Fiction: Je ne t'ai pas oublié

On parle souvent de Konoha comme étant un parfait village avec une population irréprochable et souriante. Mais quand celle-ci pousse involontairement une ninja à bout, que peut-il en ressortir ? Anko va en faire les frais. Tellement raccrochée à sa vie passée avec le sanin, elle se met à haïr la chaleur humaine de Konoha et décide de partir retrouver son maître mais à quel prix ? Entre une tueuse sanguinaire et une ninja épanouie que choisirez-vous ?
Classé: -12D | Général / Drame | Mots: 6425 | Comments: 4 | Favs: 1
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Sondocane (Féminin), le 11/09/2009
Anko une de mes préférées et je n'ai pas trouvé beaucoup de fiction la concernant sinon aucune
Donc ce sera une fiction en trois chapitres seulement mais il y aura deux fins différentes (car je ne pouvais choisir entre les deux)
Donc comme ça vous pourrez choisir celle qui vous plaît :)




Chapitre 1: Tu hantes mon être entier car tu es le seul



Je ne t’ai pas oublié




Chapitre 1 : Tu hantes mon être entier car tu es le seul





Dans la vie on se doit de se fixer des objectifs. Car sans eux nous ne sommes rien. Nous stagnons toujours et irrémédiablement. Il nous faut ce but à atteindre, par n’importe quels moyens. Surtout lorsque l’on est ninja. Car un ninja doit être puissant et valeureux. Il se doit d’être fidèle et honnête jusqu’à sa mort. Peu importe d’où il vient et qui il est. Peu importe si son cœur est noir ou si son âme est pure. Il doit fidélité et obéissance à son maître car il est ninja. C’est un lien qu’on ne peut rompre. Il peut être un ami, un parent, une arme ou une machine à tuer. Il reste un ninja avec des principes et des objectifs.

Vouloir le contrôle de la Terre. Vouloir une sombre vengeance. Vouloir devenir Hokage. Vouloir être meilleure que son amie. Vouloir la fierté de son père. Vouloir amitié et reconnaissance. Vouloir le retour de son coéquipier. Vouloir comprendre le comportement humain. Vouloir séduire quelqu’un. Tout le monde veut quelque chose. Chaque ninja veut quelque chose qu’il chéri en silence. Il peut le faire profiter à qui veut ou le faire taire.

A Konoha, ville prospère et chaleureuse, une jeune femme émerge doucement de son sommeil en même temps que le lever du soleil. Ni bâillement, ni juron, ni air agacé que doit donner normalement un réveil. Un visage imperméable. Un air froid. Un corps devenu automate. Elle se lave rapidement, ne prenant pas le temps de rêvasser, s’attache les cheveux à la va-vite et s’habille promptement n’oubliant pas ces armes. Elle est ninja avant d’être femme. Elle enfile un long manteau lui descendant jusqu’aux mollets et sort de son appartement sans couleurs, sans meubles, sans objets apparents.

Une fois dehors, son regard devient dur. Sa démarche se fait souple mais autoritaire. Sa posture droite et fière. Elle dégage une aura de confiance et de force qu’on peut facilement ressentir. Malgré ça c’est une belle femme au corps divin. Un corps divin mais venimeux et inaccessible car elle est ninja. Elle s’appelle Mitarashi Anko. Elle est jônin. Fort caractère forgé par un sombre passé. Tout le monde la voit comme une sauvage, violente et dangereuse. Mais Anko est juste ninja. Un ninja doit être puissant. Ce que personne ne sait c’est que c’est un masque, un déguisement qui s’use lentement malgré tout.

Au fond, Anko est meurtrie. Elle n’a pas d’identité, ne sait pas qui elle doit être. Le seul qui croyait en elle, qui la regardait tendrement, qui la entraînée car il la savait avec un incroyable potentiel, cet homme la détruite, trahie, abandonnée. Elle a eu beau être recueillie par Konoha et sa population aimable, elle n’a jamais retrouvé ce que son senseï lui avait apporté. Car lui avait des projets, des principes, de la puissance et une façon d’être qui le rendait différent des autres. Anko s’y est attaché. Une petite fille qui avait retrouvée une famille, du bonheur, un but dans sa misérable vie.

Mais ici, au village caché de la feuille, elle n’a pas pu le dire à personne. Orochimaru est considéré comme un grave et dangereux criminel. Mais elle tient à lui on ne sait comment. Il lui a sauvé la vie et a fait d’elle une ninja accomplie, du moins c’est l’idée dont elle se fait. Elle ne peut que lui éprouver de la reconnaissance. Elle l’admire et ses songes chaque nuit lui dessine son visage et essaye de lui apporter le timbre rocailleux mais fluide de sa voix. Mais depuis quelques temps, la jeune femme est devenue irritable. Elle n’arrive plus à dormir, ne mange plus et est impulsive envers ses compagnons d’arme. Sa marque maudite l’a brule souvent. Les sourires de cette population la rendent malade, la routine chaleureuse lui donne la nausée. Elle s’ennuie et la petite vie parfaite des autres ninjas lui font monter une haine profonde. Comme des braises se ravivant d’un souffle de vent.

Elle veut partir. Fuir ce village, ces gens, ce bonheur à eux qui la font sombrer depuis longtemps. Ce bonheur qui n’est pas le sien et qui ne le sera jamais. Alors elle sort de chez elle d’un pas décidé, le regard dans le vague. Elle entend Asuma et Kurenaï l’interpeller joyeusement mais ne se retourne pas, continuant son chemin. Ils ne sont rien pour elle. Elle se confronte ensuite à la foule de civil et rien que de percevoir leur fracas de voix, elle presse le pas, son pan de blouson battant furieusement ses mollets. Elle entre dans l’imposant bâtiment rouge et demande la permission d’entrer dans le bureau de la Godaime qui le lui donne. Kakashi est présent et la toise d’un air soucieux en voyant sa mine fatiguée et durcie.

« Tsunade, j’aimerai vous parler, annonça-t-elle d’une voix blanche.
_ Je t’écoute Anko.
_ En privé si c’est possible, insista-t-elle froidement.
_ Je reviens après dans ce cas, souffla doucement le ninja copieur en quittant la pièce.
_ Nous sommes seules à présent, fit remarquer la sanin.
_ J’aimerai vous faire part de mon vœu de partir du village pour une durée indéterminée.
_ Et pourquoi ça ?
_ Raison personnelle. Je voulais juste vous mettre au courant. Même sans votre accord je m’en irai quand même.
_ Très bien. Je ne peux refuser alors. Mitarashi Anko ta demande est acceptée. »

Au fond, Tsunade se doutait bien de la raison. Depuis qu’elle avait été recueillie, Anko n’avait jamais pu se faire à sa nouvelle vie, Orochimaru l’ayant profondément marqué. Même en grandissant elle n’avait tissé de lien avec quiconque, préférant la solitude et le mutisme. Devenant chunin puis jônin elle n’avait eu de relation avec ses compagnons que pendant les missions, faisant d’elle une femme froide et méprisante pour certain. Ce jour devait arriver. C’est avec regret et compassion que Tsunade la laissa partir. Cette carapace dure renfermant un cœur déjà émietté. Au fond, Anko savait qu’elle n’allait jamais revenir. Elle avait mis trop longtemps à prendre cette décision, à cerner ses objectifs, à présent sûre de ses sentiments. Elle retrouva Kakashi adossé au mur, les bras croisés.

« Je peux savoir ce que tu as Anko ? demanda-t-il.
_ Non tu ne peux pas.
_ Tu as des problèmes ?
_ On a tous des problèmes, répliqua-t-elle en reprenant sa route.
_ Toi plus que d’autres je pense. »

Elle se tut préférant ne pas s’énerver contre ce ninja qui avait toujours le moyen de vous faire plier moralement. Il l’abandonna au détour d’un couloir la regardant s’en aller, un voile de déception dans le regard. Elle remarqua dehors en passant à côté d’un parc les anciens genins. Il y avait le démon-renard, la nouvelle élève de Tsunade, le fils Inuzuka, l’héritière Hyûga, la maîtresse d’arme et celui qui aurait dû accueillir l’âme de son maître. Sasuke Uchiha. Elle éprouva pour lui une haine sans égard, une haine dévastatrice mais une haine longuement forgée. Depuis qu’elle avait su que son senseï le convoitait lui, son corps et ses yeux. Elle se contenta seulement de la refouler. Elle le reverrait bientôt étant donné que dans sa tentative d’éliminer Orochimaru, il n’y était pas parvenu. Elle savait qu’il voulait y parvenir. Comment avait-il osé d’ailleurs ? Elle lui ferait payer c’était certain.

Sentant une aura meurtrière bien que dissimulée, le brun tourna la tête et se contenta de la fixer d’un regard neutre ne la connaissant pas du tout, le souvenir de l’examen lui revenant vaguement en mémoire. Non il ne la connaissait pas mais cette aura de violence lui était parfaitement destinée. Il fronça légèrement les sourcils curieux et la vit reprendre sa route dédaignant les salutations de quelques shinobis. Il pouvait sentir le venin bouillir dans ses veines de là ou il était. Depuis qu’il était revenu c’était la ninja qu’il avait le moins aperçu mais vu son ressentiment envers lui, il avait mieux valu ne pas la croiser. Elle attisa donc sa curiosité pendant un moment, délaissant sa conversation avec ses amis retrouvés.

Anko prit la direction des grandes portes ne voulant pas se munir d’un sac de survie qui la gênerait plus qu’autre chose. De plus elle avait la sensation de savoir où aller, comme un sixième sens. Sa marque la picota et elle quitta à jamais Konoha. Un soulagement l’envahie lentement, imbibant son être entier. Elle se sentit revivre un instant. De branche en branche elle accélérait l’allure faisant grimper l’adrénaline de l’excitation. Elle arriva en fin d’après-midi à la frontière du pays du Feu. Un torrent d’eau surmonté d’un pont la séparait du pays du Riz où Orochimaru était jadis installé au village d’Oto. Son sixième sens lui fit sentir de continuer à l’ouest vers le pays de la Cascade. Cependant quelque chose la retenait encore ici. Quelque chose de symbolique. Elle retira son bandeau frontal et le jeta dans le cours d’eau. Libre. Elle se sentit enfin libre, libérée d’un poids trop oppressant. Trop étouffant.

Elle continua sa course à petites foulées cette fois, le crépuscule l’accompagnant. La nuit se fit fraîche mais apaisante. Quelques rayons de lune perçaient le feuillage. Une vie nocturne prenait place. Elle arriva avant l’aube au pays de la Cascade. Son flair lui dicta de continuer encore toujours plus vers l’ouest. A ce rythme elle allait arriver au pays de la Terre mais elle aurait pu aller au bout du monde s’il l’avait fallu. Elle fit donc sa marche de jour pour arriver dans ce pays final. Elle n’adressa un mot à personne et vola une boulette de riz sur un étalage en chemin parmi la foule du marché. Ce geste lui rappela son passé quand Orochimaru l’avait prise avec lui, elle volait parfois sur des étales et ce comportement de vandale la remplissait mystérieusement de joie.

Après quelques heures, elle était arrivée à la frontière où une étendue de roches grises et de terre battue s’étendait à perte de vue. Le nord, il fallait monter au nord. Elle reprit sa course plus impatiente que jamais. Ce fut de courte durée quand elle se heurta à la présence de membres de l’Akatsuki. Hoshigaki Kisame et Uchiha Itachi, en première page du bingo book. Plutôt agacée par ce contre temps elle s’arrêta sans même se mettre en position de défense. Elle revit bien là l’air indifférent des Uchiha et bouillonna de colère au souvenir du présomptueux cadet du clan. Quant à l’autre membre amphibien, elle l’avait croisé il y a quelques mois en mission avec Raïdo et Genma au pays de la Foudre.

« Qu’est-ce que fait une kunoichi de Konoha ici et seule ? demanda Kisame narquois.
_ Où vois-tu que j’appartiens à Konoha, s’énerva Anko.
_ Hmm mais c’est vrai…où est ton signe distinctif, ton bandeau ? reprit-il amusé.
_ Kisame ça suffit, intervient le brun. Dis-nous simplement qu’est-ce que tu fais ici.
_ Je n’ai rien à vous dire. Je ne chercherai même pas à vous arrêter. Je n’ai plus de liens avec Konoha.
_ Désertrice ? tenta le requin.
_ Non j’ai prévenu l’hokage.
_ Mais tu sais qu’après un certain délai tu es considérée comme tel, indiqua Itachi.
_ Qu’importe je n’ai pas l’intention de revenir et n’ai jamais eu l’intention de rester.
_ Alors où vas-tu comme ça ? questionna le porteur de sharingan.
_ Je n’ai rien à vous dire, reprit-elle en sifflant d’impatience.
_ Quelles têtes de mule les femmes alors ! se plaignit Kisame.
_ Tu vas rejoindre Orochimaru, lança le brun après un certain temps. Je me souviens de toi maintenant, tu es la gamine qu’on a ramenée au village…
_ Je vais rejoindre Orochimaru et alors ! s’écria Anko furibonde en lui coupant la parole. Qu’est-ce que ça peut vous foutre de savoir où je vais ! finit-elle rageuse.
_ Hey calme toi gamine, lança le requin en rigolant.
_ Hors de question. Ça fait trop longtemps que je me retiens. Celui qui m’empêchera de faire ce que je veux finira mort, menaça-t-elle.
_ On aura l’occasion de se revoir sûrement, reprit Itachi. Tu viens Kisame. »

Ils lui tournèrent le dos et s’en allèrent sans se presser en direction opposée à la sienne. Elle resta quelques minutes déboussolée par ce changement d’attitude soudain et du ton calme et poli que l’Uchiha avait pendant tout ce temps employé avec elle. Elle observa leurs silhouettes s’éloigner progressivement et reprit sa route toujours plus loin dans ce désert de pierres. Plus rapide, plus impatiente, plus fiévreuse. Sa course aurait fait fuir plus d’un. Elle se stoppa devant un flan de montagne et sa marque lui déclencha un rictus de douleur. C’était ici. Son cœur ne voulut pas se calmer. C’était trop irréel pour y croire. Elle l’avait retrouvée. Enfin. Comme avant quand il l’avait lui-même trouvé. Elle chercha l’entrée et s’engouffra dans un trou caché au sol avec cette même adrénaline qui la fit tressaillir violemment lui arrachant son souffle saccadé. Elle avança dans le tunnel froid et humide, ses yeux s’habituant à la faible obscurité. Qu’allait-elle trouvée ? Elle appréhendait. Serait-il déçu ou content de la revoir ? Elle déboucha sur une vaste salle ne s’étant pas rendu compte qu’elle avait trouvé le chemin inconsciemment dans ce labyrinthe de couloirs. Il était là, au milieu de la salle.




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