Fiction: Le haras de la vallée : l'étalon volé

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Le mot mit un certain temps à être assimilé par le cerveau de chacun. En particulier celui d’Itachi qui digéra mal la nouvelle. Sasori lui-même fut surpris. Itachi devança son père et se rua en avant :

-Quoi ?! Qu’est-ce que vous racontez, vous étiez sensé surveiller son box !

l’homme sembla comprendre qu’il aurait mieux fait de se taire. Il se contenta alors de désigner brusquement Naruto et Kiba du doigt.

-Je les ai vus ! Ils rodaient autour du box lorsque j’étais en train de prendre un verre d’eau dans le petit bâtiment !

Kiba et Naruto, cote à cote en train de discuter, virent aussitôt tous les regards se braquer sur eux. Naruto explosa alors :

-Ca ne va pas ! On a pas quitté la salle de la soirée ! Pas vrai, Hinata ?

-Ou… Oui, c’est vrai…

-Tu parles ! Hurla une autre voix. Cette fille ferait n’importe quoi pour toi, y compris mentir ! Ce sont des délinquants, cela ne peut être qu’eux !

-Voleurs de chevaux !

Naruto et Kiba reculèrent progressivement le long du mur en voyant tout le clan Uchiwa se rapprocher d’eux, menaçants. Quoi de plus compréhensible. Opéra était leur champion, leur fierté… une source d’argent la plus importante qu’ils possédaient. Et surtout… la seule source de liberté pour Itachi qui aimait ce cheval plus que tout au monde.

-Cela suffit ! S’exclama alors la voix forte de Sarutobi. Rien ne prouve que vous pouvez accuser ces enfants. Qu’ils aient rôdés autour du box n’est pas une preuve !

-Qui cela pourrait être d’autre ?! S’écria alors Itachi. Depuis que ce centre à été monté, Sarutobi, il n’attire que des problèmes à tout le village. Sachez que s’il arrive quoi que ce soit à mon cheval, je…

-Itachi-kun, calmes-toi… fit mielleusement Karin en se suspendant à son bras.

-Lâches-moi ! Hurla l’Uchiwa en poussant violemment la rousse.

Il fonça droit sur Naruto et Kiba. Il attrapa les deux par le col et les souleva presque du sol :

-Je vous jure, tous les deux, que s’il arrive quoi que ce soit à Opéra… je vous tues !

Temari surgit brusquement dans son champs de vision et il sentit nettement la gifle vigoureuse qu’elle lui assena sur la joue. Itachi recula de quelques pas, surpris. Temari pointa un doigt menaçant vers lui :

-Ecoutes moi bien, Uchiwa ! Et vous tous aussi ! Vous nous accusez de tout uniquement parce que nous sommes des adolescents en périodes de crises ! Mais nous ne sommes pas des délinquants ! Avoir les problèmes d’intégration dans la société ne fait pas de nous des hors la loi !

Elle regarda Naruto et Kiba avec un regard désolé. Elle les savait innocents… elle n’avait pas quittés Naruto et Hinata des yeux. Quant à Kiba, il aurait été incapable d’agir seul.

-Vous n’avez pas le droit d’accuser Naruto et Kiba sans preuve ! Naruto n’a pas quitté la soirée, je le sais, je l’ai vu. Quant à Kiba, comme Naruto, il aurait été incapable de voler un cheval.

-C’est bon, Temari. Fit Sarutobi en lui posant une main sur l’épaule. Nous rentrons.

Il adressa ces derniers mots au restant des élèves. Et ce fut sous les regards haineux et méprisants de tous les invités qu’ils sortirent de la salle. Pourtant lorsque Temari passa près d’Itachi, celui-ci lui saisit le bras. Il se pencha et lui chuchota à l’oreille :

-Je t’attendrais devant le portail de ton centre à 1h00.

-Pourquoi je devrais venir ? Répliqua la Sabaku en se dégageant.

-Viens, c’est tout. Grogna-t-il.

Il se détourna et s’éloigna d’une démarche furieuse. Temari lui jeta un regard incendiaire, comprenant qu’elle n’avait pas le choix de venir au rendez-vous de l’Uchiwa.


De retour à l’internat. Temari sortit de la douche après avoir peiné pour enlever le maquillage qu’elle s’était mis pour la soirée. Elle trouva Tenten sur son lit, le visage peiné.

-Quelle histoire… murmura-t-elle en soupirant.

-En effet. Mais je suis sûre que Naruto et Kiba sont innocents. Naruto n’a pas quitté la salle de la soirée et Kiba n’aurait jamais agit seul.

-Hum… toi aussi tu as regardé Naruto et Hinata ?

-Je les ai à peine lâchés des yeux.

Temari enfila rapidement sa chemise de nuit et se glissa sous la couette chaude de son lit. Tenten défit ses macarons, libérant une cascade de cheveux bruns d’une longueur impressionnante et elle se coucha également en éteignant la lumière.

-En tout cas… tu as foutu une sacrée gifle à Itachi. Commenta Tenten avec un pouffement.

-Ce n’est qu’un sale type arrogant.

-Pourtant il avait l’air de te draguer quant tu dansais avec lui.

Temari rougit brusquement dans le noir :

-Tu as vu ?

-Ho oui, j’ai pris un malin plaisir à vous observer. J’ai rêvé ou il t’a embrassé dans le cou ?

-Presque, il me mordillait l’oreille.

-Wouha. Tu en a de la chance. Ino serait verte de jalousie si elle savait ça !

-En même temps, vu comment elle inspectait le palais de Kiba, je doute qu’elle s’intéresse encore à Itachi pour l’instant.

-Ha oui, c’est vrai ! J’ai vu ça aussi. Que de choses se sont passé ce soir. Pauvre Naruto… et Kiba aussi. Tu penses qu’on devrais faire quelque chose pour retrouver ce cheval ?

-Je ne sais pas. Toi qui est ici depuis longtemps… quelqu’un aurait put en vouloir assez aux Uchiwa pour leur voler un cheval ?

-Non. Personne qui aurait l’audace de voler un cheval aussi bien protégé.

Temari s’allongea avec une force qui fit grincer les lattes du lit. Elle soupira. Ils n’avaient aucune piste concernant l’étalon noir. Elle regarda le réveil qui indiquait minuit. Dans une heure, Itachi serait là…



Lorsque l’horloge indiqua une heure moins dix, elle repoussa silencieusement la couette. Inutile de s’habiller, elle irait juste voir se que voulait l’Uchiwa et rentrerait aussi sec dans sa chambre. Elle se couvrit d’un petit gilet de laine et enfila une paire de baskets. Nouant ses cheveux en ses quatre éternelles couettes blondes, elle ouvrit doucement la porte et sortit dans le couloir.
Elle prit garde à ne faire craquer aucune marche de l’escalier en spirale et elle redoubla de silence en passant devant la chambre de Sarutobi et du veilleur de nuit.
Elle pria pour que la grande porte du bâtiment soit ouverte et soupira de soulagement lorsque le loquet se tira dans un léger bruit qui résonna dans le hall. Elle sortit alors dans la nuit froide et noire.
Elle passa en pas vifs devant les écuries où brillait encore la lumière. Un veilleur de nuit gardait aussi les écuries pour surveiller que les chevaux ne se blessent pas ou s’agitent inutilement.
Elle vit de loin la haute carrure d’Itachi derrière le portail de fer vert. Elle pressa le pas, un peu frileuse. Elle remarqua que l’Uchiwa avait un gros manteau noir sur les épaules, une parka pour homme en daim très élégante.

-Passes de l’autre coté. Dit-il en la voyant.

-Tu es fou ! Dis-moi ce que tu veux me dire et je retourne me coucher !

-Dépêches-toi ! S’impatienta Itachi.

-Je ne pourrais jamais escalader ça, tu es cinglé !

-Ca se fait bien, aller, dépêches-toi un peu !

Temari grogna mais daigna escalader le portail. En redescendant, elle se prit les pieds dans les barreaux et dégringola avant d’être rattrapée par les bras puissants d’Itachi.

-Tu es très mignonne en tenue de nuit… murmura-t-il à son oreille.

Temari gronda de fureur et se débattit pour sortir de l’étreinte d’Itachi. Seulement, il avait de la force et ne la laissa pas quitter ses bras.

-Restes-la. Tu es gelée.

-Ca m’est égale, lâches-moi !

Itachi finit par desserrer l’étau de son étreinte de Temari s’en dégagea violemment. Puis Itachi retira son manteau et le jeta sur les épaules de la Sabaku.

-Bon. Dis-moi se que tu veux. Grogna Temari en s’emmitouflant dans la parka.

-Qu’est-ce que tu crois ? On parts à la recherche de mon cheval.

-En pleine nuit ? Mais tu a quoi à la place du cerveau ?

Itachi éclata de rire. Il sourit et se tourna vers le centre.

-Etant donné que ton centre est fortement soupçonné, il voudrait mieux qu’on trouve des preuves pour innocenter tes amis, tu ne crois pas ?

-Quel chantage odieux, Uchiwa…

Finalement Temari accepta de suivre l’Uchiwa là où il voulait l’emmener. Il l’emmena d’abord à la propriété Uchiwa. Temari se rendit compte de la direction qu’il prenait qu’arrivé devant le portail de la propriété.

-Tu as une idée d’où commencer à chercher ? Demanda la Sabaku.

-Bien sur. Il faut regarder devant ma propriété, voir si on trouve des traces de sabots.

-C’est sûr que dans le noir, on va sûrement réussir à voir quelque chose. Grommela Temari avec mauvaise humeur.

Itachi brandit alors la lampe torche qu’il avait emmené avec lui. Il l’alluma sous le regard agacé de Temari et balaya le sol du faisceau. Elle regarda le sol un long moment sans discerner quoi que ce soit qui aurait put lui faire penser à des empreintes de sabots.

-Tu soupçonnes quelqu’un ? Demanda alors la Sabaku.

-A part tes deux petits copains, personne. Murmura l’Uchiwa en scrutant le sol.

-Et pourquoi auraient-ils fait cela, Kogoro Akeshi ?(Nda : Célèbre détective de roman)

-Je sais très bien qu’aucun des élèves du centre ne nous apprécie beaucoup et c’est tout à fait leur genre de nous faire une crasse dans ce genre.

-Vous nous avez invité à votre réception. Kiba et Naruto ont été les plus contents donc je penses qu’ils vous en sont plutôt reconnaissant sur ce point. Ensuite, grâce à cette soirée, si tout n’avait pas cafouillé, Kiba aurait réussit à conclure avec Ino, ce qu’il désirait depuis un bon moment. Et Naruto passait le plus agréable des moments avec Hinata. Fais la part des choses et tu verra qu’aucun d’eux n’avait une bonne raison de s’en prendre à vous.

-Ce sont des arguments convaincants, je le reconnais. Mais tu n’a aucune preuve de leur innocence comme je n’ai aucune preuve de leur culpabilité. Disons donc qu’ils sont juste… suspects.

Il adressa un sourire malicieux à la jeune fille dans le noir. Temari ne broncha pas. L’Uchiwa était très intelligent, débattre là-dessus pourrait prendre des proportions si impressionnante qu’elle préféra ne rien répondre. Elle se contenta de faire un pas sur le coté pour tenter de se réchauffer contre le mur. Son pied entra alors en contact avec un objet dur. Elle se retourna et scruta le sol, mais dans le noir complet, elle ne put rien discerner.

-Uchiwa. Viens par ici avec ta lampe….

Itachi se redressa et lança un regard curieux à la jeune fille. Il s’avança et tandis lui tendit la lampe. Elle s’en saisit et balaya rapidement le sol à l’endroit où s’était trouvé son pied. Elle éclaira alors ce qu’elle cherchait. C’est un fer à cheval. Pas très abimé, ce qui signifiait qu’il avait du être perdu il y a peu de temps. Elle lut les inscriptions marquées sous le fer :

-Opéra Fantastique… c’est un fer de ton cheval.

Itachi lui prit le fer des mains. En tenant le morceau de métal glacé, son regard se voila soudainement. Temari se trémoussa, gênée. Itachi rangea bien vite le fer dans sa poche :

-J’espère qu’il ne lui est rien arrivé… murmura-t-il.

-Il a l’air débrouillard, ne t’inquiète pas pour lui.

-Je sais qu’il peut se débrouiller. Peu importe, je vais chercher quelque chose dans ma chambre.

-Pourquoi faire ?

-On part à sa recherche.

-Pas en pleine nuit. Répondit tranquillement Temari. J’accepte de t’aider à retrouver ce maudit cheval mais en plein jour. Parcourir les montagnes dans le noir complet ne m’intéresse pas du tout.

-Aurais-tu peur ? Ironisa-t-il avec un sourire.

-Pas du tout ! S’offusqua Temari.

Passer pour une froussarde aux yeux de l’Uchiwa ne lui plaisait pas du tout. Mais elle n’avait vraiment pas envie de jouer les aventurières en chemise de nuit. Itachi sembla se moquer d’elle en la regardant avec un sourire en coin.

-Dans ce cas, pourquoi hésites-tu ?

-Qui voudrais se promener en pleine nuit habillée comme je le suis ? Je pensais que tu voulais juste me parler, pas m’embarquer dans un sauvetage nocturne !

-Que ce soit la nuit ou le jour, ça ne change rien.

-Ho si ! A commencer par la température ambiante de l’air qui est en train de me congeler les jambes. Ensuite parce que à errer dans l’obscurité, on a de très fortes chances de se perdre.

-Je connais les montagnes comme ma poche. Que ce soit de jour ou de nuit alors tu ne risque rien. Tu ne pourrais pas essayer de me faire confiance ?

-Alors que je ne te connais que depuis quelques heures ? Ironisa Temari. Que tu accuses mes amis de vol et tente de frapper l’un d’entre eux ? Les menace de les tuer ?

-Ca va, j’ai compris. A t’entendre, j’ai l’impression d’être un monstre à tes yeux. Ma compagnie est-elle si désagréable ?

-A l’heure actuelle, ce n’est pas ta compagnie qui est agréable mais les circonstances dans lesquelles tu me l’impose. J’ai froid, Uchiwa, et je veux rentrer me coucher.

En deux pas gigantesque, Itachi fut sur elle. ses bras se refermèrent sur elle et il la plaqua contre son torse. Il appuya son menton au dessus de son crâne.

-Et ainsi, tu as moins froid ? Chuchota-t-il.

Temari sentit en effet une chaleur soudaine se répandre dans ses veines par l’étreinte de l’Uchiwa. Cependant, elle préféra le repousser doucement.

-Ramènes-moi au centre, s’il te plait.

Son ton avait changé. Il n’était plus hargneux et agressif mais presque suppliant. Itachi croisa son regard vert qui le troublait vraiment puis un sourire se dessina sur son visage. Il hocha doucement la tête et pris la direction du centre en compagnie de Temari.
La jeune fille sentit plusieurs fois la main chaude de l’Uchiwa frôler la sienne, glacée. Elle se retint de se saisir de cette paume brûlante, refusant de donner l’impression à Itachi qu’elle était en train de tomber dans ses bras.
Pourtant, en se couchant doucement dans son lit, Temari fut sûre d’une chose. Dès l’instant où Itachi l’avait enlacé, son cœur avait brusquement fait un bond dans sa poitrine et elle était déjà sous l’emprise du séduisant Uchiwa…

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