Fiction: Une nuit de pluie (terminée)

Sakura, adolescente orpheline emménage à Konoha en compagnie de ses deux frères. Accédant enfin au bonheur tant espéré, elle n'en ressortira que plus meurtrie. Quels mensonges sont vrais ? Quelles vérités sont fausses ? Le destin est bien cruel avec ceux qui pensent pouvoir impunément contourner les lois implacables de la vie ...
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Fanademanga (Féminin), le 17/10/2010
Ohayo minaaaaAAAaaaaa.

J'ignore si cela vous fera plaisir mais ce n'est pas le dernier chapitre. Et non, après mûres réflexions, je préfère découper la fin en trois chapitres dont le premier est celui ci-dessous.

Merci encore pour vos commentaires.

Bonne lecture.




Chapitre 15: Axel



Naruto se pétrifia instantanément à l'entente de ce mystérieux son, fronçant dangereusement les sourcils et plissant les yeux dans l'espoir de détecter son origine. Peine perdue puisque la pièce redevint aussi silencieuse qu'un cimetière. Dépité, le blondinet secoua frénétiquement la tête de droite à gauche, s'insultant mentalement d'imbécile. C'est sur cette - ô combien agréable pensée - qu'il décida de reprendre son activité précédente, à savoir errer piteusement dans la chambre en accumulant joyeusement les questions sans réponse dans un coin de sa petite tête. En soupirant, bruyamment, il se remit à sa laborieuse tâche jusqu'à ce que, quelques minutes plus tard, un bruit similaire au premier ne retentisse, déchirant le silence religieux qui s'était installé dans la chambre.

« Un craquement », conclut intelligemment l'Uzumaki. Une idée farfelue germa alors dans son esprit, le faisant sourire énigmatiquement. « Bête comme chou », songea-t-il en tâtonnant activement le sol. Un craquement résonna à nouveau alors que ses yeux fixaient intensément son pied droit, posé sur le sol. Il se baissa lentement jusqu'à être accroupi et retira précautionneusement la planche fautive. Faisant fi de la peur injustifiée qui le tenaillait, il se pencha vers le trou nouvellement formé puis y fourra son bras jusqu'au coude. Il balaya rapidement la cachette de la main, heurtant brusquement un objet carré, lisse et recouvert d'une fine couche de poussière. Après s'être assuré que les lieux ne contenaient pas d'autre indice, il le sortit doucement du « trou », prenant garde à ne pas l'abimer plus qu'il ne l'était déjà. Ses yeux s'assombrirent soudainement alors qu'il retraçait de ses doigts agiles les fines lettres enfantines inscrites au blanco sur la couverture sombre du cahier.

« Mon journal à moi »

Les yeux dans le vague, Naruto s'assit paresseusement sur le sol et feuilleta sa trouvaille. Plus aucun doute possible, il s'agissait bien là du journal intime de Sasuke Uchiwa. Son écriture débutait le jour même du sixième anniversaire de son auteur. Un sourire tendre étira les lèvres du blondinet, alors que ce-dernier lisait attentivement les péripéties du petit brun. Sa naïveté, sans doute due à son jeune âge, fit pouffer plusieurs fois l'Uzumaki. Toutefois son sourire se fana à mesure que la date fatidique de l'accident se rapprochait.

"27 Octobre". Soit deux jours après le drame.

Les deux lagons bleus s'écarquillèrent.

- Mais qu'est-ce que c'est que ce merdier ?!

Rien... Rien sur les décès des parents Uchiwa. Rien... Juste cette même phrase, griffonnée maladroitement un peu partout sur les pages blanches.

"Je ne veux pas être seul"

Et puis... Elle... Cette ombre angoissante à la silhouette humaine... Dessinée sous tous les angles... Un homme, semblait-il, recouvert intégralement d'une cape de brouillard noirâtre.
Apeuré, Naruto tournait violemment les feuilles, les déchirant presque.
Rendu à la dernière page, il se calma et mira le long texte qui s'y étendait. Il effleura de ses doigts les mots écrits soigneusement à l'encre noire.
Des images déferlèrent dans son esprit, disparaissant aussi vite qu'elles apparaissaient alors que ses yeux dévoraient avidement chaque syllabe du monologue. Il lâcha subitement le cahier, plaquant ses mains sur ses tempes douloureuses. Il fallait que ça s'arrête... Vite... Trop d'informations affluaient dans son esprit... Il n'allait pas supporter cette torture encore très longtemps.
Il se laissa finalement glisser sur le plancher, sa tête se posant lourdement sur le sol alors qu'un filet de salive s'échappait d'entre ses lèvres. Un flash de lumière aveuglant sonna la fin de son enfer. Des larmes perlèrent aux coins de ses yeux azur alors qu'il tentait péniblement de calmer sa respiration erratique.

Il avait compris... Tout... Les pièces du puzzle s'emboîtaient à présent pour reformer ses souvenirs oubliés. Tate... Hitsu... La fin miraculeuse du coma de Fugaku Uchiwa... La froideur soudaine de Sasuke les derniers jours avant sa mort... Et ce sourire... doux... innocent... resplendissant... Cette voix claire... mélodieuse...

"- Mange donc moins vite, Naruto, tes nouilles ne disparaîtront pas mais toi, en revanche tu peux t'étrangler."

Encore ce sourire... Ces deux orbes de jade... Pétillants de vie, de malice... de tendresse... Ce sourire sincère... Ces cheveux soyeux couleur de fleur de cerisier...

- Sakura, murmura d'une voix enrouée le blond en serrant violemment ses poings.

"- Amis ?"

- Sakura, répéta-t-il douloureusement. Sakura... Sakura... Sakura... Sakura... MEEEEEEEEEEEERRRRDEEEE !

Ses poings s'abattirent brusquement sur le plancher.

- Merde... Merde... Merde... MERDE ! S'époumona-t-il en frappant toujours plus violemment le sol.

De longues minutes s'écoulèrent ainsi, jusqu'à ce que le jeune homme, épuisé physiquement et psychologiquement ne s'effondre lourdement au sol, inconscient.

Ce ne fut que bien plus tard qu'il se réveilla. Quelqu'un venait de pénétrer il ne savait comment dans la pièce.
Sentant la sombre présence se rapprocher dans son dos, le blondinet détourna la tête en se relevant, plongeant son regard empreint de peur dans celui, las, de son interlocuteur. Deux perles émeraude le dévisagèrent un instant puis se posèrent sur le carnet, écrasé sur le sol à côté de lui. Naruto contemplait dans un état second le jeune homme, maintenant en face de lui. Sa longue chevelure rousse, relevée en pics sur la totalité de son crâne contrastait avec le teint porcelaine de son visage, les longs traits verticaux foncés qui maculaient ses joues et la longue tunique ébène à capuche qui recouvrait son corps, des pieds au cou. Son doux visage aux traits pourtant masculins reflétaient une forte personnalité, un tempérament de feu, presque bestial.

- Raahh ! S'exaspéra théâtralement le nouveau venu en grattant nerveusement son cuir chevelu. Vous êtes vraiment des chieurs, vous autres humains ! Une seule erreur ! Nan, mais un tout petit oubli de rien du tout et tout de suite vous rappliquez ! Et c'est qui qui va devoir se taper le sale boulot en plus des réprimandes des aristos, hein ? C'est bibi !

Si sa mâchoire avait été assez grande, elle aurait sans nulle doute percuté le sol. L'Uzumaki restait interdit, écoutant sans vraiment comprendre le monologue du rouquin.

- Tchh ! Sous le plancher ?! Mais il était parano ma parole c'te gosse ! Continua de s'égosiller le mystérieux jeune homme. Sérieusement, tu y aurais pensé t... toi ?

Les yeux du roux s'écarquillèrent progressivement alors qu'il prenait enfin conscience de la présence du blond. Ils se mirèrent en chien de faïence.

- T'es qui ? Demanda, incrédule, Naruto, tentant de réguler sa voix pour qu'elle ne trahisse pas sa peur.

- Qui ? Interrogea le trouble-fête en tournant frénétiquement la tête de droite à gauche, semblant chercher quelque chose.

- Qui qui ? Répéta incompréhensif le blond.

- Bah à qui tu parlais humain ?!

Un ange passa (= silence).

- Y a pas 36 personnes dans la pièce.

Deux anges passèrent.

- C'est à moi que tu t'adressais ?!

- Non non quelle idée ! Je m'adressais au pape.

- Qui ?

- Le Chef de l'Église Catholique.

- Hein ?

- Le...

Naruto ne termina pas sa phrase, s'apercevant soudainement de l'étrangeté de la situation. Comment en étaient-ils arrivés là déjà ? Alors euh… Ah bingo ! S'écria le blond. « Oh merde. »

- Qui t'es ? D'où tu viens ? Comment t'es entré ? S'écria-t-il d'une voix tremblante.

- Holà ! Zen ! T'excite pas humain ! Tu m'embrouilles !

- Je t'em… je t'embrouille ? Demanda abasourdi l'Uzumaki.

- Je suis Axel.

- Axel ? Axel quoi ?

- Juste Axel !

- Juste, mais il date de Cro-Magnon ce prénom !

- Tu t'appelles Juste ?

- Bah non pourquoi ? C'est toi qui t'appelles Juste ducon !

- Eh oh ! Ralentis Speedy ! Moi Axel (se pointant du doigt). Et puis c'est qui Ducon ?

- Mamma mia, on est pas sorti de l'auberge.

- Quelle auberge ?

- L'espagnole bien sûr !

Le roux pencha la tête sur le côté, signe de son incompréhension totale.

- Oublie, soupira Naruto. Dis-moi juste pourquoi t'es là juste AXEL !

Son interlocuteur fronça dangereusement les sourcils, un fin sourire angoissant étira les coins de ses lèvres.

- Je suis Axel, effaceur au service du Q.G. ouest des Enfers, se présenta-t-il en effectuant élégamment une courte révérence. Mon travail consiste à faire disparaître les traces des pactes démoniaques d'où ma présence sur Terre en cette heure tardive.


Prochainement :

- Terrifiant hein ? Souffla doucement le démon. Comment une signature, un simple graffiti en bas de page peut changer le cours d'une vie. Tu ne peux imaginer à quel point il est aisé de contracter ce genre de pacte. Une tragédie... Un décès imminent et le tour est joué.

- Je ne pense pas... Non, souffla le blond d'une voix lourde de menaces en serrant les poings, faisant blanchir ses phalanges. Vendre l'âme d'un autre quel qu'il soit sans même lui demander son avis c'est…

- Horrible ? Égoïste ? Inhumain ? Et pourtant c'est monnaie courante, crois-en ma longue expérience. Ton ami par exemple, Sasuke Uchiwa, c'est bien cela ?



Encore désolé pour ceux qui attendaient la fin avec impatience. Laissez-moi encore quelques semaines et cette fiction sera achevée.

Alors ? Déçu ? Heureux ? Pourquoi ?




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