Fiction: Les ténèbres de la lumière

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Il est facile de rabaisser et maltraiter quelqu’un quand on est plusieurs mais que faire si cette personne ne perd pas la face et résiste ?

POV Sakura :

Ainsi donc c’est ça son lycée, Sasori n’aurait donc pas pu penser à quelque chose de moins bourgeois. Lui et ses goûts de luxe, vraiment.

La jeune fille aux cheveux roses regarda la majestueuse bâtisse en brique qui se dressait devant elle et qui la dominait de ses 5 étages. L’endroit avait sûrement été construit vers 1900, les larges fenêtres et le toit de tuiles grises l’attestaient. C’était le lycée de Konoha.

Son regard émeraude porta sur la cour. Elle était grande, assez grande pour accueillir les deux mille élèves qui s’y pressaient sans hâte, discutaient et se bousculaient amicalement.
Dedans, se dressaient un peu partout des arbres, des pins verts plus précisément, plantés en rangées de trois.

Elle lissa avec soin la manche de son uniforme qui était composé d’une chemise blanche à boutons, ornée de deux arabesques en forme de feuille aux manches, d’une cravate rouge et d’une jupe de la même couleur, s’arrêtant juste au dessus des genoux. Bien sûr avec sa touche personnelle, longues chaussettes blanches montant jusqu’au genoux. Décidément elle n’avait aucune envie d’aller dans cet endroit stupide, rempli d’êtres qui l’étaient aussi. Après tout ce ne pouvait être si horrible.
Elle serra son sac à dos noir et se décida enfin à rentrer. Les regards convergèrent vers la jeune fille qui marchait, cheveux roses remarquait-on. Elle n’y pouvait rien. Sa silhouette fine, gracieuse et sa démarche aérienne subjuguaient tous les regards mâles de la cour.


Les élèves la dévisageaient bizarrement, sentiments contradictoires, avec haine et envie pour les filles, avec admiration et désir pour les garçons. Ils se retournaient à son passage, s’écartant d’elle rapidement. Des murmures s’élevant un peu partout.
Elle aurait du se teindre les cheveux en brun. Quelle idiote ! Trop tard pour reculer.
Elle se dirigea vers le panneau d’affichage qui était au milieu de la cour, en rentrant des épaules, tentant de cacher son malaise.
Mouais. Alors là c’était loupé. Normal vu qu’elle débarquait au beau milieu de l’année. Qu’importe lui, lui avait ordonné de s’intégrer et il fallait lui obéir. Elle ne voulait pas qu’il lui fasse la même chose que la dernière fois quand elle lui avait désobéi. Elle frissonna en se remémorant toute la scène.
Où était son nom ?
Une des grandes qualités qu’elle possédait, était de changer de sujet rapidement.

Absorbée dans sa lecture des classes, la rose ne sentit pas qu’un vide s’était formé derrière elle. Tous s’étaient retirés pour laisser le passage à un petit groupe de filles à la démarche déhanchée.
Où était-elle ? Songea la jeune fille en parcourant du regard les feuilles punaisées n’importe comment sur le tableau de liège.
Voulez vous faire partie des pom-pom girls. Non, ce n’était pas ça.
Bon voilà, classe 203A changement : Ino blablabla…bla…Naruto…bla…Sakura Haruno. Voilà ! Elle sourit satisfaite d’avoir trouvé ce qu’elle cherchait.

Les élèves la dévisageaient apeurés mais la rose n’en avait pas conscience et était toujours plongée dans ses pensées. Quand une voix aigue interrompit son monologue intérieur.
-Dégage ! Sale p*te ! Ordonna-elle.

Sakura se retourna vivement et fit face à la personne qui l’avait insultée. C’était une fille de son âge, aux cheveux fuschia et à lunettes de vision à monture noire. Cette fille portait l’uniforme du lycée. Elle était « bonne » comme le dirait un garçon.
Non, il ne fallait pas qu’elle s’énerve pour si peu. Pourtant, Sakura dit froidement en la regardant de haut en bas avec dégoût:
-REPETE ce que tu viens de dire.
Simple avertissement, en prévenance de ce qu’elle allait faire.
-Je t’ai dit de dégagez sale p*te ! Nan, mais t’es sourde ou quoi ? S’exclama la rousse indignée de la réponse de la rose.
Intéressés plus qu’autre chose par la scène se déroulant sous leurs yeux, les élèves ne dirent mot.
-Je ne vois pas pourquoi je le ferais pour une personne qui vient de m’insulter, répondit tranquillement Sakura, imperturbable, en lâchant son sac au sol.
-Casse toi sale chewing gum décoloré ! Tu ne vois pas que tu t’adresses à la reine de ce lycée.

Sakura ne répondit pas. Elle tentait de retenir l’envie de meurtre qui l’envahissait.


Sakura soupira, encore une fois, elle allait se faire remarquer. Peu importe. L’envie fut trop forte. Devant le silence de la rose qui semblait être ailleurs, Karin s’énerva. C’est alors que tout se passa très vite, Karin leva la main sur Sakura prête à lui administrer une claque des plus magistrales quand…

La jeune fille réagissant à la vitesse de l’éclair, en voyant le coup arriver. Lentement, trop lentement, elle se baissa l’évitant avec facilité et fit une balayette à Karin, l’envoyant ainsi au sol. Dans la cour plus aucun bruit ne se fit entendre, on entendait juste le vent souffler et soulever la poussière. La rose brisa le silence dévisageant Karin avec pitié :
-Peu importe que tu sois la reine de ce lycée ou pas. Je t’interdis de me parler comme ça sinon…
Elle avait interrompu sa parole, songeuse. Calculant la réaction de Sasori et de Lui.
-Sinon quoi ? Dit Karin avec défi, toujours au sol.
Cette fille tenait donc vraiment à mourir de mort violente ?
-Sinon… Murmura Sakura en la soulevant de la main gauche par le col de sa chemise, sinon tu…

…Sinon tu risques de mourir étranglée à mains nues, devant deux mille élèves.

Une voix froide interrompit la rose qui s’apprêtait à faire ce qu’elle avait imaginer.
-Laisse Karin tranquille, ordonna-celle-ci.
La rose manqua de laisser échapper un soupir de soulagement, ce garçon était arrivé à point.

Sakura regarda les six nouveaux arrivants qui venaient de débarquer. Ils portaient tous l’uniforme des garçons, chemise blanche comportant les mêmes arabesques qu’elle sur les manches, pantalon rouge, chaussures noires et cravate rouge dénouée négligemment.

Le premier avait les cheveux bruns en ananas et un air endormi collé sur sa face, le deuxième avait les cheveux blonds et les yeux bleus, pétillant et qui ne semblait guère tenir en place, le troisième, brun comme le premier avait deux triangles rouges, tribaux, aux joues et la peau brune, le quatrième avait les yeux blanc nacré comme de l’ivoire et de longs cheveux bruns tombant dans le dos, le cinquième les cheveux roux et un tatouage au front quand au dernier c’était inconditionnellement le plus beau de tous. Il avait la même peau d’albâtre qu’elle, les yeux noir charbon et les cheveux ébène qui étaient coiffés en pointe à l’arrière de la tête. Incroyablement beau et froid.

Sakura lâcha Karin qui glissa au sol encore choquée par la force de la jeune fille et la rose se dirigea vers la bande plus particulièrement vers celui qui l’avait interrompue.
Elle se mit à penser qu’il était d’une beauté remarquable comme lui. Elle s’approcha de lui et s’arrêta à cinquante centimètres de lui, en le dévisageant de haut en bas. Ressemblance parfaite avec ceux comme elle.

Qui était-il ? Pourquoi avait-il interrompu le geste qu’elle allait commettre sur cette Karin. Sakura sentit qu’une colère noire la parcourait, malgré la reconnaissance qu’elle éprouvait à son égard.

-Pour qui te prends tu ? Demanda agressivement la rose, au ténébreux qui la dévisageait sans un mot.
Inconsciente de l’attirance qu’éprouvait tout homme, à sa proximité.
Dans la cour, la plupart des élèves pensaient que la rose voulait finir à l’hôpital.
Il s’approcha de son oreille et murmura dans un souffle :
-Non. Pas vraiment Bubble gum.

Non, cette règle ne pouvait s’appliquer sur cet être, elle mourait d’envie de le tuer. Sakura le foudroya du regard, immobile telle une statue de marbre.
-Alors pourquoi nous déranges-tu dans ce cas ?
C’était juste pour savoir pourquoi ?
Sa réponse étonna l’adolescente.
-Tiens tu vraiment à finir à l’hôpital ?
Sakura le regarda avec un regard innocent qui en disait long sur ses intentions.
Pars, le supplia-elle intérieurement, il ne faut pas que tu reste plus longtemps devant moi.

Elle fit glisser sa main le long du bras du brun, inconsciemment. La cloche sonna mais personne ne s’en rendit compte car tous étaient absorbés par la dispute entre le brun et la nouvelle qui allait tourner bientôt en bagarre.
-Je crois que je devrais te retourner la question.
Il se redressa et lui dit avec ironie :
-Je suis Sasuké Uchiwa, Bubble gum. Le champion du monde junior de Karaté et l’héritier de l’entreprise Uchiwa & Co.

Sakura se retint de lui briser les cervicales, elle se fichait bien de savoir qui il était. Tout ce qu’il devait faire était de s’éloigner d’elle. Elle lui en voulait seulement parce qu’il avait interrompu son combat avec Karin. Surtout ne pas perdre patience, mère de toute chose.

- Je ne connais pas et j’en ai rien à foutre, dit-elle avec tout le calme qu’elle trouva en elle.
Alors ? Est-ce que son statut lui faisait croire qu’il était supérieur aux autres ?
Le blond aux yeux bleus prit la parole, il voulait raisonner le ténébreux.
-Laisse Sasuké. Je ne veux pas que tu te battes avec elle, demanda-il.
-Hn ! Répondit Sasuké.
-Même ! Elle ne sait pas de quoi tu es capable.
-Hn !
-Rien à battre ! Autant que je m’appelle Naruto, tu as compris Sasuké ?

Sakura regarda avec étonnement ce Naruto qui semblait comprendre tout ce que disait Sasuké.
Ce garçon blond était doué pour comprendre ce qui ne devait pas être compris malgré son air d’idiot.
-Je n’ai rien compris à ce qu’il t’a dit mais il ne sait rien de moi, lança Sakura en détachant bien chaque mot.
Et il valait mieux qu’il ne sache rien d’elle car il y a des choses à ne pas savoir.
La tête d’ananas et celui qui avait des triangles aux joues s’interposèrent entre elle et lui.
-Laisse on se casse c’est qu’une nouvelle,
- Ouais (baille). Elle ne sait pas de quoi tu es capable, répliqua l’ananas vivant.
Ses amis le tirèrent en arrière et s’éloignèrent vers les bancs de l’arrière cour.

Bon pour la discrétion c’était fini. Elle venait de s’attirer des ennuis avec les plus populaire des garçons du lycée. Peu importe, il allait la tuer pour s’être faite remarquer de la sorte.
Elle remarqua alors que Karin et ses amies étaient parties à toute vitesse sans demander leurs restes. Bizarre pour une soi-disant reine du lycée.

Tant mieux, elle ne voulait tuer personne le premier jour d’école.




Voilà fini le premier chapitre.
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Tschuss.

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