Fiction: Le haras de la vallée : l'étalon volé

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Elle quitta Sasori assez rapidement et se prépara à rentrer au centre. Elle enfourcha sa jument et partit au petit trot.
En franchissant les portes du village, elle pensa à Itachi. A sa situation, à la menace grandissante qui planait au dessus de lui. Sans qu’il puisse faire quoi que ce soit. Lui et ses amis étaient condamné à un chantage odieux qu’ils ne pouvaient divulguer. Sasori avait eut sa part de souffrance avec l’attaque de sa petite amie. Itachi savait que son cheval, son seul compagnon fidèle, était en danger de mort et il attendait avec angoisse les conditions de sa libération…
De quoi Hidan et les autres étaient capables ? Certainement de beaucoup de choses. S’ils avaient osé s’en prendre à une fille, ils n’hésiteraient pas à s’occuper d’un cheval avec la même violence.
Elle décida de faire un détour. Elle connaissait une petite clairière dans les montagnes qu’elle affectionnait bien qu’elle ne s’y rendait que très rarement. Cet endroit était si calme et elle avait envie de réfléchir à ce qu’elle venait d’apprendre.
Seulement lorsqu’elle arriva à l’endroit. Quelqu’un y était déjà…

-Uchiwa ? Qu’est-ce que tu fais là ?

Itachi, qui était assis contre un arbre se releva immédiatement. Le regard vague.

-Je pourrais te retourner la même question. Dit-il froidement.

Visiblement, il ne digérait toujours pas les mots blessants que lui avait dit la jeune fille. Temari soupira en regardant sur le coté. Comment lui dire qu’elle regrettait sans enfreindre sa fierté naturelle ?

-J’ai parlé avec Sasori. Dit-elle enfin. Il m’a tout raconté. Je suis désolée pour ce que je t’ai dit.

Temari aurait voulut qu’il réagisse. Même qu’il lui hurle dessus, l’insulte, lui crie qu’il n’en avait rien a faire mais pas qu’il installe un silence aussi gênant entre eux. Il détourna le regard et caressa distraitement l’arbre contre lequel il s’était assis un instant auparavant. Puis d’un geste de la main, il fit signe à Temari de s’approcher, il ne la regarda pas en faisant cela.
Hésitante, elle s’approcha de lui malgré tout et s’arrêta à hauteur de son épaule. Il était de profil, le regard fixé droit devant lui. Puis il tourna enfin les yeux et la regarda.
Il posa une main sur sa hanche. Temari souffla doucement, n’osant pas imaginer ce qu’il allait faire ensuite. Il approcha doucement son visage du sien, les paupières a demi closes. Il glissa une main derrière sa nuque tandis que son souffle chaud se posait sur les lèvres de Temari. Elle ferma aussi à moitié les yeux, fixant les lèvres de l’Uchiwa.
Itachi se décala un peu pour se mettre face à elle puis il pencha la tête, laissa ses lèvres en suspens à quelques centimètres à peine de celle de Temari. Puis enfin il effleura les lèvres roses de la Sabaku. Celle-ci frémit et ferma complètement les yeux. Itachi posa alors carrément sa bouche sur la sienne. Le baiser fut long, langoureux, plein de passion. Itachi était à la fois doux et violent. Temari ne put se retenir et elle entoura fiévreusement le cou de l’Uchiwa de ses bras nus. Itachi la prit par les hanches pour la plaquer contre lui sans cesser de l’embrasser. Temari était loin d’être farouche, même si Itachi semblait avoir une audace incroyable. Elle glissa ses doigts dans sa longue chevelure d’ébène, il caressa ses hanches et le bas de son dos par mouvements lents.
Lorsque les mains de l’Uchiwa se firent plus vagabondes, elle se sentit frémir et elle resserra son étreinte autour du corps brûlant du garçon. Il décolla ses lèvres des siennes et plongea son visage dans le cou de la Sabaku. L’embrassant, le mordant, le léchant… Itachi faisait preuve d’une audace incroyable.
Puis tout s’arrêta en une fraction de seconde, un craquement de branches, une voix et les deux se séparèrent d’un bond. Ou plutôt, Temari le repoussa presque brutalement. Surgissant du couvert des arbres, Sasori et Deidara s’avançaient, visiblement assez surpris de trouver la Sabaku aussi près d’Itachi.
Sasori eut un sourire bref et à peine perceptible, Deidara afficha un air passablement idiot mais il ne broncha pas plus.
Très gênée, la Sabaku évita la main de l’Uchiwa qui voulait la retenir et elle s’enfuit.


Elle dépassa le couvert des arbres et réussit à rejoindre le village. Elle vit sa jument, qui attendait docilement près le la palissade où elle l’avait attaché. Amande tourna la tête vers sa cavalière, ses yeux remplit de douceur et Temari s’attarda à lui caresser son museau doux comme de la soie.
Comment avait-elle put sombrer aussi facilement dans les bras de l’Uchiwa ? Elle, la fille forte, le glaçon, celle qui ne tombait jamais dans les filets des hommes… elle fondait littéralement en la présence du beau brun. Itachi avait sut voler son cœur et cela la terrorisait.
Elle l’aimait et elle le haïssait. Elle le haïssait parce qu’elle l’aimait… la brûlure du baiser était encore bien présence, elle ferma les yeux et retrouva aussitôt la sensation de ses lèvres douces se posant sur les siennes dans un baiser sauvage et plein de passion.
Elle se reprit bien vite et monta sur sa jument avant de décoller d’un train d’enfer vers le centre. Des nuages se profilaient à l’horizon comme pour la punir de s’être si facilement faite avoir par ce Baka d’Uchiwa…


Rentré à l’intérieur juste avant que des cordes ne tombent, elle trouva la totalité de ses amis dans le petit salon, occupés à jouer aux cartes. Son frère, Gaara, ne participait pas, il regardait d’un œil éteint les fenêtres ruisselantes de pluie. Temari sourit et enlaça son cadet par derrière :

-Comment va mon petit frère ?

Elle savait pertinemment que Gaara avait horreur des démonstrations affectueuses comme celles-là, surtout en public. Il grogna et se dégagea bien vite. Temari sourit et ébouriffa ses cheveux rouges, s’attirant une nouvelle vague de grognement et de jurons à demi prononcés.
Kiba était ravi, il gagnait mais Naruto commençait en avoir assez des cartes, il voulait sortir. Il ne cessait de se trémousser sur sa chaise en jetant des cartes sans même les regarder. Ils jouaient à la belote et son partenaire, en l’occurrence Sakura, ne cessait de hurler après le pauvre blond pour qu’il joue correctement.

-Les palefreniers du domaine Uchiwa doivent être trempés à l’heure qu’il est. Fit Tenten en voyant les rafales.

-C’est inhumain d’envoyer des gens courir dehors par ce temps juste pour rentrer les chevaux. Un peu de pluie ne va pas les tuer. Rétorqua Shino en abattant une carte (il jouait avec Kiba).

Temari se sentit frémir lorsqu’elle entendit le nom de famille d’Itachi. le garçon avait-il put rentrer à temps avant la pluie ? Ou se tenait-il encore dehors à s’interroger sur le sort de son cheval ?
Temari comprit rapidement qu’ils allaient tous parler des Uchiwa. Elle préféra prétexter la fatigue et monta dans sa chambre. Du moment que Neji était là, elle était sûre que Tenten ne monterait pas tout de suite…
Arrivée dans la chambre, elle alluma la lumière. Le néon clignota quelques instant avant d’illuminer la pièce de lumière. Elle se retint de pousser un cri strident en voyant que quelqu’un se trouvait déjà dans cette pièce.

-Uchiwa !

Car c’était bien lui. Trempé jusqu’aux os, certes. Il avait retiré son manteau et se tenait devant elle, en chemise, ses longs cheveux dégoulinant de pluie. Il sourit, moqueur et s’approcha d’elle.
Temari ne recula pas, se contentant de regarder le corps parfait d’Itachi dont la chemise blanche humide était transparente. Elle voyait ses muscles du torse tendu, son ventre dur comme le béton… il passa une main légèrement humide sur sa joue et inclina la tête. Il maintint ses lèvres à quelques centimètre seulement de celle de Temari, soufflant sensuellement sur son visage. Il s’amusa à lui caresser les hanche et à frotter son nez et ses lèvres un peu partout sur son visage.
La Sabaku sentit sa respiration s’accélérer. Le souffle chaud de l’Uchiwa sur sa peau, les chatouilles de ses mèches trempées, ses mains caressant habilement ses hanches. Elle sentit une chaleur se répandre dans son bas-ventre et elle ne put résister d’avantage. Elle saisit violemment la nuque d’Itachi et l’embrassa avec autant de fougue qu’il lui était possible.
L’Uchiwa sourit et cala ses mains dans le bas de son dos pour la plaquer à lui. Il appondit son baiser, leurs langues se mélangèrent, leurs souffles se mêlèrent…

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