Fiction: Beaucoup plus qu'une alliance pour Shikamaru et Temari !

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Bureau de l’Hokage : 7h00 du matin. Tsunade était partagée entre la joie et la fatigue de la veille. Elle regarda avec lassitude la pile de dossiers qui l'attendait au bout de sa table, et pensa aux visites administratives de l'après-midi en poussant un soupir. Quand aurait-elle la chance d'assister à un événement si fort et si rare que celui qui avait eut lieu dans son propre village ? Sans doute jamais.
Elle s'éveilla de son mi-sommeil lorsque Shizune vint lui apporte son deuxième café ainsi que le courrier.
Elle décida alors de se remettre au travail, fouillant mécaniquement dans le tas qui lui faisait face, parcourant les noms et les objets des demandes, jusqu'à ce que son œil s'arrête subitement sur une enveloppe :" Shikamaru Nara- Message personnel". Ce fut d'abord l'étonnement puis la curiosité qui l'envahit.
Pour quelles raisons son ninja lui envoyait-il un courrier si tôt et même tout court, alors qu'il pouvait très bien la solliciter quand il le voulait.
Tsunade esquissa un sourire : la journée ne serait peut être pas si attendue finalement ! Prenant son temps, elle tourna son fauteuil pour recevoir les premiers rayons du soleil. Elle décacheta lentement la lettre puis jeta un œil à sa fidèle adjointe qui s'affairait dans son coin du bureau... Elle saisit d'une main la tasse et de l'autre la lettre pour la lire. A peine une minute après elle faillit s'étouffer. Comme Shizune s'était ruée à son secours, elle lui tendit le mot de Shikamaru :

"Cher maître Hokage. Je suppose que vous ne serez pas surprise en parcourant ma déclaration, mais décontenancée sûrement ! Vous devriez déposer votre café : c'est un conseil, pas un ordre. C'est en tant que citoyen de Konoha, de ninja et par dessus tout d'homme que je vous écris de si bonne heure. Car voilà, une nouvelle risque de vous parvenir ce matin, ainsi qu'aux autres villageois et je préfère vous mettre au courant moi même. Tenez-vous bien, je suis amoureux. Ma relation avec cette personne est forte mais elle ne tient qu'à vous de subsister, étant donné qu'elle pourrait attiser les oppositions politiques, morales et individuelles. Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps sur l'identité de cette jeune femme : j'aime Temari No Sabaku. Son départ est prévu à 10 h. Nous nous rendrons aux portes du village à 9h30. Nous ne ferons ni ne dirons rien qui puisse confirmer notre union tant que vous ne nous aurez pas donné votre accord. Notre bonheur est entre vos mains. Cordialement, Chuunin Shikamaru Nara."

Shizune laissa échapper un son estomaqué et observa avec attention le visage livide de sa patronne.

- Qu'est-ce que vous allez faire ?

- A ton avis, je n'en sais rien. Et je n'ai que ... (elle regarda la pendule) moins de 3 heures pour étudier la question !

- Comment ça étudier la question ? Vous ne pouvez pas accepter leur demande ! Personne des deux villages ne voudra accepter ça. Vous allez devoir leur dire NON !

- Tais-toi s'il te plaît Shizune, dit Tsunade avec plus de calme. Leur démarche ne m'est pas indifférente, comment rester indifférente à l'amour ? Ils ont le bon sens de me demander la permission, de s'inquiéter pour l'impact de cette nouvelle. Ce sont de bons ninjas, doués et intelligents qui se préoccupent d'abord de leur village avant leurs intérêts personnels. Je ne peux pas classer l'affaire sans au moins avoir tenté d'y avoir réfléchi un instant !

Shizune ne savait pas quoi lui répondre. Elle ouvrit à trois reprises la bouche avant de fendre le silence :

- Comptez-vous en référer au Kazekage ?

Tsunade lui renvoya un air mauvais avant de se replonger dans une profonde réflexion.




09h10 : La vie reprend tranquillement son cours dans Konoha. Certains balaient leur portes des laisser-aller de la veille, d'autres rejoignent péniblement leur travail. Cependant, une dynamique surprenante prit le mouvement très vite au sein de cette atmosphère banale. En effet, la rumeur avait décidé de se faufiler en ces heures matinales, laissant échapper son caractère incertain, perturbant et jouissif. Les réactions divergeaient selon les oreilles auxquelles elle accédait. Dans l'ensemble, cette rumeur-ci ne semblait pas tant énerver la population mais elle se démarquait par la grande excitation qu'elle provoquait dans les âmes.

Soudain, au coin de la rue surgirent les deux protagonistes victimes de cette rumeur. Marchant au pas strict, ils avançaient malgré tout avec une certaine légèreté dans leur démarche. Les passants qui croisaient leur chemin voyaient dans cette attitude inhabituelle l'affirmation de leurs propos. Cependant, aucun signe démonstratif de la part des deux jeunes gens ne se fit remarquer, taisant ainsi tout pic de verve. D'ailleurs, ce ne fut pas difficile, accoutumés comme le sont les villageois à faire comme si de rien n'était.
Shikamaru et Temari crevaient d'envie de se tenir par la taille ou simplement de pouvoir s'effleurer la main innocemment. Le fils Nara aurait voulu héler le premier commerçant qu'il rencontrait et de lui dire : " Tu as vu cette fille ? Je l'aime ! " Mais il se retenait. Quand à elle, elle avait déjà cessé d'espérer l'accord hiérarchique. Dans sa tête, elle imaginait son retour à Suna, sa vie sans lui : " Après tout, mon avenir ne sera pas si vide sans lui, je m'y ferai ... Je le verrai amicalement, s'ils nous laissent nous revoir." Ils échangèrent furtivement un regard, un de ceux qu'on partage à deux et que seuls on peut déchiffrer le message. La grande porte du village. Déjà ! Elle se dressait devant eux et ils apercevaient à ses pieds quelques uns de leurs compagnons, sans doute prévenus in extremis par Ino pour être témoins du dernier potin. Temari se sentit soudain bête parvenant devant ses frères et ses amis de Konoha. Qu’allaient-ils penser d'elle ? Elle se trouvait bête d'éprouver ces sentiments pour le jeune homme qui marchait à ses côtés. Bête d'avoir de l'admiration pour lui. Elle se rendit compte que leurs avis comptaient beaucoup pour elle et qu'elle ne pourrait de toute façon pas vivre cette relation cachée. Alors que le soleil prenait définitivement sa place dans le ciel, les jeunes amoureux prenaient eux aussi plus de résolutions dans leurs convictions.

- Alors j'avais raison ! fanfaronna Naruto en les approchant avec empressement. Vous sortez en couple !

- Evidemment idiot, le corrigea Sakura. Ils ne vont pas sortir ensemble, seuls !

Kiba s'avança et lança d'un ton séducteur à la blonde aux quatre couettes : " Dire que je pensais avoir une ouverture avec toi. Dommage ! Enfin pas pour toi, Shikamaru.

- Non mais qu'est-ce que vous baragouinez ! s'indigna Nara passivement.

- Décidément, je ne comprendrai jamais les gens de Konoha. Vous avez des pensées tordues.

- Pourtant, il faut bien que tu aies l'esprit en peu déformé dans ce cas pour t'enticher de notre Shika, fit Ten Ten.

- Hein ? s'exclamèrent à l'unisson les deux menteurs. Vous nous avez bien regardés !

- Ino vous a surpris ce matin. Tout le monde sait, expliqua platement Shino. L'évidence ne peut se nier.

- Mais l'évidence c'est qu’Ino a rêvé ! On s'est tous couchés plus ou moins tard hier, et cette hystérique devait se lever tôt. La fatigue a dû lui faire croire des choses.

Ils fixèrent Shikamaru pour évaluer la fiabilité de ses propos et comme c'était apparemment un très bon menteur, ils baissèrent les yeux, tous honteux d'avoir monté la sauce si vite. Seul Naruto se renfrogna, certain de ce qu'il pensait comme vrai. C'est alors que Gaara et Kankurô accompagnés de l'Hokage et de certains Jounins d'importance firent leur apparition. Kakashi et Kurenai se jetèrent d'emblée sur leur faon paresseux et sans qu'il ait le temps de comprendre l'amenèrent de côté pour lui parler tandis que les quatre autres s'emparèrent de la princesse des sables.

- Tu te souviens Shikamaru, lui demanda l'homme au sharingan, lorsque je t'ai confié ma relation avec Anko.

Le jeune garçon hocha la tête, de moins en moins perplexe.

- Je t'ai dit que jamais je n'aurai poursuivi cette aventure si je n'avais pas été sûr de mes sentiments pour elle, mais qu'à l'inverse aucun ordre contraire ne pourrait jamais s'opposer à notre bonheur, même notre devoir envers le village.

- Quant à moi ajouta Kurenai, tu connais la peine que j'ai eue de perdre mon âme sœur.

- Je comprends, dit Shikamaru. Vous voulez être sûrs que j'aime Temari ? leur questionna-il en réagissant à leurs regards sondeurs. Je suis fou d'elle. Jamais je n'aurais crû cela possible ; je lui suis entièrement dévolu. C'est cliché mais je mourrais pour elle !

- Tu as raison, c'est ce qu'on voulait entendre.

- Alors vous acceptez ? fit Shikamaru plein de ferveur.

- A moitié, il faut d'abord attendre que les autres aient interrogé ta dulcinée. Tout dépend maintenant de ce qu'elle leur dira.

Ils n'eurent pas longtemps à attendre. Temari se jeta étrangement dans les bras des ses deux frères et se dirigea lentement vers son amoureux avant de l'embrasser joyeusement. Une petite foule se forma autour d'eux et même si quelques uns déployaient une petite moue négative, la plupart prolongèrent la bonne humeur de la veille. Les deux tourtereaux ne savaient plus où se mettre et restaient collés par la taille avec une mine constamment réjouie. Ils reçurent les compliments et boutades de leurs compagnons avec gêne et sourires. Shikamaru se tourna avec respect vers son Hokage.

- Tsunade, comment vous remercier d'avoir ainsi tout arrangé ?

- Oh, ce n'est pas moi qu'il faut remercier répondit elle. A vrai dire, après avoir lu ta lettre, j'étais incapable de réfléchir... alors je suis allée voir tes parents.

- Mes parents ? s'exclama-t-il sous les rires retenus de ses amis ? Je ne vous suis pas. Ils savent ?

- Je crois qu'ils avaient tout compris hier en te voyant regarder Temari et la faire danser. Ils ont tout de même été surpris d'une telle spontanéité de ta part. Ton père surtout ne s'attendait pas à ce que tu tombes amoureux si tôt, vu ton habituel dédain pour la gente féminine. Mais c'est ta mère qui s'est montrée la plus opérative. Elle s'est tout de suite opposée à ce que l'on mette à mal la vie de son fils. Elle a pris le problème dans tous ses sens et c'est elle qui a pris les devants !

- Je n'en reviens pas, souffla le fils Nara. Où sont-ils ?

- Dans votre demeure. Ils t'attendent avec ta jeune fiancée. Tu devrais y aller.

Shikamaru prit une seconde de réflexion : cette situation lui était peu naturelle et si Temari ne lui avait pas attrapé la main, il serait peut-être resté statique.

- Vous m'attendez avant de partir, lança la blonde à ses frères.

- Aucun souci, s'exclama Naruto heureux comme un jeune chiot. On va leur offrir des ramens et un p’tit coup à boire pour patienter. Vous n'avez pas petit déjeuner, n'est-ce pas s'adressa-t-il aux sunniens avec un large sourire ?

Temari et Shikamaru s'élancèrent dans les rues de Konoha, le cœur palpitant de soulagement, de soleil et de musique. Ils s'arrêtèrent juste dans un recoin pour s'embrasser. Shikamaru n'avait jamais vu sa mère accueillir quelqu'un avec autant de gentillesse qu'elle ne le fit ce matin-là pour Temari.







FIN




Voici enfin la fin! Elle ne correspond pas du tout à ce que je pensais faire au début mais j'en suis satisfaite. J'espère qu'elle vous plaira! bonne continuation à tous

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