Fiction: Blood For Blood (terminée)

"Ici, ton passé n'a pas d'importance. Entre ces murs, tu vivras, reclus certes mais tu vivras et verras Canaan renaître de ses cendres." Au fin fond des montagnes maudites, dans un vieux manoir, deux âmes en peine attendent ... attendent une fin qui ne vient pas.
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Fanademanga (Féminin), le 19/07/2012
Blood For Blood : avant dernier chapitre.

Je m'excuse pour l'attente.

Bonne lecteure.




Chapitre 12: Parce que tout en ce monde à une fin ...



- Mmh, mais ... il n'est pas arrivé à temps ... J'étais le prochain, j'étais le prochain sur leur liste, expliqua l'Uchiwa en déplaçant délicatement le pan de l'un des rideaux pour contempler le dehors. Le temps semble s'améliorer constata-t-il d'une voix neutre. Vous pourrez sans doute regagner votre-

- UCHIWA-SAN ! Le coupa abruptement l'enseignant, le regard déterminé, faisant soupirer longuement son interlocuteur.

- Vous êtes bien têtu, Sensei. Mais soit, au point où nous en sommes arrivés ... Après la mort de Tsunade, je .. avec le général Melkior et Kaïen nous avons décidé qu'il était temps d'avertir le Sénat de la situation. Si nous ... si nous en venions à trépasser nous aussi, il fallait que quelqu'un d'autre continue notre oeuvre et débusque ces chiens. Si j'avais su à l'époque .. quel bel imbécile j'étais. J'ai cherché l'ennemi au mauvais endroit.


" - Uchiwa-san, vous êtes sans nul doute l'un des meilleurs généraux qu'à pu connaître Canaan mais la confiance aveugle que vous portez à ceux que vous croyez vos alliés est trop grande. "


Jusque-là adossé au mur, l'enseignant se redressa, alerte.

- A votre avis Sensei, qui pouvait vraisemblablement connaître l'existence du projet Génésis, hormis les généraux du Goteï ?

L'enseignant arqua un sourcil avant d'écarquiller brusquement les yeux.

"La Bibliothèque du Goteï à laquelle ne peuvent avoir accès que les Généraux ..."

- Et les sages du Sénat ...

L'uchiwa approuva d'un signe de tête, las.

- La connaissez-vous Sensei ? La saveur de la trahison ... elle est amère, très amère croyez-moi. Je n'ai rien vu venir. Absolument rien.


*Flash Back*
- Laissez-moi passer, il faut que je m'entretienne de toute urgence avec le Chancelier, s'écria l'Uchiwa perdant patience face aux deux officiers qui montaient la garde devant les appartements privés du haut sénateur.

- Monsieur est en réun-

- Laissez-le passer ! Ordonna une voix grave.

A l'entente de cette voix, les deux officiers pivotèrent sur eux-même et s'inclinèrent respectueusement. Devant eux se tenait un vieil homme, les sourcils froncés, vêtu d'une longue toge noire.

- Suivez-moi Général, nous serons plus à l'aise dans mes appartements.

L'Uchiwa lança un regard peu avenant aux deux sous-fifre et suivit sans plus attendre le vieil homme jusqu'à ses appartements.
Quelques instants plus tard, les deux hommes pénètrèrent dans un petit salon bien agencé et à l'aspect confortable.

- Chancelier, salua poliment l'Uchiwa en s'inclinant légèrement une fois arrivé au centre de la pièce. Je suis sincèrement navré de vous importuner à une heure si tardive mais l'affaire dont je dois vous entretenir est des plus urgentes.

- Voyons, Uchiwa-san ne restez pas debout, asseyez-vous donc, lui pria le vieil homme en lui désignant du bras un canapé.

Le jeune Général acquiesça, nerveux, puis s'assit le plus confortablement qu'il pu.

- Alors, que me vaut l'honneur de cette visite ?

- De funestes nouvelles j'en ai bien peur Chancelier. Et, veuillez m'en excuser mais le temps nous manquant cruellement, je préfère entrer dès maintenant dans le vif du sujet.

Le Sénateur acquiesça d'un signe de tête, intrigué.

- Avez-vous déjà entendu parler du projet Génésis ?

A ce nom, le Chancelier déglutit un instant, surpris par la question.

- Je crois qu'un petit remontant ne nous fera pas de mal, n'est-ce pas Général ? Proposa-t-il simplement en passant derrière son mini bar personnel. Il se baissa, attrapa une bouteille d'alcool fort ainsi que deux verres et les porta jusqu'à la petite table basse qui trônait devant l'Uchiwa.

- Pourquoi me parler de cette sombre affaire ? Demanda-t-il en servant les verres.

- Parce qu'elle pourrait bien revoir le jour, Chancelier.

- Uchiwa-san, soupira le Sénateur en lui tendant gentiment un verre avant de s'asseoir, dans un fauteuil, en face de lui; ne vous faîtes pas de soucis à ce sujet. J'ignore comment vous avez pris connaissance de ce dossier mais sachez que toute cette malheureuse histoire est enterrée depuis longtemps déjà. Les seules preuves de son existence sont jalousement gardées. Croyez-moi, il n'y a aucun danger.

- J'aimerais vous croire seulement, les événements de ces derniers-jours me poussent à croire le contraire, affirma le brun en portant son verre à ses lèvres.

- Et quels sont-ils ?

- Les morts mystérieuses de Tsunade, Jiraya et des autres, la découverte d'animaux informes, cobayes d'expériences obscures relatives aux mélanges des sangs de plusieurs espèces animales.

- Où voulez-vous en venir concrètement ?! Demanda fermement le Chancelier.

- Quelqu'un recherche après cette molécule créée par Akatsuki, Chancelier. Bientôt ....

L'Uchiwa se tut un instant. Sa vue se troublait progressivement.

- Bientôt ?

- Bientôt ..., reprit difficilement l'Uchiwa en portant l'une de ses mains à son front, il sera trop tard ...

Le Chancelier sourit en reposant son verre encore rempli sur la table.

- Mais, ... il est déjà trop tard.

- Co-

- Uchiwa-san ! Vous êtes sans nul doute l'un des meilleurs généraux qu'à pu connaître Canaan mais la confiance aveugle que vous portez à ceux que vous croyez vos alliés est trop grande. Serait-ce de la naïveté ?

L'Uchiwa fronça les sourcils. Sa respiration se faisait haletante.

- Canaan est fort, il domine le monde actuellement mais tôt ou tard, si nous nous reposons trop sur cet état des choses, nous serons doublés, traînés dans la boue, peut-être même envahis.

L'Uchiwa apposa ses deux mains sur le meuble situé devant lui afin de se maintenir assis sur le canapé.

- La Congrégation de l'Ombre, armée secrète de Konoha est en train de nous doubler.

- Konoha est notre allié, répliqua sèchement le brun.

- Jusqu'à quand ? Rien n'est sûr. Dans ce monde, il vaut mieux ne compter que sur soi-même. Et c'est ce que nous avons fait. Pour protéger Canaan.

- Je ne comprends pas.

- Génova.

- Génova ? Répéta sans comprendre l'Uchiwa.

- L'avenir de Canaan réside en la réussite du développement de cette nouvelle technologie, lui répondit d'une voix ferme le Sénateur.

Les yeux du Général se plissèrent légèrement.

- Nous en avons besoin pour survivre. Il n'y a pas d'autre issue possible, comprenez-le bien Général. Nous n'avons pas le choix.

- Vous avez- ... impossible, murmura le brun d'une voix blanche, les mains crispées sur la table.

- Oui, le coupa à nouveau le vieil homme. Pour le bien de Canaan.

- Jiraya, Kratos, même Tsunade ...

- Leurs corps n'ont pas supporté l'opération et j'en suis le premier navré.

Les épaules du Général tressaillirent alors que ses yeux cherchaient, dans ceux du Chancelier, une once de mensonge. Comprenant que celui-ci était sérieux, il voulut se lever, mais à peine réussit-il à se mettre debout, que sa tête lui tourna. Dans un bruit sourd, il s'effondra sur le sol, évanouit.
*Fin du Flash Back*



- Que s'est passé ensuite ? Demanda l'enseignant, surpris que l'Uchiwa s'arrête si subitement dans son récit.


" - À votre tour général ! Kabuto amène-le donc ..."


L'uchiwa restait muet, perdu dans ses souvenirs.

- Uchiwa-san ?

- Après ? Je suis devenu à mon tour cobaye. Lorsque je me suis réveillé, je n'étais plus dans les appartements du Chancelier mais, ligoté par des sangles et bâillonné sur une table en fer reposant précairement au dessus d'un bassin dans une sorte d'entrepôt désaffecté reconverti en modeste laboratoire. Je ne comprenais rien à ce qu'il m'arrivait. Plusieurs scientifiques s'activaient autour de moi et, malgré mes cris, aucun ne daigna répondre à mes questions. La lumière m'aveuglait mais, en tournant un peu la tête sur le côté, je les ai vu, côte à côté, me fixant comme un animal en cage : le Chancelier et ce mécréant d'Orochimaru, un dangereux psychopathe déclaré ennemi d'Etat et condamné à vivre jusque ce que là mort l'emporte dans la prison spéciale du Goteï. Que faisait-il hors de sa cellule ? Et qui plus est en compagnie du Sénateur ? Quel imbécile j'ai été. La prison en question était surveillée à la fois par des officiers du Goteï et des agents du Sénat. Il était facile pour un homme comme le Chancelier de faire s'échapper un détenu et de faire taire les témoins de cette évasion. Orochimaru .. ce scientifique véreux ... quel plaisir à dû-t-il prendre en prenant pour cobayes ceux qui l'ont foutu derrière les barreaux et détruit 10 ans de sa vie. Cet enfouaré à dû prendre son pied !

Le poing du général rencontra violemment le mur.

- Ils souriaient ... ils souriaient ... J'aurai voulu les égorger de mes propres mains. Sentir leurs coeurs souillés cesser de battre. Sentir leur souffle s'affaiblir jusqu'à ne plus être. Mais ... je n'ai pas pu. Et c'est mon coeur qui s'est arrêté de battre cette nuit là.
Tout est si flou dans ma tête. Seule la douleur est restée gravée dans ma mémoire. .... la douleur et leurs visages satisfaits. Aujourd'hui encore j'ignore la nature de ce qu'ils m'ont fait inhaler par la force. Ce liquide verdâtre et puant. Puis, tout est devenu noir. Lorsque je me suis réveillé, j'étais toujours cloué à cette table mais une douleur lancinante ... dévastatrice parcourait mon corps. J'avais l'impression d'être brûlé, étouffé, écartelé ... je n'arrivais plus à respirer. J'étouffais lentement mais sûrement. J'aurais voulu m'arracher le coeur pour faire taire ces maux ne serait-ce qu'un instant. Certaines de mes dents ont commencé à croître de façon incroyable ... tout comme mes ongles ... Je ne sais pas comment mais, j'ai réussi à arracher mes chaînes et à libérer mes poignets. La douleur me rendait fou. Je me suis alors enfui ... tuant tout ce qui se trouvait sur mon passage d'une force que je ne me connaissais pas. J'ai couru de longues minutes jusqu'à trouver la sortie de ce maudit labyrinthe. Dehors, il faisait nuit. J'étais dans une forêt. J'étais perdu mais je continuais à courir. Après quelques temps, j'ai trébuché ... et encore le noir. Quand je me suis réveillé pour la troisième fois, j'étais toujours dans cette même forêt mais il faisait jour. Les feuilles des arbres étaient humides et le soleil brillait dans le ciel. Et j'en souffrais. J'étais en sueur ... épuisé. Que m'arrivait-il ? Pourquoi mon corps réagissait-il de cette manière ?

Les yeux de l'Uchiwa se posèrent sur ses mains dont les paumes étaient tournées vers lui. Sa respiration devenait saccadée, sans que l'enseignant n'en comprenne la raison. Il tremblait de tout son corps à présent.

- Il y avait ... dans la forêt, des enfants. A l'aide de leurs maigres bras, ils transportaient de petites quantités de branchage qu'ils entassaient pour bâtir une cabane ... sans doute. Leurs sourires étaient si sincères, si innocents .. si vous les aviez vu Sensei, riant et gambadant insouciamment ... vous auriez senti votre coeur se réchauffer comme n'importe quel autre homme sain d'esprit. Mais le mien, mon coeur resta de glace face à cette scène des plus attendrissantes. Je n'ai rien ressenti. Absolument rien ... sauf, sauf quand la petite fille s'est écorchée le genoux sur le bout d'une branche aiguisée. Je ne pouvais pas détacher mon regard de son sang, son odeur envahissait mes narines et, contre mon gré, j'ai commencé à m'approcher des trois enfants. Me reconnaissant, ils ne prirent pas la fuite et bien au contraire, restèrent à mes côtés pour me harceler de questions. Mignons, n'est-ce pas ? Terriblement mignons ... mais, cette innocence, cette joie de vivre, je le la leur ai volé ... Je .. j'étais obnubilé par ces gouttes de sang qui tâchaient la cheville de la fillette. Elles m'appelaient, attisaient en moi un désir que je ne comprenais pas et que je ne pouvais refouler. Je leur ai crié de partir, de s'éloigner de moi. ... Mais, ils ont ignoré mes paroles, continuant à babiller joyeusement. Je voulais qu'ils partent ... j'aurais tant voulu qu'ils soient partis ..

L'Uchiwa se prit la tête dans les mains.

- ILS ME REGARDAIENT COMME SI J'ETAIS UN DIEU VIVANT SENSEI ! Je pouvais voir dans leurs yeux toute l'admiration qu'ils me portaient. Mais malgré ça ... kuso(1) .. je ... le sang, il m'appelait .. je-je-je les ai ... quand j'ai bondit sur la gamine, tout crocs sortis, ils ont enfin prit peur et ont tenté de fuir ... Mais, mais il était déjà bien trop tard ...je les ai poursuivi et ...

Les yeux de Kakashi se fermèrent douloureusement. D'un signe de la main, il fit signe à son interlocuteur de se taire. Il avait compris. Mettant de côté ses sentiments pour le moment, il enchaîna rapidement pour reprendre la conversation.

- Et ensuite ?

- J'étais aveuglé ... Aveuglé par la haine et la peine, je suis retourné secrètement à Canaan et me suis rendu sans plus attendre au Sénat. Je les haïssais tant Sensei .. par la faute de ces vieillards aigris, tant de sang avait coulé ... tant de personnes admirables avaient trépassés ... ils devaient payer pour leurs pêchés ... alors, je l'ai fait. Je l'ai détruit de mes propres mains.


" Pitié, Général ne faites pas ça"


- De mes propres mains, j'ai ôté la vie de plusieurs sénateurs. Ils n'avaient aucune chance. Et, pour les empêcher de fuir, j'ai mis le feu au bâtiment. J'ai entendu leurs cris d'agonie, leurs suppliques, ... je les ai vu tenter de fuir. Comme des moutons, ils se bousculaient, chacun essayant de sauver sa peu, peu importe qu'il marche sur un collège... ils devaient payer, Sensei, ils devaient payer !

Les yeux de l'Uchiwa brillaient dans l'obscurité et l'enseignant ne pu s'empêcher d'admirer ses deux perles rouges. S'il en avait eu l'occasion, il aurait passé des heures durant à les contempler.

- Rapidement, je me suis échappé. Et ce n'est que le lendemain, après avoir passé une nuit à errer dans les rues de Kurayami que j'ai compris.



Flash Back

La pluie se fait plus violente, se changeant peu à peu en grêle. Grêle qui bombarde sans aucune douceur l'homme vagabondant dans les rues désertes de la ville. Cependant, ... il garde la même allure et poursuit inlassablement son errance.
Après quelques instant, il colle son dos à un mur et se laisse lentement glissé contre, tout en fermant lentement les yeux, jusqu'à ce que son fessier touche le sol boueux. Il plaque alors ses jambes contre son torse et pause les paumes de mains sur ses oreilles. Puis il enfouit sa tête dans le creux formé par son torse et ses jambes.

Fin du Flash Back


- J'ai compris .. j'ai compris la signification de mes actes. J'avais trahis Canaan de la pire des façon qu'il puisse être. Privé déjà de ses généraux, le pays était à présent privé également du Sénat par ma faute. J'étais .. perdu. Effrayé .. Je ne savais plus en qui placer ma confiance. Il me restait Kaïen certes, mais je ne voulais pas l'impliquer plus qu'il ne l'était déjà dans cette sombre histoire. Néanmoins, je dus bien m'y résoudre. Mon seul espoir résidait à présent en Hiro Hyuga ... et, seul, je ne pouvais le contacter ...




Prochainement : Dernier Chapitre ~

"Je suis et serai à jamais de ton côté. Alors fais-moi confiance"

" Et Kabuto ? Ce chien vous a trahis, a trahis Canaan, a trahis les siens alors pourquoi ?! Pourquoi ?! "

"Ici, ton passé n'a pas d'importance. Entre ces murs, tu vivras, reclus certes mais tu vivras et verras Canaan renaître de ses cendres."






A l'origine, je comptais intégrer cette partie au dernier chapitre mais, pour éviter que vous ne patientez trop longtemps, j'ai préféré le couper en deux. Mais bon, évidemment, le prochain chapitre sera beaucoup plus long ...

Jaa ~






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