Fiction: Le haras de la vallée : l'étalon volé

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Le lendemain, Temari se leva en s’étirant voluptueusement. Elle partageait sa chambre avec Tenten et la brune était encore profondément endormie. Il était encore très tôt, à peine huit heures.
Mais Temari n’était pas une flemmarde, elle se leva doucement et s’habilla rapidement. Comme chaque matin, elle descendit prendre son petit déjeuner et mangea seule dans la grande pièce qui servait de réfectoire.
Elle se servit un bol de corn flakes et le dévora lentement, elle tenait vraiment à surveiller sa ligne bien qu’elle n’était pas maniaque comme Ino. Visiblement, au repas du soir, la jeune blonde avait refusé la vinaigrette dans sa salade végétarienne. Elle l’avait mangé ainsi, Kiba lui avait répliqué qu’elle ressemblait à un lapin.
Mais non, Temari s’en moquait. Certes elle surveillait sa ligne mais pas à ce point. Ino était trop maigre à son goût, une fille qui avait des formes était nettement plus jolie qu’une planche à pain.
Une fois son petit déjeuner avalé, elle rangea son bol dans l’évier et sortit dans la matinée déjà bien chaude.
Elle passa d’abord voir Amande. La jument se tenait tête basse dans son box et reniflait avec curiosité son antérieur bandé. Les chevaux avaient déjà été nourris, les palefreniers devaient être en train de boire leur café tranquillement dans le club-house. Temari souffla juste un baiser à son pur-sang arabe et s’éloigna.
Elle décida de marcher pour se changer les idées. Elle ouvrit le lourd portail qui fermait le centre la nuit et sortit dans la plaine. Les palefreniers enlevaient toujours la chaîne de sécurité à sept heures, l’heure à laquelle ils prenaient leur travail. Le reste du temps, ils étaient payés à ne rien faire. Donner les rations, le foin et curer les boxes étaient les seules choses qu’ils avaient à faire puisque les pensionnaires du centre se chargeaient de monter et sortir les chevaux.
Elle marcha tranquillement dans l’herbe humide, en mâchouillant un morceau d’herbe. Elle avait profondément enfoncé ses mains dans ses poches et elle marchait d’un pas relativement lent.
Elle aimait beaucoup cet endroit, c’était autre chose qu’avec leur tuteur à moitié fou. Elle n’avait pas envie de partir d’ici. Après tout… Tenten, Neji et Naruto étaient bien là depuis trois ans, pourquoi pas elle ?
A force de marcher, elle finit par remarquer qu’elle se promenait le long de grandes lices en bois peintes. Elle les suivit, curieuse. Il y aurait un haras, ici ?
Elle finit par voir une somptueuse écurie. Les murs peints en blanc et le toit rouge où s’étalait le symbole d’un éventail. De magnifiques pur-sang paissaient dans leurs paddocks. Leurs robes lustrées, de gros bandages autour des jambes. Plus loin, une immense maison blanche ressemblant davantage à un manoir qu’à autre chose de dressait à l’autre bout de la cour du haras.
Elle longea se qui semblait être une piste d’entraînement en sable fin et légèrement humide. Elle entendit le bruit frénétique d’un cheval au grand galop. Elle se retourna et vit arriver du tournant un magnifique étalon noir qui fonçait ventre à terre, un cavalier debout sur ses étriers parfaitement immobile sur son dos. Elle le vit passé en un éclair devant elle reconnut alors le cheval. C’était le fameux Opéra Fantastique. L’étalon donnait une vitesse impressionnante, il avait toutes les chances de gagner son Derby, s’il y participait en tout cas.
A la ligne droite d’en face, le cavalier reprit son cheval en main et le ramena à un petit galop. L’étalon, impatient, piaffa et son galop comportait de toutes petites foulées. Bien qu’il essaya de relever la tête, sa martingale l’en empêcha et il rua légèrement pour manifester son mécontentement.
Elle se pencha davantage en avant et vit que le duo revenait vers la barrière au trot. Temari, qui y était accoudée, s’en écarta. Elle reconnut alors le jockey qui n’était autre qu’Itachi. Il ne portait pas de casque, il semblait le juger inutile, il enleva seulement ses lunettes en verre fumé et les posa sur sa tête.
Il plaça Opéra le long de la barrière et se pencha pour l’ouvrir. Mais l’étalon fit un écart et Itachi faillit vider les étriers. Il repositionna le cheval mais à chaque fois, il s’écartait dès que son cavalier se penchait.
Lassée, Temari s’avança et ouvrit la barrière à sa place. Non pas qu’elle voulut aider l’Uchiwa mais pour ne pas qu’il agace le cheval qui avait déjà l’air bien nerveux. Itachi lui lança un regard inexpressif puis il daigna ouvrir la bouche :

-Bonjour.

-’lut… Répondit brièvement Temari.

Ils restèrent un moment sans parler tandis qu’Itachi sortait tranquillement son cheval de la piste. Opéra piaffa une fois sortit et tira sur son mors avec fureur. L’étalon était en colère, pourquoi ? Il fulminait, ça se voyait, il avait les oreilles plaquées en arrière, les yeux révulsés et les dents découvertes. Sans parler de sa queue qui s’agitait dans tous les sens et ses sabots qui frappaient furieusement le sol.

-C’est un beau cheval. Fit Temari en observant l’étalon noir.

-Ouais… mais trop caractériel. Marmonna l’Uchiwa en mettant pied à terre.

-Il a l’air en colère. D’ailleurs, il l’est…

L’étalon venait de tendre le cou pour mordre le bras d’Itachi qui le flattait. Ce qui lui valut de se prendre une claque sèche sur les naseaux. La claque avait été ferme mais pas violente, loin de là. C’était un simple rappel à l’ordre.

-C’est un étalon, un pur-sang. Et de plus, un cheval de course. Ce ne n’est pas un gentil petit poney. Fit froidement Itachi en passant les rênes par-dessus la tête de l’animal.

Opéra fit un violent bond en avant et rua. Le sabot ferré manqua de peu l’Uchiwa. Temari observa l’animal avec soin. Il avait beaucoup transpiré mais son souffle rapide était plus dut à sa nervosité qu’à sa fatigue de l’entraînement. Itachi grogna de mécontentement et donna une nouvelle claque sur les naseaux de l’étalon.

-Tu devrais le rentrer avant qu’il ne s’énerve davantage. Fit Temari pleine de bonnes intentions.

-C’est ce que je comptais faire avant que tu ne me dérange.

Temari fut piquée au vif. Elle se tourna violemment vers lui et le foudroya des yeux, ne comprenant pas sa froideur.

-Hé ! Tu pourrais me parler un peu gentiment, je ne t’ai rien fait.

-Je n’ai pas envie de discuter avec des délinquants.

-Des délinquants ? Répéta la jeune fille, outrée.

-Exactement. Sarutobi a toujours prétendu que ce centre ne poserait aucun problèmes, que les élèves seraient bien encadrés. Sauf que depuis que ce foutu centre de redressement à été installé, il n’y a que des problèmes. Alors rejoins tes petits copains dealers, voleurs… tout ce que tu veux et lâches-moi.

Temari vira au rouge soutenu. Frappé par l’insulte. Mais Itachi n’en tint pas compte. Menant Opéra fermement par la bride, il s’éloigna d’une démarche féline et élégante.



dsl si ce chapitre est court!!!

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