aidée à repérer mes erreurs.
Bonne lecture! <3




Chapitre 1: Mission à Suna pour l'équipe 5 !



Mon nom était Kazuma.
J’avais quatorze ans.
J’étais depuis peu un Genin du village de Konoha, où j’étais né.
Je n’avais jamais connu mon père. Il était mort avant ma naissance et ma mère ne m’en parlait jamais. Il ne me restait de lui que le nom qu’il m’avait donné, et le souvenir du sien.
Kimimaro Kaguya.

Ce jour-là, je marchais tranquillement dans une petite rue du village. Je me rendais à la grande porte de Konoha, où je devais retrouver le reste de l’équipe 5 que je supportais depuis une semaine. Ce mardi, nous devions partir vers Suna pour une mission d’escorte. J’allais quitter Konoha pour la première fois de ma jeune vie.
Je trouvai sans problèmes le point de rendez-vous. Les murs de pierre jetaient une large ombre sur le sol. L’endroit était désert. Sur les immenses battants de bois, je reconnus le kanji « shinobi ». Je souris. J’étais moi aussi un shinobi à présent, même si je ne m’étais pas encore habitué au bandeau que je portais simplement à la ceinture.

A peine une minute plus tard, une jeune fille arriva en trottinant. Elle était grande et belle, avec des cheveux noirs et lisses et un joli teint mat. Je la saluai, elle me répondit. C’était Michiko Saima, l’élément féminin de l’équipe. J’avais vite compris que son apparence angélique était trompeuse : elle pouvait être aussi agressive qu’un tigre des montagnes. Elle poursuivait chaque jour avec acharnement son rêve le plus cher, devenir membre de l’Anbu. Je ne la connaissais encore que peu mais pour elle, une place dans les services spéciaux ne semblait pas si inaccessible.

Nous attendîmes en silence, un peu mal à l’aise. L’apparition d’un homme aux cheveux bruns dilua légèrement notre malaise. Il faut préciser que le ninja qui venait d’arriver était plutôt bizarre. Myope comme une taupe, il avait en permanence les yeux plissés et portait des lunettes remontées sur le crâne. Peut-être les cherchait-il sans remarquer qu’elles étaient posées sur ses cheveux indisciplinés…Il portait l’uniforme des Jonin du village qui contrastait avec son aspect général. Coiffé comme un kappa, il avait un visage ovale souvent fendu d’un demi-sourire. Ce drôle de type, c’était Raino Himuta, notre sensei.

Il nous lança un bonjour retentissant, comme à son habitude, auquel nous répondîmes avec un bel ensemble par un salut aussi timide que respectueux. Il éclata de rire. Sur ce, le dernier membre de notre équipe fit irruption en courant, essoufflé et la bouche entourée de grains de riz. Il était plus petit que Michiko, mais de peu. Il avait des cheveux blonds qui lui encadraient le visage, lui touchant presque les épaules. On ne pouvait en aucun cas dire qu’il était maigrichon, ce qui se justifiait en partie par son amour sans bornes des onigris qu’il mangeait à longueur de journée. Teru Kaimaru, le plus jeune membre de l’équipe 5. Modeste, souriant, il était devenu shinobi dans l’espoir de surpasser un jour son cousin Kentano, Chunin de Konoha.

J’étais le plus petit du jeune trio bien que j’eusse à quelques mois près le même âge que les deux autres. En fait, Michiko avait six mois de plus que moi, qui en avais trois de plus que Teru. J’avais des cheveux fins, d’un gris délavé assez intriguant pour un jeune garçon. Mes yeux étaient vert pâle. Je les croyais inexpressifs, mais on me disait toujours que j’avais l’air triste. Etais-je triste à cause de mon père? Non, j’avais accepté sa mort d’autant plus facilement que je ne l’avais pas connu. Je n’étais pas triste. Je voulais juste savoir une chose…Je voulais savoir qui avait été Kimimaro Kaguya!

Nous partîmes un quart d’heure plus tard, après l’habituel discours du prof’ et l’inventaire de notre équipement. Je ne montrais rien, mais j’était impatient de sortir du village. Je devais me faire violence pour ne pas trépigner comme un gamin.
Michiko ne disait rien non plus mais je sentais sans peine son excitation. Quant à Teru, il était plutôt anxieux. Contrairement au reste de l’équipe, il avait peu confiance en ses capacités. En mon for intérieur, je me demandai si ce n’était pas préférable à la propension de Michiko à l’orgueil…

Le voyage nous prit trois bons jours, malgré notre progression rapide. Nous sautions d’arbre en arbre avec l’agilité d’écureuils volants, les cheveux ébouriffés par le vent de la course, flèches humaines traversant l’émeraude des feuillages. Lorsque nous atteignîmes Kaze no kuni, le paysage se transforma brusquement en un aride désert. Le vent se fit brûlant et nous essuyâmes une petite tempête de sable. Alors que nous avancions de nuit, je fus ébloui par la clarté d’argent de la pleine lune sur les dunes qui semblaient pourtant si rébarbatives.

Nous parvînmes à Suna, couverts de sable. Très différent de Konoha, le village avait le même aspect sec et rocailleux que le désert dans lequel il était logé. Les rues tortueuses étaient percées de portes et de fenêtres de façon un peu désordonnée. D’un autre côté, l’aspect quelque peu labyrinthique du village était un formidable atout stratégique. Il fallait vraiment connaître les lieux pour ne pas se perdre, ce qui en cas de bataille donnait un grand avantage aux défenseurs. Je marchai le nez en l’air, regardant partout, fasciné par un autre décor que mon village natal.

Raino-sensei trouva une auberge accueillante et dut insister pour que Teru prenne un bain. Mon coéquipier n’aimait apparemment pas se laver. Quant à moi, je n’hésitai pas à plonger dans la baignoire, trop heureux de me laver du sable qui collait à ma peau. Nous devions rencontrer notre commanditaire le lendemain. Je m’endormis comme une masse, épuisé.

Le commanditaire, M. Akito, nous reçut chez lui. C’était un petit homme pâle qui avait un visage creusé de rides précoces, avec de petits yeux qui louchaient même derrière une paire de lunettes bien rondes. Lorsqu’il nous avait ouvert, j’avais entendu le cliquetis de plusieurs verrous. Sur le coup, je m’étais étonné qu’il prenne tant de précautions à clore sa porte. Plus tard, je ne songeai même plus à me poser la question.
M. Akito était le pire paranoïaque que j’aie jamais vu. Il tremblait en permanence et il avait failli tomber en syncope en voyant l’équipe 5.

-Quoiiiiiiiii?! Je serai escorté par trois gamins?

-Je participe aussi à la mission, monsieur, rappela Raino-sensei.

Je pensai que l’air un peu bêta du prof’ avait donné le coup de grâce à M. Akito. Il tomba à genoux en pleurant.

-J’avais pourtant certifié que cette mission devait était classée A…j’ai de quoi payer…s’il vous plaît…

-Ce n’est pas à moi de décider, soupira le Jonin. Je n’y peux rien si le Hokage a décidé que ce serait une mission de classe C et qui plus est que nous devrions nous en charger. Maintenant, vous vouliez aller à Konoha, vous irez à Konoha.

-M…mais mais les routes ne sont pas sûres, bégaya l’homme.

-C’est pour ça que vous avez une escorte, tenta notre sensei de le convaincre, sans grand succès.

Il y eut au moins un quart d’heure de négociations de ce genre, puis M. Akito consentit à nous faire confiance en tant qu’escorte (il fut légèrement aidé par Raino-sensei qui manqua s’énerver).
Ainsi nous fûmes prêts à repartir l’après-midi même. Teru était heureux. Quand je lui demandai ce qui lui donnait un tel sourire, il répondit qu’il avait eu le temps de racheter des onigris. À question stupide…
Michiko était agacée par le calme du voyage. Elle voulait absolument se battre pour pouvoir tester la dernière technique qu’elle avait mis au point. Je voulus en savoir plus sur ladite technique et elle refusa de m’apprendre quoi que ce soit.

-C’est une botte secrète., dit-elle, hautaine.

Je soupirai. …Réponse stupide!

Un peu plus d’un jour plus tard, nous cheminions tranquillement dans la forêt non loin de la frontière de Hi no kuni, à une allure plus humaine qu’à l’aller. M. Akito n’était pas un ninja mais un homme politique de peu d’envergure. Rien n’expliquait sa tenace paranoïa. Le voyage était vraiment calme, voire ennuyeux. Depuis notre départ de Suna, je cumulais les soupirs agacés. Oui, M. Akito m’agaçait. Ce n’était pas parce que je ne montrais pas mes sentiments que je n’en avais pas, après tout!

Nous n’embêtions personne, mais impossible de dire que personne ne nous embêtait…Un kunai se ficha dans le sol, à un mètre seulement du pied droit de Raino-sensei. Teru bondit, Michiko attrapa des shurikens.

-Qu’est-ce que c’est que çaaaa?!, hurla le petit blond.

-On nous attaque?, demanda bêtement M. Akito.

-Restez groupés!, ordonna le Jonin.

Comme si on allait se disperser…Je pris un kunai et me mis en garde. J’avais la tête étrangement vide, comme si mon crâne était rempli de coton. Allait-on vraiment nous attaquer? Qui pouvait nous en vouloir? Pour une mission de classe C, ce n’était pas normal… Un message était attaché au kunai planté en terre. Raino-sensei s’en approcha prudemment. Comme il n’était pas explosif (du moins pas à première vue), il le ramassa et le déchiffra à voix haute.

-Livrez-nous M. Akito ou nous le prendrons en otage par la force…, lut-il. Un ultimatum?

-Ca y ressemble bien, marmonnai-je.

-Allons-nous y répondre, sensei?, voulut savoir Teru qui commençait à trembler.

-Par la force, oui!, s’écria Michiko. Nous avons une mission et nous ne laisserons personne nous mettre des bâtons dans les roues! Euh…enfin c’est mon avis…

Raino-sensei n’eut malheureusement pas l’occasion de répondre à sa question. Une ombre apparut derrière lui et frappa sa nuque du tranchant de la main. Le jonin eut l’air surpris pendant une seconde puis il s’effondra. M. Akito hurla et s’enfuit. Mon équipière lança ses shuriken tandis que le garçon blond composait fébrilement des mudra. L’ennemi évita les shuriken sans difficultés et se rua vers Teru.

-Doton, technique de la décapitation fatale!

Le mangeur d’onigris se retrouva enterré jusqu’au cou sans avoir fini ses signes de mains. J’étais cloué sur place, sans savoir si c’était bien la peur qui me paralysait. Notre agresseur était rapide, agile et sa dernière attaque ne laissait aucun doute; c’était un shinobi bien plus fort que notre petit trio. Avec Raino-sensei et Teru hors de combat, nous étions fichus.

Le ninja ennemi, masqué de la tête aux pieds fit volte-face, leste comme un chat sauvage. Une lame courbe brilla dans sa main gauche. Il plongea vers Michiko, la forçant à se battre au corps à corps, style qu’elle évitait au maximum en raison de son manque de force. La jeune fille se défendit avec acharnement. Les tintements des armes résonnaient entre les arbres. Tout à coup, Michiko trébucha. Elle tomba en arrière, presque au ralenti, belle et vulnérable dans sa chute. L’ennemi éleva alors son wakizashi, prêt à donner le coup de grâce…

Je bondis, soudainement libéré des liens invisibles qui m’entravaient. Je me jetai sur le type masqué, abandonnant toute prudence. La colère me rongeait. Je ne supportais plus de rester immobile à regarder mon équipe se faire massacrer. J’avais résolu de me battre de toutes mes forces, quitte à y laisser la vie. Je n’avais plus peur. Je n’aurais plus jamais peur! Une ire brûlante consumait ma raison, ma logique. Je n’étais plus que rage et force. Je le forçai à reculer, à coup de kunai rageurs. Aucune de mes attaques ne le toucha, mais je lui fis perdre du terrain, jusqu’à ce que nous soyons hors de portée de mes compagnons. Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre soit blessé. Je voulais tous les protéger!
Je n’avais pas envisagé que le ninja puisse me stopper, pourtant il le fit. En baissant les yeux, je vis son sabre planté dans ma poitrine. Il me traita d’idiot mais je ne répondis pas. Je n’avais rien compris de ce qui s’était passé. Avait-il été rapide? Avais-je été imprudent? Incapable de comprendre ce qui m’était arrivé, je criai avant que la douleur ne me fasse perdre connaissance…

Quand j’ouvris les yeux à nouveau, il faisait nuit. Les étoiles scintillaient de leur lueur froide dans le ciel d’encre que les branches des arbres laissaient entrevoir. J’étais couché sur le dos, plongé dans les ténèbres. Au-dessus de moi, la lune était pareille à un œil à demi clos qui me regardait. Je frissonnai. La terre était froide malgré qu’on soit à la mi-août.
Désorienté, je voulus m’asseoir, mais à peine esquissai-je un mouvement qu’une douleur aigue me transperça le torse. J’étouffai un cri et m’efforçai de me calmer. Une panique glaciale s’insinuait en moi, pareille à un serpent. J’étais incapable de me souvenir comment j’avais reçu cette blessure. Je sentis mon propre sang couler sur ma peau et ma peur s’accentua. Aux prises avec elle, je tentai de me redresser sans tenir compte des élancements qui traversaient mon corps.

J’essayai de me calmer, malgré que ce fut un défi ardu en la circonstance. Je fouillai dans ma mémoire, tentant de me rappeler n’importe quoi, même un détail idiot…
Idiot. Ce mot me fit me souvenir…Un ninja masqué nous avait attaqués…il avait prononcé je ne sais quand le mot « idiot ». Si je n’avis pas eu aussi mal, je crois bien que j’en aurais ri…

Haletant, les dents serrées, je parvins à m’appuyer contre un arbre. Je tremblais comme une feuille et ma blessure n’était pas seule en cause. Ma tunique était déchirée et je portais des marques sur les bras et les jambes en plus de ma poitrine malmenée.
Comment avais-je pu me faire toutes ces écorchures? Je ne me souvenais de rien. J’élevai mes mains couvertes de sang devant mes yeux pâles. Elles aussi étaient agitées de tremblements. J’avais la sensation terrifiante d’avoir fait quelque chose de mal, mais quoi? Qu’avais-je pu faire?
Je respirais trop vite, la tête me tournait. Je devais avoir perdu beaucoup de sang. À cette simple pensée, je me sentis au bord de l’évanouissement. J’étais seul, blessé, j’avais perdu mon sac (comment?) et je ne connaissais pas le ninjutsu médical.
À bien y réfléchir, j’étais plutôt embêté. J’envisageai d’appeler à l’aide mais abandonnai vite cette idée. J’ignorais si l’ennemi était toujours dans les parages.

Je n’avais en fait qu’une seule solution, et c’était de chercher moi-même de l’aide. Quand on se met dans le pétrin, il faut s’en sortir par ses propres moyens!
Je me relevai non sans difficultés, jurant à voix basse. La souffrance qui me déchirait la chair brouillait ma vision et me donnait le vertige, à tel point que je ne pouvais marcher qu’en m’appuyant aux arbres. Je titubais en étouffant des gémissements pathétiques sans rien voir autour de moi ni entendre autre chose que mon souffle précipité. Je ne sentais que mon sang s’échapper de ma plaie et je humais son odeur douceâtre qui me donna la nausée.

J’étais certainement en danger. Allais-je mourir seul, perdu dans cette sombre forêt? Sans que personne me trouve, sans que je sache jamais ce qui m’était arrivé? Je tremblai encore plus fort et m’effondrai, incapable de tenir debout. Je ne voulais pas mourir! Pas avant de savoir qui avait été mon père! Pas avant d’avoir mis la raclée au type qui nous avait attaqué, qui qu’il ait pu être! J’étais trop jeune…
Au lieu de m’abattre, ces noires pensées me révoltèrent. Une froide colère chassa ma peur. Je me relevai. La douleur aiguisait mes sens, à présent. Je me sentis fort tout à coup, capable de courir pour sauver ma vie.

Et je marchai, droit devant moi. Toutes mes perceptions s’étaient développées soudainement comme si une obscure magie m’avait effleuré. Je voyais les branches que j’écartais de la main en les tachant d’écarlate. J’entendais les bruits des animaux nocturnes et du vent ténu. Je pouvais sentir une odeur forte et familière, dans la direction dans laquelle j’allais. Je sentais l’odeur âcre et forte du bois brûlé. Un feu. Il y avait quelqu’un là-bas.
Je ne sais combien de temps je marchai, ralentissant à chaque pas. L’étrange sensation de tout à l’heure s’effaçait et je me rendais compte à quel point j’étais affaibli.

Je vis la lueur des flammes à travers les branches, floue comme à travers une vitre embuée. Je respirais à peine, par petits coups. Je n’avais conscience que de ma blessure qui me torturait toujours plus. J’avais l’impression d’être à chaque seconde transpercé par des pieux enflammés.
Vint le moment où mon corps ne put plus supporter cette épreuve. Des éclairs blancs passaient devant mes yeux, aveuglants. Je jetai mes dernières forces dans un ultime pas qui m’amena à découvert. Peu importaient les risques désormais. J’étais en train de mourir. Je distinguai de vifs mouvements autour de moi mais les silhouettes étaient floues. Une voix indistincte me parla à l’oreille, mais je ne pus saisir ses paroles.
Je basculai en avant tandis que les éclairs blancs emplissaient mon champ de vision. Mes yeux verts se fermèrent. Quelqu’un se précipita pour me rattraper mais j’étais inconscient avant de tomber dans ses bras.




C'est donc mon premier chapitre.
Si maintenant vous ne craignez pas pour la vie du héros, je ne sais pas quoi faire de plus!
Postez votre avis dans les commentaires. ;)




Chapitres: [ 1 ] 2 3 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: