Fiction: Une fille d'âme immortelle

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Maï fut réveillée par Sakura qui l'avait secouée doucement. Elle regarda alors la médecin ninja avec des yeux étonnés.

- Pourquoi tu t'es donné la peine de venir me lever directement ici?
- Tout simplement parce que c'est à moi que tu devras, en quelques sortes, supporter durant la matinée.

Maï, surprise par ses mots, se leva et mit son dos contre le mur. Elle demanda alors ce que Sakura entendait par là.

- Eh bien, Tsunade-sama nous a convoquées, Ino et moi, avant que tu nous parles par la pensée hier soi.
- Et?
- Elle nous a donné un planning de travail à nous quatre. Ino, Shizune-sama, Tsunade-sama et moi pour ton apprentissage.
- Ok.
- Et, voilà comment cela va se passer. Tous les jours, tu devras être prête à aller travailler ton don de six heures du matin à huit heures du soir.
- Ok.
- Tous les matins de six à neufs heures, tu seras avec moi pour que je t'apprennes à contrôler le chakra médical sur des poissons, puis de neufs à midi du ira avec Shizune-sama pour apprendre les parchemins sur le fonctionnement de notre corps, ensuite de treize à quinze tu iras avec Ino pour connaître les maladies touchant le corps et comment les soigner, et avec Tsunade-sama, tu apprendras ce qu'est un ninja médecin.
- D'accord. Je vais me préparer et on y va.
- Tu es drôlement motivée non?
- Bien plus que tu ne le crois.

Sakura laissa donc Maï se laver et se nourrir correctement et suivit la kunoichi aux cheveux roses dans un bâtiment qui permettait aux futurs ninjas médecin d'apprendre à contrôler le chakra vert. Sakura demanda à Maï de s'approcher du petit coin d'eau. Sur un immense parchemin se trouvait un poisson qui avait l'air mort. En dessous du poisson pouvait se lire des signes incantatoires. Maï demanda alors à Sakura ce que cela signifiait.

- Ces signes vont t'obliger à te servir du ninjutsu médical.
- M'obliger? Pourtant c'est moi qui dirige mon chakra non?
- Oui, mais quand tu vas essayer, tu verras que tu ne pourras pas faire venir ton énergie à tes mains. Il faudra alors que tu cherches le véritable chakra te permettant de soigner ce petit poisson.
- Ok!

Maï regarda alors Sakura mettre ses paumes des mains l'une dessus une main et l'autre au dessus du poisson. Puis le chaka vert apparut et la poisson bougea et sauta dans l'eau.

- Incroyable.
- Ça te plais non?
- Oh oui, j'adorerai y arriver du premier coup mais cela va être dur.

Maï s'entraîna alors en faire sortir le chakra médical de ses mains. Mais elle fut surprise de constater que l'exercice était plutôt difficile. En effet, la kunoichi aux cheveux argentés arrivaient à faire passer son énergie jusqu'au niveau de ses mains, mais le flux s'arrêtait là. Elle ne parvenait pas à transférer son chakra dans l'animal. « C'est comme si le sceau servait de filtre et ne laissait passer que le ninjutsu de soin. Il doit bien y avoir un moyen d'accéder à ce pouvoir de guérison! » Elle réfléchis alors au moyen d'y parvenir jusqu'à ce qu'une petite idée, après avoir attendu plus d'une heure, lui parvînt. Elle regarda le sceau et chercha une source d'énergie semblable à la pulsion qui se dégageait du sceau. Elle la trouva alors enfouit dans une petite « cavité » de sa conscience. Elle attira alors cette petite lueur verte à ses mains, et vit avec bonheur la lueur verte classique de ce chakra. Après quelques secondes, le poisson inanimé se réveilla et plongea. Maï se retourna alors vers la kunoichi.

- J'ai réussi!
- Tu as été drôlement rapide. Moi il a fallu que j'attende la fin de la journée pour trouver mon chakra. Tiens.
- Quoi?

Sakura demanda à Maï de se mettre à côté d'elle et eut un cri de surprise.

- Mais quoi!
- Je suis plus grande que toi à présent.
- Et alors, je le sais depuis qu'on s'est retrouvée. Mais je suis quand même ton aîné.
Ça fait bizarre. Peut être que dans l'ancien monde où tu étais, les gens avaient une taille plus petite que notre monde.
- C'est le cas. C'est pour cela qu'au début, qu'en je suis arrivée ici, cela m'a fait drôle de voir des gens si grand. Mais maintenant j'y suis habituée.
- Tant mieux alors.
- Bon je veux continuer.
- Tu vas devoir t'entraîner à faire grandir ton chakra au point de pouvoir soigner des poissons de grande taille.
- Ok!

Pendant deux heures, la jeune femme continua à faire appel au chakra médicinal. Malgré les difficultés de faire appel à cette énergie, Maï commença à développer doucement son pouvoir. Sakura se demanda alors comment une chunin à l'apparence si fragile pouvait gagner ainsi en force et en assurance. Maï entendit sa question, mais elle ne lui répondit pas. Après tout, elle avait elle-même cette question qui la hantait. « Je suis devenue une kunoichi bien rapidement, et je parviens également à contrôler cette nouvelle force avec une telle facilité. Je dois avoir un rôle très important pour ce monde. Les prophéties du vieux crapaud sont mystérieuses et parfois je me demande si elles n'ont pas un rapport avec mes dons de ninja. Maître Sarutobi, vous êtes mort bien trop rapidement. J'aurais tant aimé vous poser ses questions qui me tourmentent tant. ». Après trois heures d'entraînement, Maï alla rejoindre Shizune. Celle-ci se tenait devant une quantité impressionnante de parchemin montrant des schémas du corps humain. La disciple aux cheveux bruns fit signe à Maï d'approcher. Au moment même où la kunoichi argenté prit place sur un siège, elle sentit la présence d'un chakra froid qui approchait. Shizune le sentit et utilisa son chakra pour demander à Tsunade de venir. Celle-ci arriva dans un nuage de fumée, comme une invocation.

- Qui a-t-il Shizune?
- Je crois qu'il arrive.

Maï vit alors pour la première fois de sa vie le visage terrifiant que pouvait prendre Tsunade. La poignée s'abaissa, et les trois femmes virent Danzou entrer. Maï sentit son coeur s'arrêter. « Il est là pour moi. ». Le vieil homme avec un oeil bandé regarda avec des yeux remplis de haine la nouvelle disciple de Tsunade. La mère de Maï se mit alors devant elle pour cacher sa fille des yeux avides de Danzou.

- Il ne sert à rien de la cacher, je suis juste là pour vérifier si elle était vraiment là.
- Je suis là, en effet.
- Et ce n'est pas pour me déplaire. Maintenant, je veux que tu répondes à mes questions.
- Elle n'a pas le temps, elle doit s'entraîner aujourd'hui, alors je te prie de partir.

Danzou ignora Tsunade et se décala pour voir la fille.

- Que t'as demandé le troisième!
- Rien, il est mort bien trop tôt, alors que moi je vous lui poser bien des questions,...comme vous en fait.
- Arrêtes de faire ta fine princesse.
- Je ne joue pas. En revanche vous, vous êtes trop direct. Je n'ai rien à vous cacher personnellement, qu'est-ce que vous croyez! L'hokage, maître Sarutobi, m'a donné un précieux cadeau, et je refuse de perdre cela pour un être vil et sadique tel que vous!
- Tu vas répondre!
- Mais à quoi!
- La lettre! Dis-moi ce qu'elle contenait si tu ne veux pas détruire tes espoirs! Le coeur de Maï se serra d'angoisse, mais elle ne lâcha rien.
- Cela regarde que les hokages et moi! Et vous n'avez aucun pouvoir sur mes espoirs! L'avenir de Konoha...ce n'est pas vous qui le changerait!
- Tu regretteras cette effronterie!
- Vous n'avez aucun pouvoir sur moi, alors je n'aurai plus jamais de peur vous!

Maï avait parlé avec son coeur, mais malgré tout, elle ressentait encore la peur. Le vieil homme ne le vit pas et partit de la salle d'étude de Maï en claquant la porte. Tsunade se retourna vers Maï et celle-ci détourna les yeux. Trop honteuse et encore sous le choc. Ce qui se passa ensuite toucha encore plus le coeur de la kunoichi aux cheveux argent. Tsunade serra la jeune femme contre elle. Maï laissa alors les larmes couler, la peur et l'angoisse disparaissant d'un coup de son corps ainsi que l'adrénaline. Une fois calmé, Maï repoussa Tsunade en la remerciant de l'avoir aidé à retrouver son calme.

- Ce n'est rien. Mais une chose est sûre, je suis fière de toi. Tu as tenu tête à Danzou, et crois-moi il faut bien une dose de courage pour faire ce que tu as fait.
- Oui, mais je... j'ai eu si peur, j'ai tellement peur.
- De quoi?
- Je...je …
- Tu sais quelque chose non? Je le vois dans tes yeux.
- S'il vous plaît, je n'ai pas envie d'en parler.
- Bon, très bien, mais à condition que cela ne nuise pas à ton entraînement. Sinon je te forcerais à avouer ce que tu as sur le coeur.
- Très bien maître.

Tsunade laissa donc Shizune et Maï ensemble. L'adulte avait envie de savoir ce qui tracassait tant sa nouvelle apprentie, mais elle sentait qu'elle ne tirerait rien de la jeune femme. « Après tout, si elle est considérée par Naruto comme sa mère, il y a de fortes chances pour qu'elle soit aussi têtue que lui. ». Pendant les trois autres heures, Maï et Shizune consultèrent des parchemins qui traitaient du fonctionnement du corps humain, des molécules présent dans le corps, du mécanisme de transformation du chakra en force et inversement. Puis elles parlèrent des moyens permettant de fabriquer du chakra lorsque le possesseur en était à cours, des pilules énergétiques. Puis à midi, Maï fut libérée et alla manger chez Ichiraku. Ensuite, vers une heure de l'après-midi, elle alla rejoindre Ino qui l'attendait dans la même salle que celle qu'elle avait étudié avec Shizune. Il y avait également une série de parchemin, mais cette fois, ceux-ci traitaient des maladies connues touchant les humains. Étrangement, ce qu'elle avait étudié avec Shizune le matin même fut davantage poussé vers les maladies comme par exemple celles touchant les globules rouges ou encore celles qui épuisaient le chakra sans que le malade ne puisse rien y faire. Elles travaillèrent dans une humeur joyeuse car de temps en temps elles sortaient dehors respirer l'air pur de Konoha. Puis vînt le cours avec Tsunade. Le cinquième attendait sa disciple sur un terrain d'entraînement. Elle sourit en voyant arriver Maï.

- Alors, comment se passe tes premiers cours?
- C'est difficile.
- Évidemment vu que c'est la première fois que tu mets les pieds dans ce domaine.
- Oui.
- Mais tu n'abandonneras pas car tu sais aussi bien que moi que tu y arriveras.
- Merci de votre confiance.
- Il t'en faut, je me trompe peut-être mais je crois que tu manques vraiment de confiance et de courage en ce moment non?
- Oui.
- Est-ce lié à ces peurs que tu te refuses de me dire?
- Oui, essentiellement, mais aussi...
- Mais aussi?
- Je...j'ai peur de trahir Konoha, malgré mon amour pour lui qui est si fort.
- Tu ne le trahiras pas, tu ne le trahiras pas car tu as en toi une chose que la nouvelle génération possède aussi.
- Quelle...chose?
- La volonté du feu.
- Qu'est-ce que c'est? Maître Sarutobi l'a déjà mentionnée, mais il ne m'a expliqué ce que c'est non plus.
- Cela, ce sera à toi de le découvrir. Tu es assez grande pour te le révéler à toi-même. Maintenant, je vais te poser des questions sur ce que tu vu aujourd'hui et ensuite je t'en poserai une autre en lien avec mon cours ok?
- Ok!

Maï répondit alors très vite aux questions que Tsunade lui posait, quand elles concernaient ses études de la journée. En revanche, la jeune disciple avait des difficultés sur les questions ouvertes liant le véritable objectif des médecins ninjas. Vers la fin, la kunoichi commença à fatiguer et Tsunade le vit, alors elle arrêta de « torturer » sa fille en question. Mais celle-ci fit sortir son côté « Naruto » qui fit sourire Tsunade.

- Non! Je ne veux pas m'arrêter, j'ai promis de devenir plus forte pour Naruto, et une promesse est une promesse.
- Vraiment, vous êtes bien pareil tous les deux.
- Jiraya-sama l'a dit aussi.
- Je crois que tu as sur Naruto une grande influence, tout comme lui t'en offre en retour.
- Oui.
- Bien, je veux que tu me suives à l'Hospital. Même si cela te paraît horrible, j'aimerais savoir comment fonctionne ton corps. S'il est comme les loups ou non.
- Non, cela me choque pas, mais à quoi cela va vous servir de connaître ma physiologie?
- Tu ne devines pas.
- Je...Maï rougit violemment.
- C'est ça.
- Mais...mais... je ne suis pas...
- Ne t'inquiète pas, je le sais. C'est juste pour savoir si ton corps en serait apte. Alors?
- Je ne vois pas d'inconvénient.

Maï suivit donc Tsunade jusqu'au bâtiment. Tsunade demanda alors à la kunoichi de se dévêtir, mais celle-ci rougit abondamment en faisant un signe négatif de la tête. La peur se lisait sur son visage. Tsunade leva un sourcil.

- Je ne vais pas te faire mal tu sais.
- Ce...ce n'est pas ça.
- Quoi alors?
- Je, je n'ai plus l'habitude d'être nu devant les gens.
- Tu ne le seras pas, je veux juste pouvoir analyser ton corps. Et tu n'as pas besoin d'être complètement nu.
- Oh, tant mieux.
- Et puis, tu vas devenir une ninja-médecin, tu seras donc appelé à voir des personnes nues entièrement. Alors ne sois pas si fleur bleue, et apprend à me faire confiance.
- Oui...désolé.

Maï était un peu honteuse d'avoir dit qu'elle était gênée, mais d'un autre côté, il valait mieux tout dire pour progresser. Elle se enleva alors son tee-shirt et son short pour se retrouver en soutien-gorge blanc en dentelle et en culotte blanche avec des bords en dentelle. Tsunade put avoir avec effarement combien Maï était mince, elle devait avoir un tour de taille de 60 centimètres. Elle avait en revanche un petit tour de poitrine qui faisait à peine 80 centimètres, un tour de hanche de 65 centimètres. Tsunade pouvait voir quelques côtes apparaître derrière la peau blanche de sa fille. Maï se mit alors sur le lit et laissa l'experte analyser son jeune corps hybride. Le chakra vert sortit alors des mains de la sanin et les passa au-dessus de la kunoichi. La sanin partit des orteils et remonta petit à petit vers la tête. Au moment où ses mains passèrent au niveau du dos, la dame à deux couettes sentit alors qu'à cet endroit, la jeune Maï était différente. Elle demanda alors à la jeune femme.

- C'est à ce niveau que se trouvent tes ailes non?
- Oui.
- C'est donc ça. En gros, entre des omoplates, il y a une ouverture, et c'est là que se trouvent tes ailes, elles sont si petites que dans cette petite cavité, elles ne gênent nullement ta physiologie.
- Je vois.
- Bon, rhabille-toi. Alors à part tes ailes dans une cavité entre tes omoplates, ton corps est humain. Tu pourras avoir des enfants sans aucun problème. Peut-être même très facilement.
- Comment-ça?
- Ton corps est un peu plus sensible par rapport aux nôtres.
- Je crois comprendre.
- Bien, alors je te conseille de bien choisir celui à qui tu souhaiteras concevoir des enfants.
- Oui. Mère.

Tsunade sourit et le duo alla manger.

Quelques mois plus tard.

Maï avait travaillé dans une ambiance plus sereine que lors de sa première journée. Elle avait gagné en puissance car elle pouvait désormais soigner les patients les plus malades. Au début, lors de sa première opération, elle avait été gênée de voir un homme nu, et elle avait eu le rouge aux joues. Ce qui l'a fit revenir « sur terre », ce fut les cris de douleur de l'homme. Ces cris étaient effroyables, et elle avait eu du mal à contenir sa peur. Mais en voyant Tsunade et Shizune calme, elle avait essayé de calmer sa peur. Puis, au fur et à mesure des opérations qui s'enchaînaient, elle avait gagné en assurance, gagnant ainsi la fierté de Tsunade, Sakura, Ino et Shizune. Mais, malgré sa réussite fulgurante, la kunoichi sentait en elle que la vision qu'elle avait eu avant d'entamer ses entraînements, allait arriver car, une nuit, elle se retrouva à nouveau sur le fauteuil doré, et cette fois-ci, elle put voir la personne qui parlait, à part son visage. Elle portait des vêtements de noble, alors la kunoichi en déduisit qu'il s'agissait d'une personne très importante.

Quelques jours après avoir participé à une opération très difficile sur un ninja atteint d'une leucémie, Maï eut droit à quelques jours de repos. Mais ils furent de courte durée car Shikamaru vînt chercher Maï à son domicile. Elle était en train de s'affairer à des tâches ménagères.

- Bonjour Shika-kun.
- Shika?
- Ben oui, avoir un petit surnom te va comme un gant.
- Bah, décidément je ne comprendrais jamais les femmes.
- Hi hi, cela dépend que de toi Shika-kun. Moi je crois que tu es encore un peu jeune. Alors évidemment tu ne comprends pas.
- Et toi alors!
- Moi, je vais sur mes 20 ans. Et puis je suis une fille alors je me comprends moi-même quand même!
- Ouais, si on veut.
- Alors, qu'est-ce qui t'amènes?
- Tsunade-sama veut te voir.
- Ok, j'arrive.

La jeune fille enleva le tablier, elle alla ensuite devant son miroir pour remettre ses cheveux en place, elle fit deux queues de cheval de chaque côté de sa tête auquel elle ajouta un ruban en bout. Puis elle mit ses mains sur sa robe blanche en dentelle qui lui arrivait au-dessus des genoux et passa un coup de fer sur le gilet beige et le mit. Une fois prête, elle sortit et suivit le chunin aguerrie. Celui-ci laissa la belle jeune femme à l'entrée du bâtiment car il avait à faire. Maï se rendit donc seul au bureau de Tsunade et toqua à la porte.

- Entrez!
- Bonjour maître, vous m'avez fait mandé?
- Oui, j'ai reçu une lettre du daizen de notre pays.
- Que demande notre seigneur?
- Il souhaite que j'aille le voir pour une affaire soi-disant importante.
- Et vous voulez que je fasse quoi pendant votre absence?
- Rien, pour le village. En revanche, le seigneur souhaite que tu m'accompagnes.
- Hein? Comment connait-il ma présence?
- Je pense que tes missions ont donné des échos qui sont montés au seigneur.
- Mais, j'ai été plus souvent absente que présente à Konoha. Shika-kun aurait été sans doute plus approprié.
- Ce n'est pas moi qui te demande cela mais un seigneur.
- Je sais, et je sais que je dois obéir au seigneur.
- C'est ça. Bien, nous partons dans une heure alors prépare-toi et mets des vêtements de ninjas. On ne sait jamais.
- Oui Tsunade-sama.

Maï repartit donc en direction de la demeure de Sasuke. Elle finit de repasser ses vêtements puis elle se alla se laver. Une fois ses ablutions terminées, elle mit sa belle robe blanche ninjas avec les bords rouges et un short blanc unis à la robe. Elle détacha ses cheveux et les peigna. Une fois fait, elle prit un ruban doré et attacha à la fin de ses mèches longues qui descendaient jusqu'à sa petite poitrine. Elle mit ensuite ses sandales de ninjas et mit son bandeau avec l'emblème de Konoha autour du cou comme un foulard. Enfin elle attacha son sac ninja à sa jambe droite puis partit rejoindre son maître à la grande porte. Celle-ci avait ses habituels vêtements mais lorsque Tsunade vit que sa fille portait l'un des vêtements que les ninjas lui avaient offert, elle sourit.


- Tu as donc mis la tenue que j'ai achetée pour toi.
- Vous? Je croyais que c'était un cadeau de la part de tous les ninjas?
- Oui, mais pour le choix, c'est moi qui ai eu le dernier mot.
- Merci, cette robe est ma préférée, et j'attendais le moment pour la mettre.
- Eh bien, elle te va à ravir. Allez, allons-y. Nous serons sur place dans trois heures maximum.

Tsunade et Maï partirent donc à l'endroit où résidait le seigneur du pays du feu. Le voyage se déroula sans aucun problème, dans un calme qui faisait du bien aux deux femmes. En effet, depuis leur dernière opération, elles avaient épuisé leurs forces respectives, mais surtout, elles avaient besoin de repos et de calme. Ce répit de trois heures étaient le bien venu avant de parler avec le seigneur. Elles finirent par arriver devant un grand château style japon féodale. Des gardes, au nombre de trente, entourèrent les deux femmes et avaient dégainé leurs katanas. Tsunade parla aussitôt.

- Je suis Tsunade, l'actuel hokage du village caché de Konoha, la capitale du pays du feu. Veuillez nous conduire à votre maître.
- Qui est cette femme qui vous accompagne?
- C'est la personne que le seigneur souhaite rencontrer, Maï Casull.
- La miko! S'écria un soldat à la mine pleine de surprise.
- C'est elle?Un autre soldat avait parlé avec une mine étrange.
- Non, elle est bien trop jeune!Dit alors le plus grand des soldats qui portait une cuirasse bien plus riche en pierre précieuse.
- Regardez ceci, et vous verrez.

Maï avait dit cela en montrant sa photo de ninja récemment prise, afin qu'il n'y ait aucun problème quand à son changement d'apparence. Les gardes, après avoir bien vérifié la photo, laissèrent passer les deux femmes. Une fois à l'intérieur, elles furent invité par un domestique à prendre place dans la pièce de l'audience. En y entrant, Maï eut un choc. Ce fut comme si elle était dans le monde de la mémoire sauf que cette fois-ci, c'était la réalité. La salle à proprement parlée était immense. Il y avait une estrade sur laquelle se trouvait un grand fauteuil en or massif. Sur ce fauteuil, un coussin qui avait l'air relativement moelleux selon Maï. Du fauteuil jusqu'à l'entrée se trouvait un tapis tissé avec de la soie dont les motifs représentaient principalement l'emblème du feu. Sur les murs ocre se trouvait des photos de noble dame et de seigneur qui, la kunoichi le comprit, devait être les anciens seigneurs. Il avait été mis en face l'estrade les deux fauteuils pour les deux invités du seigneur. Ils étaient identiques à ceux que Maï avait vu en rêve. Tsunade regarda Maï avec intérêt.

- Tu n'as pas l'air d'être étonné, as-tu eu une vision de ce moment?
- Oui. Et si c'est comme ce que je viens de me rendre compte, alors je vais devoir vite réfléchir.
- A quoi?

La kunoichi n'eut pas le temps de répondre car la porte par laquelle Maï et Tsunade étaient rentrées, s'ouvrit à nouveau. Des dizaines de ninjas se mirent de part et d'autre du tapis. Maï, poussé par Tsunade, alla devant un fauteuil mais resta debout comme la sanin. Alors le seigneur entra. Tsunade souffla à l'oreille de Maï de mettre un genou à terre et de mettre le point droit sur le coeur. Elle obéit malgré son envie de protester contre le fait qu'elle était tout de même des invitées. Une fois le seigneur assis sur le siège, Maï jeta un oeil aux gardes du corps. Ils étaient partis. Le seigneur parla alors avec une voix forte.

- Relevez-vous!

Poussée par la curiosité, Maï regarda alors le seigneur. Il devait avoir le même âge que Tsunade, si celle-ci avait laissé le temps faire son oeuvre, soit la cinquantaine. Son visage était immaculé, comme s'il n'avait fait de bataille durant sa vie car aucune cerne ne se voyait à part autour des yeux. Il avait la peau blanche et les cheveux gris comme sa barbe en père noël, un cas normal pour son âge. Il portait un kimono en plusieurs fibres de soie avec des motifs, le plus souvent comme celui du tapis. Sur sa tête se trouvait une sorte de couronne avec des rubans rouges encadrant ses yeux noirs. Ceux sont ses yeux qui firent vibrer le coeur de la kunoichi. « Il a les mêmes yeux qu'Itachi, mais pas avec la même flamme...Que m'arrive-t-il est-ce que je suis... ». La pensée de Maï fut coupée quand Tsunade lui donna un coup de coude discret. Elle la regardait avec un air remplit de curiosité. Le seigneur parla à nouveau.

- Alors, c'est vous Tsunade petite fille du défunt premier hokage, et c'est vous Maï Casull?
- Oui.
- Oui.
- Bien, asseyez-vous je vous prie.Dit-il en montrant les fauteuils d'une main. Tsunade commença.
- Nous sommes parti il y a trois heures majesté. Votre lettre me demandait qu'une chose importante devait être dite.
- En effet. Les pays voisins semblent désireux de fortifier nos liens afin de lutter plus efficacement contre les ennemis. Mais moi je ne suis pas vraiment d'avis d'unir les pays.
- Je ne vois pas d'inconvénient à faire cela majesté. Si nous unissons nos forces, il n'y aura alors que des bons retours.
- Vous croyez? Et ma maîtrise de ce pays, et mes ordres, vous en faite quoi? N'oubliez pas que je dirige ce pays par ma simple volonté. Si je trouve cela idiot, c'est que ma position risque d'être affaibli.

Tsunade sentit sa fille se crisper. Elle essaya d'envoyer avec de puissant effort, car elle ne savait pas trop comment Maï s'y prenait, un message par pensée. La jeune fille sentit les efforts, et plongea dans l'âme de Tsunade.

- Quoi?
- Ne perds pas ton sang-froid je t'en prie.
- Mais, ces propos sont...
- Je sais!

Maï tourna la tête vers Tsunade, et comme dans son rêve, Tsunade lui sourit, et pencha la tête en direction du seigneur. Celui-ci fait une tête étrange car il avait sans doute deviné que quelque chose entre l'hokage et la kunoichi s'était passée. Il ignora ces pressentiments et parla ensuite à Maï.

- Bien, j'ai demandé à Tsunade de m'amener celle qu'on surnomme à Konoha « le petit chat perdu ». J'ai entendu beaucoup de choses à votre sujet. Et en bien je dois dire. Alors je vais être bref. Je veux que vous deveniez un des douze ninjas gardiens pour assurer ma protection.
- Que...
- Vous avez bien entendu. Mais, contrairement à d'habitude, je vous laisse le choix entre devenir une personne influente ou rester une petite ninja sous le commandement d'un hokage.


Maï bouillait à l'intérieur d'elle même. Mais elle sentait que ce choix était crucial. Mais avant tout, elle posa une question.

- Qu'est-ce qu'un ninja gardien?
- Vous écoutez quand je parle! Il s'agit de ninja les plus célèbres du continent qui ont une influence bien plus grande que celle d'un village. Ils doivent respect et obéissance à leur maître, en d'autre terme moi.
- Que se passerait-il si je devenais ce genre de ninja? Retournerai-je à Konoha?
- Bien sûre que non voyons. Vous serez tous le temps à mes côtés sauf quand je vous envoie vers un pays pour assouvir mon besoin d'ordre dans le pays. Bien que choisissez-vous? Une vie de palace près d'un grand et puissant dignitaire, ou alors une vie de ninja classique?

La kunoichi ferma les yeux. Voilà le choix qu'elle avait vu en rêve. Celui qui ouvre les portes vers différents futurs. Sans le vouloir, différentes images apparurent dans son esprit. (Art : rencontre avec un seigneur qui va avec ce chapitre). Elle vit Sakura qui s'était fait couper les cheveux par les ciseaux de Maï, et son sourire ravi car elle avait la même coiffure que Sasuke mais en féminin; elle vit Naruto et son sourire ravi d'avoir de nouveaux vêtements venant de la part de Jiraya et d'elle-même, puis Sasuke souriant enfin de bonheur lorsqu'elle s'était ouverte à lui; Kakashi qui était heureux de voir Maï, Jiraya et Tsunade avec leur sourire maternel et paternel. Les yeux de Maï s'ouvrirent au fur et à mesure des ses images ainsi que celles des autres ninjas et enfin l'ultime souvenir, le visage de l'hokage souriant, lui demandant au moment de sa mort de rester au village. Elle dit alors les mots qu'elle avait dit lors de l'enterrement du troisième du nom avec des yeux révélant une force de volonté sans pareil.

- Je protègerai...Visage du hokage troisième du nom qui apparaît dans son esprit....ce village quoiqu'il puisse m'arriver. Je choisi la volonté du feu.




Je choisis...la volonté du feu!

Maï a ouvert son véritable coeur. Elle a trouvé la signification de la volonté du feu et désire la conserver. Que va-t-il arriver à l'avenir vous le saurez au prochain chapitre!

PS : C'est l'un des moments que je préfère, quand Maï se révèle enfin celle qu'elle devait être avant la mort de l'hokage. Et vous? Que pensez-vous de ce chapitre?

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