Fiction: la destruction d'Oto (terminée)

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Yuna s’était séparée de Ryugan pour qu’ils soient moins repérables (et surtout pour que les équipes aient une petite chance). Elle sentit un champ magnétique très proche. Elle se retourna pour voir Sakura lui foncer dessus, poing ramené près de son oreille. Sans émotion, elle chargea la jeune fille, mais un mur de sable s’interposa, laissant juste un trou pour permettre au poing de Sakura de frapper sans handicap. Nullement gênée par cet obstacle, Yuna continua de courir vers la jeune kunoichi, et quand celle-ci voulut la frapper à travers le mur de sable, elle sauta, et, s’appuyant d’une main sur le bras de son assaillante, passa par-dessus la barrière. Arrivé au dessus de la jeune fille, elle prit appui de ses deux pieds sur le bouclier que Gaara avait généré devant sa compagne pour se projeter sur le Kazekage. Juste avant de se propulser, elle frôla les cheveux roses de l’élève de Tsunade et dit :

-Raiton, sommeil foudroyant

La décharge électrique qu’elle envoya dans le cerveau de sa jeune adversaire fit s’évanouir cette dernière. Puis elle fit apparaître quatre senbons dans sa main droite en fonçant vers Gaara qui se trouvait derrière sa petite amie. Elle lança les senbons et Gaara ne parvint à les arrêter qu’à cinq millimètres de son visage. Il fit disparaître le bouclier qui lui gênait la vue pour voir d’où viendrait la prochaine attaque de Yuna, mais vit qu’elle s’était enfuie.

-Incroyable, cette femme pense plus vite que Shikamaru ! Pensa t il, Elle a élaboré son plan de fuite dès la seconde où elle a vu le bouclier de sable se former devant Sakura. Les senbons n’avait pour but que de me forcer à me boucher la vue. Bon, voyons voir déjà comment Sakura va.

Cette dernière était juste évanouie. Gaara lui secoua l’épaule. La kunoichi, ne se souvenant pas de sa perte de conscience, lui donna un coup de poing, croyant qu’il s’agissait de Yuna. Gaara en fut assommé…


Kiba et Ino avaient résolu d’attaquer Ryugan pour lui faire payer l’humiliation qu’il leur avait fait subir. L’Inuzuka et son compagnon canin retrouvèrent l’odeur du dragon (odeur de saké) et, tous les trois, ils mirent un plan au point.


Ryugan se promenait et admirait la beauté de la forêt de la mort (à son avis, qui n’est pas celui de tout le monde) qu’il n’avait pas vue depuis longtemps. Son corps ultra sensible aux variations thermiques lui indiqua qu’un être vivant, vraisemblablement pas humain, s’approchait de lui.

Il évita l’aigle qui piquait à la dernière seconde. L’oiseau s’écrasa au sol, mourant sur le coup, mais Ino avait déjà quitté son corps. Kiba et Akamaru attaquèrent tandis que Ryugan se baissait pour esquiver le piqué de la jeune Yamanaka. Ils le transpercèrent avec le « gatsuuga », mais c’était un clone, et Kiba et Akamaru se rentrèrent dedans.

Ryugan apparut dans la clairière.

-Ben alors, les enfants, on sait même plus reconnaître un clone quand on n’en voit un ?

Kiba se contenta de sourire. C’est à ce moment là qu’Ino lança sa possession depuis le feuillage.

Le corp du Juunin tressauta, puis se détendit. Aussitôt, Kiba se précipita pour essayer d’attraper une clochette avant que l’esprit de Ryugan ne reprenne le dessus sur celui d’Ino. Mais il entendit une voix moqueuse qui le glaça dans son mouvement.

-Ino, je serais toi, je quitterais tout de suite le corps de ce clone, parce qu’il va bientôt exploser.

Ryugan était tranquillement adossé à un arbre et regardait la scène avec amusement. Ecoutant cet intelligent conseil, Ino regagna son corps, et le clone explosa, comme l’avait voulu son maître.

-Les enfants, puisque vous êtes aussi mauvais, je m’ennuie et m’en vais.

Et il disparut.


Naruto et Temari, profitant du fait qu’ils étaient seuls, avaient passé la première heure de l’épreuve à se caresser, s’embrasser, etc. ; mais, passé ce temps, ils décidèrent d’un commun accord d’éventuellement chercher à récupérer une clochette.

C’est ainsi que Naruto fit une petite cinquantaine de clone qui cherchaient dans les directions où Temari sentait des mouvements d’air. Un clone assista donc à la défaite de Gaara et Sakura, tandis qu’un autre voyait Ino et Kiba se faire ridiculiser et insulter. A aucun moment il ne leur vint à l’esprit de les aider (« chacun sa merde », disait mon vénéré maître machin). Un autre clone, situé à cinq kilomètres de celui qui avait assisté à la démonstration du dragon rouge rapporta avoir aperçu ce dernier environ cinq seconde après qu’il ait disparu de devant Kiba et Ino. Il n’avait apparemment pas l’air essoufflé, comme si le fait de parcourir cinq kilomètres en cinq secondes était quelque chose de commun pour lui. Temari et Naruto en conclurent que c’était probablement très loin d’être sa vitesse maximum. Un quatrième Naruto raconta quelque chose de similaire, mais pour Yuna cette fois.

Avec ses informations, ils tâchèrent de mettre un plan au point (ou plutôt Temari, Naruto se contentant de prendre l’air pseudo intelligent et d’essayer de ne pas se perdre dans les explications de sa compagne). Naruto commença par annuler le multi-clonnage, et récupéra toutes les informations topographiques sur la forêt. Temari lui dit qu’il fallait avant toute chose tâcher de piéger le maximum de terrain possible pour ralentir la fuite des détenteurs des clochettes, puis ensuite les attaquer par surprise. Ils se mirent donc au travail…


-Galère, c’est vraiment une épreuve chiante…

-Shikamaru Kun, si tu dis encore une fois « galère », je te touche les points vitaux qui gèrent la parole, et tu seras muet pendant une quinzaine de jours^^

Shikamaru était très étonné de la réponse de la jeune (et jolie, trouvait-il) héritière des Hyugas. Décidément, elle avait changé (même si devant Naruto, elle était toujours aussi balbutiante).

-Bon, en attendant, tu veux bien essayer de trouver Yuna sama et Ryugan sama ?

-D’accord, hum… Cinq kilomètres en avant, Je peux voir Yuna. On l’attaque ?

-Attends, attends, je vais faire un plan.


Après avoir berné Gaara et Sakura, Yuna s’était promené tranquillement pendant une vingtaine de minutes. Puis elle avait entendu le doux sifflement des kunaïs jetés dans le but de faire des plaies ouvertes dans le corps de l’adversaire. Elle avait paré avec nonchalance et du bout de la lame de ses gigantesques shurikens la volée de dards qui arrivait derrière elle. Mais, tandis qu’elle se tournait, Hinata l’attaqua dans le dos. C’était l’idée de Shikamaru, exploiter le plus possible les retournements qu’elle serait obligée de faire. En attaquant alors que la dragonne se retournait, Hinata avait gagné vingt mètres sans que Yuna puissent préparer une parade. Yuna se tourna pour contrer la jeune Hyuga, mais elle sentit les ombres de Shikamaru dans son dos. « Kagenui », pensa t elle. Elle sauta pour éviter les deux attaques, et, au moment de la chute, son manteau en remontant découvrit le bas de sa veste de juunin auquel étaient accrochées cinq clochettes. Aussitôt, une volée de shurikens sortit des feuillages à droites, se dirigeant vers sa ceinture. Usant de sa toute puissance sur les objets métalliques, elle arrêta les shurikens à cinq mètres de distance. Puis elle atterrit. Elle raccrocha les deux fuumas à leur harnais et dis :

-Bon, je vais passer à la vitesse supérieure.

Elle commença par attaquer Hinata, pour contraindre Shikamaru à sortir de sa cachette. L’uppercut que la jeune fille aux blancs encaisse dans le ventre l’aurait probablement fait traverser deux ou trois arbres si Yuna ne l’avait pas cueillie en plein vol d’un superbe coup de poing en pleine mâchoire qui la fait décoller à cinq mètres. Seulement cinq mètres car Shikamaru, bondissant hors du feuillage, la rattrape pour empêcher la bleue d’enchaîner avec un troisième coup. Quand il toucha le sol, un coup donné du tranchant de la main sur sa nuque l’endormit profondément pour quelques heures. Il s’effondra sur l’héritière du dernier très grand clan de Konoha.

Satisfaite de ce résultat, Yuna entoura la clairière avec plusieurs parchemins de repoussement pour éviter que les deux adolescents ne se fassent dévorer dans les cinq minutes qui suivraient son départ. Elle s’attarda un instant sur le tableau qu’ils présentaient. Ils étaient mignons, comme ça. Ils feraient probablement un beau couple. Enfin, s’ils survivaient à l’attaque d’Oto. Chassant ses pensées qui la ramenaient toujours à son ancien senseï, Yuna quitta la clairière.


Ça faisait maintenant deux heures que Neji et Kankuro marchait dans la forêt. Ça faisait maintenant deux heures qu’ils se disputaient en continu.

-Bordel, mais pourquoi on m’a mis avec toi ? dit le marionnettiste pour la centième fois à peu près.

-Je n’ai pas demandé non plus à être avec toi, tas de graisse inutile. Se contenta de répondre le plus doué des Hyugas.

-Est-ce une raison suffisante pour arrêter de me plaindre ? Demanda le dit tas de graisse (c’est vrai qu’il est gros, vous trouvez pas ?).

-Non, mais je peux aussi te paralyser, et ça, je pense que c’est une raison suffisante.

En fait, tout avait commencé quand Neji s’était moqué du bonnet de Kankuro. Celui-ci lui avait répliqué que lui, au moins, n’avait pas perdu contre ce « bouffon de Naruto ». Ne supportant pas qu’on dise du jeune bond qu’il était faible (car, par contre coup, on se foutait incidemment de sa gueule), Neji avait décidé de se montrer désagréable en tout point.

Depuis près de deux heures, ils marchaient dans la forêt, cherchant un moyen de pouvoir attaquer leurs opposants d’un jour. Neji avait vu les combats d’Ino, Kiba, Gaara, Sakura, Shikamaru et Hinata contre les deux dragons, et en avait conclu qu’il faudrait au moins cogiter pendant quatre heures si ils voulaient trouver un moyen d’atteindre les clochettes. Ce qui faisait six heures de moins sur le temps qu’ils avaient, étant donné que lui et Kankuro se chamaillait pour rien depuis deux heures. Neji décida de couper court à la conversation en prononçant ces paroles, dignes de Ryugan :

-Ecoutes, de toutes façons, de nous deux, je suis le plus fort, le plus beau et le plus intelligent ; donc, quoi que tu dises, tu auras toujours tort si tu n’es pas d’accord avec moi, et quoi que je te répondes, j’aurais toujours raison, même si tu n’es pas d’accord avec moi.

La fréquentation du dragon n’avait arrangé son arrogance.

-N’empêche que, t’as beau te dire fort, beau et intelligent, t’as toujours pas de copine.

-Non, mais je pourrais potentiellement en avoir une, chose qui t’es, à toi, interdite. Maintenant, si ce n’est pas trop difficile pour toi, réfléchissons…


Assis sur une branche d’arbre, Ryugan rêvait. Il se souvenait de l’époque heureuse du quatuor des dragons. Ryumaru et lui qui rivalisaient d’habileté dans l’art du sabre long, la douceur de Mahiro, le rire de Yuna, les soirées passées au bar, les combats sanglants qu’ils avaient menés, tous lui revenait en mémoire. Orochimaru avait détruit tout cela. Mais il allait payer. Ryugan était en train d’imaginer quelles tortures il allait lui infliger quand le bruit d’une lame fendant l’air lui arriva aux oreilles.

Il se retourna pour voir le bras d’une marionnette, une dague enduite de poison lui sortant du poignet, lui foncer dessus. Il esquiva, et la lame se planta dans l’écorce. C’est à ce moment là que Sanshouuo attaqua. Il projeta la marionnette au loin au moyen d’un futon, mais n’eut pas le temps de souffler car Karasu, qui avait récupéré son bras, attaquait avec un nombre impressionnant de lames et d’aiguilles empoisonnées sortant par des trous aménagés un peu partout à la surface de son corps. Ryugan esquiva en sautant sur une branche d’un autre arbre. Il vit Kuroari le charger sur le côté et bloqua ses six bras au moyen de deux boucliers d’eau qu’il avait générés en condensant l’humidité de l’air. Mais le ventre de la fourmi noire s’ouvrit pour laisser sortir un Neji très offensif qui employa immédiatement sa technique des 64 poings du Hakke. Mais le dragon était en fait un clone aqueux qui s’entoura autour du bras de Neji au premier coup donné pour former une prison aqueuse que Ryugan maintint à son arrivée.

-Hum, on m’a dit que tu pouvais facilement sortir de cette technique, aussi… Raiton, décharge.

Le sort, dont la puissance se trouva amplifié par l’eau, fit s’évanouir Neji. Un clone de Ryugan ramena Kankuro assommé, ligoté et bâillonné. Le dragon creusa un trou relativement grand dans le sol, déposa Neji et Kankuro dedans, écrivit un petit message qu’il déposa sur le corps inanimé du jeune Hyuga, et créa un toit à leur abris avec un doton pour les protéger des bêtes sauvages, et partit en se disant que, finalement, aucun des mômes qu’il n’avait affronté n’avait compris ce que Yuna et lui voulait.


Yuna avait quitté le penseur et la rêveuse depuis une heure quand elle vit Shino en face d’elle. Le jeune Aburame l’attaqua d’un coup de poing, elle para son coup, mais aussitôt, le bras se transforma en insectes qui commencèrent à dévorer son chakra. Le corp du clone d’insectes fut transpercé part un gigantesque poing qui frappa Yuna en pleine poitrine. Au lieu d’être projeté par le choc, le clone de la dragonne se transforma en électricité qui remonta le long du bras de Chôji et lui fit subir un voltage sacrément haut dans tous le corp.

-Avec ça, il restera HS pour un petit moment, dit Yuna en réapparaissant dans la clairière.

Shino ne trahissait absolument pas sa présence. Shikamaru, lui, avait couru sauver Hinata, mais Shino savait faire abstraction de ses sentiments. Une bonne chose selon Yuna, mais il en fallait plus pour la déstabiliser. Elle composa quelques signes et murmura :

-Kinjutsu : les Yeux de Bouddha.

Les parties de ses yeux bleus électriques se fondirent dans un seul globe de cette même couleur. Et soudain, elle Vit, avec un grand V. Elle Voyait Ryugan qui se rendait compte à dix kilomètres de là qu’elle utilisait les Yeux. Elle Vit Naruto et Temari qui piégeaient méthodiquement la forêt. Mais surtout, fait d’une importance immédiate, elle Vit Shino, caché dans un arbre, à vingt mètre derrière elle, et elle Vit ses pensées et son plan. Cette fois, elle se marrait franchement. C’était si basique qu’elle se demandait si Aburame avait seulement évolué depuis l’académie. Probablement pas. Enfin, peut être avait il prévu un enchaînement avec Chôji, mais il n’avait pas pensé que celui-ci pourrait être mis hors jeu aussi facilement.

Bon, des insectes arrivaient de tous les côtés.

-humph, ridicule, prononça-t-elle.

De la foudre se mit à crépiter sur ses mains.

-raiton, orage concentré.

Elle tourna sur elle-même jusqu’à en devenir floue, puis libéra des éclairs par tous les pores de sa peau. La foudre électrocuta et tua tous les insectes. Au moment où elle s’arrêta de tourner, Shino l’attaqua. Il frappa, mais Yuna avait utilisé la même ruse que contre Chôji. La puissance du choc électrique l’assomma. De même que pour Hinata et Shikamaru, elle laissa des parchemins d’éloignements dans toute la zone et partit.


Sai, Tenten et Lee errait depuis près de douze heures sans avoir rien trouvé. Les rares fois où les animaux de Sai trouvait un des dragons, le temps que les espions reviennent, il avait déjà bouger de dix kilomètres. Enfin, le hasard décida de les favoriser, et leur route croisa par hasard celle de Ryugan. Etant donné qu’ils n’avaient absolument pas prévu de plan (car il désespérait de rencontrer jamais un des deux porteurs de clochettes), leur attaque fut un peu bordélique. D’abord, Lee attaqua avec la « tornade de Konoha ». Profitant de la rotation de Lee, Ryugan le fit tournoyer autour de lui avant de l’envoyer contre un arbre, tête en avant. Lee se retourna en vol et, prenant appui sur l’arbre se propulsa sur le rouge alors que Tenten lui lançait un nombre impressionnant d’armes de jet. Ryugan joignit les mains et, quand il les rouvrit, les trois adolescents virent le plus magnifique sabre de tous ceux qu’ils avaient vus. Long comme un cauchemar, rouge comme le rubis et tranchant comme le regard de son propriétaire. La lame coupa les armes Tenten, son plat para le pied de Lee, mais Sai avait dans son dos envoyé deux tigres d’encre. Le dragon rugit, et la forêt en trembla. Les deux tigres furent balayés, mais l’encre qui les composait restait. Ryugan lança :

-ninpo, manipulation de l’encre, le dragon !

Aussitôt, l’encre forma un grand dragon qui chargea Sai et le mit hors combat. Enfin, se tournant vers ses deux autres adversaires il dit :

-Bonne nuit.

Il leur donna à tous deux deux magnifiques coups du tranchant de chaque main sur la nuque. Après les avoir mis en lieu sûr, il quitta le lieu du combat en murmurant :

-quels incapables !


Le reste de la journée passa ainsi, avec de temps à autres de petites escarmouches minables. Naruto et Temari s’étaient enfin décider à agir et avaient été très proche de prendre une clochette à Yuna, mais malheureusement, Ryugan était arrivé juste à ce moment là. Naruto criait encore dans son arbre que « c’était de la triche », qu’ils « n’avaient absolument pas le droit de s’entraider », mais Ryugan refusait de le détacher, lui et Temari avant qu’ils ne trouvent par eux même le moyen de défaire le nœud complexe qu’il avait fait. Il avait, en outre, placé l’étui à shurikens de Naruto et l’éventail juste hors de leur portée pour les faire un petit peu plus enrager.

-Okay, bandes d’incapables, leur dit Ryugan le soir venu, on reprend demain, reposez vous, en forcer pas sur la boisson, sur les activités fatigantes, et autres choses déconseillées quand on va passer ce type d’épreuve.




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