Fiction: Une nuit de pluie (terminée)

Sakura, adolescente orpheline emménage à Konoha en compagnie de ses deux frères. Accédant enfin au bonheur tant espéré, elle n'en ressortira que plus meurtrie. Quels mensonges sont vrais ? Quelles vérités sont fausses ? Le destin est bien cruel avec ceux qui pensent pouvoir impunément contourner les lois implacables de la vie ...
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Fanademanga (Féminin), le 02/09/2009
Ohayo minaaaaAAAaaaaa.
Pas grand chose à dire en fait *se gratte l'arrière de la tête *
Ce premier chapitre peut paraître comment dire ... triste ... tragique .... Mais ne vous en faites pas, les prochains seront plus joyeux !!! N'empêche que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire le flash back et j'espère sincèrement que vous en prendrez autant à le lire ^^.
Bonne lecture




Chapitre 1: Le Corbeau



La poignée tourna et la porte s'ouvrit sur un jeune blondinet, d'une vingtaine d'années, cheveux courts en bataille, habillé d'un blue jean délavé et d'un ample sweat gris, beaucoup trop large pour lui. Malgré cet accoutrement des plus négligés, on pouvait constater qu'il avait une bien belle silhouette, fine et allongée ainsi qu'une quantité raisonnable de muscles. Et "Dieu merci" un visage assorti : un teint bronzé, une fine bouche pulpeuse, un nez certes assez pointu et de beaux yeux noisette.

- Désolé, j'avais pas entendu, flamand rose ( surnom de Sakura).

- Ouais ouais, c'est cela. Avoue tout de suite que t'avais la flemme, stupide idiot de Tate.

- Je suis découvert ^^ !

Agacée par le sourire moqueur de son très cher frère, Sakura entra en furie dans le petit appartement, bousculant violemment son aîné.

- Tu es un cas désespéré lui lança-t-elle avant de disparaître dans sa chambre.

En effet, je vous l'accorde, Tate ne ressemble pas beaucoup au tuteur idéal, soigné, ordonné et responsable. Cependant sous ses faux airs de " glandeur invétéré" se cache une personne mature qui, n'ayant encore que 21 ans, enchaine les petits boulots tout en s'occupant des finances et du bien être de sa petite famille. Très affecté évidemment par le décès de ses parents, il essaye tant bien que mal de combler le manque occasionné par ces derniers. Détrompez-vous, Tate n'est pas non plus le parfait grand frère tiraillé par son douloureux passé : je viens de vous énumérer ses qualités mais il reste encore ses défauts ^^. Pour commencer c'est un jeune homme à la frontière d'être une poubelle ambulante. Sa chambre ressemble plus à une décharge et ses poches, aux égouts de Paris. Oubliant l'utilité du savon, le parfum nauséabond qu'il dégage n'en est que plus désagréable pour son entourage. Revenons à sa chambre ( porcherie), la reproduction péjorative de la cave d'Ali Baba, on y trouve de tout ! De la nourriture périmée aux dunes de vêtements en passant par des montagnes de papiers, ("oh des playmobil") ^^ et bien d'autres choses qui feraient faire une crise cardiaque à nos fées du logis préférées de "C'est du propre". Je pense que vous l'aurez compris, Tate est très désordonné. De plus il ne s'occupe ni des courses, ni de la cuisine et ni du ménage bien sûr. C'est un grand frère affectif et surprotecteur. Enfin, compte tenu de ce qu'ils ont enduré, lui et ses cadets, c'est une réaction normale. C'est pour cela, qu'inquiet de la riposte agressive de sa sœur, il se dirigea vers sa chambre. Une chambre de fille, bien rangée, décorée par un papier peint blanc tacheté de noir et meublée d'un bureau en bois clair, d'une commode de la quelle dépassait un tee-shirt orangé, de quelques étagères et d'un lit de marbre recouvert d'une couette bleutée. C'est sur ce lit que Sakura était affalée, serrant fort contre elle un ours en peluche blanc.


- Il est trop beau ! s'écria-t-elle en rougissant et en écrasant le pauvre nounours contre sa poitrine ( paix à son âme)

Une voix masculine la fit sursauter.

- Qui ?

- Personne, stupide idiot ! répondit-elle, honteuse.

- Ah oui ?

L'ours en peluche vola et percuta de plein fouet Tate qui n'eut pas le temps d'esquiver.

- Tu peux pas comprendre, baka ! reprit-elle, le regard abattu.

- Qui c'est ?

- ...

- Il est dans ta classe ?

- Je le saurais demain

- Ne me dit pas que c'est...s'exclama-t-il. Nan, t'es une de ses groupies p'tite sœur ?

- Tsss, tu sais vraiment pas quand il faut se taire toi ...

- Et il sait, que la plus belle nana du bahut est amoureuse de lui ?

- Baka, à quoi ça avancerait ? Regarde moi, y a aucune raison qu'il me choisisse plutôt qu'une autre. En plus, il est pas intéressé par les filles.

- Alors, il est g....

- Nan, il est cool !!!

- Error système !

- Baka !

- Mais qu'est ce que vous lui trouvez toutes à ce mec ? Il est beau gosse mais il est n°1 dans l'échelle des associables, c'est un AS dans ce domaine ^^.

- Demo ... il est ... si mystérieux et ....... tu sais bien...

- Je sais quoi ?

- Nan oublie ...

Sakura se tourna péniblement, dos à son frère et posa lentement sa tête sur son traversin. Tate resta immobile quelques instants puis, comprenant que sa sœur ait besoin de solitude, il se retira, le cœur serré. Sakura se recroquevilla, les genoux plaqués contre sa poitrine. Des torrents de larmes coulaient à présent le long de ses joues pour venir s'écraser sur la couette. Elle ferma les yeux et tenta de faire le vide en elle. Elle respira calmement mais rien n'empêcha ses sanglots de couler.

De son côté, Tate était assis sur un canapé de cuir beige, le regard perdu dans le noir de l'écran de télévision qui lui faisait face. Sakura pleurait en silence, il le savait, il la connaissait d'un bout à l'autre. Et bien qu'ayant envie de la consoler, il respectait sa décision. Un chagrin d'amour, ça passe avec le temps pensait-il, cependant si ce n'était pas de l'amour mais de la compassion que sa cadette ressentait pour lui ... Tate se frappa doucement ( il est pas maso non plus) le front. Son impuissance le torturait.

Début du flash back

( vision Tate )

C'était un soir de pluie. Mes parents nous avaient emmené, moi et mes cadets chez mes grands-parents sous prétexte d'avoir une importante course à faire. Mais durant la nuit, alors que nous étions tous au lit, je fus tiré de mon sommeil par le téléphone qui sonnait bruyamment. Quelqu'un décrocha, je subodore que c'était mon GP (grand-père) mais je n'en eu jamais la certitude, car à cette époque, je n'avais même pas pu saisir une bride de la conversation. J'entendis le combiné être raccroché, les escaliers grincèrent et la porte de la chambre où nous dormions s'ouvrit. Quelqu'un approcha, s'assit délicatement sur mon lit et me chuchota des mots à l'oreille. C'était ma GM qui me demandais de m'habiller pour accompagner son mari. Je me hâtais d'obéir. J'enfilais un pantalon militaire, une chemise blanche, des tennis et un blouson kaki. Lorsque nous fûmes prêts, nous quittâmes mon GP et moi la maison sous le regard inquiet de ma GM. Nous restâmes silencieux durant tout le trajet. Je me rappelle que nous roulions dans une belle Mercedes azurée. J'observais les gouttes de pluie couler le long des vitres, l'estomac noué. Une ambulance nous doubla, mon GP en profita pour passer derrière elle et éviter ainsi un embouteillage de plusieurs kilomètres. A travers les vitres, je voyais de nombreux girofards allumés, ce qui m'angoissa davantage. La voiture finit enfin par s'arrêter. Les mains de mon GP étaient crispées sur le volant. Il me dévisagea quelques instants, puis me fit signe de sortir du véhicule. Je commençais à trembler, mais de quoi avais-je peur ? je n'en avais pas la moindre idée. A peine avais-je mis le pied dehors que je me retrouvais trempé jusqu'aux os. Une sensation de malaise parcourut mon corps à la vue du spectacle qui me faisait face. Des ambulances, un camion de pompier et des véhicules de police étaient stationnées dans un périmètre délimité par une bannière rouge fluo. Une dizaine de pompiers se hâtaient d'enlever les carcasses de deux voitures pendant que des policiers tentaient de retenir des journalistes sans gêne ainsi que des conducteurs furieux. Mon regard se posa ensuite sur 3 sacs anormalement longs. A ce moment là, j'aurais voulu ne pas comprendre, mais mon cœur en décida autrement. Une pensée douloureuse me traversa l'esprit. J'avais cette certitude, avant d'en avoir regarder le contenu, que dans ses sacs reposaient mes parents. Je détournais les yeux, ne supportant plus de les voir. Les gouttes de pluie se mélangèrent à mes pleurs. Ma poitrine me faisait atrocement mal, comme si une enclume l'écrasait. J'entendais les policiers discuter : il y avait eu un accident de voiture, 3 morts et un blessé grave disaient-ils Des orphelins de plus, quelle galère ! Ces paroles retentissaient dans ma tête, dures et implacables. Je serrais les poings et relevait dignement la tête. C'est alors que je remarquais une vieille femme, emmitouflée dans un long manteau noir à capuche. Elle étreignait un petit garçon qui devait avoir l'âge de Sakura. J'ignore pourquoi mais il attisa ma curiosité. Ses cheveux avaient la couleur et la forme du corbeau. C'est d'ailleurs ainsi que je le surnommais : "Le Corbeau". Peu après, j'appris que sa mère avait trouvé la mort dans l'accident et que son père avait sombré dans un profond coma.



Alors, vous en pensez quoi ? Un p'tit commentaire pour l'expliquer serait le bienvenu ^^



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